Les drames semblaient se succéder bien plus rapidement que les moments de joie dans l'existence, comme une fatalité qu'il était malheureusement impossible à combattre et qui continuait à vous hanter jour après jour. Pas un instant, Ysilia avait imaginé que les choses pourraient aussi mal tournées, et elle avait été brutalement ramenée à sa condition de femme et à tous les risques que ce simple fait pouvait comporter. Car un jour, cela pourrait être elle, disparaissant dans les mêmes tragiques conditions, sans qu'on ne puisse finalement faire quelque chose pour la sauver. Nymeria semblait si forte, et elle imposait un nouveau rythme, un nouveau dynamisme au royaume du Val et de la Montagne. La jeune femme n'était pas une Lannister pour rien. Ysilia avait été si heureuse pour Ronnel, son cousin et ami d'enfance rayonnait tout simplement de bonheur au côté de sa jeune épouse, et ils semblaient si épris l'un de l'autre, qu'il était exceptionnel de voir un mariage de pouvoir être également un mariage d'amour. Mais l'histoire ne s'était pas bien terminée. Ysilia revoyait toute la scène comme au ralenti, elle avait l'impression encore de sentir sa poitrine se soulever difficilement sous le poids de la tristesse et de la colère. Elle s'était sentie faillir à un instant et elle avait manqué de peu de s'effondrer de toute sa hauteur pour tomber sur le sol glacé des Eyrié. Elle se souvenait du tragique événement dans les moindres détails, et elle ne pensait pas pouvoir l'oublier un jour.

Le repas se passait parfaitement, dans la joie et la bonne humeur après les troubles qui avaient secoué le Val à cause de la situation complexe dans les montagnes. Nymeria s'épanouissaient à mesure que la grossesse avançait, il n'y avait pas que le corps qui changeait quand on allait devenir mère et assurément, elle aurait été une merveilleuse maman si la vie lui en avait laissé l'occasion. Mais tout avait soudainement basculé, la jeune reine avait été prise de graves douleurs et elle avait été transporté le plus rapidement possible dans ses appartements pour pouvoir que le Mestre puisse lui prodiguer les soins nécessaires mais malheureusement la vie s'en était allée, celle de Nymeria, celle de l'enfant et celle de Ronnel d'une certaine façon. La douleur que chacun ressentait aux Eyrié était terrible, l'aspect soudain de la chose la rendait plus grande encore. C'est pourquoi, alors que Sharra avait pris la décision d'accompagner elle-même le corps de Nymeria dans l'Ouest pour le rapporter auprès de sa famille, Ysilia avait obtenu l'autorisation d'accompagner cette dernière dans cette tâche difficile. La jeune lady voulait également faire ses adieux à la reine si vite disparue et il lui semblait essentiel d'échapper à l'atmosphère terrifiante qui régnait aux Eyrié. Le voyage avait été long et pesant et la cérémonie bien plus difficile encore. Elle n'avait pu retenir ses larmes, et elle se sentait toute tremblante après le moment.

Le monde se montrait cruel, insensible à la beauté et à la jeunesse, à l'amour et à la tendresse et il était terriblement tranchant, impitoyable, venant à couper dans le vif, toute espoir d'un avenir ampli de bonheur et de cris d'enfants. On ne méritait pas de mourir aussi jeune, on ne méritait pas de disparaître dans de telles conditions alors qu'elle était prête à donner la vie et qu'elle accomplissait tout simplement son devoir de femme. Car après tout, c'était tout ce qu'on attendait, qu'on soit reine ou paysanne, on désirait juste que cette dernière vienne à mettre au monde assez d'enfants pour que certains puissent passer le cap terrible de les trois premières années, qui généralement étaient la période la plus à risque pour eux. Mais Nymeria n'avait pas eu le temps de tenir son bébé dans ses bras, elle n'avait pas eu le temps de tenir sa main dans la sienne, elle n'avait pas pu entendre son premier cri, elle ne pouvait plus rien entendre du tout. Elle s'était juste vidée de son sang et Ysilia ne parvenait pas à s'enlever de son esprit, l'image des draps qu'on avait emporté et qu'on avait fait brûler juste après. Combien de temps était-elle restée, juste devant la porte de la chambre de la jeune reine, en sachant pertinemment qu'il n'y avait plus d'espoir. Rien que de penser à tout ça, elle faillit rendre le contenu de son estomac, celui-ci étant pourtant bien maigre. Pour autant, elle réussit à calmer son ventre, essayant de prendre de grandes inspirations mais elle se sentait clairement mal.

Les Anciens Dieux étaient parfois injustes envers les êtres qui venaient à peupler Westeros. Cela venait à hanter ses nuits, et même le voyage jusqu'à Castral Roc ne parvenait pas à calmer toutes les pensées négatives qui s'agitaient dans son esprit. Elle se sentait tout simplement épuisée par le trop plein d'émotions, de sentiments et de souvenirs qui l'envahissaient jour et nuit. Rien n'était facile en ce moment, mais elle ne pouvait pas se permettre de faillir à sa tâche de représenter aussi convenablement que possible le Val, même dans une période de deuil aussi terrible. Elle sentit une présence douce s'arrêter juste à côté d'elle, et lentement Ysilia leva les yeux, essayant de calmer un peu la tristesse qui ne l'avait toujours pas quitté pour le moment. D'une main légèrement tremblante, elle vint à prendre le mouchoir en tissu proposé et elle tamponna délicatement le coin de ses yeux. « Je vous remercie … C'est très prévenant de votre part. Je pensais pouvoir tenir un peu mieux mais je me suis laissée envahir malheureusement ... » Elle lui adressa un doux sourire. « Je ne me suis pas présentée, je suis lady Ysilia Royce, de Roche-aux-Runes. Une cité en bord de mer à l'autre bout d'ici. Et vous, puis-je connaître votre nom ? »

Tous semblaient ici être accablés par la disparition de Nymeria, certains venaient à cacher leur peine comme ils le pouvaient, alors que d'autres n'y parvenaient pas. Était-ce parce que la jeunesse n'aurait pas dû être fauchée d'une telle manière ? Était-ce parce qu'elle avait été pendant de nombreuses années la princesse du royaume de l'Ouest et donc que les personnes venaient à communier avec la maison royale qui venait de perdre l'un de leurs membres ? Ou était-ce parce qu'ils connaissaient personnellement Nymeria Lannister, devenue Nymeria Arryn, comme elle pouvait la connaître elle, que cela était trop dur et que les larmes étaient difficiles à contenir. Il y avait sans doute un certain mélange de tout cela, mais cela n'étonnait guère Ysilia, qu'il y ait autant de tristesse en ce jour. La jeune femme était un rayon de soleil, elle avait un caractère extrêmement poussé qui allait parfois au-delà de ce qu'on attendait d'elle, mais elle ne se laissait que rarement démonté face à une situation. Qu'on l'aime ou non, dans tous les cas, elle ne laissait jamais personne indifférente. « Vous avez plus que raison en effet, bien que je ne doute pas un seul instant que mon père aurait des remarques à faire là-dessus. »

A bien des égards, Ysilia aurait aimé pouvoir être comme elle, elle aurait aimé avoir autant d'audace et de force de caractère, voir même avoir ce côté intrépide qui la caractérisait si bien. Mais elle se sentait bien loin de tout cela, sans doute une question de personnalité, mais aussi d'éducation. Nymeria était princesse, mais elle était troisième dans l'ordre de succession, donc elle avait moins de chance de régner un jour et son père avait été connu pour ses largesses de règles avec la cadette. Pour Ysilia, cela n'aurait jamais pu se passer ainsi. Asher, son père, en avait décidé autrement. Il avait fallu attendre de nombreuses années avant de voir naître un fils au sein du couple, et donc la jeune femme aurait pu hérité du domaine et il attendait d'elle qu'elle le fasse comme lui et il avait été bien souvent dur et distant avec elle. Cependant, elle était bien plus douce que Nymeria, malgré une éducation plus stricte. Les choses étaient parfois étranges. « Nous voilà au moins ralliées par la mer déjà. Si nous venons à longer les côtes de Westeros dans un sens ou dans un autre, il serait possible de relier nos deux territoires. » Elle eut un petit sourire, perçant les nuages qui semblaient s'être accumulés sur son visage. « Sans doute, Nymeria a-t-elle dû me parler de vous, mais j'avoue que parfois, elle s'emballait tellement en me citant les noms et les histoires qui les accompagnaient que j'ai fini par perdre le fil. » Elle se mordit les lèvres quelques instants pour ne pas se laisser submerger à nouveau. « J'étais l'une de ses dames de compagnie aux Eyrié. Étant une cousine du Roi Ronnel, j'ai pu l'accompagner dans cette Cour valoise qu'elle découvrait. » Elle lui fit signe de l'accompagner. « Désirez-vous faire quelques pas avec moi ? Tout ce monde ainsi regroupé, cela me donne un peu le tournis et c'est même étouffant d'une certaine façon. »

De nombreuses personnes étaient venues pour rendre un dernier hommage à Nymeria Arryn, mais sans doute bien plus à Nymeria Lannister, ils connaissaient la princesse, mais connaissaient finalement très peu la Reine. Ysilia se souvenait avec une certaine tristesse que la future épouse était arrivée aux Eyrié avec une seule dame de compagnie, pas un seul membre de sa famille n'avait fait le déplacement pour ses noces et elle en avait été profondément étonnée, et sincèrement attristée pour elle. Elle leur avait trouvé de nombreuses excuses pour expliquer leur absence à tous, mais cela ne changeait rien à la finalité de la chose pour autant. Au moins une personne aurait pu venir lui tenir la main, la rassurer avant le plus grand chamboulement de son existence, et être dans l'assemblée quand elle avait prononcé ses vœux. Maintenant qu'elle n'était plus de ce monde, il y avait foule pour lui dire un dernier au-revoir, mais combien la connaissait réellement. Là, était toute la question. Elle avait soudainement le sentiment de colère qui montait petit à petit en elle face à cette indifférence qui variait en fonction des époques, alors cela ne la regardait pas, et elle se devait de garder une certaine distance. Elle devait tenir tout simplement, ne pas paraître trop exubérante face au public présent mais sans se la jouer totalement indifférente. Même exprimer sa peine était un art tout particulier. Cependant, l'arrivée de la jolie blonde à côté d'elle venait à lui réchauffer un peu le cœur de la jeune fille du Val et elle réussit à lui arracher son premier sourire sans aucune larme. « Il est certain que vu ainsi, cela pourrait m'offrir une plus grande liberté. Mais qui sait, peut-être a-t-il placé parmi les soldats venus du Val, un espion à sa solde pour pouvoir lui faire un rapport sur mon comportement à l'autre bout du continent. » Elle dut se retenir de rire légèrement. « Soyons discrète et cela restera entre nous. »

Ysilia aurait aimé croiser cette princesse de l'Ouest, plus libre qu'elle ne pouvait l'être, qu'elle n'avait pu l'être aux Eyrié, devant se transformer d'une certaine façon pour convenir à ce qu'on attendait d'elle. L'amour pouvait pousser à faire des choses folles, mais être avec celui qu'on aimait, avait toujours semblé être le plus important pour Nymeria. « Je ne doute pas néanmoins que la Nymeria que vous avez connu était bien plus flamboyante, ici. Les Eyrié peuvent paraître bien froid pour quelqu'un qui débarque d'un endroit comme Castral Roc. » Le palais des Arryn était perché, tel un nid de faucon, égal à leur emblème et cela pouvait impressionner tout autant que donner la sensation d'isolement par moment. « Je l'ai soutenu jusqu'au bout, et c'est pour cela que je ne pouvais me résoudre de la laisser repartir seule en ses terres. Une amie se doit d'être présent dans les bons moments, comme dans les plus horribles, même quand la personne nous a malheureusement quitté. » Son cœur se serra à nouveau à cette simple pensée et elle baissa son visage quelques instants avant de se reprendre, hochant la tête tout en se mettant en route, au moins auprès d'une autre jeune femme, il n'y avait pas besoin de chaperon qui viendrait à mettre son nez partout. Elle marchait un peu au hasard, cherchant surtout à s'éloigner de l'épaisse foule présente et compacte. « C'est surtout, qu'à mon avis, tous les pleurs ou les jérémiades qu'on peut voir ou entendre, sont pour certains de la comédie et que notre amie commune n'aurait que peu appréciée cet état de fait. »

La jeune femme qui l'accompagnait devait avoir assez sensiblement le même âge qu'Ysilia, et c'était un moment agréable, malgré toute la douleur qui entourait la journée, de pouvoir retrouver quelqu'un qui vivait plus ou moins les mêmes choses, qui était issue plus ou mois de la même caste, mais qui n'avait pas pour autant un regard trop vieux et terre à terre sur la situation, ou trop jeune et une certaine incompréhension malgré tout des enjeux qui étaient en train de se dérouler ici. Les Cours royales pouvaient se révéler si pesantes parfois, et encore plus dans les grands événements, surtout quand cela concernant un moment de deuil, car tout faux pas, toute bavure, même minime, pouvait être considérée comme un affront envers le défunt et son entourage. Et pour le coup, Ysilia avait l'impression que c'était encore plus criant pour elle, qui venait du Val et qui se devait de représenter le royaume aux côtés de Sharra. Elle était à sa façon, une ambassadrice et c'était un rôle pour lequel elle ne pouvait pas se permettre de faillir. « Alors, si vous connaissez des endroits où nous pourrons être tranquille, je vous suis, cela me fera, je dirais même nous fera le plus grand bien en cette triste journée. Nous aurons bien assez d'être à nouveaux raisonnables d'ici à quelques heures. »

Voilà qu'elle avait l'impression de parler comme Nymeria, il se pouvait, finalement, que cette dernière est un peu déteint sur elle. Mais il n'y avait sans doute pas de plus bel hommage qu'elle pouvait lui rendre, à jouer les désobéissantes dans la mesure du raisonnable, pour le jour de ses obsèques. C'était un petit clin d’œil qu'Ysilia venait à lui faire. « Les Eyrié, c'est un véritable perchoir à oiseaux ! » Elle se mordit la lèvre, rougissant face aux commentaires qu'elle venait de faire. « C'est la capitale d'été des Arryn … C'est très haut comme un monticule de roche pointant vers le ciel, perdu entre de nombreux autres sommets et des cavités. Quand la brume vient à entourer le bas de la roche, on a l'impression d'être suspendu, d'être seul au monde. Cela n'a rien à voir avec ici et même si elle a su trouver ses marques, je ne sais pas si cela était toujours évident pour elle néanmoins. Cela peut donner parfois la sensation d'être enclavée. » En tout cas, elle, elle le ressentait ainsi parfois. Elle vit les larmes montées aux yeux de la jolie blonde et elle vint à prendre sa main dans la sienne pour la serrer un peu. « Elle aurait aimé tout autant que vous soyez là. Elle a toujours été très humaine, très chaleureuse. Elle nous manquera à tous, ici ou là-bas. » Elle relâcha sa main. « Tout autant que de nous voir pleurer également, j'imagine ! »

Était-elle une baroudeuse ? Il n'y avait qu'une réponse à cette question : aucunement. Cela n'était nullement dans sa nature, ni même d'ailleurs dans son tempérament. Pas de honte là-dedans, juste une constat, elle était ainsi et cela ne lui avait jamais posé de problème et sans doute même, qu'à de nombreuses occasions, cela lui avait rendu service. Asher Royce n'était pas réputé pour sa douceur, sa tendresse et même en compagnie des siens, d'être une personne démonstrative et pleine de compassion. Il n'avait jamais été violent avec elle, la question ne s'était même pas posée une seule fois, il n'avait jamais franchi cette barrière, ni avec elle, ni avec sa mère. Car même si elle était discrète, qu'on pouvait la voir comme une petite fleur en train d'éclore, d'une naïveté reconnue dans le monde dans lequel elle évoluait, elle n'était pas assez ingénue pour ignorer que cela existait et que certains n'avaient d'ailleurs aucune limite dans les horreurs qu'ils pouvaient faire subir aux leurs. Ysilia avait connu l'épanchement d'amour par le biais de sa mère, qui avait toujours été à ses côtés pour la soutenir. Mais la vérité était là, jusqu'à la naissance tardive de son frère, elle était la seule et l'unique héritière de Roche-aux-Runes et elle devait répondre aux attentes que cela exigeaient d'elle, si elle venait un jour à succéder à son père. En tout cas, elle parvenait parfaitement à reconnaître que les jeunes filles de l'Ouest, pour certaines, avaient eu la possibilité d'avoir un peu plus de liberté, pour une partie d'entre elles en tout cas. D'une certaine façon, Ysilia avait un peu l'impression que le même feu habitait Nymeria et Sybelle. L'une et l'autre rayonnaient, et même en ce jour tragique, même en ce moment de deuil, la jeune fille venue de l'Est pouvait remarquer ce soleil que représentait la jeune fille de l'Ouest, malgré les nuages d'orage qui s'accumuler au-dessus de leur tête. Elles étaient opposées l'une à l'autre, mais c'étaient peut-être pour cela qu'elle s'était si bien entendue avec Nymeria quand elle avait débarqué dans son existence. « Apprenez moi à être un peu déraisonnable alors … Mais que cela reste entre nous. » Dit-elle sur le ton de la confidence, un léger sourire aux lèvres.

Cependant, celui-ci vint à disparaître quand la question suivante fut poser. Les Eyrié. Elle avait l'impression de revoir ce palais royal, juste devant elle, comme suspendue au milieu du vide, entouré de brume. Quelque chose là-bas l'avait toujours mise mal à l'aise. Elle se mit à jouer nerveusement avec ses doigts. « Je suis une fille de la côte, qui a toujours eu l'occasion, et même la chance je dirais, de grandir avec la mer à perte de vue devant moi … Alors les Eyrié pour moi … Je dois bien avouer que ce n'est pas ce que je préfère. J'ai l'impression d'être enfermée quand je suis là-bas. C'est un bel endroit, un endroit surprenant, mais j'aimerai pouvoir vivre ma vie entière près de la mer. » Elle baissa la tête, réfléchissant quelques secondes aux prochaines paroles qu'elle allait prononcer. « Je ne voudrais pas vous dépeindre une mauvaise image du Val ou que vous veniez à penser que Nymeria n'était pas bien là-bas. La capitale en elle-même est différente de la vôtre, il n'y a pas une cité aussi vivante tout au tour. Il n'y a que le palais. Bien sûr, ce n'était pas évident tous les jours, tout cela avait provoqué beaucoup de changement, même pour la jeune femme qu'elle était, c'était difficile. Mais il ne faut pas oublier qu'elle avait fait ce voyage, contractée cette union autant par l'obligation du pouvoir, que par l'amour qu'elle ressentait pour Ronnel, et ce qu'elle ressentait pour lui, ce qu'il ressentait pour elle, valait tout le bonheur du monde. Ils étaient heureux ensemble, profondément, sincèrement. Elle n'a juste pas eu le temps de pouvoir véritablement changé les choses, sinon je ne doute pas que cela aurait été bien différents en quelques mois de plus. » Elle voulait la rassurer, lui faire comprendre que tout le monde aux Eyrié et dans le royaume avait fait en sorte de l'accueillir comme une enfant du Val. Elle apprécia la simplicité du lieu, cela lui convenait totalement. Lentement, elle alla s'installer sur le banc de pierre en compagnie de Sybelle. « Parlez moi un peu de vous, je crains que nous ayons fait le tour me concernant. »