La bataille gronde, au cœur de l’Orage, dans une ultime tentative de s’extraire d’un étau en passe de se refermer définitivement. Il y a l’infime espoir de s’en sortir, l’espace d’un instant, juste de quoi le rendre palpable, avant que la fourberie ne vienne placer une première banderille. Encore une fois, la Tour manœuvre le cyvosse avec plus d’habileté que la Biche qu’il traque, les troupes ennemies s’étendent dans toutes les directions, encerclant l’armée affamée. Les ordres pleuvent, pour garder un semblant de cohésion dans les rangs, pour, vainement, essayer de créer la moindre faille dans laquelle s’engouffrer. Mais rien n’y fait, la conclusion fatidique prend forme de manière inévitable lorsque la mêlée se calme. Les bieffois reforment leurs rangs, les orageois cherchent à reprendre contenance, tous pataugeant dans cette terre rendue boueuse par l’hémoglobine qui l’imbibe alors qu’un détachement, issant drapeau blanc, se fraye un chemin entre les rangs de piquiers ensanglantés et d’archers aux arcs débandés. Les généraux attendent la marche à suivre, les diplomates dispensent la parole de leur roi, proposent une reddition pour éviter un dernier acte qui n’aurait d’allure que celle d’une boucherie, carnage d’une mise à mort en bonne et due forme. Elle voudrait balayer la proposition d’une tirade enflammant ses hommes, toutes les fibres de son corps lui hurlent de continuer le combat malgré le péril qui en découle. Jamais elle n’a baissé les bras, Argella, même au cœur de la tempête, comme la capitale de son royaume, débout contre vents et marées. La poigne s’agrippe solidement sur la pièce de métal ornant son flanc gauche, rougissant les jointures de sa main. L’esprit lutte contre lui-même, fierté et raison s’affrontent une énième fois. Mais la réalité ne tarde pas à la rattraper, les pupilles vadrouillent de gauche à droite, de droite à gauche, détaillant les visages des soldats les plus proches pour n’y trouver qu’un désespoir jamais aperçu jusqu’alors. Elle ne compte plus les batailles enchaînées ces dernières années, jamais elle n’a vu pareil sentiment orner le faciès des troupes, résignées à attendre immanquablement la mort, l’espoir enterré six pieds sous terre, même eux n’y croient plus. La poigne se desserre, avant que les mots ne viennent lui arracher la gorge. « Déposez les armes. » L’ordre est à peine audible, comme si elle avait besoin de s’en convaincre elle-même. Enguerrand se rapproche de la reine pour lui demander la marche à suivre, alors elle répète, plus fermement cette fois, ces mots qui la frappent au cœur. « Déposez les armes. » Et l’échec part en écho.

Deux années écoulées entre la disparition d’Argilac et la bataille de Wensington, c’est le temps qu’il a fallu pour mener l’Orage à la déroute. Elle n’a aucune idée des sentiments qui l’animent en ce moment précis, quand elle prend conscience de ce fait. Colère, tristesse, haine, regret, rien n’est vraiment discernable, le mélange est trop complexe pour tenter de lui donner un sens. Le temps semble suspendu maintenant que le fracas des armes a disparu, son épée vient rejoindre le tas déjà formé par celles des généraux se tenant à ses côtés, avant qu’on ne vienne l’aider à descendre de sa monture et à ôter les pièces d’armure qui la recouvre. Ne reste alors qu’une simple tenue, rapiécée pour ajuster les courbes naissantes de sa grossesse, au moment où se présente l’escorte sommée de mener la reine jusqu’au vainqueur de cette guerre. Le chemin pour rejoindre la clairière abritant le camp du Bief paraît bien plus long qu’il n’en a l’air, les sabots des chevaux martelant le sol comme bruit solitaire accompagnant la procession, accueillie dans un silence cérémoniel, brisé uniquement par l’annonce de son titre. Visage impassible jusqu’à l’arrêt de l’avancée, le regard ne dévie pas un seul instant, les iris azuréens venant s’accrocher sur le roi du Bief à peine celui-ci visible. On vient lui offrir assistance pour quitter sa monture, elle n’y prête pas attention, ignore volontairement pour retrouver le sol de son propre chef. La fatigue entame ses mouvements, mais elle se refuse de laisser paraître le moindre signe de faiblesse, même vaincue, la fierté reste intacte. Elle ne décroche pas un mot, Argella, pas même quand Manfred lui adresse la parole, se contentant de rejoindre la tente royale lorsqu’il l’invite à y rentrer. Le début d’un nouvel affrontement alors qu’il commence par lui assurer la prise en charge du fief assiégé et des troupes vaincues. « Bien. » Simple mot sans la moindre tonalité. Elle ne cache pas son soulagement en apprenant l’état de santé d’Adrian. « Les rapports suivant la bataille de Malefosse laissaient supposer que mon époux avait subi de graves blessures. Qu’en est-il réellement ? » Les témoignages n’ont jamais permis de déterminer l’état du Wensington avant qu’il ne soit fait prisonnier. Mais trêve de bavardages, ils ne sont pas là pour échanger à la manière d’interlocuteurs lambdas. « Éludons les trivialités et rentrons directement dans le vif du sujet. »

MADE BY @ICE AND FIRE.

Tout prend forme subitement, dans le climax de cette guerre, les mois, les années marquées par d’innombrables batailles, succession de victoires et de défaites, jusqu’à voir l’Orage poser ses armes à même le sol, incapable de continuer une lutte ayant vu ses terres rougies de sang et ses habitations s’évaporer dans les cieux sous la forme d’épaisses fumées noires. La réalité éclipse les espoirs initiaux d’un règne chaotique. Deux années, un temps à la fois si court et si long, c’est tout ce qu’il a fallu à la Durrandon pour achever l’héritage de son père, de la gloire d’une armée crainte à travers le continent jusqu’à la reddition. Le constat attriste autant qu’il enrage, rien de pire que les regrets qui viennent s’immiscer dans l’esprit à la résolution d’une situation. Le passage en revue des choix, avec les connaissances du présent et de leurs conséquences, agit déjà comme une torture efficace, un pêle-mêle de "et si" pour mener à la conclusion cruelle qu’une fin différente aurait pu prendre place, si seulement les choix avaient été mieux réfléchis. Les paroles de l’ancien roi du Bief lui reviennent en tête, échanges houleux suivant la capture de Mern Gardener durant la bataille de Tinivel, mettant en garde la jeune souveraine sur un futur qu’elle ne pourrait plus assumer une fois ses troupes dégarnies de la présence dornienne, face au surnombre bieffois agrémenté des croisés envoyés par la Foi. Menace ignorée en son temps, qui prend aujourd’hui des allures de prophétie, résumant parfaitement les derniers événements. Elle a bravé les mises en garde, trop fière pour n’y voir autre chose que de la provocation, elle a brisé les stratégies, incapable de rester immobile face à la destruction du royaume et la souffrance des siens, persuadée de pouvoir sortir de l’impasse qui lui ouvrait grand ses bras. On apprend souvent de ses erreurs, mais celle-ci est peut-être trop importante pour lui appliquer cet adage.

L’état du consort anime les premiers mots échangés, confirmant les dires sur l’action de sa capture, la chaire percée d’une flèche à la cuisse, les os brisés sous une monture désarticulée par la mort. Les blessures semblent sévères sans même avoir à y poser l’œil, jusqu’à faire douter que celles-ci se résorbent sans laisser une trace indélébile sur le corps du concerné. L’inquiétude est sincère, bien qu’à un niveau contenu, ils sont unis dans un mariage de nécessité, au travers d’une union expédiée en pleine guerre pour tenter de redonner un élan positif à une campagne mal engagée. Réalité à des lieux de ce qu’elle imaginait à l’époque où l’innocence avait encore une place dans les plans élaborés pour tenter de s’unir à Kevan. « Qu’il puisse remarcher convenablement ou non, je me contenterai du fait que de telles blessures, reçues sur un champ de bataille, ne laissent pas sa vie en sursis. Rares sont ceux dans un cas similaire. » Il n’est pas question de chance, n’importe quel soldat, dans une situation semblable, aurait été laissé prisonnier du poids de sa monture jusqu’à la fin des affrontements, si tant est qu’il survive jusque-là. Non, sa survie, Adrian ne la doit qu’à la valeur de son nouveau statut royal.

Un godet d’eau et les choses sérieuses commencent. Bref remise en place de la situation pour insister sur la victoire du Bief, seules quelques villes isolées tiennent encore face à l’envahisseur, y compris la capitale, le reste est ravagé par la guerre. L’empire est en route, bien qu’il arrivera trop tard, la Foi installe le doute dans la tête du peuple, rien qu’elle ne sache déjà. Même la phrase concernant les doutes d’Adrian ne provoque pas la moindre réaction. Les époux n’ont passé qu’une poignée de semaines ensemble, le temps pour la reine de tomber enceinte et d’échanger avec son consort sur les sujets clé du royaume. Les doutes du Wensington sur l’Empire, en relation avec la piété qu’il démontre pour les Sept, ont été évoqués. « Convaincre mon époux du bien-fondé concernant les positions de l’Orage ne serait guère un problème, seul le temps m’a fait défaut suite à sa capture. » À peine observe-t-elle le regard du Hightower se porter sur son ventre que sa main vient s’y glisser, de manière instinctive, pour y agir telle une protection face à la menace. « Personne ne peut régner sur des ruines, c’est une chose sur laquelle nous pouvons nous accorder. »

Vient finalement l’heure des choix. Toujours prompte à prendre la parole, la reine se refrène pourtant, écoutant son interlocuteur jusqu’à sa dernière syllabe, s’efforçant d’arborer un visage impassible malgré les sentiments engendrés par les demandes ordonnées, conclues par la menace en cas de refus. Le godet porté aux lèvres pour une gorgée d’eau, un instant de silence pour recentrer les pensées. « La couronne de l’Orage est depuis toujours tournée vers les Sept, peu importe les dires du lâche utilisant la Foi pour justifier ses rêves de conquêtes et sa soif de pouvoir. Le tout en envoyant ses fidèles à l’abattoir pendant qu’il reste caché derrière les murs du Septuaire Étoilé. » Pas besoin de titre ou de nom, la cible de son blasphème ne fait aucun doute. « Il ne doit le déclin de la Foi en ces terres qu’à ses propres déclarations. Je reste pour autant prête à renouveler publiquement l’alignement de la maison Durrandon et du royaume de l’Orage avec la Foi. » Elle lâche, une première fois. « Pour le reste, non. » Le ton est ferme, emprunté de témérité. « Mon enfant sera élevé par des tuteurs orageois, loin de toute influence bieffoise. » La main colle toujours le ventre à l’arrondi tout juste visible. « Ma parole n’est pas fluctuante en fonction des événements, j’ai allié l’Orage à l’Empire, je ne reviendrai pas sur cette décision et en dehors de ce lien, aucune fidélité ne sera jurée. »

MADE BY @ICE AND FIRE.

Elle est mal versée, dans l’art politique autant que dans celui de la négociation, la situation présente ne fait que mettre ce fait en exergue. Bien plus à son aise quand l’éclat de l’acier donne le rythme des débats, cette entrevue pour conditionner le futur lui donne l’impression d’avancer de manière malhabile, comme si, d’un faux pas, l’équilibre pouvait se rompre et entraîner une chute mortelle. L’histoire récente de Westeros est ponctuée par la chute d’une partie de ses têtes couronnées, les unes après les autres, qu’il s’agisse de mort sur le champ de bataille ou de trahison, il n’est jamais bon d’être au pouvoir lorsque la guerre s’étend sur l’ensemble du continent et s’empare du quotidien. L’Orage a déjà pleuré la perte d’un souverain, est-il à nouveau temps de voiler le royaume sous le deuil ? Jamais elle n’aurait cru se retrouver dans ce genre de situation, accrochée à l’idée qu’en cas de défaite fatidique, l’Étranger viendrait s’occuper de son cas directement dans l’arène de guerre. Lutter jusqu’au dernier soupir, partir l’arme à la main, comme son père lors de la bataille du Chant du Cerf. Des idéaux brisés par la réalité, incapable de laisser son armée subir un dernier assaut aux airs d’exécution, c’est pourtant le rôle qui incombe au pouvoir que d’envoyer les hommes à la mort. Mais les regards sans vie des soldats couverts d’une boue ensanglantée ont eu raison de la nature téméraire de leur souveraine. Alors elle se retrouve face à la Tour, drapée par la défaite, incapable de lire le jeu de celui l’ayant amené à poser les armes. Bien que la fierté soit réelle, l’assurance, elle, n’est que de façade, portée malgré les traits de ce visage marqué par une fatigue aussi bien mentale que physique. Pas sûre qu’elle aurait dû s’engager dans une telle manœuvre aussi rapidement, mais le choix n’est pas sien, le vainqueur impose le rythme.

Seulement quelques paroles suffisent à comprendre que leur terrain d’entente est des plus étriqués, car, au-delà d’une guerre entre deux royaumes, il s’agit tout autant d’un affrontement d’idées, de positions politiques. Engagée au sein de l’Empire, la Durrandon ne compte pas trahir en dépit de la défaite, rabaisser la valeur de sa parole est une ligne qu’elle ne souhaite pas franchir. Elle prend conscience, toutefois, qu’il lui est dorénavant impossible de maintenir ses positions sans payer en retour. Elle n’est là que pour trouver une justification à la survie de l’Orage, tout autant qu’à la sienne. Le peuple et le royaume doivent lui survivre, c’est un impératif. Même si l’optique est venue la hanter ces derniers temps, elle refuse que l’Orage disparaisse sous son règne. « Le peuple et le royaume ont déjà suffisamment souffert de cette guerre à rallonge. » Ils sont les premiers à prendre en compte, les fondations nécessaires pour pouvoir, un jour, repartir de l’avant. « Mener une telle avancée en territoire ennemi, avec une armée aussi imposante, doit être un enfer de logistique, principalement au niveau du ravitaillement. Le peuple de l’Orage est reconnu pour sa fierté, celle-ci ne diminuera pas avec ma défaite, tout comme le harcèlement contre vos lignes d’approvisionnement, bien au contraire. » Il n’y a pas besoin d’une parole royale pour que les villageois s’organisent et essayent de saboter les lignes adverses, dès le début de l’invasion, ils y ont mis du cœur à l’ouvrage. Si la fierté de la reine ne fait aucun doute, elle n’est rien comparée à celle des orageois. « Commençons par un pacte de non-belligérance, duquel l’Orage s’engage à ne pas intervenir militairement contre le Bief, que ce soit de son propre chef ou pour soutenir une offensive alliée, avec effet immédiat. Ceci mettra un terme à la guérilla sur le ravitaillement, tout en limitant la menace à l’une de vos frontières. » Elle n’a plus la position pour menacer militairement son interlocuteur, offrant à la place l’assurance de ne pas renforcer les troupes de soutien et de ne plus perturber les lignes bieffoises.

« Concernant des indemnités de guerre, j’imagine que vos hommes ont déjà mis la main sur nombre de ressources matérielles en ravageant les terres, il ne doit plus y avoir grand-chose à offrir de ce côté-là. » L’hypothèse n’est pas très risquée, à voir les villages enflammés dans toutes les directions depuis plusieurs semaines et l’avancée des troupes bieffoises, sûrement que tout a été pillé pour l’effort de guerre. « Des terres restent cependant envisageables. Les Marches de Dornes, de Séréna jusqu’aux abords de la route longeant l’ouest de Havrenoir, peuvent officiellement passer sous les bannières du Bief. » Cette zone est occupée depuis longtemps, il n’y a que les cartes pour dire qu’elle fait encore partie des Terres de l’Orage. Reste la question du nom et de la progéniture. « Quant au jugement de ma personne, je le remets volontiers entre les mains des Sept, sans douter une seule seconde que leur décision soit juste. Je me présenterai à Villevieille s’il le faut, une fois que mon enfant aura rejoint ce monde avec une santé solide. »

MADE BY @ICE AND FIRE.

Elle n’a que la fierté, pour continuer de se tenir droite face au vainqueur du long affrontement entre le Bief et l’Orage, tout le reste n’est que fumée, vaine tentative de faire croire qu’elle a encore un semblant de maîtrise sur les événements qui vont découler de cette entrevue. Les échanges concrétisent le sentiment, l’impuissance qui lui tord le ventre de se retrouver au cœur d’une joute dans laquelle la Durrandon n’a pas la faculté de porter le moindre coup. Elle a observé, pendant des années, la ténacité rageuse de son paternel pour remettre le royaume sur de bons rails, en faire de nouveau une puissance crainte et respectée par l’ensemble du continent. La belle s’est rêvé aussi teigneuse, arpentant les champs de batailles sous la bannière d’un cerf majestueux et puissant, reine guerrière qui ne se cacherait jamais dans le confort de son château à pondre une descendance. En soi, la réalité n’est pas si éloignée de la ligne tracée, seule la finalité est différente, le succès manquant irrémédiablement à l’appel. Est-ce de cette façon dont on se souviendra de son règne éphémère ? Celle qui a tenté, à la moindre occasion, de maintenir l’Orage à flots en se jetant dans la bataille, même lorsqu’elle aurait dû l’éviter, même quand les plans établis appelaient à la patience, pour finalement courir à sa propre perte. Là, dans cette tente, à donner l’illusion d’avoir encore des cartes en main, alors que son jeu est visible de tous et ne serait pas capable de faire douter qui que ce soit. Le visage espère convaincre, bien qu’elle-même n’ait aucune conviction dans les termes qu’elle tente de mettre en application. Elle s’imagine le tout comme un jeu malsain, à partir du moment où l’ordre de déposer les armes lui a arraché les cordes vocales, Manfred est devenu le seul décisionnaire, pouvant à tout moment arrêter cette mascarade en la réduisant au rôle qu’il daignera lui accorder. Des corps pendus jusqu’à Séréna, elle pourrait les rejoindre, pour servir d’exemple, montrer au continent ce qu’il en coûte de rejoindre le rang des hérétiques. Ce ne serait pas la pire chose que le Hightower pourrait lui infliger. Quand son interlocuteur prend le temps de démonter point par point les quelques propositions que la belle a eues l’audace de formuler, elle n’écoute que d’une oreille, l’esprit tournant en boucle sur tous les futurs qui pourraient devenir siens, plongeant jusqu’au tréfonds de l’horreur.

Il faut une irruption, coupant la parole du roi, pour briser la boucle sordide de ses pensées, pour mettre à mal l’impassibilité jusqu’alors difficilement maintenue sur les lignes de son visage. Voir les traits de la Hoare ravive des sentiments précédemment mis en suspens, cette vengeance qu’elle s’était jurée d’accomplir à la suite de la mort de son père par les armées de Joren, mais dont le destin l’a privé. Un simple regard aux braises non dissimulées, c’est tout ce qu’elle accorde, sans le moindre mot. La haine offre au moins l’avantage de masquer la surprise de cette entrée inattendue, la voilà maintenant proie face à un danger dédoublé.

(hide)

MADE BY @ICE AND FIRE.

MADE BY @ICE AND FIRE.

MADE BY @ICE AND FIRE.