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 Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux

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MessageSujet: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptyMer 29 Mar - 22:36

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux
SEMAINE 4 DU MOIS 5 DE L’AN 2

Je flattais les écailles de Méraxes. Elle ne pouvait pas m'entendre, pas avec ce vent qui s'était levé. Elle volait haut mais pas assez pour éviter ce temps. Ses muscles frémissent sous mes cuisses. Nous avons beaucoup avancé en quelques heures, plus que je ne l'aurais pensé. Nous pouvions nous permettre de nous arrêter. Ma fratrie en avait besoin. Et moi aussi. Mes doigts commençaient à s'engourdir et sans le maintien discret mais présent d'Orys juste derrière moi, je n'aurais pas pu tenir aussi longtemps. Mon épaule me tirait et je ne pouvais pas me permettre de réouvrir cette plaie infligée par le Piaf. Pas avec tout ce que nous devions faire. On ne voit plus la lune et sa lumière mais je sais qu'elle voit parfaitement à travers ce noir. Elle met un certain temps avant de finir par se poser dans une sorte de clairière. Avant que je glisse à terre, Ebryon se pose lui aussi, bien moins discrètement que sa soeur pourtant plus massive. Il apprendrait. J'attends que ma dragonne se couche pour nous laisser glisser sur ses écailles avec prudence. D’abord Orys avec nos affaires, puis moi. Je n’ai pas encore touché terre que je lui glisse Avant qu'il ne s'en aille, vérifie qu'Ebryon va bien. Ne lui laisse pas le choix. Il va te tenir tête mais montre lui que tu es plus déterminé que lui. Prend ton temps puis pose ta tête contre son museau, souhaite lui bonne chasse dans les environs - il ne doit pas trop s'éloigner -, et  fait lui comprendre qu'il doit revenir aussitôt. Ne le laisse pas partir tant que tu ne sens pas qu'il a compris. le Roi de la Nuit était têtu et même s'il n'était pas encore possible de le chevaucher, Orys devait tisser un lien avec lui, cette connexion qui n'existe qu'entre un Dragon et son Chevaucheur. Au plus il prendrait soin de lui, au plus il se tisserait et serait fort.

Posant mon sac au sol, je m'avançais vers la gueule de ma soeur qui resterait avec nous. Je passe ma main sur elle, avant d'encercler son museau de mes bras et poser ma joue contre ses écailles rugueuses. Je la remerciais pour cette chevauchée,  et m'excusais de cet arrêt qui n'était pas lié à elle mais à moi. Je restais un temps ainsi avant qu'elle ne me chasse doucement pour venir s'enrouler sur le sol et se reposer. Je récupérais mon sac puis m'attelais à allumer un feu avec les silex que m'avaient préparé Kora. Juste de quoi allumer une torche et y voir plus clair. Cela fait, je plantais le flambeau dans le sol avant de regarder mon Valonqar il faudra que tu apprennes à en faire si ce n'est pas déjà le cas. On ne peut pas Leur demander d'en faire au risque de tout brûler autour de nous. Je m’avance jusqu’à lui, le contourne et me place dans son dos. Je tape entre ses omoplates avec le fourreau de Noire-Soeur puis contre ses jambes et lui dis Tu es trop raide. Un dragon n'est pas un cheval. Tu ne risques pas de glisser ou tomber si tu fais confiance à ta monture. Tu es un Dragonnier, tu dois en avoir la posture. Ton corps n'épouse pas assez les mouvements de Méraxes. Elle s'en accoutume et elle est massive, donc elle le sent peu. Mais cela te posera problème en chevauchant Ebryon. Je raccroche mon épée à ma taille puis revins lui faire face. Je sais que Je sais que cela peut sembler difficile de laisser prise, surtout à notre âge mais tu dois le faire. Tu es aussi un Dragon. Ai foi en leur jugement pour qu'ils aient foi en toi Valonqar. . C’était à lui de faire le plus gros de ce travail et non à Ebryon. Je refis un pas en arrière avant de faire rouler mes épaules. Je gardais une main sur ma plaie en le faisant. J'avais mal au dos. Éviter un maximum le contact de mon Frère, tout en chevauchant et en sentant sa raideur avait éreinté mon corps déjà mis à rude épreuve Etires-toi aussi. Nous repartirons bientôt mais je te laisserai le temps de te reposer. Tu pourras te placer derrière Méraxes. Elle fera rempart au vent. Quand j'irai voir Lyham Tully, va faire prendre des mensurations auprès d'un tailleur et fait les envoyer à Peyredragon. Nos artisans pourront te confectionner une  vraie tenue de chevaucheur, adapté. Celle que tu portes ne te protègera jamais de la pluie et entravera tes mouvements. Ce n’était pas pour rien que je portais toutes ses pièces faites en cuir souple. Elles s’adaptaient à chacune de mes positions, en plus de me protéger. Cela me faisait penser d’ailleurs. Crains-tu le froid? Si c’est le cas, tu dois le spécifier à Peyredragon. Ce n’était pas mon cas, comme cela n’avait pas été le cas de nos ancêtres. Notre sang était aussi chaud que le feu d’un dragon et il faudrait que je sois plongée dans une tempête de neige pour le sentir. Mais je ne savais pas ce qu’il en était de mon frère. Jusqu’à ce soir, je ne m’étais jamais posée la question.



So welcome to the fire

  
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptyDim 2 Avr - 15:31

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux


« So it’s true, when all is said and done, grief is the price we pay for love.»

Comme l’avait demandé l’Impératrice, notre départ n’avait pas tardé. La fin de journée avait été rapide. Certainement trop à mon goût, entre la rencontre avec Helena et Ronnel, puis l’annonce de mon départ à Isla. Sans parler de Kora qui avait tout d’une bête féroce avec ses mille précautions et indications alors que nous partions avec le strict minimum dans les terres du Conflans pour un voyage qui serait normalement très court. Avec les manœuvres à venir, il n’y avait de toute manière guère de choix, les escarmouches prochaines donneraient le rythme des nouvelles campagnes à venir. Certainement seraient-elles cruciales pour le devenir de l’Empire et du continent entier. Le répit n’avait été que de courte durée et si d'ordinaire j’étais plutôt entrain à apprécier le retour sur le champ de bataille, cette fois-ci était un peu différente même si l’ardeur restait la même. Pourtant, pour la première fois depuis bien longtemps, je m’étais sentie en vie loin des fracas des lames, des hurlements guerriers et des derniers souffles des hommes combattant dans un conflit dépassant leur individualité. Curieuse sensation cependant ce n’était pas non plus une liesse. Ma vie restait dévouée à l’Impératrice, et par conséquent l’Empereur, et celle-ci resterait encore durablement liée à l’évolution des fronts. Que la guerre se conclue ou que mon dernier souffle soit poussé.

Nous étions partis avec Rhaenys dans une ambiance martiale, à deux sur le dos de Meraxès alors qu’Ebryon volait à côté de nous, encore trop jeune pour supporter le poids d’un cavalier. Ce n’était clairement pas l’idéal, bien que puissante, porter deux personnes n’était pas dans les habitudes de la dragonne qui semblait s’épuisait plus vite que d’ordinaire. Cependant, mon attention était bien plus préoccupée par Rhaenys qui semblait encore souffrir de ses blessures passées. De mon mieux je tentais d’être un support, dans le sens le plus littéral du terme, ce qui était bien difficile d’autant que j’avais bien connaissance de ses craintes d’être touchés par autrui. Une équation impossible à résoudre alors bon gré, mal gré, j’essayais de me rendre autant utile que discret. La tâche fut encore plus ardue lorsque une pluie battante s'abattue sur nous. Nonobstant les conditions, j’étais relativement heureux d’être là, dans une mission d’importance avec ma sœur, ce qui n’était pas arrivé depuis des lunes. Cela offrait un rare moment privilégié que nos conditions respectives empêchaient d’ordinaire même si sur l’instant, j’étais plutôt tendu de jouer avec autant de contradictions pour aider au mieux la personne que je chérissais le plus.

Nous finissons par atterrir. Une fois Meraxès couché, nous descendons. Moi le premier avec les affaires, puis ensuite en offrant ma main à Rhaenys pour qu’elle suive le mouvement. La valyrienne profitait de l’occasion pour me demander de m’occuper d’Ebryon. J'acquiesçais à ses propos, me tournant ensuite vers le souverain de la nuit qui semblait déjà s’être motivée pour une future escapade. Avec prudence, et confiance malgré quelques appréhensions, je m’approchais de la créature ailée qui semblait m’observait d’un air amusé malgré la ténèbre présente. Difficile de savoir si c’était là le fruit de mon imagination ou s’il s’agissait bien d’une réalité, les dragons possédant de très grandes capacités empathiques. Le dragon faisait quelques pas de sorte à systématiquement s’éloigner de moi lorsque j’atteignais presque son niveau. Cette histoire commence bien. Ce phénomène se répéta plusieurs fois, six en tout, avant que finalement je ne parvienne à l’atteindre. Je murmurais en valyrien « Je sais bien que tu es pressé de partir en chasse, mais plus tu n’en feras qu’à tête et plus cela prendra du temps. » Déjà que j’avais du mal à m’imaginer père, alors faire preuve de pédagogie avec un dragon… Pourtant, intérieurement je restais enthousiaste en tentant de rester ferme. Le lien qui unissait le dragonnier à son acolyte dépassait les simples paroles et les pensées. C’était tout une façon d’être finalement et certainement Embryon ressentait-il cette anxiété. Comme ma sœur me l’avait demandé, je colla mon front à son museau. De ses écailles semblaient émaner une curieuse chaleur et sur l’instant j’avais l’impression d’être en symbiose avec l’être ailé. Sans mot aucun, je lui transmettais des indications qui semblaient le contrarier. Je ne sourcillais pas, ne reculant pas, tentant de faire prévaloir mon autorité. Je lui souhaitais enfin d’avoir du succès dans sa prédation, rajoutant que je ne doutais pas de lui. Je ne sais pas si Embryon prendrait mes paroles en compte, mais il sembla acquiescer avant de finalement prendre son envol.

Je retournais près du camp de fortune. Rhaenys venait de terminer d’allumer un feu. « Oui ne t’inquiètes pas, je sais me débrouiller avec des silex. » Depuis bien longtemps d’ailleurs. « Je prends bonne note de ne pas demander à un dragon d’allumer un feu. Cela reviendrait de toute façon à leur donner un usage d’outil, ce qui n’est pas acceptable. » Ce que les dorniens semblaient ignorer visiblement. Je gardais bien trop en mémoire le conseil du collège impérial récent. Les dents longues étaient de sortie. Gardant un ton strict, Rhaenys m’expliqua que ma posture sur les dragons n’était pas la bonne, bien trop tendue. Difficile d’imaginer la chose cependant sa comparaison avec le cheval me fit un peu mieux comprendre le problème. Une mauvaise habitude qui devrait être corrigée rapidement. Embryon était bien moins gigantale que son aînée. « Faire plus confiance au dragon, lâcher prise et embrasser les courbes du dragon…» narrais-je à voix haute pour faire un récapitulatif que je me répétais ensuite intérieurement. « Je vais suivre tes conseils, Mandia. Merci. » Mon ton était particulièrement policée, s’équilibrant sur le sien. Rhaenys m’indiqua de m’étirer et de me reposer pour la suite du voyage avant de me narrer que je devrais me rendre chez un tailleur pour prendre mes mesures afin de faire une tenue sur mesure à Peyredragon. « Cela sera fait selon tes recommandations. » Sa question sur le froid provoqua des sentiments contraires en moi. Y-avait-il besoin de formuler pareils propos après avoir passé une grande partie de notre enfance ensemble. Cela me rappelait séant l’abysse qui désormais nous séparait. Autant que possible je n’en montrait rien. « Dois-je te rappeler qu’elle était le jeune imbécile qui s’amusait à se jeter à l’eau pour pêcher dans une mer peu cordiale sans jamais tomber malade.  » Sauf une fois. « Et dois-je te faire remémorer lequel du quatuor nos tuteurs nommaient tête brûlée ou sang chaud ? » Le ton était amusé, taquin et mon visage lui affichait un large sourire. De brèves réminiscences du passé qui ne visaient qu’à rendre l’instant un peu moins sérieux et à chasser les spectres de pensées plus attrayantes.

« Ne t’inquiètes pas pour moi, je suis encore en forme. Le voyage n’a pas été si dur à encaisser. » narrais-je tout en provoquant des bruits articulaires d’un dos fatigué par le voyage. « Et toi de ton côté, tu encaisses le voyage ? » demandais-je inquiet. Les douleurs à son épaule la lançait, cela s’observait avec une ostentatoire flagrance. « Je peux te proposer quelques exercices que les mestres m’ont montrés durant ma convalescence. Sans te toucher. » précisais-je dare-dare. Bien plus que moi, c’était ma sœur qui avait besoin de repos.  « N’hésite pas si je peux faire la moindre chose pour toi. » Autrefois, il y a longtemps, j'aurais pris des initiatives. Désormais, c'était à mon plus grand malheur bien plus compliqué.

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptyMar 25 Avr - 12:37

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux
SEMAINE 4 DU MOIS 5 DE L’AN 2

Je dois faire l’instruction d’Orys. J’aurai préféré qu’elle se fasse autrement mais je manquais de temps. La guerre frappait de nouveau à notre porte et je n’étais pas certaine de pouvoir l’empêcher d’entrer dans ma maison pour me ravir. Je ne pouvais pas laisser notre héritage mourir avec moi. Et, quelque part, j’en voulais à Père de n’avoir jamais pris le temps d’enseigner à son cadet d’être dragonnier. Je m’en voulais aussi de ne pas l’avoir fait plus jeune, à Peyredragon. Je ne me rendais pas vraiment compte de cette différence, à vive joyeusement dans cette bulle de naïveté et d’oisiveté dans laquelle ils m’avaient tous mis, tous, mon Valonqar y compris. Il avait laissé un fossé se creuser entre nous. Il s’était fermé à moi et si j’en comprenais les raisons désormais, je ne lui pardonnais pas cela pour autant. Nous étions les deux derniers représentants de cette grande maison que jadis était les Targaryens. Et même là, il ne me disait pas tout, même là, il ne se livrait pas. J’avais essayé, à mon sens. Je m’étais pris de sacrées gifles et je n’avais plus la force d’en encaisser des nouvelles. Alors j’avais arrêté. Je serai toujours présente pour lui. Je l’avais aimé, je l’aimais encore et je l’aimerai toujours. Mais cette distance entre nous ? J’arrêtais d’essayer de la combler.

Je hochais de la tête quand il m’indiqua qu’il savait se servir de silex. Bien. Nous possédions le feu oui, mais nous ne pouvions pas en faire usage comme bon nous en semblait, pas quand la discrétion était le mot d’ordre, comme là. Voyager de nuit empêcher quiconque de deviner de voir venir et je ne doutais pas de l’effervescence et de la surprise qui animera le peuple du Conflans lorsque nous arriverons à destination. Je regarde mon frère alors qu’il répète ce que je lui dis. Cela me semble clair, mais je ne suis pas sûre qu’il comprenne réellement ce que je veux dire. J’ajoute alors Voler, c’est abandonner, c’est accepter de ne plus rien contrôler. Voler, c’est comme s’adonner aux plaisirs charnelles. Tu dois lâcher prise et te laisser transcender par quelque chose de plus grand, quelque chose qui te dépasse. Tu dois faire confiance à l’autre. Cela devrait sans doute plus le parler. Orys n’avait jamais été le dernier lorsqu’il s’agissait de courir après les jupons à Peyredragon et j’étais certaine que cela n’avait pas changé. Que ressens-tu quand tu es sur le dos de Meraxès ? Qu’est-ce que le vent qui fouette ton visage te fait ressentir ? Que te dit, non pas ta tête mais ton âme lorsque tes pieds ne touchent plus le sol et que tu le vois s’éloigner de plus en plus ? Grisant. C’était ce que moi je ressentais. J’étais faites pour voler. Chaque cellule de mon corps me le criait. Je ne me sentais moi-même que dans les cieux. Tous les problèmes disparaissaient. Ne restait que le ciel à explorer, à traverser, à braver et rien d’autre. Je sens que ma question lui déplait même s’il répond sur un ton amusé. Je le connais. J’avais passé bien trop d’année à l’observer, à l’épier même parfois. C’était plus fort que moi. Il avait, à l’époque, une attractivité à mes yeux à laquelle je n’arrivais pas à résister… Ou à laquelle je ne voulais pas résister. Mais tu es déjà tombé malade à cause du froid. Le mestre était furieux et Aegon a été sévèrement puni à cause de cela. Deux stupides volailles dans l’eau. Voilà comment Père les avait qualifié. Notre aîné avait été peu puni, mais à chaque fois c’était assez… marquant. Sans doute qu’Orys ne lavait jamais su, au fond de son lit, à se remettre. Aegon avait toujours trop d’égo pour le reconnaitre ou en reparler. Je n’avais, moi-même, pas su exactement la sanction qu’il avait eu, si ce n’était que pendant 3 jours, nous ne l’avions pas vu et qu’il n’était pas sorti de sa chambre. Père, qu’importe les erreurs qu’il avait fait avec Orys, et ces manquements, il avait toujours pris soin de lui et aimait.

Je secoue la tête quand il me dit que le voyage n’’est pas dur à encaisser puis me retourne mes inquiétudes. J’ai l’habitude de voler. Toi non. Ne te surestime pas. Ton corps risque ensuite de te le faire payer. Etires toi et reposes toi un peu Valonqar. Ce n’est pas négociable. Non, cela ne l’était pas. Et pour le reste, je me contentais de m’asseoir. Je récupérais la gourde d’eau dans mon sac pour en boire une gorgée. J’avais mal oui, mais rien que je ne pouvais supporter. Je ne pouvais pas me reposer et encore moins dormir. Je savais que mes songes seraient hantés et, s’ils ne l’étaient pas, que je n’aurais pas la force de me relever. Alors je préférais rester éveillée, à regarder un ciel qui ne me laissait pas apercevoir la moindre étoile ou lune. Je te remercie, mais je sais ce que je dois faire. finis-je par lui répondre tout de même. Il n’avait pas à se préoccuper de moi. Penses à bien d’hydrater à chaque escale que tu fais. Plus un dragon est âgé et entrainé, plus il sera endurant. Lorsque tu en auras l’occasion, sillonne Westeros. Apprendez à deux les endroits où vous pouvez vous arrêter en sécurité. Tu dois connaitre la géographie de chaque région sur le bout des doigts, où se trouvent les vallons, les montagnes et les rivières. Je t’apprendrais quelles sont les baies et les racines que tu peux manger et quelles sont celles que tu dois éviter. Lorsque cela sera propice, pars plusieurs jours sans rien et apprends à te débrouiller avec la nature qui t’entoure. Aegon, Visenya et moi l’avions fait, moi plus qu’eux deux. J’avais toujours aimé partir à l’aventure, que ce soit sur nos terres, sur nos eaux, où plus loin. J’étais toujours revenue vers eux, parfois au bout d’à peine quelques jours, d’autres fois, plus longtemps. Une fois, Aegon était même venu à ma rencontre, sans doute inquiet à l’idée que je ne rentre pas. Il le savait pourtant si bien : ils étaient mon foyer, et je ne pouvais me passer d’eux.




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Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptySam 29 Avr - 16:12

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux


« So it’s true, when all is said and done, grief is the price we pay for love.»

J’étais trempée par la niolle d’été ce qui avait rendu le voyage plus inconfortable qu’imaginé. La fatigue était présente cependant, cette dernière était de loin supplantée par une certaine forme d’excitation et de liesse. Plusieurs facteurs à cela. Chevaucher la dragonne Meraxès restait une expérience des plus agréables même si les conditions eurent pu être meilleures. Secondement, cela faisait des lunes que je n’étais pas partie en mission avec ma sœur. Un plaisir rare même si les circonstances étaient bien loin d’être heureuses. La réunion du collège impérial avait montré les ambitions de chacun, les difficultés de rendre cohérent l’unification d’un territoire aussi large et grand. Avec l’état moral de Rhaenys qui ne semblait s’améliorer, cela aurait pu être explosif. J’avais le sentiment de percevoir une forme de colère sourde et puissante en elle qui lentement l’affligeait de nombreux maux. Difficile de savoir où nous en étions et surtout comment agir face à ces ressentiments qui semblaient prendre une tournure inquiétante selon les paroles d’Isla. Difficile pour ma part de savoir ce qu’il en était réellement tant nous étions devenus sibyllins l’un envers l’autre. Une obscure clarté ou une claire obscurité serait ce qui définirait le mieux notre relation actuelle. Rien n’était réellement simple, ni compliqué. Les ponts étaient long à rebâtir, et qu’importe que l’on fasse usage des pierres de l’ancien ouvrage, rien ne serait comme avant. Une réalité difficile à déglutir, mais qu’il fallait reconnaître. C’était un sillage de regrets finalement que je contemplais parfois dans mes chimères mais qui finalement me permettait de mieux tenir mon rang.

J’écoutais ses précieux conseils avec attention, buvant presque ses paroles comme un bambin le ferait avec du petit lait. Rhaenys m’expliquait la nécessité de lâcher prise et de faire entièrement confiance en son dragon afin de ne faire qu’un. Sa métaphore sur le rapport charnel fut amusante même si elle dissimulait une part de venin. Je savais encore entrevoir des piques derrière ses paroles. « Cela explique pas mal de choses sur ma crainte de voler alors. » dis-je sur un ton bien plus amusé -et certainement un peu effronté- que blessé. Cependant je repris bien vite en sérieux lorsque ma préceptrice me demanda ce que je ressentais lorsque je volais sur Meraxès. « De la peur d’abord. Autant celle de tomber que d’être une gêne. Puis de l’excitation avant que le vent ne m'enivre. J’ai l’impression d’une totale liberté, loin des tracas terrestres. Comme si plus rien n’existait ou n’avait d’importance. Même si je reste anxieux en vol, j’ai le sentiment d’être maître de mon destin, d’être quelqu’un. Et le retour au sol est systématiquement une affliction. L’envie de repartir en vol apparaissant dès les premiers pas au sol. » J’aurais souhaité que cela soit exagéré, mais ce ne l’était nullement. Je n’étais pas très utile en tant que prince, et mon bras m’empêchait d’être un efficace guerrier. Quant à la question de mes capacités de stratèges, mon historique n’était pas vraiment glorieux. « C’est un rêve éveillé je dirais pour faire simple. Aussi effrayant que merveilleux. » Le ton était on ne plus sérieux, chose rare chez moi.

Il ne nous fallut guère de temps pour finir de préparer notre campement de fortune qui se résumait à presque rien. « Est-ce l’impératrice ou la sœur qui parle ? » demandais-je un brin ironique lorsque mon interlocutrice souligna l’impérieuse nécessité de me reposer. Sa situation physique me préoccupait bien plus que la mienne. Bien plus que ce qui pouvait se déroulait en Westeros à vrai dire. Son ton était sec lorsque je tenta de lui prodiguer à mon tour un conseil. Toutefois, impossible de pouvoir aborder plus longuement le sujet. Rhaenys aborda autre chose, détournant le sujet. Cela n’avait pas changé au moins, à mon plus grand damne. Une nouvelle fois, je me retrouvais attentiste de ses paroles, hochant de la tête. « Dès qu’une occasion se profilera et qu’Ebryon sera assez robuste pour supporter ma présence, je ferais selon tes dires. Et il me tarde de te voir jouer les mestres pour m’enseigner des choses. » D’autant qu’elle connaissait bien mon caractère avec ces derniers… enfin c’était il y a longtemps.  

M’étirant devant elle pour bien montrer que je prenais ses remarques en compte je m’installe près d’elle, en veillant à éviter un contact physique ou de laisser un doute sur mes intentions. « Tu es toujours là pour veiller sur moi mais tu n’apprécies toujours pas que l’inverse soit vrai. » La remarque était un peu idiote, sortie de nulle part. « Comment veux-tu que le serviteur se repose en sachant que son impératrice veille. » J’esquissais un sourire que la faible lueur des flammes laisseraient transparaître. « Aurais-je la chance ce soir de te voir décrocher un sourire ? Ou serait-ce malvenu que j’essaye d’aller en décrocher un ? » Réminiscence futile de la soirée à Fort-Darion mais inquiétudes réelles à l’égard de mon aînée. Comment pouvait-elle espérer que je puisse seulement fermer les yeux alors que son état était bien plus préoccupant que le mien.  « Dis moi, Mandia. Si cette guerre se conclut par ton triomphe. Quelles seront nos places respectives dans une Westeros unifiée ? » Ma question était simple et visait à jauger si ma sœur bien-aimée était encore capable de se projeter dans un avenir de paix ou si la fureur de son coeur rendait impossible toute clairvoyance sur l’avenir.  

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptyMar 9 Mai - 23:02

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux
SEMAINE 4 DU MOIS 5 DE L’AN 2

Je n’avais jamais vraiment réfléchi à la manière dont je pouvais expliquer ce que voler impliquait. Personne ne m’avait enseigné. J’avais appris tout ce que je savais, d’abord dans les livres et ensuite sur le terrain. J’avais fait grandir Meraxès et nous avions fait notre baptême de l’air ensembles. Nous avions compris, l’une avec l’autre comme nous devions nous comporter, notre marge de manœuvre et quand laisser l’autre prendre le pas. C’était… Instinctif et j’espérais que cela le serait pour Orys lors de ses premiers vols avec Ebryon. Ils allaient créer un lien unique, qui leur serait propre et vu le caractère des deux dragons, ils allaient plus d’une fois être en désaccord et apprendre à céder la place à l’autre… Ou à ne pas le faire justement. Ebryon apprenait un peu avec moi et Meraxès mais ce qui définira la suite, ce sera à mon Valonqar d’en donner la direction. Je pouvais lui donner quelques conseils mais tout le travail, ce serait à lui de l’accomplir. Et j’avais conscience que ce serait d’autant plus dur qu’il était désormais adulte. Il n’avait pas ce lâcher prise qu’on les enfants, et cette inconscience aussi. Car il en fallait aussi pour remettre sa vie entre les griffes d’un Dragon. J’écoute ce qu’il me dit lorsque je l’interroge sur ce qu’il ressent lorsqu’il est sur le dos de celle qui veille sur nous, non loin. La finalité de ses sensations prouve qu’il est un véritable Dragonnier, même s’il avait encore un long chemin à parcourir. Alors, lorsque tu montes sur le dos d’un Dragon rappelle toi ce besoin que tu ressens d’être dans les cieux et non sur terre et laisse le reste de côté. Tu n’as pas à avoir peu. Le ciel est ton royaume, par ce sang qui coule dans tes veines. Qu’importe les erreurs du passé de Père et d’Aegon après lui. Tu es un Dragonnier. Et il devait reprendre la place qui était la sienne. Ils avaient commis une belle erreur en écartant Orys de son destin et quelque part, je leur en voulais pour cela. Il n’était pas un cavalier, il était chevaucheur de dragons. Ils l’avaient privé de son droit le plus fondamental, de son droit de naissance. Qu’importe qui était sa mère. Il était un descendant des Targaryens, de l’ancienne Valyria. Il était temps que tous s’en souviennent, à commencer par lui-même. Ne te penses pas illégitime et embrasse ton héritage Orys Baratheon, fils d’Aerion Targaryen, pleinement. Lorsque tu le feras, les choses t’apparaitront bien plus simples. là aussi était un problème… Ou plutôt un frein. Il devait accepter qui il était et arrêter de penser qu’au fond de lui, il n’avait pas à être sur le dos des écailleux. Combien de fois avais-je du, plus jeune, me battre pour lui, et renvoyer ou punir plus sévèrement que cela tous ceux qui osaient le traiter et le considérer comme un bâtard ? Il était temps que lui aussi le fasse. Totalement et non à demi. Je lui avais donné son propre nom de famille pour qu’il fonde sa dynastie, qu’il porte fièrement un nom qui lui correspondrait parfaitement. Lui donner celui de Targaryen n’aurait pas eu le même effet. Il aurait toujours douté de l’être pleinement du fait des origines de sa mère qui ne devaient pas avoir d’incidence. Il avait passé bien plus de temps au château qu’en dehors de ses murs. Il était nôtre cela ne faisait aucun doute. Ou du moins à mes yeux.

Je lui indique de se reposer, le voyage étant loin d’être fini. Sentant sa réticence, j’en viens à lui ordonner de le faire. Je le connaissais assez pour savoir qu’il n’en ferait qu’à sa tête. Je retiens un soupir à ses réponses. Je suis à la fois lasse et en colère par ses mots. Je prends le temps de bien respirer avant de lui répondre plus sèchement que je ne le voulais. Puisque je suis, comme tu le dis si justement, impératrice. Et que, contrairement à mon « serviteur » comme tu te qualifie, j’ai l’habitude de voler. C’était ainsi qu’il me voyait avant de voir la sœur. Soit. Cela me vexait mais je ferais avec comme pour tout le reste. Et pour ce qui était de vouloir me faire sourire Et pourquoi au juste le ferais-je ? Donne-moi une bonne raison de le faire. Une bonne raison qui surplanterait cette douleur et cette colère que je ressentais depuis Dorne. Oui Orys, je te mets au défi de le faire. Car c’est de cela dont il était question. Il voulait que je souris alors que toute mon âme et mon corps criait encore et encore ? Revenant sur un sujet plus prudent, je prends le temps de bien respirer avant de lui répondre. Lorsque la guerre sera finie, et si tu ne prends pas pour épouse une Reine déjà dôté de terre, si tel est ton désir, tu pourras devenir le maitre de celle de ton choix. Ou tu pourras rester à Peyredragon, dans ce château qui est également le tiens. Tu seras libre, comme tu ne l’as jamais été. Cela est entre tes mains. Tu pourras soumettre tes souhaits au collègue et je m’arrangerai pour qu’ils soient respectés. répondis-je, avant de m’asseoir sur le sol et finir par lui indiquer. As-tu réellement l’intention d’épouser Isla ? Car si c’est le cas, je vais être obligée de te demander d’oublier cette intention. C’est déjà bien assez fatiguant de vous regarder vous battre Torrhen et toi pour des broutilles… Je n’ajouterai pas Isla dans cela. Epouse ou amante, elle t’est inaccessible… Tant qu’elle désirera rester aux côtés de l’Empereur tout du moins. Pour le reste, il faut vraiment que tu arrêtes de le chercher Orys, que vous arrêtiez l’un comme l’autre. Vous vous êtes sauvé mutuellement la vie. Vous êtes frères d’armes. Je ne comprends pas pourquoi vous en êtes encore à ce stade-là. Il n’y a pas de sujet entre vous. Pourquoi agis-tu comme ça avec lui ? Orys avait aimé Deria et il m’avait tourné le dos pour elle. Cela était bien la preuve que Sombreval appartenait bel et bien au passé. Et il ne manquait surement pas d’amante. Quant à Torrhen, son cœur appartenait en partie à Isla désormais. Je n’étais plus entre eux deux. Je ne l’avais jamais été d’ailleurs et je n’appartenais ni à l’un ni à l’autre. J’étais fatiguée de tout cela. Je ne prenais le parti ni de l’un, ni de l’autre. Je ne comprenais pas cette dynamique entre eux et cela me fatiguait.






So welcome to the fire

  
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ;
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Rhaenys Braenaryon
Rhaenys Braenaryon
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MessageSujet: Re: Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux   Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux EmptyJeu 11 Mai - 18:56

Et c'était pas des journées joyeuses, et c'était pas fait pour aller mieux


« So it’s true, when all is said and done, grief is the price we pay for love.»

Les questions concernant les émotions ou le ressenti n'avaient jamais été mon fort. Je m’attachais trop fort, trop vite à ce qui m’entourait ce qui était autant bienfaisant que ce qui était méphitique. Le plus souvent, je laissais les émotions conduire la voie, ne parvenant pas forcément à restreindre leur mouvement. Difficile donc d’aborder ce genre de sujet, de placer les bons mots, de les ordonner pour qu’ils conservent leur sens et de maintenir l’intonation nécessaire. Une véritable pelote d’énergie qui ne demandait qu’à être défilée selon les bons mots surannées d’une de mes anciennes tutrices. Alors bon gré mal gré, je tentais de répondre en décrivant le plus précisément possible ce que je ressentais dans les cieux. Un espace de liberté infini et continu, l’amertume de retourner sur terre, l’envie d’en apprendre plus -une chose rare-. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas un tant soi peu dévoiler aux sujets de mes pensées devant Rhaenys ; préférant garder d’ordinaire une confortable et respectable distance afin d'éviter tout tracas lié à ce qui avait pu exister d’antan. Une abysse qui persistait depuis les évènements liés à Deria et qui certainement resterait. Impossible de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose et pour tout dire la réponse ne m’intéressait pas vraiment.

Ma sœur me confirmait que j’avais en moi le sang des dragonniers, celui des Targaryen et je pouvais ressentir une forme d’aigreur à l’égard de nos aînés, Aerion et Aegon. Leurs erreurs. C’était un mot fort. Je n’étais pas le plus habile ou servile des enfants de feu mon père. L’ancien souverain de Peyredragon avait déjà fait acte de magnanimité en m’accueillant. Que pouvait-il faire de plus ? Après tout, je tenais bien plus des natifs originaires de l’île, de ma mère, que de lui, valyrien au sang pur. Mon opinion divergeait de la sienne, cependant je n’en disais rien, appréciant les mots de soutien. Je la savais sincère et ses encouragements avaient toujours été importants, un véritable pilier. Toutefois, il était plus facile de défendre certaines positions lorsqu’on avait été la princesse dragon appréciée de toutes et tous que le vilain varan. Elle m’avait faite descendant des Targaryens ce qui ne serait certainement jamais arrivé autrement, donner un nom, une raison de poursuivre le combat dans le meilleur comme le pire. Je vivais par et pour défendre un héritage en péril et non pour moi-même. Il y avait une obligation morale cependant, je ne n’entrapercevais pas une autre manière de faire ou de vivre. La seule expérience que j’avais pu avoir pour échapper à cet émoi fut à Dorne et autant dire que cela freinait pas mal toutes esquisses de désir. Servir était le mot d’ordre.  « J'essaierai au mieux. Si je parviens suffisamment à me lier à Ebryon, cela signifiera alors que le sang de l’ancienne Valyria coule bien dans mes veines et que je suis digne des seigneurs dragons qu’a connu notre famille.»

Le sujet du repos fut abordé et je devais bien avouer que je n’avais nullement prévu une réponse aussi sèche que le désert de Dorne de sa part. J’avais un peu cherché la bête, je ne pouvais que m’en prendre à moi-même. Quant au reste, je ne réagis pas, me murant dans le silence au risque de jeter de l’huile sur un feu bouillant avant de finir par murmurer quelque chose de peu intelligible. Parce que l’Empire en a besoin. Moi aussi. Mais surtout toi. J’haussais les épaules. « Tu as raison c’est idiot. Excuse-moi. » Le sujet était brûlant et contrairement à ce que j’avais dit à Isla, je ne me sentais pas capable de l’affronter… plutôt de la confronter. A quoi bon de toute façon ? Elle avait raison ou aurait raison. Autant laisser la tempête passer. En atteindre son centre permettrait peut-être de résoudre bien des choses néanmoins, c’était risquer de se faire emporter avant. Alors le sujet du futur était abordé. C’était tout aussi périlleux mais bon, les choix de conversations n’étaient plus comme autrefois pléthores. La frivolité était devenue inexistante dans nos rapports. Et je n’y étais pas pour rien dedans.

Ses propos sur le mariage offraient diverses informations intéressantes mais étaient en partie navrante. Cela sous-entendait que mon futur ne pouvait s’observer qu’à travers des épousailles ou des non-épousailles. Mariage avec une reine, ou une personnalité de mon choix. Ou vivre libre dans un palais. Ce dernier point m'interrogeait presque. Rien qui n’attisait mon désir de renouer à fonder ma propre famille. « Un mariage avec une reine ou une princesse m’obligerait à abandonner la régence de Peyredragon certainement ainsi que mon poste au collège. Pas que je sois particulièrement contre ou pour. Ceci-dit merci de ton soutien futur. » Mais, car il y en avait toujours un et il n’était pas des moindres, le sujet de la Chelsted fut abordé. Suite logique de la situation. Aucune surprise. Les mots terminaient de valider les précédentes hypothèses émises, offrant en bouche un aigre goût. Non pas tant pour la situation d’Isla que ce qui pouvait se tramer au sommet du pouvoir et qui me laissait bien dubitatif. Toujours à se mêler de mes affaires de coeur hein. Je n’eus aucun mal à soutenir son regard même si les poncifs sur Torrhen me fatiguaient. Il était toujours amusant de voir le parti pris pour l’époux alors même que l’on m’avait reproché cela pour Deria. C’était un peu provocateur que je répondis à sa première demande, parce que lorsqu’on me disait que quelque chose était inaccessible, j’avais plutôt tendance à laisser fonctionner mon esprit de contradiction. Mais pas cette fois. « Tes désirs font des ordres. » Ni plus, ni moins. Le trait d’esprit n’était pas très fin mais jouer sur ordre et désordre c’était le moyen de dédramatiser la situation. Ce qui l’intéressait ce n’était pas de savoir ce que je pouvais en penser, juste d’établir une forme d’entente passagère en faisant usage de son autorité. « Comme tout un chacun, Isla aura son choix à faire. Elle est une douce et chaude réminiscence d’un passé perdu. Même si l’hypothèse d’un mariage me comblerait de liesse avec elle, c’est peu probable. » Peut-être même que l’histoire était déjà clause. Je m’étais déjà suffisamment battu pour des personnes que je ne pouvais pas avoir. Toi, deux fois. Je ne répéterai pas l’histoire une fois de plus. « Je ne me battrai pas pour elle. Pas que l’envie manque mais que j’en n’ai pas la force et que de toute manière les priorités sont ailleurs. » Ces mots ne lui feront pas plaisir, mais la vérité était rarement agréable et j’étais honnête -et stupide-.

J’hésitais sur la suite. Torrhen lui avait-il raconté comment j’avais appris pour Isla ? Lui avait-il raconté qu’il souhaitait me voir engagé dans des promesses d’accordailles uniquement pour faire taire des prétendues rumeurs sur nous. Et que peut-être en prime j’aurais le droit de coucher avec l’Impératrice. Enfin, lui avait-il narré que c’était lui qui avait haussé le ton en premier. J’en doutais et je ne voulais pas mêler plus que de raisons Rhaenys à nos problèmes. Alors je me taisais dessus, essayant de faire preuve d’un peu plus de grandeur ou de bêtise. Je ne savais pas et puis tant pis. « J’ai énormément de respect pour Torrhen et mes serments de loyauté vont autant à toi qu’à lui. Cependant, l’on aime… Je rectifiais ... l’on a longtemps aimé la même femme de manière similaire. Alors il y aura toujours des tensions. Et cette femme, c’est toi. » Et seulement toi. « Je ferais des efforts.» Je concluais, absolument pas convaincu car j’en faisais déjà mais jamais suffisamment assez.  

«Je t’aime Rhaenys. Cependant depuis les incidents des Dorne, je ne pose plus mon regard sur toi car je n’en ai plus le droit. Et c’est pareil pour toute autre femme. » Il y avait eu des instants charnels éphémères n’ayant pas dépassé la nuitée certes, mais rien de plus. Et il se comptait sur les doigts d’une main. Autant car je l’avais trahie que parce que j’avais abandonné ma famille, celle que j’étais en train de construire. « J’aurais apprécié un futur qui ne soit pas uniquement contraint par la nécessité d’un mariage ou non. Et une réponse qui plus que s'attardait sur mon cas… » cause désespérée que j’étais. «... permettrait d’esquisser quelques idées sur le futur que tu imagines pour l’Empire, mais surtout pour toi. Tes envies, tes désirs. Ce qu’il reste de tes rêves aussi. » Et c’est bien ce sujet là qui personnellement m’inquiétait le plus.

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Orys Baratheon
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