[FB An 1, Elyria] Don't be afraid to be wild and free [Flashback - Terminé]

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
Don't be afraid to be young and free.
Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.Jaenyra a récemment entendu parler d'une dame des plus particulières.

Cette dernière séjournerait d'après ses (très sûres) informations au sein même de sa demeure à Elyria, bien qu'elle en ignore les raisons exactes. Les raisons exactes en vérité (ainsi que les détails de toute cette histoire) ne l'intéressaient pas le moins du monde. Ce qui rendait Jaenyra aussi curieuse était la perspective de parler à une femme guerrière pour la deuxième fois de sa vie, peu après sa rencontre avec cette mercenaire si mystérieuse qui avait laissé à la jeune femme de très nombreux souvenirs. A vrai dire, elle ignorait ce qu'elle lui dirait une fois devant elle mais avait une idée derrière la tête depuis un moment.

Une mauvaise idée, sans doute.

Qu'elle soit mauvaise n'importait en tout cas que peu à Jaenyra qui souhaitait simplement s'assurer qu'elle ne manquait pas une vie pleine de rebondissements, épée à la main. N'ayant jamais eu l'occasion de s'entrainer au maniement des armes, la valyrienne espérait simplement que la dame accepterait d'essayer de lui inculquer quelques unes de ses connaissances. Après tout, Jaenyra avait toujours trouvé très embêtant d'avoir à être constamment surveillée, gardée, protégée par des hommes peu importe où elle allait. Savoir se battre lui donnerait une certaine indépendance.

En théorie.

En pratique, elle n'était sûre de rien. Et Jentys n'était même pas encore trouvée, à vrai dire. Avec un soupir, la Valtigar s'empresse au détour d'un couloir et manque de percuter quelqu'un. Il ne lui faut pas longtemps pour reconnaitre celle qu'on lui a décrite, reconnaissable aux longs cheveux presque blancs qui sont caractéristiques des valyriens et qui ne sont malheureusement pas son apanage. Sa carrure également diffère grandement de toutes les dames qu'elle a pu rencontré jusqu'à présent, beaucoup plus imposante. Jaenyra esquisse une révérence.

- Dame Jentys, si je ne me trompe ?

La brune relève la tête, un sourcil levé. Elle espère sincèrement ne pas se tromper, est presque sûre de se trouver face à la bonne personne, n'a besoin que d'une confirmation.

- C'est un plaisir de vous rencontrer, j'ai beaucoup entendu parler de vous.

En mal, la plupart du temps. Ou sur un ton moqueur. Or, la situation de Jentys ne donnait pas envie à Jaenyra de rire ou de se moquer, pas une seule seconde. Tout comme elle l'avait dit à Ghabrielle lors de leur rencontre, elle a une certaine admiration pour les femmes qui font des choix atypiques. Notamment celui de la brutalité, même si elle ne le comprend pas tout à fait. Elle n'a pas besoin de comprendre pour respecter, et vouloir en savoir davantage.

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***

Super cadeau de Lin, merci à elle:

Jaenyra Miss Westeros 2023:

Visiblement on voulait me voir… Jaenyra Valtigar. Pourquoi ? Je ne savais pas réellement, en attendant je passais du temps avec mes enfants, mes deux aînées étaient en train d’étudier avec leur percepteur, je lisais de mon côté en gardant un oeil sur mes deux petites princesses. Elles tenaient plus en place que moi… Ce n’était pas difficile après tout. A leur âge… Je secouai légèrement la tête pour ne pas repenser à cette sombre époque. Un serviteur entra sans bruit, cela n’empêcha pas Nykeëdar de détourner la tête de son cours pour me regarder et visiblement essayer de comprendre ce qu’il se passait. Visiblement, Jeanyra était présente et il était l’heure de laisser mes filles. Je hochais la tête, glissant ma longue tresse blanche dans mon dos avant de me redresser. Lopor se dressa aussi pour me regarder, je m’approchai d’elles pour leur embrasser le sommet du crâne.

“Travaillez bien toutes les deux.”

Quant à Pelar, mon fils de six ans, il devait être avec un autre précepteur, peut-être mon frère. Je savais surtout qu’il était en sécurité, c’était le plus important. Je sortis de la pièce en sanglant mon épée autour de ma taille, je l’avais enlevé pour m’asseoir. Même chez moi, je portais plus facilement des chemises avec un gilet de cuir et des pantalongs que tout le reste. Ce n’était pas naturel pour moi de porter des robes. Trop l’habitude du champs de bataille. Ce n’était pas ma faute.

J’avançais d’un pas vifs dans les couloir de ma demeure jusqu’à tomber sur une dame très élégante, brune, aux yeux violets. Jaenyra Valtigar. Je la reconnaissais pour l’avoir croisé quelques fois de loins et des rumeurs qu’on m’en avait donné. Je la dépassais d’une bonne tête et demie, j’étais grande après tout. Je lui offris un sourire en m’inclinant avec respect devant elle.

“Vous ne vous trompez point. Je suis bien Jentys Cellarys dame Jaenyra.”

Je me redressais en haussant un sourcil à sa remarque.

“Oh.”

Ainsi elle avait entendu parler de moi ? Je l’invitais à me suivre d’un geste de la main.

“Ainsi vous avez entendu parler de moi. Je pense savoir ce qu’on vous a dit. Et j’imagine fort bien que ce n’était pas des compliments !”

Qu’importe. Je savais qui j’étais, pour qui je me battais. Qu’ils se moquent de moi. Tant qu’on ne touchait pas à mes enfants, aucune tête ne tomberait. J’avançais dans les couloirs vivement, et parlais d’une voix très calme et détachée. Je ne montrais pas facilement mes émotions. Mon père avait été un bon professeur.

“Dîtes-moi en quoi puis-je vous être utile ? Voilà quelque chose de rare qu’une dame de votre rang vienne jusqu’ici pour me parler.”

Ce n’était pas méchant. Juste un simple fait que je n’avais pas beaucoup de visite. Au moins je profitais des miens en paix.

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
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Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.Ainsi, elle avait trouvé la bonne personne. Jaenyra a parfaitement conscience qu'elle n'est pas de très grande stature mais se sent d'autant plus petite devant celle qu'elle recherchait. Jentys Cellarys ne ressemble pas à Ghabrielle, rencontrée quelques années auparavant. Pourtant elles sont toutes deux semblables dans leur brutalité à peine dissimulée et dans leur manière plutôt atypique de paraitre face aux autres. Jaenyra était venue pour la voir, pas parce qu'elle voulait assouvir une curiosité malsaine mais simplement parce qu'elle avait une requête à lui demander.

- Les personnes qui n'inspirent que des compliments sont terriblement inintéressantes ou usent des mensonges avec un grand talent.

Jaenyra hausse les sourcils d'un air entendu, comme pour lui signifier qu'elle est tout à fait ravie qu'elle ne fasse partie d'aucune de ces catégories. En effet, les échos qui sont parvenus jusqu'à elle n'ont rien de flatteur mais comme elle l'a déjà spécifié, les gens qui ne font aucune vague n'ont aucune raison de l'intéresser. En définitive, elle ne serait pas là si Jentys était la dame modèle. Elle-même a longtemps été critiquée par ses pairs pour son métissage, des détracteurs qui partagent d'ailleurs les mêmes caractéristiques physiques que la Cellarys. Jaenyra lui emboite le pas.

- Vous avez vu juste, je vous cherchais pour une raison précise. A vrai dire, c'est assez délicat.

En faisant de tels mystères, la jeune femme allait sûrement s'imaginer des choses bien plus sérieuses que celles pour lesquelles Jaenyra vient effectivement lui rendre visite. Néanmoins, cette dernière a toujours eu le sens du suspense et surtout, ne sait absolument pas comment formuler sa requête.

- Il se trouve que...

Elle ne sait même pas pourquoi elle est réellement ici. Sans doute qu'il s'agit de sa crise d'adolescence tardive, finalement.

- Eh bien...

C'est un des défauts des personnes aussi littéraires qu'elles, elles se demandent parfois comment formuler leurs phrases pour qu'elles soient du plus bel effet très longtemps. Ici, Jaenyra aimerait surtout que sa demande ne paraisse pas trop puérile alors qu'il n'y a sans doute qu'une manière de la faire : clairement. Directement. Sans passer par quatre chemins.

- J'aimerais que vous m'appreniez à me battre.

Une fois sortie, cette phrase semble tout aussi stupide que lorsqu'elle était formulée dans sa tête. Jaenyra s'arrête et tente d'éclaircir ses pensées, au moins pour son interlocutrice.

- Enfin voilà, au moins à me défendre. Peut-être pas en un seul jour, mais je pensais qu'il pourrait être utile que j'ai moi aussi des connaissances... comme les vôtres. Pour me défendre. Dans l'hypothèse que je sois attaquée.

De pire en pire, Jaenyra sourit doucement sans vraiment savoir ce qu'elle fait, un peu pour s'excuser.

- Accepteriez-vous ?

En vérité, la jeune Valtigar a vaguement conscience de la stupidité de sa demande. Elle sait combien il est long et compliqué d'acquérir un entrainement martial, sait combien ses frères sacrifient au leur. Pourtant, elle s'imagine aussi que Jentys pourrait au moins lui donner quelques conseils qui lui permettraient d'être moins démunie dans ce domaine.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

Je regardais la jeune femme sans rien dire à sa remarque, inclinant simplement très légèrement la tête vers elle. Elle parlait bien… Bien mieux que moi ! Mais chacun ses talents, n’est-ce pas ? Je ne savais pas faire de la politique, mais je savais planter une lame entre deux côtes et décapiter un homme. Et guider des hommes au combat. C’était déjà ça ! Chacun son métier, pas vrai ? Moi le mien… était de tuer des gens pour qu’ils ne tuent pas les miens… Je faisais ce que je pouvais. Je marchais à pas souples et vifs dans les couloirs de ma demeure en tournant la tête vers la jeune femme.

« Une raison précise ? »

Je fronçais légèrement les sourcils. Si elle commençait à me parler de potentielles fiançailles pour mes petites princesses… J’allais voir rouge. On ne touchait pas à mes princesses ! Elles n’avaient que huit ans malgré la politique. J’allais m’assurer qu’on les laisse tranquilles pour des dix prochaines années… Minimum. Elle buttait sur les mots. Hésitante. Crache le morceau !

Se battre ?
Juste ça ?

« Oh. »

Juste… elle voulait apprendre à se battre ? Une attaque. Se défendre.

« Se défendre. »

J’inclinai légèrement la tête.

« Je… je n’y vois pas d’objection. »

J’observais la petite demoiselle sans rien dire un instant avant de changer mes pas de direction.

« J’avoue m’attendre à tout, comme déjà une proposition de fiançailles pour mes princesses. »

Mes deux filles, je massais machinalement mon bras.

« Je vous amène dans ce cas au terrain d’entraînement. Je comprends votre envie de vous défendre, connaissez-vous au moins le nom de vos plus proches gardes ? Ou vous en changez aussi souvent que de sous-vêtements ? »

J’avais pas dit que j’étais très douée avec les mots ! Ça non ! Enfin bon. J’entrais dans la cours d’entraînement avant d’inviter la jeune fille à s’installer, je défis mon haut à manches longues pour rester en simple haut sans manches dévoilant mon bras dont le haut était couvert de cicatrices. J’attrapais deux dagues en bois, lesté pour avoir le même poids qu’une vraie avant de m’approcher de la jeune femme pour lui tendre. En fronçant légèrement les sourcils en l’observant.

« Avez-vous déjà tenu une dague au moins une fois ? Pour savoir ce que c’est de… tenir potentiellement la vie de quelqu’un dans ses mains ? »

Je n’allais pas tout de suite lui mettre une hache dans les mains.

« Une dague. C’est bien. Pratique, ça se cache facilement.»

Enfin, je ne savais pas comment elle s’habillait… Pour le très peu de fois où je portais des robes.

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Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.À vrai dire, Jentys l'intimide un peu.

Ou l'impressionne. Ou la surprend. Jaenyra n'est pas certaine de ce qu'elle ressent face à cette jeune femme si atypique, directe et surtout vraiment très grande, mais elle certaine d'être contente de se trouver en face d'elle. En plus de ça, si elle a l'air elle aussi assez surprise en entendant sa demande, elle ne la rejette pas. Bien au contraire. Quelque chose qui donne beaucoup d'espoirs à Jaenyra, qui se voit déjà courir une épée à la main pour assurer sa propre défense. Elle a toujours été quelque peu idéaliste.

- Ah oui ? Vraiment ? Très bien. Alors. Parfait !

Sans doute qu'il aurait été plus sage de faire semblant que tout était parfaitement normal, qu'elle était certaine de son plan en venant la trouver et qu'elle n'avait jamais douté de sa réussite mais pour une fois... Jaenyra se contente simplement d'être elle-même. Elle réagit tout aussi spontanément lorsque la Cellarys lui expose ses craintes quant à sa venue en ces lieux.

- ...ah.

Très éloquent.

- Rassurez vous, il n'est pas question de vos filles. Quel âge ont-elles ?

Après tout le sujet l'intéressait aussi, les mariages sont des alliances et Jaenyra a déjà pu constater à quel point ils pouvaient être utiles en politique. Néanmoins, elle n'était pas venue ici en pensant à marier qui que ce soit mais simplement en espérant réaliser un rêve qu'elle avait vaguement conscience d'idéaliser. Jaenyra suit Jentys en essayant tant bien que mal de contenir l'émerveillement que lui procure les mots "terrain d'entrainement". Elle a l'impression à cet instant d'entrer dans un monde inconnu qui lui était jusque-là interdit, ce qui ferait sûrement râler n'importe quel enfant contraint de s'entrainer jusqu'à épuisement dans le but de devenir un jour un véritable combattant.

- Eh bien... non je ne les connais pas.

L'idée la laisse songeuse, elle retient le "pourquoi diable est-ce que je connaitrais les noms de ces larbins" qu'elle a sur les lèvres juste à temps. Sans doute que la réflexion n'aurait pas été très bien accueillie par Jentys qui a passé une partie de sa vie l'épée à la main, en plus de lui donner l'air (pas du tout flatteur) d'être quelque peu condescendante. On lui colle une dague dans la main, elle pèse un certain poids et Jaenyra n'a pas la moindre idée de ce qu'elle doit en faire. A vrai dire, elle manque presque de la faire tomber.

- Eh bien... non, ça non plus.

Elle fronce les sourcils, ne se dit pas encore qu'il s'agissait d'une mauvaise idée. Pourtant les mots qu'elle entend la laisse d'autant plus perplexe.

- Attendez, la cacher ? Parce que vous vous déplacez avec des armes cachées sur vous ? Et vous n'avez pas peur de vous blesser accidentellement ?

Le chemin est long jusqu'à la glorieuse course épée à la main, très long.

- Et comment est-ce que je fais, du coup ? Je me place derrière l'ennemi et je lui tranche la gorge ?

La jeune femme mime le geste, en faisant un bruitage censé reproduire le bruit que ferait la dague ou l'agonie du pauvre homme à la gorge tranché, elle-même ne sait pas vraiment. Jentys a peut-être déjà renoncé à lui apprendre à ce stade mais pour ce qui est de son cas... eh bien disons seulement qu'elle s'amuse beaucoup.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

Elle semblait surprise que j’accepte. Avais-je donc une réputation de mangeuse de personne ? Remarque que pouvait-on raconter sur moi ? Aucune idée et je m’en moquais royalement en réalité. J’étais moi-même c’était déjà pas mal pour ne pas avoir envie d’en rajouter et devoir jouer une personne en plus à savoir un personnage social. Non, j’étais moi et c’était largement assez ! Pour moi, mes filles et le monde autour. Je continuais à marcher rapidement vers le terrain d’entraînement. Heureusement que ce n’était pas pour mes filles, je l’aurais assez mal prit ! Mais ce n’était pas ça ! Grand bien fasse aux gens de les laisser tranquille.

« Elles ont huit ans. Mon fils en a six. »

Sur le terrain d’entraînement, qui était surtout une cours intérieure en réalité que j’avais fait aménager pour pouvoir m’entraîner tous les jours, je lui posais des questions. Je me retournais vers elle quand elle m’affirma ne pas connaître ses gardes.

« Erreur que de ne pas le faire. Connaître les hommes qui nous protègent est essentiel. Si vous ne connaissez ni le nom ni le visage de ces gardes, comment vous assurer de une qu’aucun assassin ne peut se glisser parmi eux sans que vous le remarquiez, et de deux également de leur loyauté. »

Je contractais machinalement mon bras porteur des stigmates de ceux tombés pour me protéger. Je n’allais pas lui dire de faire pareil ! Mais au moins connaître ses gardes était la base. Je l’avais toujours dit, je le répétais à mes filles… Je lui tendis une dague qu’elle manqua de faire tomber… Eh bien… nous avons un long chemin à parcourir… Peur de me blesser ?

« Oui. J’ai toujours deux dagues cachées sur moi en plus de mon épée. Et cela même dans ma propre maison. Si j’avais peur de me blesser, même accidentellement, je ne serais plus une soldate. »

Elle était vraiment une débutante. Trancher la gorge… Avec ces bruitages…

« Ça ne fait… pas réellement ce bruit. Vu votre position, c’est plus eux qui vont tenter de vous trancher la gorge entre vos gardes. Vous devrez surtout apprendre je dirais à frapper en arrière, dans les jambes, le ventre… vous êtes assez petite… vous devrez avoir les côtes à hauteur, mais… les côtes forment un bouclier autour des poumons, il faudrait frapper juste en-dessous… »

Je perçu un mouvement du coin de l’œil, vif et je ne dis rien, sachant parfaitement ce que c’était. Et qui s’était.

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
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Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.Jaenyra écoute en même temps qu'elle suit Jentys jusqu'à la cour où elle est censée devenir une véritable légende guerrière, en théorie. Elle apprend donc que les enfants de la jeune femme sont encore assez jeunes, bien que pas assez pour échapper aux intrigues des adultes qui ne manqueront sûrement pas de les y inclure. Elle dit pourtant vrai lorsqu'elle assure n'être pas venue pour ça et ces adultes n'auront probablement rien à voir avec elle. Elle ne rajoute donc rien pour ne pas éveiller davantage la méfiance de leur mère, et surtout parce qu'elle n'a pas grand chose à dire de plus. Pour une fois.

Jentys lui reproche ensuite de ne pas faire suffisamment attention à qui l'entoure et la protège. Une remarque qui a son intérêt, elle ne peut en aucun cas le nier, mais qui nécessiterait qu'elle s'intéresse à beaucoup de personnes en même temps. Ce qui lui prendrait beaucoup de temps et surtout beaucoup d'énergie qu'elle n'est pas sûre de vouloir dépenser à cet exercice.

- Leurs noms ? Et pourquoi pas leur plat préféré tant que j'y suis ?

C'est sorti tout seul, plus ou moins.

- Je connais leurs visages, vaguement. Mais vous avez raison, sans doute qu'il faudrait que je sois plus vigilante et que ma garde ne soit composée que de quelques personnes de confiance.

En fait, c'est peut-être le cas. Elle a l'impression que les soldats quasiment immobiles qui peuplent son paysage depuis qu'elle est enfant sont toujours différents mais ceux qui veillent sur elle plus particulièrement ne sont sûrement pas si nombreux qu'elle le pense. Disons seulement qu'elle s'en moque un peu.

-Ah oui, d'accord.

Jaenyra se tait un moment sur le sujet des dagues. Elle gagnerait sûrement à rendre ça permanent, histoire de ne pas davantage étaler son ignorance sur le sujet. Mais si elle ne prenait que de bonnes décisions, ça se saurait.

- Mais pourquoi en garder lorsque vous vous trouvez chez vous ? Vous sentez vous menacée ? Et vous devriez peut-être vous méfier tout de même, vous savez. Je veux dire, un coup de dague accidentelle doit être particulièrement douloureux et peut sans doute être fatal.

Celle en bois qu'elle a dans le main décrit un petit cercle dans l'air, comme si Jaenyra s'apprêtait à la brandir ou la parer. Un petit cercle parfaitement inutile, en soi. Dans sa main à vrai dire, l'arme a plus l'air d'un accessoire pour aller avec sa robe.

- Ah oui, d'accord.

Bon, ce n'est pas exactement ce qu'elle s'imaginait. Rien de surprenant à ça, mais la jeune femme reste assez indécise sur la façon dont elle doit utiliser cette arme.

- Je ne suis pas si petite que ça, mais d'accord.

Important de le préciser.

- En dessous des côtes, c'est compris. Un coup rapide ? Je veux dire, je tends la main, et je plante ce truc dans mon potentiel agresseur ? Sans préambule ?

De nouveau, un bruitage survient pour imiter on ne sait trop quel bruit, l'impact de la dague dans la chair du malotru, sans doute. Un autre son vient perturber leur séance d'entrainement catastrophique, Jaenyra hausse un sourcil, interrogeant Jentys silencieusement.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

Sa remarque me tira un froncement de sourcils. Je n’étais, mais alors, absolument pas d’accord avec ce raisonnement… Est-ce parce que pour ma part c’était impensable de ne pas connaître les noms et les visages au minimum ! C’était la base pour ma part. Je me frottais légèrement mon bras où les cicatrices étaient nombreuses…

« Je connais le nom et le visage de tous les hommes qui sont sous mes ordres et ceux qui gardent ma demeure. »

Bon, au moins elle semblait prendre conscience que c’était important… Enfin… essayer de comprendre ? Je n’étais pas sûre ! Je soupirais légèrement sans rien dire d’autre. Sa remarque me fit froncer les sourcils. Elle ne savait pas… Elle ne savait pas pour mon mari…

« Mon mari est mort d’un carreau d’arbalète dans la gorge dans notre chambre à coucher. »

Certes, une dague n’arrêterait pas un carreau… Mais je me sentais plus rassurée d’être armée en permanence. Même la nuit j’avais des dagues attachées autour de la cuisse, sous l’oreiller… Je n’aimais pas ne pas porter d’arme… C’était… presque maladif à mon niveau ! Mais c’était autre chose… J’entrepris de lui expliquer comment frapper ! Pas si petite que ça… Et avec ses bruitages… Je me massais la base du nez avec un sourire un peu fatigué… Nous avons un long chemin à parcourir…

« Vous ne voulez quand même pas lui demander l’autorisation de le planter alors qu’il tente de vous tuer ? On vous agresse, vous vous défendez. Si j’avais dû demander l’autorisation à chaque fois que j’avais combattue. Si vous ne voulez pas tuer… frappez dans la cuisse. »

Du bruit. Je soupirais un peu avec un petit sourire sans rien dire. Je savais très bien qui c’était… J’inclinais légèrement la tête sur le côté avant de faire un pas sur le côté en évitant l’attaque de Nykeëdar… suivit de celle de Lopor. Elles étaient vives et intelligentes, elles avaient pris des poignards de bois. Je les entraînais un peu pour m’assurer qu’elles puissent se défendre. Je souris lentement en les esquivant souplement jusqu’à leur prendre leur arme vivement et de les regarder avec un sourire. Strictement identique, cheveux d’argent, yeux lavande… Je soupirais un peu avant de leur offrir une petite tape sur la tête…

« Lopor. Nykeë… vous ne deviez pas être en cours ?
- On a fini ! »

Je soupirais un peu avant de leur indiquer Jaenyra du menton.

« Et donc vous m’attaquez… au lieu de dire bonjour à notre invité ? »

Elles se retournèrent vers la jeune femme pour faire une révérence. Elles avaient troqué leur robe pour des tuniques et des pantalons en toile souple. Leur cheveux étaient remonté en chignon.

« Bonjour Dame Jaenyra. »

Je leur posais une main sur le crâne en douceur avec un doux sourire.

« Voici Nykeëdar et Lopor. »

J’indiquais qui était qui d’un petit geste de la main. J’avais l’habitude, je savais qui était qui, mais il fallait vraiment bien les connaître. Je fronçai légèrement les sourcils.

« Si vous êtes là…
- Non Pelar a pas fini ses exercices lui ! »

Je soupirais un peu avant de sourire en secouant la tête avant de les laisser se suspendre à mes bras pour que je les soulève un peu avant de les poser. Lopor, dès que ses pieds touchèrent le sol, se retourna vers Jaenyra :

« Pouvons-nous nous entraîner avec vous ?
- S’il vous plaît Dame Jaenyra ! Mère nous a promis de nous entraîner !
- Mais j’ai jamais dit aujourd’hui ! »

Elles levèrent les yeux vers moi et je détournais le regard… Seigneurs… Elles savaient y faire avec moi… Je soupirais à nouveau…

« Soit… Si dame Jaenyra est d’accord… Sinon cela sera demain. Compris ? »

Elles me firent un sourire et je leur rendis en douceur.

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
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Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.La jeune femme fronce les sourcils, oscille entre être impressionnée et se demander quelle est l'utilité d'employer sa mémoire (visiblement bonne en plus) à de telles choses alors qu'il y a tant d'informations plus importantes à retenir. Jaenyra n'a jamais eu une très bonne mémoire malgré la quantité phénoménale de livres qu'elle parcourt chaque année, sa mère lui dit souvent que ses lectures sont justement la cause de sa difficulté à ce niveau. A force de lire, elle ne retient plus rien. Les informations coulent sur ses yeux mais ne trouvent aucune place restante pour s'implanter dans son crâne. Alors apprendre à connaitre ses gardes ? C'est un joli projet, un peu utopique mais un joli projet.

- Oh, impressionnant.

Elle n'est même pas ironique, un fait particulièrement surprenant lorsqu'on la connait un peu. Et la réaction à la deuxième information qui lui est donnée ne l'est pas non plus, bien qu'un peu moins maitrisée dans sa formulation que la première. Un carreau d'arbalète ? Vraiment ?

- Oh, je suis désolée.

Elle se sent un peu gauche soudainement (et l'est à coup sûr), n'osant plus dire grand chose. Elle ne pourrait pas se moquer de la souffrance de quelqu'un, encore moins lorsqu'elle est liée à un deuil. Et à vrai dire, cet événement explique beaucoup de la méfiance de Jentys au sein même de sa demeure. Heureusement la guerrière renchérit très vite et poursuit ses explications (ou bien ses indignations) et sort ainsi Jaenyra de l'embarras dans lequel elle s'est elle-même plongée.

- Ah oui ? Parce qu'on se relève d'un coup de dague dans une cuisse ? Je pense que si ça m'arrivait à moi, je me contenterais de souffrir le martyr en me vidant de mon sang sur le sol. C'est quand même très violent.

Vraiment, les soldats ont une nonchalance à ce sujet qui la surprendra toujours. "Oh, ça ? Ce n'est rien, juste un coup d'épée dans l'épaule, je m'en remettrai. Ça ? Oh, on m'a seulement tranché la jugulaire, compte deux ou trois heures de repos avant que je reprenne l'exercice." Ridicule.

- Qu'est-ce que...

Oh, des enfants. Elle n'est pas douée avec les enfants. Elle n'a jamais été douée avec les enfants. Au secours, elle ne sait pas comment réagir.

- Bonjour Nykeëdar et Lopor.

Jaenyra leur rend leur révérence en maintenant sa dague et sa robe dans la même main, répondant à leur salutation de manière sûrement un peu trop mécanique. Elle fait de son mieux pour sourire alors et essayer de paraitre sympathique, ce qui est plus difficile qu'on ne pourrait le croire. En même temps, elle prend conscience qu'elle ne saura jamais distinguer Nykeëdar de Lopor et vice versa.

- Ah, eh bien...

D'accord, elle ne les connait que depuis quelques secondes et on lui demande déjà de prendre des décisions décisives pour leur éducation, parfait. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas certaine de réussir à entrainer quoi que ce soit (malgré ses efforts surhumains) alors autant essayer de se fabriquer quelques bons souvenirs loin de toutes ses préoccupations habituelles. D'être un peu insouciante, de temps en temps.

- Oui, oui bien sûr. Vous allez voir, c'est pas si compliqué. Il suffit juste d'attaquer l'ennemi à la cuisse et parce qu'il est sûrement un guerrier endurci, ça ne le tuera pas.

Et sur ce, elle reprend le geste (incorrect) qu'elle effectue depuis le début en rajoutant le bruit de lame mimé qui deviendra sans aucun doute sa signature.
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Super cadeau de Lin, merci à elle:

Jaenyra Miss Westeros 2023:

Impressionnant. Je haussais les épaules sans rien dire d’autres. Je n’avais pas non plus envie de raconter toute ma vie. C’était sale, rouge de sang et violent. Le goût de la cendre me revenait en bouche souvent dans mes rêves. Tout comme celui du sang… J’avouais, en quelque sorte, que mon mari était mort devant moi et dans notre chambre. Ërinnon avait eu cette expression surprise, il avait ouvert la bouche et son sang avait coulé le long de sa gorge… Et il s’était effondré au sol alors que j’avais hurlé… Je n’avais jamais hurlé avant pour un autre mort… Mon Ërinnon… Je préférais ne pas trop y repenser pour l’instant. Se relever d’un coup de dague dans la cuisse ?

« Ça dépend. La personne, le guerrier, l’envie qu’il a à vous de vouloir vous arracher la gorge… J’ai vu certains guerriers se battre trois flèches dans le corps… et s’effondrer seulement une fois leur dernier ennemi tué. Oui, c’est violent. Mais une tentative d’assassinat qu’elle soit faite au poison ou au couteau c’est également violent. S’il est à terre et que vous ne souhaitez pas le tuer éloignez-vous, vos gardes finiront le travail. »

Enfin, j’espérais pour elle… Nykeëdar et Lopor se joignirent à nous et je souris légèrement en les laissant demander à la jeune noble si elle voulait bien partager avec elles son entraînement pour surtout avoir du temps avec moi. Je soupirais un peu en leur ébouriffant les cheveux face à leur expression.

« J’espère que vous n’aurez jamais à entendre le vrai bruit. »

Petite remuage de nez pour les deux avant qu’elles ne s’approchent de Jaenyra en ramassant leur dague d’entraînement. J’en pris une avant de m’approcher de Jaenyra.

« Vous la tenez mal. »

Je remis ses doigts comme il fallait sur le manche de la dague en douceur avant que je n’explique rapidement les bases à la jeune femme faisant les gros yeux à mes filles pour qu’elles reprennent également les bases avec la jeune noble. Elles savaient faire… Je les laissais montrer aussi à Jaenyra sans les gronder, Lopor, mon aînée, n’hésitait pas à lui montrer quand elle ne faisait pas bien. Je ne dis rien alors que je montrais Nykëedar d’autres choses. Lopor semblait prendre plaisir à montrer à sa nouvelle et grande amie. Lopor et le social… Elle me faisait penser à son père… Je soupirais un peu avant d’attraper le bras de Nykëedar et la désarmer vivement. Elle grogna en se redressant.

« Lopor ! À ton tour ! »

Elle avait envie de taquiner Jaenyra je crois ! Lopor se mit en garde en face de moi sans que je ne prenne une arme pour combattre contre elle… Je finis par me tourner vers Jaenyra alors que Lopor reprenait son souffle en essuyant sa sueur sur son front :

« Attaquez-moi. »

Je n’avais pas peur d’elle.

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
Don't be afraid to be young and free.
Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.Jaenyra fronce les sourcils, encore. Sa mère lui a toujours déconseillé de le faire pourtant, vis à vis des potentielles rides qu'elle pourrait ainsi faire apparaitre. La crainte de vieillir ne l'a cependant jamais empêché d'avoir l'air contrariée, la légende veut même qu'elle soit née avec. Et si Jaenyra n'est pas spécialement contrariée, elle est sans aucun doute extrêmement perplexe. Est-ce qu'elle serait prête à tuer un homme ? Après ces quelques minutes d'entrainement, elle a déjà partiellement conscience de n'être que moyennement douée pour le combat. Elle ne sait pas si elle en serait capable physiquement c'est vrai, mais elle n'a aucune idée de si elle en aurait même le cran. Jaenyra n'est pas spécialement une idéaliste, elle sait que le meurtre peut être nécessaire dans un monde aussi complexe que le leur. Mais le commettre elle-même ?

- D'accord. C'est... oui, ça semble logique.

La jeune femme incline légèrement la tête sur la gauche, ça aurait été gonflé de contester quelque chose dont elle n'a pas la moindre idée. Sans doute que l'adrénaline peut aider à supporter la douleur, la seule chose qu'elle ait déjà ressenti et qui pourrait s'en rapprocher serait plutôt de l'anxiété. Il y a des émotions si fortes qu'elles vous placent dans un état second, Jaenyra peut le comprendre.

- Moi non plus, il doit être beaucoup moins impressionnant.

Ou le contraire en vérité, sans doute que le véritable bruit est bien plus désagréable à l'oreille que celui qu'elle imite. C'est vrai aussi qu'elle ne souhaite pas aux deux filles de Jentys d'avoir un jour à l'entendre, tout comme elle espère ne jamais avoir à se servir de ses compétences de combattante inexistantes. Elle doit malgré tout reconnaitre que la situation l'amuse peut-être plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle s'attendait à commencer un apprentissage dur et sérieux mais s'en trouve presque incapable, plutôt persévérante habituellement elle sait néanmoins qu'il est important de pouvoir identifier ce pourquoi l'on est doué... et ce pourquoi on ne l'est pas. Elle n'est définitivement pas douée pour le combat, mais elle peut au moins essayer de passer un bon moment. Ça lui sort la tête de ses livres, ça aussi sa mère lui dit souvent.

- Ou alors, je la tiens bien et tout le monde se trompe.

La brune hausse les épaules, l'air de rien, en émettant la possibilité que tout le monde soit en tort et qu'elle soit la seule à piger comment une dague fonctionne. Elle se sentait bien avec sa dague mal tenue à la main, après tout. C'est peut-être son style de combat. Elle s’aperçoit très vite que ce n'est pas le cas en observant les filles de Jentys à l’œuvre, les deux enfants étant bien plus adroites qu'elle ne le serait probablement jamais. Elle se laisse guider par l'une d'elle en étant (il faut bien le reconnaitre) légèrement attendrie par sa patience et sa gentillesse. Jaenyra eut ensuite droit à une démonstration qui la laissa (de nouveau) assez perplexe. Elles vont vite. Très vite. Plus vite que son cerveau, qui peine à enregistrer les mouvements. Quand Jentys lui demande de l'attaquer, elle peine à étouffer un rire.

- Moi ?

L'attaquer... elle ne saurait même pas par où commencer.

- Non. Je ne préfère pas. Je ne voudrais pas vous blesser, vous voyez.

Même elle ne parvient pas à croire à ce qu'elle raconte. Sans doute que si elle se mettait à s'entrainer ainsi avec Jentys, elle n'y survivrait pas. Et contre toute attente, Jaenyra tient à la vie.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

vJe restais surprise de la remarque de la jeune femme. Pardon ? Me blesser ? Je battis des paupières en essayant de saisir ce qu’elle avait dit. Mes filles se regardèrent avant de se mettre à rire aux éclats en se tenant les côtes sans réussir à s’arrêter. Je me mordis les lèvres sans rien dire pendant une seconde, je ne riais pas réellement de cela, un mauvais coup pouvait partir toujours ce n’était pas toujours le niveau qui comptait… Mais mes filles qui rigolaient. Et… j’attrapais au vol l’attaque de mon fils en le balayant pour le faire tomber et le désarmer.

« Pelar. Je t’ai déjà dit de faire attention à ton jeu de jambe. Tu te précipites trop.
- Mais mère elle a dit qu’elle pourrait te battre ! »

Et oui, mon fils avec ses cheveux aussi clairs que ceux de ses sœurs et ses yeux violets. Je soupirais un peu. Mes filles en étaient tombées au sol et riaient encore.

« Lopos. Nykëe. Ça suffit. »

Je soupirais en redressant d’une secousse mon fils et en lui prenant son poignard.

« Pas d’inquiétude dame Jaenyra. Vous ne serez ni la première, ni la dernière à tenter de me blesser. »

Je fis les gros yeux à mes filles qui étaient prêtes à lâcher quelque chose qui allait me faire rire… Lopos repris la parole.

« Mère elle a une armure avec toutes les traces de coups qui sont mises en valeur. »

Je soupirais un peu avant de secouer légèrement la tête.

« J’ai fait mettre en valeur les défauts et les coups qui sont sur mon armure. C’est une sorte de provocation. Donc je ne m’inquiète pas de vos coups. Et de toute manière je dois aussi m’entraîner avec quelqu’un. Lui aurait plus de chance que vous de me toucher. »

Mes deux filles se redressèrent à nouveau, ravies d’entendre cela. Et elles filèrent sans demander leur reste. Je savais très bien ce qu’elles allaient chercher : mon bouclier et mon épée.

« Si vraiment vous vous inquiétez, nous pouvons prendre une dague mouchée. Ça veut dire qu’on a enlevé le tranchant. »

Même si je sentais également que bientôt mon rendez-vous guerrier aller bientôt arriver.

Don't be afraid to be wild and freeGive a little time for the child within you,
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Undo the locks and throw away the keys
And take off your shoes and socks, and run you.Visiblement, elle avait dit quelque chose de drôle.

Elle avait aussi manqué de subir l'assaut surprise de ce qui semble être le fils de Jentys, semblable à ses sœurs physiquement et tout aussi vif dans ses gestes, malgré son âge. Jaenyra envie quelque peu leur complicité, ne se souvient pas d'avoir un jour connu une telle unité familiale. Elle avait vécu toute sa vie séparée de ses frères et ne voyait sa sœur que rarement. Le sentiment passe néanmoins aussi vite qu'il est apparu pour être remplacé par une apparente lassitude, bras croisés, à attendre que les éclats de rire se taisent ce qui n'est visiblement pas prêt d'arriver.

- Je ne vois. Vraiment. Pas. Ce qu'il y a. De drôle.

Ou peut-être que si en vérité, la jeune femme ayant vaguement conscience qu'il y a tout de même peu de chance pour que ses dix minutes d'entrainement et son petit mètre soixante viennent à bout de la guerrière. Et si elle fait en sorte d'avoir l'air la plus offensée possible, elle pourrait en rire avec eux. C'est ce qu'elle finit par faire en vérité, parce que leurs rires sont contagieux et parce qu'elle n'est pas aussi bonne comédienne qu'elle l'aimerait. Ça lui fait du bien, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas ri comme ça.

-Gnagnagna je suis la grande guerrière Jentys, je ne crains rien ni personne et c'est même pour cette raison que je porte une armure endommagée au combat, NOUS AVONS COMPRIS.

À peine immature. Jaenyra fait tourner nerveusement sa dague dans sa main.

- D'accord, admettons que je ne peux pas vous blesser... moi non plus je ne veux pas l'être. Vous avez vu ce visage ? Il est parfait. Hors de question que je prenne le risque de l'abimer.

A nouveau, Jaenyra croise les bras devant elle et redresse un peu le menton. Ce n'est même pas une question d'esthétisme en vérité, elle a simplement peur de ne jamais se relever si elle entreprend d'affronter Jentys dans un combat, même d'entrainement.

- Et puis franchement, vous pensez pas que c'est un peu déséquilibré comme duel ? Je viens seulement d'apprendre de quel côté tenir cette dague.

Elle exagère légèrement le trait mais la réalité n'est finalement jamais bien loin de la fiction et encore une fois : Jaenyra tient à la vie. Sans doute que Jentys fera attention à ne pas la blesser, mais elle a déjà lu des morts plus stupides que celle-ci.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

Je restais silencieuse face aux mots de la jeune femme. Je comprenais un peu ce qu’elle voulait dire. Aevaenor arriverait bientôt. Je soupirais un peu avant de remonter la manche qui couvrait mon bras et ses cicatrices.

« Je ne suis en vie que parce que des gens m’ont sauvé. Chaque cicatrice représente une personne qui a donné sa vie pour moi ou des compagnons que j’ai perdus. J’ai eu de la chance d’être en vie et l’intelligence de porter un casque pour ne pas avoir trop de cicatrice. »

Je m’approchai d’elle, de la noble en soutenant son regard.

« Oui, le combat est déséquilibré. Les combats le sont toujours. Rien dans cette vie n’est équilibré, rien dans ce monde. Vous êtes là également pour apprendre, si je devais vous faire affronter des personnes de votre niveau, je vous ferais combattre mes enfants. Et là non plus cela ne serait pas égal. Vous êtes une adulte. Ils sont des enfants. »

Je jetai un coup d’œil à mes enfants qui restaient silencieux, les grandes sœurs proches de leur petit frère.

« Dame Jaenyra, nous ne sommes pas ici pour jouer, vous avez au moins pris la dague du bon côté. C’est déjà ça. »

Je lui offris un sourire en lui levant le poignet pour lui montrer.

« Oui, vous aurez des bleus mais…
- Il vaut mieux des bleus qu’une gorge en moins. »

Je me tournai vers la voix grave derrière moi. L’homme, vêtu de son armure, son épée, le visage mince avec ses cheveux clairs sans être argenté et ses yeux clairs. Il portait des bottes à revers patinés par l’usage et le temps. Il frappa son poing contre son torse, à l’endroit de son cœur.

« Capitaine Cellarys. »

J’imitais son signe avec un sourire.

« Second Aevaenor, contente de vous voir à l’heure. »

Il inclina la tête en rajustant la cape autour de ses épaules, il portait son épée à gauche, là où pour ma part je la portais à droite. J’étais gauchère. Je souris simplement en venant le serrer brièvement contre moi. Il posa une main sur mon épaule.

« Heureux de vous voir aussi capitaine. Dame Jaenyra, je suis surpris de vous voir ici. Mais pas étonné que vous ayez choisis Jentys pour vous entraîner. Bonjour les enfants. »

Il inclina la tête et je m’éloignai quelques instants pour prendre mon épée, mon heaume et mon bouclier, l’épée émit un tintement clair quand je la sortis du fourreau. Aevaenor savait ce qu’il devait faire, il était prêt aussi à se battre. J’eus un sourire avant que mon bras droit n’attaque en premier.

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And take off your shoes and socks, and run you.Dans le jargon, elle suppose que ça s'appelle se faire engueuler.

Jaenyra ne s'est que peu confrontée à des personnes susceptibles de la brusquer verbalement, la seule ayant eu la chance de s'essayer à l’exercice étant sa mère. Son père n'a lui aussi jamais été très tendre mais elle ne le voit que peu et ne l'a jamais vu être plus affectueux avec d'autres. Il a toujours été dur avec elle, comme il est dur avec ses frères. Le reste de la maisonnée étant composée de personnes qui lui sont inférieures en rang, elles ne peuvent malheureusement pas lui passer de savons même lorsqu'elle le mériterait. Zakha s'est quelque fois montrée un peu revêche sans que ça ne déplaise particulièrement à Jaenyra. Un peu d'honnêteté après tout, c'est précieux. C'est sûrement pour cette raison qu'elle se retrouve assez démunie face aux mots de Jentys, qui lui font comprendre qu'elle commence sérieusement à lui pomper l'air.

- Eh bien...

D'habitude, elle aurait sûrement repris chacune des phrases de la guerrière pour trouver une contre-attaque convenable. Ça, elle sait le faire. Elle a toujours su. Mais dans ce cas présent, elle se rend surtout compte que combattre avec des lames ne fera jamais partie de ses compétences et se trouve assez en paix avec cette idée. L'arrivée d'Aevaenor et la solennité avec laquelle les deux soldats se saluent ne font que renforcer cette idée.

- Eh bien justement, je viens de prendre une nouvelle décision.

Que l'on ne prend pas la peine d'écouter, les deux guerriers se mettant immédiatement à s'entrainer. Les yeux de Jaenyra s'écarquillent en voyant les lames des combattants valser, c'est effrayant. Très effrayant. Elle ne veut pas faire ça, ne saura jamais faire ça et s'en porte très bien.

- J'AI PRIS UNE DÉCISION J'AI DIT.

Jaenyra s'éclaircit la gorge et prend le temps de poser sa voix à nouveau après avoir été contrainte d'augmenter son volume sonore.

- Je pense que je n'ai pas besoin d'être entrainée tout compte fait, j'ai beaucoup à faire ailleurs et tant de gens compétents pour me protéger. Je crains que malheureusement, je ne sois pas faite pour les imiter.

Jaenyra acquiesce, c'est le moins qu'on puisse dire.

- Je vais vous laisser et... je vous remercie d'avoir essayé, Jentys.

Parce qu'en vérité, même si cette entrevue ne lui aura pas appris à manier de dagues ou d'épées, elle aura au moins eu le mérite de l'amuser.
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Jaenyra Miss Westeros 2023:

Bon visiblement j’avais cloué le bec à la petite dragonne. Et mon bras droit vient enterrer la fin de cette tentative d’apprentissage. Certains sont faits pour la lame, d’autres non. Et à d’autres on ne leur laisse pas le choix d’être fait pour cela. J’étais de ces cas-là. On m’avait mis une épée dans les mains avant que je ne comprenne comment et pourquoi m’en servir. Une armure se portait à même le cœur pour se protéger du monde extérieur. Je me fermais au monde extérieur et mon esprit passa en mode combat. Aveanor était doué et sans pitié avec moi. Tant mieux.

Nos épées firent un tintement clair en se rencontrant avant que la valse ne commence sérieusement entre nous. Pas de sourire, juste de la concentration et une analyse du prochain coup qui sera porté. Vifs, rapides, les coups étaient parfaits dans leur mission pour essayer de dominer l’autre, et si là Aveanor ne potait que son épée, j’avais parfois un bouclier. Le cri de la jeune apprentie nous fit stopper et je fis un signe à Aveanor qui rangea aussitôt son épée. Je posais le regard sur la jeune noble en silence pour lui montrer mon écoute. J’inclinais la tête vers elle.

« Gardez en tête le conseil que je vous ai donné : connaître les gens proches qui nous servent. »

Essentiel pour rester en vie.

« Je vous en pris. Mes filles vont vous raccompagner. »

Elles hochèrent la tête de concert en faisant signe à la jeune femme de venir avec elles dans l’endroit pour sortir de nos quartiers. Mon second échangea un regard qui voulait tout dire avec moi. Je haussais les épaules avant de me remettre soigneusement en garde en face de lui qui m’imita. Parfois, il allait reconnaître sa faiblesse. Elle n’était pas faite pour porter les lames. Moi oui.

» Il est des plaisirs dont on se doit de les délecter sans modération (An 1 Mois 2) [Tour XI - Terminé]
» [Flashback] Escapade romantique dans le Nord [Flashback - Terminé]
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» [FB An -2, Elyria] Do you feel like a young god? [Tour X - Terminé]
» Girls gone wild [Tour V - Terminé]