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 Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyVen 8 Juil - 22:54

An 2 Mois 4 Semaine 2


Alors que le soleil était sur le point de se coucher et qu'il inondait le ciel d'un orange intense, la Reine-mère n'était là où elle l'observe généralement. Même à une telle heure, c'était une femme occupée. Elle se trouvait à l'extérieur de la chambre où se trouvait Jeyne, une main sur la grande poignée. Jordane ouvrit la porte lentement, sans cogner. Son regard balayait la pièce, cherchant la jeune louve. Elle referma tranquillement la porte derrière et fit quelques pas à l'intérieur, observant ce qui se trouvait sur les meubles, les bijoux et même certains souvenirs du Nord.  Elle vit deux livres sur le bord d'un bureau, elle s'inclina légèrement vers l'avant sans toucher pour lire le titre. Le premier livre semblait être une histoire fictive sur des mythes du Nord, en soulevant celui-ci, elle révéla le second livre en dessous. Il était également à ce sujet. Délicatement, ses doigts repositionnaient le livre comme elle l'avait trouvé, légèrement en angle.

Ses pas la menèrent vers un tableau d'une dimension modeste de Lyman et Jeyne. Jordane remarqua aussitôt que le peintre a échoué à reproduire les yeux de Jeyne. C'était évident. Les yeux de Lyman semblaient eux aussi ne pas avoir été peint parfaitement. Pourtant, le reste était impeccable, impliquant que ce peintre était peut-être tout simplement intimidé par le regard de la royauté. Sous le tableau se trouvait un présentoir de fleurs sécher parfumer et un bol de fruit, la lionne ramassa un raisin vert au passage qu'elle mit aussitôt dans sa bouche en continuant de regarder autour de la pièce. Sa démarche s'accéléra quelque peu afin d'aller jusqu'à l'autre extrémité de la longue pièce où elle vit deux silhouettes. Jeyne était assise sur le balcon alors qu'une autre jeune femme derrière elle se tenait debout. En s'approchant tranquillement, la Reine-mère vit la servante qui venait tout juste de commencer à faire une tresse à Jeyne qui observait paysage. Jordane se savait légèrement dans la vision périphérique des deux jeunes femmes, alors qu'elle se manifesta avec un faux sourire :

- Bonsoir, jeune louve.

Elle s'approcha de la servante et prit les mèches de cheveux avec lesquels elle s'apprêtait à travailler entre ses doigts. Sa voix douce, mais autoritaire, ordonna à la servante :

- Je m'en occupe, vous pouvez partir et fermer la porte derrière en sortant.

La lionne recommença sa tresse proprement, le regard sur le côté, attendant que la servante soit sortie pour parler. Dès que la porte se referma et que les pas s'éloignait dans le corridor, son regard se retourna vers la chevelure brune. Sa voix, marquée d'une tendre nostalgie, reprit :

- Cela me rappelle lorsque je faisais une tresse à Megara. Lorsqu'elle était jeune enfant, elle détestait avoir les cheveux dans le visage en jouant.

Omettre Nyméria était son armure dans cette situation. Elle pause, se souriant à elle-même, avant de reprendre :

- Elle était une jeune fille très occupée, dès le début. Une preuve que certaine chose ne change jamais... J'ai apperçu le courrier entre vous et votre famille, Jeyne.

Jordane laissa un silence plané. Elle ne dit rien, ne réponds rien, n'ajoute rien. Sa concentration était sur cette tresse, ignorant toutes paroles, toutes questions. Si son regard pouvait perçer, celui qu'elle jettait à l'arrière de sa tête lui traverserait surement le crâne. Une déclaration comme celle-ci est comme le vin, elle prend meilleur goût lorsqu'on la laisse vieillir. Après un moment, elle remarqua que le silence planait une fois de plus. Elle continua donc :

- Je voulais simplement vous dire qu'il n'y a aucun mal à cela. Tout le monde ne le verrait certainement pas ainsi, mais je comprends. Je respecte cela. J'ai moi aussi à une certaine époque épouser le beau lion, roi du Roc. J'ai perdu mon chez moi, mes amies de l'époque. C'était d'autant plus traumatisant que cela ait eu lieu si peu de temps après la mort de bien des gens que j'aimais. L'invasion bieffoise avait transformée le monde qui m'entoure et le peu que j'avais pu sauver... était à oublier complètement.

Elle se racla légèrement la gorge. Jeyne était loin de tout ce qu'elle avait connue. Bien qu'elle soit Nordienne, une originaire du territoire ennemis, elle était une Lannister également. La dernière chose dont elle avait besoin est d'une isolation des gens qui puissent la comprendre. Il n'y avait pas de roi suffisamment beau pour effacer l'horreur d'être en guerre contre son propre peuple, Jordane le comprenait bien.

Elle ajouta d'une voix douce, alors que la tresse en question avançait bien :

- La dernière chose que je voudrais serait de rendre cette période si difficile encore pire. Vous êtes brave Jeyne, vous vous devez de l'être. Mais même les gens braves ont besoin d'une seconde de répit... Comment vous sentez-vous, petite louve ?

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyMer 13 Juil - 2:06




Sun roars & Moon howls
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It doesn't even matter how hard you try
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Il y avait de ces instants où parfois, elle ne pensait à rien. Elle se concentrait uniquement sur sa respiration, celle de la jeune femme derrière elle et sur la sensation de ses doigts dans ses cheveux. Il s'agissait d'un instant de paix qu'elle s'accordait à elle-même, simplement parce qu'elle en avait besoin. Pourtant, les récents événements lui ont retirés cette quiétude qu'elle n'avait jusque-là jamais perdue. L'esprit de Jeyne est constamment en ébullition, ne sachant pas réellement où s'affairer, ni s'il le faut. L'éminente guerre entre son peuple de naissance et celui qu'elle a épousé la terrifie jusque dans son sommeil. Parfois c'est Lyman qui est assassiné sous les coups de ses semblables, parfois ce sont ses frères qui meurent sous ceux de ces sujets. Les visages se confondent mais le sang reste le même. Carmin. Cher à son cœur. Vital à son propre organisme.

L'entrée que fait la reine mère la fige sur place.

Elle ne l'a pas entendu arriver, son regard toujours figé sur l'horizon. Si elle ne sursaute pas, tous les muscles de son corps se tendent d'un coup. Le surnom qu'elle lui donne claque dans l'air comme le ferait une gifle, louve. Louve quand elle est censée être devenue lionne. Jeyne mord sa lèvre, fortement.

- Merci beaucoup.

Ses mots s'adressent à la servante que Jordane vient de congédier, sa voix plus dure qu'elle ne l'aurait voulu. A cet instant, elle ignore ce qu'elle ressent précisément. Peur. Colère. Envie de fuir.

- Bonsoir, Majesté.

La jeune femme croise ses mains devant elle sans pour autant tourner la tête, l’apercevoir lui ferait sûrement perdre le peu de moyens à sa disposition. Jordane n'a jamais été injuste envers elle. Elle l'a accueillie comme un membre de la famille Lannister et ne l'a pas blâmé quand il aurait été facile de le faire. Pourtant, Jeyne entend des reproches dans chaque mots qui sont prononcés. Elle ignore encore pourquoi, ou peut-être qu'elle le devine déjà. Quand Jordane prend le relai et s'emploie à dompter ses cheveux noirs et épais, elle lui raconte une histoire qui sonne pourtant la douceur. Une certaine tendresse accompagne ses mots, elle est une bonne mère. Jeyne est mère elle aussi, désormais. Elles sont liées, par le sang. Pourquoi le choix reste-t-il alors si dur à faire ?

- Megara a eu de la chance de vous avoir pour mère.

Les mots sont dits entre les dents, mais pas mentis. Pas de flatterie entre elles, simplement des politesses en attendant que la sentence tombe. Et elle tombe, Jeyne le savait. Ses yeux se ferment comme lestés par le poids de la nouvelle, elle se sent comme un pauvre gibier dans les griffes d'une très grande lionne. Elle s'en doutait, en l'envoyant. Elle le savait, sûrement. Elle l'a tout de même fait. Elle n'est pas un gibier. Elle est une louve. Le sang des premiers hommes coule dans ses veines, elle ne doit pas avoir honte de ne pas pouvoir oublier. Impulsivement, la colère se met à battre ses tympans. Elle retombe pourtant nettement lorsque le silence se meurt et que Jordane poursuit. Le souffle qu'elle retenait jusque-là coincé dans sa poitrine est relâché, nettement. Jeyne prend un instant pour rassembler toutes les informations qui lui ont été données, et les traiter. Elle ne veut pas prononcer des mots qu'elle ne penserait pas, ne veut pas non plus laisser une colère sans doute trop nordienne gâcher la relation qu'elle a jusque-là entretenu avec sa belle-mère. Pour cette raison, elle prend le temps de réfléchir.

- Vous semblez n'avoir jamais été autre chose que lionne. Vous portez cette couronne comme si vous étiez née pour elle.

Jeyne baisse la tête, elle hésite. L'attention la touche mais elle n'est pas assez naïve pour ne pas percevoir la menace qui lui est sous-jacente.

- Je me sens terrifiée. Je ne pourrais vivre en sachant que l'armée de mon roi et époux a répandu mon sang. Je ne pourrais pas non plus supporter de savoir que mon sang, a tué le père de mon enfant. Je ne veux pas trahir l'Ouest, Majesté. Je me sens évidemment reconnaissante pour tout ce qu'elle m'a donné et lui donnerais ma vie sans hésiter.

Et à son sens, elle n'avait rien fait de tel. Elle ignore si Jordane perçoit réellement les choses comme elle le dit ou si au contraire, préfère cacher ses véritables doutes à son encontre. Elle ne sait pas et ne peut pas le savoir, se satisfait très bien de cet état de fait.

- Mais une partie de mon cœur appartient toujours au Nord. Et je ne peux l'abandonner. Cette missive n'a pas de but politique, bien qu'il soit possible de l'interpréter ainsi, je le sais. Il s'agissait pourtant d'une simple lettre d'une sœur à son frère.

Comme elle l'a si bien souligné, de tels sentiments ne doivent pas être étrangers à la reine mère et Jeyne espère de tout son cœur que ces souvenirs pèsent en sa faveur. Il n'y a - quoi qu'il en soit - dans ses propres mots, rien que de l'honnêteté.

- Puis-je vous retourner la question ? Cette guerre vous satisfait-elle ?

Elle n'a après tout jamais eu l'occasion d'avoir le point de vue de Jordane sur le conflit et n'est définitivement pas assez prudente pour peser ses mots.

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Love is the bane of honor, the death of duty. What is honor compared to a woman's love? What is duty against the feel of a newborn son in your arms... or the memory of a brother's smile? Wind and words. Wind and words. We are only human, and the gods have fashioned us for love. That is our great glory, and our great tragedy

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptySam 30 Juil - 22:46

An 2 Mois 4 Semaine 2


Son compliment la flatta malgré elle. Une chose plutôt surprenante pour la lionne. Elle qui a toujours été immunisée aux compliments était touché par celui-ci. Son statu de mère fut affecté bien récemment. Sa fille était décédée là où elle l'avait envoyé pour but d'épouser celui qu'elle voulait qu'elle épouse. Les circonstances de la mort de Nyméria étaient le produit de ses décisions et ce sont probablement ses décisions qui ont porté l'ennemi à la lui arracher. Oui, Jordane s'est toujours cru excellente mère, mais le monde tentait de changer son avis. Une preuve que même quelqu'un comme Jordane peut être affectée par les vulnérabilités humaines.

Elle écouta la constatation de Jeyne. Peut-être était-elle née pour être Reine, nombreux le croyaient, même chez l'ennemi. La Lannister n'avait pourtant aucune envie de crédité ses géniteurs. Elle avait souffert et perdu tant pour se retrouver là où elle se trouvait, elle ne lui répondit point.

Ses sourcils se froncèrent lorsqu'elle entendit les paroles de Jeyne. "Terrifiée." Une chose qui l'attristait légèrement, mais une chose qu'elle comprenait si bien. Déchiré entre deux parties, entre deux familles. La politique sait créer un mélange d'amour et de haine chez n'importe qui. Jeyne était encore si jeune et Jordane l'observait déjà traverser la plus grande crise de sa vie. Une crise qui lui rappelait la sienne il y a tellement longtemps. Un sourire apparu sur ses lèvres en l'entendant témoigner de son voeu de loyauté pour l'Ouest. Un sourire qui se dissipa lorsque la Nordienne dit que son coeur appartient au Nord. Si Jordane pouvait la comprendre, elle ne pouvait l'imaginer vieillir et devenir la Reine de l'Ouest qu'elle est censée devenir avec une telle mentalité. Il y a de nombreuses années, la lionne a cessé de se considérer Crakehall et elle croyait qu'éventuellement, Jeyne ferait de même. Cependant, pour Jeyne les choses étaient différentes.

Alors qu'elle était toujours focalisée sur ses paroles précédentes, son train de penser fut interrompu par sa question. Satisfaite ? Jordane avait demandé à Lyman de ne pas prendre de décisions drastiques en rencontrant les autres royaumes et il avait fait l'opposé. Elle n'était pas qu'insatisfaite, elle était frustrée. Une mauvaise décision au mauvais temps, mais la lionne du Roc sait s'adapter. Elle n'a jamais laissé une mauvaise situation ne pas tourner en sa faveur. Elle laissa le silence durée une fois sa question terminée. Elle lui répondit sérieusement en continuant sa tresse :

- Non. Cette guerre ne me satisfait pas, mais elle est nécessaire dans les circonstances actuelles. Cette guerre n'est pas comme les autres... Elle n'a pas pour but de tuer votre famille. Peut-être est-ce là la meilleure façon de comprendre la violence qui se déroule autour de nous.

Elle marqua une pause avant d'élaborer davantage :

- Il y a 25 ans, avant que je sois lionne ou Reine, le Bief et l'Ouest était en guerre. Deux hommes à l'ego mal placé et à la fierté démesurée envoyant des hommes par milliers vers la mort... Le chaos de la guerre a non seulement tué notre Roi, le père de Loren, mais celui du Bief également. Ils ont tué de nombreux nobles clés dont ils avaient besoin vivant, ils se sont retrouvés sans résolution possible.

Elle termina la tresse, la caressant de la main sur toute sa longueur du haut jusqu'en bas. Un faible sourire apparu sur ses lèvres satisfaites, mais surtout nostalgique de ce temps avec ses filles. Elle se leva et la contourna tranquillement. La tête penchée vers l'avant et la regarda de haut, elle continua :

- Certaines de mes amies d'enfances ont été violé à mort par des hommes qui, afin d'avoir le compromis pour une paix, n'ont jamais vu la justice.

Elle prit siège devant elle, un peu plus grande qu'elle. Elle savait que ses paroles étaient lourdes, mais elles étaient aussi des paroles importantes aux yeux de Jordane. Une tragédie qui lui a tant appris pour les pires des raisons. Son regard se posa sur la brunette dont elle admira sa beauté, les traits d'une Stark, si clair. Elle termina sa lourde histoire :

- Si les hommes de l'Empire traverse les portes de Castral Roc, ils ne sauront pas que vous êtes la Reine, ils ne vous reconnaîtront pas. Ils ne valoriseront pas vos enfants, ils vont les violer et les tuer. La solution à votre dilemme n'est pas de choisir entre le Nord ou l'Ouest, Jeyne, mais de choisir vos enfants.

Elle inspira profondément. La lionne ne souhaitait aucunement démontrer de la vulnérabilité, ce concept lui était troublant. Une chose qu'elle voulait pourtant tenter, si ce n'est que pour épargner de la souffrance à la jeune Jeyne. Elle inspira profondément, son torse se soulevant quelque peu, alors qu'elle reprit la parole :

- J'ai perdu une fille, ma jeune petite fille. Son sang Crakehall n'était pas la question, elle était une Lannister sur le point de marier un Arryn. Ne faites pas l'erreur de croire que le sang Lannister de vos enfants sera ignoré par votre peuple ou par les seigneurs de Westeros... Je ne veux pas vous voir traverser ce que j'ai traversé, Jeyne. Il n'y a que nous, les mères, qui soient capable de défendre nos enfants.

Son regard était rempli de sincérité. Pour Jordane, c'était comme se faire pelé la peau. Aussi douloureux qu'une telle conversation puisse être, c'était une conversation qu'elle avait souhaitée avoir avec Jeyne depuis un moment. Il était précieux à ses yeux de lui transmettre ce qu'elle a apprise sur la question. La jeune Nordienne n'était pourtant pas comme elle, cette jeune femme était si différente qu'elle ne pouvait se comparer pleinement à elle. Cette différence n'allait pourtant pas la retenir de lui offrir une importance à ses yeux. Elle tendit les mains pour prendre les siennes délicatement, sans les ramener plus près d'elle. Elle les caresse de ses pouces en les regardant, avant de redresser son regard vers elle pour terminer :

- Je ne vous ai pas choisi parce que je voulais que vous abandonniez vos racines. Je vous ai choisi tout spécialement parce que vous êtes du Nord et que vous étiez destiné à être une bonne mère. Je comprends tout à fait que votre coeur soit au Nord, mais je crois que vos enfants bénéficieront de votre coeur si vous pouvez le laisser habiter l'Ouest également. Le bien être de ceux-ci en dépend, tout comme le vôtre.

Ses paroles étaient vraies, elles étaient un rappel d'une conversation qu'elle avait eu avec Nyméria au sujet de ses futures enfants Valois. Une chose qui la fit délaisser les mains de la louve.

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyLun 1 Aoû - 22:22




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Jeyne écoute en silence les mots de la reine mère, une pierre s'étant logée au fond de sa gorge sans qu'elle ne puisse rien faire pour l'en dégager. Les histoires qu'on lui conte n'en sont pas, ce sont des faits et ils sont terriblement durs. Ils jettent sur leurs pauvres silhouettes une ombre que même la jeune naïveté de Jeyne ne saurait ignorer. L'idée que l'on puisse faire du mal à Martyn ou à son enfant à naître lui donne envie de vomir, elle porte instinctivement une main à son ventre. Le but est de protéger sans doute, bien qu'il soit presque idiot de penser qu'elle puisse protéger quoi que ce soit de cette manière là.

- La guerre n'a peut-être pas pour but de tuer ma famille, mais elle pourrait le faire. Et j'ai beau essayé, je ne peux pas l'ignorer.

Finalement elle y parvient, sans même savoir ce qu'elle va dire. Elle parle avec le cœur, ce qu'elle faisait déjà quelques minutes plus tôt, mais de manière plus mesurée. Ici il n'est pas question de prendre des pincettes mais simplement de s'exprimer, elle ignore ce que pense Jordane mais savoir que la guerre ne lui convient qu'à moitié est déjà une avancée. C'est ce qui l'encourage à parler, ou peut-être qu'aucun autre choix ne lui convient. Qu'elle ne connait que cette voie, celle de l'honnêteté.

- Je comprends parfaitement ce que vous dites bien que je ne puisse imaginer tout ce que vous avez pu endurer. Je connais pourtant la mort et les conséquences terribles des conflits d'hommes, je sais aussi que les femmes et les enfants en paient souvent le prix. Mais je ne vous parle pas de noms, Majesté.

Stark, Lannister. Elle essayait avant d'oublier le premier au profit du second. Dans l'idée peut-être un peu naïve de faire son devoir, de faciliter les choses. Désormais que ses deux noms sont en guerre, il lui est bien plus difficile de nier la peur qui la prend à l'idée que le premier soit effacé. Louve, lionne. Sans doute qu'elle n'est ni l'un ni l'autre, plutôt les deux.

- Mes enfants sont des Lannister mais leurs oncles sont des Stark. Je ne peux pas effacer la partie de moi qui hurle à l'idée qu'ils ne puissent jamais se rencontrer, simplement parce que leurs noms sont en guerre.

Sa voix se coince à nouveau, c'est l'émotion qui la serre. Jeyne n'a pas cette faculté qu'ont beaucoup de grandes dames, celles qui ont appris que montrer leurs faiblesses ne pouvaient que les désavantager. Elle aussi le sait, mais ne parvient pas pour autant à se montrer aussi froide qu'il le faudrait. Sans doute que ça ne changera jamais, ou qu'elle y parviendra seulement lorsque son cœur sera définitivement brisé.

- Majesté, je...

A nouveau ses mots se perdent. Elle reste pourtant campée sur ses positions, veut faire entendre sa voix, au moins essayer. Elle prend un moment pour se calmer, ses mains serrées par Jordane sont rapidement relâchée, Jeyne les regarde un instant. Elle inspire, expire et reprend.

- J'aime mon fils plus que tout, et je pense que vous le savez. Mais vous ne pouvez pas me demander de renoncer à une partie de ma famille sous prétexte qu'elle ne porte plus le même nom que moi.

Son regard se fait plus sûr alors, elle fait en sorte de laisser les mots affluer d'eux mêmes bien qu'elle ne sache pas ce qu'il lui est permis de dire ou non. Qu'est-ce que Jordane peut comprendre et qu'est-ce qui passera au mieux pour un caprice de jeune fille au pire pour de la trahison.

- Je ne demande qu'à pouvoir écrire des lettres. Des lettres, sans but politique. Simplement pour garder un lien avec mes frères. Lisez nos échanges si cela peut vous rassurer.

La jeune femme souffle, elle aimerait demander bien plus que ça mais il s'agit de la seule chose qu'elle pense pouvoir obtenir. Sa première lettre était une sorte de test, bien qu'elle ne soit pas suffisamment calculatrice pour le voir ainsi. Elle se doutait que ses courriers étaient lus sans pour autant en avoir la confirmation et maintenant qu'elle l'a, elle ne sait quoi en penser. A simplement la sensation de se cogner aux barreaux de sa cage dorée.

- Quel était le but de ce mariage, Majesté, si ce n'est de rapprocher nos deux royaumes ?

Ses yeux cherchent ceux de Jordane, Jeyne a conscience que cette discussion l'afflige. Peut-être que ça ne changera rien, mais la douleur de la reine-mère lui importe. Elle aurait aimé être proche d'elle, plus qu'elles ne le sont aujourd'hui.

- Devrais-je y renoncer ?

Elle connait la réponse, au fond. Jordane lui a déjà dit à demi-mots qu'il lui fallait choisir et qu'il lui fallait choisir le nom que porte ses enfants. Mais pour elle, ce n'est pas un nom, ce n'est pas un emblème ou une devise. Ce sont des visages. Ce sont les flocons de neige dans ses cheveux, la cour de Winterfell et les rires de ses frères. Et il lui est impossible d'y renoncer.

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyJeu 8 Sep - 21:44

An 2 Mois 4 Semaine 2


Jordane soupira. Ce n'était pas un soupire de frustration, ni de mécontentement. Non, ce soupire était un soupire de désolation face aux circonstances. Ce souffle avait même un brin d'empathie pour les défis que traversait la jeune louve. Elle ne pouvait pourtant pas la comprendre pleinement, ses enfants passaient avant tout. Peut-être est-ce la mort de Nyméria qui avait renforcé cette position et l'absence de doute. Il était évident aux yeux de la Reine-mère que Jeyne avait un coeur beaucoup plus grand que le sien. Jordane pouvait facilement choisir et prioriser, une femme qui sait faire les choix difficiles. Elle ne pouvait pas blâmer Jeyne pour la façon dont elle pesait ses mots. Sa requête directe et honnête venait du coeur. Le coeur, la force de Jeyne.

Jordane réfléchissait sérieusement, son regard pris de la profondeur. Le courrier entre la Reine de l'Ouest et le Roi qui mène l'armée qui vise à tuer l'armée ouestrienne. Une chose qui pourrait facilement renforcer l'image de traitre aux yeux de la majorité des ouestriens. Ses raisons étaient pures, mais les ravages pourraient mener jusqu'à risquer sa vie. Ce qu'elle percevait comme un geste oppressif de la part de Jordane était étrangement un geste protectif sa belle-fille. Une façon pour la lionne de protéger la louve.

Les questions de Jeyne la fit sortir de son état de réflection, son regard croisa à nouveau le sien. La jeune femme semblait perdu, blessée, coincée... et même étouffer. Elle avait besoin de réponses, même les pires des réponses suffiraient, c'était visible dans ses yeux. L'incertitude, le doute et la peur lui faisaient beaucoup plus de mal que les vérités les plus durs à accepter. Jordane comprenait maintenant que Jeyne se voyait incapable de faire le deuil de son ancienne vie sans savoir quoi faire de ce qu'elle possédait toujours.

La main de la lionne descendit afin de toucher la petite chaîne en or du bracelet autour de son poignet. Elle continua avec tact, tout en demeurant sérieuse :

- Je n'ai jamais essayé de tuer un membre de la famille Stark... La famille Stark a tué mon mari et même après cela, je ne veux toujours pas les tuer... Je ne suis pas insensible ou indifférente à votre dilemme, mais je ne vais point prétendre que je suis celle qui vous l'a imposé.

Elle délaissa son bracelet, ses doigts se croisèrent légèrement, les paumes à plat l'une contre l'autre. Jordane tuait l'innocence de Jeyne à coup de hache. Un acte de compassion qui ne l'empêchait aucunement de ressentir de la douleur. Celle-ci continua :

- Le but était d'unir nos familles, de sécuriser chaque royaume de la violence qui, malheureusement, se déroule en ce moment même. Si votre père et votre frère n'avait pas assassiné mon mari, je ne crois pas que nous serions en guerre actuellement. Lyman a perdu son père et sa soeur en si peu de temps... je ne peux blâmer ce jeune idiot de s'être jeté dans une guerre lorsque l'opportunité a frappé à sa porte...

Jordane vit la rougeur dans les joues de Jeyne, elle abandonna ce qu'elle disait. La louve avait assez mal. Elle se leva plutôt debout, puis lui offrit ses deux mains pour l'aider à se lever. Un faible sourire, un petit hochement de tête l'encourageant à les prendre. Dès que la louve fut face à elle, la lionne se rapprocha avec tact et la serra dans ses bras affectueusement. Une main dans le dos, une main derrière la tête. Le front chaud de Jeyne appuyer contre la joue de Jordane, alors que celle-ci ferma les yeux. Devait-elle renoncer à sa famille ? Renoncer à l'idée des Stark et des Lannister vivant en harmonie ? La réponse importait peu face à l'impuissance. Jeyne avait besoin de quelqu'un se trouvant dans son camp au lieu de gens qui la forcent à en choisir un. La vraie question était, pouvait-elle changer les choses ? Pouvait-elle échapper à sa propre impuissance ? Jordane lui répondit à voix baisse, la tenant toujours dans ses bras :

- Non. Vous êtes une Stark de Winterfell et une Lannister de Castral Roc. Rien ne changera cela. Vous êtes fort loin d'être la fille de votre père et de ses idéaux de conquête du continent. Je ne vous demanderai jamais de renoncer aux gens que vous aimez, Jeyne. Cependant, vous savez que je ne peux pas les laisser tuer mes enfants...

La lionne retira sa main de l'arrière de la tête de Jeyne puis recula afin de la regarder. Son regard bondissait d'un oeil à l'autre, les émotions secouaient l'âme de la jeune femme, Jordane le voyait bien dans ses yeux chocolaté. Elle termina :

- La Reine de l'Ouest qui communique avec le Roi du Nord actuellement engager contre l'Ouest... nulle personne à l'exception vos proches ne pourraient comprendre. J'ai surveillé vos missives dans le but de protéger ma famille, cela vous inclu. Si le simple fait que vous échangez des missives avec des nordiens devenait publique... vous vous retrouveriez accusé de trahison. Je cherche à vous protéger de vous-même, mais je comprends à présent que ce choix devrait vous revenir. Vous êtes peut-être la meilleure chance à une paix entre vos deux familles, Jeyne.

Sa main délaissa son emprise sur Jeyne afin de remonter et de dégager délicatement les cheveux bruns auprès de sa tampe. Elle termina, doucement en se tournant légèrement en direction des grandes portes vers la terrasse :

- Marchons un peu, cela vous fera du bien.


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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyMar 13 Sep - 20:17




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La barrière entre protection et méfiance est parfois fine, plus fine qu'elle ne l'aurait cru. Elle ne sait plus quoi penser du geste de sa belle-mère, elle comprend simplement qu'elle ait pu ressentir le besoin de lire son courrier. Elle s'en doutait, n'est pas sûre qu'elle se ferait confiance si elle était à la place de Jordane. Elle n'est pourtant pas certaine de comprendre comment la reine mère l'envisage encore aujourd'hui, peut imaginer sans mal qu'elle essayait réellement de la préserver.

- Je sais que ce n'est pas votre faute.

Elle ne relève pas la responsabilité de l'empire ou des membres de sa famille dans l'assassinat du roi, la chose étant encore bien difficile pour elle à envisager. Elle n'accuse pas non plus Jordane de la guerre qui sévira bientôt, tout comme elle ne parvient pas à haïr Lyman pour ce qu'il a enclenché. Le problème étant qu'elle ne trouve pas de coupable tout désigné, chacun ayant sa part de responsabilité dans ce qui a peu à peu aggravé les tensions entre les deux puissances. Elle y compris.

- Et je sais qu'il a fait ce qu'il a cru juste.

Quand Jordane évoque la famille Stark, Jeyne se sent immédiatement visée. Quelque part, elle sait que la culpabilité qu'elle a ressenti à la mort de Loren n'était pas sans rapport avec ce sentiment, elle sera toujours une Stark, mariée ou non. Complice de leurs actes, au courant ou non. A ses yeux et à ceux des autres. Et ce qui ne la dérange en rien joue pourtant en sa défaveur, elle finit par comprendre pourquoi Jordane tenait à lire ses missives. Elle n'est jamais présumée innocente, les correspondances qu'elle aimerait entretenir avec Jon la rendraient immédiatement coupable. Et cet état de fait la rend si indifférente que cela l'effraie.

- Je ne vous en veux pas, en vérité. À aucun de vous, j'espère que vous le savez. Je sais que la souffrance obscurcit le jugement, et que vous avez chacun beaucoup souffert. Parfois, j'ai l'impression que tout ceci ne dépend d'aucun d'entre nous.

Elle soupire. Les guerres ne sont pas indépendantes d'eux, pourtant. Elles n'arrivent pas sans raisons, mais ces dernières sont bien souvent dérisoires. Le fruit de nombreuses incompréhensions, différences et incertitudes. Jon non plus n'est pas coupable de ce qui arrive, ce qui ne l'empêche pas de poser ses mains dans celles de Jordane lorsqu'elle les lui tend. Elle se sent traitre, quoi qu'elle fasse. C'est malheureusement son propre fardeau, quelque chose que la reine mère semble comprendre ou du moins, auquel elle compatit. Jeyne ravale ses larmes et accepte l'étreinte, chaleureuse, comme celle d'une mère qu'elle a perdu depuis bien longtemps. Tout pourrait être si simple. Elle écoute ce que Jordane lui dit en silence, ferme les yeux comme si les mots étaient trop durs à entendre, les images trop difficiles à visualiser. Si une telle chose arrivait, que ses familles finissaient par s'entretuer, elle ignore si elle pourrait continuer à vivre. Cette constatation la rend brutalement calme, elle a presque déjà accepté le fait que son histoire finira mal.

- Merci pour vos mots, Majesté. Il ne m'est pas aisé de les entendre, mais j'en avais besoin. Je ne sais pas encore ce que je ferai et... je ne sais plus si je représente encore une quelconque chance de faire la paix. À vrai dire, je me suis jamais sentie aussi inutile qu'aujourd'hui.

Les gestes chaleureux, définitivement maternels de la reine envers elle la font rajeunir l'espace d'un instant. Elle a l'impression d'avoir le droit d'être cette jeune femme de dix-huit ans qui ne sait simplement pas où elle en est, là où on lui demande d'avoir des positions tranchées, fixes et assurées si souvent. Jordane lui propose de marcher un peu à ses côtés, elle y consent bien évidemment. Sa main droite se porte d'instinct en bas de son ventre, là où la vie continue de gagner du terrain. Elle s'en veut aussi pour ça, de ne pas pouvoir profiter de cette grossesse, l'apprécier sans se sentir coupable de vouloir être heureuse tandis que rien ne va quelques lieues plus loin. Ses pensées s'éloignent naturellement d'elle-même en marchant, c'est la seule chose qu'elle ait toujours fait dans des instants aussi difficiles que ceux-ci. Penser aux autres.

- Jordane... puis-je vous demander si vous parvenez à trouver un peu de réconfort, ces derniers temps ? Je n'ai pas souvenir de vous avoir posé la question, les choses se sont enchainées si vite.

En effet, la Lannister a perdu deux personnes qui faisaient partie d'elle, sa fille notamment. Jeyne a du mal à imaginer le vide qu'elle peut ressentir parfois, sa douleur. Elle n'a pas failli pourtant, est restée digne et a continué d'occuper le rôle qu'elle a toujours occupé. La jeune femme ne sait pas s'il s'agit d'une bonne chose, en vérité. Si sa belle-mère a eu un moment pour panser ses plaies, plutôt que de les ignorer en s'imaginant qu'elles finiraient bien par cesser de saigner.

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyMar 6 Déc - 23:04

An 2 Mois 4 Semaine 2


Les doutes de la jeune louve était compréhensible, personne ne pouvait apporter de la certitude sur les temps à venir. Jordane elle-même n'avait droit à aucun répits dans sa réflexion. Le fils n'était pas comme la mère et la fille était d'une tendresse à protéger. Jeyne était, à sa façon, une excellente chance à une figure pragmatique lorsque Jordane sera trop âgée pour oeuvrer comme elle le fait. Une reine doit protéger ses enfants à tout prix et Jeyne le devra elle aussi. Les pires choix sont ceux que le monde fait pour nous.

- Que vous ayez une chance de construire la paix ou non... cela dépend énormément de la famille Stark. La famille Lannister souhaite la même chose que n'importe quelle famille souhaiterait. La justice.

Jordane était bien en quête de justice, une justice sous une forme plus élaborée, mais bien une justice. Alors que davantage du paysage devenait visible au fur et à mesure qu'elles marchaient, la question de Jeyne fit écho. Bien qu'elle évitait de le montrer, elle sentit une vague d'émotions et de sensations. Jordane avait vécu une vie entière sans réconfort. Pour la lionne, cela n'existait pas. Rien ni personne. La froide, la calculé. Et pourtant, son regard se perdit pour un moment. Le concept du réconfort était abstrait. La mémoire des dents et de la langue de Ghabrielle sur sa nuque porta sa main à y faire passage, comme pour effacer la sensation. La mémoire des yeux violets de Jaenyra qui la regardait de bas, des lèvres colorées qui les accompagnaient. Ils lui brûlaient légèrement le torse. Elle y posa sa main, constatant que son regard était perdu dans le vide :

- Non...

Il était difficile de mettre en mot l'absence prolongée de réconfort propre. Elle était toujours la mère et c'était donc son rôle de réconforter les autres, de prendre soin des autres. Elle ne pouvait se rappeler la dernière fois qu'une personne avait eu l'audace de lui demander son état intérieur. Il a toujours été assumé que la lionne ne brise pas, que la lionne n'a pas besoin d'aide, que la lionne ne pleur pas. Dans sa force existait une solitude qui datait depuis son couronnement. Si Loren était son partenaire pendant de nombreuses années, elle avait été la force derrière eux dès le premier jour. Elle dit en ajustant sa voix :

- Je ne peux m'arrêter et je n'ai également pas droit à une telle chose... Peut-être qu'un jour je pourrai m'indulger. Aujourd'hui, je me bats pour que votre règne soit moins cruel que le mien.

Une réalité lourde, mais il fallait le reconnaître. Jordane était incapable d'arrêter et si elle y parviendrait, elle serait probablement incapable de s'y consacrer. Elle admirait la chaleur du soleil sur la peau de Jeyne, se rappelant avoir été à sa place. La mort de Nyméria avait tout changé à son avenir. Elle avait un vide qu'elle ne pouvait remplir, cette part de tout être qui ne peut être remplis par quelqu'un d'autre. Il y a des segments du coeur qui porte leur propre nom et personne d'autre ne peut y habiter. Son nom, elle ne le prononçait pas. Elle ne voulait pas l'entendre. Ce nom était un secret qu'elle et le silence se partageait. Elle étranglait à mort le deuil qui existait quelque part en elle. Il n'y avait aucun chemin facile pour le bien-être d'une femme dans sa position, il n'y avait que ses douces découvertes et son acharnement. La reine mère avait presque pitié de Jeyne qui allait elle aussi un jour tout faire pour la maison Lannister. Être une mère a toujours été sa propre guerre.

- Si j'ai appris une chose dans ma vie Jeyne, c'est que lorsqu'on traverse un enfer, il ne faut pas s'arrêter. Vous ne verrez pas la fin de cette douleur si vous n'avancez pas. La faible douleur qui dure va rendre de plus en plus difficile la douleur intense temporaire qui vous libère. Vous vous épuiserez jusqu'à ce que la bonne décision soit hors de votre porté. C'est pourquoi je fais les choix difficiles et que je ne m'arrête jamais.

Jordane ralentis et prit la main de Jeyne, avant de s'arrêter complètement, puis elle continua :

- La souffrance fera partie des temps à venir, mais elle n'a pas à durer éternellement et elle n'a pas à être hors de votre contrôle.

Terminait-elle, en se rappelant elle-même avoir achevé Loren. Chose qui fit sombrer son regard vers le bas. La lionne s'observait, comprenant qu'elle venait tout juste d'évader la question sincère de Jeyne avant de lui renvoyer l'attention. Un constat qui la rendait étrangement triste. L'armure et la fourrure de la lionne ne font peut-être qu'un à présent. Elle inspira profondément et redressa son regard vers Jeyne en disant :

- Si l'on vous donnerait la chance de revenir en arrière, ne voudriez-vous pas changer quelque chose à vos moments de peines et de deuils ? Si pas pour les empêcher, pour s'assurer que la douleur n'existe pas pour rien ?


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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyMar 13 Déc - 19:27




Sun roars & Moon howls
One thing, I don't know why
It doesn't even matter how hard you try
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Définitivement peu convaincue, Jeyne ne dit pourtant rien et se contente d'acquiescer. Elle ne sait pas où se situe la justice, ni si cette guerre permettra de venger qui que ce soit. D'assurer leur sécurité. D'aider. Elle ne sait pas et doute sincèrement de cette possibilité, mais elle ne dit rien. Simplement parce que Jordane sait davantage de choses, qu'elle sait que la contredire ne servirait à rien et qu'elle n'en a pas l'énergie. Elles viennent toutes deux de paysages différents, aux mœurs différentes et ont été entourées de personnes tout aussi peu semblables. L'ennemi qu'ils voient tous, Jeyne peine à l’apercevoir. Mais elle ne dit rien, offre une chance à la discussion de devenir légèrement plus personnelle. Personne n'a l'air proche de la reine mère. Elle n'est pas proche d'elle. Parfois, elle doute même que ses enfants le soient.

- Je vois.

Une figure forte, surtout féminine, implique forcément une certaine distance avec les autres. Que ce soit à cause de la crainte ou par nécessité. Elle n'a pas le temps de s'apitoyer et en vérité, peut-être même que le faire pourrait s'avérer fatal pour elle. Les gens en profiteraient et frapperaient. Cette pensée la rend subitement bien plus humaine, bien moins inatteignable. Jordane prend sa main dans la sienne et Jeyne se rapproche légèrement pour poser une main hésitante sur les leurs déjà jointes. Elle réfléchit un instant et finit par prendre la parole, pour s'opposer une énième fois. Sans doute qu'elles seront toujours en perpétuelle opposition, malgré leurs efforts pour se rejoindre.

- Si j'ai appris une chose dans ma vie, c'est qu'il faut parfois s'arrêter pour panser ses plaies. Je n'ai pas autant d'expérience et de chagrins que vous, Majesté, mais j'ai déjà connu quelques peines. Avancer est une chose, ne pas le faire en souffrant en est une autre. Et elle est importante.

Le reste la convainc déjà davantage ou du moins, lui offre une lueur d'espoir. Le contrôle. Quelque chose qu'elle n'a jamais ne serait-ce qu'effleurer. Elle n'a fait qu'accepter et aujourd'hui, subit. Subit les décisions des autres, subit leurs envies et leurs caprices. Elle se demande si elle aura un jour le courage d'agir sur ce qu'il se passe autour d'elle comme Jordane le fait depuis tant d'années. Si elle-même a déjà traversé ce genre d'hésitations.

- Je l'espère mais j'ignore encore comment faire. Avez-vous déjà eu des doutes sur la manière dont vous deviez agir ?

Le parcours de Jordane est censé avoir été plus linéaire que le sien, mais elle n'en sait rien, peut-être peuvent-elles se comprendre au moins pour ça. Et elle doit avouer que discuter avec elle ainsi lui fait du bien, elle n'a eu que peu d'occasion de parler avec des femmes de choses aussi personnelles. Et cela lui manquait. Sa dernière question la laisse surprise, muette un instant. Elle ne l'attendait pas.

- Non. Je ne pense pas. Certains de ces moments n'avaient rien de justes, ou de logique, ou de mérités. Ils sont survenus et personne ne pouvait l'expliquer.

La mort de sa mère en est l'exemple le plus cuisant. Elle n'a jamais oublié et n'a jamais compris.

- Mais ils ont fait de moi la personne que je suis. Et si j'en changeais les détails... j'ignore ce qui pourrait être différent.

Sans s'aimer particulièrement, Jeyne est au clair avec la personne qu'elle est devenue. Elle reconnait ses défauts mais transformer les drames de sa vie reviendrait à changer du tout au tout cette personne et elle n'est pas sûre de vouloir le faire.

- Qu'en est-il pour vous ?

Jeyne relâche peu à peu sa main, la laissant tomber en espérant que leur nouvelle proximité ne s'évapore pas aussi vite. C'est souvent le problème avec les personnes habituées à avoir du pouvoir, à contrôler, diriger le monde. Elles s'imaginent qu'elles peuvent toujours tout arranger.

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MessageSujet: Re: Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé]   Sun roars & Moon howls (An 2, Mois 4, Semaine 2) [Tour X - Terminé] EmptyMar 30 Mai - 14:35

An 2 Mois 4 Semaine 2


Jeyne avait raison, néanmoins une femme comme Jordane ne pratiquait pas cette mentalité. Les blessures elle les encaissait sans s'arrêter. À ses yeux, s'était sa force au travers de sa vie. Ceux qui ont tenté de lui faire du mal lui ont données leur tout en espérant la faire plier. Et lorsque quelqu'un donne son tout, il devient vulnérable. Ses conflits avaient toujours été des duels d'endurance, parce que c'est une méthode où elle est difficile à battre. L'idée de prendre le temps de se soigner, de faire un deuil, de tourner la page même, voilà un langage étranger. Jordane pouvait en apprécier la philosophie, elle voyait le coeur de Jeyne derrière cette mentalité. Elle est et a toujours été une bonne personne. Un fait qui effrayait presque Jordane :

- Les loups blessés peuvent se soigner avec la meute, mais les lions doivent parfois se battre seul. Le temps que je prendrais pour faire le deuil des gens que j'aime, je le perdrais sur le temps que j'ai à protéger ceux qui sont toujours en vie. J'aime votre philosophie, bien entendu... C'est simplement une option qui n'existe pas pour quelqu'un comme moi. Je dois me battre pour que la philosophie que vous adoptez ait le droit d'exister au sein de cette famille.

Est-ce qu'il y avait réellement une position décente sur la question pour une femme telle qu'elle ? Non. Jordane était, à ses propres yeux, le mal nécessaire. Les ordres et les choix les plus cruels testent les souverains, c'était le triste sort qui attendait Jeyne. Une personne qui assume les choix les plus difficiles sera toujours l'antagoniste, mais c'est aussi être un bon parent. Le parent d'un royaume, le souverain d'une famille. La question lui est posée sur son propre bien-être et c'est pourtant le bien-être de la famille, le bien-être de Jeyne, qui revient dans ses pensées.

Les doutes, elle en avait eut beaucoup. Le plus difficile était d'être honnête avec elle-même en les reconnaissant pleinement :

- Je crois que seuls les fous ne doutent pas de leurs choix. Et par-dessus tout, nous vivons dans un monde dominé par les hommes, ils vont toujours forcer le doute sur nous. Le plus important est de faire le choix.

Jordane avait vécu avec tous les choix qu'elle avait faits et surtout ceux qu'elle n'avait pas eu la chance de faire. Il n'y avait pas de recette, les décisions sont comme les arts, la pratique nous rend meilleurs.

Jeyne offrait une réponse réfléchit à la question de Jordane, une réponse presque opposé à celle qu'aurait offerte Jordane. Et lorsque la jeune louve lui renvoi la question, elle ne peut que le révéler :

- Il n'y a que deux formes de souffrance en ce monde. La souffrance qui nous fait grandir et dont on apprend. Puis il y a la souffrance inutile, celle qui existe purement parce qu'une force extérieure à nous-mêmes nous l'impose. Je crois que la seconde forme de souffrance devrait toujours être empêché lorsque possible. Je n'ai rien gagné de la mort de ma fille, je n'ai pas grandi. J'espère que vous ne saurez jamais ce que c'est que d'enterrer votre enfant, parce que je peux vous assurer qu'une chose pareille dissipe le doute. C'est généralement lorsqu'il est trop tard que l'on regrette de ne pas avoir été plus décisive. Ce genre de regret peut hanter n'importe qui et je ne peux que vouloir vous épargner une telle chose.

Son regard repéra un servant au loin approchant, un document en main. Jordane savait ce dont il était question, des nouvelles sur un projet fort important. Elle s'arrêta et prit les mains de Jeyne avant que l'homme n'arrive.

- Je vais devoir retourner à la salle du conseille pour gérer certains développements. J'aimerais vous dire que... je serai là pour vous lorsque les choix seront les plus difficiles. J'ai appris un fait important en tant que mère qui s'avère vrai la majorité du temps : la souffrance qu'endure une mère est épargnée à l'enfant. La souffrance qu'évite la mère tombe sur l'enfant. Le jour où vous aurez à faire des choix qui vous font mal, concentrez-vous sur le fait que vous l'épargnez à vos enfants. Nous ne portons pas l'armure, mais nous sommes leur bouclier à notre façon.

L'homme approcha, essoufflé de sa marche rapide. Il s'abaissa respectueusement, évitant de regarder les deux Lannisters dans les yeux :

- Pardonner moi, Votre Majesté. Une nouvelle de Villevieille vient tout juste d'arriver. Son Altesse Royale, le Roi Lyman, nécessite votre présence dans les plus brefs délais dans la salle du trône.

Jordane soupira par le nez, elle ne voulait pas laisser Jeyne sur une note aussi sombre. C'était pourtant de l'information qu'elle se devait de lui partager. Les leçons les plus importantes ont rarement un apprentissage agréable. Elle délaissa les mains de Jeyne, alors que l'homme retourna d'où il venait. Elle fit quelques pas et s'arrêta brusquement, elle se retourna vers Jeyne pour lui dire :

- Je suis désolée d'avoir à être cette personne envers vous, je le suis. Je ne prends aucun plaisir à vous dire des choses difficiles. Je le fais parce que je tiens à vous.

Jordane se retourna, esquivant le regard de Jeyne, alors qu'elle la laissait seule avec ces faits.


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