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 (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyVen 1 Jan - 18:45

Festivité de Goëville

En raison des querelles et conflits constants au sein de Westeros, du temps de trajet et des dangers de longs voyages, il était rare que je quitte les frontières de la Principauté. Pour autant, il n’avait jamais été question d’être ignorante des us et des coutumes des autres Royaumes. Je m’étais renseignée soit auprès des Mestres, soit auprès des marchands étrangers qui venaient commercer à Lancehélion ou aux Météores. Aujourd’hui, il n’était plus question de se baser sur des on-dit ou des hypothèses donnés par des hommes séniles ou véreux ! J’étais là, au sein du Royaume du Val et de la Montagne, territoire montagneuse et verte à la fois, d’où provenait les plus belles étoffes !

J’avais dépensé sans compter au courant de la journée, tantôt en belles toilettes en la compagnie de la Reine Régente Sharra Arryn – belle d’âme, et de corps – , tantôt en instruments de musiques ou chants trouvés auprès de quelques artisans et bardes des rues de Goëville. L’événement avait attiré du monde des Sept Royaumes, et par conséquent, j’avais pu voir bien des merveilles et acheter bien de curieux objets. Si Père était encore vivant, il aurait ri devant chaque achat. A cette pensée, la joie de la journée se dissipa un tantinet, et la mélancolie me gagna à nouveau.

Lorsque je suis triste, à penser à ce défunt Père, j’aimais m’enfermer dans ce monde d’art et de beauté, où la musique et la danse étaient mes seuls outils d’expression. Sans tarder, je m’empare d’un instrument qu’on dit très joué au Nord – de son nom un psaltérion, mais qui ressemble beaucoup à une cythare – et commence déjà à en pincer les cordes pour m’assurer que les sons étaient harmonieux, testant avec adresse. Entre temps, je pose une partition sous mes yeux pour commencer à la décrypter et à la comprendre.

Les minutes se transforment en heure, et les discrètes notes s’entendaient de plus en plus, et à mesure que je prenais assurance. J’avais toujours eu un talent naturel pour tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin au chant – que se soit pour chanter, ou pour jouer – et ou à la danse, et apprenait bien vite. L’apprentissage devenait encore plus aisé au fil des instruments et des chansons variés découverts car, au fond, les codes étaient similaires. Ce qui était évident et aisé pour moi l’était moins pour les autres, et il n’était pas rare que je surprenne constamment mon entourage.

J’interromps ce chant du Nord lorsque mon regard se pose sur une curieuse présence. Une demoiselle que je ne connaissais pas m’observer de cette porte que j’avais laissé entrouverte par inadvertance. Je me rappelle tardivement que je n’étais pas dans le Palais de Lancehélion et que tout le monde ne pouvait pas montrer la même patience que ma fratrie – ou franchise – vis-à-vis de la gêne que je pourrais occasionner avec cette musique.

- Oh, bonsoir. Ai-je eu l’imprudence d’interrompre votre doux repos ? demandais-je, sourire aux lèvres. Je ne tarde pas à me relever, quittant les confortables coussins aux couleurs vives de Dorne que j’avais posé à même le sol, devant la cheminée.

Je ne tarde pas à saisir un peignoir en soie pour couvrir une robe de nuit un tantinet trop indélicate selon la mode des demoiselles de cette Cour. Les nuits à Dorne étaient glaciales certes, mais les journées étaient étouffantes et il n’était pas rare que la nuit se partage entre chaud et froid. Dès lors, j’avais pris habitude de m’habiller légèrement, et de chercher davantage la chaleur dans les draps le temps que le froid passe. Une toilette que je ne pourrais pas trouver qu’à Dorne, compte tenu de la mode des dames que j’avais vu au courant de la journée et qui venaient d’autre Cour.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMar 5 Jan - 18:01


Chapitre 1

 


Le soleil décline lentement dans le ciel tandis que le crépuscule accompagné des étoiles a fait son apparition pour remplacer l'astre solaire dans le paysage. Je sors d'un dîner en compagnie de mon père et des mes frères. Je repense aux moments vécus à Goëville, bientôt nous allons rentrer à Winterfell. Il y a tant de choses à faire là-bas pour préparer mes noces. Pour l'instant, nous ne sommes pas encore partis des terres valoise. Depuis que nous sommes ici, j'ai fait des rencontres intéressantes à ce Conclave de Goëville. La plupart de la noblesse, de ses grands noms illustres ou qui ne le sont pas encore sont ici. Certainement pour conclure d'alliance. Mon père souhaite me marier à un prince Lannister. Je n'arrive pas à croire que celui que j'ai rencontré dans les cuisines la veille du tournoi soit mon fiancé. Il embrasse bien pourtant, mais, je ne suis pas conquise par cet homme à la chevelure dorée rappellent les rayons solaires. Je sais que ce mariage n'est pas un mariage d'amour. J'espère bien que cette union soit fondée sur des bonnes bases. C'est pour cela que je me suis entretenue la veille avec mon fiancé pour parler de notre avenir ensemble. Après tout, je serai mariée à lui jusqu'à que la mort nous sépare. Je ne veux point que cette canaille puise m'humilier en prenant une maîtresse. Il a bien embrassé une belle inconnue lors de ce fameux jour aux cuisines. Je repense également au tournoi où il a pris mes couleurs. Il s'est joué de moi car je ne savais point qu'il était Lyman Lannister. Une cruelle farce.

Je ne veux pas être une vache qui enfantera des lions qui sera mise de côté car elle est qu'une pauvre petite femme. Je désire que mon union avec Lyman se base sur le respect mutuel. Je ne sais pas si mon cœur sera attiré par ce bellâtre, c'est bien trop tôt pour le dire. Je sais que Lyman va participer à la guerre aux côtés des Nordiens. Il va découvrir mes terres avant notre mariage. Une fois que celui-ci aura lieu, j'irai dans l'Ouest avec lui, pour toujours. Enfin, s'il ne trépasse pas avant notre mariage. Je ne pensais pas que le roi Loren et son épouse la reine Jordane permettaient que leur fils unique puisse guerroyer auprès de nous pour une querelle qu'il ne le concerne pas. Que dire sur ce prince ? J'ai commencé à parler avec lui. J'aime discuter avec lui. Je me sens … Différente avec lui. J'ai également aperçu les sœurs du lion et surtout sa majestueuse mère. Face à elles, je suis qu'une petite princesse étrangère aux mœurs bien étranges. Les femmes des Lannister portaient des belles robes. Je me suis sentie inférieure devant tant de luxe. Mes robes sont moins complexes et plutôt confortables. De même, je n'ai pas la beauté de toutes ses princesses réunies pour ce Conclave.

Perdue dans mes réflexions sur mon prochain mariage avec le lion, je devrai l'organiser sachant qu'il est possible que les miens et mon fiancé ne reviennent pas du champ de bataille. Dans le cas où Lyman survit à cette guerre, nous allons nous unir sous les regards des Anciens Dieux comme des Sept. La reine Jordane sera présente pour mes noces, le roi Loren ne pourra pas être des nôtres car il doit rentrer dans son royaume. Le futur n'est pas encore à ma porte, bientôt, j'épouserai Lyman Lannister. Pour l'instant, je suis que sa fiancée. Je pose de nombreuses questions sur le mariage et sur ce qui découler de ce jour-là. Comment sera notre relation ? Sera-t-il un bon mari ? Un homme fidèle qui ne trompe pas sa femme ni qui l'humilie ? J'ai vu mon père avec une personne que je considère comme une catin, cette vulgaire de Mathie ! Mère est décédée depuis de nombreuses années, mais, comment il ose faire cela ? Il a des besoins, je le conçois. Mais, je ne veux pas qu'il oublie ma mère. Peut-être que le roi du Nord épousera une autre femme. Et cette dernière lui donnera des fils et des filles.

Je chasse de mon esprit les idées qui me viennent. J'entends un chant nordien. Qui chante cela ? Je pose mon regard sur ma dame de compagnie, Serena. Ma cousine n'est pas très loin. Je souris. Je continue d'avancer à la recherche de celle-ci. Je regarde d'un regard complice Serena et nous arrivons près de l'endroit où on peut entendre la voix de la jeune femme. Je remarque que la porte est entrouverte et je vois une silhouette d'une femme d'une beauté dornienne vêtue d'une simple robe de nuit. Elle me parle. Je l'écoute avec attention. Je détourne la tête quand elle décide de porter quelque chose de décent sur sa tenue de nuit.

-Oh non … Je m'étais perdue dans les couloirs. Je dois regagner ma chambre. C'est plutôt à moi de m'excuser de troubler votre récital. Je souris. Merci pour ce chant, il me fait penser à chez moi. Dis-je d'une voix douce. Les nuits sont bien fraîches ici, et, je dois avouer que je ne sens pas fatiguée. Je suis Lady Jeyne Stark. Ajoute d'une voix franche.  Je suis ravie de faire votre connaissance, il me semble que je vous ai aperçu auprès des dorniens. Puis-je connaître votre identité avant de vous laisser reprendre votre mélodie ? Elle me rappelle une berceuse de l'Hiver que j'ai entendu enfant.

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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyLun 18 Jan - 23:34

La pudeur des demoiselles des Cours étrangères m’amusait toujours autant. Elles détournaient le regard comme si j’étais un homme, ou que mon corps était bien trop différent des leurs. Certes, les proportions et les couleurs différaient mais nous partagions assurément des attributs communs. Dès lors, pourquoi fermaient-elles les yeux face à un autre corps nu ? Mon amusement disparu au profit d’une franche surprise.

Elle se présentait comme Jeyne Stark, soit une dame de la maison royale du Nord. Si je n’avais pas eu le plaisir de rencontrer tous les membres royaux, et je doutais prétendre à un tel privilège en raison de ma statue de bâtarde – légitimé ou non, qu’importe –, je ne pouvais qu’être heureuse que le Destin m’offrait une occasion. Je ne comptais pas la laisser s’échapper aussi aisément, sauf si évidemment elle énumérait des arguments irréfutables. Qui étais-je, en finalité, pour la garder dans mes appartements ?

- Je suis Arianne Sand, de la noble famille des Martell, ma Dame. Je décline mon identité tout en offrant une révérence à la demoiselle. Elle me précédait par la préséance, assurément, et c’était donc à moi de courber l’échine et non à elle. Je suis bien heureuse si j’ai pu éveiller en vous quelques souvenirs d’enfants. Ce sont les plus doux.

Mes souvenirs de mon enfance m’arrachaient davantage quelques frissons et frayeurs. Je les refoulais constamment et autant que possible dans les abîmes de ma mémoire, orientant tous mes espoirs, toutes mes douceurs de la vie dans l’espérance d’un lendemain toujours meilleur. Si l’avenir était à la fois excitant et angoissant, je la préférais de loin à mon passé teinté d’autant de cruauté que de douceur. Lorsque le commun des mortels disait « oh, le bon vieux temps ! », je criais avec les marginaux : « pour un avenir meilleur ! ».

- Je suis honorée que vous m’ayez remarqué parmi les Dorniens. Malheureusement, je suis bien incapable de pouvoir soutenir le même argument. Et pourtant, j’en suis bien confuse : vous êtes une bien jolie jeune fille, et il est bien impossible de ne pas vous remarquer. Vos gardes ont dû vous cacher à ma vue
, dis-je sincèrement, esquissant un sourire complice. Certes, elle n’avait pas encore l’assurance et le charisme de la Reine Régente Sharra Arryn, rencontrée plus tôt dans la journée, mais elle avait une beauté propre. Vous me faîtes penser à la princesse d’un conte. Elle était la plus belle de son Royaume, avec sa peau aussi blanche que la lune, ses lèvres aussi écarlates que le sang, et ses cheveux aussi noirs que la nuit. Pourtant, elle n’était pas uniquement belle, mais était pourvue d’une grande bonté d’âme. Assurément, tant de faveurs accordées par la Nature à une personne lui attira bien des jalousies. Un joli conte. Je serais bien heureuse de vous la conter, si vous désirez.

Tout en racontant le préambule de cette histoire, je pinçais à nouveau les cordes de mon nouvel instrument, optant pour des notes et un rythme que je connaissais par cœur. Ce n’était plus la berceuse dornienne, mais un simple air banal dornien qui accompagnait souvent les récits des bardes. Lorsque je m’arrête de parler, la corde émet une note assez aigüe, comme pour accentuer l’attente. Allait-elle rester pour parler et m’écouter ? Au contraire, préférait-elle courir dans cette ville étrangère pour assouvir sa curiosité ? Je ne pourrais pas la blâmer si elle préférait la compagnie de jeune fille de son âge, bien moins sérieuse que moi assurément – et sûrement de meilleure extraction.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyLun 22 Fév - 19:22


Chapitre 2

 

Je détourne mon regard quand la demoiselle se change, par convenance. Je ne pourrai pas accepter qu'une personne étrangère puisse voir ma nudité. Si c'est une présence familière, je dois avouer que je ne suis pas aussi pudique seulement si je connais la personne. Enfin, un mâle ne me verra pas sans mes vêtements. Je ne suis pas une dévergondée, je suis une dame de la famille Stark et même si j'ai un caractère bien trempé, je me refuse à devenir une femme de petite vertu. Moi, devenir une gourgandine ? Hors de question. J'ai bien trop d'honneur pour cela.

Par la suite, je me présente après que la jeune femme porte quelque chose au dessus de sa robe de nuit. Après cette formalité, je déclare que je m'excuse de l'avoir troublé dans son récital. J'évoque également un souvenir d'une mélodie que j'ai entendu quand j'étais qu'une petite fille. C'était il y a fort longtemps, c'était ma mère qui la chantait avant de m'endormir. Je pose un regard sur l'étrangère avec un sourire sympathique. Peu de temps après, je découvre que la personne en face de moi est une dornienne, elle se prénomme Arianne, une bâtarde de la maison Martell. Je n'ai rien contre les enfants illégitimes, un de mes oncles paternels est un enfant adultérin de mon grand-père et je l'apprécie beaucoup. C'est un modèle pour moi, il a toujours été présent pour moi, surtout depuis le décès de ma tendre mère. Mon interlocutrice me fait une révérence, je garde un sourire sur mes lèvres. Par la suite, elle parle de nouveau.

-Je suis enchantée de faire votre connaissance Dame Arianne, vous avez tout à fait raison. L'époque où nous sommes des enfants est à chérir. J'ancre mon regard dans les prunelles de la jeune femme. Enfin, certains d'entre eux doivent grandir plus vite à cause d'événements troublant leur prime jeunesse. Je me tais quelques secondes. Je ne vais pas être dramatique en parlant de ceci. Merci pour la mélodie que vous avez jouée, je me souviens de celle-ci quand j'étais qu'une petite fille avec ma mère. Dis-je d'une voix rauque tandis qu'on pouvait voir d'adorables fossettes sur mes joues. Où avez-vous appris cette mélodie ? Je suis confuse, je ne connais point de musiques dornienne. Ajoutè-je quelques secondes après.

Les secondes s'enchaînent pendant que nous parlons. Arianne me fait part qu'elle ne m'a point vu. Je garde un visage avenant. Il faut dire que je suis d'une beauté quelconque avec mes tenues austères. Ce n'est pas comme les dames de l'Ouest ou encore de celles du Bief. Je suis une louve de Winterfell. Une beauté naturelle et sauvage. Par la suite, elle me fait part d'un conte en jouant de son instrument à cordes. Mon esprit vagabonde en écoutant les paroles de la demoiselle et la musique de cette dernière. Je ferme les yeux un instant puis je reviens à l'instant présent.

-Ce n'est rien, il y a beaucoup de monde ici et il est difficile de faire la connaissance de tout le monde. Je vous remercie de votre compliment, mais, cependant, je trouve que les femmes de l'Ouest  ou du Bief sont bien plus belles que moi. Même vos compatriotes sont d'une beauté que je n'ai jamais rencontrée. Dis-je d'une voix calme et posée. Pensez-vous qu'il soit possible de me confier vos secrets de beauté? Demande-je avec un clin d’œil. Quant au conte, vous me donnez envie de l'entendre. Si vous le souhaitez, vous pourriez me le raconter ce soir, sauf, si vous êtes fatiguée. Cela ne me dérange pas de rester auprès de vous. Je soupire. Demain, si vous ne faites rien, nous pourrions nous revoir pour prendre une collation dans mes appartements ou dans un autre lieu. J'en suis sûre qu'on pourra faire plus ample de connaissance.

Par la suite, je regarde ma dame de compagnie. Celle-ci ne semble pas hostile à rester auprès de la dornienne. Cependant, il faudrait prévenir mon père et mon aîné qu'il est possible que je ne regagne pas mon logement avant un petit moment. Je me tourne de nouveau vers Arianne. Je ne suis pas encore rentrée dans ses appartements. J'attends qu'elle m'invite à le faire.

-Si je dois rester auprès de vous pour le conte, me permettez-vous de raconter un conte également ? Je ne joue pas d'un instrument, je dois avouer que je ne suis pas une bonne musicienne mais quand je vous entends raconter l'histoire de cette belle princesse ponctuée par des notes de musique, mon esprit vogue d'image en image et cela me donne envie d'apprendre à jouer d'un instrument. Dis-je d'une voix douce. Bref ! M'exclame-je avant de rire avec toujours un sourire sur mon visage.

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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptySam 27 Mar - 23:15

La demoiselle me paraissait bien mature et sage pour un si jeune âge. Était-ce le rude climat du Nord qui imposait aux enfants de devenir bien vite des adultes, ou alors avait-elle vécu des événements bien difficiles et durs ?  Elle était une demoiselle de la maison royale Stark, et assurément un tel nom et un tel sang devaient être hérité avec de lourdes responsabilités. Pourtant, ma petite sœur ne faisait pas preuve d’un tel calme, et son regard n’était pas aussi pesé et aussi mûr que celui de Jeyne Stark. Je suis heureuse si j’ai pu raviver de si doux souvenirs. J’aime beaucoup la musique, le chant et la danse, et je les pratique avec grande assiduité et tous les jours. Lorsque l’on connaît les bases d’un art, ma Dame, il est possible de maîtriser quelques variantes poussées ou étrangères. Qu’importe que nous sommes nés à Dorne, ou au Nord, il semble que nous partageons les mêmes peurs, désirs, souhaits, peines et joies. L’art m’apaise lorsque j’ai beaucoup à penser, et me donne espoir, lorsque je me dis qu’il n’y a nulle issue à un conflit entre deux personnes.

J’écoute à nouveau la demoiselle, et elle révèle une première faiblesse : une forme de dénigrement. Certes, elle ne répondait pas aux canons de beauté dorniens, mais j’avais vu assez de dames et connu suffisamment d’hommes pour savoir qu’elle était loin d’être aussi vilaine qu’elle le pensait. Au contraire, je ne doutais pas un instant que quelques gentilhommes se porteraient volontaires pour relever ses jupons et la faire femme à l’instant présent, et que quelques femmes devaient jalouser sa jeunesse, sa fraîcheur et son charme propre.

- Comme ma tendre mère aime le dire aux jeunes filles encore à la fleur de l’âge, vous êtes une pierre brute, non taillée encore, ma Dame. Vous êtes jeunes, vous avez de beaux atouts physiques et vous semblez être pourvus d’une âme des plus sages et des plus belles. Vous avez seulement besoin de quelques conseils, de femmes à femmes, pour vous révéler à tous telle que vous le désirez, et uniquement comme vous le souhaitez. Je peux vous donner des conseils de beauté, et même vous offrir quelques toilettes si elle vous sied, mais c’est à vous de déterminer comment vous vous sentez à votre aise. Par exemple, je désire être belle, même si celle-ci impose une forme de souffrance comme une toilette trop serrée qui vous essouffle ou une coiffure trop tirée qui vous offre quelques migraines en fin de journée.  Par contre, je sais que la Princesse Deria Martell préfère être davantage à son aise, et a un caractère moins coquet que moi.

Je préférais cette douleur à celle d’être ignorée par tous. Contrairement à Deria, ou à Jeyne, je n’avais pas de sang royal « légitime » ou une armée à ma disposition ou des terres sous ma responsabilité, et j’avais à faire mon propre chemin et avec mes propres armes. Si j’avais à souffrir un tantinet pour attirer le regard des uns et des autres et me faire entendre, j’y consentais allègrement. Et puis, je dois avouer, j’aimais être belle et être le centre de l’attention.

- Vous trouvez les femmes de l’Ouest et du Bief jolis ? Etonnant. J’aime bien certaines toilettes, assurément, et certaines femmes sont effectivement d’une grande beauté. Mais elles ne le sont pas toutes : certaines sont habillées avec un fort mauvais goût, et sont bien trop fardés, dis-je, tentant de lui ouvrir les yeux sur quelques réalités du monde des femmes.  

Tout en parlant, je me suis levée pour me diriger vers une commode où reposait un coffret conséquent que je soulève avec un « ouf », et que je dépose devant mon invitée. Je révèle aussitôt son connu : du rouge pour les lèvres, du fard pour le visage, du khôl pour les yeux et un peu de peinture dorée pour quelques effets esthétiques agréables. D’un signe de la main, je l’invite à entrer et à prendre place en face de moi.

- Je ne suis point fatiguée. Votre compagnie me ravit. J’ai toujours été fort curieuse du Nord, et c’est une raison pour laquelle j’ai profité de ce grand événement pour obtenir quelques instruments et partitions de vos contrées. Je resterai éveillée autant que vous le désirez et si une nuit est insuffisante pour nous conter toutes les histoires, alors nous continuerons au lendemain.

Je me tais et je l’observe.
La demoiselle semblait vouloir une compagnie féminine avec ardeur. J’essayais de me souvenir ce que l’on m’avait dit de la famille royale Stark, lorsque j’étais encore à la Principauté. Un Roi, une Reine morte il y a bien longtemps, une seule Princesse et deux Princes … Si je comprends bien, elle était la seule fille. Voilà qui était un tantinet triste.

- Laissez-moi vous raconter l’histoire, sans musique, tout en vous maquillant. Est-ce que cela vous convient, ma Dame ?  



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyLun 12 Avr - 21:35


Chapitre 3

 

Écouter la mélodie de cette chanson me procure différents sentiments. La mélancolie d'une époque où ma mère était encore dans ce monde. Elle repose maintenant dans la crypte familiale, son souvenir se flétri dans ma mémoire. Pourtant, mon esprit garde une empreinte de certains souvenirs avec elle dont cette chanson. C'est une berceuse où une femme découvrant le secret de l'eau  dans les terres du Nord. Dans ce conte, on ne doit pas se noyer dans notre passé … Il y a également une autre chanson où une jeune princesse cherche quelque chose. Elle est la seule à connaître son chemin, celui l'indique toujours le Nord. Si on essaye de lire entre les lignes, il est question d'ouvrir son cœur. En pensant à cet écrin, le palpitant de Walton demeure clos. Il s'est éloigné de nous … La graine doit grandir seule, je le veux bien. Mais, il est si distant. Cela me fait de la peine que mon cadet se montre ainsi. J'espère qu'on pourra se retrouver avant que je quitte les terres du Nord pour vivre sur les terres de l'Ouest.

Je pose mon regard sur la jeune dornienne. Je lui dis que l'enfance est une époque où nous sommes heureux. Pas tous. La progéniture du vieux loup a grandi sans mère. J'avais le rôle de ma mère, celle de la Dame de Winterfell. Ce rôle appartiendra à l'épouse de mon frère Jon quand il convolera avec une femme. Je vous conjure, donnez-lui une personne qui saura le rendre heureux. Je veux que Jon a un sourire sur ses lèvres. Qu'un feu brûle dans l'âtre de son âme. Je le désire également pour les autres hommes de ma famille. Et Bowen ? Oh.  Il a été mon premier amour, celui qu'on ne pourra jamais oublier. Malheureusement, j'étais princesse et il n'était pas prince. Père n'aurait jamais accepté que j'épouse le Nordien. Peut-être que je devrai lui dire que je l'ai aimé. Ou pas. Je demande aux Dieux d'envoyer une dame qui saura se faire aimer par le Glower. En revanche, je ne suis pas amoureuse de mon fiancé. Je souhaite que le lion soit respectueux à mon égard. Si mon cœur ne tambourine pas pour lui, j'ai envie d'être son amie, son alliée et que notre union fonctionne.

Par la suite, nous parlons de la beauté. Je suis sincère quand j'évoque je n'ai pas les mêmes canons de beauté que les femmes de l'Ouest ou encore du Bief. La mienne est naturelle, presque sauvage. Il faudra m'apprivoiser pour que je me donne entièrement à la personne. Lyman n'a pas encore capturé le diamant. Il m'a volé un baiser. Jamais un homme du Nord aurait osé faire cela ! Jamais. Et pourtant, je me souviens de la douceur de ses lèvres sur les miennes. C'est le premier de ma vie, ça fait quelque chose.

Le soleil de Dorne incarnée par Ariane me parle en disant que je suis comme une pierre. Je souris aux vertus qu'elle me donne. Je hoche la tête. Oui, j'ai besoin de conseils d'une femme de ma génération ou de la génération de mes parents. Je n'ai pas de mère, et, mon modèle est Nelya, une autre nordienne. Elle ne remplace pas ma mère, elle ne sera jamais Sigyn. Jamais. Et si Père doit épouser une autre femme, ma belle-mère ne sera jamais sur un pied d'égalité avec le fantôme de celle qui m'a donné la vie. Je ne peux pas oublier l'ancienne reine du Nord. Après cette réflexion, je continue d'entendre les paroles de la dornienne. Comment être belle ? Je veux porter des belles robes confortables. Avoir l'air naturelle et sauvage … Avec quelque chose en plus. Je n'ai pas envie d'avoir plusieurs couches de maquillage sur ma peau. Ni d'avoir la taille fine. Être belle, oui, mais, je ne veux pas souffrir. Je réfléchis un instant avant de reprendre la parole.

-Votre mère est sage, Dame Ariane. Il est vrai que j'ai eu quelques conseils de la part d'une modèle dans le Nord. J'apprécie ceux qu'elle me prodigue. Mais, je recherche d'autres recommandations. Je me tais quelques secondes et je plonge mon regard dans celui de la dornienne. Peut-on concilier ma beauté naturelle avec vos suggestions, dame Ariane ? Je dois avouer que je préfère porter des toilettes confortables et me mettant en valeur. Je ne veux pas souffrir pour conquérir le cœur des gens, je n'ai pas besoin de cela. Dis-je d'une voix sous le ton de la confidence.

Par la suite, je lui avoue que je trouve les dames du Bief et de l'Ouest jolies. Le soleil de Dorne me fait remarquer qu'elles ne sont pas forcément magnifique avec leurs vêtements ou leur maquillage. Il est vrai que certaines peuvent exagérer. Je n'aime pas forcément cette extravagance. Je me promets quand je serais l'épouse de Lyman Lannister, mes robes ne seront pas ainsi. Je porterais des beaux vêtements, rouges et dorées rappelant les couleurs des Lions ou encore des couleurs vives plutôt que mes tenues rudimentaires sur les terres de mon père. Je reviens à l'instant présent et j'offre un sourire à la demoiselle.

- Vous avez tout à fait raison. Je n'avais pas pensé aux dames portant des robes luxueuses avec les étoffes d'un prix exorbitant, l'étalage des joyaux dans leurs cheveux ou je ne sais quoi d'autre. Dis-je avec un léger sourire sur mes lèvres.

Ensuite, elle me montre une boîte où il a son maquillage. Des belles choses. Je n'ai pas tous cela dans la mienne. Je continue d'afficher un visage souriant à la jeune femme. Elle est si gentille avec moi. Elle me fait inviter après que je lui demande si elle souhaite me parler de son conte et si elle n'est pas fatiguée. Je ne souhaite pas abuser de sa compagnie, après tout, elle voudrait peut-être se reposer. Ce n'est pas le cas. Elle me fait part de ses intentions à mon égard, une soirée où on racontera des contes.

- Formidable. Il me reste encore quelques jours avant de regagner le Nord. Quand repartez-vous pour Dorne ? Demande-je doucement. Ce soir, je suis votre convive, demain, j'insiste pour que ce soit vous que je reçois. Quant à l'idée de se raconter des contes chaque soir, cela me rappelle une légende au sujet d'une conteuse, elle a pour mission de faire le récit d'une histoire durant plusieurs nuits.


Par la suite, elle me propose de me raconter l'histoire sans la musique. Je hoche la tête et je me tourne vers Serana. Celle-ci reste en retrait.

- Je vous laisse faire, Dame Ariane. Puis-je prendre place sur ce coussin près de la table plutôt qu'une chaise ?

Je me dis qu'il est  plus confortable et conviviale de prendre assise sur un coussin. Je ne rajoute pas un mot. Je regarde la pièce où on est. Je pense qu'Ariane est une demoiselle intéressante, elle est bien gentille de prendre du temps pour être avec moi. Je ne me méfie pas d'elle. Ce n'est pas le cas d'autres femmes venant de Westeros pour ce Conclave.


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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyLun 3 Mai - 0:52

Je remarque que la Nordienne est surprise et un tantinet émerveillé devant l’étalage de mes cosmétiques, ou qu’elle est vite convaincue par quelques arguments que j’avance. Il est bien difficile de ne pas sourire soi-même devant tant d’innocence, de fraîcheur et de naïveté. Je ne savais pas si j’avais à l’envier, pour avoir été préservé de quelques terribles vérités sur cet univers impitoyable, ou si je devais ressentir une once de pitié, car la pauvre dame allait tomber de haut à de nombreuses reprises. Si le rang de Princesse avait bien des avantages, il n’octroyait pas l’expérience de la rue et de la vie.

Avant mes sept ans, je savais déjà ce qu’un homme et une femme pouvaient faire dans une chambre – ou même deux femmes, ou deux hommes, voire plusieurs -, j’avais déjà été témoin du pouvoir des chants, de la danse ou des corps sur les esprits d’autrui et je connaissais l’usage de chaque produits cosmétiques. Les prostitués du Bordel, comme ma mère, m’enseignaient déjà les rudiments pour plaire et complaire – à travers les chants et les danses – et pour être une bonne hôtesse.

Durant ma jeunesse à la Cour de Lancehélion, les nombreux conseils envoyés par lettres – ou par messagers – par ma mère pour parfaire toutes ces choses qu’elle avait commencé à m’apprendre m’avaient permis de faire face à des nobles impitoyables motivés par la jalousie de ma belle-mère. En plus de cette sagesse féminine, elle m’envoyait régulièrement quelques toilettes, achetées soit par elle-même, soit par mon Père – qu’elle arrivait à convaincre, de temps à autre, et lorsqu’il voulait bien l’écouter ou la lire lors de ses passages aux Météores –, soit par ses clients qui étaient en pamoison devant sa beauté.

Mon éducation dans les choses de l’amour – tant l’amour courtois, que l’amour moins courtois – fut parfaite par mon précepteur même, et qui était aujourd’hui mon plus grand ami et confident. Il m’avait ôté cette virginité avec autant d’attention qu’il pouvait, alors que j’étais bien plus jeune que cette petite Stark qui me faisait face. Est-ce que je regrettais, un instant, cet étrange parcours ? Non. Cependant, je n’en ferais part à personne naturellement tant elle était bien déplacée pour le commun. Le peuple jurait par du bétail et un travail acharné, le bourgeois aimait paraître comme un noble avec ses larges revenus, et le noble tenait beaucoup à sa réputation et à son honneur aux yeux de ses gens. Malgré tous leurs péchés sous ces belles paroles, s’ils venaient à connaître tous ces détails à mon sujet, tous, sans exception, me traiteraient de putain.  

Autant se taire.

- Après mon conte, je vous prie de me raconter l’histoire de cette conteuse, lui demandais-je, toujours curieuses de connaître quelques récits romantiques. La demoiselle, derrière cette rudesse nordienne, ne semblait guère être plus différente que moi quant à sa soif de quelques doux contes. Il était une fois, dans un pays fort, fort lointain, vivait un Roi et une Reine des plus heureux et des plus amoureux. Malheureusement, cette dernière mourut en donnant naissance à une fille. Le Roi fut désespéré mais, aussitôt que ses yeux se posèrent sur sa petite fille, il retrouva le sourire. Elle était aussi belle que sa femme, si ce n’est plus, avec ses lèvres rouges comme le sang, ses cheveux noirs comme la nuit et sa peau blanche comme la lune. Chaque jour, elle devenait encore plus belle et bien des hommes et des femmes s’empressaient au Château dans l’unique but de l’admirer. Certains étaient si enchantés cette Princesse, qu’ils oubliaient leurs peines et leurs douleurs aussitôt ! Père et fille vécurent heureux bien longtemps. Pourtant, le Roi avait besoin d’une épouse et, surtout, d’un héritier. Un jour, il décide de prendre une seconde épouse.

Tout en parlant, mes mains s’affairent pour dessiner quelques contours avec des crayons, des fards ou des poudres. Petit à petit, les avantages naturels de la demoiselle ressortaient et ses petits défauts se cachaient.

- La nouvelle épouse était également très belle, mais elle avait un terrible secret. Elle détenait un miroir, capable de lui révéler beaucoup de vérité. Malheureusement, au lieu d’en user à bon escient, elle s’entêtait à poser jour après jour cette même question : Miroir, mon beau Miroir, qui est la plus belle dans tout ce Royaume ? Lorsqu’un jour, le Miroir lui répond que ce n’est pas elle, mais la Princesse, la Reine devient folle de Rage. Elle profite de l’absence de son époux pour fomenter la mort de sa belle-fille. Evidemment, elle échoue car tous les assassins auxquels elle fait appel refusent, et les animaux fuient, tant ils n’osent faire du mal à une telle beauté. La Reine poussa le vice jusqu’à vouloir empoisonner, par ses propres mains, la Princesse mais c’est sans compter sur un Chasseur. L’homme apprit par les assassins, et par les animaux, des noirs desseins de la Reine et, amoureux de la belle Princesse, il s’empresse de la sauver, arrachant le cœur de l’horrible femme.

Je ne doute pas un instant que le récit était un tantinet sanglant mais, que valait une histoire sans un drame et une touche d’horreur ?

- Lorsque le Roi revint, qu’il apprend que sa Reine a été assassinée, il exige la mort du Chasseur. Evidemment, la Princesse intercède et tous ces gens qui l’aiment et qui la soutiennent. Le Roi apprend, enfin, du cruel projet de son épouse et accepte de gracier le Chasseur, lui octroyant même un nom, un domaine et, surtout, la main de sa fille. Quant au Miroir, il la brise. Après cela, ils vécurent très heureux, ils eurent un long et heureux règne, et leurs enfants furent nombreux.

Je me tais, fixant finalement le doux minois de la Princesse. Elle était belle comme un petit morceau de Lune, maintenant. Je lui donne un petit miroir, pour qu’elle se regarde.

- Je pourrais croire que vous êtes cette Princesse aussi jolie que la Lune elle-même. J’ose espérer que vous n’avez pas de belle-mère, et que je ne vous ai pas effrayé sans raison, me moquais-je avec gentillesse.



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Arianne Martell
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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyDim 23 Mai - 12:18


Chapitre 4

 

Devant l'étalage des produits de beauté de la dornienne, je ne sais pas quoi dire. Je suis subjuguée par tout cela ! C'est la première fois que j'en vois autant. Il est vrai que les nordiennes n'en possèdent pas des masses. On ne se maquille pas comme une bieffoise … Pourtant, je connais quelques femmes du Nord qui sont magnifiques sans ses artifices sur leur peau. Quand je serais princesse de l'Ouest, je devrais faire quelque chose pour mon apparence. Je refuse néanmoins d'abandonner mon appartenance à mes terres nordiques. Je ne comprends pas vraiment pourquoi certaines femmes sont coquettes à l'excès. Et qu'elles aiment s'admirer devant un miroir. J'aime bien me sentir bien dans mes tenues, toujours des robes confortables et surtout chaudes à cause du climat hivernal des terres des Stark.

La demoiselle devant moi me demande de lui conter mon récit. Je hoche la tête d'une façon affirmative pour lui assurer que je le ferais. La belle voix commence à relater le conte. Il s'agit d'un roi et d'une reine, ils étaient amoureux. Cependant, l'amour de la vie de l'homme perdit la vie en donnant naissance à une princesse. Par la suite, la dornienne évoque les traits de la jeune princesse née des amours du roi et de sa reine. Cette enfant est belle comme la Lune. La jeune fille grandit, aimée de tous et surtout de son Père. L'homme avait besoin d'un garçon, et, il devait épouser une femme pour avoir des fils.

Durant le début du récit d'Arianne, je me perds dans mes souvenirs à Winterfell, ces derniers sont attachés à la femme qui m'a mise au monde. Mère est morte quand nous étions jeunes avec ma fratrie. J'étais si petite quand elle a rendu son dernier soupire. Son souvenir disparaisse lentement de mon esprit, cependant, il reste des reliques de nos moments passés ensemble. J'aurais pu fondre en larmes en pensant à la reine du Nord devant la dornienne. En effet, je suis distraite de ma peine montant lentement dans le creux de mon ventre par le conte d'Arianne et surtout quand elle utilise ses produits sur mon visage.

Je reste attentive aux paroles de la dornienne concernant le destin de la princesse ayant la beauté de la Lune. Le roi se remarie avec une femme cachant un secret. Elle avait un miroir magique. Il pouvait dire la vérité. Heureusement qu'on ne possède pas ce genre de chose, certaines choses seraient destructrices pour les gens. Par la suite, Arianne continue son monologue en indiquant que la nouvelle reine jalouse la beauté de la jeune princesse, ceci est à cause des dires d'un miroir. La femme souhaite s'en prendre à la vie d'une innocente. Qui ne le ferait pas à cause de la jalousie ? Certaines personnes ne sont pas capables de se maîtriser. Je chasse cette pensée pour continuer à entendre les mots de la conteuse. Un chasseur est amoureux de la princesse la sauve et tue la seconde épouse du père de la princesse.

Par la suite, Arianne se tait. L'histoire se finit-elle bien ? Je reste silencieuse mais j'ai envie de connaître la suite des péripéties de la princesse de la Lune et du chasseur. Vont-ils finir ensemble ? Et, que fera le Père quand il rentrera chez lui ? Arianne répond à mes interrogations silencieuses. Le père de la Princesse n'est pas ravi d'apprendre que sa femme est décédée et souhaite punir l'assassin de celle-ci. Cependant, par amour pour sa fille, le roi ne le tue pas. Le couple finit par se marier et avoir une descendance. C'est une belle histoire qui se finit bien. Ce n'est pas comme dans la réalité. Parfois, on peut être heureux … Mais, des drames peuvent se produire dans notre vie.

Arianne donne un miroir pour que je contemple mon reflet dans celui-ci. Elle a fait un beau travail. Par la suite, elle me parle de son conte. Je prends une large inspiration en ancrant mon regard dans les prunelles de la jeune demoiselle.

- Merci beaucoup pour la transformation ! Je suis ravie du résultat et je souhaite que vous me montrez comment faire pour que je puisse le reproduire chez moi dans le Nord. Je lui offre un sourire radieux. Quant à l'histoire de la Princesse et du chasseur, je ne suis pas effrayée par l'Histoire. Il m'en faudra plus pour que je sois apeurée dans mon lit. Ma nourrice nous racontait des histoires à mes frères et moi. Des histoires sombres ou plus douces. Tout dépendait ceux qu'on demandait. Les plus effrayantes étaient celles relatives à la Longue Nuit où les humains n'avaient plus eu la lueur du jour. Il faisait si froid là-bas, la nourriture se faisait ressentir. Les hommes mourraient tandis que les femmes tuaient leur bébé plutôt que de les voir mourir de faim. Je soupire. Donc non, votre conte n'a pas provoqué cette peur. Je n'ai pas belle-mère. Père ne s'est pas remarié après avoir perdu Mère. Mais un jour prochain, j'aurais certainement une belle-mère en devant l'épouse d'un homme. Je soupire. C'était une belle histoire, elle a eu quelques échos dans mon histoire. Je souris. Père et Mère s'aimaient, Mère est décédée quand j'étais si jeune. J'étais la seule fille du couple. Le Soleil de Winterfell, l'aurore de l'Hiver. Et, je suis aimée par mon Père, les miens et mon Peuple. J'ai tenu le rôle de dame de Winterfell. Cependant, je n'aurais plus ce rôle quand je vais quitter le Nord pour mes épousailles. J'ancre mon regard dans celui de la demoiselle. Je vous aurais reçu avec faste, dame Arianne en ce souvenir de ce jour. Mais, si vous devez me revoir, envoyez-moi un pli et vous seriez bien reçue. Je prends une inspiration. Pour votre conte, vous mentionnez le miroir magique. Un objet de cette propriété magique serait dangereux à Westeros. Si certains hommes bataillent avec honneur, ce n'est pas le cas de tous. Certains veulent ceux que les autres ont. Dis-je d'une voix sage. Quant aux femmes, il aura toujours des demoiselles plus jolies que les autres selon les critères des hommes ou des régions. Certaines filles seront apparentées, d'autres non. Je me mouille les lèvres. Ce que je veux dire, si les femmes sont belles, ce n'est pas seulement leur apparence, mais, ceux qu'elles ont dans le cœur. Si elles sont belles et qu'elles ont un cœur sombre, elles sont comme la méchante reine de votre conte. Elles feront tout pour détruire leur rivale. Si nos hommes se battent avec une épée dans la main. Je ne doute pas de la férocité des femmes si elles sont menacées. Je prends une inspiration. La beauté du corps peut se faner avec le temps, des canards peuvent devenir des cygnes. Mais l'importance, c'est ce qu'on a au fond de nous, n'est-ce pas ? Demande-je en scrutant son regard.

Je reste muette durant quelques secondes. Je pose mon regard vers Serena. Je n'ai pas oublié ma promesse à Arianne.

- Si vous voulez bien, prenez place sur un siège et laisser moi coiffer votre chevelure d'ébène ? J'aime quand Serena me coiffe. Sauf si vous préférez que je vous masse ? Dis-je avec un léger sourire. Et bien sûr, je vous raconterais l'histoire de la belle conteuse. Ajoute-je avec un clin d’œil malicieux. En revanche, pensez-vous qu'on puisse boire du thé et manger quelques biscuits, si vous le voulez bien ? Demande-je doucement.

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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMar 6 Juil - 21:41

Avide d’histoires, de contes et de légendes, j’avais naturellement fini par avoir vent de ces sombres récits sur la Longue Nuit. Pour autant, ils ne m’avaient terrifié autant, ou effrayé au point de perturber mon doux sommeil. En vérité, peu d’enfants de la Principauté étaient touchés par ces fables nordiens. Il n’était pas question d’audace ou d’intrépidité – j’étais la plus lâche et la plus effrayée de ma fratrie, par exemple –, mais de climat et de culture. Dans l’esprit des Dorniens, il était impensable que des hommes naissent et meurent sans avoir été béni par le moindre rayon de soleil. L’astre solaire faisait partie intégrante de notre quotidien, apportant tant la lassitude que la joie. En somme, il était plus aisé d’effrayer un petit Dornien avec une histoire de Kraken qu’avec la menace d’une Nuit qui n’est jamais chassée par le Soleil ! Cependant, par respect pour mon invitée, je n’exprime pas cette pensée. Il serait bien malheureux de blesser son orgueil, si elle venait à croire que je me moquais de ses histoires et de ses peurs avec une quelconque comparaison. Nous ne nous sommes pas réunis pour que le Royaume de l’une prime sur le Royaume de l’autre – c’était une affaire de Grands Souverains, et non d’une bâtarde et d’une Princesse – mais pour apprécier une nuit au calme, loin de ces tribulations de politiciens.

Si j’étais avide d’histoire, la vie d’autrui me passionnait davantage. Il n’était pas question simplement de rumeurs ou d’états d’âme : tout m’intéressait. Les épreuves passées par les hommes et les femmes étaient assurément les épisodes de leur vie les plus révélateurs, ceux où leur vraie nature se révélait – ou se forgeait. Plus elle parle, et plus je comprends cette personnalité si grave et si sérieuse pour une si jeune personne. Elle a eu à endosser des rôles des plus importants et des plus lourds à un âge où les jeunes filles se contentaient d’apprendre à broder insouciamment, à rêver de ce beau Prince Charmant et à espérer quitter la terrifiante d’un père qui, en vérité, ne désirait que la protéger. La Princesse Jeyne Stark devait être la Dame d’une Maison sans Reine, celle qui décide, celle qui protège, celle qui écoute, celle qui se fait écouter …

- Le Soleil de Winterfell. L’Aurore de l’Hiver. Votre Père, ainsi que votre Peuple, vous aiment beaucoup, vos surnoms le prouvent bien. Est-ce qu’il y a une raison particulière, à de si jolis surnoms, hormis que vous êtes assurément une personne des plus lumineuses et des plus charmantes ?

Est-ce que je l’enviais, alors qu’on m’appelait bien plus souvent « la bâtarde » que tout autre surnom plus agréable à l’oreille ? Nullement. Elle était de sang royal, et elle méritait donc. C’était également le cas de Deria, ou de Roward ou de quelques nobles qui avaient su se prouver aux yeux de tous. Au lieu de la jalouser, je l’admirais un tantinet plus, cherchant davantage à comprendre l’origine de ces surnoms.

- Vous serez toujours la Dame de Winterfell. Je doute que vos gens oublient une âme aussi généreuse, aussi forte et aussi agréable que la vôtre. Ils sauront vous accueillir, comme cette Dame, qu’importe le titre ou le nom que vous porterez suite à votre mariage, la rassurais-je. Espérons, naïvement, que ces négociations aboutiront à une paix ou, au moins, à une alliance entre nos deux Royaumes. Je serais alors des plus ravies de me rendre sur vos terres natales, et être reçue par vous. L’inverse est tout aussi vrai, ma Dame : la Maison Martell sera des plus ravies de vous recevoir.

J’étais une bâtarde, sans nom et sans héritage : ce n’était donc pas ma place de véritablement me comporter en hôtesse. Je recevais, si Deria avait d’autres chats à fouetter ou si elle désirait éviter certaines personnes. En somme, je m’occupais des invités ingrats ou indésirables, principalement. Est-ce que j’étais en colère, d’un tel traitement ? Nullement. J’avais acquis un véritable talent à tourner le plus grincheux en un chat ronronnant et, plus important, j’avais conduit plus de négoces difficiles avec ces nobles et ces bourgeois revanchards que Deria : je savais donc comment les maîtriser, sans pour autant créer un incident diplomatique. C’était devenu un jeu. Ou plutôt, une routine.

- Seuls les hommes qui désirent une épouse s’intéressent véritablement à la beauté de l’âme, soufflais-je, un tantinet amère. J’avais déjà été trompé par une personne, d’une façon bien vilaine et horrible. Et j’avais vite appris ma leçon. Je n’avais qu’un choix : être belle, et minauder à merveille. Qu’importe que j’ai une belle ou mauvaise âme : ce n’était pas comme si j’étais une partie intéressante. Oh … Non, je dois refuser votre offre. Je suis bien indigne de recevoir autant d’attention d’une personne aussi noble que vous. Et j’insiste, car je ne serais jamais véritablement à l’aise.

Si ses intentions étaient bonnes, j’étais un peu gênée. Je ne connaissais pas vraiment cette culture nordienne et je craignais des impairs considérables par quelques libertés propre à ma propre culture.

- Quelle bonne idée ! A parler autant, nous allons avoir la bouche asséchée. Si vous désirez faire chercher des gourmandises qui vous plaisent spécialement, faites donc. Pendant ce temps, je vais chercher mon propre coffret de friandises. Nous avons quelques spécialités qui ne craignent ni les longs trajets, ni le mauvais temps : le miel et le sucre conservent extrêmement bien.

Je m’empresse de me diriger vers la porte, pour trouver un domestique dans les parages, et exiger aussitôt de l’eau chaude pour du thé ainsi qu’un peu de vaisselles. Le temps que la personne arrive, je dispose sur une petite table les différentes sucreries que j’avais pu conserver. L’assiette était bien maigre, et je m’en mordais un peu les lèvres : à prendre grand soin de ma ligne, je me contentais toujours du strict minimum. Or, voilà que j’avais déjà épuisé une bonne quantité avec certaines nobles dorniennes de passage. Je n’avais pas prévu une visite aussi tardive, et d’une personne d’une telle qualité.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyVen 6 Aoû - 16:19


Chapitre 5

 

La belle dornienne reprend la parole où elle reprend les surnoms qu’on me donne dans le Nord en me demandant les raisons poussant les nordiens à me nommer ainsi. Je pose mon regard vers elle avec un sourire sur mes lèvres.

_ En effet, les Nordiens m’aiment et je les aime en retour. Dis-je d’une voix douce. Vous avez raison, dame Arianne. Je suis cette personne. Cependant, malgré ma face lumineuse, je peux avoir une face plus sombre. Chacun de nous est comme une pièce de monnaie avec nos bons ou nos mauvais côtés. Je soupire. Même si je suis une personne fondamentale bonne, il est possible que je change selon des circonstances. Je ferais mon possible pour défendre les miens comme la louve que je suis. Prête à tout. Je la scrute du regard. Et vous, Dame Arianne, quels sont les surnoms qu’on vous donne ?

Par la suite, nous continuons de converser où Arianne me fait part que je resterais la dame de Winterfell même si je suis mariée à quelqu’un d’autre. Je n’envisage pas de lui annoncer que je serais bientôt l’épouse d’un lion. Je continue de l’écouter en hochant la tête avec un sourire.

_ Merci pour vos mots rassurants. Dis-je d’une voix calme. Le Nord n’oublie jamais, dame Arianne. Nous avons la réputation de nous souvenir de la façon comment une personne se comporte avec nous. Dis-je d’une voix douce et franche. Je me souviendrais de votre gentillesse à mon égard. C’est bien gentil de votre part de passer du temps avec moi. Je la regarde avec un sourire. Je respire doucement.   Quant à l’alliance entre nos deux royaumes, j’ose espérer que ce soit possible. Je ne voudrais pas que le Nord soit un ennemi de Dorne. Cependant, je n’ai pas mon mot à dire concernant la politique de Père. J’ancre mon regard dans le sien. Je serais heureuse de connaître votre belle région. Promettez-moi d’être ma guide et de me faire connaître les lieux que vous connaissez. Je me tais quelques secondes. J’ignore quand je quitterais le Nord pour m’installer sur les terres de mon époux, mais, connaissez-vous votre prochaine destination quand vous quitterez Goeville ?

Après cet échange, je suis surprise par la voix d’Arianne, elle n’a pas le même timbre de voix qu’elle a utilisé depuis notre début de conversation. Je préfère ne rien dire plutôt que l’obliger à me répondre sur son sentiment envers les femmes ayant une belle âme. La sœur de Deria refuse mon offre de lui masser ou de m’occuper de sa chevelure.

_ Si vous insistez, je ne m’opposerais pas à votre demande. Je me mordille les lèvres. Mon statut ne doit pas être un frein dans l’intimité que nous avons installé. Vous avez eu la gentillesse de prendre soin de moi et je voulais m’occuper de vous. Prononce-je d’une voix douce et en la regardant dans les yeux.

J’avais demandé à Arianne si on pouvait boire du thé et manger des biscuits. Je dois avouer que je commence à avoir faim. Il est vrai que j’ai bien mangé avec les miens. Cependant, je ressens une petite fringale qui s’installe lentement. Je souris à Arianne quand elle reprend la parole. Elle évoque le miel et le sucre, j’en salive d’avance. Je laisse la beauté de Dorne disparaître avant de revenir. Ensuite, elle installe sur la table des mets.

_ Il me tarde de connaître vos friandises. Dis-je avec un clin d’œil. Je vais vous faire connaître des pâtisseries de chez nous. En cette soirée, nos palais vont connaître le goût de nos cultures. Je la regarde dans les yeux. Je souhaite tout connaître de votre culture, dame Arianne. N’ayez crainte avec moi, soyez-vous. Je me tourne vers Serena. Serena, peux-tu demander à des domestiques des pâtisseries du Nord s’il te plaît ? Demande-je avec gentillesse. Je ne risque rien avec dame Arianne.

Je laisse Serena disparaître avant de me tourner vers Arianne avec un sourire doux sur mes lèvres. Je regarde l’assiette avec les mets sucrés. Je reprends place sur un coussin en attendant qu’elle s’assoie près de moi.

_ Fermez les yeux Dame Arianne et laissez-moi vous conter mon histoire. Je vais faire de même. Dis-je d’une voix douce en fermant mes yeux. Dans un royaume où le froid est mordant et le printemps est doux, un monarque avait l’apparence d’un bel homme avec ses cheveux roux et ses yeux d’acier. Cependant, s’il était beau de l’extérieur, son cœur est mauvais. Le roi n’est plus le prince aimé par son peuple. Sa bonté est morte avec lui lors de la disparition de sa mère et des nombreux châtiments du père du monarque pour lui apprendre à devenir plus fort et plus dur. Je me tais quelques secondes pour reprendre mon souffle. Lors d’une nuit d’hiver pour son anniversaire le roi organise un bal où plusieurs personnes sont invitées à festoyer pour ce grand jour. Une personne âgée et laide décide de venir dans la demeure du roi, car elle a faim et souffre du froid. Elle s’avance dans la salle du bal et voit le monarque en train de danser avec sa promise. Le roi interrompt sa danse en lui demandant la raison de son intrusion. La pauvre lui fait part qu’elle a faim et froid. Le souverain ricane, il ne veut pas qu’une femme comme elle se présente à lui. Malheureusement, il était loin de se douter que derrière cette face se cachait une magicienne. Elle lui lance un sortilège sur le roi. Ce dernier est transformé en créature animale … Il pourra reprendre forme humaine à la condition qu’une femme tombe amoureux de lui pour lui-même. Je respire et j’ouvre les yeux.  Peu de temps après, je reprends d’une voix douce. Après cette malédiction, le roi se marie avec se marie avec sa promise, celle-ci refuse de dormir avec lui et il décide de l’assassiner. Des années après la mort de sa première épouse, il épouse une autre femme qui finit par connaître le funeste destin. Il commence à perdre espoir et se renferme sur lui-même. Je respire. Or, une rencontre avec une jeune femme pourra le sauver de son malheur. Celle-ci se nomme Belle, elle n’est pas seulement belle à l’extérieur, elle l’est à l’intérieur. La jeune femme rentre dans le château du roi qu’on surnomme la bête. Il allait la tuer quand elle lui dit qu’elle souhaite trouver un endroit pour dormir. Il lui demande alors si elle souhaite dormir, elle devra lui raconter des histoires. Elle accepte la demande du roi. Belle commence à s’installer au château de la créature. Chaque nuit, elle raconte une histoire au monarque, celui-ci lui accorde sa confiance …. Jusqu’au jour où il décide de partir en voyage pour trouver une épouse, il lui demande d’éviter d’aller dans la chambre avec la porte rouge. Belle lui fait la promesse qu’elle n’ira pas là-bas. Le roi quitte le château durant plusieurs nuits, Belle arpente la demeure de ce monarque et elle arrive près de la porte rouge.

Je ne finis pas le conte car nous sommes interrompus par des bruits de pas. J’ouvre mes yeux. Je me lève et je regarde Arianne.


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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMer 1 Sep - 22:50

La demoiselle fait souvent référence à son « Père », attisant un tantinet ma curiosité. J’avais un grand mal à imaginer qu’une figure aussi importante et crainte – mais bien inconnue de ma personne – telle que Torrhen Stark, Roi du Nord, surnommé également « le Vieux Loup », puisse avoir une fille aussi délicate et aussi docile. Je ne saurais dire, à vrai dire, quelles avaient été mes attentes vis-à-vis de cette famille royale. Si j’étais plus familière de la Maison Gardener ou de la Maison Durrandon, en raison de nos nombreuses querelles passées, les autres Maisons étaient un mystère – et davantage en montant dans le Nord.

- Les surnoms sont donnés aux gens de sangs royaux ou de sangs nobles ou qui ont accompli de très hauts faits, ma Dame. Je n’ai ni ce sang, ni une quelconque renommée. Je ne peux donc pas prétendre à une telle chose, dis-je, en gardant un sourire des plus aimables et des plus doux, ravalant avec habileté cette honte ou cette frustration qui m’étreignait à chaque fois que je pensais à tout ce que ce sang mêlé m’offrait – et me privait tout autant. Je n’étais pas une noble, je n’étais pas une femme du commun, dès lors, qu’étais-je ? Oh, vous êtes promises ? demandais-je, le ton ingénu, quoique sincèrement surprise et curieuse. A travers ce mariage, quelle alliance est-ce que ce père voulait sécuriser ? Sans surprise, déjà les ententes se faisaient par derrière les coulisses. Ne soyez pas aussi attristé, votre Altesse. Votre simple présence est une joie. Parlez-moi donc un peu plus de vos terres.

Les pâtisseries dressées, l’ambiance installée, je m’exécute aussitôt lorsque la brunette demande à ce que je ferme les yeux. L’histoire débute, et j’imagine sans mal les différents personnages ou les différentes scènes. Malgré moi, à la mention de « Belle », je pense à la Reine Régente Sharra Arryn : à n’en point douter, la brunette avait su garder un charme et une beauté sans équivalent.  

- Laissez-moi deviner : Belle cède à la curiosité, et décide de voir ce que cette porte rouge cache.

L’interdit avait un fort pouvoir d’attractions pour toutes les âmes humaines. Combien de règles est-ce que Deria, Anders, Roward ou moi-même n’avions-nous pas brisé simplement par curiosité, par défi ou par envie ? Certaines expériences avaient été agréables, d’autres avaient été amères. Ces dernières m’arrachaient encore un frisson de dégoût, ou nourrissaient quelques peurs inconscientes. Un court instant, je me demandais si la brunette en face avait vécu de telles choses ? La réponse s’imposait d’elle-même : non. Certes, elle avait eu à porter le poids d’une maison bien tôt sur les épaules, mais elle était protégée et supportée par son père. Et c’était beaucoup. Certes, Deria ou mes frères me protégeaient autant que possible, mais aucun ne pouvait offrir cette ombre protectrice propre aux parents. Ma mère avait été trop loin, et d’une naissance trop basse, pour pouvoir le faire. Quant à mon père, il avait déjà attisé assez le scandale en m’amenant à la Cour de Lancehélion – son premier enfant, en prime ! – et il ne pouvait pas se permettre de se dresser contre sa propre femme ou contre les demandes spécifiques de sa mère, la Princesse dirigeante. Les deux avaient fait de leurs mieux, mais ils n’avaient pas été le père ou la mère d’une gosse légitime …

- Les portes rouges peuvent être très traîtresses : quelques fois, elles sont d’excellentes surprises. Quelques fois, elles sont de terribles erreurs. Cependant, qu’importe, si on est protégé et aimé par un parent. Est-ce que Belle est seule, dans ce récit ?

Si elle était seule, elle se fera happée par les joies factices et mensongères de quelques illusions, ou elle se fera écrasée par quelques horreurs. A l’inverse, si elle était soutenue par un père puissant ou une mère présente, elle sera sauvée en temps et en heure.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyDim 26 Sep - 17:05


Chapitre 6

 

La belle princesse de Dorne reprend la parole après mes mots concernant les surnoms. Elle n’en possède pas. Je garde un visage où un sourire est affiché sur mes lèvres. Je la regarde avec douceur. Si elle est maintenant une princesse, je n’ignore pas qu’elle est le fruit d’un adultère, elle était une bâtarde avant de devenir légitime. Je reste calme durant quelques secondes avant de me décider de lui répondre.

_ Vous avez raison sur les surnoms. On peut prétendre à un surnom pour flatter notre égo que ce soit sur la beauté ou le caractère moral. Je me tais quelques secondes. Un surnom peut être positif ou négatif selon le type de personne. Dis-je d’une voix sage. Je plante mes prunelles dans les yeux d’Ariane. Vous méritez d’avoir un surnom, ma dame.

Je ne suis pas proche d’elle pour lui donner un type de surnom et je ne pense pas qu’avec ma position, je pourrais le faire. Je lui annonce que je suis promise à quelqu’un sans dévoiler le nom de l’heureux élu. Je suis fiancée à Lyman Lannister, celui qui m’a volé un baiser dans les cuisines. Je n’arrive pas à croire que Père m’unit à un lion, mais, j’accomplirais sa volonté.

_ En effet, je vais me marier prochainement. J’imagine qu’à la fin du Conclave, l’union entre ma maison et celle de mon promis sera annoncée aux délégations des autres royaumes. Je lui offre un sourire. Il est de mon destin de m’unir à un homme sous le regard des Dieux et d’assurer une descendance à la lignée. Je soupire. Dame Arianne, comment sont organisés les mariages à Dorne ? Je pourrais vous parler des coutumes du Nord par rapport à cet engagement.

Par la suite, la jeune femme me dit que ma présence est source de joie. Je la regarde dans les yeux. Je ne sais pas quoi lui dire par rapport à cette information. Pourquoi ma présence est solaire ? On se connaît à peine. Arianne souhaite en savoir plus sur le Nord.

_ Chez nous, les terres sont recouvertes de la neige. Néanmoins, ce n’est pas le seul paysage qu’on peut voir. Nous retrouvons des forêts et des montagnes. Si vous aimez la nature, vous pourriez venir sur ses terres pour respirer cet air rafraichissant. Cependant, vos tenues devront être plus chaudes pour supporter le mordant hivernal sur votre peau délicate. Je pose mon regard sur elle. Je ne voudrais pas que vous soyez morte à cause du froid. Je respire doucement. Je me souviendrais toujours de mes promenades à arpenter les terres de mon père, de mes jeux avec les miens. Et, vous, dame Arianne ?

Les mets venant de son coffret sont posés sur la table. Je relate la première partie de mon conte. Je m’interromps quand j’entends des bruits de pas. Serena revient avec des mets du Nord dont des sablés caramel et au miel, des sablés avec de l’épicéa et des biscuits au beurre avec du miel. Je la remercie. Elle se tient debout. Je lui demande d'attendre derrière la porte et qu'elle prenne place sur un siège pendant ma conversation avec la parente de la Princesse de Dorne. Je lui affirme que je ne risque rien avec Arianne.  Je pose mon regard sur la jeune femme en face de moi.

Elle reprend la parole où elle devine une partie du conte. Je hoche la tête sans rien ajouter.  Elle poursuit en parlant des portes. Je lui offre un petit sourire. Je laisse quelques secondes avant de me décider à lui répondre.

_ Derrière le secret des alcôves, j’imagine qu’on ne sait pas ce qui se passe réellement. Parfois, comme vous le dîtes, il peut avoir des belles choses, parfois, ce n’est pas le cas. Parfois, on peut entendre le râle de la mort.Je me tais quelques secondes. Les portes peuvent faire références à un coeur, ouvrir ou laisser les portes fermées. Le secret de notre âme doit être protégé.Je pose mon regard sur Arianne.

Je la regarde avant de choisir de poursuivre le conte de Belle et la Bête. J'éclaircis ma voix. Je me tourne vers Arianne avec un sourire sur les lèvres.

_ Elle est accompagnée par deux serviteurs du maître. Il s’agit d’une mère et son fils.  Ces deux personnages  lui recommandent qu’elle ne doit pas pénétrer dans l’antre du maître. Belle est curieuse et leur demande si le roi a toujours été ainsi. Le plus jeune lui déclare qu’il n’a jamais connu le roi heureux en mariage et qu’on dit qu’il a été maudit, car il a refusé d’ouvrir les portes à une femme quand il faisait froid. La mère du petit lui dit de se taire et qu’il ne doit pas parler de cela à Belle. Je regarde la dorienne avec un sourire. Belle demande alors d’une voix douce : “S’il ne peut pas aimer, que va-t-il devenir ? “ Dis-je en imitant la voix du personnage. Alors, la vieille femme qui était la nourrice du maître lui répond qu’il restera une bête et qu’elle redoute que ce dernier perd la raison. Belle hoche la tête. Puis, elle entend une voix à travers la porte rouge. La gouvernante lui conseille qu’elle ne doit pas ouvrir cette pièce. Belle finit par toucher la poignée de cette porte et elle regarde les deux domestiques. Elle se tourne vers eux en disant : “Il a changé par rapport à ce que ma grand-mère m’avait dit sur lui.” Je me mouille les lèvres en regardant la réaction d’Arianne par rapport à la tournure du conte.   Belle était la descendante de la magicienne. Elle pouvait sauver le roi et annuler le maléfice. Le roi arrive accompagné de la garde royale. Les soldats commencent à encercler la demoiselle. La bête leur hurle qu’ils ne doivent pas la toucher. Il se rapproche de Belle. Il se met à genou pour clamer son pardon à la petite-fille de la magicienne. Il prend une voix de velours avec un ton fort : “ Belle, je voulais me marier avec la princesse venue de la Mer et de la Montagne, mais, si elle était belle à l’extérieur, je me suis rendu compte que c’était une sirène, une harpie et que je ne pourrais pas m’engager dans un mariage avec elle. Ce n’était pas possible, car mon cœur appartenait déjà une autre. Il se tait. Il reprend en prenant la main de la belle demoiselle. Il est à vous. La sirène a tenté de me tuer en provoquant une tempête. Je dois la vie grâce à ma garde. Belle, je ne vous demande pas de m’aimer, de m’épouser et d’enlever ce maléfice. Je veux juste que vous sachez que je vous aime et je vous demande pardon pour le mal que j’ai fait dans ma vie. Je me suis rendu compte que si je suis devenu un monstre, c’est que je n’étais plus moi-même … Vous êtes ma lumière dans mon obscurité. Merci pour les moments que nous avions partagés ensemble quand vous me relatez vos contes, j’ai appris à vous connaître à travers ses récits. “ Je me tais quelques secondes et je plante mes prunelles dans les yeux de la jeune femme. Le roi s’écroule sur le sol,  Belle se rapproche de lui, elle pose sa main sur lui et lui dit qu’elle aime. Par son baiser sur les lèvres de la bête, par les larmes qu’elle verse sur le visage de la créature, la bête redevient un homme. Le roi se réveille. Peu de temps après, le couple finit par se marier. Le monarque organise un grand mariage où il invite le peuple. Le jour du mariage lors du discours, il annonce que le royaume va connaître une nouvelle ère. Il nomme la grand-mère de son épouse comme prêtresse, celle-ci sera la voix du peuple et de la monarchie. Je prends une large inspiration. Des années après, Belle donne naissance à une princesse,  elle prénomme sa fille, Aurore. Or, elle commence à tomber malade, le roi cherche un remède pour sauver sa femme, son dernier amour de la mort. Mais, ceci est une autre histoire. Je repose mon regard sur Arianne. C’est ainsi que se termine l’histoire de Belle et la Bête. Je lui offre un sourire. Voulez-vous qu’on commence par les mets nordien ou par les vôtres ? Il est temps de découvrir des saveurs dans nos palais. Dis-je d’une voix douce avec un clin d’oeil.


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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMar 28 Sep - 21:53

J’avais bien un surnom, mais il était assez commun aux gens de ma condition. Je ne voyais nullement l’intérêt de le dire à haute voix. Je préférais me concentrer sur les autres sujets abordés, comme son mariage. Ce détail attisait considérablement ma curiosité tant les implications étaient importantes en ces temps bien troubles. Une telle union signifiait une alliance solide avec le Nord, tant sur un plan militaire que sur un plan économique. A qui donc avait-elle été promise, et surtout quel Royaume profiterait aux deux partis ? Aussitôt, des noms défilent dans mon esprit. La Maison Arryn et la Maison Lannister avaient bien, respectivement, un Roi et une Prince Héritier célibataires : les deux Royaumes profitaient d’une proximité avantageuse, géographiquement, avec le Nord. Le couple Gardener était stérile et l’héritier était le frère du Roi, célibataire également : ce Royaume était grand, et bénéficiait de ressources naturelles. La Maison Hoare, la Maison Targaryen et la Maison Durrandon n’avaient pas de Princes ou de Rois cherchant épouse. Je pourrais même citer les Royaumes dont les Héritières et les Reines cherchaient des époux. Mon rôle, en tant que Conseillère, ne se cantonnait pas à approuver toutes les décisions de la Princesse mais à assurer la pérennité de la Maison également. Celle-ci passait, entre autres, par des mariages avantageux. La question avait été sérieusement étudiée avec d’autres Conseillers, tant pour Deria que pour Roward. Anders et moi-même passions sous silence : à moins d’être aux abois, aucun Royaume n’avait intérêt à accueillir un batard étranger au sein de sa maison royale – ou maison noble, tout simplement.

- Il est bien difficile de répondre à une telle question, avouais-je, cachant habilement une pointe de déception.

J’aurais voulu que la brunette se confie davantage au sujet de cette alliance future. Malheureusement, nous n’étions pas assez proche pour de telles révélations et je n’étais pas malhonnête au point de faire appel à l’aide de la boisson pour la rendre plus bavarde. Tant pis, je découvrirais l’identité de ce futur époux en même temps que le reste des Souverains et des Nobles !

- Si la majorité des Maisons prie les Sept, certaines Maisons croient en d’autres divinités ou religions. Les cérémonies varient donc, et nulle ne ressemble à une autre.

Si la diversité de la Principauté était une force, elle était également source de confusion. Là où les Royaumes étaient soudés autour d’une croyance et d’une histoire commune, les liens entre les maisons dorniennes semblaient plus ténus en comparaison. Le désert et ses difficultés nous reliaient, tout en maintenant éloignés … En somme, il y avait une curieuse alchimie au sein de nos terres.  

- Il semblerait que nos deux Royaumes ont plus en commun, que nous le pensons. Si vous vous aventurez dans le désert sans une bonne quantité d’eau, et sans vous protéger des rayons du soleil, vous risquez de mourir de soif. Si nous avons une grande étendue désertique, nous avons un fleuve qui travers une moitié du pays et autour duquel il y a de la verdure, ou encore des montagnes tout à l’Ouest. Chérissez tous ces souvenirs, Princesse, car malgré toutes les difficultés que vous avez vécu et surmonté jusqu'à maintenant, vous avez été entourée et soutenue d'une famille soudée et unie et selon vos conditions. Lorsque vous vous sentirez découragées, ou seules, remémorez-vous toutes ces belles choses et puisez votre force de celles-ci.  

Beaucoup pensent que les Dorniens s’habillent légèrement, mais c’est bien faux. Nous nous permettons ces frivolités qu’à l’abri de nos demeures. En dehors de ses ombres protectrices, nous optons pour des tenues plus couvrantes et plus protectrices. En journée, nos tenues nous évitent de trop transpirer et de perdre toute l’eau de notre corps. En soirée, elles nous protègent du froid glacial.

***

L’histoire se terminait sur une douce note. Je me réfrénais de partager quelques pensées secrètes. Si une Bête pouvait devenir un homme grâce à une Belle, avais-je une chance d’envisager qu’un tel avenir puisse être possible entre « lui » et moi ? A la simple pensée de ce blond, un étrange sentiment me noue l’estomac, un mélange d’appréhension, de joie et de colère. Perdue dans mes pensées, je compris que tardivement qu’un silence s’était installé dans la pièce.

- Veuillez m’excuser ! Votre histoire … a fait écho à une autre histoire. Chaque récit est une morale. J’essayais de comprendre celle-ci, et comment la retranscrire à notre existence … Oh, excusez-moi à nouveau. Ce genre de sujet gâche bien des soirées.

J’ose espérer que je n’avais pas poussé la réflexion loin. Je ne désirais pas faire fuir la pauvre demoiselle.

- Dégustez les mets de la Principauté, pendant que je déguste les vôtres. Puis, nous pouvons partageons sur toutes ces choses qui nous ont émerveillé, au sein de ce Royaume ! Avez-vous croisé les Souverains de la Maison Arryn ? demandais-je, avec un ton innocent. La Reine Régente Sharra Arryn est d’une grande beauté : je n’ose imaginer comment elle était à votre âge, ou à la mienne. Quant à ses fils, ils semblent avoir hérité de sa prestance.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMer 29 Sep - 20:05


Chapitre 7

 

Je manque du courage pour lui dire que j’aurais pu lui donner un surnom. Lequel ? Celui de Reine de Beauté. Mais, je n’ai pas l’audace pour déclarer son titre, alors, je préfère me taire.

Nous parlons de mon mariage. Je ne donne pas le nom de mon époux. Après tout, on saura bientôt que je serais l’épouse d’un lion. Je n’ai pas envie de dévoiler l’identité de celui qui m’est promis. Je me demande si la jeune dornienne réfléchit à mon prétendant. En homme de noble naissance avec un titre et célibataire, ils ne sont pas légions, Ronnel Arryn, Lyman Lannister ou Roward Martell. Je pense qu’elle arrivera à trouver le nom de celui qui deviendra mon époux pour le meilleur et pour le pire.

La sœur de Deria me fait part des mariages à Dorne. Je l’écoute en lui offrant un sourire. Chez nous, la plupart des nordiens croient aux Anciens, les Manderly vénèrent les Sept. Je reste pensive durant quelques secondes avant de me décider de lui répondre.

_ Dans le Nord, nous prions les Anciens Dieux. C’est devant un barral que les époux s’unissent jusqu’à qu’ils soient séparés par la mort. La mariée porte une robe blanche ou grise, elle est accompagnée par un membre masculin de sa parentèle, le plus souvent, c’est un père, un frère ou un oncle. Je me tais quelques secondes. Dans mon cas, Père m’accompagnera lors de ce grand jour. Dis-je d’une voix solennelle et fière d’être accompagnée par le souverain du Nord. Par la suite, la mariée s’avance vers son promis, il y a des phrases échangées lors de ce rituel. Je plonge mon regard dans celui de la jeune femme. Quels sont les mariages des personnes ne croyant pas aux Anciens ou Sept ?

Par la suite, je lui parle du Nord et de notre façon de vivre. La dornienne reprend la parole. J’affiche un sourire rayonnant quand elle évoque que nos deux royaumes ont plusieurs points communs. Je l’écoute en m’imaginant sur les terres arides des Martell, cette image ne me déplaît pas. Je préfère vivre à Dorne que sur les Iles de Fer. Je hoche la tête lorsqu’elle prononce au sujet des souvenirs heureux avec les miens.

_ Je n’oublierais pas votre conseil, ma dame. Je déclare mes mots d’une voix calme. Quant aux miens, je sais que même si je ne les verrais plus à cause de mon futur mariage, ils seront toujours là dans mon coeur, dans mon esprit et dans mes prières. Qu’importe où le feu brulera dans mon nouveau foyer, j’emporterais le Nord avec moi, j’espère que ma belle-famille pourra m’accepter et que je ne sois pas une étrangère. Je me tais. J’ai eu de la chance de tomber sur une famille aimante et soudée, nous sommes une meute, et, on souvient du bien comme du mal. Je me souviendrais de la force de ma famille jusqu’à ma mort. J’ancre mon regard dans les prunelles de la dornienne ensoleillée. Est-ce que vous êtes proche de votre famille ? Je ne connais pas trop bien les membres de votre maison. Parlez-moi d’eux ?

Le conte se termine. Un silence règne entre nous. Suis-je une mauvaise conteuse ? Je pose un regard doux sur la dornienne. Elle s’excuse pour le calme entre nous. Je l’écoute doucement en affichant un sourire sympathique et chaleureux. Enfin, on dit souvent que les Nordiens sont froids … Il suffit de les percer pour qu’ils puissent s’ouvrir à eux. Un peu comme ouvrir une porte dans un coeur de quelqu’un. La belle s’excuse de nouveau, je décide de toucher sa main et je plonge mon regard dans ses prunelles.

_ Je suis désolée si mon histoire vous a plongé dans des souvenirs sombres, dame Arianne. Je ne veux pas vous faire de la peine. Dis-je d’une voix compatissante. J’ignore ce que vous avez vécu et je ne vous demande pas de me le dire. Je vous connais peu et permettez-moi de vous dire que je vous trouve que vous êtes une personne admirable et j’ose espérer que vous êtes heureuse.

J’enlève ma main de la sienne. Je lui demande pour les mets ce qu’on peut faire. La dornienne a une idée, je goûte les mets de sa région tandis qu’elle savoure les miens. C’est une bonne idée. Elle me parle de la reine-mère Sharra Arryn et de ses deux fils. Est-ce un moyen pour elle de connaître mon promis ?


_  L’idée me plaît, très chère. Je déclare les mots avec un grand sourire.Par quoi, voulez-vous que je commence ? Quant à moi, si je peux, me permettre, goûtez les sablés mêlant le miel et le caramel. Dis-je en montrant les biscuits à la dornienne. Est-ce un moyen pour vous de devenir mon futur époux ? Demande-je avec un sourire. Je ris doucement. Pour vous, qui devrait m’épouser ? Je soupire. Est-ce que votre coeur bat pour quelqu’un ? Avez-vous déjà embrassé une personne ? J’’ancre mon regard dans ses prunelles. Je suis bien indiscrète, pardonnez-moi.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyMer 20 Oct - 22:55

Il y a des histoires que l’on conte à des étrangers, il y a celle que l’on réserve aux plus proches et intimes amis et puis il y a celle que l’on tait. On dévoile les premières pour rire ou pour créer un lien, on partage les secondes pour approfondir un lien existant ou pour se débarrasser d’un petit fardeau et on enfouit les dernières au fond de notre cœur pour les porter comme un fardeau jusqu’à notre dernier souffle. En effet, on cache lorsque nous avons honte ou lorsque nous avons commis une erreur. Si nul homme et nulle femme n’étaient dépourvus de fautes, ces mêmes personnes étaient bien promptes à juger les uns et les autres. Belle ironie, n’est-ce pas ?

On pourrait croire que ceux qui ont une vie bien pleine ont beaucoup à partager. C’est tout le contraire ! Les beautés de ce monde vous subjuguent et vous imposent le silence, pour les protéger ou les dissimuler au regard d’un monde bien cruel. Quant aux horreurs qui se tapissent ici et là, lorsqu’elles vous frappent ou vous serrent la main, vous n’avez nul autre choix que de composer avec, accepter cette trace laissée et vivre avec cette honte ou cette rage jusqu’à ce qu’elle vous consume ou que vous soyez fatigués. Et j’avais connu autant l’une et l’autre.

- Oh non, il est bien impossible d’être assaillie par de mauvais souvenirs par une si délicieuse soirée, mentis-je, avec talent. Prenez garde à vos paroles. Je risque de me montrer bien orgueilleuse et vaniteuse, avec de tels compliments royaux, dis-je, offrant un grand sourire amusé, cachant ce trouble vague qui avait un tantinet assombri mon humeur. Je suis la demi-sœur d’une jeune Princesse mais une future grande Princesse de la Principauté : je ne peux qu’être heureuse et honorée.

Le bonheur des miens était mon bonheur, voilà ce que l’on m’avait appris dès le jour où mon père m’avait introduit à la cour de Lancehélion. Le bonheur individuel n’existait pas dans les cours royaux : soit on naissait Roi ou noble, soit on naissait « rien ». Un Roi ou un noble devait être contenté par les « riens » et inversement. Telle était la logique implacable de ce monde.

- Vous m’avez percé à jour ! Je confesse que je suis bien curieuse de connaître l’identité de votre futur époux, avouais-je. Je ne peux pas dire qui vous devriez épouser, douce Dame. Mon cœur de femme vous souhaite de trouver un époux bon, respectueux et doux à votre égard, qu’importe qu’il soit beau ou horrible, jeune ou vieux, de bonne santé ou de santé brisée. La Conseillère pense différemment. Vous portez un nom extrêmement respectable et votre mariage doit apporter la prospérité et la paix à votre Maison natale et à la Maison qui vous accueillera. Or je ne connais nullement les intentions de votre Père, ni quel homme il est. Comment savoir ce dont il a besoin, ou ce qu’il recherche. Je me tais, profitant pour déguster la pâtisserie proposée. Lorsque ses questions sont plus intrusives, je cache ma surprise, continuant à mâcher calmement. J’ai été amoureuse à deux reprises, mais les sentiments n’ont jamais été réciproques. Je n’ai pas eu de retours, mentis-je à nouveau. A l’inverse, je n’ai pas été assez avisée pour aimer ceux qui m’aimaient sincèrement.

Oh, j’avais bien eu un retour mais bien terrible. Les deux s’étaient intéressés davantage à mon corps qu’à mon âme. Le premier avait profité de ma naïveté pour profiter de mes charmes, qu’importe que je le veuille ou non. Le second m’avait rejeté aussitôt que mon père lui avait donné sa maudite rançon. Décidément, je n’avais fait que de mauvais choix. Honteuse encore du dénouement de la première histoire, je n’en avais parlé à personne. Loyale à la promesse faite à mon père, je n’avais rien dit de cette aventure avec le Fer-né – et je garderais le secret autant que je le pourrais !

- Il se peut que j’ai embrassé un homme, répondis-je, omettant une amie. Nous avions été curieuse de ces histoires de baisers et j’ai voulu lui faire une démonstration, par jeu plus que par désir. Là où je n’avais montré aucun intérêt pour la gente féminine, l’amie en question avait développé un appétit dévorant pour cette dernière – mais nullement pour moi, à la fois par amitié mais parce que je ne correspondais à ses préférences. Lorsqu’une femme est belle, qu’importe qu’elle refuse les avances d’un prétendant, l’un saura être assez hardi pour aller réclamer les lèvres de l’élue de son cœur. Ce baiser peut être le début d’une belle histoire d’amour, ou d’une histoire orgueilleuse d’un amant éconduit.

Je réfléchis, sentant que j’avais été très vague. Je me décide à me confier sur un premier baiser.

- J’avais un précepteur, extrêmement beau et jeune. Il m’apprenait les lettres et les arts du chant et de la musique. Il était impossible de rester impassible lorsque l’on étudiait un poème d’amour. Et puis, lors d’une leçon, nous nous sommes embrassés. Il y a eu des maladresses, de ma part, car c’était mon premier baiser alors que lui avait connu déjà des femmes. Cependant, ce sont des détails que l’on oublie bien vite, pour … simplement apprécier cet instant.

Emris avait été tour à tour mon précepteur, mon ami et mon confident. Ce n’est que des années plus tard que j’avais appris que ma grand-mère lui avait ordonné à céder à mes caprices. M’avait-il aimé ? Je pense que oui. Cependant, l’amour ne nait pas par la force des choses. Bien vite, nous avions compris que nous étions trop différents pour être ensemble et, surtout, que nous nous portions bien mieux comme deux amis que comme deux amants. Toujours est-il que j’avais beaucoup appris de lui, du moins assez pour savoir lorsque l’on abuse de ma confiance ou non.

C’était à la fois une chance – pour éviter les pires goujats – et une malédiction – savoir qu’il y avait meilleur ou différent ailleurs et ne jamais être pleinement satisfaite d’un homme sans passion. Qu’en était-il de la Princesse ?

- Je vous ai confié un secret. A votre tour. Aimez-vous quelqu’un ? Avez-vous déjà embrassé quelqu’un ? Si vous craignez de compromettre quiconque, ne dites rien de son nom et mentez sur son titre.



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MessageSujet: Re: (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé]   (FB) Blanche-Neige et les Sept Royaumes [Tour IX - Terminé] EmptyDim 7 Nov - 9:44


Chapitre 8

 

Arianne me parle. Je l’écoute avec attention. Elle me dit qu’elle peut se montrer orgueilleuse et vaniteuse. Elle poursuit en disant qu’elle est heureuse. On peut naître dans la richesse et être malheureux. Bien souvent, le peuple ignore que derrière un masque royal, le coeur d’un membre de la royauté est plongé dans la tourmente et la tristesse. Il faut toujours rester digne de notre position, ne jamais pleurer, ne jamais faiblir et surtout ne jamais montrer les émotions face à des événements. Il est dur de perdre sa mère à un si jeune âge, il m’était difficile de supporter mon chagrin quand je la voyais pour la dernière fois avec sa couronne de fleur bleue, une plante hivernale de ma terre natale. Je ne pouvais pas m’écrouler devant le peuple, je devais être aussi forte que l’acier des armes des hommes. Je ne pense que je pourrais accepter de porter le deuil de mon père, de mes frères et mes cousins. J’aime ma famille … Pourrais-je avoir ce même sentiment si fort pour les Lannister ? Je l’ignore. Je prends une grande inspiration avant de me décider à répondre à Arianne.

_ Je suis ravie que vous pensez que c’est une belle soirée en ma compagnie. Dis-je doucement en ancrant mon regard dans les prunelles de la demi-sœur de Deria. Alors, je ferais attention à mes mots pour vos compliments. Sachez qu’ils sont sincères, je ne suis pas une personne hypocrite en vous les disant. Je respire. Peut-être avez-vous des admirateurs ? Demande-je d’une voix curieuse. Je n’aime pas recevoir des flatteries, souvent, elles sont traîtresses. Généralement, on me complimente sur la façon dont je gère la maisonnée de Winterfell ou l’organisation des événements à la cour. Bien entendue, je reste à ma place. Ajoute-je à Arianne d’une voix calme. J’ignore ce que les lendemains seront faits pour le règne de votre sœur, mais, qu’elle puisse avoir un long règne heureux sans heurts et qu’elle ne connaisse pas la guerre ou les jacqueries. Je me tais quelques secondes. Un jour, mon frère Jon deviendra roi du Nord, il sera un bon monarque, j’en suis persuadée. Dis-je d’une voix douce et aimante. Cependant, quand une tête couronnée monte sur le trône sous une régence ou quand elle est adulte, rien ne prédit si sa façon de gouverner sera celle d’un bon souverain ou d’un tyran. J’incruste mon regard dans celui d’Arianne. Mais, je prie que ceux que nous connaissions puissent être guidés par des voix sages et que les dynasties perdurent. Dis-je d’une voix sage.

Je devine le stratagème de la Dornienne concernant son désir de connaître mon futur fiancé. Je la laisse parler. Elle parle en tant que femme, elle souhaite que je m’unisse à un homme bon, respectueux et doux à mon égard. Puis, elle s’exprime sur son point de vue en tant que conseillère à la cour de la Principauté. Bien sûr que mon nom est illustre, Père ne pourrait pas me marier à un simple vassal même pour que je sois heureuse. Je suis née princesse et mon destin est de devenir Reine. Elle savoure un met nordien tandis que je lui pose d’autres questions. Pendant qu’elle continue d’échanger, je mange une pâtisserie dornienne.

La brune me fait part qu’elle a été amoureuse deux fois. Mon regard se modifie quand elle se confie qu’elle n’a pas eu de retour de cette flamme. C’est bien triste. J’ose espérer qu’elle pourra trouver un partenaire qui saura l’aimer et la chérir. Arianne évoque un baiser. Je pense à celui que j’ai échangé avec Lyman … Le soir de notre première rencontre dans les cuisines du château de Goeville. C’était le premier que je recevais et que je donnais à quelqu’un. Je hoche la tête aux mots qu’elle prononce par rapport à ce fameux baiser qu’une dame donne à un prétendant. Elle parle d’un poème d’amour, quel est ce poème ? Je me sens curieuse, mais, je ne peux pas la forcer à dévoiler des choses qu’elle n’a pas envie de me dire. Qui suis-je ? Une étrangère, et non, une amie. Il y a des choses qu’on peut dire à une inconnue, d’autres qu’on confierait à un membre de sa famille et d’autres qu’on garderait pour soi. Nous avons tous un jardin secret, c’est à nous de décider si on souhaite qu’une personne puisse au courant ou non des mystères de notre âme. Devons-nous laisser la porte ouverte à l’alcôve de notre coeur et de notre esprit ? Pas pour tout le monde.

Arianne décide d’en savoir plus sur moi. Il est temps pour moi de dire quelque chose à mon tour.

_ Si j’épouse un membre d’une famille régnante, mon cœur appartient à un autre. Je n’ai jamais avoué ce que je ressentais pour lui. Après tout, cela ne servirait rien de lui dire, car, je vais me marier à un autre. Je me tais en plongeant mon regard dans celui d’Arianne. Mais, on m’a donné un baiser … Et, il reste dans mon esprit. Je respire. J’ose espérer que mon mariage sera fondé sur le respect et  la communication.

Par la suite, je me mets à bailler avec un geste délicat. Serait-il temps de clore notre conversation ? Peut-être que je pourrais la revoir demain avant mon départ de Goeville prévu dans trois jours.

_ Je dois prendre congé, Dame Arianne. Je vous remercie pour votre invitation, peut-être que nous pourrions reparler lors d’une collation dans les jardins ?

Il est évident que l’atmosphère d’aujourd’hui ne sera pas la même que celle qu’on aura dans les jardins. Nous serons surveillées par les gardes, la conversation ne sera pas aussi légère qu’aujourd’hui. J’attends sa réponse avant de partir.



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