« Je ne connais pas trop ma vie avant mes cinq années. C'est flou, j'étais encore très jeune quand Alésia est venue à Noirmarée avec son groupe de mercenaires et qu'elle m'a acheté...enfin acheter. C'est ce qu'elle veut essayer de me faire croire et qu'elle essaye de se convaincre. Au fond, elle a eu pitié de moi et quelque chose s'est créé lorsque nos regards se sont croisés. J'ai passé tant d'année à ses côtés, dans ses bras, dans ses disputes, combat, son parfum, son amour pour moi et sa protection. Je pourrais en faire une légende, car à mes yeux, elle est une légende. Je ne connais pas beaucoup de femmes mercenaires comme elle, qui dirige une troupe d'hommes et qu'elle a leur respect. Sans elle, je ne serais pas là, je n'aurais été qu'une Pyke qu'on aurait délaissée dans un coin et qui serait morte très tôt. Elle est ma mère et je l'aime. Un jour, je lui ferai honneur et la rendrai fière.» Artoria à la Princesse Deria. An 0.

Des propos qui ne sont pas anodins, après tout, il est vrai que la jeune femme possède un grand respect ainsi qu'une admiration sans limite envers celle qu'elle peut appeler mère. Le monde n'est pas tout aussi beau et en paix qu'on pourrait le croire. En tant que mercenaire, il n'est pas difficile pour Artoria d'avoir pu voir la violence humaine et la cupidité, l'avidité et difficile d'en dire plus, car la liste est longue. Depuis qu'elle a quitté Noirmarée, la bâtarde a pu voir la vie en dehors de cette île et les attaques ainsi que les escarmouches ne sont pas anodines dans ce monde. Mais avant de raconter cette partie de l'histoire de la blonde, il fallait connaître le commencement pour comprendre comment une enfant de cinq ans a pu se retrouver avec un groupe de mercenaires. Tout d'abord, il faut savoir que sa mère faisait partie de la maison Haore en tant que servante. Un noble a jeté son dévolu sur la femme, quoiqu'il ait été promis à une autre. Ne voulant pas être rejeté par la noblesse, il demande à Jeanne de quitter Pierremoûtier alors qu'elle est enceinte de son deuxième enfant. Ce dernier lui donne un endroit où vivre en paix et loin du danger de la noblesse : Noirmarée. Ainsi, la mère et la grande soeur de notre héroïne quittent à contrecœur l'homme qu'elle aime pour l'île de Fer. Elle a un mis un moment avant d'y arriver. Sur l'île en question, Jeanne a pu reconstruire sa vie avec quelques difficultés. En effet, une femme seule et avec déjà un enfant à charge, ce n'était pas évidente. Katherine décide de travailler à la place de sa mère, mais cette dernière refuse, même si elle n'avait pas le choix.

Quoique Jeanne ne soit pas la femme la plus populaire et aimée du village, elle parvient à bien s’entendre avec certaines villageoises pour l’aider. À la naissance d’Artoria, elle a été soutenue par le forgeron du village qui est tombé sous les charmes de la Dame. Toujours là pour la soutenir et veiller sur ses enfants, trois ans après, Jeanne et Lionel s’unissent lors d’un mariage. Malgré cela, Artoria n’était pas trop apprécié étant une bâtarde tout comme l’a été Katherine avant elle. Encore une enfant, la petite tête blonde était innocente et ailleurs, loin de ce monde vicieux de celui des adultes pour comprendre ce rejet. L’événement le plus choquant de sa vie est lorsqu’elle avait cinq ans et c’est le jour où elle a croisé le chemin d’Alésia, sa mère adoptive. Des mercenaires s’étaient installés dans un campement, non loin du village pour se reposer. La nuit, des pirates ont décidé d’attaquer le village où vivait la famille d’Artoria, pour pilier et tuer. Une nuit sans fin, un Enfer sur Terre pour un enfant dans sa cinquième année. Le chef du village avait fui vers le campement pendant que ses compatriotes se faisaient massacrer un par un. La petite avait été caché sous la maison grâce à une trappe, créé par son beau-père. La gamine avait une vue sur l’extérieur de la maison et dans la maison, même si c’était assez réduit. Or, cela était simplement suffisant pour voir sa mère se faire tuer, Lionel décapité et sa grande sœur se faire planter par plusieurs coups de couteau. Une horreur, la petite s’était mise à pleurer à chaudes larmes. L’un des pirates l’avait trouvé et sorti de force de sa cachette. Il l’avait balancé en dehors de la maison et la frappait pour le plaisir de jouer avant de vouloir la tuer. Alésia et ses mercenaires étaient entrés de force dans la cité et repousser leur pirate avec brutalité. La femme décapite le pirate menaçant la gamine avant de retourner au combat.

Le calme était revenu dans le village à l’aube de la matinée avant que des pleurs se faisaient entendre ainsi que des cris de souffrance. Artoria qui était sale à cause de la boue et tâché de sang, se trouvait aux côtés de sa mère et de sa grande sœur, inerte, morte. « Maman…grande sœur…réveillez-vous… » Dit-elle. Or, il ne fallait pas s’attendre à une quelconque réponse de leur part. Or, la petite blonde est encore une enfant et pour elle, la mort lui était inconnue jusqu’à aujourd’hui. Le chef du village donnait une légère compensation aux troupes de mercenaires avant que la chef décide de regarder la petite et négocie pour l’avoir en récompense. L’homme ne perd pas de temps, après tout, c’est une bâtarde et elle ne sera pas prise par qui ce soit. Alésia se dirige vers la petite et l’attrape par le col. « Arrête de chouiner, gamine. À partir d’aujourd’hui, tu es à moi et à moi seule. Considère-moi comme ta maîtresse, ni plus ni moins, d’accord ? » Dit froidement la femme. « Pardon ? ...qui êtes-vous ? » Demande-t-elle en sanglotant. « Celle qui te rendra forte, au lieu de te laisser crever dans la boue. » Finit-elle là-dessus avant de l’embarquer avec elle. Les premiers jours, voire les premiers mois, ce n’était pas facile pour Artoria. Elle voyageait beaucoup et les heures de repos n’étaient pas faciles. Alésia avait décidé de lui apprendre les bases du combat, très tôt, une façon de la punir lorsqu’elle pleurait pour rien. Le temps passait et plus ça passait, plus les deux individus se rapprochaient pour former un lien assez fort. Malgré la sévérité de la guerrière, Artoria trouvait réconfort et sécurité à ses côtés tandis qu’Alésia voyait en Arto, la fille qu’elle a perdue, il y a plusieurs années. Quelques années plus tard, la lionne était épuisée par son dernier entraînement et elle avait décidé de se reposer, au lieu de s’amuser à écouter les histoires des hommes du groupe. Malheureusement, un avait décidé de la rejoindre pour abuser sexuellement de la fille. Fatiguée et manquante de force, elle ne pouvait pas se défendre et se sentait impuissante. Alésia arrive dans la hutte d’Artoria pour lui avoir ses sentiments. La femme voit un homme violé son enfant, son sang ne fait qu’un tour et le dégage de la tente où tout le monde pouvait voir la scène. Un silence se crée, la grande mercenaire dégaine son épée et ne laisse pas le temps au violeur de parler qu’elle lui tranche la tête sans état d’âme.

« Le premier qui retouche à nouveau à un cheveu de ma fille, je lui ferai goûter la pire des morts qui peut exister en ce monde ! Je garantis que cette personne souffrira pendant des années avant de voir sa tête tombée !! Apprenez à tenir votre verge en place et la planter ailleurs sinon ça sera le dernier vagin qu’il rencontrera de son existence, ai-je bien été clair ?! » Dit-elle en criant de colère. Une rage et une colère sans nom qui pétrifie tous les mercenaires dans la place. Suite à cela, Alésia a demandé de l’aide d’un guérisseur avant de s’occuper seule, de sa fille pour l’aider à surmonter ce traumatisme. Un viol, Alésia a connu cela dans le passé et voir que son enfant a subi cela, ça l’avait mis dans un état second et il était difficile de calmer l’Amazone. Quelques temps plus tard, Arto décide de reprendre les entraînements avec plus de sérieux et d’intensité pour ne plus être faible à nouveau. Sa mère avait décidé de toujours veiller sur elle, en dormant à ses côtés et à la protéger des hommes, ainsi que ce monde. Certains mercenaires trouvaient, même que la cheffe de la troupe était devenue plus tendre à l’égard de sa fille, comparer à avant. Cela dit, le bras droit d’Alésia affirmait auprès de certains rétracteurs que malgré cela, elle était toujours féroce et indomptable, donc il ne fallait pas croire qu’elle faiblissait.

« Artoria, je suis désolée de ne pas avoir pu venir à ton secours, mais je te promets que plus personne ne te touchera ainsi. Mon enfant, je dois t’avouer que je t’aime et peu de personne en ce monde ont pu entendre ses mots de ma bouche à leur égard. Tu étais une pleurnicheuse, une sale gamine, mais tu m’as tout de suite plu. J’ai perdu ma fille, il y a plusieurs années et je ne m’en suis plus remis. Je ne pensais plus aimer un autre enfant comme une mère. Cependant, Artoria, à mes yeux, tu es ma fille, je t’aime et je suis fière d’être ta mère. Tu es mon monde, tu n’es pas là pour remplacer Astoria, tu es à part, tu es ma nouvelle enfant à part entière. Je t’aime ma fille, je t’accepte comme ma propre fille, comme mon propre sang et chaque jour en ce monde, je te protégerai et je veillerai sur toi. Tu es mon monde, mon soleil, ma petite lionne, je t’aime Artoria, mon bébé. » Alésia à Artoria, An -15.

En l’an -13, le groupe de mercenaires rejoint la maison d’Haore pour allait combattre au Royaume du Nord. Le groupe de mercenaires lutte au côté des Fer-né, Artoria a eu pour ordre de combattre à l’arrière-garde, ne la voulant pas sur le front. La jeune adolescente parvient tout de même à combattre quelques ennemis durant l’affrontement. La blonde n’a pas eu l’autorisation d’aller sur le front, peu importe ce qui se passe et qu’elle devait surveiller leur arrière. Durant cette bataille, Arto a utilisé une épée et le maniement de l’arc pour combattre. Il lui est arrivée d’utiliser une lance ou un bouclier trouver au sol pour combattre temporairement. Face aux fortifications de Neck, Alésia remarque la merveilleuse défense de Torrhen Stark et demande à ses hommes de battre en retraite malgré la perte de certains. Selon la chef des mercenaires, il n’était pas possible d’en venir à bout de cette manière et les nombreuses pertes humaines empêcher toute riposte. À la fin, ils repartent du Royaume du Nord avec un sentiment d’échec, mais notre antagoniste avait pu gagner de l’expérience de combat et du champ de bataille, par sa participation limitée et ses observations. Sa mère adoptive décide de prendre le chemin de Dorne pour se réfugier et que ses troupes puissent reprendre des forces. De plus, si cela permet de recruter de nouvelles têtes, ça pouvait qu’avantager la troupe de mercenaires. Le voyage dure un moment, au point de se forcer à rester dans certains royaumes pour trouver du travailler et gagner de l’or pour se nourrir ainsi que de payer ses hommes.

En l’année -4, la troupe de mercenaires décide de rester au Royaume de Dorne et Artoria rencontre pour la première fois, Deria Martell. Ils ont l’autorisation de rester Lancehélion pour se reposer et se préparer, même si leur campement est à l’extérieur et surveiller. La jeune blonde parvient à obtenir Deria comme jeune apprenti ou juste pour quelques leçons dans le maniement de l’épée. Alésia demande à sa fille, de ne pas trop s’attacher au noble, car leur jeu mesquin pourrait un jour lui valoir un bourreau. Sa mère adoptive lui rappelle qu’elle est une bâtarde et de ce fait, elle est la fille d’un noble de la maison d’Haore et elle est la preuve qu’elle ne sera jamais acceptée par eux. Plus tard, la troupe se dirige vers la frontière du royaume afin de faire face à Bief. Là-bas, des combats s’intensifient et Artoria s’illustre en vainquant plusieurs adversaires malgré quelques blessures lors des tels ou tels affrontements à la frontière. Le groupe de mercenaires reste un long moment, en ces lieux afin de surveiller et attendre l’ordre de la maison Martell pour repartir. En l’an 0, Artoria retourne à Lancehélion à la demande de la Princesse, mais la blonde ne peut pas assister au couronnement en ayant été intégré à la garde du palais. Sa mère étant malade et épuisée des combats, la troupe décide de vivre à plusieurs kilomètres de la cité, dans un campement. Seule la jeune femme parvient à voyager entre le camp et les fortifications de la maison Martell.

Artoria obtient la possibilité de se rendre dans le palais et elle a le privilège de courtiser la Princesse Deria. La blonde apprend à mieux connaître la Princesse et à veiller sur elle, en tant qu’amie malgré les avertissements d’Alésia sur la noblesse. Un mois après le conclave avec Val où Arto ne s’y était pas rendu, en restant à Dorne pour prendre le commandement des troupes de mercenaire de sa mère. Plus tard, elle se rend à la frontière de Dorne à la demande de la noblesse du royaume pour attaquer les Biefois ainsi que ceux de l’Ouest. Avec l’investissement militaire par les autorités, la frontière se voit sécurisé, cela permet à Artoria de reconduire ses troupes au campement pour obtenir un repos bien mérité. La troupe part trois mois en dehors de Dorne pour se rendre aux Conflans, Artoria s’inquiète pour Dorne et surtout pour Deria, en ayant appris la perte de son nourrisson. La troupe n’a reçu aucune mission et décide revenir à Dorne afin de soutenir la maison Martell face à divers dangers. La guerrière a assisté au mariage de Deria et d’Orys, mais de loin, en jouant le rôle de garde du palais avec un revenu, un moyen de renforcer la sécurité. Elle a participé à de nombreuses batailles contre le Biefois et plus tard, contre la Sainte croisade. Artoria voit à quel point l’Homme est mauvais et n’hésite pas à tuer des innocents pour le pouvoir ainsi que l’expansion de son territoire. Elle mène de nombreuses batailles, mais il devient difficile de repousser l’ennemi malgré les efforts de sa troupe de mercenaire qui se réduit de mois en mois, et que l’armée Dornien a dû mal à gagner. Actuellement, Artoria a été blessé par une flèche à l’épaule et Alésia la rapatriait loin du danger, près de Lancehélion avant d’être emmené de force dans les fortifications pour y rester. Avec assez d’argent, Alésia avait pu acheter une simple demeure, quelques temps auparavant.