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 Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]

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MessageSujet: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptyMar 29 Oct - 14:47



Trop de non-dits. Argella & Rowenna
La nouvelle m’arriva vite mais jamais assez vite quand il s’agit de ma fille. Argella venait de franchir les portes d’Accalmie. Si le vent n’avait pas été aussi cinglant sur les hauteurs de la forteresse, je l’aurais probablement attendue chaque heure du jour dès que j’ai su qu’elle était en marche pour rentrer.
Il fût un temps où je guettais le retour de son père de la sorte. Tout comme il fût un temps où j’affectionnais les remparts pour de brèves mais plaisantes rencontres… ce temps semble résolu mais nullement celui d’être impatiente de revoir celle qui comptera toujours plus que les autres. Mon seul et unique enfant, ma fille.

Mahée m’est sans aucun doute très précieuse car nous partageons ce que je ne peux trouver auprès de ma fille et de ses obligations. Nous avons chacune les nôtres, de même que nous avons nos désaccords, d’ailleurs cela est bien naturel. Argella ressemble tellement à son père, tout dans la précipitation et l’immodération. Elle ne le sait pas mais je suis si fière d’elle et ose espérer l’avoir autant aidée à se construire que mon défunt époux.

Evidemment que je lui laisse le temps de prendre possession de ses appartements mais pas tant que cela. Alors c’est un pas déterminé et rapide qui me conduit jusqu’à ma fille. Je crains avoir essoufflé les deux gardes qui me suivent. Je plaisante bien entendu, à quoi me serviraient-ils sinon ?

Mon cœur bat si fort. Nos derniers échanges avec Argella étaient cordiaux… si cordiaux qu’ils en étaient monochromes et sans saveurs comme si nous n’étions que de simples connaissances. Cela ne se peut et je souhaite que nous retrouvions notre entente d’avant.

Avait-elle été blessée sans que l’on m’informe ? Vais-je la trouver changée ? Epanouie ? Fatiguée ? Les battements de mon cœur s’affolent d’impatience de pouvoir la serrer dans mes bras… de pouvoir déposer un baiser sur son front comme lorsqu’elle était enfant…

Lorsque je franchis sa porte, mon cœur s’arrête de battre l’instant de croiser son regard. Si bleu, si ardent comme l’était celui de son père. Elle lui ressemble tant même à ce moment.

Je suis obligée de taire mes élans de mère, ne connaissant pas ses états d’âme actuels.

– Je suis heureuse de vous voir à nouveau dans nos murs. J’aimerais tant pouvoir caresser sa joue pour lui prouver mon affection. L’Orage se réjouit du retour de sa Reine, vous avez manqué à vos sujets… vous m’avez manqué également. Avouais-je malgré tout.

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MessageSujet: Re: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptyMar 5 Nov - 12:12








Trop de non-dits
 Rowenna Durrandon

Argella tout juste débarquée avait congédié la plupart de ses hommes, ne gardant avec elle qu’un garde afin de rejoindre ses appartements. Tous avaient besoin de repos, elle comprise, après ce voyage, après Fengué, avec la guerre qui s'annonçait imminente. En effet, en apprenant que des attaques Bieffoises avaient eut lieu dans la Nera, elle s’était précipitée dans le port le plus proche de Fengué pour prendre un bateau et rejoindre Accalmie au plus vite. Elle tenait la petite cité fortifiée, mais les Puinés avaient été plus rapides, ils étaient déjà en place pour défendre Pierremoutier, seulement, même si le sort des armées de Lord Conrad Omble lui importait, elle avait d’autres préoccupations en tête, surtout avec ce qu’elle avait pu apprendre grâce à son Maître Espion sur la position des armées ennemies. Nous y voilà ! se dit-elle avec un sourire.

A peine rentrée chez elle que déjà, ses devoirs de Souveraine la rattrapait, et pas ceux qu’elle affectionnait le plus. Une pile de missives fut déposée sur son bureau par le Mestre, un échanson demanda audience pour Lord Connington qu'elle fixa pour le souper et ses servantes se tenaient prêtes à satisfaire le moindre de ses désirs et rangeaient ses armes qu'elle avait éparpillées partout dans la pièce en se déshabillant. Mais tout ce qu’elle désirait était un bon bain chaud et un repas, cependant, l’arrivée de la Reine Mère ne lui laissa pas le temps de se décrasser. Elle eut juste le temps de troquer son armure pour une chemise de lin blanc et un pantalon de cuir brun propres que Rowenna faisait irruption dans la chambre sans que personne n’ait pu l’annoncer. La Reine de l’Orage se tourna vers l’impudent avec un regard furibond, mais se radoucit en s'apercevant que c’était sa mère, le seule personne à avoir le droit d’entrer sans attendre l'autorisation de sa fille.  

La brune aux yeux céruléens se retourna complètement pour lui faire face avec fierté malgré ses cheveux sales et emmêlés. Puis, elle laissa apparaître un sourire sur ses lèvres. Elle ne connaissait rien de l’amour maternel, le déchirement, la crainte perpétuelle. Le seule enfant qu’elle avait eu était mort sans qu’elle ait eut le temps de s’inquiéter pour lui et déjà elle avait senti tout le désespoir que cet amour incommensurable pouvait engendrer, mais ce n’était qu’un aperçu.

__ Mère.

Son sourire se fit plus lumineux, éclairant tout son visage.

__ Et je suis heureuse d’être de retour chez moi, et de vous revoir enfin.

Depuis combien de temps n’avait-elle plus serrer sa mère dans ses bras ? Lui avait-elle manqué ? Parfois peut-être, ses conseils avisés, mais elle s’en passait tout aussi bien, car parfois, elle la faisait rager. Mais elle était malgré tout ravie de la retrouver. D’un signe de tête elle fit signe à tout le monde de sortir et les servantes se précipitèrent dehors. Lorsqu’elle furent seules, Argella s’approcha et prit Rowenna dans ses bras. Elle avait toujours préféré son père, elle lui vouait une admiration sans borne et même si leurs caractères étaient bien trop semblables pour que leur relation soit un fleuve tranquille, il était son mentor, bien plus que cette femme. Mais elle savait néanmoins que Rowenna l’aimait plus que tout, qu’elle œuvrait pour l’Orage et pour son règne, qu’elle était prête à tout, même au pire hélas, pour que sa fille triomphe. Et elle l’aimait, au moins pour cela.

__ Tu m’as manqué aussi, plus que je l’imaginais. J’ai été absente bien trop longtemps, je te remercie d’avoir tenu Accalmie en mon absence.

L’Impétueuse s’écarta doucement de la née Dayne et l’invita à s'asseoir près du feu.

__ Comment te portes-tu ?


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MessageSujet: Re: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptyDim 24 Nov - 14:34



Trop de non-dits. Argella & Rowenna
Rapidement mon regard la dévisage puis cherche aussitôt si sous cette chemise de lin, elle ne me dissimule pas un bandage. Mes muscles se relâchent de cette tension face à mon ignorance quand le peu que je constate de sa personne me dit qu’elle a l’air de bien se porter hormis la fatigue. Je suis si fière d’elle et en même temps tellement inquiète à chaque instant. Mon unique enfant. Ma si belle petite fille. Ma Reine.

Il ne faut qu’une seconde pour son sourire rayonnant chasse tous mes tourments de mère. Je m’efforce toujours de la vouvoyer en présence de nos serviteurs. Il s’agit de la Reine même si j’en suis la mère.

C’est cela, qu’ils nous laissent dans notre intimité. Pensais-je quand elle congédia ses serviteurs.

Lorsque nous fûmes seules, son élan pour me prendre dans ses bras me fait chaud au cœur. Mes bras se ferment autour d’elle pour partager ce moment de retrouvailles qu’égoïstement je n’aurais voulu partager avec personne d’autres si ce n’était Argilac s’il était toujours de ce monde.  

– Par tous les Sept, ce que tu peux lui ressembler … même jusque dans les effluves corporels mais qu’importe tu serais pleine de boue que cela ne m’empêcherait pas de t’étreindre.

Cette fois je ne résiste pas à mon envie de caresser sa joue avant d’approcher son visage pour embrasser son front. Si seulement ce baiser pouvait chasser nos querelles passées… au moins je me console en me disant que se sont elles qui maintiennent notre lien mère/fille comme une manière de tirer l’épée avec des mots. Je la rejoins près du feu, croise mes jambes l’une sur l’autre en prenant plaisir à retrouver ses appartements. Il n’y a plus rien de son environnement de petite fille. Les poupées n’ont eu que très peu de temps ses faveurs mais tout ce court laps de temps, je l’ai exploité jusqu’à ce qu’elle suive les traces de son père.

Une fois le tour de sa chambre fait, je reporte mon regard sur les flammes. Un sourire étire mes lèvres, je reste accrochée à son regard si bleu, silencieuse durant quelques secondes.

– Aurais-tu préféré que je ne te manque pas ? Souriais-je. Tu es mon unique enfant et la dernière représente des Durrandon… en ce qui me concerne et qu’importe nos désaccords, tu le resteras à jamais Argella. Chaque fois que j’ai vent des combats que tu mènes, je meurs à petit feu de crainte qu’une missive m’apprenne que mon bien le plus précieux n’est plus. Mon regard se détourne un instant vers les flammes. …il n’y a rien d’autre qui ne me fait plus peur que de te perdre ma fille. L’Orage ne s’en relèverait pas… Ni moi, mais de cela il est impossible qu’elle en doute. Je te remercie, j’essaie de maintenir ta demeure et tes intérêts pour que tu puisses avoir au moins cette charge en moins à gérer. Puis je m’ennuierais si je ne le faisais pas… Une petite lueur grivoise illumine mon regard. … tous nos vaillants orageois défendent nos terres.

Je ne sais si je vais en profiter pour aborder un sujet qui pèse sur la transmission de son héritage à une descendance, faut-il encore trouver un père. Non je m’abstiens pour cette fois. J’y reviendrai certainement plus tard.

– A propos de ma guerre contre l’ennui, tu seras soulagée d’apprendre que tout sera prêt dans les temps pour accueillir ton Empereur selon son rang et pour nous montrer reconnaissant de mettre son épée dans cette guerre pour renvoyer nos assaillants.


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MessageSujet: Re: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptyMar 26 Nov - 10:24








Trop de non-dits
 Rowenna Durrandon

Argella rit doucement à l’évocation de ses effluves corporelles. Effectivement, à part quelques toilettes de chat, elle n’avait pas prit de bain depuis son départ de Fengué. Le manque d’intimité sur le bateau ainsi que la mer exécrable ne lui avait pas laissé le loisir de gâcher de l’eau douce pour une chose si futile. Elle avait l’habitude, et depuis le temps Rowenna aussi, mais la Reine mère avait raison, elle sentait la vieille chaussette iodée et avait bien besoin d’un bon bain chaud et parfumé. Mais cela pouvait attendre qu’elles aient discuté.

__ Tu ne m’as pas même laissé le temps de prendre un bain, mère. Je sentirais moins mauvais quand je me serais lavée de ces semaines de voyage.

La Durrandon se pris à se demander ce qui lui avait le plus manqué entre Accalmie, l’Orage ou sa mère. Pas de réponse, tout cela à la fois. Leur relation était complexe, rien d’étonnant avec deux femmes de caractère et en même temps aux personnalités si opposées. Mais n’étaient elles pas complémentaires et si tel était le cas, ne pouvaient elles pas se passer d’un homme qui aurait tôt fait de mettre la veuve d’Argilac à l’écart pour prendre le pouvoir. Hélas, la Reine de l’Orage n’avait pas le choix, elle devait se marier et enfanter un héritier et ce le plus vite possible. Mais pas avant cette foutue campagne ! Si elle tombait enceinte avant, la raison l’obligerait à rester en arrière à Accalmie et c’était hors de question qu’elle n’aille pas au front avec ces hommes.

__ J’aurais préféré que tu ne me mentes pas. Que tu ne tues personne...

Fit l’Impétueuse en fronçant les sourcils.

__ Jamais. Même pour défendre mes intérêts et ceux de l’Orage.

Fixant sa mère, la Reine reprit.

__ J’aurais préféré que tu ne négocie pas un mariage dans mon dos.

La brune aux yeux céruléens ne se départit pas de sa mine fermée, mais son regard s’adoucit néanmoins sans qu’elle ne le veuille vraiment.

__ Je t’aime, tu es ma mère, à jamais. Mais je voudrais à présent que nous travaillons de concert et plus jamais l’une contre l’autre. Est-ce trop te demander ?

La jeune femme hocha la tête à l’évocation de sa mort. Elle comprenait les crainte de sa mère, et Rowenna la connaissait trop bien pour ignorer qu’elle risquait effectivement de perdre la vie en combattant. Elle se souvenait de ce que cela fait de perdre un enfant, même avant qu’on l’ait élevé, alors elle pouvait imaginer un peu de la peine que sa mère pourrait ressentir si sa fille tombait sur le champ de bataille. Mais c’était ainsi. Elle pouvait faire montre d’une certaine prudence parce qu’elle était la dernière Durrandon, parce qu’elle était la Reine et parce qu’elle n’avait pas encore d’héritier, sachant que cela risquait de plonger son Royaume dans le chaos malgré le testament qu’elle avait rédigé à Fort-Darion. Mais elle restait Argella Durrandon, Reine guerrière, Barge l’Impétueuse. Et elle ne reculerait jamais devant l’ennemi, sauf si tel était le plan.

__ J’ai pris des dispositions pour que l’Orage se relève si je tombe.

Alors que l’Orageuse biche, bien que très sérieuse sur le sujet, se détendait peu à peu, elle fondit son regard froid sur Rowenna.



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MessageSujet: Re: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptySam 7 Déc - 17:58



Trop de non-dits. Argella & Rowenna
– Que veux-tu l’impatience d’une mère fébrile de retrouver son enfant, même si l’enfant en question est à présent une jeune femme et reine de surcroît…haaa ma fille adorée, te souviens-tu l’époque où je te donnais ton bain en te contant mille aventures ?

Personne ne pourra m’enlever tous ces merveilleux souvenirs du passé. Des moments qui m’ont rempli de joie alors que les infidélités d’Argilac venaient de faire éclater le peu d’illusion qui me restait sur notre mariage. J’ai aimé cet homme tout autant que je l’ai détesté pour toutes ses dérives….jusqu’à ce que je lui rende la pareil, mais ceci est un autre chapitre qui n’a pas lieu d’être ici.

Tandis qu’elle avouait que je lui avais manqué plus qu’aucun n’imaginerait, je la taquinais en lui soumettant qu’il aurait fallu peut-être que je ne lui manque pas du tout. Je dois dire que je ne m’attendais pas à la chute, qui me fit tendre les muscles du dos tant le coup était bas mais non mérité. Les vieilles plaies sont toujours les plus longues à cicatriser et celle-ci je crois qu’elle me poursuivra toutes les années qui me reste de vie.

– Ce qui est fait est fait, Argella. Si nous avions le pouvoir de remonter le temps pour effacer certains de nos actes, nous vivrions tous en paix car je ne connais personne qui n’ait pas les mains tachées de sang. Que ce soit celles de la catin qui étouffe son énième bâtard ou la main plus délicate d’une noble dame qui inscrit le nom d’un condamné sur un billet à ordre.

Est-ce que je regrette tout cela… peut-être…je ne sais pas vraiment mais ce que je sais c’est que cela m’a éloigné des bras de ma fille quand elle l’a su, et ça, je ne l’ai pas supporté même si je n’en ai rien montré. Il est préférable que je n’insiste pas sur le sujet. Après tout cela fait partie du passé, non ? Mais quand vient la question de son mariage avec la famille Martell, là je crois que cela me semble compliqué de ne pas en parler.

– Je n’ai été seule décisionnaire dans cette alliance. Ton père ne s’y ai pas opposé, d’autant que l’union convenait aux royaumes pour leur prospérité… mais ne fâchons pas s’il te plait. Sais-tu qu’enfant si mon mariage n’avais pas été déjà arrangé avec ton père, je me serais sûrement amourachée de l’écuyer de mon père…mais je ne t’apprends rien en te disant que nous ne choisissons pas notre destin dans cette société masculine. Je me penche vers elle et pose ma main sur la sienne. tu as cette chance d’être reine, Argella et maitresse de ta destinée à présent…tu pourras choisir qui sera digne de toi mais n’attends pas ma fille, le temps ne joue pas en notre faveur pour enfanter…. Je lui lache la main pour m’appuyer dans mon fauteuil. Puis-je te faire une confidence de femme à femme ? Ce que je m’apprêtais à lui dire n’était probablement pas facile à entendre. La rumeur dit qu’après toi les sept ne nous ont pas accordé d’autres enfants, que mon ventre était infertile… Je marque d’un silence l’importance de cette révélation. Il y a eu un autre enfant bien après toi….j’ai su que cette infertilité ne venait pas de moi mais de ton père…si tu te demandes s’il existe un bâtard quelque part, la réponse est non…car j’ai perdu l’enfant au deuxième mois. Je ne sais pas pourquoi je ne t’en ai jamais parlé avant… dire que je l’ai oublié, serait mentir, je ne voulais tout simplement ne plus y songer… Je la fixe de mes grands yeux bleus. Ne m’en tient pas rigueur ma fille, ton père délaissait ma couche depuis longtemps pour d’autres entrejambes… ce n'est que justice d’en avoir profité à mon tour mais tu vois les sept ne m’ont pas permis de garder cet enfant.

Je me demande si son père s’est vanté auprès d’elle qu’il m’a poussé dans le lit de feu le roi Jelan…
Enfin pour ce que tout ça a donné plus tard, on peut dire que c’était bien inutile que j’ouvre mes cuisses à ce roi incapable de me faire jouir.

Cela m’a soulagé de partager ce souvenir avec Argella, je ne sais pas comment elle réagira mais au moins je lui montre que je souhaite mettre cartes sur table et que je n’en peux plus des non-dits sous prétexte qu’elle est reine et que j’en suis la mère. Aux sept enfers cette étiquette… je lui laisse le temps nécessaire de digérer cet aveu et en profite pour répondre à ses tendres mots.

– Je ne cesserai jamais de t’aimer Argella et ai toujours fait ce qu’il fallait pour sauver tes intérêts. J’acquiesce à sa demande. Je ne demande que cela tout comme t’aider à choisir un bon partie pour ton mariage….n’y a-t-il pas de beaux prétendants qui ont fait chavirer ton cœur ? Envisages-tu un mariage avec un autre royaume ou souhaites-tu privilégier l’Orage… J’ai pu apercevoir quelques beaux minois dans tes rangs mais je ne saurais dire s’ils sont aussi bons que beaux…sur un champ de bataille. Je ris avant d’ajouter. ma foi certaines chambres à coucher sont également des champs de batailles… enfin sache que je suis là pour toi. Je lui offre un sourire, elle est si belle ma fille, quel homme n’en voudrait pas ? …tu sais à quoi je songe juste à cet instant là ? Que j’aimerai me remarier et me retirer loin de toute cette agitation mais il faut croire que les hommes  - et les femmes – ont la guerre dans le sang.

Mon inquiétude était de laisser notre beau royaume sans descendant. Argella me confia avoir pris des dispositions si … mon cœur se ferme, je refuse de me dire que je peux la perdre.

– J’en suis rassurée même si j’aimerai que cela n’arrive pas.

Tout se déroulait à merveille mais dès que nous abordions des sujets chatouilleux, nos caractères jaillissaient.




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MessageSujet: Re: Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé]   Trop de non-dits [TOUR VII - Terminé] EmptyDim 8 Déc - 13:26








Trop de non-dits
 Rowenna Durrandon

Argella se souvenait bien mieux des heures d’entrainements et du temps que passait le Mestre à panser ses blessures, de la douleur et des dessins que faisaient les ecchymoses sur son corps meurtri. Cependant, les aventures contés par sa mère l’avaient suffisamment marquées pour qu’elle veuille en faire partie, en tant que femme, en tant que Durrandon et en tant que future Reine ou Princesse. Elle l’avait voulu si fort, qu’elle avait supporté les souffrances et le travail ingrat et intense imposé par Ser Trystan, sans jamais flancher, sans jamais rechigner. S'exerçant d’arrache pied afin que son bras puisse manier sa lame, sa lance, son arc et que sa main gagne en précision tandis que son corps gagnait en force, ses jambes solidement arrimées à son cheval de guerre. Elle sourit en hochant la tête.

__ Je me souviens mère.

Rowenna voulait savoir ce que sa fille aurait préféré, et elle lui répondit, abrupte, la pure vérité. Cela pouvait sembler cruel, mais il fallait que se soit dit afin que les deux dernières Durrandon puissent aller de l’avant ensemble. Elle ne voulait plus regarder sa mère de travers en se demandant ce qu’elle mijotait, elle voulait de nouveau pouvoir lui faire confiance. Si la jeune biche avait plus de sang sur les mains que la plupart des femmes, étant donné le nombre de soldats qu’elle avait elle même tué, c’était non par vil ruse et félonie, mais parce qu’elle risquait sa vie sur le champ de bataille, comme un homme, comme un Roi. Or elle savait qu’elle ne pouvait pas se permettre d’obtenir ce qu’elle voulait par l'assassinat ou le complot, sa légitimité s’en trouverait ébréchée et pourrait basculer en faveur de l’ennemi. Ce n’était pas ce que sa génitrice voulait, mais c’était un fait. Les valeurs qu’elle défendait en public devaient être respectées à la lettre par elle même bien sûr et par son entourage, ainsi seulement, le Grand Septon n’aurait plus d’angle d’attaque à part le fait qu’elle se battait et ce fait, son peuple y était non seulement habitué, mais il l’aimait pour ça, il la suivait pour ça, pour la mort ou pour la gloire. Que certains la haïssent à cause de ça importait peu, tant qu’ils n’étaient qu’une poignée de dévots indignés, mais que la majorité des soldats, vassaux et généraux la respectaient pour cela.

__ Oui. Et je te demande de ne plus le refaire, jamais. J’espère que c’est clair.

L’impétueuse se montrait autoritaire, même ici et maintenant avec sa propre mère. Elle était ainsi, et elle tenait à ce que les choses soient dites afin de ne plus jamais avoir à supporter une telle infamie. Ce secret devait à tout prix rester secret, mais il devait surtout être le dernier et le seul. Argella regardait Rowenna d’un air sévère, mais elle accepta néanmoins son geste d’affection et écouta ce qui suivit sans broncher.

__ C’est peut-être un mal pour un bien, mère. Je suis désolée de le prendre ainsi mais qu’aurais tu fait d’un bâtard. Imagine qu’il ait été un fils, héritier d’Argilac à moins que celui-ci ne découvre qu’il n’était pas de lui et te répudie, ou pire. Je ne t’en tient nullement rigueur, je sais les infidélités de mon père, et je ne suis moi même pas un exemple en la matière. Mais les Sept nous ont probablement rendu service à toutes les deux en t’enlevant cet enfant.

La brune aux yeux céruléens eut un léger sourire en guise de soutien. Mais au fond, si elle n’était pas choquée par cette nouvelle et qu’elle ne pouvait en vouloir à sa mère d’avoir profité un peu de la vie, elle ne pouvait qu’être soulagée que cet enfant ne soit jamais venu au monde. Elle continua avec un pragmatisme froid.

__ Je ne suis pas fâchée. Plus en tout cas. Mais je tiens à ce que cela ne se reproduise plus. Comme tu le dis, je suis Reine désormais et maîtresse de ma destinée. Je choisirais celui qui partagera ma couche et ma vie, et qui se montrera digne de gouverner l’Orage avec moi. Ne crois pas que j’ignore l’urgence, ne croit pas que j’ignore les enjeux de ce mariage et d’avoir un héritier au plus vite. Mais je sais aussi que me marier maintenant signifierait rester à Accalmie pendant la campagne pour éviter de perdre une nouvelle fois l’enfant. Je m’y refuse, mon peuple a besoin de moi sur le champ de bataille plus que nulle part ailleurs, c’est là que j’insufflerais l’espoir à mes hommes. J’ai perdu ma fille parce que Roward m’a abandonnée en pleine guerre contre le Bief et que j’ai dû chevaucher et combattre.

La jeune biche baissa un instant les yeux puis releva la tête et avec un sourire en coin.

__ De plus, il serait dommage de ne pas profiter de cette opportunité pour enjoindre les nobles de l’Orage à donner le meilleur d’eux même dans cette guerre, qui pour avoir mon pouvoir, qui pour avoir mon corps, peu importe tant qu’ils ne pensent pas à me trahir pendant la campagne.

La Durrandon reprit un air grave, car si c’était une manœuvre politique, elle devrait néanmoins en assumer pleinement les conséquences et elle savait que cela ne serait pas nécessairement chose aisée. Elle avait finalement perdu le droit de choisir selon son cœur en faisant ce qu’elle avait fait, elle avait aussi éliminé toute chance de se marier avec un noble des royaumes fédérés ou encore Orys, afin de montrer à son peuple qu’elle n’était pas assujettie à l’Empire. Elle souhaitait resserrer les liens au sein de son Royaume avant toute chose, et la constitution suffirait pour ce qui était de la politique extérieure, d’autant que toutes les alliances n’étaient pas envisageables, comme celle entre elle et Kevan par exemple. C’était mieux ainsi pour toute le monde. Quoi qu’il en soit, elle gardait l’espoir que, parmi les nobles qui survivraient à la campagne, il y en aurait un qui se serait suffisamment distingué pour faire l'unanimité et aussi pour qu’elle en tombe amoureuse.

__ Je me marierais avec le meilleur de mes vassaux après la guerre, comme je l’ai promis dans ma déclaration d’intention. Mon cœur et mes sentiments n’ont rien à voir là-dedans, et même si pour le bien du Royaume je devrais éviter de choisir quelqu’un que je déteste, j'épouserais celui qui se sera montré le plus digne de l’Orage.

Argella sourit en hochant la tête.

__ Une fois la guerre contre le Bief terminée, j’ose espérer que nous connaîtrons la paix, et peut-être que si tu te mariais avec un homme important de l’Empire, cela pourrait resserrer les liens avec celui-ci tandis que par mon mariage je resserre les liens avec mes vassaux. Mais pour cela il faudrait en tout premier lieu que tu accepte ce projet que nous portons avec Rhaenys et Torrhen.

La Reine guerrière souleva un sourcil.

__ J’espère aussi que cela n’arrivera pas, et je ferais tout pour.

L’Impétueuse ne comptait pas mourir durant cette guerre, car malgré toutes les dispositions prises, cela impliquerait la fin de la lignée Durrandon ainsi que probablement, des luttes de pouvoir qui n’auraient pas lieu d’être en sa présence. Mais le risque était malgré tout bien réel et elle ne pouvait le nier.

__ Je comprends tes craintes, mais as tu lu la constitution Impériale ? Crois tu que j’aurais signé sans broncher si j’avais pensé une seule seconde que je perdrais la souveraineté plein et entière sur mes terres ? Crois tu que je ne mets pas tout en œuvre pour rappeler à tous, vassaux comme Impériaux, qu’ici, je suis la Reine ? Lorsque père a fait les choix qu’il a fait, il avait encore toute son armée et tout son Royaume, il avait la légitimité, la trésorerie et la puissance pour faire face aux ennemis de l’Orage avec de simples alliances. Moi je fais les choix qui s’imposent avec la situation dans laquelle je suis et ce n’est pas comparable. Je préfère signer une constitution tant que je peux encore en négocier les termes que signer un traité de paix avec l’armée ennemie à mes portes. L’identité de l’Empire est encore à construire et crois bien que je ne la laisserais pas se construire indépendamment de l’identité de l’Orage, c’est d’ailleurs ce que me permet le fait d’avoir été l’une des premières à le rejoindre.

La brune aux yeux azur hocha la tête.

__ Oui, nous aurions pu, en restant unis. Mais nous n’avons pas su l’être et encore moins le rester dans l’adversité. L’Empire lui, a su réunir des peuples disparates et mener à bien sa mission contre Harren le Noir. Et aujourd’hui, il vient à l’Orage, tenant toutes les promesses que la Maison Martell n’a pas su tenir envers ses alliés, afin de nous débarrasser du Bief. J’ai confiance en eux, alors, si tu veux bien me faire confiance, je pense que nous pouvons y arriver, ensemble, unis, comme nous aurions dû l’être avec Dorne. Unis ne signifie pas identiques et sans indépendance, mais combattre ensemble implique de se faire confiance et d’éviter que l'orgueil ne mette à mal notre unité.

La jeune femme scruta la réaction de Rowenna avec attention.


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