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 Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 1 Aoû - 12:25

Tout le monde a un prixLa plupart des hommes sont attisés par des pulsions plus ou moins similaires. Certains ont des penchants plus déroutant et d'autres plus couteaux qu'une tripotée de prostituées dorniennes. Des étalages de marchandises aux abords des ruelles, jusqu'au fond de cales nauséeuses puant la pisse et la merde de pesteux qui pullulent enchaînés ou en cage. Les occasions sont nombreuses de croiser toutes sortes de gens, d'ethnies, de faciès prêt à faire parler le commerce et vider des bourses bien remplies. Je songeais à cette vie de mercenaire à laquelle la plupart d'entre nous se prêtait loin des Îles de Fer. Nous autres ne voguions que pour la gloire et la richesse, pour permettre d'étendre notre influence et commettre nos méfaits à travers le monde. Une vie similaire aux pirates des Degrés de Pierre. Je m'attardais un moment sur le vaisseau d'un contrebandier pour y extirper quelques informations sur mes principales motivations dans cette guerre. Le Tigre de Volantis semblait faire profil bas, se gardant bien de montrer un quelconque signe distinct vers lequel je le traquerais sans relâche jusqu'à laisser s'échapper le corbeau qui déciderait de son sort enfin. J'aurais sa peau, un jour ou l'autre je ferais raisonner à nouveau le glas du cor noir de mes navires sur les flots. Il ne resterait qu'un amas de coques flottant dans une mer brûlante et bouillonnante des os d'une centaine de rafiots.

J'avise mes hommes de faire le nécessaire et poursuivre le ravitaillement, nous ne sommes pas la pour transiger d'une quelconque façon. Les marchandises sortent et vont d'un pont à un autre sans discussion. J'arpente quelques marches et m'engouffre suivi de plusieurs de mes hommes dans les tréfonds des cales pour y jeter un rapide coup d’œil morne d'inspection. J'y rencontre à nouveau ce gros lourdaud crasseux. Le maître de ces lieux aussi peu scrupuleux qu'il en avait l'air nous avions trouvé un terrain d'entente et conclu rapidement l'affaire sur l’approvisionnement d'eau, de rations et denrées supplémentaires car bientôt de nouvelles troupes seraient prêtes à Torth et il valait mieux faire le nécessaire pour cultiver le moral de ses hommes quand ils partent aussi longtemps en mer. En revanche si il paraissait simplet de prime abord, ce genre d'enfant de salaud m'avait aussi parlé d'une toute autre marchandise, tout aussi importante si se n'est quelque peu controversée par les temps qui courent. Je laisse mon avant bras relever un long tissu sale séparant de part et d'autres les cales ou j'aperçois à travers l'obscurité de la salle plusieurs individus. Amoindris, maigrelets enchaînés le long d'entraves et de chaînes contre les parois humides du navire. Au fur et à mesure que j'avance l'odeur se fait plus forte, ça empeste le mort et le climat pesant et lourd ne fait qu'accentuer cet état de suffocation vous poignant le poitrail jusqu'à suffocation. À quelques mètres pourtant mon œil aguerrit et accoutumé aux nuances dans la pénombre remarque une silhouette se détachant du reste des pauvres bougres et infortunés précédemment.

Je m'avance alors que le balourd revint à la charge me passant devant manquant de me faire tomber par son invasive corpulence. « Qu'est ce que tu manigances ? Hey, fais attention ! » Lui lançais-je le regard plus sévère entourant de mes bras un tronçon de poutre du navire. « Celle-ci n'est pas à vendre. » Me réplique t-il avant même que je ne puisse observer la dite femme en l’occurrence. Mes sourcils froncés, je ne conçois pas ce genre d'agissements d'une bonne augure. « Te fous pas de moi. Tout le monde à un prix. Celle-ci comme une autre je me moque bien de ce que tu racontes. » Déclarais-je en me redressant craquant l'ossature de ma nuque avant de le bousculer à mon tour sans  ménagement. Ma main droite s'appose contre le devant de mon ceinturon cintrant mon armure de cuir j'envisage de voir de plus près cette femme au faciès plutôt blafard. À en juger son état et ses vêtements elle n'a pas embarqué récemment. Ses yeux perçants eux semblent plus lourds, gonflés par la fatigue ou les larmes de rage d'être réduit à l'état d'esclave. Le contrebandier s'approche à nouveau et j'arbore un faciès bien moins diplomate. Ma main se saisissant d'une lame bien affûtée la plaquant sauvagement sous le double menton qui lui sert de gorge. Le fracas de son dos fait un vacarme amoindris par le raffut au dessus de nous autres. « Écoutes bien, si tu ne veux pas que je te tranches la couenne qui te sers de gorge sale porc tu dégages de là maintenant ! » Les yeux ronds comme des billes le contrebandier ne demande pas son reste. Transpirant à grosse goutte le long de sa tempe il me fixe se faisant déjà plus conciliant sous la menace. « C'est clair ? Hm ? » L'homme oscille de la tête à plusieurs reprises et se rétracte aussi vite que je relâche mon emprise. Je garde un œil vigilant sur sa silhouette se précipitant vers les quelques marches avant de disparaître. J'inspire le peu d'air respirable qui m'est accordé dans ce lieu. « Comment-tu t’appelles ? » La questionnais-je d'un ton autoritaire.  

 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 20:54

Un grincement de la coque, suivi de bruits d’agitation des marins sur le pont, réveilla Azhana. Elle avait dormi longtemps, et aurait dormi bien plus encore. Le sommeil lui permettait de s’extirper de la réalité qu’elle vivait, de fuir du froid, de l’humidité, de l’obscurité, de la saleté, de la faim et de l’ennui.
Cela devait faire une semaine qu’elle avait été enlevée, mais ce n’étaient là que des estimations, car la femme n’avait pas vu le soleil depuis le moment où elle avait quitté Lancehélion.
Ce temps qui était passé, quel qu’il fût, avait suffi à affecter la femme, et cela devait réjouir le scélérat qui faisait office de capitaine à bord du navire, lequel était son ravisseur. Azhana avait gardé sa même robe qui devait être prestigieuse en temps normal mais qui était réduite au même état que les haillons des autres captifs ; son vêtement était devenu morne par la crasse du sol et de la paroi toujours mouillés, et il avait conservé les taches de sang de son mari – Valarr. Quant à son état physique, Azhana ne payait pas de mine non plus. Elle, qui de tout temps, n’avait pas beaucoup mangé, avait dû perdre de sa corpulence déjà fine. La seule nourriture qui lui avait été apportée, l’avait été par le capitaine, qui avait dû trouver un malin plaisir à servir la maigre portion de bouillie infecte grouillante d’insectes, qui avait fait vomir la jeune femme les premières fois qu’elle l’avait porté à ses lèvres.
Néanmoins, s’il y avait une chose que le capitaine n’avait pas su affecter chez la femme, c’était sa force d’esprit et sa détermination. En effet, aussi faible Azhana était-elle, jamais elle n’avait tremblé ou baissé ses yeux de peur, devant le contrebandier tout comme devant le reste de ses sous-fifres. C’était peut-être à son attitude hardie que la femme devait de ne pas avoir subi davantage de châtiments.

On ouvrit la porte de la cale, ce qui fit pénétrer un peu de lumière à l’intérieur, puis descendit un homme, inconnu à Azhana jusque-là. Il s’agissait d’un gaillard, dans la force de l’âge, qui paraissait dangereux et plus déterminé que le reste des marins à bord. Il était aussi plus fort, en force et en esprit, suffisamment pour contrecarrer les volontés du capitaine du navire à bord duquel il se tenait. Néanmoins, lasse, accablée, Azhana n’avait pas eu l’intention de prêter guère plus d’attention à ce marin qu’aux autres, si ce ne fut que, au moment où l’inconnu menaça le vil ravisseur d’Azhana en lui présentant la lame de son arme sous la gorge, la femme se rendit compte que les deux hommes étaient en train de se disputer à son sujet.
C’est aussi à ce moment-là qu’Azhana prit conscience du danger qui se présentait à elle, dès lors que, après avoir réglé son compte au capitaine, l’homme s’avança vers elle ; la femme vit ses grandes épaules se balancer, et scintiller la lame de son arme qu’il tenait toujours à la main. De la peur, oui, Azhana en était saisie. Néanmoins, elle n’avait pas la force, ni d’esprit ni physique, à le montrer. Par ailleurs, elle savait que dans d’autres circonstances, si elle n’avait pas été reliée de chaînes qui la laissaient injustement à la merci de n’importe qui, jusqu’au dernier des faiblards, elle aurait pu faire montre d’opposition contre ce caïd.
Tandis que le capitaine du navire avait pris les jambes à son cou, l’inconnu se tourna vers elle. Azhana put alors remarquer son visage sauvage et quelque peu terrifiant – sa barbe vulgaire, son crâne rasé… Tout-à-coup, l’homme lui demanda sur un ton autoritaire son nom.
D’abord, Azhana ne répondit rien ; elle se contenta de maintenir ses yeux dans les siens (car c’était ainsi que sa maîtresse d’arme lui avait appris à faire dans le cas où elle devait faire face à un adversaire).
Elle ne prêta que peu d’attention au fait que l’homme l’avait tutoyée. Il était vrai que, Azhana , par son rang social, n’avait pas l’habitude d’être tutoyée par des inconnus. Même parmi les plus grandes crapules de Meereen, et même celles de Braavos, savaient vouer le respect aux personnes de prestige, alors il fallait mettre sans doute ce genre d’attitude nonchalante sur le compte de la fâcheuse habitude des gens mal élevés de Westeros, que semblait être l’inconnu. Enfin, il fallait dire que l’allure actuelle d’Azhana ne devait pas témoigner du rang social de la femme, lequel nécessitât, pour s’en rendre compte, que la femme parlât.  
Il était probable que l’homme n’avait pas de bonnes intentions à son égard. Pour autant, demander son nom demeurait chose étrange. Étant donné que son père avait vendu des esclaves pendant longtemps, Azhana était bien placée pour savoir qu’on ne demandait pas leur nom aux esclaves. « Tu donnes des noms à tes coussins, aux pavés des rues ou aux arbres ? Alors pourquoi vouloir nommer les esclaves ? » lui avait un jour dit son père à ce propos.
Cependant, lorsqu’Azhana se souvint du fait que l’homme était armé, et qu’il ne fallait pas beaucoup d’efforts à celui-ci pour porter son arme contre la jeune femme, elle se décida de parler.
« Enchaînée, je ne réponds pas à un homme qui me parle avec une arme à la main », dit-elle sèchement de son léger accent de Meereen, bien que sa voix fût légèrement chevrotante, compte tenu du fait qu’elle n’avait pas parlé depuis plusieurs jours.
Elle pointa du regard également la lame de l’inconnu.
Il était probable que l’homme n’allât pas aimer la réponse de son interlocutrice et que, pour cela, il allait vouloir se venger, mais il était tout aussi probable que, de toute façon, il l’eût eu violenté coûte que coûte. Alors, Azhana estimait qu’il valait plus la peine de garder la tête haute devant quelqu’un qui, seulement parce que sa victime était enchaînée et, partant, se trouvait en position de faiblesse, se sentait plus fort.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptySam 10 Aoû - 13:06

Tout le monde a un prixAsservie par les chaînes, pieds et mains liés cette jeune esclave débraillée en gardait un amer sens de discernement. Interloqué par son répondant j'admettais qu'elle pouvait avoir une certaine audace à manier sa langue cependant qui de nous deux était en position de négocier ce genre de futilités ? Certainement pas elle non.« Ce n'est pas en parlant ainsi que tu vas réussir à te sortir de ce trou. » Ma bouche entrouverte se referma spontanément expirant l'air d'entre mes narines marquant une forme de déception face à sa réponse. Je laissais mes yeux se détourner de son visage lorgnant le long de son corps jusqu'aux chevilles l'observant un peu plus à chaque fois que mes pupilles céruléennes s’attardaient un peu trop longtemps. Je rangeais ma lame dans ce large ceinturon entourant le plastron de cuir sombre telle les écailles d'un reptile arborant fièrement son statut de prédateur. Alors qu'elle était une proie facile, fragile attendant son heure. Je me rapprochais un peu plus de sa personne maniant ses pieds et chevilles pour vérifier l'état de la marchandise d'une certaine façon. Ma langue se mouvant dans ma bouche, glissant le long de mes dents m'aidait à réfléchir. J'estimais un temps à quel genre d'oiseau rare j'avais à faire ici auscultant son corps dans un premier temps.

Consentement ou non, je laissais ma main gauche se saisir de son joli visage brisé par cette condition d'esclave lui faisant ouvrir la bouche en cœur par une simple pression au niveau de la commissure de ses lèvres. « Tu sembles en bonne santé. Tu devrais lui rapporter beaucoup d'argent. Tu es de sang noble ? » Lançais-je avant de relâcher subitement mon emprise sur elle et me saisir d'un pan de sa chevelure et la sentir préalablement. On pouvait aisément distinguer qu'elle était différente, j'aspirais à comprendre  par l'expérience et le dialogue qui elle était véritablement. Un soupçon de parfum subsistait le long de sa gorge et ses cheveux n'avait aucunement l'odeur d'une pauvresse retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. « Bien sûr que tu l'es, ou quelque chose qui s'en rapproche. » Lançais-je dans un sourire malingre en valsant sa mèche de cheveu pour me placer confortablement face à elle. Suffisamment pour marquer une distance proche et malplaisante. « Que sais-tu faire ? À quoi servais-tu avant d'être réduit au statut qui est le tiens maintenant ? »    

 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptySam 10 Aoû - 21:00

S’il n’avait certes pas apprécié la réponse sèche et osée de la femme, l’homme ne la violenta pas pour autant, pas pour l’instant du moins.
En fait, Azhana ne comprit pas véritablement la réponse de son interlocuteur ; elle ne partageait pas l’espoir que lui ou un autre se trouvant à bord de ce navire eût de bonnes intentions à son égard, en la faisant « sortir de ce trou ».
Oh non, de bonnes intentions, l’homme ne devait pas en avoir à l’égard d’Azhana. Il avait fini par ranger son arme dans son fourreau, mais ce qu’il fit après, Azhana le regretta amèrement.
Elle était en train d’être traitée comme les esclaves de son père. Elle avait fermé les yeux, mais elle sentait le regard observateur pesant du marin, puis elle sentit, sur ses pieds et ses chevilles, des mains la saisir, et ausculter ses articulations, etc. À cet instant, elle n’eût que désiré lever son pied et l’amener contre le visage de l’homme pernicieux pour le cogner, et c’est ce qu’elle fit, si ce n’était que son pied était lié et qu’il avança à peine… Ensuite, sans gêne, l’homme la saisit à la bouche et lui fit découvrir ses dents pour les observer. Azhana avait beau se démener, elle ne pouvait rien faire, et, pendant ce temps, l’homme l’analysait et tirait des conclusions sur son identité, qui étaient vraies, puis il l’interrogea en demandant ce qu’elle était son activité avant d’avoir été faite prisonnière.
L’allure terrifiante de cet homme mal intentionné, ses gestes impudents, avaient quelque peu pétrifiés Azhana, tant et si bien qu’elle ne sût quoi répondre pour ne pas subir davantage d’humiliations. Elle eût voulu crier, mais il n’y avait personne pour l’écouter, courir, mais elle était privée de ses mouvements ; elle était obligée de faire face à son agresseur et répondre aux questions de celui-ci.
Elle ne cherchait qu’une réponse qui pût lui éviter tout geste malvenu de la part de cet homme.
« Je… je jouais du luth », répondit-elle en baissant les yeux.
Elle ne voulait pas évoquer son riche mari ni ses capacités à se battre. En fait, Azhana ne cherchait qu’à déplaire à l’homme, dans le but qu’il la laissât et qu’il ne la prît pas, en vue de lui réserver l’exercice d’une tâche ingrate quelle qu’elle soit. Or, quel intérêt pouvait représenter un luth aux yeux d’une brute telle que cet homme ?
Enfin, pour s’assurer que l’homme avait compris qu’il devait la laisser tranquille, Azhana regarda le voyou dans ses yeux, et elle lui dit :
« Je ne vous serai d’aucune utilité. »
Elle lui dit aussi :
« Laissez-moi… »
Ces dernières paroles sonnèrent comme une prière. On comprit dans sa voix la lassitude de la situation injuste qu’elle vivait, de l’infortune qui guidait sa vie.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyDim 11 Aoû - 13:26

Tout le monde a un prixJ'avais laissé le fer-né reprendre le dessus, moi qui faisait preuve d'audace et de détermination dans la manière d'aborder le monde qui m'entoure j'avais aussi su faire preuve de tempérance pour obtenir ce que je voulais. Je me plaisais presque de ces mouvements contre mes agissements, malhonnête je m'en amusais surtout quand le pied n'arrivait pas à partir plus loin que le peu de jeu offrait ses chaînes. Quand je posais les yeux sur cette esclave, j'imaginais qui elle aurait pu être, quel genre de vie était la sienne avant ce sort funeste. Que lui réservait le gros porc à l'arrière me toisant d'un œil mauvais ? J'avais quelques idées qui me trottaient derrière la tête. Celui d'une marchandise bonne pour les affaires se transformait en une esclave accablée, battue et rompue sous les multiples viols et les privations continue. Au fond nous aurons tous le destin que nous aurons mérité songeais-je. Quelque chose clochait. À l'évidence le contrebandier ou cette musicienne ne me disaient pas tout et leurs paroles ne s'accordaient pas vraiment dans ma tête. La lueur de son regard s'estompa lentement, une vaillance qui jusqu'ici était sienne et auquel je m'étais attardé par curiosité. Et puis finalement, la lassitude, les privations et le manque de solutions autour d'elle avait du avoir raison d'elle. Enchaînée, son esprit brisé se rendait à l'évidence qu'au milieu des méduses même la rare sirène peine à s’accrocher au radeau. Sa parole auparavant prête à déchiqueter les mots c'est soudainement changé à parler par défaut. « Ça c'est à moi d'en décider. » Lui répliquais-je plissant mon œil droit sur ce morne faciès. Accroupis je réfléchissais à ce qu'une joueuse de luth pourrait me servir outre faire passé le temps de bien d'agréables manières. Ma main droite tapotant le relief de mon crâne effleurant du bout des doigts mes nombreux tatouages. J'en venais à réfléchir à cet accent étrange, peu commun et à l'apparence exotique que je ne retrouvais pas et nul part ailleurs dans la majorité des cas. « Tu viens d'Essos, tu pourrais traduire et dans une moindre mesure m'apprendre quelque chose qui sait ? » Un sourire narquois, le regard brillant d'aventure et d'une fougue pour ce que je percevais ici même se dévoile à la jeune étrangère. « Au pire tu seras une source de divertissement pour mes hommes. » Lançais-je faisant une moue plus banale et dans un haussement d'épaule je tapais mes mains et les frottaient entre elle. Je léchais d'un coup de langue la commissure de mes lèvres et dans une inspiration je me relevais en direction du gros porc belliqueux qui détourna aussitôt le regard quand il m'aperçut.

S'en suivi un moment de négoce entre regards menaçants, zieutant la docile et fragile créature. Estimation d'un prix, contre-offre et injurieuse menace sous les injonctions et puis un soupçon de déni. Dénigré la marchandise, la rabaisser à ce qu'elle était peut-être auparavant un joyau magnifiquement poli mais, dans l'état actuel peu convainquant et l'inutilité de sa personne comme elle c'était si bien qualifiée avait fait l'affaire et l'accord du contrebandier qui insatisfait se sentait floué maintenant qu'il avait la bourse pleine d'argent. Je viens en personne la libéré de ses chaînes, du moins partiellement. Ses pieds et ses mains toujours munies de ces liens ferreux et rouillés restaient à leur place jusqu'à ce qu'à mon bon plaisir et mon jugement elle mérite un meilleur traitement. Je la relevais subitement, toisant et inspirant l'air au devant de sa bouche la dévisageant. « Tu es à moi à présent. » Elle était légère comme une plume de pan. Il ne fallut que peu de temps pour que de l'ombre elle atteigne la lumière jusqu'au devant de la passerelle entre les ponts. D'un navire à un autre les yeux des hommes, soldats et passants s'empressent de regarder ce que Lyle Salfalaise avait encore pu accomplir comme forfait là dedans.

Mes yeux croisèrent ceux du jeune Owen, l'écuyer commençait à connaître les rudiments de la mer et de ce qu'elle pouvait offrir. Alors quand il aperçu la jeune femme il ne pu contenir son mécontentement. « À quoi peut-elle bien nous servir ? » Questionna le jeune garçon. « Occupes toi de tes affaires petit, nous repartons. » Lui lançais-je dans un sifflement de langue qui en disait long. Je bousculais gentiment la jeune femme, difficile de se mouvoir les pieds encore liés cependant elle prit la direction de ma cabine sans difficulté apparente. Je la plaçais sur une chaise, c'était un rituel que je connaissais, des prisonniers j'en avais fais et la plupart étaient soient morts en mer ou encore entrain de miner le fer sur Salfalaise. « Manges. » Lui ordonnais-je en apposant avec nonchalance une écuelle en bois remplie d'un morceau de poisson et de pain baignant dans le jus d'un gruau pas si mauvais quand on y pense. Je laissais mon corps se déraidir apposant mes pieds au devant de la table la fixant.  

 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyDim 11 Aoû - 18:44

Évidemment, l’homme ne choisit pas de l’écouter, loin de là.
Après lui avoir demandé si elle savait traduire, ce à quoi Azhana ne répondit aucunement, si ce ne fût que d’un bref hochement de la tête en signe de négation (en raison non pas du fait qu’elle ne savait pas traduire, mais qu’elle cherchait encore à persuader l’homme de de ne pas s’intéresser à elle), son interlocuteur prit un malin plaisir à conclure que la femme allait finir comme objet de divertissement pour ses hommes. Cette conclusion, aussi funeste sonnât-elle, aurait dû paraître évidente, mais Azhana s’était refusée de l’admettre. Désormais, elle était prise d’un chagrin terrible, celui d’avoir toujours cherché à fuir pour prouver au monde qu’elle était forte, et voilà que le sort qui allait lui être réservé en guise de réponse, était de devenir un objet de satisfaction de vulgaires marins. Son sentiment – tout à la fois de colère, de frustration et de tristesse – fut si fort que ses yeux rouges durent en témoigner.
Pendant que l’homme alla négocier avec le satané capitaine du navire – négocier sa propriété, Azhana essayait de se libérer naïvement de ses chaînes, en essayant de passer ses mains à travers les fers qu’elle avait aux poignets. Peu importe la douleur, peu importe les blessures, elle essayait… mais c’était peine perdue.
Désormais, elle était transie de peur. Elle avait soudainement le pressentiment que, du gros margoulin ou de ce vil homme, elle préférait encore se trouver emprisonnée par ce premier. À son grand désespoir, l’inconnu sut trouver la force d’esprit et de négoce pour parvenir rapidement à un compromis, au détriment d’Azhana. Elle fut saisie aux tripes lorsqu’elle vit l’homme s’approcher d’elle à nouveau et, après lui avoir ôté les chaînes qui la liaient au navire, sans pour autant défaire ses fers, il lui dit qu’elle lui appartenait. Il avait en lui une malice, une perversité ignobles, et il était ô combien regrettable qu’Azhana n’eût pas le moindre moyen de s’opposer à lui.
Azhana fut conduite à l’extérieur sous la pression de son nouveau ravisseur, qui n’avait cure de la faiblesse que l’on connaissait quand on était mal nourri et serré aux chevilles par des fers douloureux qui privaient les pieds d’un mouvement convenable. Le soleil, auquel la jeune femme avait été habituée toute sa vie, l’éblouit, et elle ne sut pas voir le nouveau navire sur lequel elle fut conduite, ni même les hommes de l’équipage – hormis quelques silhouettes – qui devaient l’entourer et l’épier.
Azhana croulait d’épuisement, et heureusement qu’il arriva un instant où on la fit installer sur une chaise. En fait, elle avait dû se trouver dans un état de semi-conscience entre temps, car voilà que, en ouvrant les yeux, elle eut l’impression d’apparaître dans ce qui devait être la cabine d’un capitaine, au vu des cartes et instruments de bord, et le capitaine devait être ni plus ni moins que le vil homme qui l’avait achetée, car il se trouvait en face d’elle, de l’autre côté de la table sur laquelle une écuelle venait d’être servie à la femme. Le plat devait être meilleur que ce qu’Azhana avait reçu jusque-là, et l’homme la convia (la força plutôt), de son ton impudent, à manger.
Il se passa un moment où Azhana observa l’écuelle. Certes, la femme avait faim. Néanmoins, tout l’appétit disparaissait aisément lorsqu’elle se souvenait du sombre sort que lui réservait apparemment le capitaine. Il lui revint également à l’esprit ces images où elle avait vu, à Meereen, des esclaves se trouver dans une situation semblable à la sienne. Ces esclaves étaient démunis, affamés, et leurs maîtres s’amusaient à faire preuve d’une certaine magnanimité qui n’en était pas une, en leur proposant quelques maigres plaisirs, tels de la nourriture. Azhana avait toujours regretté de voir que, dans ces situations, au lieu de faire appel à des valeurs telles que la dignité, l’honneur, les esclaves ne réfléchissaient pas même un instant, et se jetaient sur ce qu’on leur donnait. Or, Azhana n’était pas esclave, quoi qu’en jugeât l’homme qu’elle avait face à elle. Elle était une femme, digne et forte, ce sur quoi elle avait travaillé toute sa courte vie. Aussi estima-t-elle de continuer à vivre selon ses principes, et, au lieu de subir un traitement infâme de son vivant, peut-être qu’il était tout simplement plus raisonnable de se laisser mourir plus vite.
De son bras tremblant, Azhana saisit son écuelle et la jeta sur le sol. Le jus disparut en s’infiltrant dans les interstices du plancher et ne restèrent par terre que le morceau de poisson et le pain. Bien qu’elle eût peur des représailles, Azhana ne regrettât pas son geste, et elle eut même encore assez de souffle pour répondre :
« Je ne suis pas à vous, je n’ai pas à vous obéir. »
La seule chose qu’Azhana n’avait pas osée faire, c’était de regarder l’homme dans ses yeux, car elle se doutait de la violence qu’allait avoir sa réaction ; elle montrait déjà suffisamment aux cieux et aux enfers qu’elle était forte, alors elle pouvait bien s’épargner au moins de la vue de l’horreur que le vil homme risquait de lui faire subir.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyMar 27 Aoû - 20:35

Tout le monde a un prixLa voix chevrotante elle s’insurge, forte d'une volonté gonflée d'orgueil et de fierté. J'observe silencieux la défiance et la rage de ses yeux cernées par la fatigue, ses joues creusées par les privations que les maîtres font subir aux esclaves dans leur entière cruauté. Mon regard céruléen perce les rouages d'une femme qui n'était plus qu'une ombre se fanant dans l'obscurité. J'inspire une profonde bouffée d'air saline mêlant le sel et la poussière. Je ne me faisais pas d'illusion sur cette rage qu'elle avait assurément engrangée au fil des jours passés. Que pensait-elle pouvoir faire de plus pour se démarquer ? Je n'étais pas le genre d'individu impressionné par ce genre d'action désespérée. Je ne lui laisse qu'un maigre rictus se former sur mon faciès, impassible, fier et résolu je ne prend aucune considération à ce monologue. J'approche ma main droite de mon ceinturon laissant celle-ci glisser un fin morceau de métal à la pigmentation ferreuse cuivrée. La solution à tout ces maux, la clef se dessine devant son visage. J'insère l'objet dans le verrou et lui retire les entraves lacérant ses poignets. Le bruit des chaînes s'estompe au contact brut sur le plancher. Les bras écorchés comme par des ronces, rien ne changeait à sa condition. J'offrais un répit insignifiant ses chevilles toujours emprisonnées. Je me postais aussitôt à son côté agrippant un pan de sa robe et la déchirer.

Le tissu avait perdu de son éclat, pourtant au contact je reconnaissais bien de la soie. Je la tirais de cette chaise sans aucun ménagement et la faisait valsé sur l'espace qui m'était totalement dédié. Elle retomba sur un amas de coussins, un sol matelassé d'oreillers qui devait lui paraître bien plus familier mais, auquel la crainte et l'angoisse se mêlait sans cesse. Je gardais un lambeau de tissu entre mes griffes me penchant subitement sur elle. Silence pesant, la cambrure d'une cuisse enchevêtré entre les drapés je toisais cette proie, moi le prédateur, monstruosité née des profondeurs lugubres et froides du Dieu-Noyé. Dans la tanière d'une créature imprévisible ma mâchoire se délia et exprima une pensée s'apparentant un peu plus à la folie de mes congénères qu'à la résolution et la sagesse des mestres de Villevieille. « Tu n'es pas qu'une simple joueuse de luth. » Lançais-je en agrippant fermement sa cheville la tirant comme une vulgaire poupée de chiffon. Débraillée, affamée, éreintée par les épreuves du temps son apparence reflétait la misère et le malheur des peuples, ethnies asservies tôt ou tard par des êtres abjects venues de contrées lointaines pour détruire et réduire au silence jusqu'à leur existence même. Je déliais le dernier bracelet de fer de sa cheville. « Se sont les chiens qui aboient, pas leurs maîtres. » Répliquais-je sèchement. Je me relevais aussitôt me postant à quelques mètres pour saisir une coupole de bois remplie d'un onguent rudimentaire mais efficace pour soulager ses articulations. J'y trempais mes doigts et apposais généreusement le tout autour d'un premier poignet observant un silence entrecouper de grandes inspirations consciencieux de faire en sorte que cet investissement ne soit pas complètement vain. « Tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelles. »
 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyVen 6 Sep - 21:34

La réaction de l’homme fut moins agressive que prévue, mais demeura insultante et irrespectueuse – il ne daigna pas même montrer le moindre signe d’intérêt à l’égard du geste d’Azhana. Le marin ne s’en arrêta pas là dans son arrogance. Il se leva et fit découvrir la clef qui devait correspondre au mécanisme primitif servant à délier les chaînes qu’Azhana avait aux pieds et aux mains.
Oh, oui, elle regardait d’un œil enviant l’objet que l’homme tenait entre ses mains et qui aurait pu enfin la soulager de ses liens qui lui faisaient terriblement mal et la gênaient dans n’importe lequel de ses mouvements. Néanmoins, Azhana ne se leurrait pas – elle savait que, même si elle allait être libérée de ses fers, ce n’allait pas être pour une raison allant dans le sens de ses intérêts.
L’homme s’approcha de ses chevilles et commença à enlever les chaînes qui relaient ses manilles. Tout frottement de celles-ci contre la peau de ses jambes, déjà sévèrement éreintée, réveillait ses affreuses brûlures.
Enfin, là où Azhana prit une peur terrible, à laquelle même son état de faiblesse extrême ne sut résister, fut lorsque le marin s’empara de son vêtement et tira dessus si fort qu’il déchira son côté. À peine Azhana eut-elle senti un peu d’air souffler sur son ventre et en dessous de sa poitrine, qu’elle rabattit ses haillons aussi bien qu’elle le put pour ne pas se montrer un tant soit peu dénudée. Néanmoins, le marin fut sans pitié. Il poussa violemment Azhana dans des coussins posés au sol. On n’accorda que quelques secondes à la femme, le temps de se reprendre tout juste, de s’agripper fermement aux coussins par désespoir, avant de la tirer à nouveau par la cheville et la traîner au sol un peu plus loin.
Toutefois, Azhana avait su préserver quelques forces, afin de pouvoir essayer de se défendre, car elle craignait le pire – ce à quoi son esprit ni son corps, immaculés, n’étaient pas prêts. De son bras et en ramenant quelques lambeaux de tissus de sa robe, elle recouvrit son ventre. Le grossier personnage était bien le dernier à devoir voir la moindre partie de son corps qu’Azhana n’avait jamais révélé à personne.  
Soudain, alors que ses pensées s’étaient orientées vers la sorte de violence et d’humiliation qu’elle ne voulait jamais subir, Azhana sentit le dernier la dernière de ses manilles tomber de sa cheville, laquelle était encore tenue par l’affreux marin.
Enfin, l’homme apporta quelque substance pâteuse qu’il commença à appliquer sur la blessure du poignet d’Azhana qu’il avait attrapé de force. Azhana voulut ramener vers elle son bras, mais la poigne de son ravisseur avait résisté sans peine à sa faible force.
Le cœur d’Azhana battait à tout-va, sa respiration était haletante, ses yeux se mouvaient dans tous les sens en quête d’un élément qui eût pu représenter une tentative d’escapade, et ses membres étaient tous crispés, notamment son bras gauche qui cachait fermement son buste que ses haillons menaçaient de découvrir.
L’homme lui demanda encore une fois son prénom.
La substance soulageant en fait un peu la douleur de ses plaies et l’homme s’adressant à elle, Azhana se calma légèrement. Elle ignorait pourquoi il était en train de lui soigner ses plaies et pourquoi il s’intéressait à elle au point de demander son prénom, mais elle sentait que, si elle n’obtempérait pas, il allait lui faire subir les agressions qu’elle craignait le plus.
« Narya », finit-elle par dire en guise de mensonge.
Peu de temps après avoir dévoilé son faux nom, que le mal de son poignet, sous le coup de l’onguent,  accordait un peu de répit, Azhana osa proposer à l’homme :
« Prenez-moi comme ouvrier à bord de votre bateau. »
Oh, elle ignorait de loin le savoir-faire et la difficulté du travail à bord d’un navire, mais elle voulait par-là éviter toute autre tâche ingrate à laquelle elle était susceptible d’être destinée. En fait, il était probable qu’elle allait mourir sous le fardeau du travail très vite, et elle en était consciente. Oui, elle était consciente du fait que, une semaine auparavant, elle vivait dans la volupté et que désormais elle mourait dans la misère.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptySam 14 Sep - 19:50

Tout le monde a un prixElle prononça son nom. La peur tenaillant son ventre, ses mains crispés sur ces lambeaux de tissus qui lui servaient de vêtement. À croire qu'être généreux et bon apportait son lot de réponses, voilà qu'elle cherchait à travailler comme ouvrière au sein du navire. J'écoutais, l'oreille était attentive mais, je ne daignais pas marquer une trop grande attention à sa demande. Elle avait ses raisons et celle-ci n'étaient en rien faites de bonnes attentions. Je relâchais le poignet dont elle s'efforçait à garder au devant de sa poitrine, par pudeur ou par crainte que je ne sois alléché par son corps et sa condition de femme. Je me montrais sévère, hostile en tout bon sens à être trop complaisant avec une femme que je désignais comme esclave. J'y mettais un peu plus les formes voilà tout. Le fait d’obtempérer et d'obtenir mes bonnes grâces faisait sans l'ombre d'un doute partie de cet instinct de survie caché au plus profond de nous pour une tentative de fuite qu'elle n'avait peut-être jusqu'ici que songer. Hors, se ne serait pas aujourd'hui ni même demain qu'elle s'essayerait à prendre le chemin de la théorie à la pratique. Quelques jours, des semaines peut-être, des mois ? Le moment venu elle choisirait parfaitement bien son jour.

Je fronçais les sourcils m'attelant à la tâche passant d'un poignet à un autre puis à l'une de ses chevilles. Les blessures cicatrisent, la douleur s'amenuise, avec le temps elle apprendrait ou bien elle subirait les conséquences. Je me moquais de cette parole vaine, jetée en l'air comme un appel de détresse. Je marquais une pause je rétorquais. « Tu voudrais travailler sur ce navire ? À quoi me servirais-tu dans cet état ? » Lui faisais-je remarquer en me moquant d'elle. « Je pensais que tu n'avais pas à obéir à un homme comme moi ? » Lançais-je éclaboussant d'argile son visage d'un geste vif du bout de mes doigts. Je n'étais pas un homme appréciant me faire duper. Je suis même un mauvais perdant je dois l'avouer. Un rictus se forme sur mes lèvres, un râle profond contrariant mes pensées sur ce que je devrais bien faire de cette fille à l'apparence si pathétique. « Tu n'as pas l'air idiote, tu sais comment le monde fonctionne dans ses aspects les plus lumineux comme les plus sombres... » Je sonnais l'avertissement, un de plus ou bien celui de trop ? Elle avait plus à gagner en m'obéissant qu'en restant buté et récalcitrante. J'étais bien plus tête brûlée, plus dur à raisonner et ce que je voulais de gré ou de force je l’obtenais. Alors je jouais sur deux fronts, l'un apportant les réponses nécessaire à sa santé et sa protection, prouvant de bonne foi que je n'étais pas qu'un monstre froid et sanguinaire. Je  lui laisserais découvrir le reptile, sa froideur cruel, son appétit vorace et sanguinaire pour les petites souris comparable à elle refermant son corps telle un piège autour de sa gorge à la peau tiède.

 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 19 Sep - 20:11

De son air nonchalant, désagréable et ingrat, l’homme répondit à la proposition de sa prisonnière par une question, et Azhana sut qu’il s’agissait d’une provocation. À quoi bon Azhana pouvait-elle servir à bord d’un bateau ? Pas à grand-chose, de toute évidence ; elle le savait. Il était probable que lui-aussi, son vilain ravisseur, se doutât de l’incompétence de la jeune femme. Alors quels arguments Azhana pouvait-elle avancer pour convaincre de son utilité ce marin qui devait jouir d’une grande expérience en mer ?
Se raillant d’Azhana davantage, le gaillard lui rappela ce qu’elle lui avait dit plus tôt – qu’elle n’allait pas lui obéir. Azhana n’allait pas répondre à cela.
Azhana passa outre le mauvais air et les railleries de son interlocuteur, et, plongeant son regard dans la froideur du vil homme, dans lequel elle ne vit pas le charme, qui se dégageait de lui au demeurant, mais bien la laideur, celle qui émanait de sa malice qui l’entourait telle une aura, elle répondit :
« Je peux supporter la lourdeur des tâches physiques, et j’ai déjà navigué. »
Instinctivement, tout en gardant fermement ses coudes contre son corps pour retenir son vêtement déchiré, elle effleura de ses doigts la brûlure de l’un de ses poignets, lequel avait dû être encore plus faim qu’il ne l’avait déjà été d’habitude. En fait, il était peu probable qu’elle allât réellement parvenir à tenir ne fût-ce que deux ou trois jours en suivant la cadence d’un marin, tout comme il était peu probable qu’elle survécût en étant chargée de toute autre occupation à bord du navire. Il n’y avait besoin que de n’importe quelle maladie qui vînt s’emparer d’elle, pour qu’Azhana faiblît encore plus et mourût… Néanmoins, accepter la vie d’un marin était, selon elle, encore la meilleure mort – la plus digne – qu’elle pouvait avoir.
Elle observa encore l’homme qu’elle avait en face d’elle. Il souriait d’un air terrible, il faisait le fier, car il se sentait invincible et tout puissant. Oh, comme Azhana aurait souhaité terminer ce duel de personnalités inutile et faussé, en affrontant son adversaire au cours d’un réel combat, de sorte à mettre en œuvre ce pour quoi elle s’était entraînée depuis si longtemps. Au vu de l’allure guerrière et du corps solidement bâti de l’homme, la jeune femme ignorait si elle pouvait véritablement  vaincre celui qui prétendait être son maître, mais, ce dont elle était certaine, c’est qu’elle était en mesure de lui démontrer qu’elle était capable de se battre. Enfin, vu sa faible force actuelle, ce n’étaient là que de vaines pensées, qui se reflétaient dans son regard affuté et déterminé alors qu’elle avait toujours ses yeux rivés dans ceux du marin.
Cependant, cette dose de combativité, redonna à Azhana son courage, celui de retourner la question de l’homme :
« Qu’attendez-vous que je fasse d’autre à bord de ce navire ? »
Et, en guise d’ironie osée la voilà qu’elle ajouta :
« Car je ne pense pas que ce soit la volonté de soigner mes blessures ni l’intention de rire un peu de moi qui a animé votre choix de me prendre à bord de votre navire et de dépenser la somme pour me racheter. »
Aussitôt une crampe la saisit à l’estomac. Azhana était angoissée de la réponse que pouvait lui fournir l’homme malicieux. Certes, elle était craintive, mais, d’autre part, cette crainte n’était guère perceptible dans son regard affuté, dans ses yeux qui ne vacillaient pas d’un cil, et c’était là la fierté et l’audace qui la caractérisaient et qui, semblait-il, n’allaient jamais la quitter, pas même sous le coup de la pire vilénie de son agresseur.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyDim 22 Sep - 3:25

Tout le monde a un prixÀ ses propos j'arquais un sourcil intrigué par cette information. Elle donnait au compte goutte quelques brides me renseignant sur de moindres pistes posées ici et là comme des pièges dans le but d'un quelconque égarement. Je laissais un soupir subtilement se figer sur mon visage, appliquant le reste de l’onguent. «  Tu as du courage, il en faut pour pouvoir survivre. » Admettais-je en essuyant machinalement mes mains sur le bout de tissu déchiré préalablement. Au refus d’obtempérer s'ajoute cette pointe de sarcasme qu'elle ne dévoile que lorsque ses agissements ne suffisent plus à combler sa pensée. Mon regard se fronce et il en devint bien plus amer, le goût acre de ces mauvaises habitudes que je ferais bien taire d'une certaine manière. Une moue bien plus sévère se dépeint sur mes lèvres. La mâchoire carnassière se rétracte face à l'insolence et la répulsion bien connue des femmes hautaines comme cette manie de se montrer plus forte, plus raisonnée que son congénère. À croire que je n'étais qu'une brute épaisse, peut-être n'avait-elle pas totalement tord à ce sujet. Peut-être que j'étais un être abject et sanguinaire aux yeux des autres, un traître pour mon peuple et un enfant de salaud pour elle. « Tu n'as encore une fois pas écouté. » Dégainais-je avant de me pencher subitement contre elle.

L'orgueil frappait à sa porte. Susurrant de violentes réprimandes à son encontre mais, je n'en avais ni l'envie et encore moins le temps. « Tu voudrais savoir à quoi tu es destinée mais, tu n'as encore rien fais pour obtenir ma confiance. » Rétorquais-je expirant un souffle entre mes lèvres prenant ça comme une mauvaise blague que je n'arrivais même pas à en comprendre le sens. « Une esclave se résigne à obéir mais, elle voudrait choisir à quoi elle serait le plus utile ? Elle se demande ce qu'elle peut faire, comment changer sa vie ? » Questionnais-je avant de répondre aussitôt laissant un sourire narquois naître sur mes lèvres. « Elle ne peut rien faire. » Terminais-je penchant mon visage de côté en scrutant une quelconque réaction. L'ordre des choses étaient ainsi, pour l'instant c'était le cas de le dire. Le climat subitement devint beaucoup plus palpable. Malgré la froideurs et l'humidité entre ses murs il régnait une chaleur insoutenable entre nos deux protagonistes. Imperfectible créature fragile, voilà donc qu'elle se terrait dans un silence qui semblait en dire bien plus que sa propre raison. « J'ai besoin que tu traduises des parchemins, des ouvrages et dans un cas général que tu m'apprennes les rudiments de ta langue. Dans quel but te demandes-tu sûrement ? Ça cela ne te concerne pas ! »
Je ne saurais dire si c'est sous l'impulsion d'une colère grondante ou par envie de la garder près de moi qui se faisait trop pressante. Sentir les courbes de son corps aussi fragile que du papier, les battements de son cœur raisonner aussi fort qu'il semblait pouvoir exploser. J'expirais progressivement, je n'allais pas perdre plus mon temps avec cette femme si elle ne daignait pas se plier d'elle même je le ferais en la brisant moralement. Je l'épiais mon regard allant du bas de ses jambes jusqu'au plus profond de ses yeux. Quelle intimidante posture alors que ma main avait aussitôt palper le long de sa gorge et promptement refermé mes griffes pour l'obliger à soutenir mon regard quelques instants « Si tu fais ce que je te demandes... Je répondrais à certaines de tes requêtes et qui sait ? Peut-être t'aider à changer  ta misérable existance. » C'était une offre plus qu'importante, sans quoi elle ne valait pas mieux qu'un rat jonchant le sol, rampant et agonisant et ce vaisseau serait alors son propre cercueil.

 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyDim 22 Sep - 22:30

Le fait qu’elle n’allait pas être destinée au tragique service de la couche pour des brutes de marin à bord d’un navire – chose, d’ailleurs, dont Azhana, elle qui avait évolué dans les sphères traditionnelles et plutôt pieuses de Meereen, n’avait une idée que très vague – était déjà chose positif pour la jeune femme. Néanmoins, cette nouvelle rassurante fut rapidement oubliée au profit de la réalité qu’Azhana vivait.
Voilà que son maître abject, après l’avoir traitée d’esclave (ce qu’Azhana n’admettait pas car elle ne se considérait pas en tant que telle, bien qu’elle ne fît aucune objection à cet égard), se pencha sur elle et se rapprocha d’elle aussi près que n’importe qui d’autre ne l’avait fait auparavant. La promiscuité était à son comble et répugnait Azhana. La femme n’avait à peine la liberté de tourner sa tête pour ne pas avoir à observer le visage du mauvais homme ainsi qu’à ne pas respirer l’air amer qu’il devait expirer et qu’elle sentait sur sa joue. Elle ne pouvait bien sûr pas se débattre, se trouvant ensevelie sous le poids du robuste gaillard et aux prises de ses mains déterminées de marin. Néanmoins, instinctivement, elle tâta de sa main la hanche de l’homme ; elle espérait trouver dans le vêtement de celui-ci quelque arme que ce soit. Malheureusement, ce ne fut que de l’extrémité de ses doigts qu’elle y parvint, et ce ne fut pas assez pour repérer la moindre présence d’un objet contondant et, a fortiori, pour s’en saisir.
Soudain, l’homme saisit Azhana au cou et serra ses doigts sur sa gorge. La douleur, le manque de respiration firent échapper de ses yeux rougis quelques larmes, alors qu’Azhana était désormais contrainte de tourner son regard vers son tortionnaire sans pitié. Quel genre de malice pouvait habiter une telle créature, qui pouvait violenter sans vergogne un être innocent ? et pourquoi des cieux ne descendaient pas ceux qui étaient censés rétablir la justice, devant lesquels Azhana s’était mariée quelques semaines plus tôt ?...
Mais dans cette situation comme dans toute autre, les larmes ne servaient à rien. Alors la jeune femme prit une respiration aussi grande que possible, par sa gorge contractée sous la poigne de l’homme, déglutit avec peine – ce que l’homme dut sentir, et elle hocha légèrement de la tête en signe d’acceptation.
Elle n’avait que faire de ce que l’homme lui disait et lui promettait, car elle pensait que ce n’était pas lui qui allait déterminer le cours de sa vie, et c’était peut-être en cela qu’elle n’était pas esclave ; il était certain qu’elle allait devoir trouver un moyen de s’enfuir de ce navire aussi vite que possible, mais il était encore plus certain qu’il était d’autant plus important de se défaire de la situation de promiscuité dans laquelle elle se trouvait actuellement.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyLun 23 Sep - 1:13

Tout le monde a un prixPersonne ne pouvait comprendre. Penser que celle-ci soit une exception était une grossière erreur. Si jeune, si impétueux, imprévisible et perfectible de cette image que j'avais fais mienne. C'était moi et pourtant autrefois il n'en fut pas toujours le cas. Quand je toisais mon visage à travers l'eau stagnante d'un bol d'eau, ce que je percevais n'était pas l'homme que j'aurais sans doute souhaité être. J'étais seulement le résultat d'un processus mystérieux et complexe. Si j'étais née en foulant une autre terre? Aurais-je pris une tout autre direction? Aurais-je préféré plongé dans les ténèbres ? Ils ont essayés de me plier à leur volonté, de me briser pour mieux me contrôler. Finalement je suis devenu le cauchemar qui hante leurs nuits. Si c'est ce qu'ils souhaitaient, j'étais prêt à jouer. Ainsi le monde entier connaîtrait son nom. Lyle Salfalaise, telle est mon nom. Chaque échecs essuyés par le passé, chaque cicatrices, chaque fissures dans mes os est une promesse de façonner cette terre. Intouchable, certains esprits aussi fantasques soient-ils pense que je suis incapable de saigner. Que mes veines laissent échapper l'encre putride des krakens du Dieu-Noyé. Dans un jargon plus pieu et dévoué à un dieu dont la noirceur ne connaît aucune limite par delà les tréfonds. J'ai payé le fer-prix pour tous ce qui est arrivé et arrivera sans doute par la suite. Certaines personnes déploieraient toute leur énergie pour m'accuser, d'appuyer sur une gâchette pour simplement m'amuser. Ces mêmes personnes oublient trop souvent que je suis une arme constamment chargé. L'esclave pouvait bien me détester pour les choses que j'ai faites. En aucun cas elle pourrait me haïr pour ce que je suis à présent devenu.

Je toisais ce corps fragile, empreint de la détresse coutumière à cette violence que l'on me connaissait. J'inspirais profondément ces dernières secondes étaient aussi intenses que dépourvues d'une quelconque raison. J'étais agacé par cette entêtement à ne pas pouvoir dire tout simplement, « oui ? » et la suite logique des choses impliquaient de ma part que je tienne parole. Au lieu de ça, elle avait préférée me tenir tête.Son hochement ne contentant plus le fer-né que l'on surnommait le sanglant il y a encore quelques années reprenait de droit ce qu'il aurait toujours du être. C'est ainsi qu'elle pensait pouvoir obtenir ce qu'elle désirait ? Avoir de l'importance aux yeux de son maître pour être autorisé à quitter cette foutue cabine et vivre ? Ici elle n'était qu'une femme dont on se foutait bien de l'existence même. Elle ne valait rien de plus que ceux qui crevaient de faim tronquant leurs guenilles et se laissant abusé pour la moindre piécette en vue. Elle n'était pas prête, tremblante comme une feuille morte d'un arbre qui depuis bien longtemps a été abattu. J'avais l'impression de parler à un mur, je l’effrayais c'était une évidence même que je ne daignais même plus prendre le temps de chercher une issue. En arrivé là était une forme d'aveu de faiblesse. Pas pour moi, mais pour elle. Je la pensais plus forte et elle dévoilait une façade s’effritant comme la pierre. Être aussi brusque voilà la belle affaire que j'allais conclure. J'inspirais tout en laissant ma main relâcher sa prise. J'étais l'homme de la démesure, je ne pouvais pas faire les choses à moitié mais, je ne tolérais pas qu'on se borgne à me faire languir pour une réponse qui était justifiable et capable de lui prouver que je n'étais pas comme tous ces hommes violents et bornés. e laissais ma main droite se lever du haut de ma nuque écoutant ces pleurnichements qu'elle essayait tant bien que mal d'atténuer. Je pouvais lui demander ce que je voulais, bien sûr que j'étais capable du meilleur comme du pire. Hélas le monde retiendrait de moi les pires actions que j'avais à mon actif.



 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyMar 24 Sep - 23:37

Azhana lut dans les yeux, dans l’air de l’homme, un sentiment d’agacement, de non-satisfaction ; elle n’avait pas répondu à son attente.
En fait, il y eut dans l’air un afflux de haine qui se concentrait en la personne du marin. Le sang de celui-ci se mit à bouillir dans ses veines, Azhana sut le sentir dans le pouls de la paume de la main de l’homme. Les muscles de celui-ci se contractèrent, et puis… voilà qu’il lâcha le cou de la femme, sortit son arme de son fourreau aussi vite qu’un éclair met du temps à descendre du ciel, et s’empara de des haillons de la femme, qu’il ôta d’un simple coup de bras, et jeta la prisonnière au sol.
Azhana eut la respiration coupée, et n’eut pas même de souffle pour émettre quelque gémissement que ce soit.
Quelle sensation détestable ce fut que de sentir l’air frais de la pièce s’emparer de toute la peau de son corps, qui n’avait de secret pour l’homme plus que les parties intimes de la femme.
Azhana se fit retourner, et elle ne reconnut plus le marin, mais elle vit un réel monstre, aux grands yeux avides, dont la posture était celle d’une bête féroce.

*Nim al er. Art ligur es – cieux, venez à mon aide.*

Son cœur battait trop fort, ses pensées s’étaient emballées. Azhana était clouée au sol, paralysée.

***

Elle se trouvait au sol. Sa bouche était pleine de sable, qu’elle tâcha de recracher aussitôt. Elle se retourna aussitôt. Le soleil éclatant de Meereen l’empêcha de voir la silhouette de la personne qui se dressa au-dessus d’elle – celle qui l’avait jetée à terre. Enfin, Azhana finit par voir sa maîtresse d’arme, Zhalia. Cette dernière n’avait, une fois de plus, pas rechigné à frapper fortement la jeune fille dont elle avait la garde.
« Que fais-tu, ma fille, si tu es au sol ? »
Azhana essaya de se lever, mais, aussitôt, Zhalia posa son pied sur son dos et l’écrasa par terre comme l’on écrase une fourmi. Azhana essaya de se tourner, mais Zhalia la retourna dans l’autre sens. Azhana essaya de prendre appui sur sa main mais Zhalia la balaya d’un coup de pied. S’ensuivit une multitude de tentatives de se relever, toutes contrées par la maîtresse d’arme.
« Tu es persévérante, dynamique et pleine d’énergie, mais tu es bête, ma fille – tu ne fais qu’agir conformément à mes attentes. Je peux jouer avec toi sans que jamais tu ne te relèves. Alors cesse d’être bête : arrête-toi, réfléchis à la manière de surprendre ton adversaire. Ton bras ne seras jamais plus fort que celui des guerriers, mais tu seras plus forte que tous ces hommes, à condition que tu réfléchisse et que tu les surprenne. Rappelle-toi de cela : rien ni personne n’est conçu pour ce qui n’est pas attendu. »
Un instant de silence s’installa, avant que, subitement, lâchant un râle enfantin, Azhana s’empara d’une poignée de sable qu’elle lança en direction du visage de sa maîtresse d’armes. Difficile était de dire si Zhalia avait réellement été prise au dépourvu ou si elle faisait juste semblant, mais elle resta immobile un moment, suffisamment longtemps pour qu’Azhana se relevât d’un bond, se montrant enragée en révélant ses petites dents dont plusieurs manquaient encore.
« Nous avons terminé pour aujourd’hui, ma jeune élève », conclut Zhalia, en posant sa main sur sa tête.

***

Le froid sur sa peau fine. La douleur dans tous ses membres. L’obscurité d’une pièce lugubre. Le mal palpable dans tous les recoins. La respiration profonde d’un être abominable.
La vision d’Azhana, qui s’était éteinte, reprit assez vite sa fonction.
Elle ne sut pas comment cela était arrivé, mais ses chevilles se trouvaient contre les épaules de son ravisseur.
Son cœur tambourinait derrière sa petite poitrine écrasée contre le sol, qui demeurait couverte par son bandage de lin qui, avec le tissu de pudeur, étaient les seuls vêtements qui couvraient encore Azhana.
Enfin, tous les sens d’Azhana se réveillèrent au moment où la femme sentit se faire mettre à découvert son entre-jambe.
Le monstre derrière elle hurla quelques paroles de furie que l’intelligence d’Azhana ne voulut pas entendre.

Toutefois, il existe un court instant, qui a lieu entre une période de rage et une période de calme nécessaire à la réalisation d’une certaine tâche, en l’occurrence de l’acte pervers consistant à lier de force sa chair à une autre, qui requiert une certaine attention, au détriment de toutes les autres.

Le temps d’un instant, les chevilles d’Azhana furent libérées de toute emprise, alors que l’homme (qu’Azhana, ayant le ventre au sol, ne pouvait pas voir) devait sans doute être en train de se préparer à commettre son abomination. Ni une ni deux, la jeune femme rassembla toutes ses forces dans ses jambes, puis, d’une façon difficilement descriptible tant son geste agile fut précis et instantané, elle parvint à se retourner en se mettant sur le dos, à ramener ses jambes vers elle puis à expulser son talon gauche directement vers la mâchoire de l’homme agenouillé devant elle, qui devait avoir dévoilé quelque chose que l’on n’osait pas voir.
« Raïerat o mahargis nazat !!! – lâche-moi, immonde créature !!! », s’écria-t-elle, et on jura, par la suite, entendre sa voix en tout endroit du navire.
Cela fit reculer et même trébucher l’immonde créature. Azhana ne perdit pas de temps à contempler le résultat de son action. Au lieu de cela, ses yeux se portèrent vers le sol, ou plutôt vers le coutelas, dont la lame était ambrée par la rouille qui s’en saisissait par endroits, que l’homme avait déposé afin de libérer ses mains pour les rendre utiles à d’autres fins. La jeune femme se jeta dessus, s’en empara, et, avant que l’homme ne se relevât, elle lui asséna un coup dans les côtes, mais la blessure fut beaucoup moins profonde que la femme ne l’eût espéré, car la musculature de son adversaire avait sur le protéger un peu. Par précaution eu égard à d’éventuelles représailles, Azhana se redressa puis se recula.
On ne vit plus son corps nu et martelé par endroits, mais son regard vif, son front et son nez plissés, et ses dents qui avaient déjà reçu, par le passé, des compliments pour leur charme, mais qui, à présent, évoquaient plutôt une rage dangereuse.

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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyMer 25 Sep - 2:05

Tout le monde a un prixLa lame transperce la chair, la lacère d'un coup vif et net. On remarque à peine la plaie et à l'instar de cette dernière le souffle hardant de l'Hydre ne s'arrête pas d'expirer quitte à en perdre haleine. La chaleur, l'adrénaline dans ses veines avait inhibé la lugubre créature. Il jaugeait cette dague, pas plus grande qu'une aile d'oiseau s'étirant en plein ciel. Ses yeux perçants restaient impitoyables dans une marque surprenante d’embûche qu'il n'avait pas vue naître. Le visage vultueux de cette bougresse était rouge d'une explosion en demie teinte par l'acte odieux et amer et ses lèvres violacés et rongés par le sel en témoignaient. Instinctivement son corps c'était redressé, le monstre se raffermit dans un mouvement gauche manquant de fracasser le mobilier par son imposant corps de fer. Le métal pourtant saigne. Un filet écarlate souille la perfectibilité de la pointe. Elle avait épousée une fraction de seconde le cuir de la bête et y ajouter une énième marque sur l'armature abject de son être.

Le sang perle, goutte après goutte ruisselant le long de l'acier. Il stagne imprégnant la main qui avait commit son forfait. Dans l'antre de la bête, que restait-il comme issue si se n'est celle de prier dans sa langue maternelle ? Le point culminant et névralgique de ce faciès pétrifié dans un mélange d'effroi et de haine se serait cru invincible ou presque. La mâchoire carnassière arbora les dents acérés du Salfalaise. Sous l'impulsion et les battements de son cœur en alerte il sentait le goût ferreux et amer du sang entre ses lèvres. Le chaos régnerait en maître, dans la souffrance et les lamentes éternels de l'existence humaine. Sa blessure témoignait de l'impartialité parfaite de vivre dans un monde ou il n'y avait aucune règle.

Je m'avançais n'obliquant mon regard sous aucun prétexte. Pourtant ma main droite ne pouvait s'empêcher de situer la plaie qu'elle venait de me faire. Mes doigts scrutant la chair, dans le moindre bout de cerne suintant avec peine ses larmes vermeil. L'impulsion de ma gorge déchira le silence crispant de cette scène. « Hmrrr regarde, regarde, REGARDE CE QUE TU AS FAIS ! » Lui lançais-je lui dévoilant ma main et mes phalanges imprégnés du raisiné chaud pigment vif des plus belles arabesques. Je m'étais scrupuleusement avancé assez pour lui montrer la preuve de son acte belliqueux feintant le piège de subir une nouvelle morsure plus déplaisante que la première. La paume de la main droite s'extirpant dans un geste brusque et du revers de celle-ci gifler son si doux visage qu'elle avait odieusement voulu lever et se sentir fière. J'hurlais de rage, d'obstination car je ne pouvais admettre la défaite. Mes phalanges squelettiques se pressèrent sur le poignet retenant la lame et le tordre jusqu'à lâchée prise sur l'objet. « Tu peux prier et appeler tes faux dieux à l'aide autant que tu veux ils ne viendront pas ! »



 


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MessageSujet: Re: Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé]   Tout le monde a un prix ( Pv Azhana ) [Tour VII - Terminé] EmptyMer 25 Sep - 21:04

C’était la première fois qu’Azhana portait un réel coup de lame affûtée contre la chair d’autrui. Au vu du résultat – loin d’être celui qu’elle avait escompté, la sensation fut décevante, même s’il fallait mettre cet échec relatif sur le compte de la carapace enveloppant la nature monstrueuse de l’agresseur, c’est-à-dire sa musculature.
Bien qu’Azhana fût en position de garde pour contrer toute attaque, l’homme, après avoir essayé de la déstabiliser en la terrorisant, ce à quoi il parvint partie, réussit à la gifler au visage. Toute la fatigue, tout son désastre qu’elle avait su mettre de côté, s’emparèrent à nouveau de la femme. Azhana se fit ensuite attraper par la main et se la fit retourner d’une manière si forte que, malgré sa persévérance qui lui valut au moins une sérieuse entorse du poignet, elle dut lâcher son arme.
L’homme parlait, mais Azhana n’écoutait pas ; il était difficile d’écouter un fou furieux tout en se faisant agresser de la sorte.
Azhana se fit mettre les genoux au sol et ses bras furent immobilisés par la poigne du ravisseur. C’en était fini. Elle avait échoué son premier combat réel.

Son tempérament impétueux, combatif mais naïf avait eu raison d’elle. Toutefois, ce pouvait-il qu’Azhana eût mérité ce sort ? Pourquoi, par tous les cieux, n’y avait-il pas un miracle en réponse à l’injustice la plus profonde ? La nature, essence de l’hostilité, ne devait pas avoir de temps à accorder un intérêt à combler les désirs d’une telle personne. Oh, en fait, il y eut bien une faveur qu’Azhana obtint dans cette circonstance. En effet, voilà qu’au moment de sentir la première douleur tenant à la transgression de sa nature immaculée depuis toujours – laquelle avait même su être respectée par Valarr Irrohrin en dépit des liens du mariage –, au moment où ce fut tout bonnement son âme qui se déchira, la peine incommensurable qui joignait tous les maux qu’Azhana avait accumulés depuis cette dernière semaine la fit sombrer dans une pâmoison abyssale, atteignant de près les frontières de la mort ; Azhana fut épargnée de vivre la continuation de l’horreur, et d’aucuns auraient juré qu’elle ne se réveillerait plus jamais.

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