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 I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMar 5 Mar - 10:10



"I've seen that look in your eyes"

Feel the fury closing in. All resistance wearing thin. Nowhere to run from all of this havoc.



Mary était une femme curieuse, au plus grand désarroi d'Alys qui la suivait dans ses idées malavisées. Elles étaient toutes les deux dames de compagnie de la princesse Jeyne. De surcroît, elles passaient leur journée ensemble. Mais Mary était dynamique. Elle courait de tous les sens, écoutait tous les commérages, observait de loin... Elle ne prenait jamais de pause, voulant toujours nourrir sa curiosité un peu plus. Et ce jour-là, encore une fois, elle avait eu une idée totalement insensée.

— Croyez-moi, Alys, quand je vous dis qu'il se passe quelque chose entre ces deux-là, derrière le dos de sa femme.

— Et alors ?
— Alors, nous allons nous rendre au salon de thé pour observer cette histoire de nous-mêmes.

Alys roula des yeux. Elle savait au fond d'elle que Mary avait cette personnalité-là et elle l'appréciait réellement, mais elle ne prenait jamais de temps de repos et laissait toujours une oreille à elle se balader dans Castral Roc.

Les voilà déjà lancées à travers les couloirs du château, tandis que la jeune Kenning cherchait à maintenir le rythme effréné de son amie. Sa poitrine se gonflait et se dégonflait un peu plus rapidement que la normale. Ses mollets commençaient à devenir douloureux et lui tiraient un peu plus à chaque pas. De plus, son long bliaud ralentissait ses mouvements. En somme, elle avait besoin de ralentir la cadence. Le binôme n'allait certainement pas s'envoler du salon de thé trois minutes plus tard.

Mais, tandis qu'elle interpellait son amie, deux corps rentrèrent en contact au détour du couloir. Se frottant le nez qui avait percuté de plein fouet le torse d'une silhouette qui semblait être masculine, elle reprit petit à petit ses esprits. Alys recula de quelques pas, reprenant une distance convenable, et immédiatement l'art des bonnes manières reprit le dessus. Elle déplaça son pied droit derrière le gauche et se pencha légèrement pour faire la révérence.

— Je vous prie d'excuser ma maladresse.

Puis, elle découvrit finalement le visage de l'homme qui avait fait les frais de sa précipitation. Son cœur rata un battement et elle se figea sur place. William Potter. Cet homme qu'elle avait observé tant de fois, sans jamais oser venir lui parler. Cet homme dont elle connaissait toute l'histoire, sans qu'il n'eut besoin de la lui raconter. Et cela par la connaissance accrue qu'avait Mary de tous les hommes et les femmes de la Cour.

Leur histoire était, en fin de compte, assez similaire. Un incendie avait brisé sa famille. Pour elle, c'était la fièvre. Quelque part, elle le comprenait. Elle avait une idée de comment il pouvait se sentir après tout ça. Pour sa part, elle s'était toujours demandée pourquoi elle avait été épargnée, pourquoi elle avait encore le droit de respirer alors que des enfants, des parents ou une femme n'avait pas eu cette chance. Alys était une survivante, mais elle n'aimait pas endosser ce rôle. Et peut-être que William ressentait la même chose ? Cet homme semblait brisé de l'intérieur. Mais cela pouvait très bien n'être que de simples spéculations. Après tout, ils ne se connaissaient pas, ils ne s'étaient jamais parlés... Jusqu'à aujourd'hui.

Derrière lui, la Kenning parvenait très bien à entrevoir son amie, avec une mine malicieuse, qui semblait se délecter de la situation. Elle qui l'avait tant de fois poussé à aller lui adresser la parole, sans le moindre succès. Ô, elle semblait très fière de la maladresse d'Alys. Beaucoup plus qu'elle.


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMar 5 Mar - 13:25

Encore une rebuffade. La victoire dans la Grande Salle, où avait eu lieu le Jugement du Procès Malfoy, avait certes fait de moi un vainqueur, et par extension un innocent. En revanche cela n’avait pas encore permis de débloquer les fonds dont j’avais besoin, ou l’afflux de volontaires, pour libérer mon domaine des soldats en rupture de ban qui s’y trouvaient toujours. Si j’allais aujourd’hui vers Godric’s Hall, je ne manquerais probablement pas de me faire découper en rondelles, tout survivant que j’étais de la chute de mon castel et du procès qui avait suivi. Je ne rentrais pas de suite dans les appartements mis à ma disposition, je prenais le temps. Marchais avec lenteur, mains dans le dos comme le faisait père jadis, de son vivant, quand il s’attachait à résoudre un problème particulièrement épineux. L’esprit perdu dans l’entrelacs de possibilités et de futurs que je pouvais tenter d’aller provoquer par mes actions, les fenêtre défilaient sur le côté et donnaient sur le mauvais temps qui recouvrait Port-Lannis en contrebas du relief depuis plusieurs semaines.L’hiver était plutôt rude, d’ailleurs, ce dont je devais aussi tenir compte pour la reconquête effective de mon domaine ; il ne fallait pas essuyer un échec au risque de se faire piéger dans la neige en pleine retraite. Ce serait le drame, d’avoir réussi à arriver jusque là pour mourir dans le froid et l’humidité, en même temps que l’espoir s’éteindrait pour de bon.


Piégé dans mes fantômes et mes pensées, je ne prenais pas vraiment garde à mes déambulations et je percute sans ménagement quelqu’un sur mon passage. Ca n’avait pas été sans douleur ni surprise, attaquer à la poitrine par un véritable projectile humain. Titubant en arrière, j’évitais de tomber tandis que je me concentrais sur ce qu’il se passait et non sur le choc et la surprise qui me faisaient battre le cœur à cent à l’heure. La jeune femme que je venais de percuter –ou qui, plutôt, m’étais rentrée dedans- se fendit d’une référence, récupérant sa contenance avec classe, alors que je la reconnaissais. M%*$£l ! ! La petite Kenning, la sœur de Gareth, que celui-ci m’avait proposé d’épouser ! Le rouge me monta immédiatement aux jours et le sentiment cuisant de la bourde se renforça aussitôt. C’était à mon tour d’incliner la tête, main sur la poitrine.



| C’est m-ma faute, j-j’en ai bien p-peur. |


Rah, c’était à devenir fou cette propension à accroître encore la gêne. Je ne sais un temps quoi dire, alors que la jeune femme, peut être ma future promise si Kenning le voulait toujours, et si je me décidais enfin, ça ne s’inventait pas comme rencontre officielle. Mais je ne pouvais pas me laisser démonter, ouvrir la bouche comme un gamin stupide et la refermer de peur de dire quelque chose de bête. J’étais seigneur, maintenant. Le dernier descendant mâle de ma maison. Hésitant, j’hésite tellement dans ce que je dois dire que je me couvre de ridicule, avant de fermer une seconde les yeux, avant de reprendre d’un ton que j’essayais de rendre le plus ferme et avenant possible.


¬ | Dame Kenning ; T-très honoré de f-faire votre connaissance. |


Arrête de bégayer ! J’inspire plus fort que précédemment et reprends ma respiration. D’aussi prêt, la perspective d’un mariage n’avait jamais été aussi intimidante, d’autant qu’Alys Kenning était très belle, et apparemment très gentille aussi.


| Enfin, si je puis dire. Je connais votre frère, Gareth. Depuis longtemps. Je. J’ai beaucoup entendu parler de vous. |


Seigneurial, William. Tu es un Lord maintenant. Je me tourne vers l’amie de la jeune femme, puis vers Alys elle-même.


| Pourrais-je me faire pardonner en vous tenant compagnie un temps, ma Dame ? L’occasion de faire connaissance, enfin. |


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyVen 8 Mar - 12:47



"I've seen that look in your eyes"

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Alys n'avait jamais eu d'homme dans sa vie. Évidemment, elle en avait parlé il y a plus d'un à la Cour, mais aucun n'avait réellement fait chavirer son cœur. Les petits jeux qui se déroulaient entre une femme et un homme non-mariés étaient plutôt amusants. Mais elle ne s'y était que très rarement adonnée. Elle n'était pas faite pour ça. Et puis, sa famille avait une réputation à conserver à Castral Roc; elle n'avait aucune envie que des gens murmurent sur son passage ou embarrasser son frère. Alors à quoi bon séduire ? Alys était encore jeune et avait tout le temps devant elle.

Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Elle n'imaginait pas encore les accords qui avaient été passés dans son dos. Sans doute n’aurait-elle pas réagi de la même manière face à William. Cet homme qu’elle avait aussi souvent observé de loin contrastait totalement avec l’idée qu’elle s’en était faite. Elle avait toujours imaginé qu’il avait une voix rauque et assurée, une voix qui montrerait toutes les épreuves qu’il avait pu subir par le passé. Mais ce fut tout le contraire. Il balbutia et vira au rouge. Et soudainement sa compagnie devint moins intimidante. Dieux soient loués ! Elle n’était peut-être pas prête à faire face à l’idée qu’elle s’était faite dans son esprit. Les hommes trop pleins d’assurance l’avaient toujours intimidé, alors elle se retrouva plus rassurée de passer du temps en la compagnie de William.

— Bien au contraire. Mère m’a souvent répétée qu’il ne fallait pas marche à trop vive allure. Et, en l’occurrence, je n’ai jamais suivi son conseil.


Alys baissa un instant la tête, laissant un doux sourire s’étendre sur son visage au teint porcelaine. Elle repensa à ce souvenir, en compagnie de sa génitrice. Cerissa l’avait accompagné à Castral Roc pour venir voir Gareth. C’était la première fois qu’elle venait à la Cour et la petite fille qu’elle était se sentait intimidée. La représentante des Kenning avait bien tenté de lui enseigner quelques modalités, quelques règles de vie, mais à son âge elle n’avait que très peu pris des notes. Puis, la vie lui avait pris ses parents et elle n’avait jamais eu l’occasion de lui redemander des enseignements.

En effet, elle n’avait pas été facile à vivre. Mais aujourd’hui, elle était plutôt fière de qui elle était devenue, des valeurs dont son âme s’étaient imprégnées. Parce que, quelque part, même s’ils n’étaient plus là, une part de sa famille continuait à l’alimenter.

Reprenant un visage un peu plus neutre, bien que jovial, elle écouta la proposition de William. L’idée de se retrouver en sa compagnie l’intimida soudainement. Elle l’avait toujours observé de loin, mais se sentait-elle prête à voir qui se cachait derrière l’homme brisé et austère qu’elle s’était imaginé ? Alys chercha du soutien dans le regard de son amie, mais celle-ci semblait fière de son œuvre et la salua de la main avant de pénétrer le salon de thé, à l’affût de nouveaux commérages. Mary, Mary… Cette femme était décidément malicieuse. Se reprenant, elle tourna son visage vers William, bien obligé d’accepter son offre. Et puis… Elle était quelque peu curieuse. Y avait-il quelque chose de mal dans tout ça ?

— Ce serait avec un immense plaisir, Lord Potter.

Plaçant ses mains dans son dos, elle disposa à ses côtés, le laissant guider la marche. De son côté, la jeune Kenning engagea la conversation, ignorant bien des choses.

— J’ignorais que vous connaissiez Gareth. Dans quel cadre vous retrouvez-vous ? demanda-t-elle en plantant son regard noisette dans le sien.


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyDim 10 Mar - 13:31

De faire enfin sa connaissance. Enfin, parce que je la connaissais indirectement depuis des mois. Gareth m’avait parlé de sa sœur il y avait un bon moment, et je l’avais aussi croisée, jadis. Mais nous étions tous deux très jeunes, elle plus encore, et ne devait pas avoir gardé tant de souvenirs que cela d’un des fils puinés de la petite maison Potter. Mais ça n’avait pas empêché Gareth de me proposer sa sœur en épousailles quand j’étais au fond du trou, ivre, et désespéré de ma situation… J’avais refusé. Parce que je ne m’en sentais pas digne. Parce que je ne l’étais pas. C’était certain ; je devais bien prendre garde à ce que je faisais et disais et à l’époque ça n’aurait pas été un bon calcul de m’allier à une famille proche du Roc par d’autres mariages, celui de Gareth en l’occurrence. J’aurais pris le risque de jeter un voile de suspicion sur la poursuite de la justice du Roy sur Lord Malefoy. Et plus personnellement, j’étais dans une mauvaise situation à ce moment-là. Seigneur que de titre, encore plus creux qu’aujourd’hui, suspecté d’hérésie au même titre que ma famille massacrée, et sur la sellette. En plus, j’étais en pleine crise de confiance parce que je n’avais pas foi en mes capacités de redresser la situation. Et je buvais trop de vin. Tout ça, c’était un cercle vicieux dont j’avais toutes les peines du monde à me relever.


Alys Kenning était une jeune femme de bonne famille. Une maison mineure, comme la mienne. Un mariage était envisageable. Mais elle avait l’air douce et gentille, et elle était très belle. Je ne pourrais pas épouser une jeune femme aussi bonne sans m’en sentir digne. Je l’avais observée de loin quand même, depuis la proposition de Gareth. Je m’étais souvent demandé ce que ça ferait d’être son mari. Que d’avoir quelqu’un dans ma vie qui n’ai rien à voir avec mon histoire familiale. Je n’avais jamais trop osé y croire. Je ne peux pas m’empêcher de rougir comme un gamin, car si j’avais imaginé mille rencontres, se rentrer dedans comme ça n’avait jamais fait partie de mes plans les plus en vue. J’essaie de souffler, de bien respirer, pour arrêter de bégayer stupidement.



| Je dois remercier Dame votre mère, alors. D’ordinaire, avec ma chance légendaire, je provoque une catastrophe en rencontrant la mauvaise personne au mauvais moment… Sans vouloir me montrer c-c-cavalier, je préfère que ce soit vous qui m’ayez rentré dedans, que quelqu’un d-d’autre. |


J’étais un rien outrecuidant mais sans mauvaise pensée ; j’espérais que du coup cette opportunité qui m’était offerte me permettrait de pouvoir mieux connaître la jeune femme, et qu’elle allait accepter ma proposition. La jeune femme cherche un soutien, un appui, que son amie lui refuse avant de se dérober. Je souris comme un gamin quand la belle me dit qu’elle m’accompagnerait avec plaisir


| J’en suis fort heureux! |


Grand sourire, plus tant de rougeur, j’énonçais l’évidence, mais voire la belle accepter mon offre me ravissait réellement. Je guidais le début de parcours en direction des jardins, il y faisait trop froid pour se promener mais les grandes fenêtres des couloirs attenants permettaient quand même de profiter d’un peu de fraîcheur et de beauté sans trop se perdre dans les affres de l’hiver. Son regard me bloque le cerveau et je dois chercher mes mots quand elle m’interroge sur son frère, alors que je baisse les yeux pour échapper à ses beaux yeux marrons.


| Je le connais depuis longtemps, quand nous étions de jeunes fols qui couraient les tournois en compagnie de nos pères. Nous sommes amis, même s’il a été un meilleur soutien pour moi, que moi pour lui. Ces derniers mois n’ont pas été faciles... |


Se plaindre n’était pas au programme, c’était le moment d’essayer de marquer des points, pas d’en perdre.


| Il… Il m’a beaucoup parlé de vous. |


Ajoute, parle William, sinon tout cela ne sert à rien.


| Je suis très honoré que vous ayez accepté de marcher un peu avec moi. Je… Je n’ai pas trop l’habitude de tout cela alors si je vous parais un peu abrupt ou que sais-je… Ce n’est vraiment pas voulu. J’ai toujours été un peu maladroit. Beaucoup, même. |



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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyLun 11 Mar - 15:06



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Alys n’allait pas le cacher, une partie au fond d’elle était ravie d’être rentrée dans William. Cet homme avait toujours su attiser sa curiosité, mais elle n’était pas du genre à aller vers les hommes pour discuter avec elle. Cela n’avait rien de naturel et de spontané. Non pas qu’elle soit timide ou quoi que ce soit. Mais au fond d’elle, elle avait l’impression que sa jeunesse faisait d’elle une proie à un futur mariage et elle ne savait pas si elle était prête pour ça. Alys avait toujours imaginé l’alliance parfaite avec un homme qu’elle aimerait et qui la respecterait. Le nombre de femmes violentées ou obligées de se taire devant leur mari était nombreux et elle ne voulait pas étendre l’effectif en s’y incluant dedans. Voilà une raison pour laquelle elle avait du mal à aller discuter avec un noble, parce qu’elle ignorait comment il était dans l’intimité, en dehors de toutes ses paires de yeux et d’oreilles indiscrètes qui n’étaient qu’à l’affût du moindre commérage à aller raconter à leurs camarades.

Quand William reprit la parole, cela la sortit de ses pensées et elle tourna instantanément son attention vers lui et ses propos. Un petit pincement au cœur naquit en elle en l’entendant parler de sa mère. Au fond, elle n’arrivait toujours pas à se rendre compte que ses conseils ne rythmeront plus sa vie, qu’elle ne sera pas là pour l’épauler quand elle fera le grand saut ou lorsqu’elle aura des enfants. L’avenir qu’elle s’était imaginée n’existait plus et cela était désolant. Mais Alys préféra se focaliser sur la fin de ses paroles. Elle n’avait aucune envie de paraître triste et nostalgique face à quelqu’un qu’elle ne connaissait jusqu’alors que de vue.

— Ceci est bien aimable de votre part, Lord Potter.

Elle lui adressa un sourire sincère et quelque peu amusé par sa gêne et sa maladresse. Il avait l’air d’être quelqu’un de serviable et d’agréable. Pour ces simples raisons, elle ne fut pas déçue d’accepter sa proposition et de le suivre en direction de ce qui semblait être les jardins royaux. Les mains jointes dans le dos, elle veilla à garder une posture droite et élégante, comme on lui avait toujours enseigné.

Écoutant les explications de William concernant les rencontres avec son frère Gareth, elle hocha de temps à autre la tête. Laissant parfois son regard divaguer en direction de l’extérieur, elle s’imagina mentalement ce qu’il lui expliquait et soudainement les mots échappèrent à sa pensée.

— À cause de votre famille ?


Se rendant compte de l’ampleur de ses propos qui risquait de blesser Lord Potter, elle secoua la tête et se mordilla intérieurement la joue. Quelle sotte était-elle ! Il y avait des choses à ne pas dire et cela en faisait certainement partie.

— Veuillez me pardonner. Ces quelques mots indiscrets m’ont échappés.

Pour le coup, la maladresse ne venait pas de William, mais d’elle. La jeune Kenning se maudit profondément en se disant qu’à présent il ne voudrait certainement plus rester en sa compagnie. Alors, le mieux pour elle était de dériver la conversation vers un autre sujet qui risquait de rattraper sa sottise.

— Et donc vous disiez que mon frère vous a parlé de moi. Qu’a-t-il bien pu vous raconter ? demanda-t-elle visiblement intéressée et soucieuse d’en savoir un peu plus.


A en constater par la suite de ses explications, il se sentait tout aussi gêné qu’elle à l’instant précis et un sourire d’amusement ne put que s’étendre sur ses lèvres. Elle se stoppa alors dans sa marche, orientant son buste face à lui.

— Ne dit-on pas que les défauts nous rendent humains ? Je trouve que cela fait même tout le charme d’une personne.


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyDim 17 Mar - 16:49

J’essayais d’être le plus honnête possible, mais aussi le plus seigneurial. Il était clair à mes yeux qu’on ne pouvait pas faire plus maladroit que moi, plus malaisé au point de bégayer. Mais je me devais d’essayer. Pour mon nom, pour mes parents, et aussi pour moi-même. Je ne voulais en aucun cas passer à côté de cette occasion, car Alys Kenning était une noble dame qui n’était sans doute pas de très haut parage, mais qui était d’une grande beauté. Ca me sautait plus encore aux yeux maintenant que j’étais physiquement proche d’elle, et que je pouvais la regarder sans me sentir coupable, sans me donner à moi-même l’impression de la scruter. Je devais saisir cette opportunité, et essayer de me montrer digne de mon nom comme de mes propres attentes personnelles. C’était comme un mantra intérieur que je me répétais sans cesse. Je ne savais pas vraiment si ce que je disais était intéressant, ni même si c’était intelligent, mais j’essayais d’entretenir la conversation malgré ma discrétion et cette timidité qui s’était accrue au fil du temps, à mesure que je ressentais de la pression supplémentaire sur mes épaules. Je hoche la tête, un léger sourire aux lèvres, quand la jeune beauté me dit que je suis aimable.


J’aimerais vraiment dire quelque chose d’intelligent, de spirituel, que je la fasse rire franchement plutôt que de mon propre inconfort, mais rien ne me vient. Pas le temps de me fustiger mentalement. Son sourire me désarme et je ne peux rien faire d’autre qu’y répondre, maintenant, mais la voilà qui me parle de ma famille. Mon visage se ferme, alors qu’immédiatement me reviennent en tête, et je ne dis rien, je baisse les yeux, mais la jeune femme semble s’en vouloir et me demande de lui pardonner son indiscrétion. Je garde le silence quelques instants, essayant de faire le ménage dans ma tête et de tourner sept fois ma langue dans ma bouche, pour éviter tout impair. Je redresse les yeux droit dans les siens, mais ils sont moins rieurs, et moins intimidés aussi. Je devais tirer de la force de ce qui était arrivé aux Potter, même si c’était totalement paradoxal à ce que j’avais vécu.



| Il n’y a rien à pardonner, Dame. Mais c’est plutôt à cause de ce qu’a subi ma famille qu’à cause d’elle directement. |


Je restais évasif car je n’avais pas franchement envie d’en parler mais il n’en restait pas moins que je ne pouvais pas laisser trop de non-dits, pas avec cette jeune femme dont le sourire seul suffisait à me charmer. Et la voilà qui me fait un compliment direct, et s’aventure dans le domaine du charme. Je rougis jusqu’aux oreilles et baisse les yeux, essayant de masquer ma gêne en me frottant le front avec le pouce mais bien sûr, sans arriver une seule seconde à donner le change.


| Je dois sans doute être le jeune chevalier le plus humain de tout l’ouest alors, mais c’est vous, Lady Kenning, qui me rendez ainsi. |


Autant être direct comme elle l’avait été, la gêne était forte et mon outrecuidance aussi, mais du coup cette forme de courage m’aidait à assumer un peu mieux ce que je disais et je me dépéchais d’embrayer sur un autre sujet avant de faire encore une bêtise.


| Il m’a raconté ce que vous faisiez au roc, et m’a aussi parlé de votre famille. Il… | Autant être honnête, non ? | Il m’a parlé aussi du fait que vous n’étiez encore promise à quiconque. |


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMar 19 Mar - 9:02



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Alys ne lui avouerait jamais, mais elle appréciait tout particulièrement la personnalité du jeune homme qui se tenait devant elle. Cela changeait des nobles qu’elle avait l’habitude de croiser à Castral Roc. Ils avaient tendance à être sûrs d’eux, parfois même un peu trop. Et cela tapait sur le système de la Kenning qui ne parvenait pas à avoir une conversation « normale » avec eux. Ils tentaient désespérément de mettre leurs exploits en avant, leurs prouesses hors normes. Si bien qu’elle avait fini par ne plus y prêter attention. Évidemment, lors de son arrivée à la Cour, encore jeune et innocente (bien que cela n’ait pas tant changé au final…), elle avait été ébahie face aux histoires des hommes qu’elle croisait, leurs aventures sur des champs de bataille, des combats pour venir en aide à autrui… Et puis, elle avait fini par se lasser de tout ça, par comprendre que les apparences étaient plus que primordiales à la Cour et que ce qui était dit n’illustrait pas nécessairement la personne qui se tenait face à elle. Alors, petit à petit, elle se forçait à se focaliser sur l’histoire non-verbale, celle qui ne se lit pas, mais qui peut se lire sur une simple ride persistante entre les deux yeux ou dans un regard ravagé.

Et ce regard là, elle le retrouva au travers de William lorsqu’elle parla de sa famille. Elle se mordilla la lèvre inférieure, connaissant très bien le sentiment qui devait le traverser. Et Alys se maudit donc intérieurement d’avoir osé s’aventurer dans un terrain aussi périlleux avec un homme qu’elle venait de rencontrer. Il risquait de très mal le prendre… Mais ce n’était pas ce qui se produisit. Il sembla doux et calme, même si une culpabilité interne rongeait la jeune femme.

— Je n’aurai tout de même pas dû m’aventurer dans un sujet qui semble être encore bien douloureux. Je suis confuse.

Finalement, Alys réussit à se rattraper avec un compliment qui lui fit monter le rouge jusqu’aux oreilles. Elle ne put s’empêcher de sourire à cette vision. Aucun doute, il n’était pas comme les hommes qu’elle avait tendance à rencontrer à la Cour. Mais cela lui faisait plaisir. Et le voir s’embarrasser par ses simples paroles la rendaient quelque peu fière d’elle. Elle ne pensait pas que quelques mots puissent avoir un pareil effet. Tout particulièrement sur William qu’elle avait souvent vu de loin en imaginant la personnalité qu’il devait avoir et qui, au final, n’était pas du tout celle à laquelle elle s’attendait en lui parlant.

— Véritablement? Mais qu’ai-je donc fait pour que nous arrivons à une pareille situation ?

Son sourire s’élargit, alors qu’Alys se demandait pourquoi et comment elle pouvait le rendre « humain ». Elle présentait qu’il y avait quelque chose d’inavouable, un secret qu’il tentait de camoufler. Pour l’avoir bien souvent croisé, sans jamais oser lui parler, elle avait bien remarquer qu’il ne rougissait pas dans toutes les situations. Et une part d’elle-même voulait se risquer d’aller discrètement dans ce terrain pour comprendre la raison de cette gêne. Par quoi se déclenchait-elle ?

Son visage se bloqua légèrement aux derniers mots de William. Ses sourcils se plissèrent légèrement alors qu’elle stoppa doucement sa marche. Les mots infiltrèrent peu à peu son esprit et elle lâcha un léger rire, partagé entre la nervosité et l’amusement.

— Eh bien, il est vrai que je suis la dernière de la famille et la seule à ne pas être mariée. Toutefois, je ne pensais pas que Gareth en était aussi soucieux.

Son cœur se compressa légèrement dans sa poitrine, à l’idée qu’elle devrait enfin avoir la conversation tant appréhendée, non pas avec son père comme elle l’avait toujours imaginé, mais avec son frère. Et elle ne savait pas encore où tout cela la conduirait.

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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMar 19 Mar - 14:08

J’essayais de prouver que j’étais un homme et un seigneur, un individu capable de me montrer à la hauteur des enjeux qui concernaient son statut social, ou simplement ce qui lui arrivait en tant que personne. Mais c’était peine perdue semblait-il, tant le fard qui pointait le bout de son nez sur tout mon visage remettait en question toute la force de mon aplomb, et faisait chanceler de la même manière toutes mes belles résolutions. Je perdais tous mes moyens devant le regard noisette de cette jeune femme, plus jeune, qui m’intimidait beaucoup. Je n’avais pas été comme ça, jadis. Ou pas tout à fait. Quand il y avait eu cette fille du forgeron, j’avais pris confiance en moi. Mais les choses étaient plus faciles. Ma maison n’était plus riche à l’échelle propre aux seigneurs, mais elle restait bien plus fortunée que ne le serait jamais une famille de gueux du bourg, même parmi des artisans renommés. En sus, j’avais un certain talent à l’épée. Je ne serais jamais un grand guerrier mais j’avais des leçons et des camarades pour m’entraîner à l’image de mes frères. Les jeunes du bourg n’avaient pas tout ça. Ca avait été facile de séduire cette fille qui me plaisait tant, rétrospectivement. Mais maintenant, tout était différent. Cette fille était oubliée dans l’incendie du castel, dans le carnage de ma famille qui se déroulait sans mes yeux et dans ma lutte pour la survie. Je n’étais plus le fils du châtelain, un futur seigneur. Non, je n’étais plus que William Potter, taxé d’hérésie, au nom salit par les rumeurs et par la fuite.


Grâce tout juste retrouvée par la réussite dans un duel judiciaire qui avait vu ma victoire… Je hochais lentement la tête aux paroles de la jeune femme, qui semblait gênée à cause de moi alors qu’elle n’avait pas semblé parler à mal.



| Ne vous en faites pas, il n’y a pas de meilleur remède à ce genre de douleur que vos sourires, ma Dame. |


J’entendais presque mes frères rieurs qui se moquaient de moi sur ce bon mot que je plaçais bien, mais qui n’était jamais qu’une diversion à cause de ce que tout ça faisait remonter en moi. Je n’étais pas débarrassé de mes démons, et je ne le serais peut être jamais. Autant dire que je ne m’en sortais pas trop mal, car ça me permettait de replacer la conversation sur les rails d’un sujet plus léger que le destin cruel subi par ma famille. Quoiqu’il en soit, la jeune femme n’abandonne pas un seul instant et continue de m’assaillir de questions, me poussant dans mes retranchements alors qu’elle devait bien deviner être la principale source de mon trouble. Pas de quoi me faire paniquer sans doute, mais quand même si je rougissais c’était sa faute avant toute chose.


| Rien d’autre qu’être ce que vous êtes, Dame Alys. Je n’y puis rien, vous m’intimidez. |


Autant être honnête, même si me faisait rougir de plus belle comme un gamin pris en faute, teint cuisant à tel point que j’avais l’impression de tendre le visage par-dessus le feu. J’essayis de rester honnête sans trop en dire mais c’était difficile et surtout je n’avais aucune idée de l’image que je renvoyais en disant tout ça ; me donnais-je involontairement un air bête comme pas possible ? Je haussais les épaules à ses paroles, dans un signe plus impétueux que seigneurial sans doute.


| C’est votre aîné, il a épousé une princesse et il commande à la maison du Roi. C’est un homme important, maintenant. Les hommes importants cherchent de bonnes unions pour les femmes de leur famille. |


Oh, par les Sept. J’ouvrais toujours tellement ma bouche quand j’étais concentré sur la gêne !


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMer 20 Mar - 10:18



"I've seen that look in your eyes"

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Alys s’en voulait d’avoir mentionné sa famille. Elle était la mieux placée pour savoir ce que cela faisait de perdre des personnes avec qui ont partagé notre sang. Mais elle devait avouer qu’elle était quelque peu intimidée par William, autant qu’il la mettait en confiance. C’était assez paradoxal d’ailleurs. D’un côté, elle le trouvait fort. Elle avait entendu ouïr la manière dont il se battait chaque jour pour récupérer ses biens et elle trouvait cela remarquable. Si elle avait été à sa place, elle n’aurait sans doute pas eu la force d’esprit pour réagir à tous ces événements, à se battre ardemment et sans répit. William possédait un trait de caractère puissant dont il semblait ignorer l’existence. Un trait de caractère qu’elle aimerait avoir, mais qui semble loin de ses moyens. Voilà les raisons pour lesquelles il l’intimidait. Néanmoins, de l’autre côté, il était visiblement timide, au point qu’il semblait vouloir fusionner avec le mur et disparaître totalement dans celui-ci. Alys n’avait visiblement aucun raison de se sentir gênée par sa présence. Et pourtant, elle ne savait comment se comporter avec lui. Au point où elle fit des maladresses qu’elle aurait contourné habituellement : comme le fait de mentionner sa famille. Quelle sotte elle pouvait être parfois !

— Cela est bien aimable de votre part, Sir. Toutefois, nous savons parfaitement tous les deux que rien ne peut remédier à ce genre de douleur.

Elle baissa un instant les yeux en se mordillant la lèvre inférieure. La jeune Kenning appréciait éviter les sujets de conversation mentionnant ses parents. Elle sentait que quelque chose en elle se brisait à chaque fois que l’un d’entre eux était mentionné. Même les plus beaux compliments du monde ne suffiraient à atténuer cette douleur. Et Alys comprit que William avait mentionné son sourire comme remède, non pas par politesse, mais pour éviter la conversation. C’est pourquoi elle suivit le mouvement et décida de ne pas s’éterniser plus longuement sur le sujet.

En l’entendant par ailleurs mentionner le fait que la belle l’intimidait, son visage passa de l’étonnement à l’amusement. Elle ignorait ce qu’il se passait à l’intérieur de son esprit, mais elle était persuadée qu’il avait moins de raison d’être intimidé qu’elle. Et elle lui fit d’ailleurs savoir bien rapidement.

— Je vous en prie, ne racontez pas de telles gaucheries. Vous n’avez aucune raison d’être intimidé par ma présence. Vous… Elle quitta son regard un instant, laissant un léger sourire s’étendre. À vrai dire, votre force d’esprit m’intimide.

Légèrement embarrassée, elle finit par redresser son visage au teint porcelaine, prête à affronter son regard. Elle se maudit presque instantanément d’avoir laissé de tels mots franchir le seuil de ses lèvres. Se balançant doucement d’un pied à l’autre, elle décida de se lancer dans les confidences. Après tout, William semblait être quelqu’un de droit et elle voyait très mal à qui il pourrait raconter ce qu’elle comptait lui dire. Et même s’il le répétait à son frère, cela ne changerait pas grand-chose à son existence.

— Je dois vous avouer que l’idée de me lier à un parfait inconnu m’effraie quelque peu. Je… Enfin, j’ai une certaine appréhension en me disant que cela pourrait mal se passer. C’est un peu stupide, je sais… dit-elle en plissant légèrement le nez, gardant son habituel sourire qui lui permettait de cacher son malaise.

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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 21 Mar - 14:07

C’était compliqué pour moi de faire avec ma famille, de faire avec le drame qui nous avait touché et qui aujourd’hui encore, impactait largement mon existence, la définissait même. Je ne pouvais pas vraiment renier mon passé tant il était prégnant, et ce ne serait de toute façon pas honorable de ma part. Je ne pouvais pas pour autant le laisser me guider dans chaque aspect de ma vie. C’était à moi et à moi seul de savoir finalement comment je devais me placer vis-à-vis de toute cette histoire, du roman de ma famille. Personne ne pouvait décider à ma place et fatalement ma décision aura des conséquences. Je devais essayer déjà de raisonner plus sérieusement sur le sujet, de ne plus faire ce sujet un objet de passion, un écueil de mon destin et de mes sentiments, mais une force vive sur laquelle je pouvais compter. Une sorte d’arme motivationnel pour m’empêcher de me morfondre sur ce que j’avais et ce que j’étais, faire de ma peur et de ma faiblesse un outil, un lever d’action, en quelque sorte. Mais toutes ces belles paroles étaient à l’épreuve de la réalité des faits ; c’était un gouffre abyssal qui m’avait vu naître en tant que seigneur et aujourd’hui il n’y avait absolument rien que je puisse faire contre cela. Je devais m’en accommoder, d’une manière ou d’une autre. Je regarde la jeune femme qui se montre grandement compatissante, et je savais aussi que j’étais loin d’être le seul à avoir accusé des pertes au cours de son existence.


| Faisons en sorte alors, que ça ne soit pas le cas. Je ne veux pas vivre sans espoir, et sans la conviction que les choses iront mieux, un jour. Restons optimistes, ensemble, voulez-vous ? |


Mince sourire qui se voulait réconfortant, mais j’étais intérieurement destabilisé. Les parents Kenning étaient morts eux aussi, si ma mémoire était exacte, et tirer la couverture de mon côté ne pouvait qu’être une preuve d’égocentrisme et d’un manque de tact et de retenue, dont je ne souhaitais pas me rendre coupable dans les deux cas. Quoiqu’il en soit, mes paroles font vivement réagir la jeune femme qui me dénie le droit d’être intimidé par elle, tandis qu’elle m’embrase à nouveau les joues en me disant que ma « force d’esprit » l’intimidait. Mon cerveau était comme frappé par la foudre, incapable d’avancer ou de concevoir une pensée raisonnable, et c’était une constatation désagréable, mais pas pire que celle de me rendre compte que je me remettais à bégayer.


| J-j-je vous assure, D-Dame. | Gifle mentale. Remets toi William, sacré bon sang | Je vous promets, Alys, que c’est la vérité. | Mieux. | Vous êtes t-très belle. | Re-gifle | Et je n’ai pas non plus pour habitude de briller ni à la cour, ni auprès des femmes. |


Je reprenais mon souffle, au bord du manque d’oxygène.


| Ma force d’esprit ? Je ne suis que le seigneur d’une maison en voie de disparition, Alys. |


Et c’était la pure vérité, comme cette proximité et cette attirance que je ressentais pour elle, surtout depuis que Gareth avait évoqué l’idée d’un mariage. Rendre la chose plus possible avait désenclavé tout espoir de mes rêves les plus fous pour les transposer au monde réel, où tout était toujours si difficile, mais possible malgré tout. J’essaie de la rassurer, main sur son avant-bras, franchissant une limite ténue certes car je ne faisais que l’effleurer, mais bien réelle.


| Faites-alors en sorte que ça ne soit pas un inconnu, ma Dame ? Vous avez encore le temps, qu’importe qui ce sera. |


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 21 Mar - 14:57



"I've seen that look in your eyes"

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Lorsqu’on perdait des liens de sang, rien n’était comme avant. Cette expérience était si puissante qu’elle nous faisait vriller, perdre l’esprit, oublier qui nous sommes, jusqu’à ce que nous nous reconstruisons petit à petit. Faisant émerger en nous un désagréable sentiment de culpabilité, de honte. Parce qu’une part de nous passe à autre chose alors que nous devrions jamais oublier les moments passés avec eux. Et malheureusement, il y en a qui ne s’oublient jamais. Les plus terribles d’entre eux. Pour Alys, elle revoyait sans cesse les images de son frère, en larmes et ravagé, à côté du corps sans vie de sa femme et ses enfants. Elle se revoyait aussi elle-même pousser la porte de la chambre parentale, sans réponse de ses parents, les voyant tous les deux sans vie, l’un à côté de l’autre. Ce regard vitreux, vide… Elle ne l’oublierait jamais. Elle avait tant cauchemardé dessus qu’à ce jour, il était impossible pour elle de passer à autre chose. Le plus terrible ? C’est qu’elle n’arrivait pas à oublier cette image, mais que plus les jours passaient, plus elle oubliait la tonalité qu’avait leur voix, leur démarche, leur sourire… Et cela faisait naître un elle une faute qui la rongeait à petit feu. S’ils avaient été là, ils lui en auraient tellement voulu…

Néanmoins, William semblait beaucoup moins pessimiste qu’elle et cela fit émerger un petit sourire au coin de ses lèvres. Peut-être avait-il raison. Peut-être que le temps guérirait les blessures. Ou peut-être que quelqu’un comblerait ce vide. Seul l’avenir le leur dira.

— Je vous suis, alors.

Son visage s’illumina un peu plus, remplaçant la sincérité par de l’amusement. Il semblait tellement embarrassé que cela ne pouvait qu’enjouer la jeune femme qu’elle était. Elle était moqueuse, certes, mais pas méchante. Rien dans ses gestes ou dans ses actions ne reflétaient une quelconque animosité. Ainsi, elle ne se délecta pas du pouvoir charmeur qu’elle avait visiblement sur lui, mais elle appréciait sa gêne visiblement inutile à son égard. Ce n’était pas une cannibale mangeuse d’homme, mais apparemment elle lui fit le même effet. Et son côté moqueur prit le dessus et elle décida de s’amuser un peu.

— Je suis sûre que vous pourriez être très brillant, seul avec une femme.

Elle fit un sourire malicieux, visiblement plein de sous-entendus, s’attendant à le voir vriller au rouge vif. Mais son but n’étant pas de le faire partir les jambes à son cou, elle finit par se rattraper en lui offrant une réponse sincère.

— Dans tous les cas, Sir, la beauté extérieure ne fait pas tout. Beaucoup de femmes, comme d’hommes, peuvent être très laids à l’intérieur.

Elle lui fit comprendre explicitement qu’il n’avait pas à être intimidé par sa personne. Ce n’était pas ce qu’elle dégageait qui faisait d’elle qui elle était réellement. Mais elle devait s’avouer touchée de ses propos. Cela était toujours plaisant à entendre.

— Et des fois, c’est les deux.


Elle rajouta ces quelques mots en laissant un petit rire amusé franchir le seuil de ses lèvres. Après tout, des femmes aussi laides à l’intérieur qu’à l’extérieur, elle en avait croisé. Elle savait très bien comment fonctionné ce genre de personnages à la Cour et elles étaient à fuir comme la Peste. Chaque mot était à peser pour éviter des répercussions ou des commérages par leur faute.

Lentement, elle stoppa la marche et s’avança doucement en direction des fenêtres du couloir, donnant une vue incontestable sur les jardins. Quelques flocons de neige recommençaient à tomber. Même si la proportion n’était pas telle que celle-ci tiendrait sur le sol, Alys ne pouvait s’empêcher d’être émerveillée et d’apprécier la vue de ce phénomène chaque fois qu’il se produisait. Tout en faisant cela, elle répondit à William.

— Peut-être, mais vous vous battez pour ce qui vous semble être juste. Vous affrontez le regard des autres, parfois difficiles. Croyez-le ou non, mais à votre place je me serai enfermée dans mes appartements et j’en serai sortie que le jour où j’aurai su avec certitude que personne ne me reconnaîtrait dans les couloirs.


Son regard noisette croisa un instant le sien et elle lui offrit un doux sourire compatissant. Elle savait que sa posture à la Cour n’était pas simple, mais il l’acceptait comme il le pouvait et vivait avec. Et rien que pour cette raison il avait toute son admiration. C’est alors qu’un petit frisson la parcourut en sentant sa main frôler son avant bras. Visiblement, il semblait être un peu plus en confiance avec elle. Et même si sa personnalité voulait qu’elle sorte une plaisanterie, elle n’en fit rien, par peur de l’embarrasser et qu’il retourne dans sa carapace.

— Vous êtes bien aimable, Sir. Mais le temps, pour les femmes, ce n’est pas donné. Vous savez aussi bien que moi qu’à partir d’un certain âge, les mariages deviennent impossibles.


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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMer 27 Mar - 22:21

J’étais un peu perdu au milieu de tout ce qu’on échangeait avec la jeune femme, sans doute depuis seulement quelques minutes mais j’avais l’impression que je n’avais pas eu tant de moments de ce genre dans mon existence, si lourds d’enjeux et si pesants en terme de proximité, d’avenirs possibles, que je ne savais plus vraiment quoi dire ou quoi penser ; tout s’emmêlait dans ma tête et je n’arrivais tout simplement plus à faire la part des choses, tant j’étais engoncé et tiraillé dans les sentiments les plus contradictoires possibles. Mais j’étais content d’être là. J’étais content de grandir et de faire preuve de maturité, autant que possible et à la mesure de mes efforts certes… Sans pouvoir briller mais sans non plus me couvrir de honte. J’essayais d’être à la hauteur. A la hauteur de ma famille, de mon nom, mais aussi de mes espérances et de l’estime de moi-même que j’essayais péniblement de construire.


C’est d’ailleurs un William plus fort et plus sûr que d’habitude qui, malgré ses maladresses, se présentait à la jeune et belle Kenning. J’essayais de faire de mon mieux. Mais j’avais appris assez rapidement qu’essayer ce n’était pas suffisant.


La belle dit qu’elle me suit. Ca marche ! J’y arrive ! Un peu de courage, mon Willy, t’es pas bon qu’à survivre à tout, tu es aussi compétent pour vivre tout court ! Excellente nouvelle qui me rassénère, qui me rassure. Je peux aller plus fort, plus loin, maintenant que je prends un peu confiance en moi. Je souris d’un air rassurant à cette femme plus jeune que moi, convaincu qu’ensemble, nous pouvons faire autre chose que jouer des partitions qui nous sont imposées par nos drames familiaux, nos histoires personnelles. Mais voilà que la jeune Alys me tance, me dit que je peux être très brillant avec une femme.


La remarque est aussi équivoque que cela me fige la cervelle et décoche un air purement béat à la jeune beauté. Le rouge me cuit le visage. J’ai de vagues souvenirs d’amours à Godric’s Hall qui me reviennent en tête… Mais cela ne fait que renforcer mon embarras.



| B-b-b-rillant, moi? |


Et voilà, abruti, tu recommences. C’est peut être le moment de fanfaronner, mais je rougis plus encore si c’est possible, quand Alys me dit que la beauté n’est finalement que subjective, et n’a aucun sens par rapport à la couleur que peut revêtir une âme. J’essaie de rire à sa petite plaisanterie, de profiter de la diversion offerte pour trouver dans ses mots une échappatoire potable… Mais je n’y arrivais tout simplement pas.


| Je suis sûr que vous êtes aussi b-b-belle à l’intérieur qu’à l’extérieur, Dame Alys. J’ai entendu parler de vous vous dis-je, et cela n’a jamais été en mal, bien au contraire. La preuve en est que je me c-c-comporte comme un fie-fieffé imbécile depuis tout à l’heure, parce que toute votre gentille me faire perdre mes m-moyens. |


Je secoue la tête en signe de dénégation quand elle vante mes mérites. Ca me semblait venir de tellement loin ces compliments sur moi. Se doutait-elle un instant que poltron comme je l’étais, je souhaitais retourner me cacher aussi vite que possible ? J’avais certes gagné un duel judiciaire sous le coup de la colère et incapable de me conduire autrement ce jour-là, mais il n’en restait pas moins que je n’aurais pas moi-même choisi ce destin-là. Bref, elle me voyait apparemment comme un héros, un parangon de la chevalerie… Ou bien je m’enflammais, mais je tenais à ce que les choses soient bien claires. Je me confiais, honteux, alors qu’elle parlait du point de vue des autres sur moi. Je regardais mes pieds, fuyant son regard.


| Je me bats parce qu’il ne me reste que ça, d-dame Alys. Mon… Mon nom, c’est tout ce qu’il me reste. Et j’entends depuis que je suis né qu’il ne veut plus dire grand-chose. Je n’ai plus que ça, Alys, vous comprenez ? Je n’ai que ça et mon épée, et je n’ai pas la moitié du talent de mon aîné pour se faire. Je vivrais toujours comme un demi-paria ; ma victoire n’a convaincu personne, on continue de médire sur moi. |


Sourire désabusé, circonspect, que je lui renvoie. L’aigreur et la rage, toujours muselées en moi, je les rebalance par moments seulement.


| Vous trouverez quelqu’un, je n’en doute point. Vous êtes une bonne âme, et vous êtes très belle. Votre frère gravite autour de la Maison Royale. Vous ne resterez pas célibataire bien longtemps. |


Mais aurais-je seulement le courage de me porter garant de cette union, moi, le fils de païens?



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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyVen 29 Mar - 9:24



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Alys n’était pas bien méchante, quoique quelque peu moqueuse sur les bords. Sa remarque concernant le fait qu’il devait certainement être brillant avec les femmes n’avait été déclarée que dans la simple espérance qu’il vrille un peu plus au rouge. Elle n’avait pas de mauvaises idées en faisant cela. Mais elle devait s’avouer bien amusée de le voir tourner ainsi d’une couleur à l’autre. Après tout, elle n’avait que rarement croisé d’homme aussi intimidé par sa présence à la Cour et elle voulait en profiter un peu. Et puis, cette gêne faisait partie intégrante du charme de William.

— Parce que vous en doutez, Sir ? Enfin, après tout, je ne vous connais pas, je me trompe peut-être à votre sujet.

Ses deux bras se rejoignirent à l’arrière de son dos et elle se balança légèrement de gauche à droite, prenant une mine faussement déçue. Le principe était de voir s’il allait confirmer ses propos en disant qu’il n’était pas très doué, seul avec une femme, ou bien s’il allait la contredire. Secrètement, elle espérait qu’il opte pour la seconde possibilité. Non pas que la réponse lui importait réellement, mais elle voulait que sa réplique le secoue un petit peu et retire la gêne qu’il avait en sa présence.

— Vous êtes bien aimable. Néanmoins, vous n’avez nul besoin de vous sentir gêné en ma présence. Je ne suis qu’une simple noble. Je ne compte pas vous nuire ou vous intimidez. Loin de là.

Alys n’était pas très douée pour rassurer les gens. Elle avait souvent l’impression d’être maladroite et de ne pas trouver les mots justes. Mais si elle était sûre d’une chose c’est qu’elle aimait les conversations « banales ». Elle n’avait aucune envie de ne pas être sur le même pied d’égalité avec un homme qui semblait savoir quelque chose sur elle qu’elle ignorait. Il était vrai qu’elle se demandait ce que son frère avait bien pu lui raconter. Après tout, ils ont toujours été très fusionnels, mais elle voit très mal Gareth faire des éloges sur sa sœur au point qu’un homme ose à peine affronter son regard. Quelque chose semblait être bien étrange dans toute cette histoire.

— Alors moquez-vous d’eux. Vous savez tout autant que moi que la plupart des nobles suivent l’opinion général. Mais cela ne signifie pas qu’il ne changera jamais. Avec un peu de persévérance et de foi en vous-même, je suis persuadée qu’ils cesseront de médire.

Elle tourna son visage vers lui, offrant un sourire doux et sincère. Ce n’était que des paroles et elle savait qu’il ne les prendrait certainement pas en considération, mais au moins il savait que des personnes croyaient en lui. C’était déjà un bon point de départ.

La conversation dériva sur l’éventualité d’un mariage prochain et ses muscles se tendirent légèrement. Elle avait ses secrets qu’elle ne voulait pas avouer. Surtout pas à quelqu’un qui connaissait son frère. Mais il semblait ignorer que ce n’était pas le mariage qui l’effrayait, mais le parti se trouvant en face. Cependant, elle ne rajouta rien.

Perdue dans ses pensées, une idée lui vint soudainement en tête en voyant deux nobles qu’elle connaissait plutôt bien à l’autre bout du couloir. Son interrogation concernant les rougissements récurrents de William allait enfin avoir des réponses. Un léger sourire se dessina aux coins de ses lèvres, tentant de cacher la malice qu’elle avait.

— Margaret ! Vous tombez bien, je devais vous voir quelques instants, s’exclama-t-elle à l’instant-même où ils croisèrent les deux jeunes femmes. Sir Potter, je suis navrée, mais je dois vous fausser compagnie quelques instants.

Elle lui adressa un léger sourire et s’éloigna un peu plus loin avec la dite-Margaret, le laissant en compagnie de la seconde noble. En vérité, elle n’avait rien à lui dire en particulier, mais l’idée était de surveiller de loin William, pour voir s’il rougissait autant en la présence d’une autre femme qu’elle. Ainsi, elle serait fixée. Soit son frère lui avait dit quelque chose en particulier, provoquant ses bafouillements et ses rougissements, soit il était réellement intimidé par la compagnie d’une femme. De cette manière, Alys proposa innocemment à la femme de se retrouver un peu plus tard au salon de thé, surveillant discrètement ce qui se passait un peu plus loin dans le couloir.

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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyDim 7 Avr - 21:37

Je luttais sans arrêt entre la gêne et la répartie, mais j’avais une conscience aiguë du fait que je manquais sans doute encore un peu de répondant, de mordant dans mes réponses. Ce n’était pas grave en soi, mais je pouvais m’améliorer. Je devais. Parce que j’avais en face de moi une jeune dame qui était magnifique, et qu’elle m’intimidait. Je ne voulais en aucun cas paraître grossier ou inintéressant, je me devais de briller, de susciter de l’intérêt. Bien sûr, mon histoire la rendait compatissante mais… Est-ce que c’était bon pour moi que les partis que j’étais susceptible d’épouser nourrissent de la pitié pour moi ? Sans doute pas. La pitié et la compassion étaient plutôt positifs, mais c’était le genre de sentiment que l’on n’éprouvait que pour les victimes, les indigents ou ce genre de personne… J’essaie de faire preuve d’un peu plus d’aplomb, large sourire feint mais que j’essayais de rendre plus franc, plus assumé.


| En tout cas, je n’ai jamais eu de plaintes. |


Oh, crottin de cheval, voilà que je me vante de prouesses comme un paysan devant une dame de maison noble, que j’essayais de charmer. Le pire, c’est que j’avais naturellement laissé entendre que j’avais déjà connu charnellement des femmes… Une seule, en vérité, une gueuse du bourg dont j’avais été amoureux, quand j’étais encore un garçon. J’avais fait d’elle une femme, et elle avait fait de moi un homme. Mais père l’avait su et il y avait mis fin. Repenser à elle me faisait un pincement au coeur, surtout que j’avais évoqué la situation d’un air et d’un ton si peu chevaleresque… Je rougissais et cette fois pas de timidité, mais de gêne et de honte. Je m reprenais en bredouillant.


| J-je suis désolé, ce n’était pas très honorable de ma part, comme saillie. |


La belle me confie que je ne devais pas être gêné en sa présence… Mais c’est trop tard. Je suis déjà rouge jusqu’aux oreilles et la peau, brûlante, me fait l’effet de cuire littéralement sous la gêne et la honte.


| Je… je sais bien, Dame Alys, mais je suis intimidé. Parce que vous êtes très belle. Et intelligente, aussi. Je n’ai pas l’habitude de parler aux femmes. Je m’excuse de me montrer gauche de la sorte. |


Cette conversation toute entière n’était jamais qu’une pantalonnade. Je me prenais les pieds dans le tapis et je ne tardais pas à tomber, à m’effondrer de toute ma hauteur. Je hoche la tête quand la jeune femme me dit de me moquer à mon tour des autres nobles, de ceux qui ne trouvaient grâce auprès des autres que par la médisance et la langue fourchue. Je ne réponds rien, car je ne veux en aucun cas donner plus encore l’impression de me plaindre. Il est temps pour moi d’essayer de m’affirmer un peu plus. Je viens de me couvrir de ridicule à plusieurs reprises, mais je peux encore essayer de relever le niveau…


La belle s’éloigne en voyant d’autres gens plus loin. Je rougis jusqu’aux oreilles quand je bredouille qu’elle pouvait aller voir ses amies, que je l’attendais. Je croisais le regard de celle restée en ma compagnie, mais regardais aussitôt mes pieds. Seigneur, était-ce vraiment possible d’être à ce point stupide et malaisant ? J’attends aussi patiemment que possible, c’est à dire en trépignant littéralement, quand la jeune femme revient finalement me voir.



| Vous connaissez tant de monde, ici… Etait-ce Lady Ouestrelin? |


Essayer de parler, faire simple, pour ne pas s’emmêler les pinceaux.


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William Potter
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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMar 9 Avr - 10:03



"I've seen that look in your eyes"

Feel the fury closing in. All resistance wearing thin. Nowhere to run from all of this havoc.



Alys ne put s’empêcher de sourire en voyant William si intimidé par sa présence. Pourtant, elle n’avait rien de bien exceptionnel. Elle venait d’une petite maison qui élevait des chevaux destinés à la revente. Si William avait eu face à lui une princesse, une future héritière d’un trône, elle aurait pu le comprendre. Ou bien si son père avait réalisé des exploits sur des champs de bataille. Mais, en l’occurrence, la situation ne débouchait ni sur l’un, ni sur l’autre. Elle n’avait rien d’enviable. Elle n’était que la dame de compagnie de la princesse Jeyne Lannister. Ni plus ni moins.

Un instant, elle songea à ces quelques hommes qu’elle avait rencontré et avec qui elle avait discuté, passant un merveilleux moment, avant de comprendre qu’ils ne lui prêtaient compagnie que dans l’espoir de rencontrer la princesse ou d’obtenir des faveurs. Les manigances à la Cour n’étaient pas rares, mais elle n’appréciait guère en faire les frais. Cependant, William ne semblait pas pourvu de mauvaises intentions de ce genre. Cela ne put que la troubler davantage. À quelle situation aurait-elle affaire cette fois-ci ?

À l’écoute de sa dernière réplique, décidément pleine de sous-entendus, elle ne put s’empêcher de baisser le regard en laissant un léger rire s’échapper de ses lèvres. Elle aurait dû s’en douter. Très peu d’hommes de son âge avaient manqué la chance de goûter au plaisir charnel. Pour les femmes de Westeros, ce n’était pas la même chose. Il fallait conserver sa vertu jusqu’au mariage. Et quelque part, cela intimidait la jeune femme. Parce que pratiquement tous les hommes avaient déjà de l’expérience avant de se marier, alors qu’elle n’était qu’au stade de découverte. Et, elle ne put s’empêcher d’imaginer le grand fossé qui les séparait sur ce point-là. Elle était certainement beaucoup moins douée et connaisseuse dans ce domaine que William. Et il sembla remarquer son embarras, puisqu’il bredouilla quelques excuses.

— Ce n’est rien. Ne vous excusez point. C’est seulement...

Elle finit par chasser des paroles non-prononcées d’un mouvement de main, décidant qu’il était plus judicieux de ne pas finir sa phrase et de ne pas se dévoiler davantage. Après tout, elle ne le connaissait pas et ne pouvait pas encore lui révéler des pensées intimes.

Ainsi, il n’avait pas l’habitude de parler aux femmes de la sorte ? C’est de là que l’idée de la rencontre avec Lady Ouestrelin émergea. Il ne manquait plus qu’à guetter ses réactions en sa présence. Pourtant, il resta silencieux, à fixer ses pieds. Tout aussi intimidé par la présence d’une tierce personne. Un petit pincement au coeur se forma, alors qu’elle se demandait quelle idée lui était bien passée par la tête. Elle faisait tourner en bourrique un pauvre homme, décidément tourmenté par la compagnie des femmes. Alys ne tarda donc pas à le libérer de son calvaire et les deux nobles partirent aussi vite qu’elles avaient croisé leur chemin. Les laissant seuls, à nouveau.

— Exact. C’est l’avantage d’être dame de compagnie d’une princesse. Les rencontres sont évidemment nombreuses. Mais cela ne signifie pas pour autant que certaines ne sont pas fastidieuses.

Hochant les épaules, les mains jointes dans son dos, elle quitta un instant le regard de William, observant les quelques flocons de neige qui tombaient à l’extérieur. Lentement, ses pas ralentirent, jusqu’à ce que son buste ne se place devant une fenêtre, à travers un doux spectacle enneigé s’offrait à eux.

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MessageSujet: Re: I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé]   I've seen that look in your eyes [Tour VII - Terminé] EmptyMer 17 Avr - 0:07

Alys sourit encore. Je me rends bien compte que je dois avoir l’air bien pitre avec tout ceci, ces fards que je pique sans raison extrêmement précise, et cette gêne permanente que je suis visiblement incapable de surmonter, de dépasser, pour être un peu plus agréable que ce que j’étais visiblement capable de montrer jusqu’à présent. Quoiqu’il en soit, j’ai au moins réussi le miracle de ne pas faire en sorte de tout gâcher en faisant en sorte de brusquer la jeune femme, ou de l’insulter d’une manière ou d’une autre. Il est loin le temps où je pouvais à peu près tout faire sans avoir à me soucier de la manière dont mes mots pourraient être pris par mes vis à vis. Maintenant, je n’avais tout simplement plus le choix et je me devais d’assumer, autrement je prenais simplement le risque de ne plus pouvoir aligner trois mots de suite… Risque que je n’étais clairement pas prêt à prendre. Je m’étais assez couvert d’embarras pour plusieurs jours, à mon avis, et je ne voulais en aucun cas prendre de risques supplémentaires.


La jeune femme ne semble réellement pas comprendre elle, d’où me venait tout cet embarras. Difficile à justifier, mais néanmoins persistant. Elle rit et ne s’offusque pas de ma bouffonnerie à propos de mes « conquêtes féminines », en fait très peu nombreuses puisqu’elles se résumaient à la prise de la fille d’un artisan du bourg, charmée par mon nom et mes atours plus que par la qualité de ma conversation… On ne pouvait pas dire que j’étais un tombeur, loin de là. Mais j’avais connu les caresses d’une femme ; j’étais un homme fait… Et cela ne me faisait pas me sentir plus fier, loin de là, et pas non plus plein de morgue. Je n’étais pas un expert, et folâtrer avec une gueuse ne me serait d’aucun secours pour charmer quelqu’un comme Alys Kenning.


Je déglutis quand elle essayait de me persuader que « ce n’était rien » et que c’était « seulement... » Seulement quoi ? Seulement que je n’avais pas respecté son honneur et sa vertu en évoquant mon absence de retenue ? Il n’y avait rien de glorieux, seulement l’expression puérile d’un homme incapable d’attendre le bon moment… Je rougis, honteux, alors qu’elle n’osait pas plus exprimer la raison de sa gêne. Autant dire que c’était mal avancé, toute cette histoire… Et je m’efforçais de regarder ailleurs quelques instants.


Alys me confirme qu’elle fait beaucoup de rencontres, du fait de sa position de dame de compagnie. Cela signifiait aussi qu’elle devait voir défiler quantité de partis potentiels, mais elle ne semblait pas me tancer sous cet aspect-là et se contentait de me dire que pas mal de ces rencontres, en tout cas une quantité qui n’était pas anodine, se trouvait être ennuyeuse… Je souris en coin, mais l’instant était sans doute passé.


Au bout de notre promenade, alors que nous nous étions maintenant bien éloignés, je me tournais vers elle, m’inclinais, avant de prendre sa main dans la mienne, de la porter à mes lèvres, et d’y déposer un baise-main.



| Ma Dame… Je vous remercie pour ce moment. Et j’espère que cette rencontre n’aura pas été aussi fastidieuse que d’autres l’auront été. Je serais ravi de pouvoir vous revoir prochainement, Alys. C’était un réel p-plaisir. Je ne veux pas que ma timidité ne gâche ce moment, je vous promets que je serais p-plus à mon aise la prochaine fois. Bonne journée, Dame. |


Je la saluais à nouveau de la tête, avant de m’éloigner, et de me retourner. Sourire de gamin content, malgré tout, et je me retournais, amusé de ma bêtise mais rassuré de n’avoir pas tout flanqué par terre.


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