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 you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]

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MessageSujet: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyVen 31 Mar - 14:44

Il a des moments comme ce jour, où je savais que ça ne durerait pas éternellement. De quoi ? Cette paix illusoire je suppose. Enfin paix, c'est un bien grand mot. Le simple fait d'avoir mon mari à mes côtés était une sorte de paix pour moi. Même si je savais que ce n'était jamais qu'un instant dans l'ensemble de ma vie. Ma mère m'avait prévenue avant mon mariage, comme tous les hommes, il partira à la guerre et tu te retrouveras avec tes enfants, seule dans ce grand château. Oui mais ce qui avait changé la donne, le simple fait que cet homme, je l'aimais. Un regard au cours d'une soirée à Vivesaigues avait suffit pour lui faire comprendre qu'un jour je deviendrai sa femme. Et pourtant je me souvenais encore de cette soirée. Je n'étais qu'une enfant, une toute jeune femme. Je n'avais que 13 ans. 13 ans, je savais coudre, très bien, mais je préférais mille fois aller au festivité, plus que de coudre et d'écouter les conseils que l'on me donnait. J'étais cet enfant frivole. Pleine de vie. Ma mère ne tenait pas forcément à me marier à l'âge de quinze ans pour être honnête, elle pensait me garder encore longtemps avec elle. Malheureusement, pour elle, pas pour moi, mon père en avait décidé autrement. Il était temps que sa fille se marie, et à Vivesaigues, il était sûr de cette alliance. Enfin. Alliance était un bien grand mot. Beaucoup de mes amies, si on pouvait dire cela, ne pouvait pas dire qu'elles étaient mariées par amour mais plutôt par stratégie. Non d'une certaine manière, mon mari sans l'avoir choisi, j'étais tombée sous son charme bien avant que je traverse une longue allée à son bras, vêtue de blanc avec mon manteau de fiancée. Cela avait été une fête fabuleuse. Aujourd'hui, 16 ans plus tard, je ne regrette pas. Je suis toujours là, je l'aime de tout mon coeur, et je sais aussi que notre relation est plus qu'un mari et femme, il y a aussi toute cette confiance.

Indra, vous pourrez vous occuper de Charissa dis-je à la servante, en lui tendant ma fille cadette qui était dans mes bras pendant cette promenade à l'extérieur. Indra nous accompagnait souvent pendant que je sortais avec les enfants. Aujourd'hui seule Charissa était avec moi, pendant que Bran devait être avec son maitre d'arme je suppose et ma fille ainée, Eleanor, en train de coudre. J'avais aperçu Lyham était dans la salle principale, elle l'avait vu par la petite fenêtre qui donnait sur la cour intérieur. Elle avait décidé d'aller le voir. Nous n'étions pas loin de passer une nouvelle année. Je montais donc les escaliers de pierre, en prenant soin de remonter ma robe pourpre, avec un corsage blanc et de retirer le tour de tête qui emprisonnait mes cheveux bruns. J'écoutais quelques instants à la porte une fois devant pour être sûr de ne pas le déranger dans une réunion quelconque. Je savais qu'il était mal venu de la part d'une femme d'intervenir de cette manière au cours de réunion officielle. Par chance, je n'entendis que les bruits de ses bottes sur le sol de bois. Je poussais la lourde porte, pour apercevoir Lyham en train de faire les cent pas. On observe donc sa femme et sa fille cadette par la fenêtre mais on ne souhaite pas passer la balade en leur compagnie ? dis-je en croisant les bras l'air peinée.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyDim 2 Avr - 16:11

Parfois, j'aimerais que le temps s'arrête. En cet instant précis. Alors que la guerre ne m'a pas encore emporté loin des miens, que j'ai encore le sentiment que les choses pourront bien se terminer. Pourtant, je sais pertinemment que c'est impossible. Ce n'est pas la première ni la dernière fois que je vais quitter Vivesaigues, que je vais la laisser veiller sur nos enfants, seule à nouveau. Certes, elle ne l'est pas vraiment et, depuis toutes ces années, elle m'a vu partir bien trop souvent pour ne pas savoir faire sa vie sans moi. Et pourtant, quand je l'ai épousée, j'avoue ne pas avoir pensé à tout ça. Alysanne a toujours été la seule femme qui ait eu de l'importance dans mon existence, la seule à qui j'ai toujours tout confié, qui a toujours été au courant de mes états d'âme, de mes hésitations et des doutes que je peux avoir concernant notre souverain. Doutes qui ne quittent jamais la chambre et qu'elle est la seule à connaitre, c'est évident, car je peux pas montrer le moindre signe de faiblesse face à mes hommes. Si nous devons chevauche jusqu'à notre propre mort, nous le ferons, la tête haute et sans hésiter.

Je soupire profondément alors que j'ai un geste d'impatience face à la carte du Conflans qui est déroulée devant moi. Je n'ai que peu d'informations mais si celles que j'ai sont fiables, les choses sont encore pires que je le pensais. D'autant que les ordres que j'ai reçus me déplaisent, surtout maintenant que j'ai perdu mes meilleurs hommes à pieds, mes meilleurs archers pour le sud. Je n'ai que de la piétaille qui sait à peine tenir une arme mais, heureusement, j'ai encore une bonne partie de ma cavalerie. Qui ne me sera guère utile si nous devons affronter ce monstre que je n'ai vu que dans les illustrations de certains livres.

Alors je préfère me servir un verre de vin et me diriger vers la fenêtre. J'ai un mince sourire quand je vois Alysanne et notre cadette en train de prendre l'air et, l'espace d'un instant, j'aimerais tout laisser en plan et les rejoindre. Oublier ce qui m'attend demain, cette réunion avec mes vassaux avant les premiers mouvements de troupes. Tout le monde attend de moi que je prenne les bonnes décisions, que je les mène à la victoire mais, très franchement, il y a longtemps que je n'avais pas autant douté de la marche à suivre. Mon regard se perd un instant alors que je grave chacun des traits d'Alysanne, que je vois Charissa rire et que j'imagine ce qui a pu provoquer cette humeur. Et je secoue la tête, préférant faire quelques pas pour me vider l'esprit de ce qui le parasite, pour essayer de me concentrer sur ces fichues stratégies qui refusent de se dessiner dans mon esprit.

D'un coup, la porte s'ouvre et je me fige, mon verre à la main, alors que la silhouette de ma femme se dessine dans l'embrasure. A ses propos et surtout, à sa mine, j'ai un soupir avant de reposer mon verre sur un table et de m'approcher d'un pas hésitant, ne sachant pas vraiment si elle en a fini ou si elle compte réellement me sermonner.

"Vous étiez très belles toutes les deux dehors. Charissa te ressemble un peu plus à chaque jour qui passe."

J'inspire avant de reprendre, d'un ton pensif.

"Tu sais très bien que je préfèrerais être avec vous, profiter de ces derniers moments de tranquillité avant que… tout le reste n'arrive. Et après je me dis qu'il serait mieux pour toi et les enfants que je m'efface petit à petit, pour vous habituer de nouveau à mon absence plutôt que de le faire brusquement. A dire vrai, j'ai le sentiment de ne pas avoir l'esprit bien clair."

Et probablement que la carafe de vin à moitié vide doit y être pour quelque chose maintenant que j'y pense. D'autant que je n'ai rien avalé. Mon déjeune trône là, dans une gamelle, froid depuis longtemps déjà et je n'y ai pas touché. Mais, dans l'immédiat, je m'en moque un peu, alors que je guette ses réactions, que j'attends qu'elle franchisse l'espace qui nous sépare.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyDim 9 Avr - 11:28

Je restais plantée dans l'antre de la porte, regardant cet homme que j'admirais pour son courage mais aussi qui me faisait de la peine. Enfin, la guerre me faisait de la peine plus qu'autre chose. J'avais peur qu'un jour, il ne revienne pas. Que je reste seule avec les trois enfants et qu'on me remarie de force à un autre seigneur. Je ne souhaitais pas ça. J'avais eu une chance incroyable d'avoir été courtisée par un homme tendre et amoureux, et pas seulement parce qu'il fallait épouser une fille. Non Lyham avait su prendre son temps et j'avais appris aussi à le connaitre, je n'étais pas tombée dans l'inconnu et ni parcouru des milles et des cents pour me marier. Je l'observais de cette porte, il semblait non pas torturé mais en train de réfléchir et pris dans un choix sans solution. La carafe de vin à moitié vide et le plat non touché sur sa table au dessus des nombreuses cartes en témoignaient.

Je le vois s'approcher de moi une fois que je finis mon mini-sermon. Il le sait, il me connait, rien de tout cela n'est un reproche, mais plutôt une constatation. Je vis seule au chateau, je sais comment faire, je sais prendre soin de mes enfants. Je sais m'entendre avec mon beau-père pour faire vivre au mieux ce château. Je n'ai plus peur de rester seule. Il n'est pas là le problème du moment que je sais qu'il reviendra avec nous, pour quelques jours, quelques mois. Les confidences dans notre chambre, me montre son anxiété par rapport à cette nouvelle bataille qui s'annonce. La carte du Conflans froissée, montre aussi qu'il ne sait plus où il en est. Je regarde tout cela peinée, sans savoir vraiment ce que je peux faire de plus. L'empêcher de partir à la guerre ? Si seulement c'était possible. Au bout de 16 ans, j'avais compris que les batailles faisaient partie du quotidien d'une femme mariée.

Elle a ton rire et ton sourire. Et ton caractère. Ton père me le rappelle tous les jours quand il la voit. dis-je en parlant de ma petite dernière, née il y a cinq ans. J'ai l'impression que c'était hier. Eleanor et Bran étaient déjà grands par rapport à Charissa.

Je m'approche de lui et je lui prend les mains comme pour le rassurer sur ces dernières paroles.

Je sais. Je ne t'en veux pas pour ça, ne t'inquiète pas. Mais les enfants ont besoin de toi, Charissa te réclame le soir. Bran souhaite un exemple, il est fier de son père. Et Eleanor, elle est calme comme toi à son âge, mais elle a des idées derrière la tête aussi. Ils ont grandi, et je souhaiterai juste que tu vois et que tu profites de leur joie quand tu es là. Ils sont nés dans la guerre, ils savent que leur père doit partir pour qu'un jour,
nous l'espérons, la paix soit rétablie.
Mes paroles se voulaient rassurantes.
Ses enfants étaient présents et l'aimaient, je leur parlais de leur père dès que je pouvais,
je leur disais les bonnes nouvelles quand j'en avais et je leur cachais les mauvaises,
gardant cela pour moi.

Souhaites-tu manger quelque chose, je peux demander à quelqu'un de nous ramener quelque chose ? Tu sembles ne rien avoir mangé ? Je suis toujours à sa hauteur. J'avais un mauvais pressentiment sur cette bataille, je ne savais pas pourquoi mais j'avais comme l'impression qu'elle n'allait pas nous apporter des bonnes nouvelles. Voire pas du tout. J'étais inquiète mais je le gardais pour moi, pour ne pas transmettre cette inquiétude aux enfants. Charissa était trop petite pour comprendre,
mais Eleanor et Bran commençaient déjà à bien comprendre les enjeux politiques et je ne voulais pas les mêler trop rapidement à ce genre d'affaire.

Cette guerre sera longue n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyLun 17 Avr - 16:43

Je suis habitué à mener bien des combats. J'ai passé toute ma vie d'homme ou presque à me battre, à élaborer les stratégies les plus poussées pour faire verser le sang de mes adversaires. Et pourtant, en cet instant précis, je n'ai qu'une crainte, c'est qu'elle tourne les talons, lassée par tout cela, qu'elle retourne dans ses appartements, tout en souhaitant secrètement qu'une des ces guerres la débarrassera enfin de tout cela. Et je ne pourrais pas m'empêcher de lui courir après, faisant fi de la dignité que mon rang est supposée conférer, sans bien savoir comment les choses pourraient terminer.

Et pourtant elle ne le fait pas. Une fois de plus, Alysanne remplit son rôle d'épouse, de soutien et de confidente à merveille. Sans vaciller, sans donner l'impression que je lui dépose le poids du monde sur ses épaules. Elle est habituée elle aussi depuis des années à me voir mener ces combats, à endosser plus que sa part du fardeau pour me donner l'impression que tout se passera bien en mon absence, que tout sera tel que je le voudrais quand je finirais par passer de nouveau le pont menant à la forteresse qui m'a vu naitre. J'ai un sourire incertain quand elle prend la parole et je la fixe, haussant les épaules.

"Mon père n'est pas objectif. Mais heureusement pour  nous, elle est aussi belle que sa mère. Quant au caractère, je ne saurais dire si c'est une bonne ou une mauvaise chose… Qu'en dis-tu ?"

Je baisse les yeux vers ses mains quand elle prend les miennes et j'inspire doucement, portant ses doigts à mes lèvres pour les embrasser avant de les relâcher.

"Tu pourrais pourtant. Je n'arrive même plus  à me rappeler quand nous avons réussi à connaitre une réelle période de paix. Comme si nous n'étions destinés qu'à combattre le Nord encore et encore, jusqu'à ce que l'un de nous finisse par se retrouver à terre pour de bon. Je pensais que ça avait été le cas il y a quelques années, après Moat Cailin. Et pourtant, ça ne lui a pas suffi."

Je pense à Harren évidemment et je retiens un soupir quand elle parle de nos enfants, arrivant tout de même à lui sourire. Elle sait qu'ils sont mon point faible, encore plus qu'elle. La fierté que j'éprouve pour mes enfants n'est pas feinte et j'essaie de ménager autant de temps que possible avec eux. Pour qu'ils puissent avoir connu leur père si je finis par ne pas revenir. Qu'ils comprennent pourquoi je fais ça et l'amour que je leur porte. Alysanne le sait, il y a dans cette boite sur mon bureau une lettre pour chacun d'eux. Si elle apprend ma mort. Nous n'en avons parlé qu'une fois et je n'ai plus jamais abordé le sujet, mais je suppose qu'elle ne l'a pas oublié.

"Bran est vraiment fier de moi ? Quant aux filles… je sais, Charissa m'a expliqué ce matin qu'elle m'attendait pour que je lui raconte la fin de l'histoire des dragons. J'ai promis de la continuer ce soir. En espérant que je pourrais la finir à mon retour. Et Eleanor… a bien plus grandi que je ne l'aurais cru. Elle doit comprendre bien plus de choses que je ne réalise vraiment."

Je lève les yeux vers Alysanne et j'effleure sa joue avant de reprendre, avec une grimace.

"… tu crois vraiment que la paix pourra durer suffisamment longtemps un jour pour qu'ils puissent oublier qu'ils n'ont connu qu'elle ? … que nous n'avons connu qu'elle ?"

Voilà exactement le genre de doutes que j'évite d'avoir quand je suis hors de cette pièce, quand je ne suis pas avec elle. Mais elle est la seule personne auprès de qui je me suis déjà permis ce genre d'épanchement. Pourtant, une voix me souffle parfois que c'est une mauvaise idée, que je devrais la protéger comme je le fais avec les autres. Pour qu'elle soit en mesure d'être assez forte quand ce sera nécessaire, sans qu'elle ait déjà eu à le faire pour moi.

"Je n'ai rien mangé non. J'ai l'estomac noué mais je peux essayer de prendre quelque chose, histoire d'être capable de tenir debout en tout cas."

Et sa question tombe. Je suis incapable de répondre dans l'immédiat et je me contente de me servir un nouveau verre de vin, inspirant longuement alors que les secondes s'égrainent, silencieuses. Je sais que je dois répondre quelque chose et je suppose qu'il faudrait que j'essaie d'être optimiste, rassurant, mais j'en suis incapable. Pas avec ce que je sais, avec ce qui  nous attend. Alors, je souffle, réalisant que je n'arrive pas à lever les yeux vers elle.

"Elle sera pire que les autres. Tout Westeros s'est embrasé et…"

… quand je vois les forces en présence, quand je vois les informations dont nous disposons, quand je vois ce que le fils Hoare nous a laissé, je pense que je ne reviendrais pas cette fois. Mais je n'ai pas le droit de le dire à haute voix. Alors je reprends, avec une hésitation qu'elle aura forcément remarqué.

"Nous n'aurions jamais dû nous embarquer là-dedans. Hoare n'aurait jamais dû lancer de telles hostilités."

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyDim 23 Avr - 13:52

Aucun doute là dessus, ma fille avait un certain caractère de tête de mule couplée avec un dragon et pourtant elle était une joie de vivre à chaque instant. Elle me permettait de tenir quand Lyham repartait en guerre. Elle avait cette joie innocente et ses paroles réconfortantes tandis que mes deux grands commençaient à comprendre un peu trop bien ce qu'il se passait. Je ne savais plus quoi répondre parfois et pourtant Charissa trouvait parfois des mots à ma place. Ces mots d'enfants que je ne comprenais pas toujours mais qui était toujours plus réconfortants que mes paroles qui se voulaient réconfortantes mais qui ne me rassuraient même plus. Parfois je me demandais si j'étais une mère correcte envers mes enfants, si j'avais les bons mots, les bons gestes et que leur dire qu'une partie de la solution. Et souvent face à ces doutes j'envoyais un message à ma mère, une lettre pour qu'elle me retournait que je faisais ce que je devais faire et que je devais cesser de m'inquiéter pour un rien. Facile à dire, mais en même, elle avait vécu la même situation avec mes frères et moi. Sans pour autant faillir, il fallait garder cette image forte, et il était de mon rôle de m'inquiéter pour mon mari et non mes enfants, mes enfants devaient jouir de leur innocence aussi longtemps qu'il était encore possible.

Je ne sais pas qui est le plus objectif des deux alors. Mais je trouve que ton caractère est une bonne chose, elle saura dire non quand il faut et être fidèle à son camp et sa famille, sans faillir. dis-je avec un sourire sûre de moi. Rassurée d'une certaine manière. Non je n'étais pas faible avec ma famille bien au contraire, j'étais fière et forte au niveau de mes origines mais aussi pour garder une paix au sein de celle-ci. Et avec deux parents comme nous, Charissa ne pouvait qu'être que comme cela, et réconfortante. Une joie de vivre à tout épreuve cet enfant.

Pouvoir t'en vouloir ? Jamais. dis-je en m'offusquant. Quand nous nous sommes mariés, que mon père t'a donné ma main,
ma mère est venue me voir en me demandant si j'étais sûre de moi, qu'elle savait que nous ne vivrons pas en paix, que la guerre serait notre quotidien, que je me retrouverai seule.
Je lui ai dit que j'en étais sûre et que jamais je ne renoncerai à te soutenir, et à t'encourager, la guerre est notre quotidien mais l'amour que je porte est plus important et je voulais partager ma vie avec toi. 16 ans plus tard, nous avons trois magnifiques enfants,
qui font mon bonheur, et à qui je rappelle combien leur père même en guerre, est fabuleux.
Donc non, je ne t'en voudrais pas, il y a 16 ans, je t'ai juré fidélité et aujourd'hui je ne reviendrai pas sur mes choix et je ne t'en voudrais pas. Jamais.


Il avait lâché mes mains après les avoir embrassé. Je lui souriais comme pour le rassurer, je ne savais pas si mes paroles étaient plus rassurantes que les autres, mais au moins je réitérais mes voeux que j'avais prononcé une fois à 15 ans, et que je n'oubliais pas. Et je ne l'oublierai jamais, jusqu'à ce que mort nous sépare.

Bran, te voue un culte et veut devenir comme toi. Charissa est encore une enfant et je tente de préserver difficilement son innocence, parce qu'elle me rassure et Eleanor sera une femme exceptionnelle. Elle me parle souvent de son avenir, elle a des idées, et veut faire ses choix.

Je soupirai quand il me posa la dernière question. Et aller me poser devant la fenêtre.
pour réfléchir quelques instants. Je regardais Vivesaigues, notre domaine, notre chez-nous.
La paix, que Lyham revienne chez nous ad vitam eternam. Comme cela était un rêve,
je ne savais pas quoi répondre.

Malheureusement je ne vois pas d'issue positive. Quand il y a une défaite nous y retournons pour espérer avoir une victoire, mais combien de pertes ? J'aimerai la paix, mais malheureusement je ne pense pas que nous la connaitrons et j'espère juste que mon fils aura juste cette chance de ne jamais partir en guerre et de voir sa famille plus souvent. Mais j'ai de plus en plus de mal à y croire

Je crois que c'était la première fois que j'étais aussi pessimiste, connaitre la paix,
je ne pensais pas, en tout cas pas plus longue que quelques mois, quelques années avec un peu de chance. Mais sans plus. L'homme avait besoin de tout contrôler, et il veut toujours plus. C'est ce qui se passait avec Hoare en ce moment en tout cas.

Une fois qu'il me dit qu'il voulait quand même manger quelque chose je me dirigeais vers la porte, en tombant sur la jeune Selyne, une des servantes. Selyne pourriez vous nous ramener un déjeuner pour Lyham, s'il vous plait ? Elle me répondit avec un sourire et partit immédiatement en cuisine, pour demander ma requête.
Cette enfant était à peine plus âgée qu'Eleanor mais d'une gentillesse et serviable à tout épreuve. Je retournais dans la pièce auprès de mon mari.

Ton déjeuner devrait arriver un peu plus chaud que celui que tu as abandonné. Je savais bien qu'il devait avoir le ventre noué et que cela ne pouvait pas dure, il ne pouvait pas rester sans manger. Je ne le permettais pas dans tous les cas.
Puis nous en venions à ma question. Je prenais place sur l'un des fauteuils autour de la pièce et tentant de digérer ce qu'il venait de me dire. Je le savais bien que ce ne serait pas la plus simple des batailles, et j'avais comme un mauvais pressentiment sans vraiment savoir pourquoi. Cette angoisse qui me prenait au niveau des tripes et que je ne savais résoudre.

Nous avons juré fidélité au roi Hoare, nous devons aujourd'hui nous engager à faire en sorte que cette bataille ne soit pas la dernière. Enfin qu'elle n'ait pas une fin funeste pour notre famille. Ni pour toutes les autres hommes qui vont s'engager. Son hésitation ne me rassure pas mais je ne montre rien. Je le sais je le connais par coeur, je sais quand il doute. Nous serons à nouveau réunis. Et cette bataille fera peut-être des changements bouleversants. Sans que nous sachions encore quoi,
elle aura un impact dans tous les cas. Si Westeros s'est enflammé, il y aura un vainqueur et des vaincus, cela ne signera pas la fin des guerres, mais peut-être une nouvelle ère.


Je ne savais pas si j'étais vraiment rassurante mais si cela pouvait bouleverser et renverser les pouvoirs. Et si le Nord reprenait la main ? Que se passerait-il pour nous ? Et si Vivesaigues était prise à parti alors que pour le moment nous vivions dans une ambiance plus sereine que d'autres territoires et si on nous assiégeait ? Comment nous pourrions gérer ? Je ne savais pas mais ses questions je les gardais pour moi et pour les conseils que nous aurions avec mon beau-père à ce moment-là. Lyham avait suffisamment de choses à gérer comme cela.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptySam 6 Mai - 22:33

Je me demande parfois si Alysanne réalise à quel point elle peut avoir de l'importance. Pas seulement pour nos enfants, pour Vivesaigues mais pour moi, tout simplement. Elle me permet de garder un semblant d'équilibre lorsque tout semble vaciller en demeurant toujours aussi immuable alors qu'inlassablement, je pars combattre pour elle, pour les enfants, pour des raisons qui parfois m'échappent. Je sais que j'ai eu de la chance de la rencontrer, de pouvoir l'épouser et de l'avoir toujours à mes cotés. Et que cela pourrait ne pas durer autant que je le voudrais. Mais j'ai du mal à apprécier le moment, tant je suis perdu dans les méandres de cet avenir qui m'est si incertain.

"Heureux tout de même de savoir que tu apprécies mon caractère. Après tant d'années de mariage, j'aurais fini par te plaindre. Et à me demander ce qui te rend si avenante à mon égard si tu ne me supportais pas."

J'essaie d'être léger, même si je suis loin d'avoir mon engouement habituel. La situation ne s'y prête guère, d'autant que j'ai eu un pincement au cœur. Etre fidèle à mon camp, sans faillir. Pourtant, elle sait les doutes qui ont pu m'habiter, les incertitudes quant aux choix de notre souverain. Je la fixe sans rien dire quelques instants, fronçant les sourcils avant d'inspirer, toujours aussi mal à l'aise quand elle met en valeur ce lien si particulier qui nous unit depuis 16 ans déjà. Je ne suis pas prolixe en ce qui concerne mes sentiments, quand bien même je sais exactement ce que je peux ressentir à son égard. Mais Alysanne sait mettre les mots exacts sur certaines choses, bonnes ou mauvaise selon les jours, bien mieux que moi. Je tends alors une main qui vient de relâcher les siennes et j'effleure doucement sa joue.

"Merci Alysanne. Tu n'as pas idée de l'importance de ce que tu me dis. Enfin, tu dois le savoir à dire vrai, depuis le temps que tu sais bien mieux que moi mettre des mots sur notre union et sur la vie que nous menons depuis des années. J'espère que tu ne m'en voudras jamais, que je ne prendrais aucune décision qui creuserait un fossé entre nous."

Mais, parfois, en plein champ de bataille, certaines décisions qui doivent être prises dans l'urgence le sont sans songer à ceux qui nous attendent au loin. Sans se dire que l'on n'y survivra pas, sans imaginer les conséquences autres que celles directement liées au combat que l'on mène. Plus d'une fois j'ai entrainé mes hommes au-devant d'une mort presque certaine et je ne m'en suis tiré que grâce aux Dieux, à la chance ou à que sais-je encore. Parfois j'aime à croire que c'est grâce à mes talents de stratège mais ce serait faire preuve d'une vantardise qui m'est inhabituelle. J'écoute la description de nos enfants dans un silence pensif avant de souffler, d'un ton un peu hésitant.

"Bran m'idéalise un peu trop. J'espère qu'il n'aura pas de désillusion à mon égard ou alors, plutôt, lorsque cela arrivera, qu'il sera en mesure de la surpasser. Charissa est un vrai trésor, sa façon dont ses yeux brillent quand je lui raconte une histoire c'est juste… je n'arrive même pas à trouver les bons mots. Et je t'avoue que je n'ai même pas vu grandir Eleanor. Autant dire que ça m'effraie un peu."

Et je n'ose pas vraiment dire à haute voix que j'espère être là quand sera venue l'heure des choix la concernant, même si je n'ai aucun doute quant à la pertinence des choix que fera Aysanne, épaulée par mon père. A cette pensée, j'ai un soupir alors qu'elle s'éloigne pour me commander de quoi manger un peu. J'ai un bref sourire en remerciement alors qu'elle prend place sur un fauteuil et qu'elle semble réfléchir à ce que je viens de lui dire.

"Je sais où va notre fidélité, père me l'a martelé suffisamment souvent pour que je risque de l'oublier. Pour autant je… tout semble tellement mal engagé. Je ne comprends pas ce que Joren a décidé de faire au sud en nous laissant si démunis face à ce qui pourrait arriver. La stratégie générale m'échappe totalement et je n'y suis guère habitué. Mais je serais un brave petit soldat, comme à mon habitude. Et je suis pas sur qu'il n'y ait qu'un vainqueur et qu'un vaincu si tout prend feu. Comme si… enfin, peu importe. Tu m'as l'air bien soucieuse toi aussi et je rajoute un poids supplémentaire sur tes épaules. Dis-moi ce qui te tracasse."

Je me suis installé dans le siège près d'elle, saisissant une nouvelle fois sa main, comme si me raccrocher à elle pouvait retarder la séparation si proche.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyDim 14 Mai - 19:08

Parfois, je me demandais vraiment s'il savait quelle chance je pouvais avoir de l'avoir et pas seulement pour une histoire de titre ou quoique ce soit. Il avait eu le cran de me demander en mariage sans même savoir si j'avais été promise au premier venu du coin. Bien évidemment cela pouvait bien arranger mes parents que de me voir mariée près de chez eux et non pas à l'autre bout du pays, cela j'en concevais bien. Mais j'avais tout de même épousé un homme que j'aimais et cela avait toute l'importance du monde à mes yeux. En notre temps, nous demandions rarement aux jeunes filles leur avis concernant leur futur mari, au contraire c'était souvent au plus offrant ou au plus avantageux. Quand j'entends offrant, c'est surtout celui qui apportait le plus en prestige, plus qu'autre chose. C'était aveuglant n'Est-ce pas ? Alors quand mon père m'avait dit oui pour que je puisse épouser Lyham, j'en avais sauté de joie. Ce qui n'avait pas été le cas de ma cousine partie dans le Nord épouser un parfait inconnu.

"Je ne me serai jamais laissée charmer si je t'avais cru un temps soit peu prétentieux, imbu de toi-même et compagnie. Même si ta tête de mule me donne du fil à retordre c'est aussi cela qui peut mettre du piment dans nos relations. Si tu me disais amen à tout, je m'ennuierai non ?"
Dis-je avec un petit sourire.

Une des servantes en profita pour poser un plat de viande et du vin sur la table pendant que je lui souriais pour la remercier. Elle repartit sans un mot, sans que nous n'ayons rien à redire. L'assiette était bien garnie. "Bon maintenant tu n'as plus d'excuses, il faut que tu sois en forme pour raconter une histoire de dragons à Charissa, donc mange" Finis-je en désignant l'assiette sur un ton qui se voulait autoritaire mais sans être rude. Comme une mère à son enfant.

Il posa un point sur les fameuses décisions qu'il pourrait prendre sans me consulter, sans que je n'en sache rien, sur les champs de bataille, c'était ma crainte. Je l'avoue, dans le feu de l'action une mauvaise décision pouvait être très rapidement prise sans qu'il ne puisse prendre le temps de nous consulter, sans qu'il puisse prendre le temps de me consulter.

"Chaque décision que tu prendras, je le sais et je te fais confiance, sera dans notre intérêt, de notre famille, de tes enfants et de Vivesaigues. Cela est le plus important à mes yeux, et je te soutiendrai quoiqu'il arrive. Quelque soit la décision, c'est mon rôle d'épouse, quelque soit les situations, pour le meilleur, et pour le pire." Souvent pour le pire en ce moment mais bon on ne choisit pas la période dans laquelle on naît n'Est-ce pas ? Mais peu importait, je l'aimais, et je l'avais choisi voici le plus important et mes trois enfants me le rappelaient quotidiennement. Je lui souriais quand il parlait des enfants d'ailleurs, notamment quand il parlait de notre aînée, Eleanor. Elle me soutenait du mieux qu'elle pouvait et je savais qu'un jour je devrais m'en séparer parce qu'elle irait se marier. Comme je lui avais souvent répété, je donnerai mon avis sur son futur mari, mais la décision reviendrait d'abord à son père et à elle, je n'avais point mot sur son avenir. Je n'imaginais pas son futur autrement que aimée, et choyée par son mari, j'osais l'espérer, sans guerre. Mais à mon humble avis, je m'idéalisais son avenir de manière avenante. Je souriais seulement ne répondant pas plus, il profiterait de sa dernière soirée avec Charissa et Bran continuerait à être le meilleur au combat. Bref, notre vie continuerait comme nous en avions l'habitude.

Puis je m'étais installée dans ce siège qui me rassurait, comme si je tomberais de moins haut lorsque les nouvelles du front arriveraient. Quand je recevais une lettre, je n'étais jamais certaine de ce que je pouvais ouvrir. Une bonne nouvelle, ou une mauvaise, ou des sans plus. Les sans plus étaient je pense le pire, le genre de nouvelles que nous ne voulions pas recevoir. Tout n'était pas dit et c'était ce que je n'aimais pas.

"J'ai comme un mauvais pressentiment sur ce combat qui se prépare, comme si... Tu reviendras j'en suis certaine, mais je ne sais pas. Comme tu dis le combat qui se prépare n'est pas celui auquel je m'attends, je sens son flot de mauvaise augure planer au dessus de nous comme si il nous regardait du mauvais yeux. Comme si prier les Dieux ne servirait à rien cette fois-ci. Et je n'arrive pas à me sentir rassurée. On se préparera au siège comme nous en avons l'habitude, mais j'ai l'impression que cette fois-ci ce sera différent."
J'étais ultra pessimiste d'un coup, je caressais sa main comme pour me rassurer moi-même. "Mais je vais cesser de te mettre dans une mauvaise ambiance comme celle-ci, tu n'as pas besoin de mes tracas, tu en as suffisamment des tiens."


HJ ; Sorry, avec l'exam du mois de juin et le boulot c'est complicado. Mais je tente de répondre au moins une fois par semaine :love:

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptySam 27 Mai - 22:05

L'équilibre que j'ai trouvé avec Alysanne c'est fait avec un naturel presque désarmant. Je n'ai jamais eu à réfléchir à ce que je pouvais lui dire, à la façon dont je devais me comporter avec elle. Tout a été comme une évidence dès le départ et aujourd'hui, alors que les nuages s'amoncellent tout autour de nous, elle reste encore ce que j'ai de plus stable, pour ne pas dire la seule qui compte vraiment. Cela va même au-delà de la fidélité que je peux avoir envers mon souverain, que ce sens de l'honneur qui me porte depuis toujours ou presque.

"Heureux de savoir que tu n'aurais pas succombé à mes avances si j'avais été prétentieux donc. Mais si je n'avais pas été une tête de mule, je n'aurais probablement jamais osé écouter ce que je pouvais ressentir pour toi et je ne t'aurais pas suivie tout au long de votre séjour à Vivesaigues. Et j'avoue que si tu me disais toujours oui, je ne sais pas ce que je ferais. Je suis trop habitué à devoir trouver des arguments pour prouver que j'ai raison, ce qui, au fond, n'est pas une mauvaise chose." Je lui rends son sourire, tenté de la prendre dans mes bras et d'oublier tout ce qui me préoccupe. Mais je sais bien que ce n'est pas vraiment la chose la plus intelligente  faire, loin de là.

J'ai un bref regard à la servante qui entre et dépose de quoi manger, ne lui adressant qu'un sourire distrait alors que mon attention se reporte sur mon épouse. "A vos ordres ma dame, mais uniquement si tu me fais le plaisir de ta compagnie. Et je vais devoir réfléchir à une nouvelle histoire avant qu'elle ne me dispute pour avoir réutilisé un ancien conte. Elle n'est pas dupe et te ressemble beaucoup sur ce point. Impossible de lui faire croire quoi que ce soit si elle n'est pas en capacité de s'assurer que les choses sont comme elle le supposait." Je commence à manger, sans vraiment prêter attention à ce que je fais avant d'inspirer doucement, non sans boire une longue gorgée de vin.

"Merci. Pour autant, ça ne rend pas les choses plus aisées à gérer. J'ai le sentiment qu'il se passe trop de choses, que tout se bouscule et je ne sais pas dans quelle direction nous allons. J'ai promis le jour de notre mariage de veiller sur toi et nos enfants qui viendraient agrandir notre famille. Et j'espère être capable de le faire aussi longtemps que possible. Je sais que les décisions m'incombent mais je n'ai pas envie de t'en exclure parce que ton rôle d'épouse ne te permet pas de dire ce que tu veux." Je soupire longuement, réalisant que trouver mes mots est bien plus difficile que je ne l'aurais cru au premier abord. Peut-être que de la voir avec Charissa n'a pas aidé à être aussi détaché que je ne l'aurais cru, que l'amour que j'ai pour mon épouse ne m'aide pas à être complètement objectif concernant ma famille.

Mais, en voyant sa mine, je l'invite à se confier un peu plus. Je ne veux pas que nous nous séparions sur des non-dits, sans savoir ce qu'elle pense réellement. Et, alors que je serre un peu plus sa main, je laisse filer un silence pensif, méditant sur chacune de ses paroles. Avant de souffler, dans un murmure. "Tu n'es pas la seule à partager ce sentiment. Peut-être parce que cette guerre est différente. Jamais autant d'alliances n'ont été nouées jusqu'à présent. Le conflit s'est limité durant des années au Conflans contre le Nord et, au début de cette guerre, au Conflans contre Peyredragon. Ce qu'a fait Hoare contre les Targaryen est… je ne saurais le dire. Mais c'était déjà le signe que tout ce dont nous avons l'habitude serait bousculé." J'inspire, portant ses mains à mes lèvres avant de reprendre, d'un ton précautionneux. "Il faut que nous parlions aussi Alysanne. De la possibilité que je ne revienne pas cette fois. Que ce soit mes tracas, les tiens, peu m'importe. Je veux m'assurer que tu pourras t'en sortir quoi qu'il arrive." Mon ton s'est fait un peu plus pressant, inquiet même. Je veux être sûr que tout ira bien pour elle. Même sans moi.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyDim 11 Juin - 20:15

J'avouai que Lyham était quelqu'un de particulièrement tenace. Ce n'était pas que j'étais déjà à m'intéresser à mes futures fiançailles à cet âge là... Je n'avais que 13 ans quand Lyham est entré dans ma vie sans me demander mon avis pour être honnête. Il était tombé comme cela un soir sans vraiment savoir pourquoi, et puis il m'avait suivi s'intéressant à mes loisirs et cherchant à comprendre mes goûts au fur et à mesure de mon séjour à Vivesaigues. Et ce petit mot à la fin « Je vous reverrai. » Sans le savoir en effet il n'avait pas fallu longtemps pour que les négociations se fassent. Cet homme avait touché quelque chose que les autres prétendants n'avaient pas osé. Il avait un intérêt pour ce que j'aimais, pour qui j'étais, et pas seulement parce que j'étais une bonne famille. Il n'était pas forcément évident d'être une fille à cette époque, on avait l'impression d'être un objet à vendre au plus offrant.

J'aurai aimé qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me rassure, mais je savais que ce moindre signe de tendresse me ferait chuter. Je savais que s'il me rassurait comme cela, j'allais chuter dans ma forteresse. Je ne voulais pas, je devais bien évidemment rester forte pour les enfants, au moins pour eux.

« Je ne voulais pas de quelqu'un qui n'avait pas que pour ambition d'avoir des héritiers et aucun intérêt pour ce que je pouvais désirer un minimum. Tu as su me convaincre que je pouvais avoir l'amour d'un homme pour ce que j'étais. Et non pour ce que je pouvais lui apporter. Tu as été la bonne personne, et heureusement que mon père voyait cela aussi. J'espère qu'Eleanor aura autant de chance que nous »


Eleanor devenait une belle femme et je savais qu'un moment ce choix crucial devrait se faire. Même si j'aurai souhaité la garder auprès de moi toute ma vie, et ne jamais la marier, je savais que ce n'était pas comme cela que ça se passait. Il me parla en suivant de ma petite dernière alors que je m'asseyais à ses côtés pour partager son repas malgré le fait que j'avais déjà déjeuné deux heures auparavant avec les enfants.

« Ne t'inquiètes pas pour ça je l'éduque de telle manière qu'elle ne se fasse pas usurper facilement. Bon en soit, je t'avoue qu'elle n'a pas trop besoin de mes conseils, j'ai l'impression qu'elle s'exerce très bien sur son frère et qu'elle lui en fait voir de toutes les couleurs. »


La légèreté de nos paroles ne tarde pas à changer, je le sens au ton de sa voix. Il est pensif, incertain et loin d'être serein. Cette guerre sera différente, j'en conçois, mais ses derniers mots, je ne peux pas encore les entendre. Je ne peux pas imaginer une guerre où il ne reviendrait pas. Je ne savais pas comment faire, ce qui m'aide à me lever tous les matins c'était encore de savoir qu'il était prêt à rentrer un moment fatidique. Ce moment fatidique. Et pourtant il était parti quand j'étais enceinte, quand j'avais des enfants en bas âge, que j'étais sa jeune épouse, quand je n'étais encore qu'une enfant finalement tout juste mariée. Je devais dire que mon beau-père savait me guider dans les choix que je devais faire heureusement. Sans lui, je ne sais pas si je m'en serai sortie. Et pourtant je savais que cette discussion devait avoir lieu, je ferme les yeux, retenant mes larmes une nouvelle fois. Alysanne, le prénom complet, je sais que nous allons avoir cette discussion et que cette fois-ci je ne pourrais pas y échapper.

« Je ne l'imagine pas, cette éventualité n'est pas une des solutions plausibles dans mon esprit Lyham. Je ne souhaite pas que cette bataille soit la dernière et je ne peux pas imaginer que tu reviendras pas reborder Charissa en lui racontant des histoires, voir ton fils et ta fille devenir des adultes. Voir ta fille se marier. »
Je soupire, je respire, je garde un silence pesant. « C'est une éventualité à laquelle je ne peux pas me préparer mais que j'affronterai le jour où elle arrivera parce que je n'ai pas le choix. Je n'aurai pas le choix. » Je sers sa main fort. Comme pour me rassurer. « Reconnaitre cette éventualité c'est donner une réalité à la possibilité que ce soit la dernière fois que je te voie, et je ne veux pas. » Capricieuse, têtue. Oui je pouvais entendre ses mots, amoureuse et optimiste peut être. J'avais un mauvais sentiment qui m'habitait je ne savais pas pourquoi, pas comme d'habitude on va dire. Mais en tout cas, je ne pouvais pas reconnaître cette défaite de suite. Mais je sentais qu'il insisterait pour ne pas me laisser prendre cette éventualité en plein fouet.

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MessageSujet: Re: you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]    you'll come back, when it is over. [Flash-back - Terminé]  EmptyMar 27 Juin - 13:05

Jamais je n’oublierais ma rencontre avec Alysanne, quand bien même les années ont passé et bien des souvenirs se sont entremêlés à cet instant où nos regards se sont croisés. Mais cela restera toujours la première fois où j’ai entrepris quelque chose pour moi. Non pas au nom de ma famille, non pas pour faire plaisir aux miens, mais parce que je la voulais elle. Et même après toutes ces années, elle restera probablement la seule pour qui je pourrais oublier quelles sont mes obligations, quel est mon rang et dans quelle direction je dois aller. Parce que ce regard a toujours su me capter et m’entrainer loin de tout ce qui n’est pas elle. J’ai un bref sourire alors que je l’écoute, réussissant, l’espace d’une seconde, à mettre de côté tout ce qui me préoccupe. "Je n’ai jamais eu ce genre de questionnements quand je t’ai rencontrée. A dire vrai, tu aurais pu être une servante du château que j’aurais tout fait pour te revoir. Mon père n’a eu de cesse de me répéter que j’étais bien trop jeune pour savoir ce que je voulais vraiment et qu’il fallait le laisser décider, mais je suis heureux de ne pas l’avoir écouté. Je n’arrive même pas à imaginer comment aurait pu être mon existence sans toi Alysanne. J’espère aussi qu’Eleanor aura la même chance que moi." J’ai un rire au reste de ses propos, imaginant fort bien ma fille en faire voir de toutes les couleurs à Bran. Et je grave cette image dans un coin de mon esprit, comme un de ces moments que je ne reverrais peut-être plus.

Je laisse filer un silence alors que l’atmosphère se faire plus pesante. Nous savons tous les deux que la façon dont tout s’imbrique n’augure rien de bon et, même si nous faisons ce qu’il faut pour garder la tête haute, les coups que je vais prendre les prochains jours pourraient être les derniers. Et à cette pensée, je ne peux m’empêcher de me crisper quelque peu, d’autant que ses propos ne m’aident pas vraiment à essayer d’aborder les choses sereinement. A sa mine butée, je peux affirmer sans trop me tromper qu’il me sera plus que difficile de lui faire changer d’avis. Même si, au fond, je réalise que je n’en ai guère envie, que cette façon qu’elle a de se persuader que nous arriverons toujours à nous en sortir, quelles que soient les circonstances est une de ses plus grandes qualités, quand bien même il m’est difficile d’y faire face en cet instant précis. J’ai un profond soupir alors que je la fixe, incapable de savoir si je dois lui sourire ou si je dois m’énerver. Mais cela n’a que peu d’importance. Et je souffle, à mi-voix. "Evidemment que je veux voir nos enfants grandir, que je veux passer encore bien des années à tes côtés. Ce que nous avons vécu est loin d’être suffisant à mes yeux et j’ai hâte de voir ton regard fier quand notre fille sera mariée." Je relâche sa main avant d’effleurer sa joue du bout des doigts, incapable de détacher mon regard d’elle. "Mais nous savons tous les deux que c’est une réalité qui pourrait arriver, même si nous ne le souhaitons ni l’un ni l’autre. Et je ne veux pas que tu tombes parce que je serais moi-même tombé. Tu es forte mon amour, bien plus que moi d’une certaine façon. Tu m’as vu partir un nombre de fois incalculable sans jamais faillir, sans que ton visage ne laisse apparaitre le poids que je laissais sur tes épaules à chaque fois." J’inspire, mon pouce frôlant ses lèvres avant de continuer, sur le même ton. "Je sais que tu refuseras d’entendre raison mais je dois cependant insister. Cette possibilité est bien présente et flotte au-dessus de nous, en ce moment-même. Alors, quoi que puisse nous apporter cette bataille, je ne veux pas que tu oublies que tu es la seule femme que j’ai jamais aimée. Et que tu es la seule en qui je peux avoir entièrement confiance pour veiller sur nos enfants et pour prendre les décisions, quoi qu’il arrive." Quant au reste, je me rends compte qu’il est inutile d’insister. Je vais partir demain et, à défaut de pouvoir lui promettre de revenir, je peux peut-être au moins profiter du peu de temps qu’il nous reste. Alors je glisse ma main sur sa taille et je la rapproche de moi, oubliant un instant tout ce qui m’attend demain, tout ce qu’il me reste encore à faire. "Je n’ai pas envie de me battre avec toi ce soir à ce sujet. Alors je lâche les armes pour cette fois. Je sais que tu feras face, quoi qu’il arrive." Je l’embrasse alors longuement, espérant que le futur me donnera tort et qu’elle n’aura jamais à s’inquiéter de cette question.

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