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 Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]

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MessageSujet: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyMer 28 Juin - 17:34

Dire qu’Arianne vivait dans la peur était en deçà de la réalité, bien en deçà. Sa vie était rythmée par la peur. Il ne passait pas une nuit, sans qu’elle ne se réveille, en voyant l’un de ses frères, l’un de ses proches, arraché brutalement à sa vie. Depuis que l’époux de sa chère Cally était mort, c’était sans doute encore pire. Elle n’était pas certaine de parvenir à remonter le moral de son amie, et moins encore celui de sa fille, qui était encore sa femme de chambre. Et les nouvelles étaient maigres, bien maigres. Deria en avait surement davantage, mais même pour la princesse de Dorne, il était risqué d’envoyer et de recevoir des nouvelles à ce sujet. Si les corbeaux étaient interceptés par l’ennemi… Elle soupira, tout à fait effrayée des conséquences que cela aurait pu avoir.

Elle ne se laissait pourtant pas abattre. Il était hors de question de baisser les bras, et de céder au désespoir. Elle ne sortait plus sans sa garde, depuis l’attaque à Lancehélion, même si elle le déplorait. Elle n’en avait pas réellement le choix, et le peuple devait se sentir protégé. Les patrouilles avaient d’ailleurs été, sinon renforcées, rendues plus fréquentes. La guerre qui éclatait en Westeros les avait dépouillés de leurs hommes, mais ceux restant étaient plus visibles. Les Dorniens ne devaient pas se sentir oubliés, lésés, alors que leurs hommes étaient aux mains de plusieurs de leurs alliés. Ne l’étaient-ils pas, cependant ? Ils répandaient leur sang en terres étrangères, pour ne recevoir en retour que de l’ingratitude.

Mais ils étaient trop tard, pour se rendre compte de leur fourberie, et du fait qu’ils n’avaient pas eu la moindre intention de les aider en retour. Qu’ils voulaient juste abandonner à leur sort ces terres désertiques qui n’avaient aucune valeur pour eux, les laisser aux mains de leurs ennemis, quitte à espérer qu’ils ne survivent pas dans le désert, en les conquérant. Ce n’était pas pour parler de cela, toutefois, qu’Arianne attendait à la porte des appartements de sa sœur, incertaine de vouloir, de devoir, perturber sa quiétude – ou son agitation. Cela eut été vain, que de s’opposer à ce sujet.

Non, si elle s’était abstenue, relativement, de harceler sa sœur au sujet de leurs frères et de leurs hommes, elle ne pouvait plus rester dans l’incertitude. Elle ne pouvait plus prendre sur elle, sans savoir. Elle frappa timidement à la porte, entrant quand la voix de Deria retentit derrière elle, à son attention. « J’espère ne pas te déranger, ma sœur… Comment vas-tu ? »

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyDim 16 Juil - 19:57

Une nouvelle fois, je me retrouve dans une situation inextinguible. Comment pourrais-je accepter tout ceci ? Même le Conseil, cherchant malgré les actions passées à trouver une solution pacifique, l’a rejeté. En soi, la plupart des arrêtés et décisions ne sont pas si stupides ou irrecevables, ils rejoignent même parfois  ce dont nous avions parlé au tout début, avant que la situation ne devienne ce qu’elle est. Mais le reste… Empire ? Comment ont-ils pu croire que d’autres plieraient le genou devant eux ? Je grimace. Si, bien entendu, il y en a. Mais pour ce roi du Conflans libre, c’est on ne peut plus logique de s’agenouiller devant ceux qui l’ont placé sur le trône. Mais Argella Durrandon… Qu’est-ce qui a bien pu passer par sa tête d’oiseau mouche ? Où est passée son orgueil démesuré et l’arrogance qu’elle a hérité de son père ? Elle a vendu son royaume… le royaume pour lequel j’ai marié mon frère. Quelle stupidité. Que lui ont-ils promis ? A quelle point est-elle seulement une souveraine et non une guerrière sans cervelle ? Mais cette constitution… Je referme le lien nouant l’ensemble de parchemins. Rompre les accords et liens passés. Le roi du Nord… Pardon, l’Empereur… a été plutôt clair. Mais que devons-nous en déduire pour les alliances maritales ? Mon mariage ne vaudra-t-il donc plus rien si je refuse de ratifier tout ceci ? Je pose la main sur mon ventre en soupirant.
Et si je refuse, comment m’en sortir ? Dorne ne pourra, ne saura s’en sortir seule, c’est évident. Et bien que cela n’ait été que quelques phrases, couverts par des désapprobations, la seule solution viable dans ce cas serait de demander un cessez-le-feu au Noir. Et d’écrire au Grand Septon. Quant au Bief… Par les sept, comment faire la paix avec eux après tout ce qui s’est passé ? Le Grand Septon est une chose, j’aviserai selon ses réclamations, mais ce devrait être faisable, et nous aurions déjà les croisés en moins… Mais le Conflans et le Bief…  Si je peux éventuellement passer outre le blocus et les attaques qui ont lieux actuellement, je ne puis effacer ni le banquet à Hautjardin, ni les fer-nés à Lancehélion… Et je ne saurais évidemment céder un quelconque territoire aux bieffois ou satisfaire une autre des demandes puériles et irréalisables que Lord Hightower avait émises. Quoique je fasse, le peuple sera mécontent. Plier le genou devant des étrangers à qui nous étions liés jusqu’à présent et qui cherchent à nous contrôler, ou faire une paix blanche avec nos ennemis actuels, et anciens, qui ont blessés et tués les nôtres… Si j’arrivais à obtenir la tête des responsables de l’attaque de Lancehélion, cela suffirait-il ? Quant à leurs conditions à eux a foi… Je relis une nouvelle fois la missive d’Harren Hoare. Evidemment, cela lui ferait un front en moins à tenir pour le moment… jusqu’à ce qu’ils reviennent oui, mais nous aviserons à ce moment-là. Le Conseil est tombé d’accord avec moi concernant le Val et l‘Ouest, c’est toujours cela. Et comme dit, concernant le reste, les avis sont plus mitigés, sans qu’une autre solution ne soit toutefois été proposée…

Je lève la tête alors qu’on frappe et qu’on m’annonce Arianne. J’esquisse un sourire en la voyant entrer, sourire sincère et fatigué. Je me lève afin de la prendre dans mes bras, oubliant durant quelques secondes tout le reste.

« Je vais bien, un peu fatiguée, mais je vais bien… » Je la dévisage un instant. « Et toi ? Tu as l’air presque aussi épuisée que moi à vrai dire. Qu’y-a-t-il Arianne ? »

Oh, je me doute bien qu’elle se fait un sang d’encre pour tout le monde, mais je ne peux réellement la rassurer à l’heure qu’il est… Je peux toujours lui demander son avis sur les missives et la constitution, et sur ce que devrait faire la souveraine de Dorne que je suis. Sans réelle connaissance contrairement au Conseil il est vrai… Mais, elle demeure ma sœur, et j’ai pris l’habitude de ne guère lui cacher de choses… Et oui, je me rends bien compte que ce serait uniquement pour me rassurer…

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyDim 13 Aoû - 0:03

Dire que ses préoccupations étaient oubliées, sitôt qu’elle avait vu sa sœur, était un mensonge, mais qu’elles soient reléguées au loin était on ne peut plus vrai. À quoi bon se morfondre, alors qu’elle pouvait l’aider, peut-être ? La soulager, un peu, du fardeau qui était sien ? Elle ne l’avait peut-être pas réalisé, pas avant cet instant, mais elle était prête. À se pardonner, de ses errements. À aller de l’avant, et à endosser à nouveau son rôle. Celui de soutenir et conseiller sa sœur, et non d’avoir le sentiment de l’avoir fui, ces derniers mois. Elle lui rendit son étreinte, son sourire bien que le sien soit moins fulgurant que celui de sa sœur, mais non moins sincère.

« Rien de plus que ce qui doit te tracasser aussi. Je vais bien, et j’ai confiance en nos hommes, mais l’inquiétude n’est pas rationnelle, n’est-ce pas ? »

Non, elle ne l’était pas. Mais elle ne voulait pas s’épancher, pas insister là-dessus. Il était difficile à tous les Dorniens de dépeindre un meilleur tableau que celui qui était le leur, à entrevoir l’espoir, car tout s’enchainait, depuis quelques temps. Mais elle arriverait à se convaincre que ce n’était qu’une passe qui aboutirait à la lumière. Elle ne voulait pas baisser les bras. Plus, du moins. Aussi difficile que la chose soit, elle était nécessaire.

« Je ne sais pas réellement pourquoi je venais, Deria. Je sais que j’ai été… ailleurs, trop préoccupée par différentes choses qui n’ont pas, plus lieu d’être, mais tu n’es pas seule. Tu n’es pas seule du tout, face à ce que nous affrontons. Et je ne veux pas revenir sur le fait que j’ai manqué ou non à mes devoirs, que j’ai fait des erreurs ou non, simplement que tu saches que je suis là. Prête à t’aider, si tu en ressens le besoin. Que ce soit comme avant, pour Dorne, ou simplement pour toi. Pour faire face à ta grossesse. À ton mariage. À tous ces bouleversements. »

Elle était plus sincère qu’elle ne l’avait été depuis des mois. Plus sûre d’elle, aussi, et moins tourmentée, malgré son inquiétude.

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyMar 22 Aoû - 12:25

Comment faisaient donc les gens pour parvenir à tout faire en si peu de temps ? Je ne dormais que peu, je passais mon temps entre missives et cartes, et j’avais l’impression que le temps me filait entre les doigts. Comme c’était le cas depuis des mois il est vrai. Sauf que j’avais l’impression… Non, ce n’était pas qu’une impression… J’étais bel et bien fatiguée, presque en permanence, et plus susceptible de m’emporter facilement. Ou de pleurer plus facilement, ce qui est bien pire. Les accès de colère étaient déjà limite, mais me retrouver les larmes aux yeux parce qu’il n’y avait pas de tartelettes au citron était ridicule et intolérable… Le pire étant que certains hommes avanceraient que c’était normal, que toutes les femmes étaient sujettes à des sautes d’humeur. C’était tout autant ridicule. Mestre Daerion a essayé de me rassurer, me parlant du bébé qui chamboule tout et qui peut-être difficile à accepter, mais tout de même, dire que ça me navre est un euphémisme.
Je retiens un soupir, préférant sourire en voyant Arianne entrer, me laissant un instant aller contre elle.

« Non, elle ne l’est pas. Surtout quand on se retrouve aussi impuissants que nous le sommes actuellement, pas vrai ? »

Je la fixe un instant, un sourire aux lèvres, mais le regard soucieux et anxieux. A quoi bon faire semblant avec elle ? Elle me connait mieux que quiconque, et ce sont également ses frères qui se trouvent loin, au devant du danger. Et c’est tout autant son royaume qui se retrouve ainsi pris à la gorge et menacé de tous les côtés. Pourtant, même devant elle, je ne peux me dévoiler totalement. Je suis la princesse, je dois avoir confiance, je dois savoir où nous allons, et garder une part de sérénité et d’assurance, n’est-ce pas ? Mima n’a jamais montré qu’elle doutait ou qu’elle craignait pour l’avenir du royaume. En même temps, c’est vrai que jamais une telle guerre n’a eu lieu, pas alors que j’étais assez âgée pour comprendre tout du moins.
Je la dévisage et fronce un peu les sourcils. Elle semble plus… sûre d’elle qu’auparavant. S’est-il passé quelque chose pour qu’elle réagisse ainsi ? Ou a-t-elle simplement décidé de tourner la page comme elle semble le dire ? Quoiqu’il en soit, j’esquisse un sourire en attrapant ses mains.

« Merci. J’ai beau déjà le savoir, cela est agréable à entendre. » Je serre ses mains et mon regard se fait malicieux. « Es-tu vraiment sincère ? Veux-tu vraiment m’aider ? Au point de lire des parchemins et des missives, soit ennuyeux, soit horripilants ? Quoique certains courriers peuvent sembler porteurs d’espoir… »

Je lui désigne la pile de document, comprenant la constitution de l’empire, les missives du roi Hoare, des reines Lannister et Arryn, ou encore celle du Grand Septon.

« Essaie de ne pas me juger trop durement selon ce que tu liras. Dorne a besoin d’alliés, et nos hommes ont besoin de temps et d’espoir… La guerre ne nous mènera nulle part Arianne, nous n’en avons pas besoin, nous n’avons pas de terre à conquérir ou… Nous défendons notre royaume, et si je puis épargner des vies, je le ferais. »

Je vais m’asseoir derrière le bureau, avant de soupirer en fermant les yeux.

« Quant à ma grossesse ou à moi mariage… » Je souffle un léger rire. « Je crains que tu ne puisses rien faire. Mise à part si tu trouves une solution pour justifier mes absences et les moments où je pique du nez en plein conseil… Oh, la bonne nouvelle, c’est que je n’ai plus de nausées et que je peux donc à nouveau manger, presque sans risque... Je vais à nouveau pouvoir déjeuner, et rencontrer mes nobles sans crainte…  »

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyLun 4 Sep - 22:04

Arianne ne rompit pas l’étreinte avant un long moment, sentant le besoin que sa sœur en avait. Comment pourrait-elle faire autrement, que de serrer dans ses bras comme si elle n’allait jamais la lâcher Deria, qui en avait besoin plus que jamais ? Elle était privée de son époux, alors qu’elle portait son enfant, que le pays qu’il aurait du défendre à ses côtés ou aux côtés de ses hommes subissaient de multiples assauts… Non, Arianne n’aurait pas pu lui refuser son réconfort, pas dans ces conditions. Elle ne l’aurait de toute façon pas souhaité, mais plus que jamais elle se devait d’être à ses côtés. Plus qu’elle ne l’avait jamais été, peut-être. Elle avait bien vu sa vulnérabilité, entendu les nobles parler de quelques unes de ses attitudes déconcertantes… pour qui n’avait jamais porté d’enfant. Arianne ne comprenait pas réellement, et il était sûrement trop tard pour elle, mais elle serait un soutien indéfectible quoi qu’il en soit. Deria en avait besoin, ça lui suffisait. Dusse-t-elle essuyer les sautes d’humeur incompréhensibles ou déplaisantes.

« Peut-être. Mais tu as fait plus que tu ne le penses. Tes conseillers ont fait plus que tu ne peux le voir. Laisse le temps nous dire que Dorne sera insoumis, invaincu, intact. Toujours. Nul n’abandonnera ces terres que nous chérissons tous autant. À notre manière, avec nos moyens, nous nous battrons. Et ce sera pour toi. » Pour elle, et pour les soldats qui risquaient leurs vies, pour Dorne. Pour leurs frères. Leurs amis. Tous ces gens, qui ne reculaient devant rien, alors qu’ils mettaient tout en jeu. Elle repensa le cœur serré, la gorge nouée, aux adieux qu’elle avait échangés avec eux. Que cela avait été difficile. Pourvu qu’elle puisse, encore, leur dire adieu – mais parce qu’ils rencontreront quelqu’un, parce qu’ils se rendront dans des contrées étrangères sans la moindre menace… Elle peinait à y croire, mais elle ne savait pas si elle survivrait à des nouveaux adieux, aussi déchirants. Même si elle le faisait, encore et encore, à chaque fois.

« Doutes-tu de moi ? Ce ne serait que justifié, tu le sais ? Mais je ferai tout ce que tu as besoin que je fasse. Je répondrais, aussi, si tu le désires. Je chercherais dans les vieux livres d’histoire ce qui a été fait précédemment, même si je dois étouffer à cause du renfermé, de la poussière. Tout ce que tu voudras bien me confier. » Elle avait sûrement l’air désespéré – peut-être même l’était-elle, à vrai dire. Désespérée de refaire ses preuves, de regagner sa confiance. Son affection. Tout cela à la fois, et bien d’autres choses encore.

Elle lui adressa un regard interrogateur, avant de s’approcher de son bureau, et de parcourir les missives qu’elle comptait envoyer. Celles qu’elle avait reçues. Essayant de recoller les morceaux. « Je ne te jugerai jamais, Deria. Je sais que tu es contrainte à certains agissements, et que tu fais le mieux pour préserver les nôtres et notre royaume. Et si ça doit passer par cela, alors qu’il en soit ainsi. Penses-tu… qu’ils seront réceptifs ? »

Elle posa ses mains sur les épaules de sa sœur, quand elle s’assit, entreprenant de les masser pour les dénouer. « Tu es leur princesse, et ta condition rend les choses difficiles. Ordonne leur de tenir conseil plus tard, si tu le dois. Ton épuisement ne fera que desservir vos discussions. Tu seras plus efficace en te reposant une ou deux heures, sans que personne ne vienne te déranger. Je monterai la garde, s’il le faut. »

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyMer 4 Oct - 20:51

Je la fixe et m’efforce de sourire. Sourire qui ne monte évidemment pas jusqu’à mon regard. Je sais qu’elle tente de me rassurer, même si sans doute le pense-t-elle réellement.

« Pour moi ? Par les Sept, j’espère que non. Pour Dorne et pour le peuple, ou que sais-je encore, mais pas uniquement pour moi. Je sais bien que tout le monde se bat et fait son possible. Mais si les décisions prises sont mauvaises, tous ces efforts ne serviront à rien. »

Et les Dieux savaient que j’avais pris de nombreuses mauvaises décisions, certaines pires que les autres dans les conséquences même si je n’avais toujours que pensé à Dorne. Et grand-mère devait sans doute être horrifiée de là où elle était. En une année, j’avais sans doute réussi à faire pire qu’elle tout au long de son règne. Et c’était bien parti pour empirer. Certes, je n’étais pas la seule responsable et si mes alliés d’origine avaient été à la hauteur, s’ils ne s’étaient pas montés la tête, nous n’en serions pas là. Je secoue la tête et me concentre à nouveau sur Arianne, qui a connu tout comme moi le tourment dû aux erreurs commises, la souffrance des êtres perdus, le supplice de ne savoir ce que deviennent les être chers… Est-ce que je doute d’elle ? Elle a caché de nombreuses choses, menti sur d’autres, des faits qui auraient pu changer beaucoup de choses dans le Bief… Et encore, je reste persuadée ne pas tout savoir concernant sa relation avec ce Pyke… Malgré tout… Je lui souris et l’embrasse sur la joue.

« Non, évidemment que non, je ne doute pas de toi. Mais je note ta proposition d’exploration des écrits poussiéreux, quand bien même je suppute que tu ne trouveras guère de situations similaires ou utiles. »

Sait-on jamais après tout… Je la suis alors qu’elle se rapproche des missives, lui laissant le temps de les parcourir une à une. J’ai une grimace et attrape celles pour l’Ouest et le Val.

« Certains oui. Eux, dans tous les cas. Quant aux autres, non, ce serait trop simple, et nos antécédents sont bien trop nombreux et sombres pour amener à une solution aisée. Trop de choses dépendent des batailles à venir, et j’ai peur que nous ne soyons guère en position de force… Si nous perdons, nous n’aurons pas grand-chose pour discuter et négocier. Nous risquons de perdre beaucoup trop. Et sans doute la moitié des nobles reviendront alors sur leur position de refus d’intégrer l’Empire. » J’esquisse un sourire. « Et je resterai dans les mémoires comme la pire dirigeante de la principauté. »

Certes je plaisantais. Pour le moment. Je ferme les yeux et inspire profondément, avant de souffler un rire.

« Admettre que je suis fatiguée revient à admettre que je suis trop faible, et c’est hors de question. Je ne puis me le permettre, encore moins maintenant. D’ici quelques semaines, lorsque la grossesse sera visible et que je l’aurais annoncé au Conseil et à mes nobles, ce sera différent… ou pas, j’aurais toujours à faire. » Sauf si Dorne a brulé entre temps évidemment. Je lève la tête vers elle, posant mes mains sur les siennes. « Le Grand Septon me demande d’annuler toutes les alliances avec l’Empire, y compris les mariages, le mien et celui de Roward. Mais ils ont été célébrés sous le regard des Sept, je ne le puis… Et puis, cet enfant… » Je pose les mains sur mon ventre. « Que deviendrait-il ? »

Lui en parler à elle n’est peut-être pas des plus judicieux. Mais il deviendrait illégitime et non plus héritier… Je sais, il y a des sujets plus urgents, mais il est plus facile de parler de cela malgré tout…

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptySam 28 Oct - 15:35

Elle sourit, légèrement, à l’entendre. Elle savait que sa sœur croyait difficilement en elle-même, en son importance, mais elle serait là pour le lui rappeler. « Mais tu es Dorne. Aussi importante que ses terres. Je sais que tout te sous-estime, mais c’est un tout dont tu fais partie. Et tous tes efforts pour maintenir ces terres si chères à notre cœur, à ceux des Dorniens, pour sauvegarder notre contrée et ses habitants, ils paieront. Tu es entourée par des gens avisés, qui sauront redresser la situation. Elle n’est pas simple, et tu le sais. »

Elle savait qu’il n’y aurait eu pire moment, pour Deria, de devenir souveraine. Mais elle s’en sortait mieux qu’elle ne le croyait. Meria ne pouvait qu’être fière d’elle. Leur père aussi, qui n’avait même pas eu l’opportunité de régner, l’était. C’était une certitude d’Arianne. Et elle devait la transmettre à sa sœur. Elle aurait voulu la préserver davantage, mais c’était là quelque chose qui n’était pas en son pouvoir. Elle réprima une grimace, en venant à la questionner sur la confiance qu’elle-même avait en elle. Elle était en droit de douter, et… Même si cela lui serrait l’estomac, la blesserait plus que bien des choses… Elle serait forcée de l’accepter, et de faire pénitence.

Le soulagement qui l’étreint pourtant quand elle lui dit que non fut sans commune mesure, sans précédents. Deria était-elle sincère malgré tout ? Était-ce à Arianne de remettre tout ça en cause ? Elle n’en savait rien, et se contentant de soupirer de soulagement. « On ne peut pas s’en assurer, sans l’avoir fait. »

Elle saisit et serra la main de sa sœur, en l’entendant. En la voyant si bouleversée, démunie. Peut-être exagérait-elle les choses, mais elle la connaissait suffisamment bien, pour comprendre qu’elle était rongée par le doute, et par l’angoisse de ne pas agir comme il convenait de le faire pour son peuple. « Nous ne pouvons pas anticiper aussi loin. Et si les nobles reviennent là-dessus, alors nous aviserons. L’essentiel pour le moment est de tenir bon. De ne pas céder, face à l’incertitude et la crainte. Tu es plus forte que tu ne le crois. Et pas seule, pour tout cela. » Elle soupira, à l’entendre, plongeant son regard dans le sien. « C’est faux, et tu le sais. Les conflits n’ont jamais escaladé à ce point. Ceux qui t’ont précédée n’ont jamais été confrontés à tant de choses. Quoi que tu puisses en penser ou en dire. Tu es plus douée que tu ne te l’accordes. » Arianne savait qu’elle ne réussirait pas à la rassurer là-dessus, c’était pourtant bel et bien vrai.

« Ou que tu as à cœur de préserver cette vie qui grandit en toi, autant que Dorne. Tu sais que la progéniture est plus importante ici qu’ailleurs. Quelle qu’elle soit. Et tes conseillers comprendront. Tout peut être adapté, Deria. Tu peux très bien prévoir des installations plus adaptées à ta condition, pour travailler avec eux. Quant à cet enfant, et aux désirs du Grand Septon… Nous protégerons cet enfant, quelle que soit sa condition. Je suis bien placée pour en parler. Pour savoir quoi faire. Anders aussi, quand il nous reviendra. Je te fais le serment qu’il n’en pâtira pas, pas plus que de raison. Tu me fais confiance ? » C’était un problème parmi tant d’autres, mais même si je ne serai probablement jamais mère, je ne pouvais qu’imaginer l’importance qu’elle y accordait.

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MessageSujet: Re: Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]    Peut on bâtir sur les cendres glorieuses de nos ainés ? - [Tour IV - Terminé]  EmptyMar 21 Nov - 15:17

Je la fixe et me redresse inconsciemment alors qu’elle parle. Dorne…

« Oh que oui je le sais fort bien. Tout comme je sais faire partie d’un tout. Je ne suis qu’une pièce Arianne, importante certes, mais qui n’est rien toute seule. Je dois les guider, les rendre plus grands, les accompagner, alors que j’ai juste l’impression de ne savoir où je vais ni où me mène tous ces efforts… »

Et pire que tout, j’ai l’impression de me plaindre sans cesse, de chouiner telle une enfant. Et même en tant qu’enfant, je n’ai jamais eu le loisir de pouvoir le faire, alors maintenant… c’est d’un ridicule. Heureusement qu’il s’agit d’Arianne et que je peux me permettre devant elle de ne pas être à la hauteur, voire même de faiblir… Et encore, je sais que je ne le devrais nullement malgré tout. Mais c’est ma sœur, qui a elle aussi failli, qui est donc somme toute bien placée pour savoir ce que l’on ressent en ayant l’impression de ne pas être à la hauteur et de trahir les siens, même si ce n’est pas réellement le cas. Je hoche la tête à ses dires, sans conviction aucune. On ne peut en être sûr, mais… qu’importe. Je serre ses mains, ayant abandonné l’idée de vouloir paraître ce que je ne suis pas à l’heure actuelle devant elle. Mettre de côté ces masques ne me ferait pas de mal, n’est-ce pas ?

« La princesse Meria aurait tout de même su gérer et prévoir mieux que moi, elle était bien plus sage et plus aguerrie que je ne le suis. Et ne t’en fais pas, je t’expose mes doutes, mais tu es bien l’une des rares devant qui je me le permets. Je ne changerais pas d’avis, je ne plierais pas le genou… Sauf si j’y suis forcée. Pour le peuple, pour mes terres. Et tu as raison sur le reste, la situation n’a jamais été aussi compliquée et ne s’est jamais envenimée aussi rapidement… ni aussi fortement. »

J’esquisse un sourire et secoue la tête alors que mes pensées s’entrechoquent et défilent plus vite que je ne saurais les exprimer.

« Je sais que vous en prendrez soin, ce n’est pas ce vieux sectaire qui m’inquiète. Mais si jamais le mariage était dissous, cet enfant deviendrait une gêne pour mon possible futur époux, bien plus que toi et Anders ne l’avaient été pour Mère, le comprends-tu ? Et je devrais me remarier, trouver de nouvelles alliances, ou renforcer nos liens.
Je n’ai besoin de nulle installation, je ne serai pas grabataire, juste enceinte et énorme. »
Je soupire. « Et je m’en veux de ces pensées égoïstes alors que j’ai tant à faire pour la Principauté… » Je la fixe. « Annuler ces alliances est déjà à moitié fait de par leur décision de rejeter tous ceux qui refusent d’intégrer leur Empire. J’aviserai pour les mariages. Mais Grand Septon ou pas, il nous faut de nouvelles alliances. La neutralité, si elle est possible…Crois-tu que l’Ouest et le Val soient fiables ? Si la situation change pour eux, ils essaieront de protéger les leurs, quitte à abandonner le reste… Un peu comme certains nous reprochent de le faire alors même que les termes des alliances ont changés… » Je secoue la tête et me lève, avant de l'entraîner avec moi vers les couloirs du palais. « J'ai besoin de prendre l'air. Tu liras ces missives et ira chercher dans les grimoires, et tu me trouveras des solutions miracles. Allons voir le mestre, je devais déjà le voir hier je crois, tu pourras lui dire que je vais bien et que tu veilles sur moi, il te croira sans doute plus que moi.»

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