Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? Le chaos à Westeros est une chose qui… Et bien me laisse indifférent jusqu’à une certaine mesure. J’ai à coeur de donner à Vertepierre plus de prestige et plus d’importance dans la politique de l’Orage. Aussi, malgré tout, je suis concerné surtout que mon Suzerain est impliqué directement dans la guerre. Je pense que la guerre ne va pas s’arrêter à la Néra et que bientôt, d’autres royaumes vont participer à l’affrontement entre la Dragonne et le Sautoir car oui… Je n’estime pas que Argilac soit au devant de la scène en ce qui concerne cette guerre et je redoute le jour où il va comprendre que c’est l’argentée qui va récupérer toute la gloire de cette campagne militaire.
Je compte cependant en profiter pour améliorer l’île où je suis le seul roi. J’ai l’impression que le vent tourne et je crois bien que la targaryenne va apporter quelque chose de nouveau sur l’échiquier des royaumes.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Je suis loyal… Mais pas trop. J’ai beaucoup de respect pour la Couronne de l’Orage, j’ai même, je dois l’avouer eu des sentiments forts pour ma reine qui font que j’aurais fort bien osé faire des choses dans le dos de mon roi avec elle mais passons. Parfois, Argilac s’emporte trop, je sais que l’orgueilleux est la marque des chevaliers de l’Orage mais parfois je pense que ses décisions peuvent mettre en péril notre royaume. Bien évidement, je n’ai pas envie de me rebeller mais… Je ne sais pas… Peut être que je serais capable de braver son autorité si jamais il allait trop loin dans le fracas de la guerre.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? Il est vrai que la guerre n’a pas réellement encore touché l’Orage, mais je suis tout de même déjà sur le sentier de la guerre et j’ai déjà participé à la campagne d’Argilac à la Néra. Cependant, si le Sautoir devait frapper l’Orage, je le prendrais comme un camouflet qui je devrais laver dans l’honneur et le sang et croyez moi, je ne suis sûrement pas le seul à penser ainsi, l’Orage est difficile à contrôler. Après, je doute que la guerre débarque jusque sur mon île et si c’était le cas, je n’hésiterais pas à y retourner pour défendre mes terres et ma soeur, quand bien même Argilac m’ordonnerait de rester avec lui.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Il n’y avait pas d’honneur à faire ce que Harren a fait. Mais il n’est pas un orageux et ainsi je ne suis guère surpris de sa duplicité. Après, le Targaryen fut idiot d’y aller, étranger qu’il était, il ne savait pas que le Sautoir était réputé fourbe.
En fait j’éprouve une irrésistible envie de laver l’honneur des Targaryens. C’est peut être idiot mais c’est ainsi, jamais je n’oserais frapper un chevalier à terre ou le frapper dans le dos. Mais en faisant ainsi, Harren a montré qu’il était dangereux et qu’il devait être combattu… Mais d’un autre côté, pourquoi diable aidons nous des étrangers ?

Salut moi c'est Julien J'ai découvert BC en étant déjà inscrit. J'aime beaucoup ce que j'ai déjà aimé avec mon premier compte Sur Bc, j'aime bien les mêmes choses qu'avant mais j'aime pas trop par contre les choses de naguère. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

Réminiscence & Acier  “Pour Argilac  !” Le cri de ralliement de Aethon fut entendu et se répercuta sur toute la ligne de bataille et comme une seul homme, les soldats de l’Orage poussèrent de leurs boucliers la ligne impeccable du Val. Le fracas de l’acier contre l’acier était assourdissant et les ordres avaient du mal à passer, ce n’était qu’une mêlée terrible où faire tomber un homme face à soit n’offrait qu’un nouvel adversaire qui pouvait vous tuez en un instant. Au milieu de la mêlée, Aethon frappait de son épée qui chantait une litanie de sang. Parfois, un bouclier s’opposait à ses assauts mais le fier chevalier de l’Orage n’était pas un bête soldat, bien au contraire et aux parades adverses, il bottait, frappant et s’aidant de ses éperons pour meurtrir l’espace d’un instant une cheville qui flanchait, découvrant alors la nuque de l’adversaire et il frappait alors, arrachant le chair, ouvrant une plaie qui s’abandonnait à déverser du sang par giclée. Il n’avait pas le temps de réfléchir, depuis la charge, il avait perdu son cheval, empalé par une lance adverse qui l’avait fait désarçonner. Il avait eu la vie sauve grâce à à un fantassin qui était au contact, s’opposant à la vindicte de l’ennemi. Oui, dans ce genre de bataille, il n’y avait plus de rang, plus d’honneur, il n’y avait qu’une chose qui comptait, tuer ou être tué. Aethon le savait et continuait sa danse macabre, l'oriflamme des Durrandon était toujours gonflé d’orgueil et le ciel se ponctuait régulièrement des flèches qui étaient crachées depuis la Porte Sanglante.
Il essaya de voir comment se passait l’attaque mais il était difficile d’y voir clair mais il semblait bien que l’aile gauche du Val commençait à s’enfoncer dans les flancs de l’Orage. L’étroit défilé n’était pas à l’avantage de l’attaquant et Argilac allait chèrement payer cette tentative, le fou.
Mais quelque chose clochait, Des fracas plus assourdissants s’échappaient de la mêlée. Aethon se fraya un chemin jusqu’à l’étendard des Estremont et le trouva, juché sur son cheval, fringuant et entouré de la garde. “Fils ! Vous préférez vous mêler à la soldatesque ?” Son héritier eu un sourire contrit et haussa ses épaules dans un claquement de fer. “Je crois bien l’avoir égaré.” Son père rigola alors qu’autour c’était le chaos. Il y avait comme une bulle de sécurité autour de cet homme qui dégageait un aura particulier, la garde repoussait sans difficulté pour l’instant les ennemis et il semblait bien que la victoire était envisageable. “Ser Ortis, donnez donc votre cheval à mon fils qu’il charge avec moi.” Aethon fronça les sourcils, Oliver Estremont avait il bien dit ce qu’il avait entendu ? Il fut aidé afin de grimper sur le destrier et se porta aux côtés de son paternel. “Père, vous n’y songez pas ? En continuant ainsi nous assurons notre flanc, pas la peine de vous mettre en danger !” Le Sire de Pierreverte regarda son enfant et secoua la tête. “Allons ! Montrons ce que la chevalerie de l’Orage peut faire, Argilac m’a demandé d’enfoncer le flanc pour le soulager !” Et sans attendre que Aethon réplique, il leva bien haut son épée qui scintilla un bref instant et ce fut le signal et le chevalier grogna devant autant d'impétuosité mais il suivit. Les rangs de l’Orage s’ouvrirent pour laisser place aux chevaliers qui chargèrent dans un tumulte qui fit s’effondrer les lignes du Val, la totale débandade, une clameur résonna dans le dos de Aethon qui commença à être grisé par cette charge pleine de hargne. Mais cette joie guerrière se transforma en terreur… Car le Roi du Val n’était pas un idiot et ses hommes n’étaient pas des pleutres, la débandade était un piège où s'engouffrait l’élite de l’Orage, une formation compacte de boucliers et de lance fit face à la cavalcade d’acier, il était trop tard, le contact fut brutal, Aethon essaya de tirer sur les rênes de son destrier mais il était lancé et il fit une nouvelle culbute lorsque ce dernier s’empala sur une lance, un rire accompagna sa chute, un cri aussi, un cri déchirant...

Le réveil fut douloureux, Aethon se redressa subitement, en sueur, le regard perdu et il lui fallut plusieurs minutes pour s’habituer à la noirceur de la nuit, seule une fenêtre laissait filtrer les rayon de la lune. Les mains dans la tête, ce passé revenait chaque nuits, comme si les Sept voulaient lui montrer quelque chose, quelque chose qu’il ne voyait pas. Il se leva, quittant les draps, vêtu d’une simple chemise de lin il alla prendre un gobelet et il se servit dans un pichet d’eau. La pièce était fraîche, l’eau elle même semblait frissonner lorsqu’elle glissa dans le gosier du Estremont, c’était vivifiant, comme plonger dans une source de Vertepierre. L’oragien se rapprocha de la fenêtre et l’ouvrit afin de laisser l’air venant de la mer fouetter son visage, le château de Vertepierre offrait une triste mine, humide, peut accueillant, c’était son quotidien depuis qu’il était revenu de la guerre il y a de cela tant d’années avait-il l’impression, Sire de la maison Estremont, il avait cette autre charge d’être dans la Garde Tonnerre, avec pour mission de protéger les Durrandon, surtout de Rowenna. A sa simple pensée, il soupira, à la fois mélancolique et heureux d’être à ses côtés, réalisant ainsi la dernière volonté de son père qui le désirait proche de la famille royale. Il marcha pieds nus jusqu’à la porte qui donnait au balcon, sortant dans la nuit claire, habitué au froid il frissonna à peine et s’accouda à la rambarde et son regard se porta machinalement vers l’horizon, vers le continent, si proche et pourtant si loin.

A jamais dans l’ombre de vos pas Il semblait que tout allait pour le mieux, toute la noblesse de l’Orage était présente, de la danse, un banquet somptueux avec de la glace provenant des pics enneigés des plus hautes montagnes, il fallait avouer que tout était parfait et Aethon se détendit légèrement, la main sur la garde de son épée se desserra et il se prit à regarder la Cour des Durrandon, les moineaux comme aimait à penser le chevalier bien que cela pouvait être médisant, on lui avait d’ailleurs parfois fait la remarque mais il aimait ce terme et après tout, en voyant les petits groupes qui volaient autour des Durrandon, il ne pouvait s’imaginer autre chose. Dans sa armure magnifique, il se perdit dans la foule, patrouillant et laissant ses camarades prendre la relève concernant la garde de Rowenna. Il offrait son plus beau sourire aux dames, il avait toujours un petit mot agréable, c’était son code à lui, l’image du parfait chevalier alors qu’au fond de lui, quelque chose le rendait coupable, d’ailleurs, il coula un regard vers elle, magnifique, digne… Et dire qu’elle était mariée à un rustre mais néanmoins charismatique roi. Il se souvient encore de son retour à Vertepierre, portant avec les membres restant de la maisonnée  le corps sans vie de son père. Sa mère n’avait pas pleurée, mais il avait lu dans ses yeux cette déchirure, il secoua la tête, il ne pouvait vraiment pas s’en empêcher et il se maudit, elle hantait même cette pensée triste de son père mort.
La vue d’invités des autres régions relança la mémoire du garde royal sur autre chose, se raccrochant comment un naufragé à la moindre planche flottante qui pouvait le détourner de l'écueil qu’était sa dame. Il se souvenait encore de la guerre, cette affrontement avec le Val à laquelle il avait participé, mais hélas les souvenirs de son père revinrent tout de même, comme un tisonnier s’enfonçant dans son crâne pour qu’il n'oublie jamais qu’il avait toujours échoué à le protéger et de perpétuer son héritage. Il avait pourtant essayé, la première fois, il avait essayé de redresser la maison après sa perte, comme il aurait dû le faire bien avant, s’intéresser à cet héritage au lieu de courir les jupons, lui le petit noble qui aimait avant tout batailler, s’entraîner afin d’oublier ce qui l’attendait.
Il c’était alors juré d'exceller pour que sa mère puisse le voir comme un enfant digne de lui malgré son départ si brutal. Il avait alors essayé, cherchant plus de lignes de commerce, devenir un lord responsable, devenir un vrai Estremont, et  il n’y avait pas de doutes sur ce point, il avait réussi même s’il n’était jamais satisfait, heureusement sa mère veillait aux affaires.
Ser Estremont savait fort bien que le jeu de la politique et des alliances avait fait d'elle une femme différente maintenant, elle n’était plus si fragile, bien au contraire et d’ailleurs, leurs querelles étaient revenues de plus belle. Il se demandait encore comment il y arrivait, enfin si, une seule chose comptait, réussir à redorer le blason de sa famille, trop arrogant l’aurait éloigné de cette objectif et il n’aurait pas réussi à vivre sans au moins savoir que malgré ses défauts, sa mère pouvait avoir confiance en lui.

Enfin le voilà donc là, Aethon, célibataire, garde que sa mère aimerait voir marier, prendre réellement le contrôle du domaine, il pouvait prétendre à beaucoup mais lui restait toujours dans l’ombre des Durrandon et profitant d’une vie très condamnable , le ridicule de la situation aurait très certainement fait exploser son paternel mais heureusement, il était devenu trop important pour les affaires de l’Orage et maintenant qu’il était le Sire de sa famille, son père pouvait bien se retourner dans sa tombe que cela ne lui faisait rien.  Une jeune lady l’aborda et une conversation s’engagea, il riait à ses plaisanteries, écoutant attentivement son voyage dans le Nord et lorsqu’il la quitta, il sentit le regard de la jeune femme sur lui, oui il n’était pas si détestable de le trouver beau et charmeur et sa réputation chevaleresque et aussi de ne pas avoir d’épouse faisait de lui une sorte de joyaux que les jeunes ladies de l’Orage aimeraient avoir pour elles seules.
Il en avait connu des dames, non pas qu’il en avait été amoureux mais parfois, le besoin de sentir contre lui le corps d’une femme se faisait sentir, était-il un charmeur ? Peut-être, mais dans un certains sens, il essayait juste de rester lui même. Même lui parfois n’y croyait pas. Il revint finalement près de Rowenna, reprenant son poste derrière elle, à seulement quelques pas, cette torture de tous les instants, s’il tendait le bras, il aurait pu toucher sa peau, son honneur le commandait de rester à sa place et de faire bonne figure, un jour peut être, il arriverait à bannir ce sentiment de désire  lorsqu’il croisait son regard, ce jour là alors, il serait enfin débarrassé de ce linceul qui enveloppait son coeur. Par les Sept, il y avait bien trop de choses dans sa tête.

Chemins & Adieux La pièce était lourde de chagrin et d’amertume, lorsque Aethon  rentra, il sentit alors cette odeur douceâtre emplir ses narines et il frémit, c’était une odeur de mort et d’encens et pourtant, la pièce était lumineuse, elle n’était pas plongée dans la douce obscurité d’une fin de vie, dernières volontés de Lizzie, elle ne désirait pas s’éteindre dans le noir mais dans le soleil radieux de l’Orage. Aethon croisa le regard de son Mestre, Kelon,  mais ce dernier avait la mine sombre et d’un simple petit mouvement de tête et d’une main sur l’épaule du Lord de Vertepierre, se dernier compris et déglutit avec difficulté. Il resta un instant de marbre, ne bougeant pas et cherchant à respirer plus calmement alors que le Kelon referma la porte afin de laisser seul le couple. “Aethon…” Il tenta de refouler des larmes, sa gorge se noua encore plus, c’était comme avoir des ronces qui voulait étreindre sa respiration mais il ne devait pas montrer la détresse que cette voix brisée lui procurait, non, pour elle il serait l’homme qu’elle avait toujours aimée, il respira un grand coup et passa une main sur sa figure avant d’afficher un sourire, masque cachant sa douleur et vint à son chevet. “Lizzie.” Il prit sa main dans la sienne, le chaud rencontrant le froid, il regarda sa belle, sa reine, son inspiration et malgré le linceul de mort qui affligeait son corps et tirait son visage, elle restait à ses yeux la plus belle des femmes à la chevelure corbeau et aux yeux d’un vert profond. Mais malgré tout, il était difficile de voir son teint devenu marbre. “... Aethon… Nous avons vécu de bons moments non ?” Le chevalier eut un pâle sourire, étreignant un peut plus sa main. “Les meilleurs mon amour.” Elle offrit un sourire sincère à son époux et posa son autre main au prix d’un effort sur celle que Aethon avait posé sur l’autre. “Je suis tellement… Dé...Désolée.” Sa voix était un murmure, elle avait peine à parler, dernier bref instant d’une vie qu’il voyait si courte et pourtant, pourtant il avait vécu heureux avec elle bien des années.

Que sa vie fut heureuse malgré la mort de tout ses proches, une vie qui allait changer, il se revoit encore, quittant Vertepierre pour  aller en Essos puis devenir l’écuyer de Ser Allister Dondarrion. Ce fut des années magnifiquse, à servir un homme toujours enclin à donner des conseils à Aethon, il se souvient encore de ce dragon d’or que lui avait offert le chevalier juste devant les portes d’un bordel, c’était peut être une pensée terrible à ce moment mais c’était cette vie d’adolescent, d’écuyer suivant son maître sur les routes, il se rappel encore des combats menés aux marches face aux Dorniens. Il l’accompagna dans de longues années d’errance, le chevalier voulant se distinguer en aidant ses prochains. Ils combattirent des groupes de voleurs dans l’Orage,, ils sauvèrent notamment une demoiselle en détresse d’un groupe de malandrins et Aethon s'amouracha de la dite belle demoiselle avant de redescendre vers les Marchest où Ser Allister fut mortellement blessé par une flèche, il dût sa vie uniquement grâce à  Aethon qui repoussa les dorniens à lui seul avant d’emmener son Ser à Accalmie où il reçut des bons soins.
Il se souvient surtout de tournoi de Middlebury, une joute et sa première victoire et c’est là qu’il la vit, Lizzie de la Nouë, magnifique dans sa robe d’un vert printanier et son diadème de floral. Que n’avait il pas fait pour briller devant elle et lui offrir ce titre de Reine d’amour et de beauté. Dès lors, ils ne c’étaient plus quittés et avaient célébrés leur union deux mois après, un mariage à Vertepierre, sous un chêne trônant sur une colline qui donnait sur le lac bordant la demeure des Estremont. Lizzie était tout pour lui, une confidente, une amante, une merveilleuse épouse qui ne souffrait pas de l’attitude hautaine que certaines pouvaient avoir, elle était d’une douceur anormale pour une bieffoise, du moins c’est que disait son époux pour la taquiner. Heureux, c’était ce qu’il avait été durant les quelques années jusqu’à aujourd’hui.

“Aethon…” Son murmure le sortit de sa rêverie, il se pencha sur elle. “Je n’ai pas peur de mourir… C’est un beau jour pour fermer les yeux non ?” Aethon ne dit rien, la regardant avec ce masque qu’il détestait, fort jusqu’à la fin, pour celle qu’il aime. “... Un soleil bien moins radieux que toi mais tout de même magnifique oui.” Elle eut un petit rire la faisant tousser et au prix d’un effort violent, elle posa ses lèvres froides sur celle de Aethon et ce dernier fondit, il l’embrassa, une dernière fois, sa main se noua avec celle de Lizzie, une dernière étreinte. Elle se rallongea et regarda la fenêtre. “Peux tu ouvrir s’il te plait ?” Il ne se fit pas prier et se leva, faisan le tour du lit et ouvrit la fenêtre, laissant une légère brise rentrer dans la pièce. “Je suis… Contente…” Il resta devant la fenêtre, les yeux fermés, il aurait voulu chasser la douleur qui martelait son coeur. “Aethon… Je t’ai aimée, je t’aime… Je t’aimerais pour toujours…” La voix de Lizzie s’évanouit dans ses paroles. “Je t’aime Lizzie, ma reine…” Il entendit alors un soupire, un soupire heureux, il se retourna alors et elle n’était plus, il s’approcha, les jambes tremblantes et se mit à genoux, elle n’était plus malade, son visage avait reprit sa beauté naturelle, un fin sourire ornant son visage, alors les larmes coulèrent sur le visage du chevalier et sa tête se posa contre son corps sans vie...


Pluie & mort La pluie tombait lourdement, laissant un rideau aqueux envahir le champ de vision de Aethon mais il voyait parfaitement ceux qui l’entourait. Ils étaient quatre, celui en face de lui le tenait en joue de son arc alors que le Lord lui avait sa main posée sur la garde de son épée, cela faisait maintenant plusieurs secondes qu’ils se tenaient tous là, sans rien dire, la pluie tambourinant sur l’armure du Estremont, laissant comme une mélodie de fer et d’eau envelopper ses sens. “Je vous laisse une chance, partez…” L’homme en face de lui ria doucement, visiblement il semblait être le chef de la petite bande. “Partir ? Je crois que tu n’as pas compris l’ami, tu vas nous donner le canasson et tout ce qu’il transporte… Nous sommes gentils, nous te laissons avec ton armure… Il serait discourtois de te laisser à poil dans le froid Ser !” Les autres hommes se mirent à rire alors que Aethon remarqua quelque chose. “Soit…” Le reste fut très rapide, Lord Estremont fit un pas en avant et se baissa alors subitement alors que son adversaire décocha sa flèche qui siffla à l’oreille de l’oragien avant de se ficher dans l’épaule de l’homme qui était derrière lui mais cela ne comptait plus pour le chevalier qui dégaina son épée et dans le même mouvement trancha de bas en haut l’archer en face de lui, pas assez pour le tuer, la lame ne s’enfonçant pas totalement dans les chairs, cela aurait été une erreur de débutant, ce genre de coup pouvant bloquer la lame dans le corps de son ennemi. Non au lieu de ça la lame laissa une large traînée écarlate dans l’homme qui hurla de douleur avant de s’effondrer. Les deux autres adversaires sur ses côtés se mirent à le charger et Alekyne tourna sur lui même, décrivant un large cercle autour de lui, attaque vulgaire mais face à des bleus, cela suffisait largement, emporter dans son élan, l’un se fit éventrer le ventre et l’autre tenta une parade maladroite qui fit voler son arme laissant à Aethon le temps de se reprendre, lui faisant face et il abattit sa lame de bas sur le crâne de sa victime et la coupa en deux dans un bruit horrible ne lui laissant pas le temps de crier.
Il fit alors le point et remarqua alors l’homme avec la flèche plantée dans l’épaule partir en courant, dérapant sur le sol détrempé. Avec calme, Aethon planta son épée dans le sol et alla prendre l’arc sur le sol et prit une flèche, il banda alors l’arc et visa l’homme et il fit mouche mais jura en voyant son ennemi tomber à terre en hurlant de douleur. Il se tourna alors vers le chef et se baissa pour récupérer une autre flèche, la pluie lavait la plaie ouverte que la lame du chevalier avait laissée et elle n’était pas belle, l’homme avait apposé ses mains dessus, espérant peut être arrêter le sang qui s’échappait encore et encore. L’Estremont se rapprocha un peut plus et banda et tira, le bruit de la flèche claqua et s’enfonça dans la tête de l’homme sans rien de plus… C’était ainsi, parfois il n’y avait pas de mots, juste une mort rapide. Aethon jeta l’arc et retourna prendre son épée et se dirigea alors lentement vers l’homme qui se traînait dans la boue, une flèche dans l’épaule et l’autre en travers de sa cuisse. Lorsqu’il vit le chevalier approcher, il s’arrêta et le regarda, le souffle court. “J’avais bien vu alors… merde… T’étais pas un simple gars qui s’échappe des combats ?” Aethon hocha la tête. “Bordel j’avais bien remarqué ton foutu blason Estremont mais j’ai cru que j’avais mal vu… En tout cas… bien visé...Hnn..” Lord Estremont secoua la tête. “Je voulais viser la tête, j’ai toujours été un piètre archer.” L’homme à terre le regarda un instant avant d’éclater de rire et il se traîna un peut plus avant d’abandonner. “... Foutue guerre… J’aurais préféré retourner à mes champs, putain d’Harren, il préfère nous envoyer à la mort, et ton roi Ser ? Enfin… Allez y.. Tuez moi…”

Aethon le regarda, repensant à cette guerre. Oui elle était horrible, la Néra embrasée par le chaos de la guerre, des morts par centaine, voir pire, il avait l’impression d’être de retour au Val. Combien de fois il avait espéré que cette campagne lui fasse oublier Lizzie, qu’une mort fulgurante pourrait lui faire quitté cette terre vide de sens ? Une maladie même ! Mais non, il avait vécu et aujourd’hui son visage s’étiolait et il redevenait le même qu’avant de l’avoir rencontré. Aujourd’hui, il était de retour dans l’armée de Durrandon, et il savait que ses pas le menait vers d’autres batailles. Il baissa son regard sur l’homme blessé et rengaina son épée. “Non… Il y a un village à l’est d’ici, si tu survis jusque là bas, tu vivras j’imagine mais j’ai tué trop d’hommes aujourd’hui.” Et il le laissa ainsi, mourir ou vivre ? Peut lui importait finalement. Il retourna à sa monture, il était fatigué et rêvait d’un bon bain chaud. Argilac avait été clair, il devait, lui et ses hommes patrouiller et traquer les survivants de son éclatante victoire qu’il disait. Aethon savait qu’une fois de retour au campement, le Durrandon allait très certainement lui confier une nouvelle mission mais peut être que celle-ci le rapprocherait de l’Orage ? Il fallait bien  lever de nouvelles armées pour engorger encore un peu plus de sang la Néra.