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 Goodbye, I'm losing you too

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MessageSujet: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyMer 17 Jan - 21:14



  Goodbye, I'm losing you too
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
C'est à moi de décider.


En bas, l'Empire vit. Au travers de dizaines de milliers de cœurs qui cognent d'appréhension, de fierté, de tout ce qui met en avant l'attente du combat, l'effervescence guerrière précédant l'épreuve. Les bannières claquent au vent. Les cors sonnent l'ouverture des portes, les tambours battent la cadence de marche. Le peuple d'Accalmie jette sur le passage des hommes et des chevaux les petits brins de fleurs de chardons poussant à flanc des murailles et de la plaine attenante ; une vieille tradition pour conjurer le sort de ceux qui ne vont plus tarder à aller se battre.


C'est à moi de décider.


Rhaenys a abdiqué. Non dans l'apparence, mais dans les faits. Elle est partie tôt, à dos de dragon, éclairant la marche. Et moi j'ai réfléchi toute la nuit, incapable de dormir. Et ici secoue la tête, cheveux agités par le vent alors que je ris, sans joie, d'une voix rocailleuse, d'une hilarité qui ne regarde que moi. Quelle ironie que ma vie, et l'histoire ne se répète pas. Elle bégaie, suffisamment pour surprendre encore, et pour blesser toujours. J'ai joué, et j'ai perdu. Et la vilaine destinée que je ressens depuis mon retour de l'Orage, près d'un an plus tôt, me serre maintenant la gorge. L'aurais-je senti, comme mes ancêtres voyaient des choses ?


Ca me pendait au nez depuis longtemps.


C'est là, maintenant. D'abord on m'annonce Dame de Chelsted, et me détourne du spectacle militaire, de l'ébauche de ma puissance brute ; j'ai trente mille âmes ici prêtes à mourir pour moi, sur mon ordre, parce que toutes savent pertinemment que je donnerais ma vie le premier. Est-ce là que m'amène la vilaine destinée ressentie plus tôt ? Aucune de ces milliers d'épées ne me peut me protéger ni des conséquences de mes amours, ni de celles de mes péchés. En fin de compte, régner, c'est être seul.


Et me retourne vers ma maîtresse, vers l'une des femmes que j'ai le plus aimée, et qui maintenant doit partir avant que le rideau ne tombe sur le destin final de l'Orage. Je la serre contre moi, sans un mot, calant sa tête contre ma gorge, humant l'odeur de ses cheveux, inspirant à pleins poumons. Le corps qui tambourine ma poitrine contre sa joue, à en exploser. De mon armure légère de monte, elle ne peut rien sentir dessus. Qu'importe au fond, elle sait que chez moi le silence vaut mille mots. Mille mercis de cet amour réciproque, de cette passion qui m'a ramené à quelque chose que j'étais, et que j'aurais pu être. Je caresse son ventre, par-dessus sa robe. Et puis non, ma main se détache et se crispe, tremble, et je dois serrer le poing, portant de l'autre paluche la sienne libre pour l'y embrasser, et masquer mon embarras côtoyant l'abîme derrière les siennes de phalanges.


J'ai l'estomac noué, la gorge serrée, je ne sais que dire d'intelligent, alors je l'embrasse, et calme le tremblement de ma main gauche contre sa joue, l'autre venant assurer le parallèlisme de la position sur l'autre côté de son visage.



| Je t'aime, tu sais. Je suis désolé. |


De tout ce qu'elle a subi et subira encore, pour avoir eu la faiblesse de m'aimer moi, le type sans visage si ce n'est celui d'un vieux loup réchappé de vilaines confrontations, et ici la lumière du dehors ne luit pas sur ma sale trogne fendue de tout côté. Je caresse du pouce sa joue droite, et la commissure de ses lèvres, la couve d'un regard humide et pourtant froid ; j'ai figé mes émotions. En apparence, il n'y a plus que des gouttes qui jamais ne tomberont, puisque je ne les y autoriserais pas.  A l'intérieur, la même ritournelle, répétée mille fois.


Chaque sentiment est saisi à la bouche comme une sentinelle, et à la gorge, et la lame de ma conscience larde de coups jusqu'à ce que ça ne bouge plus.



| J'ai pris ma décision. |


Vraiment ? Il est encore temps de changer d'avis. Qu'importe tout cela, si l'on est défait dans une semaine, dans deux, dans six ? Personne ne se rappellera des amours interdits de l'Homme qui s'est rêvé Empereur, et aura entraîné ses cohortes dans sa chute. Mais je dois vaincre. Je dois l'emporter. Pour que vivent mes enfants, tous mes enfants. Les trois déjà grands, les deux qui le seront un jour, que se perpétue le souvenir de leur petit frère, et que le fruit des entrailles d'Isla, de nos amours, puisse vivre sans être inquiété d'un destin trop pesant, et d'un coup de poignard au berceau.


Rien n'est jamais sûr ; l'horreur frappe sans discernement.


On toque, encore. Je lâche Isla. Reprends mes distances, lisse ma tenue, réajuste ma cape, passe une main dans mes cheveux poivre et sel. Et l'on introduit Aymeric Forrester.



| Entrez, messer. |


Il arrive entre nous. Je regarde Isla, et puis lui. Le jauge.


| Que connaissez-vous de mes liens avec Dame Isla, Forrester? |


De but en blanc, direct, frontal. L'armée ne m'attendra pas. Je sais déjà qu'il a vu ou entendu des choses, puisqu'il faisait partie du groupe nous ayant escortés sur une plage de Haystack Hall, mais que sait-il exactement, et comment en rendrait-il compte, eux à qui j'ai fait jurer le silence?


Je garde les mains croisées dans le dos, la droite serrant le poignet de la gauche pour éviter que ses tremblements ne se répercutent dans tout le bras.



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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyJeu 18 Jan - 11:41


Goodbye, I'm losing you too

Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Isla entra dans la pièce. Elle avait rassemblé ses forces en même temps qu'elle s'était apprêtée. Une vaine tentative de mettre de l'ordre dans une situation qui n'en avait plus, depuis longtemps. De reprendre le contrôle sur quelque chose qui lui échappait totalement. Alors elle s'était appliquée, repoussant l'envie de tout abandonner : les cheveux ramassés en un chignon haut, loin de la traditionnelle tresse valyrienne, des boucles d'oreille pendantes encadrant son visage, une robe longue aux couleurs de Peyredragon ornée de dentelle sur les manches. Tenue soignée, sans en faire trop, qui rappelait ses origines. La confrontation tant redoutée avec Rhaenys avait eu lieu. Et elle s'était soldée par un échec cuisant, laissant Torrhen et Isla abasourdis et pantelants. Rien d'étonnant, même si l'un comme l'autre avaient nourri l'espoir d'une issue plus favorable. Rhaenys s'en était allée, et avec elle toutes les perspectives de futur qu'ils avaient pu fantasmer, pendant un temps.

Torrhen était là. Comme figé, dans un moment terrible pour lui, pour eux. Beau dans toute sa vulnérabilité et fatalement inaccessible. Il lui semblait le découvrir, d'une certaine façon, alors que rien n'avait changé. Si, tout avait changé, en fait. La jeune femme s'avança, le saluant en hochant la tête, sans dire un seul mot. Le temps était maussade. Encore. Elle avait l'impression de ne pas avoir vu le soleil depuis des jours. Tout lui manquait. Le confort de Fort-Darion, ses quartiers. Sa chambre, à Peyredragon. Le contact de Rhaenys, qui n'était plus qu'un lointain souvenir, à présent. Les baisers amoureux échangés avec Torrhen au cœur de la nuit dans l'eau noire du bord de plage. La rigidité de la table à manger sur laquelle ils s'étaient adonnés à d'ardentes étreintes. Tout lui manquait, car tout était terminé. Sous cette forme, du moins. Réminiscences d'un passé qui étaient d'autant plus belles qu'il était révolu. Et pourtant au creux de ses reins nichait un petit être, encore minuscule et inconscient de la folie dans laquelle il allait venir au monde. Et pour lui, Isla était prête à tout.

La jeune conseillère s'avança dans la pièce, la gorge nouée, cédant à son impulsion de le retrouver, physiquement. Tête posée enfouie contre son torse, elle ferma les yeux, se laissant bercer doucement par le calme qui les entourait. Pas de mots nécessaires dans cette situation. Ils n'en avaient jamais eu besoin, de toute façon. Elle l'aimait, à en perdre la raison. Et cet amour avait paradoxalement tant détruit et tant apporté qu'elle avait l'impression de perdre pied. De toutes ses forces, sans un mot, elle le serra contre elle en passant ses bras autour de sa taille, comme si elle pouvait se fondre en lui, comme si rien d'autre n'avait d'importance que cette étreinte intime. Une reconnaissance silencieuse pour les moments partagés qui avaient participé à sa reconstruction. Elle resta là, incapable de bouger, jusqu'à ce qu'il lui prenne les mains pour y déposer de respectueux baisers qui lui firent monter les larmes aux yeux. Ses attentions réveillèrent de bien cruels désirs, tout comme ses touchers, qui n'avaient rien perdu de leur impact sur elle. Ils étaient teintés, maintenant, des épreuves et des douleurs qu'ils avaient provoqué et subi. Ils avaient un affreux goût d'au revoir, ses baisers. Alors elle lui en donna également, grapillant chaque parcelle de sa peau qu'elle pouvait atteindre comme pour imprimer sa marque dans un effort désespéré de persister. A travers la douleur, la guerre, et le temps.

Torrhen était sur le départ, avec le reste de l'armée. Et elle aussi, traversant le pays pour représenter l'Empire, à Pierremoutier. Ce qui semblait presque annexe au regard de tout ce qui s'était passé ces derniers jours. Et pourtant essentiel, du point de vue impérial. Leur séparation était inéluctable, leur relation vouée à l'échec, depuis le début. Plus d'une fois pendant cette étreinte elle songea pourtant à lui proposer de partir en courant. S'ils devaient tout réduire en cendres, alors autant le faire avec panache. S'ils devaient être fous, alors autant l'être à deux, jusqu'au bout. Elle n'en fit rien. Ses mots prononcés, vidés de toute émotion qui pourrait leur faire du mal, finirent de briser son cœur qui peinait déjà à battre, ralenti par l'infinie tristesse qui l'empêchait de lui répondre en retour sans s'effondrer. Elle ne céda pas aux sirènes du désespoir cependant, n'ayant plus aucune larme à verser.

Tout s'enchaîna. La décision était prise, visiblement. Isla pâlit. Elle savait, au fond. Il faisait ce qu'il pensait être juste pour lui, pour elle. Elle savait qu'elle n'obtiendrait jamais ce qu'elle voulait, et si sa vie ne pouvait pas lui apporter ce qu'elle cherchait, cela ne devait pas nécessairement être la même chose pour son enfant. Cette petite chose qu'elle portait en elle et qui ne connaîtrait peut-être jamais son père. Quelqu'un frappa, à la porte, rompant leur étreinte et les forçant à s'éloigner l'un de l'autre. Son cœur se déchira à nouveau, et elle reprit sa posture, droite et fière autant que possible. La tête haute, Isla. La tête haute. C'était tout ce qui lui restait.

Lord Forrester entra. Elle l'observa avancer jusqu'à eux, silencieuse. Si elle avait voulu parler, elle n'aurait rien pu dire de toute façon. Le regard de Torrhen valait mille mots, et bien plus de sentiments dont la signification était claire à ses yeux. Sans détour, sans louvoiement, il aborda le sujet de leur relation, après un salut cordial, mais sans plus. Isla prit une inspiration, lente, douloureuse, en attente de la réponse de cet homme qui serait peut-être amené à devenir bien plus que le fidèle Demalion qu'elle connaissait.

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Where now the horse and the rider? Where is the horn that was blowing? Where is the hand on the harpstring and the red fire glowing? Where is the spring and the harvest and the tall corn growing? They have passed like rain on the mountain, like a wind in the meadow. + aeairiel.

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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyJeu 18 Jan - 15:21


Goodbye, i'm losing you too

Goodbye, I'm losing you too Mement27

L’effervescence avait frappé le camp en ce début de journée. Le départ était imminent. La hâte des combats en avait consumé certains. Les plus jeunes pour la plupart, impatients de mettre en œuvre leurs compétences, ou avides de gloire. Quant aux vétérans, les champs de bataille devenaient une habitude, une campagne de plus dans leur palmarès, ou leur dernière avant le repos éternel de leurs âmes. Le sang sur leurs mains ne leur faisait plus rien, comme stériliser de toute empathie envers leurs ennemis. Ce qui devait être fait serait fait. La plupart d’entre eux le faisaient par devoir, parce qu’ils croyaient en ce qu’ils servaient ou encore par idéalisme. Un idéalisme de paix, où la guerre ne serait plus autant monnaie courante qu’aujourd’hui. Où les enfants ne deviendraient plus orphelins, où la violence cesserait d’habiter les terres innocentes, où les vils d’esprits ne perdureraient point.

Les premiers cors vrombissaient à travers les plaines de l’Orage, signalant le départ des premières troupes. Les écuyers allaient et venaient, chargeant leur chevalier de leurs armures ou préparant les chevaux au voyage. Caressant sa crinière d’albâtre, Aymeric apaisait Dandelion, sa monture, qui s’agitait au son strident du cuivre. Plus d’un an qu’il s’était acquérit de cet équidé, il en était fier. Il était aussi beau que redoutable, bien qu’un brin sensible aux sons. Mais il parvenait à le calmer rapidement, comme si la confiance qu’il lui vouait était réciproque. Étant sûr d’avoir adoucit la bête, Aymeric reprit sa tâche, préparant sa monture. Tout en attachant fermement la barde, il répéta à voix haute les différentes étapes à réaliser à son nouvel écuyer. Un brave petit, même si sa timidité avait compliqué les choses au départ. A son âge, il avait été tout le contraire et c’est ce qui avait intéressé Lord Glover à l’époque.

Une fois que Dandelion fut recouvert de son armure de guerre, Aymeric fut interpellé par un autre Garde Demalion. L’Empereur souhaitait s’entretenir avec lui. Étrange, ne put-il que penser. Certainement devaient-ils recevoir une information de dernière minute ? Ne souhaitant pas faire attendre longtemps son Seigneur, il gagna la forteresse d’Accalmie à dos de cheval, se frayant un chemin parmi les soldats acclamés par les Orageois. Se renseignant sur la position de l’Empereur, ses pieds de métal claquèrent contre les pierres du fort au rythme de sa marche rapide, son casque sous le bras. Il retrouva deux de ses collègues devant une porte, qu’il salua avant d’avertir le pourquoi de sa venue. Il toqua alors de sa main ganté et attendit un signe d’approbation.

Lorsqu’il entra, le Forrester s’attendait à retrouver plusieurs de ses frères d’armes mais fut surpris que cela ne soit pas le cas. Seuls l’Empereur et la conseillère Chelsted étaient présents. Cependant, il n’en montra rien, saluant respectueusement d’un mouvement de tête ces derniers :

- Vôtre Majesté, Ma Dame.

Alors qu’Aymeric se questionnait sur sa présence ici, l’Empereur commença, le questionnant sur ce qu’il sait à propos de sa relation avec la femme à ses côtés. Il regarde tour à tour les deux personnes face à lui, se demandant où mènerait cette conversation.

- Dame Chelsted est votre conseillère, ainsi que secrètement, votre amante. Et j’ai juré de taire ces informations, comme mes confrères.

Dit-il d’un ton neutre, sans hésitation. Il ne dit pas mots de plus, la curiosité n’est ni dans sa nature, ni dans son rôle. Pourtant, lorsqu’il a appris la nouvelle lors d’une soirée où une poignée d’entre eux escortait l’Empereur et Dame Chelsted, la surprise fut grande. A ce moment-là, il ne pouvait s’empêcher de penser que cela pourrait être dangereux pour l’Empire. L’Impératrice était-elle au courant ? Si cela n’était pas le cas, il avait bien peur pour tous les efforts fournis par l'Empire. Un rien pouvait tout faire imploser.

Bien entendu, les secrets de l’Empereur serait en tout point bien gardé avec lui. Il l’avait juré au nom des Anciens Dieux à de nombreuses reprises, et jamais ne reviendrait-il sur sa parole. Et il avait confiance en ses frères d’armes, personne ne parlerait de ce qu’ils avaient vu ce soir-là. Malheureusement, il avait ouï dire que des éclats de voix ont été entendus lors d’une réunion entre l’Impératrice, l’Empereur et Dame Chelsted, Aymeric espérait que cela n’enclencherait point plus de conflits. Puisque pour réaliser l’idéal de l’Empire, la cohésion est importante autant que la confiance. Et tout cela peut vite s’effriter.

Après tout, il ne suffit que d’une seule braise, pour provoquer la plus grande des explosions.


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We fight. We fall. We rise. Standing tall. Steady hand for the draw. Swing the sword. See them fall. Duty calls, it calls. Mercy, peace, and justice. Cherish and protect us. Battle born they send us. Covered in our noble blood.

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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyJeu 18 Jan - 22:02



  Goodbye, I'm losing you too
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Le sent-elle, que nous sommes à la croisée des chemins ? Que peut être jamais plus nous ne nous reverrons ? Tout peut mal tourner, désormais. Je vais encore une fois miser ma vie et mon règne sur un coup de dé, sur ma compétence à la guerre et sur ma chance. Je lui dis au revoir, non je lui dis adieu. Parce que c'est peut être ça, la sale destinée que je me traîne depuis un moment. La conviction profonde, chevillée au corps, que la prochaine fois sera la bonne, et que je me ferais sans aucun doute rattrapé par toutes ces années à caracoler sur le front des combats. Il est l'heure que la chance tourne, sans doute.


Elle l'a déjà fait.


Elle le fera encore.


Est-ce qu'Isla sent que si nous survivons nous ne serons plus jamais aussi libres qu'en cet instant ? Dans l'oeil du cyclone, entre deux tempêtes qui vont bouleverser et changer nos vies. Je ne veux pas qu'elle n'était qu'une comète qui chamboule les équilibres de mon existence, une traînée ardente dans un ciel surplombant le chaos et la mort, l'ardeur, la gloire et l'honneur, mais aussi le mensonge et l'omission, la rancoeur et le désespoir.


Je pourrais pleurer ce que je perds encore, ce à quoi je renonce. Peut-être le devrais-je. Et pourtant je ne m'y résouds pas. L'innocence revenue d'entre les morts au contact d'Isla, plus jeune et pourtant pas si innocente, marquée elle aussi par les affres de l'existence... Expérimentée, et sage. Une conseillère de premier ordre, que ma propre sagesse aurait dû m'incliner à ne jamais regarder d'un peu trop près, à ne jamais la dévisager, à ne jamais la toucher, et moins encore de l'embrasser. J'étouffe de culpabilité, d'avoir tout ruiné. Avec elle, et Rhaenys.


Mais pour les regrets, c'est trop tard. Maintenant ne reste que la guerre et ses funestes intérêts à régler.


Je dois rester droit, et digne.


Je dois décider, et continuer de régner. Je suis l'Empereur. Arracher mes regards et mes gestes d'Isla me coûte, mais c'est ainsi.


Je dois faire face.


L'homme salue. Je réponds, d'un signe de tête. Et le nordien obtempère après nous avoir regardés, l'un puis l'autre, déclamant la vérité sans détour. Je déglutis, camoufle mes troubles sous ma barbe de noir et d'argent, lèvres serrées, presque pincées.



| Vous avez tort, Forrester. Sur deux points. |


Je me tourne à demi, vers l'une des fenêtres à carreaux.


| Tort d'avoir répondu la vérité que vous aviez juré de taire. |


Et résiste à l'impulsion de leur tourner le dos à tous deux pour le regarder, relevant la tête comme pour le toiser. Et parler d'un ton calme, presque détaché, à voix presque basse et pourtant distincte ; l'habitude de commander et de gueuler sur le front des combats. J'inspire par le nez, sans bruit, déglutis encore. Et parle.


| Isla, née Chyttering et Dame de Chelsted n'est pas mon amante. Elle ne l'a jamais été, et ne le sera plus jamais. |


Mensonge éhonté, dernier tour de passe-passe pour tenter d'imposer ma volonté ? Je l'impose, bel et bien, mais pour elle avant toute chose.


| Elle est bien tombée amoureuse d'un cavalier sur la route du Val. Un homme grand et blond. Plutôt bien bâti, un homme vigoureux. Aimé de ses hommes, et promis à un bel avenir. |


Je fais une courte pause. M'évite, me retiens de regarder Isla.


| Séduite et séduit, ils se sont aimés sur les contreforts des Montagnes de la Lune, et puis à Fort-Darion. Et puis encore sur le trajet pour venir jusqu'ici, car l'homme est un fier soldat de l'Empire, un capitaine de cavalerie, qui fait la fierté de sa maison et l'honneur de son père, lui-même commandant de cohorte dans l'armée impériale. |


Je me tourne vers Isla. Gorge serrée, estomac noué.


Au revoir, mon amour. Puisses-tu me pardonner, et comprendre que j'espère qu'il ne s'agit pas d'un adieu. Que je te rends une forme de liberté, et te voue une nouvelle protection, un futur dont j'ai pris soin d'en vérifier les contours en attendant que l'on se retrouve.


Un jour, peut être.



| J'espère, Dame, que vous surmonterez votre chagrin, et que la mémoire de Gabryell Lothston perdurera par l'enfant que vous attendez de lui. |


Comprennent-ils ? Je vais chercher, mains toujours croisées dans le dos, un parchemin noué d'un ruban scéllé aux armoiries de l'Empire et le tends à Forrester. Pour qu'une couverture et une sécurité fonctionne, il faut que l'histoire soit parfaite, sans hésitations ni anicroches.


| Voici ma missive pour Lord Lothston, lui expliquant les amours de son fils et la passion qui l'a étreint avant sa mort, bien avant que la possibilité d'un mariage et de discussions en bonne et due forme n'apparaisse comme appropriée. J'y explique aussi la possibilité de légitimer de façon posthume ce mariage qui restait somme toute possible. |


Du moins, je l'espère. Je regarde Isla. Je lui sacrifie plus encore de mon honneur, tout ce qu'il en reste, d'un pieux mensonge que j'irais bien amender si je survis à cette guerre auprès du Lothston en personne. Je tends le deuxième rouleau.


| Et voici si l'homme fait des difficultés, ce à quoi consent l'Empereur par amitié pour la maison Chelsted et pour la maison Lothston. Pour la mémoire d'un féroce guerrier tombé aux environs d'Accalmie parmi ses chevaux-légers protégeant nos flancs, et pour la fidélité d'une conseillère qui aura beaucoup sacrifié à la cause. |


Pas besoin de leur énoncer les objets de transaction, c'est futile et hors de propos les concernant. Je lui mets en main les deux parchemins, gardant la main gauche dans le dos.


| Vous allez escorter Lady Isla dans le Conflans, Forrester, jusque Pierremoutiers où elle représentera la parole de l'Empereur. Vous êtes libre d'évoquer cette histoire en chemin, et votre quête jusque Castel Lothston, en bordure de l'ancien fief d'Harrenhal. Une fois là-bas, vous me tiendrez au courant de l'accord d'Alaric, Lord de Lothston. |


En d'autres termes ; son refus n'est pas envisageable, à eux deux de convaincre le seigneur guerrier, resté dans l'Empire pour le protéger et pour reconstruire après le passage de la dernière armée du Bief. Et tends la main à l'homme, dans la proposition muette d'une poignée de main martiale, virile, entre hommes qui se comprennent.


| Vous avez mon cœur et mon sang sous votre responsabilité ; vous commanderez l'escorte de chevaux-légers. Aucun autre Demalion pour ne pas attirer l'attention. Vous me rendrez compte par missive à chaque castel traversé. Et vous serais redevable de votre service, de votre silence, et de votre fidélité pour cette périlleuse mission. Lorsque votre expédition sera terminée, vous pourrez revenir au service, ou me réclamer d'en être à jamais libéré. |


Je me tourne vers Isla. Prends sa main, la porte à mes lèvres. Peine à m'abaisser, pour un baise-main plutôt parfait pour un vieil homme de deux fois mon âge et deux fois ma forme, mais tous n'ont pas chevauché des années entières, ni rencontré tant de fois l'acier.


| Ce n'est pas ma volonté, mais c'est la seule solution. C'est mon dernier ordre, mon dernier commandement, pour toi. Tu m'auras assez subi. |


Me redresser, sinon craquer. J'inspire, profondément. Et les toise.


| Telle est ma volonté, et j'entends qu'elle fasse force de loi pour toutes les parties. |


Coeur arraché, envoyé en offrande aux dieux du dessous ; faites en ce que vous voudrez, désormais.
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Fire, Blood & Winter | House Braenaryon
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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyVen 19 Jan - 18:42


Goodbye, I'm losing you too

Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Le Forrester ne semblait pas vraiment impressionné par la situation. Cela démontrait-il un excès de confiance ou une loyauté sans faille envers l'Empire ? Il salua Torrhen, puis la salua elle, ce à quoi elle offrit un léger hochement de tête. Il répondit à la question sans trembler, statuant clairement sur ce que tous connaissaient dans cette salle. Isla sentit un frisson lui parcourir l'échine tandis qu'il énonçait les faits, totalement neutre. Son regard passa du Forrester au Braenaryon lorsqu'il reprit la parole d'une voix forte. Les mots qu'il asséna ensuite lui firent mal au coeur, mais elle ne dit rien. Puis il réécrivit l'histoire. Leur histoire, à quelques détails près. Cette fois, elle l'observait bien, lèvres légèrement entrouvertes. Mais lui ne la regardait pas. Craignait-il sa réaction ? Ou de ne pas avoir la force d'aller au bout de son récit ?

Ne fais pas ça.

Ne fais pas ça. S'il te plait, ne fais pas ça.
se répétait-elle en pensée, un mantra qu'elle espérait bêtement qu'il entende par magie. Et qui suffirait, par une quelconque sorcellerie, à tout réparer.

Les mots ne mentaient pas pourtant, nul doute qu'ils avaient soigneusement été sélectionnés pour laisser l'impression nécessaire. Ainsi donc, il avait fait son choix. Celui d'un soldat mort au combat dans la gloire et l'honneur, apportant par le biais d'Isla et de sa grossesse sa pierre à l'édifice impérial à celle de la lignée de sa famille. La jeune femme déglutit, comprenant sans peine ce qu'il tentait de faire. Il darda enfin son regard sur elle, deux prunelles transpercées par la tristesse et l'écœurement de ce qu'il était en train de mettre en place. Un mensonge, énorme mensonge, secret qu'il faudrait taire et garder, jusqu'à la fin. Sur leurs épaules à eux deux. Enfin, à eux trois. Comment réagirait le Demalion pris à parti dans cette sombre histoire ?

Ne fais pas ça, Torrhen. S'il te plait...

Torrhen persista et sous le regard d'Isla tendit à Aymeric Forrester deux parchemins qu'il détailla rapidement. Des descriptions, des garanties. Le sceau impérial, l'engagement de l'Empereur et en filigrane, sa reconnaissance et son honneur. Sa parole, son intégrité. Elles ne tenaient plus qu'à ces petits papiers qu'Isla avait instantanément envie de jeter dans le feu. Le périple vers Pierremoutier venait de s'agrandir d'une nouvelle étape, celle de passer par le fief Lothston pour lui apporter les éléments de preuve, escortée par une petite garde menée par le Forrester. Elle n'eut même pas le cœur jeter un regard au garde près d'eux. S'il avait une once de jugeote, il prendrait ses jambes à son cou. Qu'il parte ! Pourquoi ne partait-il pas ?

Lorsque Torrhen revint vers elle, son cœur se serra et elle releva les yeux vers lui, tandis qu'il attrapait sa main pour y déposer un baiser.

Prends ma main et vivons. Vivons peu mais vivons le bien. Ensemble. On se l'était promis.

A ses mots, Isla secoua la tête en guise d'assentiment, doucement. Elle baissa les yeux, attrapant sa main à son tour pour y déposer un baiser et chuchoter, dans cette ultime bulle de timide intimité qui les reliait :

« J'aimerais que nous ayons plus de temps... Je suis désolée... Pour tout... »

Son murmure se brisa sur les dernières syllabes. Pas assez de temps. Pour tout arranger. Pour lui dire combien elle l'aimait.

Ensemble. Tu me l'avais promis.

Et en même temps, qu'y avait-il d'autre à dire ? Ils s'étaient déjà tout juré, tout donné. Sous la voûte des cieux éternels, au Val, dans un lit en draps de soie, à Fort-Darion, dans les flots glacés de la mer de l'Orage. Ce même serment, qui malgré les répétitions ne perdait pas de sa puissance. Torrhen rompit le contact, faisant écho au vide qui s'était creusé dans sa poitrine, et elle se redressa à son tour, liant ses mains devant elle pour les empêcher de trembler. Sans trop savoir d'où, elle trouva la force d'articuler :

« Je ferai selon ta volonté. »

Le tutoiement en guise d'ultime transgression, qui au vu des sujets abordés et de leur proximité physique n'en était plus vraiment une. Mais Isla n'était pas prête à l'abandonner totalement. Pas encore. Alors elle se raccrochait à cette familiarité, pour se convaincre qu'ils se retrouveraient, un jour. S'ils tenaient bon, l'un comme l'autre. Et un dernier regard qui accompagnait sa pensée, persistante.

Reviens-moi.

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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptySam 20 Jan - 13:48


Goodbye, i'm losing you too

Goodbye, I'm losing you too Mement27


La tension se ressent dans l’atmosphère, les esprits torturés par leur chagrin et leur détermination. Aymeric l’a senti dès lors qu’il était entré, quelque chose se préparait. La mine grave de l’Empereur ainsi que celle peinée de Dame Chelsted pouvait en témoigner. Alors qu’il répondait à la question de son supérieur, un froid glacial s’immisça dans son corps lorsque ce dernier le réprimandait d’avoir soufflé la vérité qu’il aurait dû taire. Le Garde grinçait des dents, garder les secrets du Braenaryon était à sa portée, mentir devant lui ne l’était pas. Il avait en horreur les mensonges et machinations, il ne le faisait que lorsqu’il n’avait pas le choix, lorsque son rôle le lui permettait. Mais face à son empereur, il s’interdisait que le mensonge quitte ses lèvres.

Puis vint le moment de l’incompréhension, alors que le Braenaryon niait la vérité. Un bref instant, ses sourcils se froncèrent avant de recouvrer son masque. Fixant l’Empereur, il essayait de comprendre où voulait en venir celui-ci. Attentif, Aymeric écoutait l’histoire que lui contait l’Empereur. Il n’était pas bien sûr de la tournure des évènements, mais le malaise l’étreignait alors que les anciens amants se faisaient face comme s’ils étaient des étrangers. Puis il comprit, Dame Chelsted était enceinte. Et pour la couvrir, la protéger, l’Empereur avait bâti toute une histoire pour elle, certainement pour ne pas que le déshonneur l’emporte quant à cet enfant illégitime.

Pour cause, l’Empire était encore fragile, encore naissant, un nouveau-né illégitime ne ferait que compliquer les choses. Les nobles soutenant l’Impératrice seraient insurgés. Une fracture entre les royaumes fédérés était à éviter. Est-ce que l’Impératrice était au courant ? Seuls les concernés pouvaient le savoir. Mais Aymeric comprenait qu’il avait en sa possession, un secret bien dangereux. Il sentait la responsabilité qui lui incombait. Dans le même temps, cela témoignait de la confiance de l’homme qu’il suivait depuis 18 ans. Mais ce n’était pas tout, une mission lui était attribuée, il le comprenait alors que l’Empereur lui tendait un parchemin scellé. Il se saisit alors du parchemin, tandis qu’il écoutait les explications du Braenaryon. Un second lui fut tendu, au cas où les choses se compliqueraient. Et elles pouvaient très bien l’être, ne pas voir son fils revenir mais apprendre que ce dernier aurait possiblement enfanté une Dame, sans mariage, sans promesse … Lord Lothston aurait de quoi se poser des questions et être méfiant.

Par la suite, Aymeric ne fut pas surpris par l’ordre qui coulait de source. Escorter Dame Chelsted jusque Pierremoutiers, assurer sa protection puis se rendre au Château de Lothston. Le Demalion hocha de la tête, signifiant qu’il avait compris les ordres sans piper mot. Il échangea ensuite une poignée de main avec le Braenaryon, témoignage de confiance et de dévouement.

- Vous m’honorez de votre confiance. Je jure de protéger Dame Chelsted au péril de ma vie et d’accomplir votre volonté.

Dit-il aussi confiant qu’il était sincère pour conclure leur échange. Le Demalion se reculait ensuite afin de laisser un minimum d’intimité aux anciens amants, baissant les yeux vers le sol, n’essayant pas de comprendre ce qu’il se marmonnait. Ce n’est que lorsque l’Empereur reprit d’une voix forte qu’il releva la tête. Il acquiesçait en observant son supérieur avant de se tourner vers Dame Chelsted.

- Je vais me renseigner sur les préparatifs de votre voyage, ma Dame. Nous partirons dès que vous serez prête. Il retournait ensuite son regard vers l’Empereur : Que votre entreprise soit bonne, Majesté. Puisses les Dieux être à vos côtés.

Se penchant ensuite en avant afin de témoigner son respect, il se redressait et prit la porte afin de veiller au bon déroulement des préparatifs. Il ne pouvait pourtant point se cacher, que malgré l’honneur que le Braenaryon lui faisait en lui donnant ainsi sa confiance, qu’il était tendu à l’idée de ne point suivre l’Empereur sur les prochains champs de bataille.

Seulement, il ne pouvait aller à l’encontre de ce que prévoyaient les dieux, il suivrait donc les directives, comme toujours, même si celle-ci dénotait des précédentes tâches.


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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyMar 23 Jan - 10:24



  Goodbye, I'm losing you too
Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Accalmie, MOIS 7 SEMAINE 4 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Je sais que je prends une décision catégorique. Je sais que je tranche dans le vif, en éloignant Isla de moi. J'ai conscience de tous les risques que je prends ; ils ne se mesurent qu'à l'aune de ceux que j'ai déjà pris. Ils sont mérités en quelque sorte. Ils le sont, véritablement. Je sais que l'on ne peut se jouer des affres de l'amour et des inclinaisons du cœur. Tôt ou tard, la vérité sur nos responsabilités et nos engagements nous rattrape toujours. Je n'ai pas joué, pourtant. Pas avec Isla. Ou si peu, au début seulement, dans ce qui n'était qu'un flirt certes infidèle, et finalement pas sans conséquences. C'est trop tard pour nourrir des regrets, c'est trop beau et c'est trop mal aussi, pour ça comme pour tout le reste. Je n'ai pas envie de me séparer d'elle. Moins encore maintenant que jamais. Rhaenys qui s'isole et qui transpire à distance toute la puissance de sa rage meurtrie, de sa haine envers moi, me laisse seul, et désabusé. Seul je l'ai toujours été car le pouvoir isole ; vos proches ne le sont plus tant dès lors qu'ils comprennent que l'exercice du pouvoir vous incline forcément à les considérer pour leurs devoirs et leurs obligations plus que pour leurs libertés et leurs désirs. Mais seul, je le suis désormais plus que tout. Conrad mort, et le Reed, et tous les autres. Rhaenys était devenu le centre de gravité de tout mon univers, et désormais il disparaît, avalé par un puits sans fond de colère, de rage et de rancoeur. L'espoir est mort, effiloché après la victoire inattendue, inespérée, sur le Trident. Depuis, et malgré la paix du Val et l'expédition sur Accalmie, tout le reste part à vau l'eau.


Je vois le regard d'Isla. Je me l'inflige, jusqu'au bout, bien incapable autrement de passer à autre chose, je dois le voir jusqu'au bout. Je dois saisir ce qu'elle exprime. Cette réticence forcenée et pourtant silencieuse, ce refus du renoncement. Renoncement, ou espoir si je survis, si elle aussi, si elle est sauvée de notre manque de vertu et notre trop plein de fougue, vivant non loin de moi ?


Ce n'est qu'un rêve, Torrhen.


Ensemble, on se l'est promis. Mais pour l'être encore un jour, nous devons choisir de n'être rien aux yeux du monde, puisque l'être serait trop dangereux. Pas seulement pour nous, mais pour un être sans défense et pourtant à jamais voué au danger. Son baiser pour ma main me brûle et me noie en même temps, me chuchote qu'elle est désolée.



| Désolée de quoi, dame ? La vie est un cadeau. Parfois plein de bonté, parfois plein de dangers. Ce temps-ci n'est plus à l'amour, ma douce. |


Qu'importe qu'il entende ; c'est un homme de guerre et de foi, une épée jurée. Qu'il se damne tout entier s'il parle, d'abord comme Garde Impérial et ensuite comme être humain doté d'un cœur et d'une conscience ; c'est un drame qui se joue. Certes personnel, et peut être mérité, mais depuis quand les Hommes ne sont pas malheureux de ce qu'ils vivent et provoquent, quand la tentation du feu se fait si douce et si proche en même temps?


Je presse ses mains, plus fort.


| Ce temps-ci doit se vouer à la mort et au sang, à la confrontation violente et à la résolution définitive des idées. Il n'y a pas d'alternative ; nous devons vaincre, et je ne peux le faire si je te sais ici en danger de mort constant, avec cette vie qui grandit en toi. L'avenir lui-même est compromis, le nôtre, si je ne sauve pas ton nom ni ton rang. |


Dois-je me laisser aller aux inclinaisons de mon cœur, qui ne cessera plus de me faire souffrir jusqu'à ce que je survive pour de bon?


| Tu dois croire Isla. C'est notre épreuve, à tous les deux, pour ce que nous nous sommes autorisés à vivre. |


Se séparer, pour mieux se retrouver. Un jour.


Peut être.


Il le faut, sinon ne restera que l'oubli et les limbes d'une chose belle et pure, sans aucune notion d'intérêt ni personnel ni réciproque ; la grâce et rien qu'elle, pas plus belle que d'autres qui auront pu briller sur nos têtes dans cette existence de feu et de sang, mais différente, unique et précieuse.


Main serrée avec l'homme de guerre. Notre destin est ainsi scellé.



| Ce n'est pas que Dame Isla qu'il faudra protéger, mais le secret aussi. S'il est mis en péril... |


Au bout, Torrhen.


| Il faudra agir, vite et bien. |


Et un brin de langueur dans la voix quand je détourne le regard, cruelle mélancolie et ses réminiscences qui me touchent de plein fouet.


| Jadis j'ai dû enterrer quelques sujets. Tous les monarques le doivent ; héritage de vieilles familles et contrariétés du pouvoir dont on est responsable ou non. Je vous donnerais de quoi faire taire ce dont l'or est la motivation. Ceux dont l'ambition l'est, vous me les enverrez. Ceux qui ne veulent ni de l'un ni de l'autre, il faudra improviser, et protéger le secret à tout prix. |


Y compris de sa lame. Je ne peux souffrir qu'un espion par exemple, rapport à Manfred Hightower ou Lyman Lannister ce sujet, sous peine de voir le chaos s'installer ; un peu de sang peut en économiser beaucoup en fin de compte. L'homme évoque les préparatifs, et prendc ongé.


| Et nos Anciens veiller sur vos pas, Forrester. |


La porte se referme derrière lui, et nous voilà seuls, moi devant Isla, regardant l'huis refermé sur notre histoire comme une chape de plomb ayant pris forme.


| Je ne veux pas que tu me détestes pour ce destin que je te trace. |


Je me retourne, vers elle. M'approche.


| Je ne veux pas que tu te sentes prisonnière de cette voie que j'ai dû choisir par urgence. |


Main sur son ventre, avec une forme de retenue, de pudeur, de timidité.


| Tu dois vivre. Et pour un temps, tu dois vivre à l'abri. |
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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyMar 23 Jan - 16:50


Goodbye, I'm losing you too

Torrhen Braenaryon & Isla Chelsted & Aymeric Forrester

Et les mots qu'il prononçait étaient tout autant un baume apaisant que de l'huile jetée sur un feu qu'ils tentaient d'éteindre. Une fois passé le temps des premiers flirts, regards et intentions, ils n'avaient pas cherché à lutter contre ce qu'ils ressentaient. Ils l'avaient apprivoisé, ensemble, à chaque étape. Tout en lui donnant le carburant nécessaire pour grandir, et s'épanouir. Et quelle belle histoire c'était, que d'avoir réussi à construire tant en si peu de temps, et avec si peu de marge de manœuvre. Et si le chemin avait jusqu'ici été semé d'embuches, il promettait une toute autre route dont les rochers pouvaient aisément les blesser, s'ils ne prenaient pas gare, à partir de maintenant.

Car il ne s'agissait plus d'eux, non, mais également de cet enfant à naître, la source de cette décision radicale prise par l'Empereur.

Car Empereur il l'était, et jamais le poids de son statut n'avait autant pesé sur leur relation qu'en cet instant.

La vie était un cadeau, oui, et ils avaient passé tout autant de temps à l'emballer avec précaution qu'à en déchirer les bords protégés par ces promesses qu'ils s'étaient faites. Des vœux qui revêtaient toute leur importance à ce moment, car ils constitueraient les fondements de leurs comportements et espoirs pour les semaines à venir. Le temps n'était plus à l'amour mais à la résilience, à la force et au courage, au fracas des épées et à la confrontation des armées autant que des convictions. Isla le savait. Elle l'avait senti, dans ses tripes, bien avant qu'il n'annonce sa décision.

Les mesures évoquées pour protéger le secret furent énoncées. Vagues et pourtant sans équivoque. Prêt à tout, pour garantir cette vie, pour sauvegarder ce fragment de leur amour dont ils ne pourraient peut-être jamais profiter à deux. Les instructions pour le Forrester étaient claires, aussi. Une poignée de main, ensuite, pour sceller l'accord et les emmener tous trois sur le chemin d'une fatalité à laquelle Isla ne voulait pas se soumettre.

Le Forrester venait de quitter la pièce, les laissant seuls. Torrhen reprit la parole, à son intention uniquement. Et ce furent des yeux tristes qui captèrent son regard à lui, lorsqu'il se retourna vers elle.

« Je ne pourrais pas te détester, Torrhen. »

Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas. Comment détester quelqu'un avec qui on avait transcendé le temps et l'espace ? Quelqu'un avec qui les considérations terrestres étaient reléguées au second plan par opposition à l'intensité des sentiments ?

Que lui dire, à la veille du combat ? Comment le lui dire, à l'aube de leur séparation ? Elle posa sa main sur la sienne, déjà placée sur son ventre et sur la troisième personne présente avec eux pour affermir son contact. Elle chuchota, la voix tremblante :

« Partout où tu n'es pas est une prison, mon amour. Mais je te promets de vivre, jusqu'à temps que je puisse me glisser entre deux barreaux et te retrouver. »

Etait-il trop tard pour les promesses ? Sans doute. Mais puisqu'ils se quitteraient bientôt, elle ne voulait pas qu'il parte sans les entendre. D'un geste, elle chassa sa main sur son ventre et se jeta dans ses bras. L'étreinte sembla durer une heure pourtant en réalité même pas une minute. Les yeux fermés, elle imprimait chaque sensation dans sa mémoire. Lorsqu'elle le laissa partir, elle l'embrassa et joignit leurs fronts, soufflant tout contre lui :

« Pense à moi, lorsque les nuits seront trop solitaires, le jour trop fade et sans saveur. Quand le fardeau sera trop lourd à porter pour toi seul, quand la douleur menacera de te prendre tout entier, quand les remords t'assiégeront, pense à moi. Pense à nous. Je le ferai, et si tu le fais au même moment, alors nous ne serons pas véritablement seuls. »

La fin d'un début, maladroit mais pur, incertain mais bien intentionné. Une parenthèse de bonheur à vif dans un océan de tourments. Et ce sentiment, toujours profondément ancré en elle, d'une insuffisance mêlée à une certitude. Celle que tout le temps du monde n'aurait pu suffire pour exprimer l'éternité qu'elle avait ressenti à ses côtés.

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MessageSujet: Re: Goodbye, I'm losing you too   Goodbye, I'm losing you too EmptyMer 24 Jan - 11:56



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A l'abri... Y a-t-il encore un seul endroit ainsi en ce monde ? Je ne sais pas s'il existe, ni même s'il est accessible pour nous aujourd'hui. La vérité, c'est que personne n'accorde la moindre importance à notre bonheur, moins encore à notre sécurité. Nous devons prendre ce que nous sommes en position de requérir, pour que plus jamais je ne subisse, ni personne de mon entourage, la disparition d'un enfant. Je dois me raccrocher, même fébrilement, à cet idéal de paix qui m'a guidé pour fonder l'Empire. Ce rejet de l'ordre établi, de la perpétuité de la guerre et du malheur. L'idée chevillée au corps qu'il ne peut y avoir de paix sans unité, et d'unité sans paix. Les deux sont concomitantes. Et ce n'est pas qu'un mantra, qu'une absurdité sans nom ou un rêve mièvre. J'ai une conscience aiguë de la force qu'il faudra pour imposer cette vue à tous, ceux qui croient que la paix ne se gagne que par le respect et uniquement par lui. Le respect fluctue. L'unité moins.


Sauf si on fait un bâtard à une jeunesse à tomber qui évolue si près des cercles du pouvoir.


Je sais que j'ai fauté, par amour, et par fébrilité d'un présent constitué d'horreurs et dont le futur n'est jamais qu'un éternel prolongement. Je sais que je porte la responsabilité majeure de cette faute, de ce manquement. Et l'assume. Moi vivant, ni Rhaenys n'aura à en subir de conséquences que je n'aurais pas d'abord maîtrisées. Moi vivant, jamais Isla ni l'enfant ne manqueront de rien. Moi mort... Tout sera remis en question, et je ne serais plus connu que comme l'Empereur qui voulait unifier un continent et qui l'aurait morcelé pour une histoire de coucheries, car sitôt que l'infidélité serait connue la noblesse de Peyredragon -incluant Orys- serait vent debout contre chaque décision. Mes propres enfants n'y verraient qu'un motif de plus de me mépriser, sans parler de tous ceux qui ont un temps ou toujours considéré mon honneur comme une des vertus les plus élevées du monde.


Isla ne me déteste pas. C'est un soulagement, autant qu'une blessure de plus. Je sais que je dois vivre avec ça ; ce sont les conséquences de mes actes.


Nous vivons quelque chose d'inédit dans nos vies, et je sens la vie sous ma main, par dessus le tissu de son vêtement. J'ai assez côtoyé la mort pour connaître son opposé et préférable alternative.



| Mon amour... |


Je ne sais même plus la dernière fois où j'ai été appelé ainsi, ou d'une façon approchante. Ce n'est pas une comparaison, elle entérinerait nos malédictions à l'un comme à l'autre, mais je comprends ce qu'elle veut dire. Dois-je alors lui avouer que la prison, c'est d'être au palais, en public, à parler picaillons et à attendre le prochain coup que l'on me portera, que je ne me sens jamais aussi bien et en paix qu'à risquer ma peau, à ne pouvoir plus compter que sur moi et sur mes compagnons d'infortune. C'est cela, le drame ; celui que de connaître la plénitude d'un bonheur imparfait mais réciproque et pérenne, et pourtant lui tourner le dos avec la conviction qu'il n'est pas trop tôt.


La guerre m'appelle.


Je serais content d'en revenir, j'aurais toujours une raison de le faire, maintenant. Et toujours une d'y repartir, sans doute.


Je la serre contre moi, une main contre son bassin, l'autre sur sa nuque. Si petite et si fragile en apparence, pourtant si forte.



| Tu mérites plus qu'un amour à la sauvette, mais je me languis malgré tout de te revoir. A Fort-Darion, au bord de l'OeilDieu, jusque dans ton castel s'il le faut. |


Parce que si je l'aime et si j'ai fauté, je ne peux ni ne veux simplement pas fauter. Jamais abandonner, ni maintenant ni jamais. Je m'abandonne à son étreinte. Je me remplis les poumons de son odeur, mes mains impriment la douceur et la chaleur de sa peau et j'embrasse encore son front et puis ses lèvres, fort, plusieurs fois, comme pour saisir aussi la température et la puissance de son souffle.


| Je préférerais ne pas t'emmener avec moi là où je vais, ma Dame. Il n'y aura pas beaucoup de place pour autre chose que l'acier et le sang. |


Je souffle, contre ses lèvres.


| Si je pense trop à toi je suis perdu ; je déserterais sans attendre. |


Mais la lâche, pourtant, comme brûlé, fatigué d'un coup par l'étreinte, dans la posture de me préserver moi-même. Je la regarde, pourtant.


| Tu sais bien pourtant que je ne pourrais m'empêcher de vagabonder et de me rêver à tes côtés, à veiller au recrutement de la nourrice, du précepteur, de ce petit bout de vie qui s'en vient. De m'assurer de ton confort, du vôtre à venir. De me rassurer sans cesse sur votre sécurité. De rêver de toi, et de me retrouver dans un chez nous plutôt qu'à la belle étoile. |


Que j'apprécie pourtant, paradoxalement, mais ma vie n'est pas une aventure, elle n'est qu'une succession de désastres contrôlés ou non, de bains de sang qui se répètent et d'un héroïsme qui bégaie devant la récurrence de la catastrophe.


| Aie un mot pour moi dans tes prières ; là où je vais mes Dieux n'ont plus de droit de regard depuis que les arbres-coeurs ont été abattus aux temps jadis. |


Et regarde une dernière fois son ventre, ses lèvres, et surtout ses yeux. Que je me damnerais une fois encore à son contact, à son étreinte. Mais non, c'est trop tard. Je me dois de la quitter pour cette fois, et si pas de chance ou défaut de compétence, à tout jamais.


| Je t'aime, Isla. Ne l'oublie jamais, quoiqu'il arrive. Je t'aime. |


M'incline, main sur le pommeau de l'épée, et contraint par le genou, grimace. Puis me détourne, et rejoins la troupe au bout du couloir.


| Prévenez la tête de colonne que l'Empereur arrive et participera à l'éclairage de l'armée jusqu'à ce soir, où nous remonterons la colonne. |
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