La marche vers l'est (An 2 mois 6 semaine 3) [Tour XI - Terminé]

La marche vers l’est

feat Symond

La lumière avait éclairé l'Orage, le feu avait purifié ces terres et la mort avait accueillie les hérétiques. Une chose qui ne promet pas de durée. L'avancée impériale menaçait de replonger les terres libérer dans les chaînes de l'obscurité et des ténèbres. La guerre du bien contre le mal est abstraite, toutes possède leur propre définition. Une personne partageant la même définition que Lycaon est nulle autre que Symond. Rowen Tignac était en mouvement, un combat imminent l'attendait contre les forces ennemies. Hélas, même avec sa puissante armée de croisés, c'était insuffisant aux yeux de l'homme saint. La brutalité ne devait pas être modéré, l'heure d'écraser l'ennemi une bonne fois pour toute approche peu à peu. Voilà pourquoi Lycaon avait convoqué Symond d'urgence, des changements de plans.

Le soleil se levait toujours et le vent frais du matin rafraîchissait le vieil homme. Il était dehors, à une table offrant une vue sur le port et la mer depuis les hautes marches du Septuaire, un balcon presque à la hauteur du toit du bâtiment. Un bol de cerises sur la table le séparant d'une chaise vacante, son regard porté sur l'horizon. Les oiseaux du matin chantait, le ciel était orangé et rosé. Il était tôt, il y avait donc une journée devant lui pour préparer cette prochaine semaine. Il y avait un rythme de pas au loin derrière lui dont la proximité grandissait. Lycaon lui dit, d'un ton sérieux :

- Ravi de te voir debout aussi tôt que moi, Symond. Merci d'être venu, tu peux t'asseoir.

Le vieil homme leva les yeux pour un instant lorsqu'il vit un groupe d'oiseaux traverser le ciel. Ronnel Arryn lui vint à l'esprit, ses choix sur la question. Il entendit les pattes de chaise gratter le sol en se faisait tirer alors que son invité prit place. Lycaon inspira profondément l'air frais avant de soupirer. Il continua d'admirer le paysage en disant :

- J'ai eu des nouvelles de Manfred Hightower. Rien de positif. Elles ressemblent à ce que tu t'imagines déjà, mon garçon. L'armée du Bief a besoin de renforts et si nous recrutons à un rythme rapide, cela reste insuffisant.

Lycaon tourna la tête vers le port de Villevieille, les navires si nombreux déjà en mouvement. Une hâte impressionnante, une chose exemplaire. Il continua de partager les nouvelles et changements :

- Les Allyrions vont pousser sur la frontière et s’ils ne se coordonnent pas avec le reste de l'Empire, je serais fort surpris. Une poussée sur deux fronts nous attends, une part de moi espère surestimer Mahée Allyrion, mais... On ne gagne pas le combat contre le mal en planifiant dans l'optimisme. J'ai cependant les mesures en place et les accords en place pour empêcher la progression Allyrion. Malheureusement, aucune nouvelles des Valtigar.

Il soupira, puis repris :

- Mais nous y reviendrons. Je ne t'ai pas convoqué pour me plaindre des païens. Je t'ai convoqué parce que tu es un membre exemplaire et dévoué. J'ai besoin de toi pour une tâche des plus importantes. La population conquise de l'Orage se tourne vers la Foi peu à peu. J'ai besoin que tu visite les grandes villes conquises de l'Orage et prêche la bonne parole des Sept publiquement, soulève les croyants les plus dévoués dans ces communautés et fait d'eux des personnes armés. Nous allons faire appel au peuple de l'Orage pour libérer le peuple de l'Orage. Ils vont se battre pour les Sept, j'ai déjà des efforts dans l'Orage qui vont rendre la tâche un peu plus facile à ton arrivée.

Lycaon se tourna vers Symond, il admira le contraste du soleil sur son doux visage avant de poursuivre ses directives :

- Tu n'iras pas là bas pour purger les pêcheurs ou trier les gens purs des impurs. Ton seul et unique objectif et d'accumuler les forces que tu peux et d'aller épauler Rowen Tignac avec ces renforts supplémentaires. L'Orage est riche de croyants qui n'ont pas eu la chance de joindre la croisade, tu es celui qui leurs offrira cette chance, mon garçon...

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La marche vers l'est

@Lycaon XII

« In faith, there is enough light for those who want to believe and enough shadows to blind those who don't. »

La marche vers la guerre sonnait. Le roi hérétique du Val était tombé. Une tragédie pour certaines personnalités des Puissances Centrales cependant, de l’avis de Symond, ce n’était que juste punition des Sept à l’égard d’un jeune paltoquet de roi ayant tourné le dos à sa propre foi. Il n’y avait pas d’étonnement à voir un individu transigé aussi sottement avec la foi perdre les faveurs du Père et du Guerrier, laissant l’étreinte de l’Etranger frapper son royaume de plein fouet. La Reine Durrandon qui avait choisi les hérétiques de l’Empire et refusé d'embrasser la cause de ses seigneurs avaient été puni de la plus belle des façons. Jusqu’alors, tout semblait sourire à la très sainte Foi et aux croisés, témoignant que la voie suivie était juste. Cela ne permettrait que de galvaniser plus encore les troupes chez les Pauvres Compagnons, pour une croisade qui serait certainement la plus grande que l’Histoire ait connue. Nombreux étaient les ennemis, parfois même au sein des Centraux, mais Symond était persuadé que la bénédiction des Sept et la volonté des pieux croyants suffiraient à renverser le cours des événements du continent. Qu’importait les moyens tant que ces derniers étaient en accord avec les plans du Grand Septon Lycaon XII véritable avatar des dieux sur cette terre meurtrie par les conflits. Ses sages paroles conduiraient irrémédiablement à une victoire à terme, aucune autre possibilité n’était envisageable. Trop longtemps les seigneurs de Westeros ont tourné le dos aux impérieux principes cardinaux de la spiritualité. Nombre de croisés, particulièrement les vilains, voyaient en ce conflit dantesque une punition divine de grande ampleur à l’égard de ces dirigeants qui trop souvent ont oublié qu’il dirigeait par la volonté de leur peuple mais aussi et surtout des Sept. C’était la dure leçon qu’avait apprise Argella avec les soulèvements de sa population, et bientôt, fallait-il espérer que le Val et le Conflans connaîtraient des sorts similaires. Les efforts de libération devaient être poursuivis. Les mots étaient devenus depuis longtemps désuets face à la violence qu’employait l’ennemi alors fallait-il faire usage d’une violence -juste- encore plus grande à l’égard de ces derniers. Ce n’était guère plaisant, mais la situation l’exigeait afin de préserver le salut des millions de pieuses âmes qui attendaient le salut ultime.

Symond s'était levé comme d’ordinaire aux aurores. Discipline stricte qui lui permettait de profiter de rares moments d’accalmie afin d’écrire ou développer ses réflexions. Il profitait également de ces instants pour venir appuyer les saintes offices hospitalières s’occupant des malades… désormais plutôt des blessés. D’antan, on trouvait des vérolés, des lépreux, des personnalités atteintes de la grise-écaille. Désormais c’était des individus amputés d’un membre, des visages déformés par la guerre, des cicatrices purulentes liées à une erreur à l'entraînement… Des images qui ne faisaient que renforcer sa confiance en la Foi pour annihiler à l’avenir ce genre de scènes. Ce matin, il ne resterait pas longtemps. Lycaon l’avait fait demandé, et il savait que son père spirituel était une personnalité appréciant l’air frais matinal autant que lui. Le trentenaire quitta les lieux pour se diriger vers la demeure du souverain des Hommes. Après quelques minutes de marche, on lui indiqua que son supérieur se trouvait sur le balcon. D’un pas leste, il le rejoignit observant le magnifique paysage qui se dessinait sous ses yeux. « Le plaisir est partagé votre Sainteté. »Bien que son interlocuteur avait le regard ailleurs, Symond marqua une brève pause pour s’incliner face au Grand Septon avant de tirer la chaise pour s’installer à côté de cette figure d’autorité qui l’avait autrefois sauvé des méandres des doutes et l'irréligion. C’est avec grande attention que le Maître des Pauvres Compagnons écoutait Lycaon.

(c) DΛNDELION

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feat Symond

Il hocha faiblement avant de se gratter la tempe de l'index. Les Allyrions étaient, pour le dire simplement, la botte dans l'eau du marin en pleine bataille. Une chose qui ralentit ses pas dans son navire, qui nécessite d'être purgée régulièrement pour éviter que le navire coule. Les montagnes rouge sont les navires et le navire avait prit de l'eau. L'heure n'était pas de repousser les ennemis, mais à les anéantir. Il y avait de grandes batailles à l'horizon et l'homme Saint savait que Symond en était conscient. À l'échelle d'un continent il est malheureusement impossible de penser un mouvement à l'avance.

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@Lycaon XII

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Le continent brûlait, particulièrement les terres de la Foi. Vieilleville, lieu le plus saint de Westeros, était encore intacte dans sa forme mais même le monolithe de sa spiritualité vacillait. La modération était devenue une fétide cigüe que Symond combattait avec toute la verve dont il était capable. La radicalisation des esprits célicoles était une étape nécessaire pour démontrer aux Sept que leurs croyants pouvaient encore faire preuve d’une grande piété à leurs égards. La guerre devenait la réponse à tous les maux, le procédé qui permettrait de nourrir de vermeil des sols souillés par les incroyants et les hérétiques. Dans ce conflit, il n’y avait que deux camps. Celui du Bien et celui du Mal. Le sort final de cette apocalypse n’était pas encore décidé. La guerre ou l’appel du sang ne rendait pas le maître des Pauvres Compagnons plus heureux cependant, c’était une impérieuse nécessité pour contrer l’impiété grandissante et vorace. Pour la Foi, pour Lycaon, il serait prêt à tout. Sa voix était celle de la Justice et d’une Liberté retrouvée. Elle guiderait les âmes errantes sur le tortueux chemin de l’expiation. Beaucoup tomberont sur les chemins de l'Élysée des Sept mais c’était là le tribut pour sauver son âme et celles des siens. La route serait oblongue mais qu’importait le prix.

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La marche vers l’est

feat @Symond

L'homme saint souriait à lui-même, un sourire qu'il partagea avec Symond en tournant la tête vers lui. Une chose rare, un homme aux traits aussi sérieux ne brise pas ses cernes pour n'importe qui. Il y avait un peuple là-dehors qui devrait prendre exemple sur le jeune homme, le Grand Septon le croyait sincèrement et profondément. Il écoutait, mais fit un geste à un garde croisé à plus d'une vingtaine de mètres, celui se trouvant auprès d'une petite table couverte de bols et d'assiettes. Il fit signe de la main à Symond de ne pas s'arrêter de parler, qu'il avait tout son attention. Le garde approcha et prit le bol de cerises à moitié mangé et l'emporta avec lui afin de dégager la table. Il percevait bien l'enthousiasme et l'énergie du disciple, l'homme saint hésitait à tout mettre en marche. Est-ce que la tâche sur l'assiette de Symond avait déjà une taille suffisante ? Peut-être. Devait-il rester dans l'ombre d'un homme comme Tignac ? Peut-être pas.
Il écouta jusqu'à la fin, puis il inspira très profondément et il souffla par la suite ses paroles, une réponse autant aux paroles du garçon qu'à ses propres réflexions :

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Alors que le Grand Septon se tenait face à lui, Symond ploya genou pour embrasser la bague tendue. « Que votre volonté et celle des Sept soient faites. » Il se releva avant de quitter la pièce.

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