On ne trace pas de message sur un bouclier propre [Tour XI - Terminé]

Sargon Pyke
Emissaire de Stig Botley, il a fait partie de son équipage et lui est très loyal. Sa fidélité lui a permis de devenir un émissaire, malgré sa basse extraction. Suite au départ de Stig du Conflans, et sur ordre de ce dernier évidemment, Sargon est resté auprès de la Reine Eren Hightower afin d'assurer la communication entre le Sel et le Roc et le Bief. Aujourd'hui, il reçoit une missive du Roi, avec une mission. Il doit rencontrer le Roi Manfred Hightower.

An 2, Mois 6, semaine 1 - Siège de Wensington
@Manfred Hightower

Cela faisait désormais presque un mois que Sargon Pyke avait quitté son capitaine, Stig Botley. Ce dernier avait alors décidé de quitter Eren et de rentrer avec son épouse Vannina aux Iles de Fer. Si Sargon n'avait eu alors aucun mal à se préparer pour un tel retour, celui qui n'était encore à ce moment-ci que simple Lord de sa maison en décida autrement. Stig était venu lui parler la veille de son départ pour lui confier une tâche toute particulière. Sargon serait désormais son émissaire auprès du Bief, Eren d'abord et si son projet venait à se concrétiser, auprès de Manfred Hightower.

Le bâtard qu'il était avait toujours été loyal à Stig, l'ayant suivi dès que celui-ci était devenu capitaine de son navire. Aussi avait-il été informé par le Lord Botley de son projet de défier le Roi Tormund en duel. Pour cela Sargon l'admirait et le respectait, faire ainsi appel au fer-prix alors que les changements de couronnes avaient plutôt été marchandage et complot. Voilà ce que n'auraient jamais dû oublier le Sel et le Roc. Harren était le dernier grand roi des Iles de Fer, Sargon avait foi en Stig pour que celui-ci en soit un digne successeur.

Après le départ de son capitaine, Sargon était resté quelques jours auprès d'Eren avec d'autres fidèles de Stig. Puis lorsque lui parvint des missives de leur royaume pour annoncer que la couronne de bois-flotté était désormais Botley, il fêta cela avec ses camarades avant qu'une missive de son nouveau roi ne lui indique de rejoindre le roi du Bief. Il recevrait d'autres instructions une fois arrivé, aussi prit-il la route de l'Orage depuis le Conflans, avec un convoi de ravitaillement entre les armées des deux époux couronnés du Bief. Cela prit un peu de temps car le convoi devait avancer avec prudence, bien qu'il évoluait en terres désormais bieffoises. Du moins jusqu'à ce qu'ils parviennent à destination, en terres disputées de l'Orage.

Lorsqu'il parvint à rejoindre les troupes du Bief, il s'annonça et demanda un entretien avec Manfred Hightower. Puis tandis qu'on les fit patienter lui et ses hommes, Sargon se vit remettre une missive qui l'avait précédé, venant de Stig. Il l'a lu avec attention, comprenant ce qui lui était demandé puis la détruisit par le feu, prenant soin à ce que rien n'en subsiste. Il était des choses qui ne devaient être connues que des deux rois. Lorsqu'enfin il fut présenté à la couronne du Bief, Sargon se tint fier de son rôle, faisant néanmoins une brève révérence de la tête pour ne pas manquer de respecter à celui qui accordait entrevue.

Votre Majesté. dit-il en attendant d'être invité à parler. Il y avait certaines règles à respecter et l'émissaire de Stig Botley, nouveau Roi du Sel et du Roc, comptait bien ne commettre aucun impair.

Who wants to taste this squid fritter? Me.
Who can eat it? Me.
I am Lord Botley, ironborn and King of Salt and Rock

ANAPHORE

On ne trace pas de message sur un bouclier propre

Manfred Hightower & Sargon Pyke

« Près de Wensington, semaine 1 du mois 6 de l’an 2. »

Les événements vont sans doute se précipiter. Eren a eu une idée. Elle a commencé à s’y attaquer, à sa plus grande ruse à ce jour, à sa grande réalisation au service de notre plan commun visant à faire chuter l’Orage pour de bon. Je suis amusé de son arrogance, qui transpire de tout son plan. Mais je suis surtout épaté par sa rouerie, et par sa détermination à renverser tous les obstacles sur notre route, quels qu’ils soient. Ca me convient bien, ce dont elle a eu l’idée, et je note que pour me distinguer encore plus de ma propre socialisation et de ce que signifient mon apprentissage de l’art de la guerre, il faut que j’arrive à totalement sortir d’un cadre. Pas seulement en poussant mes ennemis à la faute en émulant la force et l’initiative de mes forces. Mais aussi simplement que je les pousse à se mettre tous seuls en porte à faux. Qu’importe, de toute manière. L’avenir nous dira maintenant dans un très proche avenir si son idée suffira à provoquer une bataille rangée entre l’Ost royal du Bief et celui de l’Orage. Si ce n’est pas le cas, et bien, restera à affamer ces enfants de putain.

Je peux encore en apprendre plus d’elle, bien que nos routes se soient croisées avant notre mariage du temps où nous officions tous deux dans les marines de nos pays respectifs. Mais maintenant, il convient aussi de pouvoir échanger sur ce que nous avons pu développer de ces expériences… La marine, toutefois, n’est pas encore la priorité du moment. Elle le sera peut être à nouveau très vite…

L’attente en tout cas, devient presque insupportable. D’autant que j’en viens forcément à me demander si je ne suis pas royalement en train de me faire baiser. L’Ouest qui revient sur sa propre croisade et tend la main aux mécréants Valtigar, ces mêmes mécréants qui viennent mendier mon aide, le Grand Septon, qui ne me répond plus à rien depuis des semaines. J’ai de plus en plus le sentiment qu’une partie se joue dans mon dos. Outre l’injustice flagrante que cela constitue pour les forces du Bief, toujours en première ligne depuis bien longtemps maintenant, il faut encore que j’indique que je puis passer outre le fait que mes alliés et amis paraissent bien s’entendre… Mais qu’ils usent de moi comme d’un pion bien utile pour fixer les forces de l’ennemi m’indispose plus.

Alors, je jouerais moi aussi ma partition. Puisque je suis soumis au secret des manœuvres de mes alliés, j’en ferais de même. Et je commence avec les Valtigar sitôt que leur dragon s’est posé auprès de cette armée. Et je vais continuer avec les iliens de l’archipel de Fer, afin de les gagner à la seule cause que Fer-nés et bieffois aient jamais eue en commun. J’ai de la chance, tout de même, que mon petit tendron de femme ai du sel dans les veines…

Cela facilite les discussions. D’autant qu’entre marins, on se reconnait le plus souvent malgré nos différences comme des formes d’égaux… Peut être pas de manière équitable, mais en tout cas, comme gens parlant la même langue, avec les mêmes arguments et tout le reste. Alors, quand je reçois l’envoyé du Roi Stig Botley, le pourceau qui avait eu quelque aventure avec ma chère et tendre, je ne suis pas mécontent ; ça m’occupera l’esprit, et m’oxygénera un peu. Le type me salue. Il a l’air d’un rustre, comme toute son engeance. Mais qu’importe. Je suis bien fou, moi, selon les critères bassement humains de la normalité.

| Sargon Pyke. Quel message votre Roi m’envoie-t-il, en m’envoyant un fils illégitime pour parlementer ? |

Je sais que les insulaires sont friands qu’on les bouscule un peu, pourvu qu’on leur laisse matière à agiter leur langue un peu trop pendue. Mon ton était rieur, taquin, bien que je sache que contre n’importe quelle autre cour, j’aurais pu être provoqué en duel. Est-il sanguin ? Non loin de moi, la Garde de la Tour et surtout Vigilance à mon côté, dont l’acier valyrien le fendrait en deux si besoin.

| Je ne mésestime pas votre mérite, capitaine, croyez-le. Je sais que chez vous, la gloire surpasse la naissance, et ce n’est pas une vertu que je réprouve, le mérite. |

Je me tourne enfin tout à fait contre lui, cessant de deviser du lointain les murailles de la ville.

| Quelles nouvelles m’apportez vous du Roi Stig ? |

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Through dark and light I fight to be / So close / Shadows and lies mask you from me / So close / Bath my skin the darkness within / So close / The war of our lives no one can win / Running After My Fate (c)codage - Kanala - texte (c)So Close, Olafur Arnalds

Sargon Pyke
Emissaire de Stig Botley, il a fait partie de son équipage et lui est très loyal. Sa fidélité lui a permis de devenir un émissaire, malgré sa basse extraction. Suite au départ de Stig du Conflans, et sur ordre de ce dernier évidemment, Sargon est resté auprès de la Reine Eren Hightower afin d'assurer la communication entre le Sel et le Roc et le Bief. Aujourd'hui, il reçoit une missive du Roi, avec une mission. Il doit rencontrer le Roi Manfred Hightower.

An 2, Mois 6, semaine 1 - Siège de Wensington
@Manfred Hightower

Que je suis digne de sa confiance, voilà tout... dit l'émissaire fer-né sans frémir face au bieffois, malgré la légende et les rumeurs qui voyageaient à travers le continent à son sujet. Si la plupart s'en moquaient simplement, Sargon en était plutôt amusé. Le Bief d'apparence si vertueux aux yeux de la morale continentale semblait avoir pour Roi un homme à la personnalité bestiale et sauvage. C'était là belle ironie à ses yeux, et il se dit qu'il devait avoir quelques points communs avec son épouse l'héritière Hoare.

Mon Roi en est l'exemple parfait. Il a obtenu la couronne de bois-flotté au nom du fer-prix, délaissant les lâches intrigues de son prédécesseur pour un duel avec honneur. énonça-t-il fièrement. Fidèle de Stig Botley depuis de nombreuses années maintenant, il partageait logiquement la même vision de ce qu'était la nature véritable d'un fer-né et la ligne qui devait être suivie pour rejoindre un jour le Dieu Noyé avec les honneurs.

Vous-même Sire, avez su vous élever alors que d'autres étaient destinés à porter couronne bieffoise. dit-il sans redouter de froisser son vis à vis. Le Pyke savait qu'il avait été choisi par le Botley pour son caractère et sa personnalité. Il n'était pas le plus virulent parmi l'équipage du Roi, capable de davantage de diplomatie que ses camarades. Cependant cela ne signifiait pas pour autant qu'il tolérait qu'on lui marche sur les pieds impunément.

Mon Roi a bien reçu vos missives et espère que ses réponses vous sont parvenues. dit-il d'abord avant de poursuivre, gardant un oeil sur la garde qui veillait avec attention sur leur roi.

Il souhaite mettre fin à l'immobilisme du Sel et du Roc, et a agi en ce sens dès son couronnement en mobilisant troupes et navires, et en envoyant son lot de missives. Brève pause, soutenant le regard du bieffois.

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Manfred Hightower & Sargon Pyke

« Près de Wensington, semaine 1 du mois 6 de l’an 2. »

Ils m'amusent toujours, les fer-nés. Ils sont rigolos avec leurs coiffures de barbare, leur dentition aléatoire et leur aptitude à tout considérer comme si le monde entier n'est qu'une plaisanterie dont il convient de tirer le meilleur parti par rapport aux autres. Déjà, je ris de bon cœur alors que le gueux rétorque avec une pointe d'esprit qu'il est digne de confiance. Tout simplement. Comme si ça doit suffire en toute chose. Je m'en amuse.

| Digne d'intérêt, en tout cas. Mais ce n'est pas vraiment votre personne qui m'intéresse, dans les circonstances présentes. |

Bon, pour le reste... Quelle méthode rustre et barbare, une fois encore, de légitimer une succession à coup d'épée. Je comprends évidemment le désir, sinon l'impulsion, de se jeter dans la course au pouvoir. De le faire en étant prêt aux effusions de sang, évidemment. Mais quelle barbarie. Remettre en question toute la force et la puissance, les richesses et la résilience de l'objet de nos convoitises juste parce que l'on est trop fier pour trouver une autre solution que celle du coup d'épée dans le coin de la figure... Bon, cela dit, l'homme a raison. Bien que le parallèle soit douteux, et sans doute quelque peu inconséquent, il a des raisons d'exister.

| Certes, certes. Il y a quelques... Similitudes. Mais qui soulignent aussi les différences de nos parcours respectifs. |

Autant en rester aux bons mots de la diplomatie. L'homme prend de but en blanc le sujet des missives et des sujets échangés à distance avec son souverain. Y compris en ce qui concerne l'Ouest, cet allié si difficile à cerner, mais pas que d'ailleurs. Ce serait simple, somme toute, s'il n'y aurait qu'un seul autre pays à surveiller. Qu'une seule autre faction à suivre. Pendant longtemps, j'écoute, main sur mon menton, réfléchissant et devisant en silence.

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Sargon Pyke
Emissaire de Stig Botley, il a fait partie de son équipage et lui est très loyal. Sa fidélité lui a permis de devenir un émissaire, malgré sa basse extraction. Suite au départ de Stig du Conflans, et sur ordre de ce dernier évidemment, Sargon est resté auprès de la Reine Eren Hightower afin d'assurer la communication entre le Sel et le Roc et le Bief. Aujourd'hui, il reçoit une missive du Roi, avec une mission. Il doit rencontrer le Roi Manfred Hightower.

An 2, Mois 6, semaine 1 - Siège de Wensington
@Manfred Hightower

La première réaction du roi quant à la réponse de l'émissaire ne provoqua chez lui qu'un haussement d'épaules. Il n'était ici que pour représenter Stig, et puis il n'allait pas se vexer pour si peu. Ce n'était rien qu'un échange entre deux hommes, quand bien-même ils n'étaient pas de même condition.

Sargon resta tout autant muet pour la réponse suivante de son vis-à-vis. Il n'y avait rien à apporter d'utile après lui sur ce point. Les rumeurs avaient beau dire, à ses yeux il doutait de leur véracité. Ce qui choquait un bieffois ne représenterait probablement rien pour un fer-né. De manière générale, il préférait se cantonner aux faits plutôt qu'aux paroles véhiculées par la populace. Nul mépris dans son esprit, lui-même n'était qu'un fils illégitime après tout. Mais en accomplissant son devoir pour Stig et le Sel et le Roc, il s'évertuait à pouvoir rejoindre le Dieu Noyé avec honneur lorsque son heure viendrait.

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Manfred Hightower & Sargon Pyke

« Près de Wensington, semaine 1 du mois 6 de l’an 2. »

Maîtriser l’information est une gageure, dans notre monde. Il ne convient jamais d’en faire assez pour espérer en capter ne serait-ce qu’une brindille, qu’une part infime. Il faut du temps et des moyens considérables pour mieux comprendre le monde et ce qu’il l’entoure, pour pouvoir accumuler des informations partout, tout le temps, et sur tout le monde. Ca ne veut pas dire que les choses sont forcément verrouillées, et qu’il n’est pas possible de réaliser de vrais gros coups. Mais tout prend du temps que nous n’avons pas. Il faut de la chance, et de l’opportunisme aussi, pour réussir à dégager des fruits féconds de toutes ces actions. L’homme en face de moi semble au fait de ces rouages obscurs du monde, des arcanes délétèrent que nous ne maîtriserons jamais. La philosophie fer-née est en cela assez proche d’une forme de rigorisme et de stoïcisme que nous ne remettrions pas en question dans les cercles les plus littéraires de la mestrise.

Quand vient l’évocation de l’Ouest, je souris.

| Il faut bien comprendre que c’est une question d’intérêt de leur part. Ni plus, ni moins. Si demain ils sont plus assurés de gagner avec l’Empire qu’avec nous, ils n’hésiteront pas. Voyez comment ils ont renié les extrêmités religieuses qu’ils ont eux-mêmes lâchées sur le monde, pour s’acoquiner avec un Empire Etranger qui voue les autres Fois aux feux dévorants de leur propre religion ? |

Je ne cherche pas à le monter contre l’Ouest ; le fer-né semble avoir déjà tout son content d’arguments contre la couronne Lannister et il ne trouvera chez moi que l’écho de la déception d’alliés bien timorés mais d’alliés quand même. Si je n’avais pas signé ce traité avec leur Roi, déclenchant leur entrée en guerre dans le dos de l’Empire, alors je serais sans doute mort à l’heure qu’il est, et ma fragile dynastique avec moi. Je note toutefois les profondes avancées obtenues par le Roi Stig. Et n’y vois là qu’une nouvelle manœuvre extérieure du Roc, qui ne m’a jamais parlé de nouvelles stratégies. J’ai déjà le sentiment tenace depuis longtemps de n’être à leurs yeux que la diversion bienvenue, l’épouvantail agité sous le nez de l’Empire. Tout le monde utilise tout le monde. Cela se voit juste plus chez certains que chez d’autres, au moins le fer-né n’est-il pas dupe.

| Dites-lui que son prix sera le mien. Je ne vais pas regarder à la dépense quand est en jeu la vie de tant de soldats, dont beaucoup ont pris Salvemer des mains de l’Empire et tant d’autres ont l’expérience du combat la plus notable –et terrible- qui soit contre un dragon. Trop rares sont ceux qui y survivent, les expérimentés sont donc précieux. |

Je ne règne que parce que j’ai pris le pouvoir, au bon endroit, au bon moment, après un travail de longue haleine qui a duré bien des années. Il n’en reste pas moins que le pouvoir est volatile. Et que je ne règne que parce que les hommes sont occupés par la guerre, surveillés par ma police, ou engraissés par les bénéfices de ma politique et de nos conquêtes réussies.

| C’est risqué, si loin. Mais j’en saisis tous les avantages, pour vous comme pour moi. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire, pour appuyer cette offensive, ou un besoin dont vous voudriez vous faire l’écho ? |

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Emissaire de Stig Botley, il a fait partie de son équipage et lui est très loyal. Sa fidélité lui a permis de devenir un émissaire, malgré sa basse extraction. Suite au départ de Stig du Conflans, et sur ordre de ce dernier évidemment, Sargon est resté auprès de la Reine Eren Hightower afin d'assurer la communication entre le Sel et le Roc et le Bief. Aujourd'hui, il reçoit une missive du Roi, avec une mission. Il doit rencontrer le Roi Manfred Hightower.

An 2, Mois 6, semaine 1 - Siège de Wensington
@Manfred Hightower

Permettez-moi une question Sire, et n'y voyez aucun doute ni aucune crainte. débuta l'émissaire fer-né avant de poser sa question au souverain qui lui faisait face. Les Puissances Centrales sont-elles dépourvues d'un idéal? Si les royaumes la composant ne conçoivent nul autre lien que l'intérêt personnel, pourrons-nous sortir vainqueur de ce conflit? Si Sargon n'avait aucun doute quant à sa loyauté envers son royaume et son roi, il appréciait s'interroger constamment, chercher à comprendre les choses et les individus. Stig lui avait déjà indiqué apprécier cette capacité de questionnement, à la condition que cela ne ramollisse pas son épée au combat avait-il alors ajouté en riant.

Je transmettrai votre réponse dès la fin de cet entrevue Majesté. répondit le guerrier, satisfait que la couronne Bieffoise ne perde pas de temps à pinailler pour quelques questions de logistique.

Partager votre expérience face aux dragons justement. dit-il pour répondre à la question de son vis-à-vis. Il serait bien sot de ne pas vous le demander, tout comme imaginer que nous saurions réagir face à ces volatiles efficacement de manière inée. Les iles du Sel et du Roc avait pour le moment été préservées du feu volant de l'Empire, contrairement aux anciennes terres conquises par Harren le Noir.

Si vous souhaitez sauver vos troupes d'un massacre à Salvemer, accepteriez-vous de les y jeter dans un potentiel autre en terre nordienne? demanda-t-il, posant son verre conscient que sa demande pouvait-être considéré comme inconvenante. Mais n'était-ce pas la le principe même de la guerre? Choisir quel massacre pour y mener ses hommes avec l'objectif d'en sortir vainqueur évidemment. Jusqu'au jour où venait le moment de rejoindre le Dieu Noyé avec honneur. En débarquant au nord des montagne séparant Conflans et Nord, vos troupes pourraient appuyer la progression d'une flotte qui viendrait porter la mort au Nord par la Baie d'enfer.

A moins que vous n'envisagiez une autre option? demanda-t-il sans plus de détour.

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« Près de Wensington, semaine 1 du mois 6 de l’an 2. »

Je continue de discutailler surtout pour fixer des détails et aussi un peu pour nouer des liens qui pourront toujours servir, plus tard. Ca n'a rien de facile en règle générale car les intérêts de tout un chacun sont parfois très éloignés des miens, mais cet effort est facile à produire. Des décennies à mentir à omettre et à nouer des passerelles parfois éphémères... C'est forcément une grosse expérience pour un sujet tel que celui-ci. Alors, dans tous les cas, je ne souhaite pas couper court, même si j'obtiens souvent assez vite ce que je souhaite. Le fer-né est relativement agréable de toute manière, et sa compagnie me plait. Je pourrais sans doute m'amuser de bien d'autres manières en compagnie de rustres de cet acabit mais il est des tares que je ne saurais montrer au monde, qui doivent rester les miennes propres. Autrement, le risque et le danger serait tel que je peinerais grandement à avancer mes billes dans ce monde dangereux pour tout le monde, mais plus particulièrement encore pour les gens comme moi.

J'arque un sourcil à la question du fer-né.

| La seule cause commune qui prévalait au début du conflit était l'hégémonie Hoare et la conquête du monde. Les fer-nés eux-mêmes ont renoncé à cette voie en refusant sa couronne à ma femme. |

Je l'ai dit d'un ton égal ; me rallier à une bannière autre que la mienne me convenant somme toute assez peu. Il n'en reste pas moins que je ne saurais plier le genou de quelque façon que ce soit au delà d'une façon bien provisoire. Alors, je progresse comme je le peux. Mais plus encore je me demande ce que veut savoir par là-même le fer-né qui m'interroge. Veut-il tâter le terrain pour d'autres formes d'accords ou veiller à l'entremise d'intérêts concordants, entre sa maison et la mienne, ou bien la couronne qu'il sert ?

Ce qu'il me donne ensuite à réfléchir est autrement plus intéressant...

| Et bien, soit. Mais gardons cela pour les volontaires et ceux qui seraient tentés de vous rejoindre sous promesse d'une répartition équitable du butin. Je pourrais peut être lever une compagnie d'un cinquième des effectifs de cette armée en ce but. |

D'autant que la suite continue d'éveiller curiosité et intérêt. Le Nord, avec mes propres forces ?

Et finalement, pourquoi pas ? Je réfléchis à mes optioons, pèse le pour et le contre, et tranche finalement.

| Je ne puis envoyer n'importe qui de cette armée si loin au Nord. Mes forces sont mobilisées par serment féodal, mais l'essentiel de ces soldats s'est engagé pour se battre contre les envahisseurs dorniens et orageois à l'époque... Je ne peux malmener leurs serments sans mettre à mal le lien de vassalité. Je puis vous promettre envoyer mes directives à Lord Ambrose en ce sens, qu'il recense les volontaires. Le reste devra toutefois rentrer au Bief car nos propres frontières sont menacées. |

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@Manfred Hightower

Harren le Noir était le plus grand roi fer-né. Lui succéder n'est pas une mince affaire. Il n'est guère surprenant que son peuple n'ait eu l'esprit lucide pour voir en sa fille sa digne héritière. Il faut dire que notre tradition n'est guère conciliante avec les femmes fer-nées, fussent-elles filles de roi. Mon roi lui n'a jamais eu de cesse d'être fidèle aux Hoare et à Eren. dit l'émissaire, croyant à chacun de ses mots autant qu'à ses dieux. Qu'il évoque ainsi l'amie de Stig et reine du Bief sans accoler son prénom du moindre titre n'était pas un manque de respect. Il avait servi aux côtés de Stig sur le navire d'Eren, même si ce n'était pas bien longtemps avant de suivre son futur roi après qu'il eut été nommé capitaine de son propre navire. Il estimait donc avoir une certaine légitimité à parler de son ancienne capitaine ainsi.

Mon Roi appréciera ce geste, et vous transmettra sa reconnaissance lorsqu'il recevra cette information. dit simplement Sargon. Les volontaires, s'il y en a, recevront leur part qui sera à la hauteur de leur participation. ajouta-t-il ensuite avant de reprendre sur les dernières paroles de son vis-à-vis. Nous n'avons beau qu'être des sauvages aux yeux de Westeros, ceux qui sont loyaux au Roi Botley ont un profond respect pour la loyauté. Aussi croyez bien que vos paroles font sens à mes oreilles. Et il en sera de même pour mon suzerain. L'émissaire but une nouvelle gorgée de vin avant de poser une nouvelle question au bieffois.

L'évacuation de votre armée à Salvemer étant entendue, avez-vous une autre requête que je doive transmettre à mon Roi? Ou quelque proposition que ce soit quant à une stratégie commune à déployer? S'il a des projets contre le Nord, il est conscient que l'isolement des Iles de Fer a été néfaste aux Puissances Centrales autant qu'à notre royaume. Soyez assuré qu'il a à coeur de ramener son peuple dans le feu de la guerre. dit-il encore avant de finir sa coupe et de la reposer devant lui.

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« Près de Wensington, semaine 1 du mois 6 de l’an 2. »

Les discussions vont bon train et l'on s'émeut volontiers de toute cette force partagée et de ces plans qui nous relient, les uns aux autres. La discussion est même presque plaisante, en réalité. Je prends du moins du plaisir à la fournir et à l'alimenter. Quant à ce que dit l'insulaire, j'obtempère d'un signe de tête. Loin de moi l'idée de trop en faire sur feu mon beau-père, mais il fut un des astres de ce monde avant de trépasser face à bien plus fort que lui. Il n'a pas bien géré sa fin et c'est assurémment une leçon que se doit de retenir le monde entier désormais, ou tout du moins tous ceux qui veulent un jour être appelés à régner, par leurs desseins ou par l'appel du peuple. Je plisse les yeux en constatant que mon vis à vis flatte ma Reine comme héritière de son père. Est-ce sincère, ou un vil test de plus ? Je ne saurais dire, mais je compte bien profiter de la situation sans pour autant en faire des tonnes. Toujours travestir mon discours, de toutes les façons possibles et imaginables.

| Votre Roi l'a été, assurémment. Et je suis d'accord sur le fait que la stabilité d'une ligne de sang vaut souvent mieux que les alternatives. Il semblerait toutefois que votre propre suzerain se soit démarqué de la plus doucereuse des façons, à la fer-née, en ramenant plus bas que terre tous ceux qui l'auront défié, n'est-ce pas? |

J'ai entendu les histoires sur son duel et sur ses manœuvres, toujours prêt semble-t-il à calmer les ardeurs belliqueuses et factieuses de son peuple presque forcené en matière d'intrigues et de luttes de pouvoir... L'homme continue de me flatter sur les valeurs que je défends et sur leur traduction en numéraire, qui ne manquera pas d'avoir lieu en temps et en heure. Je sais que je m'avance peut être... Beaucoup des bieffois dans le Nord du Conflans viennent de la campagne du Trident et beaucoup ont affronté -et subi- les affres d'un dragon. Ils rentreront sans doute, et en masse. Cela signifie surtout que je peux trinquer sans crainte de me voir couvert d'avanies, car pour le moment on ne sait rien des effets de la tentation de l'or sur ces vétérans épuisés.

| La loyauté est une valeur cardinale. Propre aux humains comme aux bêtes, et sans doute la pierre angulaire de toute formation sociale quelle qu'elle soit. C'est ce qui nous distingue des espèces qui ne sont pas intelligentes ; car faire corps autour d'une ou plusieurs autorités nous conduit à la sécurité collective, par le jeu de la féodalité et des alliances. |

Cela au moins l'avons-nous en commun avec les insulaires, toujours si prompts à se battre et pourtant si fiers des valeurs rigides qu'ils prônent. Pour le reste, je réfléchis et j'hésite.

| Me concernant, pour le moment ce sera tout. Nous devons en finir avec l'ennemi ici, et protéger notre flanc sud découvert par le redéploiement dans l'Ouest des mercenaires et troupes de la Foi qui nous ont isolés. Nous devons d'abord reprendre le contrôle des fronts avant de pousser ailleurs. |

Je salue l'homme d'un sourire, et indique aux gardes de se rapprocher pour le raccompagner.

| Allez donc voir celle qui fut héritière de feu votre Roi, peut-être aura t'elle d'autres demandes. Mais me concernant, tout est clair et je vous remercie de vos efforts. |

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An 2, Mois 6, semaine 1 - Siège de Wensington
@Manfred Hightower

En effet. répondit d'abord l'émissaire, fier des faits évoqués et de son roi. Les intrigues étaient légions à travers l'histoire de tout royaume, et les fer-nés ne dérogeaient pas à la règle. Cependant le coup d'éclat de Stig d'en revenir à la tradition la plus primordiale de leur peuple avait suffit, pour un temps au moins, à passer outre son manque de soutien. Il n'avait pas jusqu'alors le même poids politique au sein des Iles que Rodrik ou feu Tormund, n'étant aux yeux de ses pairs qu'un chien aux basques de l'héritière Hoare. Mais il avait pour lui d'avoir toujours été fidèle à ses principes et ses paroles. Le fer-prix lui avait au moins temporairement permis de gagner une certaine aura de courage et un semblant de légitimité, cela Sargon en était certain.

Il a noyé son prédécesseur devant tous les capitaines du royaumes, sans tromperie et frontalement. Quant aux autres détracteurs de votre épouse, ils auraient pu choisir de l'affronter aussi. Mais ils ont au moins reconnu son acte, et on tous préféré s'effacer, pour un temps tout du moins. Sargon en avait parlé avec son suzerain, et tous deux partageaient le même avis. Rodrik et d'autres ne resteraient pas longtemps sans réagir, probablement en intriguant à nouveau. A Stig de s'assurer par ses expéditions de se montrer à la hauteur de ses promesses. De cela dépendrait assurément son avenir immédiat, et celui de toute sa maison, mais aussi de son peuple.

Je vous remercie pour votre temps Sire, en mon nom et celui de mon Roi. ajouta simplement l'émissaire après le Roi du Bief. Il avait accompli sa tâche ici, mais s'entretenir avec son ancienne capitaine serait à minima agréable et au mieux bénéfique pour son roi. Il s'inclina un peu afin de montrer son respect pour son interlocuteur puis suivit les gardes jusqu'à ce qu'il soit de nouveau libre de ses mouvements. Après quoi il fit porter un message à la Reine du Bief afin de lui demander audience. Si elle lui accordait entrevue, alors il s'y rendrait avec de l'alcool de chez lui pour lui en rappeler les saveurs particulières.

Who wants to taste this squid fritter? Me.
Who can eat it? Me.
I am Lord Botley, ironborn and King of Salt and Rock

ANAPHORE

» Le Bouclier de Port Lannis (Fb - tour VII) [Tour VIII - Terminé]
» Tout contact laisse une trace (Flashback Lysara) [Tour VI - Terminé]
» Il n'est point de terre plus douce que sa propre patrie ❧ [Tour V - Terminé]
» Le cœur des femmes renferme de nombreux secrets / Tour Vii, An 1, Mois 12, Semaine 2 / [Tour IX - Terminé]
» En route pour la Tour (An 2, Mois 4, Semaine 4) [Tour X - Terminé]