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 The Vanguard

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MessageSujet: The Vanguard   The Vanguard EmptyJeu 2 Mar - 13:20



The Vanguard
Ennio Florent & Manfred Hightower

« Près de Wensington, semaine 4 du mois 5 de l’an 2. »
Le siège avance à son rythme. Au loin, nous apercevons encore les tours de la petite ville de Wensington, et la haute cime des tourelleaux qui arborent toujours les fanions et bannières de la ville, de la maison du même nom, et de la Reine de l’Orage. Je me mâche la langue, rongeant mon frein. Je n’aime pas attendre. Je sais pourtant que c’est la meilleure décision. Ce sont des milliers d’hommes qui sont regroupés, là-dedans. Lancer l’assaut n’aurait pas le moindre intérêt, le moindre sens. Le calcul des coûts et bénéfices d’une entreprise aussi risquée serait définitivement en faveur du défenseur et j’y perdrais mon armée. Ce serait quand même dommage au regard des efforts consentis pour en préserver le plus possible les effectifs au cours de cette campagne. Monter à l’assaut avec trente mille hommes contre une armée retranchée deux fois moins nombreuse, certes… Cela confinerait toujours au plus grand des suicides.


Le revers de la médaille d’une si forte position, c’est qu’une telle armée va épuiser extrêmement rapidement les vivres et réserves, même prévues à l’avance, d’une petite ville de province. Les environs sont ravagés depuis deux ans. Ils n’auront bientôt plus rien à se mettre sous la dent, sinon leurs animaux et leurs montures, leurs bêtes de trait. Et s’ils ne sont pas encore forcés à festoyer de leurs chairs, les orageois en seront vite réduits à attendre le ventre creux qu’une armée de secours ne leur parvienne finalement. Ce qui m’agace dans la situation, c’est que je doive conserver autant d’effectifs ici, alors qu’il reste tant à faire. Et aussi, le risque qu’à chaque jour qui passe, les dragons blessés de l’Empire ne reviennent ici et s’en prennent à nous pour nous incinérer. Les camps dispersés dans les vastes forêts et vallons alentours nous abritent un peu d’un cavalier chevauchant le ciel, du moins en terme de visibilité. Mais les flammes, elles, feraient grand festin de tout ce bois, cette toile et ces vivres ou matériels. Alors, il faut vite en finir, ici.


Et même si je fais la guerre depuis l’essentiel de ma vie, sur mer l’essentiel du temps, et sur terre depuis deux ans, même si j’ai fait plier Dorne, et maintenant l’Orage, je n’applique aux choses que mes raisonnements et mes calculs. Je n’ai pas le goût de ces choses, ni leur passion. Les amusements liés au contexte des hostilités sont des passes-temps intéressants, mais relativement vains. Je suis appelé à d’autres choses. La victoire pour le Bief ne se joue plus tellement ici… Mais nous pouvons encore tout y perdre.


Alors je noie l’ennui des journées dans l’écriture effrénée d’ordres, de directives et d’édits pour le royaume, et pour la quantité d’armées et de flottes que je gère en parallèle, dans l’effort commun de défendre nos frontières voire, de les repousser. De visiter les campements. De faire comptabiliser tout ce que nous prenons de l’ennemi dans les régions, dans les villages et bourgs alentours. Je passe beaucoup de temps avec la noblesse aussi, qui se défie à l’épée ou à la lance sans fer pour s’exercer. Je reste actif, tout le temps, pour ne pas devenir fou. Je dois rester en place jusqu’au baisser de rideau, avec la victoire acquise de mon plan de campagne, et la mise à bas d’une dynastie ancienne et glorieuse, enfin abattue. Ce matin, je vais voir le commandant de l’avant-garde. Pour le moment, la cavalerie qui la compose est comme les autres escadrons occupée à écumer la région pour entériner sa dévastation et l’approvisionnement de nos forces au détriment de celles de l’ennemi. Je me présente à la tente du Sieur Florent, et les hommes alentours me saluent et s’agenouillent. Je les salue d’un ton chaleureux, mais aux mots toujours propres sur l’étiquette.



| Messire Florent, le bonjour. |


Je reste dehors ; la matinée d’été est belle, déjà, malgré l’heure précoce, et je n’ai pas envie de m’enfermer dans une tente.


| Comment se porte votre cavalerie ? Les expéditions des derniers jours ont-elles été bonnes ? |

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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptySam 4 Mar - 12:23



Lord Florent
Lord Forent est devenu le nouveau commandant de l'avant garde de l'Ost royal du roi Manfred Hightower suite à la capture malheureuse de son meilleur ami ser Rowan au cours de la bataille de Malefosse. Guère proche de son souverain en dépit de son poids politique et ce probablement en raison du soutien apporté à son oncle lord Tyrell lors de la course au couronnement, ce dernier est pourtant un des plus fidèles vassaux de la nouvelle lignée royale. Seul important l'intérèt du Bief à ses yeux. Cette campagne serait elle l'occasion de nouer de nouveaux liens entre le suzerain et son féal ?

Les rayons mordorés de ce flamboyant soleil transpercent la jute de mon pavillon aussi promptement que les coups d'estoc d'une lame bien maniée. Cette lourde matinée d'été voit les hommes écrasés par la chaleur acre des terres de l'Orage. En effet, les variations climatiques les plus brutales du Sud étaient bel et bien l'apanage du domaine de feu Argilac le Conquérant. Des vents les plus glacés aux étés les plus secs, des hivers les plus rudes aux tempètes automnales les plus dévastatrices tout ici n'était que prompt à l'excès. Cela expliquait notoirement convenablement les caractères profondément belliqueux des autochtones du cru. Démesure et Orgeuil régnaient ici en maitres absolus à l'image de ce teùmpétueux climat. En comparaison des sauvages Dorniens rendus agressifs par leur détestable sécheresse désertique, nous étions naturellement les plus civilisés des mérdionaux. D'aucuns prétendaient d'ailleurs que nous étions les plus civilisés de tout le continent Westerosi. Ayant opté pour une tunique légère ainsi que des chausses claires sur une paire de botte de cavalerie solide. Je n'ai recouvert l'ensemble que de mon tabard bardé du sigil de ma maison. Gueule de renard roux encerclé d'hermine de jais sur fond de nacre. Me servant une coupe de vin Bieffois tiré de mes réserves personelles car supportant bien difficilement la piquette locale, j'avale une copieuse rasade avant de demander à mon valet d'arme Ricard le Borgne si j'avais le moindre courrier en attente dans une escarcelle. 

Unique oeil révélateur de mon serviteur aussi j'entreprends d'étudier les cartes des environs de Wensignton avec la plus grande attention. La topographie vallonée de la région ne se prétant nullement à la guerre d'escarmourche propre à la guérilla Orageoise mes cavaliers et fourrageurs pouvaient se permettre de se montrer téméraire dans leur quadrillage de la zone. Mes ordres étaient néanmoins teintés de cette sempiternelle prudence à laquelle je me confinais désormais. Etablissement d'une position sur la plus haute colline afin de pouvoir surveiller les environs depuis le point le plus haut doublé d'un système de reconnaissance visuelle en cas de détection de menace inopiné. Une distance maximale entre chaque colonne de cavalerie afin de pouvoir se regrouper le plus rapidement possible. Je déplace les pions à l'effigie de cavaliers sur la carte en fonction de mes observations avant de me figer lorsque l'un de mes chevaliers m'annonce dans le creux de l'oreille gauche que le roi se trouve devant mon pavillon. Décidemment depuis Malefosse sa majesté m'honore de sa présence. Ce qui n'a rien de si surprenant car au vu de mon rang de commandant de l'avant garde, je fais partie de l'état major du Bief. 

Comprenant immédiatement que mon souverain ne souhaite guère venir cuire sous ma tente seigneuriale je m'empresse de faire volte face et émerge dans la lumière éclatante de cette matinée brulante. Puis, je m'incline respectueusement devant le sire du Bief et protecteur de la Foi des Sept. Lorsque je me redresse mon ban fait prestement de mème et je rends les salutations d'usage.
"Votre Majesté. Votre présence parmi nous m'honore."
Puis, me tournant vers Ricard je lui ordonne de nous quérir deux chaises de campagne ainsi qu'une outre de vin et deux coupes ciselées. Ne pouvant décemment point recevoir mon suzerain comme un vulgaire manant.
"Quelques instants sire. Nous serons bien davantage à notre aise. Et bien concernant ma cavalerie. Icelle est pleinement reposée. Son moral est excellent. Les chevaux pris à l'ennemi lors de ses défaites ont permis de reposer nos propres montures. La troupe est parfaitement opérationelle."
Ricard et deux de mes chevaliers dépose une petite table à l'entrée de ma tente ainsi que deux chaises de campagne en bois solide avant de déposer un plateau d'argent porteur de vin ainsi que de deux coupes qu'il ne tarde pas à remplir lestement. Cherchant un instant, mon batard du regard je me remémore que ce dernier était justement en train de s'entrainer avec son oncle.


"Je vous en prie sire installez vous. Concernant les expéditions, j'ai mis en place un système. Différentes colonnes de cavalerie mixte. Etablissement d'un poste avancé sur le point le plus haut. Surveillance des environs afin de se prémunir de toute embuscade d'insurgés locaux. Méthode de communication par drapeau et cor. Des prisonniers ennemis nous servent de guides. Les colonnes quadrillent des zones ressérées afin de pouvoir se regrouper en cas de problème. J'ai demandé à mes hommes de se montrer mesurés vis à vis de la population locale car trop de brutalité ne pourrait que créer des vélléités de rebéllion. D'autant plus si ces derniers deviennent par la suite vos sujets. Le ravitaillement sur le pays est assuré Majesté cependant ces terres ont déjà été bien préssées par la guerre. Je crains que nous ne dussions nous éloigner de plus en plus pour trouver suffisamment de nourriture. Ce qui étirerait quelque peu nos lignes."


L'honneur n'est qu'un mot



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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyJeu 13 Avr - 10:33

 

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« Près de Wensington, semaine 4 du mois 5 de l’an 2. »
L’état de l’armée est forcément préoccupant dès lors qu’il s’agit d’une troupe qui reste immobile, soumise aux aléas les plus forts d’une unité qui se retrouve sans autre but immédiat que celui d’attendre. Je sais que c’est le genre de moment -les sièges- où le moral diminue tout autant pour une armée victorieuse récemment que vaincue. On peut perdre un avantage dès lors que la troupe arrête et renonce à exécuter ses tâches les plus simples, basiques, à se tenir sur le qui-vive. Ca a l’air simple, énoncé comme cela. Ca ne l’est jamais dans les faits, et moins encore dans une armée qui a déjà beaucoup donné au fil de campagnes successives contre des ennemis qui appliquent des tactiques de guérilla ou d’autres contre-mesures de la sorte. Quoiqu’il en soit, je reste attaché à la surveillance des officiers et des troupes, non pour contrôler chaque faits et gestes de chacun, ce dont je serais incapable, comme mes agents d’ailleurs. Ce que je fais, c’est plutôt un travail de veille attentive.


Un contrôle, pour capter des signaux forts ou faibles et éviter une débande que j’aurais pu contrarier d’une façon ou d’une autre. Le lien entre mes capitaines et moi est aussi fondamental. Je suis le Roi. Je n’ai pas d’amis, seulement des ennemis, des serviteurs, voire des rivaux. Mais il y a des bénéfices à maintenir des liens, des habitudes de travail et des conversations relativement proches, qui permettent sinon une proximité réelle, sincère et profonde, au moins une bonne transmission des informations.


Le général me salue. Commandant de cavalerie de brio, il n’a encore jamais commandé à plus grande échelle. Mais je n’en ai pas besoin ; j’ai Stackhouse sur ce front, et les autres campagnes sont pour le moment en phase endormies. Florent est talentueux, à la tête d’une partie de la cavalerie en avant-garde, et j’ai aussi besoin de son nom et de son capital symbolique pour légitimer les victoires que je remporte, et cimenter ma haute noblesse dans les succès réalisés ensemble. L’homme se relève et émet ses salutations.



| L’honneur est partagé, général. |


Ses hommes lui obéissent, c’est évident. Et c’est heureux, à la base de toute démarche militaire il y a toujours d’abord les vertus de la discipline, et de ce qu’elle permet de produire comme effets. Un homme arrive avec des chaises, du vin et des coupes que je devine fort ouvragées avant même de les tenir en main. Je hoche la tête alors que tout l’équipement de confort de l’aristocrate se déploie à grand renfort d’hommes alentours, mis à contribution pour nous permettre d’engager la conversation sous les meilleurs auspices.


| Bien, c’est heureux, car à Malefosse nous en avons perdu, de la monte… |


Et pour cause, la cavalerie, dont celle de Florent, avait été jetée d’un bloc sur des piques orageoises soutenues d’arcs longs ; l’ennemi avait été bousculé et repoussé mais jamais mis en déroute, ce qui nous avait empêché de l’avoir en une unique fois. C’est ainsi…


| Qu’elle soit capable d’opérations ou en capacité de s’y maintenir est essentiel. La quantité et la qualité de nos montés est je le crois, notre principal avantage sur l’adversaire. |


Bien que nous en soyons à mettre le siège devant cette modeste ville, c’est parce que nous l’avions asticoté de cavalerie que nous l’avions forcé à se mettre ici à l’abri, faussement, maintenant prêt à attendre la mort et à l’accueillir comme il se doit… Je m’assied donc alors que j’y suis invité, et remercie mon hôte d’un mot. Je sais ce qu’il me dit, du moins, les conséquences de nos pratiques et de nos campagnes. J’y réfléchis depuis long, maintenant, mais je n’ai pas de solution toute trouvée.


| Votre système semble fonctionner. Mais vous touchez un point sensible de notre dispositif. Stackhouse se nourrit sur le sud et l’est, le nord a été razzié et mis en coupe réglée par tant d’armées qu’on y dit que les bâtards issus des pillages y sont plus légions que les enfants légitimes. Je fais venir à grands frais des ressources du Bief, mais avec l’été qui peut se retirer à tout moment maintenant, la chose deviendra compliquée. Je risque d’avoir besoin de vos hommes pour faire du gardiennage de convois, prochainement… Ou d’en confier une partie à des officiers subalternes et capitaines du rang pour poursuivre des expéditions plus lointaines pour nos réquisitions… |


Je porte un toast.


| Les dieux fassent que la Biche s’épuise bientôt et ne se présente à ses chasseurs. |
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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyVen 14 Avr - 22:26



Lord Florent
Lord Forent est devenu le nouveau commandant de l'avant garde de l'Ost royal du roi Manfred Hightower suite à la capture malheureuse de son meilleur ami ser Rowan au cours de la bataille de Malefosse. Guère proche de son souverain en dépit de son poids politique et ce probablement en raison du soutien apporté à son oncle lord Tyrell lors de la course au couronnement, ce dernier est pourtant un des plus fidèles vassaux de la nouvelle lignée royale. Seul important l'intérèt du Bief à ses yeux. Cette campagne serait elle l'occasion de nouer de nouveaux liens entre le suzerain et son féal ?


Mon souverain m'honore de son insigne et illustre présence de manière bien fortuite. Cependant, bien que je sache qu'il agisse ainsi en partie par controle de sa noblesse je n'en suis pas moins flatté de le voir ici devant mon pavillon de campagne au milieu des troupes de l'avant garde. Tout seigneur fidèle ne saurait ressentir autre chose que de la satisfaction face à une visite de son suzerain. Bien sur, le motif officiel ne pouvait que s'avérer le maintien du lien entre les officiers et le général en chef de l'Ost soit le roi du Bief en personne. Cependant, le Renard que j'étais depuis mon plus jeune age avait suffisamment roulé sa bosse en politique tant depuis mon domaine de Rubriant qu'à la cour royale de Hautjardin pour savoir lire entre les lignes. La revendication du trone de chène par la puissante et vénérable antique maison Hithower de Villevieille n'avait su ètre contestée en vertu des liens de cette dernière avec la couronne. Bien sur, il y avait eu des prétendants des Tarly aux Tyrell et selon certains j'aurais pu moi mème tenter de briguer le trophée suprème en raison de mon ascendance Gardener lointaine. Je n'en avais rien fait. Préférant soutenir mon oncle maternel de la lignée des intendants. Coalisant mes alliés derrière lui. Visant le rang de maréchal en chef de tout le Bief. Cela ne s'était pas déroulé ainsi. Et à présent Manfred Ier du nom régnait avec talent et efficacité sur le plus vaste royaume encore indépendant de Westeros. Ce dernier avait eu l'intelligence stratégique de pardonner les factions précédentes. Et avait su par la mème réunir le pays entier derrière lui. 

Je devais souligner que je le trouvais pour ma part plus que compétent. Or, c'était un homme de cette trempe, de ce charisme et de cette intelligence retorse qu'il fallait au royaume en des temps aussi troublés. Manfred Hightower incarnait parfaitement le sauveur idéal d'une culture, d'une identité, d'une religion ainsi que d'une vision propres au Bief. Aussi ma loyauté à son égard était parfaitement sincère et complète n'en déplaise à ma réputation de roublard. Ses intérèts coincidait parfaitement avec les miens puisque les miens s'alignaient sur ceux du royaume. J'avais bien entendu de nombreuses ambitions que seuls les temps de crise politique tels que ceux que nous affrontions en ces instants étaient capables de rendre réelles. Cependant, comptant bien aviser mon suzerain de ces dernières je ne manquerais guère de prouver ma loyauté à sa personne en jouant franc jeu. Mais pour l'heure, le roi le plus puissant de Westeros avait la prérogative de la discussion et la priorité était le siège, l'armée, le ravitaillement, la possibilité de voir l'empire descendre le Trident pour venir sauver son vassal d'une défaite qui ne manquerait de signer sa disparition. Je constate la satisfaction du roi au constat de l'efficience de mes hommes qui se sont excécutés en moins de temps qu'il n'en faut pour abattre un corbeau ennemi d'un tir magistral d'archer long. 

"En effet sire. Malefosse fut un triomphe. Mais un triomphe bien couteux. Mon cadet et mon batard ont frolé la mort de près ce jour là. Et nombre de chevaliers ont hélas rejoint les Sept. Je gage que l'harassement au tir de ces redoutables carrés aurait pu nous rendre la tache plus aisée. L'arbalète en complément de notre élite eut pu produire un effet différent. Ce fut une boucherie pour nos chevaux une fois de plus. Mais les piquiers s'érodent. Arrivera un temps ou il ne restera rien des magnifiques professionels d'Argilac. Ce jour là l'Orage ne représentera plus guère une menace pour le Bief." 

Je ne m'étais pas trouvé à la tète de mes montés ce jour là car j'avais observé la bataille du haut de la colline en compagnie de mon souverain chose que j'avais regretté car la fuite ennemie et la tombée de la nuit m'avait privé de l'honneur offert par le roi de placer le coup de grace à la tète de la réserve de cavalerie lourde. Je n'avais pu que me rattraper en menant la poursuite avec méthode et application rendu plus déterminé que jamais par la nouvelle de la capture de mon comparse ser Aldus Rowan. 

"Notre cavalerie est bel et bien notre arme la plus implaccable et la plus précieuse majesté. Elle est ce qui nous permet de tenir la dragée haute à l'empire mais nous avons perdu tant de braves. La noblesse de sang a autant été saignée à blanc que celle d'épée. Je crains que le royaume ne doive s'adapter à cette situation sire. Adouber de nouveaux chevaliers pour exploits personnels durant la campagne. Former de nouveaux sergents d'arme. Mais cela n'est que mon avis sire. Elle en est toujours capable mais chaque affrontement laisse ses traces. L'impétuosité de notre chevalerie dont je fais partie est parfois problématique."

J'avais été particulièrement frustré de ne pas parvenir à rattraper les colonnes Durrandon afin de les forcer à livrer bataille finale avant l'entrée dans cette cité somme toute modeste leur servant de prison à ciel ouvert. Une souricière dans laquelle il ne resterait bientot plus que des souris à se mettre sous la dent. J'avais déjà quelques plans potentiels en tète afin de forcer à la Biche et ses petits à sortir du bois mais les gardais pour un moment plus propice. Bien sur pour enfermer l'impétueuse chasseresse dans ce cloaque, ma cavalerie n'avait eu de cesse d'harceler ses arrières mais nous n'avions guère pu plus que mordre ses jarrets. Me laissant avec l'impression d'avoir lamentablement échoué. Notre installation prompte nous permet de savourer nos coupes de vin les jambes étendues et l'arrière train au repos. Plaisir considérable en campagne. Mon expression se fait pensive suite à l'exposé de l'état de la logistique du roi. Je réfléchis à mon tour à la question avant de répondre posément.

"L'Orage a en effet été pillé de long en large et en travers sire. Il ne reste presque plus rien en ces terres hostiles que les visages las et résignés des autochtones désabusés. Nous pouvons bien évidemment tout leur arracher seulement cela ne s'accorde pas à ma Foi des Sept et je me figure que lorsque ces terres deviendront notres suite à la chute des Durrandon ce genre de geste pourrait peser dans la balance. Mes hommes sont à votre service sire en toutes circonstances. Nous pourrions les diviser en deux groupes. Ceux dévolus au gardiennage des convois provenant du royaume et ceux qui s'enfonceraient plus loin dans l'Orage afin de ramener ce qui puit l'ètre. Je confesse ne pas avoir d'autres solutions à offrir. Une alliance avec les Valtigar pourrait peut ètre nous permettre de négocier des denrées alimentaires provenant de l'autre coté du Détroit. Mais encore faudrait il que les navires pussent accoster en sécurité et ensuite faire remonter les vivres jusqu'à nous. La guerilla Orageoise bien que mourante n'est pas morte et entérée. Si jamais nous nous allions avec ces potentats s'imaginant pouvoir conquérir un second continent sans maitriser le premier alors qu'ils nous soient au moins utile. Mes excuses sire si je disgresse à voix haute."

Dressant ma coupe en imitant mon souverain, je suis son toast et reprends. "Les Sept puissent vous entendre majesté. Nous perdons du temps et de l'énergie à tenter de la débusquer. Nous devrions nous ètre tourné soit vers le sud afin de protéger notre flanc sud en mettant un terme à la folie Allyrion soit nous porter sur le coeur des terres de l'empire afin de lui porter un coup significatif. Puissent les Sept vous entendre sire."


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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptySam 13 Mai - 23:57



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« Près de Wensington, semaine 4 du mois 5 de l’an 2. »
Ce serait tout de même l’idéal, que la Durrandon ne se présente d’elle-même pour sa reddition en bonne et due forme. Ce n’est pas tellement que je vise à l’économie des forces et des carnages, mais simplement que je préfère quand même largement la symbolique d’une reddition à la conquête brutale, contrainte et forcée pour elle, avec tous les aléas que représente une zone de combats dominée par une armée certes sur le déclin, mais réputée pour son professionnalisme. Je hais l’attente dans la guerre. Elle est parfois salvatrice pour avoir le temps de déployer ses forces et ses ressources, d’utiliser un terrain ou un espace quelconque à son avantage. Parfois, le temps n’est rien d’autre que ce qu’il est, mais il se suffit bien et il s’agit d’une monnaie comme une autre. Le seul souci dans ces circonstances, c’est que le temps joue contre moi pour le moment. Pas pour l’Orage directement ; les jours qui passent voient Stackhouse mettre en coupe réglée le sud du pays tandis que je ruine les efforts de guerre de leur Reine ici, au nord du pays. Plutôt en son cœur, d’ailleurs, maintenant que percée a été faite.


Mais je sais aussi que si le temps m’avantage sur l’Orage, il me bat pour l’Empire. Alors il est temps d’emporter une décision, quelle qu’elle soit. Pour passer à autre chose. Pour empocher une victoire de longue haleine ; il aura fallu pas moins de cinq campagnes pour réduire l’Orage et encore, seulement si celle-ci finit compter comme victorieuse. Une offensive se voyait succédée d’une défensive au gré des aléas ; la percée de Mern, sa défaite et la contre-attaque ennemie. Puis la percée Stackhouse, et le repli face aux Braenaryon rassemblés avec la moitié de l’Empire, jusqu’au-delà de Grassy Vale. Et enfin, cette poussée-ci, qui semblait la bonne.


Je fais la moue aux arguments du Florent.



| Un triomphe je ne sais. De bravoure, sans doute, mais la victoire ne fut emportée que parce que la Reine de l’Orage fuya pour préserver son armée, car tous les chefs de corps avaient échoué à traverser les lignes ennemies… Même s’il est vrai que Ser Aldus Rowan, à la tête du corps de reconnaissance, fut plus qu’utile en prenant l’ennemi de flanc. |


Quant à Costayne ou les autres… Ils avaient épuisé leur propre cavalerie en vaines charges sanglantes, qui certes avaient poussé l’ennemi mais sans jamais parvenir à le rompre. Dans ces circonstances, il est forcément difficile d’anticiper qu’un élément en moins plutôt qu’un autre aurait pu nourrir une victoire plus grande. Comme le souligne quelque part Florent, nouveau chef de l’avant-garde après que Rowan ai été pris par l’ennemi à Malefosse. Il a raison sur d’autres points.


| Ce fut le plan, en tout cas. Mais certains l’ont plus suivi que d’autres et encore beaucoup de généraux Bieffois considèrent que la charge, aussi magnifique soit elle, se suffit à elle-même. Mais nos propres tireurs ont eu fort à faire, entre l’embuscade que l’ennemi nous a opposée et surtout, leurs batteries de tireurs. Mais cela leur a coûté cher en archers longs, à eux aussi. Et maintenant, leur armée n’est que l’ombre d’elle-même. Lord Stackhouse les éreinte, au sud. Il détruit toutes les armées ennemies, tous les renforts potentiels. L’ennemi est battu dans ses déplacements dans l’arrière pays. Dommage que Lord Renly n’ai pu survenir assez vite pour débouler dans le dos de la Reine Argella, mais son ouvrage reste décisif… Du moins, jusqu’à ce que l’armée orageoise mourant de faim ne se rende, ici. |


Parce que j’y crois, ça va arriver. Comment pourrait-il en être autrement ? L’ennemi n’a plus tant de forces à nous opposer. Presque plus en vérité, et nous avons encore des dizaines de milliers d’hommes dans le pays, et désormais tous sont convenablement aguerris et rompus à l’art de la guerre. Pour le reste, l’homme a raison. Je sais tout cela ; mais nous n’avons pas des réserves inépuisables de chevaux ou de fourrages, d’armement ni d’artisans pour fabriquer tous ces coûteux équipements qu’il faut en sus financer. La conduite de la guerre sur la durée est un équilibre délicat que je m’efforce de soupeser et de maintenir à chaque journée mais sans toujours rencontrer le succès escompté.


| De nouvelles forces sont en cours de formation, sur nos arrières. Je ne puis réformer l’armée en pleine guerre et le Grand Septon, ni la noblesse, ne me permettraient jamais de toucher à leurs prérogatives martiales. Mais j’essaie d’user de chaque arme comme je le peux en économisant leurs forces ; comme vous le dites nous avons perdu du nombre et de la qualité, et l’Empire peut compter sur les masses de nombreux royaumes. |


Quand le soutien de nos propres alliés n’a semble-t-il rien d’aussi absolu que les efforts du Bief, qui ont déjà amené tant de milliers de braves à se faire tuer. Vint le sujet principal ; l’objet de son corps de cavalerie et son emploi sur le terrain. L’homme me confirme que la région a été mise à sac et que la population en a gros. Mais ce sont des hérétiques ou des faibles, qui soutiennent un gouvernement royal vassalisé par une puissance étrangère, alors ils ne méritent que la pitié et la complaisance de la Mère, pas la nôtre. J’entends ses conseils sur ses forces… Et auussi, en matière diplomatique, ce qui est sortir de son rôle mais je ne lui en tiens pas rigueur car le vin délie les langues et l’essentiel de la discussion reste informel.


| Le sud est « géré » et le cœur des terres de l’Empire est défendu par un dragon, comme notre armée l’a appris à ses cruels dépends sur le trident. Il n’en reste pas moins que nous ne devons pas trop vite nous dévoiler et que cela me convient, que nous tenions nos flancs pendant que nous en finissons aujourd’hui avec la Biche. Mais vous avez raison sur l’existence de la guérilla et sur les préoccupations que cela éveille chez moi. Quel serait votre plan pour en finir avec ces gens ? Leur utilité semble bien moindre qu’au début de la guerre, mais on m’a encore rapporté des attaques éparses de convois. La perte est minime, mais je n’aime pas ce danger sur nos têtes. |
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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyVen 19 Mai - 15:24

L'avant garde d'une armée en représente la pointe

feat. @"Manfred l'éclairé" & @"Ennio le fieffé gredin"


L'Histoire avec un grand H ne s'écrivait qu'avec des grandes et belles lettres à l'instar des évènements que nous considérions machinalement comme les plus dignes d'en ètre les tributaires. Voilà pourquoi, les ouvrages se voyaient chargés de davantage de récits de batailles et de conflits que de découvertes ou de compte rendus économiques. Nous étions nourri et abreuvé de récits épiques de guerres sanglantes depuis l'enfance et non de poèmes sur la beauté d'un commerce florissant. Cela en disait long sur la nature primale de l'Homme bien plus prompt à saccager le jardin qu'à le faire fleurir ainsi qu'à abreuver les plants du liquide vermeil. Cependant, cela constituait d'autres considérations philosophiques bien éloignées des réalités terre à terre de l'instant présent. Nous pouvions néanmoins tous sentir le souffle de l'Histoire sur nos nuques et ce qu'importe nos rangs dans l'échelle sociale. Nul ne pouvait se permettre de douter que les évènements dramatiquement tragiques entamés depuis deux longues années désormais resteraient à jamais gravés dans les mémoires pour les siècles à venir.

Deux longues années de conflits quasiment ininterompues qui ne s'achèveraient guère avant la défaite totale et impitoyable de l'un des deux camps. Deux idéologies contradictoires et antagonistes s'affrontant sans le moindre ménagement sur tout un continent avalant des dizaines de milliers de braves pour s'assurer d'une domination générationelle à venir. Carburant humain dépensé sans une dose de mesure afin de faire triompher un paradigme plutot qu'un autre. Lutte mortelle engagée par conviction profonde et dont l'écho résonnerait à travers les ages. A l'aube d'une défaite certaine de la couronne Durrandon, tout restait à accomplir. En dépit de la domination de la Principauté et du fumet fiévreux de fin de fuite éperdue de la harde Orageoise tout restait à accomplir car tout le nord du continent semblait s'enfoncer de plus en plus lestement dans le giron impérialiste venu d'outre détroit. Le crépuscule Orageois provenait de l'ouest. Et au crépuscule succéderait une nouvelle aube. Une aube plus pure, plus radieuse et plus douce suite à la chute du cerf. Un cerf qui avait marqué Westeros de sa magnificence guerrière imprimant sa patte mème au delà de nos terres. Le cerf était tombé sous la fureur d'un autre conquérant tout aussi dénué de la moindre pitié. Et aujourd'hui, la biche allait devenir simple dame. Une des lignées les plus prestigieuses dépossédée de son rang. La quatrième en moins d'une décennie. Gardener, Martell, Hoare et bientot Durrandon...

Alors, je pris le temps de savourer ce moment d'histoire bien conscient de n'ètre qu'un seul nom qui n'apparaitrait qu'en quelques mentions au gré des pages des érudits de notre temps. A moins que... A moins que je ne transfigurai mon statut en saisissant des opportunités incroyables que le Destin ne ferait pas se présenter deux fois aux audacieux. Hélas, Westeros n'était pas tendre avec les ambitieux échouant dans leurs visées d'ascension. La royale entrevue dans laquelle je me retrouvais impliqué représentait une source d'information précieuse qui pourrait m'amener à ajuster mes stratégies. La moue du Hightower n'en disait que trop long sur l'erreur de formulation immédiate. Cependant, l'émotion était propre à tout homme fut il seigneur ou chevalier. "Il est vrai votre majesté que je m'emballe sur le choix des termes. Certes, nous n'avons pas pu percé les solides formations des piquiers locaux. Ces murs de pointes nous ont terriblement couté et ce depuis des années. Disons, que la fuite de la Durrandon représenta à mes yeux une victoire sans égal au vu de nos revers précédents. La bravoure de ser Aldus lui a couté sa liberté mais j'ai bon espoir que sa captivité touche prochainement à sa fin." Je fis tourner ma coupe de vin à la robe sombre avant de la porter à mes lippes pour égailler mon gosier impatient. Me remémorant ma frustration de ne point avoir pu me trouver en première ligne lors de la bataille de Malefosse, j'écoutai avec une attention sincère les arguments souverains.


"Il s'agit à mes yeux d'un raisonnement archaique bien que compréhensible au vu de notre supériorité en cavalerie. Une armée ne se compose pas uniquement de montés et il convient d'utiliser bien plus efficacement chaque corps afin de s'assurer des victoires moins couteuse en vies et en ressources. La guerre dans laquelle nous sommes engagés dure depuis des mois et durera encore. Nos tireurs ont en effet brillé sire et j'en suis profondément ravi. Si les Orageois ont su dominé les champs de bataille c'est en grande partie en raison de leurs archers. En tant que commandant je ne saurais négliger un corps au profit d'un autre majesté. Lord Stackhouse est un véritable champion pour le royaume. Il représente la preuve que la valeur n'a pas nécessairement de lien avec le statut de sa maison noble. Il est impressionnant car en sus de son origine il est relativement jeune. Il me semble qu'il incarne la relève de lord Tarly. Il est particulièrement rassurant de savoir que le sud est en notre possession. La Biche finira par quitter le couvert de sa triste foret. Elle est une Durrandon. La fin sur le champ de bataille lui parait plus naturelle que l'enfermement propre aux rongeurs." Echanger avec mon suzerain s'avérait bien agréable et me permettait de me faire une image plus nette du dirigeant du Bief. Son propos transpirait la qualité de stratège dont il ne cessait de faire preuve. Me contentant de hocher la tète à ses remarques sur l'empire et ses masses innombrables ainsi que l'incapacité à réformer en profondeur un système bien établi alors que nous nous trouvions en plein conflit, je pris le temps de réflechir à son interrogation.

"Nous aurons tot ou tard besoin de ses renforts votre majesté. Quant au grand septon, disons que posséder sa propre force militaire lui apparait certainement comme une nécessité à son autorité. En tant que grand seigneur du royaume, je confesse en toute sincérité que je n'apprécierais guère de perdre mes prérogatives sur mes propres forces à moins que cela ne fut que temporaire et pour le bien absolu du royaume. Les masses impériales seront composés de conscrits là ou nos armées sont à présent composées de vétérans. L'empire conserve une base solide de vétérans cependant si nous pulvérisions cette élite nous aurions alors l'avantage de la qualité. Le coeur défendu de l'empire tombera plus aisément si nous parvenions à attirer les forces vives des Braenaryon loin de leur base arrière afin de les écraser selon nos dispositions. Il nous suffirait ensuite de déclencher des rebellions dans tous les royaumes vassalisés par les impériaux. Vous avez raison sire. Surprendre le Braenaryon et ses sbires représente la seule solution à leur supériorité apparente. Il nous faudrait faire usage de tactiques incongrues et de changer notre manière de combattre mais cela m'apparait envisageable. Concernant les insurgés locaux, je n'ai qu'une seule idée. La ruse. Il faudrait selon moi simuler une faiblesse dans les lignes de ravitaillement afin de les appater. Etirer les lignes afin de faciliter des actions puis faire fuir un grand nombre de soldats dans un village. Nos renforts préparés à cet effet viendrait ceuillir les rebelles dans le dos tandis que les soldats parfaitement préparés leur feraient payer leur audace insolente. Seule la ruse nous permettra d'en finir avec cette vermine sire. Nous pourrions faire diffuser de fausses informations dans les campagnes afin de tromper la résistance. Le but étant que le maximum de rebelles se présentent à l'assaut persuadés de réaliser un coup de force majeur. Qu'en est il de l'Ouest et de son avancée dans le Conflans votre majesté ? J'ai l'impression que le Lion ne soit pas très déterminé à dévorer la proie en question ? L'immobilisme autour de la capitale Riveraine parait un choix stratégique dommageable. Nous avons déjà été trahi par le faucon. Ne nous reste plus que le lion."
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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyJeu 15 Juin - 11:26

[HJ je me suis permis d’avancer vers la fin comme le rp est pas mal dépassé, temporellement parlant]




The Vanguard
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« Près de Wensington, semaine 4 du mois 5 de l’an 2. »
La guérilla avait été bien plus qu’une nuisance, lors des premières opérations menées dans le pays. Initialement, il y avait encore beaucoup de métayers, de saisonniers de toutes sortes qui pour assurer la production agricole, n’avaient pas été appelés sous les drapeaux. Et puis les choses ont changé. Avec le temps, les batailles rangées et l’usure de la guerre de siège avaient laissé leur marque dans la démographie du pays, et surtout dans les régions entre Grassy Vale et Accalmie. Celles-ci ont quand même été traversées par tellement d’armées, depuis deux ans et demi en particulier mais même bien avant ça, quand Argilac avait mené des combats contre ses voisins. Et depuis il y avait eu tant de campagnes ; celle menée par le Cerf contre le Noir, l’attaque par le flanc menée par Joren Hoare, arrivé très vite sous les murs d’Accalmie après une série de victoires, prolongée au Chant du Cerf. Et ensuite, la campagne menée avec le Bief, sous ce bon vieux Roi Mern. Mern abandonné par le Hoare, Mern qui se fait capturer et qui meurt… Cette pensée m’arrache toujours un sourire. Peut être pas le point de départ de mes ambitions, mais sans doute le moment dans la balance où tout s’est joué très vite.


Le Florent aurait pu être un rival, alors. Enfin, sa lignée du moins. Mais j’avais pour moi plusieurs atouts essentiels. Une longue construction, sans jamais avoir rêvé de la couronne, tout en ayant toujours travaillé pour graviter autour. De mes jeunes années comme capitaine de galère d’attaque, en patrouillant les Iles Bouclier, jusqu’à commander une escadre, toute la flotte du Ponant. Ecraser les pirates sur nos côtes avait été une autre belle opportunité, qui m’avait ouvert les portes du ministère de la guerre du Roi Mern. Dommage que Aylan Redwyne, mon fidèle second, ai déserté peu après pour rejoindre la cause Targaryen et entacher le blason familial du sceau de son infamie… L’histoire prend alors une toute autre boucle, et les marchepieds se multiplient, du ministère au front dornien, de la mobilisation donnant l’élan aux accords avec le Grand Septon pour son soutien, au mariage avec Eren, source d’une alliance de renom et de puissance effective, et encore, de tout ce qui était survenu depuis. Que de chemin parcouru, depuis les crises débilitantes de fièvre et de pulsions hors de contrôle. En parlant de la bataille, le commandant de cavalerie m’explique sa pensée.



| Le problème de ces murs, voyez vous, est que ces piquiers sont fanatisés par un pouvoir autoritaire qui privilégie la guerre et l’entrainement à la production agricole qui sied mieux aux paysans, et l’expérience de leurs cadres, nobles ou non d’ailleurs, leur permet à chaque fois de se redéployer efficacement même lorsque nous les tournons. Il n’en reste pas moins que combiner nos tireurs avec nos montés nous permet de trouver… Un début de parade. Ser Aldus n’a pas pu profiter de sa découverte, et même si cette bataille ne fut pas gagnée grâce à son action, il aura contribué à la victoire par ses manœuvres précédant la bataille, et notamment par l’affrontement de corps d’avant-garde qu’il mena peu de temps avant. Il aura sa place parmi ceux qui seront récompensés de cette campagne. |


Je le dis d’un ton détaché, mais je dirige un royaume où le pouvoir se distribue par ordre de féodalité. Ce qui veut dire que nous dirigeons par et pour l’honneur, ce qui signifie en sus aque nous sommes en capacité de convertir les dits honneurs en terres, en richesses, et en pouvoir qui s’objective d’une façon ou d’une autre. L’homme en face de moi distille ses idées en plus de soutenir une forme de modernité dans l’armée du Bief, modernité qui peut facilement dériver vers une vive inquiétude de la part de la noblesse, dont son expertise dans le métier des amres peut facilement être remise en question par les évolutions sociales, voire économiques, que valent une réforme militaire. Ce n’est certainement pas le moment d’engager ce genre de réformes, même si je suis le premier à reconnaître leur utilité. Il y a un temps pour tout. Improviser en pleine campagne de nouvelles manières de faire, voire créer des choses totalement nouvelles, c’est forcément la porte ouverte vers quantité de nouveaux problèmes.


Je sais bien les problématiques de renforts, et de coûts humains engagés dans ce conflit. Ce n’est pas une situation qui me met très à l’aise, mais il convient bien d’indiquer aussi que je fais déjà mon maximum pour tenir Foi, Ouestriens, Fer-nés, voire Valtigar, dans le rang face aux armées de l’Empire. Ca n’a en réalité absolument rien de facile, à aucun niveau, car toutes ces factions utilisent bien à leur tour leurs propres arguments, au service de leur seul intérêt. J’enjoins en tout cas Lord Florent à ne pas mésestimer l’Empire.



| Je crains, messire, que ça ne soit pas totalement vrai. Le Nord combat depuis vingt ans, et a remporté plusieurs victoires décisives. Le Conflans est en guerre depuis quinze ans. L’Orage, depuis vingt ans aussi, et si le Val manque de réussite, ses forces se sont aussi battues contre le Noir, contre l’Orage et contre l’Empire. Tous sont expérimentés. Certaines armées adverses paraissent moins fortes que d’autres, mais globalement, elles ont l’avantage de l’expérience quand cette armée n’a à son actif qu’une campagne véritablement réussie ; c’est l’armée Stackhouse notre meilleure force en terme d’expérience, et elle est de taille réduite. |


Il faut dire aussi que tous nos soldats vétérans de Dorne ont enduré des sièges, des problèmes de ravitaillement en territoire ennemi, voire des épidémies ce qui ne les a que conduits à être plus souvent que d’autres forces tués ou blessés, en tout cas, démobilisés pour inaptitude après de longues épreuves. Nous avons nos forces, nos chevaliers notamment, mais nous devons prendre garde. L’homme semble en tout cas plus s’intéresser de stratégie que de tactique.


| Vous avez carte blanche. Ruse, tromperie, appels et récompenses en cas de reddition, voire l’encouragement à la délation, tout ce qui sera efficace. Nous nous sommes battus pour prendre ce pays, général, nous allons maintenant devoir nous y battre pour le garder. |


Pour le reste, je termine mon godet, et me lève.


| Cette avancée sera bientôt réduite à peau de chagrin. Ils vont reculer, et je vais devoir sauver l’armée envoyée par la Reine à Salvemer ; l’Ouest ne joue pas collectif. Nous allons rapatrier ces hommes, qui nous seront toujours plus utiles ici ou contre Dorne. Pour la guérilla ennemie, je compte sur vous, général, il est temps d’en finir avec ces irréguliers. A très bientôt. |

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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyMer 19 Juil - 17:35

Le liquide vermeil du doucereux breuvage o combien miraculé dans pareille contrée ravagée par la disette ainsi que la raréfaction de ce genre de bien particulièrement délicat ondule paisiblement au gré des mouvements de poignet que j'inflige à ma coupe. Coupe faite d'or massif bien entendu. En tant que seigneur majeur de mon royaume de naissance, je me devais naturellement de mener mon ban en campagne avec l'ostentatoire manifestation de ma puissance territoriale. Comportement adéquat au sein d'une société hautement féodale dans laquelle il fallait bien souvent rappeler de manière plus ou moins subtile à ses vassaux pourquoi ils l'étaient et le resteraient certainement. Durant l'espace d'un instant rien qu'un fugace moment étiolé par le vent bourru des terres de l'Orage, je m'interroge sur les proportions selon lesquelles le successeur de Mern Gardener dernier du nom serait déterminé à me faire comprendre qu'il est mon suzerain et qu'en dépit du prestige sans égal de mon nom de la richesse de mon fief et de mes nombreuses amitiés dans la haute noblesse du pays je ne suis que son humble serviteur. L'onde écarlate semble tournoyer à l'instar de la robe d'une demoiselle au cours d'un bal avant que je ne me décide finalement à la porter à mes lippes d'un geste étonnement gracieux pour un homme en harnois complet. 


"Chaque pays possède sa propre doctrine en toute chose votre majesté. Je dirais si vous me le permettez qu'icelle dénote de l'essence même du dit pays car adaptée au caractère profond des dits habitants. Les Orageois ont toujours été orgueilleux et agressifs. Il n'en est donc que logique que leur manière de vivre reflète cette vision. Nos terres sont plus clémentes et douces. En effet, mon cher ami sieur Rowan aura brillé par son talent de commandant au cours de cette campagne et chaque homme dans cette armée reconnaitra sa valeur. Il n'est que justice qu'une fois délivré de son cachot il ne récolte les fruits de sa bravoure. Pour en revenir à l'usage des tireurs, il est obligatoire face à une force supérieure en qualité sire. Il eut fallu en user et en abuser afin d'amoindrir les pertes tragiques chez notre noblesse d'épée. Mais ce qui est fait est fait..." 

Fidèle à mon coté pragmatique, je ne tarde guère à tenter d'orienter la discussion avec mon souverain vers un pillage méthodique des traditions martiales d'un ennemi nous ayant mené  la vie particulièrement dure au cours des deux dernières années. Un renard reste un renard et la roublardise me pousse à me figurer que des ennemis venus du Nord ne pourraient que se faire avoir en s'imaginant affronter un ost féodal aux tactiques convenues et connues pour finalement tomber sur des formations annihilant leurs avantages similaires. Le roi du plus puissant royaume indépendant de Westeros n'a nullement besoin de m'exposer sa position sur mes propositions car son visage parle de lui-même. Aussi, en courtisan consommé doublé d'un général accompli j'oriente la discussion vers les renforts impériaux à venir et cela avec une nonchalance savamment travaillée afin de pouvoir jauger la réaction royale et me faire en fonction une idée plus honnête de la menace nordique. 

"Oh sire je ne saurais sous estimer les conquérants d'une bonne partie de Westeros. Les barbares du septentrion combattent en permanence fer nés et outremurains. Les Peyredragonniens sont une force d'invasion naturelle. Les tourne casaques de Valois sont des soldats redoutables hélas et les quelques Orageois restants nous ont prouvé leur valeur en d'autres circonstances. Pardonnez mon expression. Je pense que le vin et l'orgueil de la victoire passée ont fait disgressé mon esprit. Cela s'annonce rude, sanglant et éprouvant. Ces impériaux ne souhaiteront ni plus ni moins que nous expulser de notre conquête. J'ai grand hâte de me mesurer à ces diables païens." 

Pourrions nous affronter la tempête à venir ? La parole souveraine était implacable de lucidité et de réalisme glaciaux. Point de fioriture ici. Ni d'embellissements de nos chances. Les bains de sang à venir s'avéreraient sanguinaires. Si les envahisseurs emmenaient leurs monstres ailés ce qui était fort probable nos chances risquaient de s'amenuiser cruellement. En tant que général j'étudiais chaque jour des tactiques potentielles supposément capables de suffire face aux armées nordiques mais seul l'affrontement réel départagerait de bien brutale manière les opposants que nous représentions. Cependant, de nombreuses semaines défileraient avant que la révélation militaire ne soit offerte au continent. Pour l'heure, mon suzerain avait d'autres taches à me confier comme celle d'écraser une bonne fois pour toute la rébellion locale. 

"Je vous remercie de me conférer les pleins pouvoirs en la matière afin d'éradiquer cette menace latente sur nos arrières majesté. Je ne vous décevrai point sire. La guérilla Orageoise s'apprête à vivre son crépuscule. Attendez votre altesse." 

Me levant à mon tour, j'achève le contenu de ma coupe d'un mouvement leste avant de m'engager auprès du Hightower. Toutes ces discussions autour de notre guerre m'avaient presque fait oublier mon projet d'expansion domaniale. Un projet né de mes ambitions et du constat du rayonnement économique de mon fief. Je rajuste mon canon d'avant bras d'un geste distrait tout en cherchant à présenter mon projet de manière suffisamment humble à mon suzerain sans l'appui duquel je ne saurais espérer parvenir à mes fins. 

"Sire, j'aurais une requête à vous soumettre. Je constate que vous n'avez plus beaucoup de temps à m'accorder raison pour laquelle j'irais droit au but. Je souhaiterais faire passer les maisons Graves et Marteaux sous ma suzeraineté directe et étendre ainsi mon domaine jusqu'à la naissance des contreforts de l'est. La prospérité récente de ma maison me pousse à vouloir faire partager à plus de nobles mineurs d'icelle. J'ai déjà abordé les deux lords à ce sujet cependant je n'aurais su agir en ce sens sans en référer à mon suzerain en premier lieu. La route du sud vers votre fief natal serait bien tenue je puis vous l'assurer car j'ai de grandes ambitions défensives pour la région." 


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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyLun 7 Aoû - 11:28

 

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On ne peut pas dire que l’homme soit inconséquent. Il est du genre méticuleux. Il m’accueille, autant parce qu’il est civil et courtois qu’il a des intérêts à le faire. Il l’a fait si bien que je n’ai même rien vu venir, et alors que je m’apprête doucement mais sûrement à prendre congé, je ne peux passer à côté d’une demande qui me titille quelque peu le sens de l’intérêt politique. Pourquoi cette demande ? Pourquoi tout ce décorum, auparavant ? J’ignore beaucoup de choses, sur mes sujets, qu’ils soient nobles ou non, riches ou non. Ma police ne saurait être partout, même avec les moyens colossaux que j’ai depuis longtemps mis en œuvre pour présider à son efficacité. De ce que dit le seigneur que j’ai sous les yeux, qui déguste son pinard en armure, je ne peux qu’être d’accord sur la forme. Et sur une partie du fond, mais une partie seulement. Quant au reste, je me demande à quel point a-t-il conscience de ce qu’il s’est passé sur la bataille pour d’autres corps que le sien et s’il ne remettrait pas quelque peu en question ma stratégie ou ma façon d’employer les armes à notre service.


| L’archerie a tiré jusqu’à plus traits. La difficulté de la chose, c’est quand l’ennemi a lui-même des tireurs de qualité en grand nombre. |


Et pour cause, les orageois ont en premier utilisé le grand arc long qui met sur le champ de bataille et presque à égalité avec le chevalier aguerri. Bon, il faut en général beaucoup de tirs, des dizaines ou des centaines sur la durée d’une bataille, pour compter un seul chevalier abattu, alors qu’il ne faudrait à ce dernier que quelques instants pour équarrir façon bouchère un piéton ainsi équipé. Mais la justice n’existe pas à la guerre, et bien souvent, l’archer a le temps de faire pleuvoir la mort sur ses adversaires. Si son feu est assez efficace…


| Mais je ne crois pas que des terres plus fécondes y rende les gens plus indolents. Au contraire. Notre peuple est industrieux, et travailleur. Cela lui donne la prospérité suffisante pour s’équiper convenablement, et avoir du temps pour s’entraîner. |


Repousser les risques de famine est toujours un objectif pour toute société, et cela permet de récolter bien d’autres fruits que la production elle-même… Je passe les excuses de l’homme d’un signe de tête et d’un godet levé, en signe de « pas d’importance ». Je ne compte pas punir qui que ce soit pour avoir émis une opinion, même si je préfère l’essentiel du temps remettre le septuaire au centre du village pour éviter que l’orgueil n’aveugle celui qui parle vite. Je ne rebondis pas sur ces mots. Je n’ai pas pour envie de donner l’impression d’infantiliser un haut seigneur de mon royaume et un vassal, alors que somme toute il n’a rien dit de mal. Différentes opinions et perspectives. Je me targue d’un point de vue d’ensemble qui lui échappe, mais même si j’ai déjà largement combattu dans ma vie, l’essentiel de mon expérience de guerrier au contact s’est jouée en mer. Sur terre, j’ai plus souvent commandé réserves et redéploiements pour assurer la victoire, et non la suprématie la boue jusqu’aux genoux.


L’homme me confirme sa volonté de s’illustrer au combat contre la guérilla. Tâche sale, impropre. Qu’il accepte volontiers. Tout le monde hait l’ennemi qui se bat sans uniforme et en dehors du champ de bataille. J’imagine qu’il considère comme un honneur cette chasse aux brigands, qui peut rapporter beaucoup. Je le laisse venir à moi avec sa demande suivante, toutefois. Médite dessus.



| Messeigneurs Graves et Marteaux sont déjà vassaux de Lord Tarly, n’est-il pas ? |


Obscures maisons bieffoises, de simples tours fortifiées dominant pâturages et vallées, quelques villages et bourgs.


| Accomplissez pour moi cette mission contre le cancer orageois qui gangrène nos artères vitales et j’appuierais vos négociations avec Tarly. Cela doit pouvoir se régler contre les compensations adéquatres. |


J’ai un doute sur leur rattachement à l’ancien domaine royal Gardener, mais si c’est le cas, ce sont eux parmi tant d’autres qui m’ont personnellement juré fidélité. Et j’oublie rarement un nom ou un visage quand j’y suis personnellement confronté. Je salue l’homme, et tourne les talons. La naissance n’est pas suffisante, de nos jours. Pour obtenir quelque chose il faut le mériter.
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MessageSujet: Re: The Vanguard   The Vanguard EmptyVen 18 Aoû - 14:51

Si j'avais nécessairement déjà croisé le chemin de mon nouveau suzerain suite à la chute o combien tragique de la noble et vénérable maison Gardener de la Main verte c'est néanmoins la première fois que je puis le jauger pleinement au cours d'une entrevue en tète à tète. Toutes nos rencontres précédentes avaient été placées sous le sceau de la multitude sous la forme de l'assemblée de mes pairs au sein du royaume. Nul doute que le puissant souverain du plus grand royaume du Sud agit de même au cours de ces quelques minutes d'échange. Et qu'en cet instant précis, il analyse et établit des conclusions sur ma seigneuriale personne. Ainsi va la vie dans la société féodale, la fidélité est une vertu cardinale louée comme suprême alors même que la noblesse est plus proche d'une bande de fauves en rivalité pour tout et n'importe quoi. Seules les relations interpersonnelles entre lords ainsi que les obligations envers la couronne adoucissent cette bien cruelle vérité. Ou mieux encore l'union sacrée face à un ennemi redoutable dont la force nécessite une solidarité complète entre princes. La guerre à mort face à l'empire avait ce mérite là car étant d'une telle ampleur que la moindre division risquait fort de nous ètre fatale.

Je ne saurais parvenir aux avis du roi sur ma personne cependant je puis au moins pour ma part assurer que j'ai pleine et entière confiance en lui pour nous mener vers la victoire face à l'envahisseur totalitaire. Manfred Hightower avait certes des défauts mais l'inconséquence et la faiblesse n'en faisait guère partie. C'était au fond le roi qu'il fallait à notre royaume pour traverser cette ère des luttes si incertaines. N'en déplaise à ses anciens rivaux dont j'avais fait partie lors de la course au trône. Certaines rumeurs à son sujet étaient effroyables mais elles n'étaient que cela de simples rumeurs de bas étages. L'homme me faisant face ne manquait en rien de majesté et il était bien aisé de se remémorer que la maison dont il était issu avait régnée sur une partie du Bief durant des siècles. Fidèle à mon caractère, je me permets des points de vue sur la stratégie comme la tactique de nos armées et suis hautement satisfait de constater que mon sire ne prend en rien ombrage de ma langue bien pendue et de ma tendance à vouloir donner mon avis sur bien des sujets. Ce dernier me rappelle avec aménité certaines réalités du terrain. 


"Certes votre majesté. L'avantage des tireurs de qualité revient aux Orageois qui ont fondé leur modèle d'armée sur la combinaison de ces rustres avec les soudards leur servant de piquiers. Sale arme que celle ci mais diantrement efficaces. La saturation représente une menace réelle pour toute armée adverse. Abattre le plus de ces tireurs au cours d'une bataille peut permettre de se faciliter la suite du conflit. Mais mille excuses pour ma facheuse habitude à pérorer en tout sens sire."

...

"Oh je n'ai jamais remis en cause la valeur de nos compatriotes majesté. Si l'on se fiait à mon point de vue je dirais que nous sommes même les plus valeureux du continent. La prospérité a néanmoins cela de dommageable qu'elle pousse certains à l'indolence que n'offre pas l'absence de répit de la difficulté."

Vient le moment de l'engagement à débarrasser mon suzerain de l'embarras d'une tache indigne de sa glorieuse personne. Traiter avec les puissants ou du moins avec ceux plus haut que soi implique d'accepter docilement de servir. Car c'est seulement par ce biais que l'on peut espérer obtenir gain de cause. Pour ma part, je me propose de régler définitivement la question de la guerilla Orageoise. Une mission sale, véritable basse besogne qui eut convenu à un officier d'un rang nobilaire inférieur au mien. Mais comme de juste j'y vois l'opportunité de m'illustrer sur un autre terrain que celui de la bataille rangée directe et définitive. Eradiquer une menace latente gangrénant les efforts de nos armées pour pacifier le sud promet son lot d'épithètes fameux. Enfin, suite à la réussite de cette basse besogne mon suzerain ne pourra que me reconnaitre une valeur d'auxiliaire de qualité et me réserver une place de choix dans son conseil. Bien sur j'ai mes propres objectifs en tète et tout étant lié. Un succès devrait me rapprocher de mes fins à l'évidence. 

"Le sujet de leur vassalité prète à confusion mais en effet sire il me semble que c'est l'Archer Sanglant qui flotte près de leur propre étendard. Je vous en fais le serment majesté. L'Orage sera pacifié par mes soins. Et je vous remercie pour cette entrevue."


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Célébrité : Charlie Hunnam

Infos supp.
Richesses : 300

Bloody fox of the South

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