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Rachel Weisz est <a href="/t9249-le" target=_blank"><span class="Gp_IlesFer">Léandra Wynch</span></a>

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Léandra Wynch - Dame de Holt de Fer - <a href="/t9249-le" target=_blank"  Personnage inventé</a>

Tranquillement assise sur un banc en pierre, je lis cette missive qui m'était destinée. Mon frère m'écrivait pour me donner des nouvelles de mes neveux et nièces. Mais les mots sont froids et sonnent creux. A l'image de notre relation désormais. Depuis que j'avais refusé de m'aligner à ses côtés pour élire le nouveau souverain du royaume. Je souris, amusée, reconnaissant bien là le caractère insupportable des hommes de ma famille. Mon père était pareil. Non, il était pire. Et le Dieu Noyé savait à quel point j'avais haï cet homme pour m'avoir enlevé ma mère quand j'étais encore jeune. Et surtout pour avoir eu des idées impures me concernant. Un père ne doit jamais regarder sa propre fille de cette manière. D'un autre côté, il a aussi contribué à faire de moi ce que je suis devenue. Une femme avec ses forces et ses faiblesses, mais qui est suffisamment maligne pour que cela ne se remarque pas réellement.

Et puis il y avait eu mon mariage avec Vickon. Un homme bon, pas violent, du moins pas avec moi et c'est tout ce que je demandais et attendais de lui. Mais nous nous sommes assez vite accordé et accommodé l'un à l'autre. Sauf qu'il y avait eu quelque chose qui avait un peu bouleversé ce rôle de femme mariée qui était le mien. Si je n'avais pas le moindre sentiment amoureux envers mon époux, nous savons tous les deux qu'il était de notre devoir de faire des enfants et ce n'était pas désagréable en soi. Même sur ce point nous arrivions à nous entendre.  La seule chose que j'avais à me reprocher, c'est de ne pas être capable de lui donner un enfant viable. Les fausses couches et les enfants morts nés de succédaient, sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Mais c'était surtout qu''il y avait cette attirance pour son frère qui me travaillait. Ce n'était pas convenable et ma mère était morte pour avoir été faible et céder au plaisir de la chair avec un autre homme. Mais... Même moi je n'avais pas su le faire et dans la plus grande discrétion, nous avons commencé à avoir cette relation, qui au fil du temps devient assez normale à mes yeux.

J'eus un sourire triste en pensant aux enfants. Sigrid avait été la seule qui était née en bonne santé. Une jolie petite fille, la prunelle de mes yeux. Qu'importe que nous n'ayons pas de garçons, l'avenir de la famille était assuré avec les enfants de ses autres frères. Sigrid... Je me demande ce qu'elle serait devenue si une mauvaise toux ne l'avait pas emportée également. Une belle femme, assurément, sans doute marié avec des enfants. Mais tout cela n'est qu'un rêve. La vie m'a privée de ce plaisir, tout comme elle m'avait privée de mon amant partit en mer et disparut depuis des années. La disparition d'Edric nous avait pourtant permis de reprendre la tête du domaine. Il était présumé mort et malgré tout ce qu'on pouvait penser de moi, cela me chagrinait. Mais nous avions fort affaire avec Vickon. Il ne fallait pas que la famille Wynch perde de son éclat. Mais les dissensions avec mon époux commencèrent à apparaître. Nosu n'étions pas d'accord sur la manière de gérer le domaine et les affaires qui y étaient liés. Finalement, je finis par obtenir gain de cause et si la famille n'est pas totalement passée au second plan, c'est en partie grâce à moi. Je n'avais pas honte de le dire. J'en étais même fière, à tel point que la famille me laissait prendre les choses en main. Et cela a duré une paire d'années ou mon autorité n'était que peu contestée. Jusqu'au retour surprise d'Edric. Il voulait reprendre sa place, je n'étais pas prête a laisser la mienne. Un nouveau bras de fer se préparait.

Je pose la lettre sur le banc et mon regard se porte sur l'horizon. Les choses ont bien changé et changeront encore à l'avenir. Même si le retour d'Edric a redistribué certaines cartes. C'est toujours moi et Vickon qui disposont du domaine, mais pour combien de temps au juste ? Et combien de temps faudra-t-il avant que je ne retombe dans mes travers avec lui ? Les questions sont légitimes, mais cela n'a pas d'importance. Le principal étant de redorer le blason de notre famille. Et nous avons tous les deux des idées en ce sens. Il y avait un nouveau souverain et donc une nouvelle reine. Elle était jeune. Je ne la connaissais pas, ne l'ayant que peu aperçue et n'ayant pas encore eu le plaisir de lui parler. Mais cela viendra, je le sens. Edric de son côté avait ses projets avec le roi. Lui et moi devions de nouveau travailler de concert pour le bien de la famille. Comme autrefois. Je me lève, prenant la lettre entre mes mains et eus un sourire. J'avais confiance, l'avenir sera radieux, car il ne peut pas en être autrement. Ou on réussit ou on tombe ensemble. Nous n'avons pas d'autre choix.