La Lannister et la Valtigar, tous deux enfin arrivés sur les terres saintes, le siège de la Foi des Sept. L'une des deux femmes provenait d'un endroit inconnu et l'autre d'un endroit fort familier. Cette rencontre était la promesse de réponses et la promesse d'une résolution de cette situation inconfortable. L'avenir du continent était joué, les décisions de la Foi étaient sur le point de tomber comme un marteau. Le jugement des Sept approchait pour l'ennemi.

L'homme était fort anxieux, stressé et paradoxalement impatient face à cette rencontre. Entouré de ses septons de haut rang, le pas rapide dans les couloirs, il divergea du groupe afin d'entrer les quartiers privés pour y mettre son costume cérémonieux. Il monta sur une marche et écarta les bras pour laisser divers servants religieux lui enfiler ses robes. Les bagues se glissèrent sur ses doigts, les colliers cérémonieux furent suspendus à son cou, puis vint le tour de sa tête. Elle fut recouverte d'un tissu béni avant que l’on y dépose sa coiffe de Grand Septon. Celle-ci était en quelques sortes, sa propre couronne au milieu de tous ces rois et empereurs… Le poids de l'or Lannister de ce chapeau lui pesait autant que ses inquiétudes par rapport aux Lannisters eux même. A quel jeu jouaient-ils donc enfin ?! Leur réponse avait tardé, mais était finalement arrivée, mettant sa patience à rude épreuve. Lycaon avait été intrigué, suffisamment échaudé pour mordre à cet appât.

Une fois prêt, il fit sortir les serviteurs avant de sortir des quartiers privés par une grande porte. Cette porte menait à la salle d'audience du siège de la Foi des Septs. Cette pièce, le puissant cœur de la Foi qui bat avec férocité. Il se voyait rejoindre les septons, révisant la situation ici et là pour finalement tous prendre place dans leurs sièges respectifs. Un mur de trois rangées de sièges de septons avec un trône à son centre sur lequel siégeait le Grand Septon. Lycaon cachait son inquiétude derrière un masque de fermeté, il ne savait à quoi s'attendre venant de ces deux femmes.

Les portes gigantesques s'ouvrirent au bout de la pièce, un serviteur de la Foi s'avança pour annoncer l’arrivée des convoqués :

"Jordane Lannister, Reine Mère du Royaume des Terres de l'Ouest, Représentante de la Couronne. Jaenyra Valtigar, Fille du Diadoque de Valyria, Représentante du Nouvel Empire Valyrien."

Un podium circulaire entouré d'un muret de bois suffisamment grand pour les deux femmes les attendait au centre de la pièce devant tous. Le Grand Septon le présenta de la main, les invitant à entrer dans le podium et d'y siéger. Les chuchotements étaient assourdissants à leur arrivée, mais ils avaient finalement su se taire lorsque les deux femmes prirent place. Lycaon prit la parole pour débuter le dialogue avec les dames :

"Si vous voulez bien vous lever, Jordane de la maison Lannister. La couronne ouestrienne a formé un traité avec le Nouvel Empire Valyrien. Vous êtes ici, devant notre institution autant que les Sept même, pour nous présenter votre version des faits."

L'homme prit une gorgée d’eau à sa gauche, ayant saisi son verre posé sur une petite table d’un geste élégant et tourna son regard vers la Valtigar :

"Et vous, Jaenyra Valtigar, vous êtes aujourd'hui devant nous pour nous présenter autant votre position en tant que personne, que la position de votre soi-disant Empire. Vous êtes ici, les pieds salis de vos croyances étrangères. Il reviendra au jugement final de vos intentions et de mon analyse de votre pureté pour ma décision sur votre sort, ainsi que la décision du divin sur votre famille. Je vous conseille de peser vos mots, cher enfant."

Villevieille était une destination riche en histoire et apprécié par beaucoup, Jordane ne faisait cependant pas partie de ces gens. Non, elle détestait Villevieille. Chacune de ses visites n'ont eu qu'un objectif : partir dès qu'elle le peut. Certains endroits ont un don d'attirer l'intérêt comme le désintérêt de certains, ce lieu était l'un de ces endroits. Côte-à-côté, la lionne et la dragonne se rendaient à leur destination entourées d'une garde personnelle de la maison Lannister. Elles étaient à l'étranger après tout. Elles arrivèrent à l'aile où elles sont attendues, de grandes portes aux décorations religieuses les attendaient. Un garde à l'armure décorée selon son statu approcha les deux dames afin de dire d'un ton froid :

[/b]- Attendez ici un moment.[b]

Jordane admirait Jaenyra, elle la connaissait suffisamment pour savoir que derrière ce visage qu'elle présentait à tous elle craignait secrètement le pire. La Foi brûle les hérétiques, Jaenyra était un chat chez les chiens. Un chat pourtant accompagné d'un plus gros félin. Ses paroles étaient une tempête de sentiment, à certains moments Jordane craignait la direction de ses phrases, à d'autres elle était remplie de fierté. Ses yeux étaient restés sur la jeune femme jusqu'à la fin de son discours.