Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? La vie de l'héritière d'un des royaumes de Westeros est évidemment chamboulée par les conflits qui les divisent. Mon père Argilac n'écoute que lui-même, que ce soit pour prendre des décisions politiques ou bien d'un tout autre ordre, mais j'ai compris que j'étais sa motivation dans son désir de conquêtes. De mon côté, je suis prête à tout pour assurer la sécurité des terres de l'Orage et marquer la domination de ma famille sur les Sept Couronnes. Je suis persuadée d'avoir un rôle à jouer dans les événements qui vont continuer de chambouler Westeros.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? On ne peut être plus loyal ! J'ai conscience d'être la dernière de ma lignée et pour cela je ferai mon maximum pour marquer l'histoire de Westeros, que cela se fasse dans le sang ne me fait pas peur ! Je chercherai toujours le meilleur pour ma famille, mon peuple... même si pour cela je dois m'allier à des étrangers. En effet, je sais que mon mariage décidera du sort de mon royaume tout entier et si j'estime que pour assurer sa sécurité je dois me lier avec un autre royaume, je le ferai. Et, si mon père contrôle pleinement l'Orage, soyez certains que j'aurai le dernier mot sur cette question.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? La guerre est proche, très proche. Les frontières des différents royaumes sont mouvantes et fragiles, comme le montre la révolte des anciens vassaux de l'Orage dans la Néra contre leur nouveau seigneur Harren le Noir. Je n'hésiterai pas à me battre sur le champ de bataille s'il le faut, je n'en ai personnellement pas peur, au contraire de mon père qui aimerait beaucoup pouvoir m'enfermer à Accalmie pour m'empêcher toute tentative d'acte héroïque inconsidéré dont il me sait capable.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Je sais bien que mon père a manigancé avec son pire ennemi Harren pour exécuter cet impertinent de Targaryen. Pour l'affront qu'il m'avait fait, il n'a eu que ce qu'il méritait. Il a osé répudier l'héritière de l'Orage et a récolté la foudre. Bien évidemment, l'alliance avec le Roi du Sel et du Roc était purement circonstancielle. Les Durrandon savent s'y prendre pour obtenir ce qu'ils veulent, dussent-ils faire des compromis.

Salut moi c'est Lena J'ai découvert BC via un partenariat J'aime beaucoup la musique, le cinéma, la lecture,... Sur Bc, j'aime bien sa bonne organisation et son activité ! mais j'aime pas trop par contre que la section des présentations ne soient visible que pour les inscrits (ça m'a frustré avant de m'inscrire ) J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

Avec Argella viendra la fin de sa maison. La jeune femme incarne le début de la fin, la fin d’un nom et le début d’une nouvelle lignée. Cela fait de nombreuses années qu’elle en a pris conscience, comme sa mère n’a pas réussi à donner un héritier mâle à la famille Durrandon. Cette responsabilité a bâti une bonne partie de sa vie, l’a rendue masculine dans ses attitudes, ses capacités et ses devoirs qui ne sont pas ceux qui incombent d’ordinaire à une dame de famille noble. La jeune héritière a choisi de prendre cette fatalité comme une chance et de remplir pleinement la place qui, de part sa situation familiale, lui incombe.

Cette fille de l’Orage a donc grandi comme une privilégiée mais solitaire. Sans autres enfants dans la famille, elle partagea ses jeux avec les quelques fils et filles des seigneurs de l’Orage. Très vite, elle se lia plus fortement avec les garçons car elle ressentait, à moitié inconsciemment, le désir de son père de la voir comme eux. C’est ainsi qu’elle s’est forgée une attitude masculine selon les codes des Sept Couronnes : dominatrice, belliqueuse et entêtée. Ce dernier trait de caractère lui a été nécessaire pour ne pas se décourager lors de ses premiers combats où elle attisait, non pas les rires car une telle attitude envers la jeune héritière aurait été déplacée, mais au moins les sourires en coin de ses adversaires. Bien plus imposants et expérimentés qu’elle, les hommes d’armes de son père ne l’effrayaient pourtant pas. Ce qui lui donna la persévérance nécessaire à sa progression, ce furent les encouragements de son père. Rien ne comptait plus pour Argella que de voir une lueur de fierté dans ses yeux quand il l’évoquait. Elle se construisit à ses côtés, prenant tout ce qu’il avait à lui donner, à lui apprendre. Il avait bien d’autres soucis, elle en était pleinement consciente, mais elle le gardait toujours dans un coin de sa tête. Ce fut certainement au détriment de sa mère, qu’elle affectionnait pourtant énormément, mais qui ne lui procurait pas ce sentiment d’admiration qu’elle avait lorsqu’on lui contait comment Argilac s’était battu sur le continent lointain d’Essos dont le nom évoquait un imaginaire dense et passionnant.

En grandissant, au fur et à mesure qu’il devenait clair qu’elle resterait l’unique héritière de son père, l’adolescente se mit à ressembler de plus en plus à son géniteur. Argella avait hérité de sa passion et de son tempérament de feu. « Notre est la fureur » est une devise que la jeune Durrandon arbore fièrement. Elle avait beaucoup à prouver, à elle-même, à sa famille et à son royaume. La première étape de son accomplissement fut sa participation à un tournoi donné en l’honneur du retour de son paternel d’une de ses campagnes. Couverte de la tête aux pieds d’une armure des plus banales, casque retroussé sur un visage aux traits les plus fins, elle s’élança dans la compétition sans une seconde d’hésitation. Sa lance pourfendit un, deux, trois cavaliers. Un à un, ils tombèrent face à ce chevalier inconnu. L’adolescente se souviendra longtemps de la pression qu’elle ressentit au cœur lors de l’ultime joute. Il était juste impossible qu’elle déçoive, qu’elle se déçoive elle et, à travers elle, sa famille. Elle savait que Rowenna, dans le public, devait l’avoir identifiée et trépigner devant l’impétuosité de sa fille. Fermant les yeux, elle s’élança en s’efforçant de ne pas réfléchir et sentit le coup… désarçonner son adversaire. Un cri de joie s’échappa de son armure et l’héritière de l’Orage souleva son casque, ne cherchant qu’une personne du regard… Argilac eut l’air mi-étonné, mi-impressionné lorsqu’il félicita sa fille.

Argella marqua des points ce jour-là, elle put s’en rendre compte par l’attitude de ses proches à la suite de cet événement. Qu’une jeune femme détrousse des chevaliers expérimentés, bon, après tout on trouve toujours des originales voulant s’absoudre des règles acceptées par la majorité. Mais que ce soit l’héritière du royaume de l’Orage elle-même qui prenne cette initiative et aille jusqu’au bout eut un certain impact sur les gens qu’elle connaissait et même d’autres. Après tout, elle aurait pu se contenter d’apprendre le chant, les bonnes manières et la couture, et attendre qu’on lui trouve un bon parti. C’était sans connaître la fierté des Durrandon qui devait certainement passer par le sang. Si elle devait être la dernière à porter ce nom, elle y ferait honneur jusqu’au bout et ne se laisserait pas dominer par un mari qui installerait confortablement sa lignée en exploitant la naissance de sa femme. Argilac avait bien compris qu’il ne pouvait donner sa fille qu’à un homme soigneusement choisi. Elle avait à présent conquis, plus que l’amour, l’estime de son père.

Il était tout de même moins aisé de gagner le respect de l’ensemble de son peuple habitué à attribuer au sexe féminin des tâches moins fatigantes que la gestion d’un royaume. On ne pouvait pas refaire l’histoire, mais souvent Argella s’interrogeait sur ce qu’elle serait devenue si un héritier mâle était né à sa suite. En effet, sa volonté de transgresser les codes s’était tellement imprégnée en elle qu’elle ne pouvait s’imaginer différemment. Etait-elle un pur produit de son environnement ou avait-elle façonné sa personnalité telle qu’elle le souhaitait ? En tout cas, elle prenait plaisir à saccager l’image de la noble dame plus passive qu’active. Elle ressentait le sexisme des lois de Westeros, au niveau de la succession par exemple, qui étaient tout de même celles de ses ancêtres et, par ce fait, empreintes de respectabilité. En tout cas, la jeune Durrandon se faisait un devoir d’imprimer ses idées modernes au sein des terres de l’Orage. Elle chevaucha son royaume de long en large, façonnant ainsi son image auprès des siens.

La modernité de la jeune femme s’appliquait également à sa vie privée. Il serait en effet inopportun pour son futur mari d’exiger sa virginité le jour de son mariage… Dans une attitude communément masculine, Argella n’avait pas de mal à se saisir d’un homme, puis d’un autre. En prenant bien soin de ne pas enfanter, ce qui serait une bien grande honte pour sa famille. Sur cet aspect, la fille de son père ressemble également à sa mère qui importe de Dorne ses mœurs libérés. C’est d’ailleurs grâce à Rowenna que sa fille a rencontré un homme qu’elle verrait potentiellement comme un futur époux. Grâce à l’entente entre la Reine de l’Orage et celle du Bief, Argella et Kevan Gardener ont pu partager une soirée, et une nuit. La fille d’Argilac n’est pourtant pas du genre à se laisser attendrir par un bel amant mais elle doit avouer qu’il s’est passé quelque chose lors de leur confrontation verbale et l’épée à la main. Si leurs échanges arrosés auraient pu être ceux de deux hommes partageant un verre, leur charme respectif a indéniablement agi l’un sur l’autre, leur permettant de passer une fin de soirée agréable. Cet homme lui semble beaucoup plus posé et aux mœurs plus traditionnelles qu’elle-même, mais peut-être contrebalancerait-il la fougue de la digne héritière de l’Orage. Si la situation n’est pas assez avancée pour vraiment faire de projets concrets, Argella songe tout de même depuis cet épisode à faire passer l’idée d’un mariage avec le frère du Roi du Bief à son père. Les tensions politiques étant ce qu’elles sont, l’orageuse sait qu’elle devra manœuvrer habilement si elle souhaite arriver à ses fins. Elle le sait, son mariage aura une influence majeure sur la géopolitque de la région.

Sans le vouloir, la belle Argella fut la cause de la tentative de conquêtes des Sept Couronnes par les Targaryens. Argilac tentait de trouver un homme d’exception pour celle qui était la prunelle de ses yeux et sembla le trouver auprès de ce soi-disant conquérant Aegon. Ces tractations ont été faites sans se concerter avec la première intéressée qui aurait aimé avoir son mot à dire sur ce sujet. Ce fut l’objet d’une des multiples querelles entre la fille et le père qui, comme bien souvent, se trouvaient d’accord sur le fond mais s’écharpaient sur la forme. Argella, si on le lui avait demandé, aurait bien aimé se confronter avec son promis avant toute promesse. Mais il lui fallait avouer que l’homme aux dragons n’était pas un mauvais choix. Quoi qu’il en soit, la réponse du Targaryen provoqua la foudre au royaume de l’Orage. La colère d’Argilac, lorsque les émissaires lui proposèrent la main du frère bâtard, n’eut d’égale que celle de sa fille. Le Roi de l’Orage eut tôt fait de renvoyer les envoyés d’Aegon avec les mains en moins. Peu après, le seigneur dragon se déclarait roi des Sept Couronnes avant d’être exécuté par Harren le Noir, qui était devenu un allié de circonstance d’Argilac. La jeune éconduite fut marquée par cet événement humiliant pour elle et pour sa famille. Elle est loin de se douter que l’homme qui symbolise cet outrage, Orys Baratheon, a été son amant d’une nuit. Les Sept doivent bien se rire d’elle…

Aujourd’hui, Argella a bien conscience de sa situation bien particulière. Avant tout, elle fera honneur à sa famille, sa lignée dont elle est la dernière représentante. Mais elle n’est pas prête pour autant à se faire dicter sa conduite, elle est ferme et déterminée à suivre le chemin qu’elle se tracera elle-même. Elle suit attentivement les évènements impliquant son royaume et comprend bien l’enjeu de ce qu’il se passe actuellement au niveau de la Néra. La princesse reste frustrée par le fait que son père cherche à l’écarter des combats, auxquels elle souhaiterait ardemment prendre part. Pendant qu’Argilac soutient les rebelles et se confronte à Harren, Argella est dont chargée de la sécurité du royaume de l’Orage. A trop la tenir à l’écart des évènements, Argilac n’a fait qu’attiser la soif de conquêtes de sa fille qui elle aussi rêve d’un destin comme celui de son père et voudrait tellement marquer l’histoire des Sept Couronnes à son tour.