The whisper of the dusk is night shedding its husk [Tour IX - Terminé]

The whisper of the dusk is night shedding its husk

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

S’il y a bien une chose que Nymeria ne connaissait plus depuis son accession au rang de Princesse de Dorne, c'est bien l’ennui. La dornienne n’en était pas encore à regretter l’époque lointaine où elle n’était que simple conseillère cependant la galante avait mésestimé les responsabilités d’être une dirigeante lors d’une période de crise. Dorne restait divisée et la soumission des Allyrion à l’Empire n’était pas pour arranger les affaires de la Gargalen. Après tout c’était le jeu et si la situation avait été inversée, la consort Valtigar aurait certainement fait de même. La princesse avait une certaine admiration pour sa rivale de l’ouest -même si les deux ne se connaissent pas personnellement-. Après tout, l’autre usurpatrice -puisqu’il s’agissait bien d’un duel d’usurpatrices- s’était élevée par la force de son esprit. Si l’histoire avait été autre, peut-être qu’elles auraient pu devenir de proches amies qui sait. Toutefois avec les “si” l’on réécrit l’histoire et en attendant, la situation de la Dorne Valtigar n’était guère réjouissante sans pour autant être catastrophique non plus.

Il devenait évident qu’il allait falloir frapper vite et puissamment pour prendre l’initiative, et peut-être l’ascendant, sur les armées ennemies. Il était irrécusable qu’il y avait une Dorne de trop et Nymeria ne comptait pas rester inactive. La situation sur le continent semblait largement tourner en faveur de l’Empire. Hors, si celui-ci venait à trop se renforcer, le règne de la Gargalen serait certainement de courte durée et il était peu probable que le trépas ne soit pas sa récompense. Après tout, elle restait une traîtresse. La princesse dormait peu, certainement pas assez, afin de répondre aux mésaises de son naissant royaume. Ses inquiétudes étaient nuées mais elle parvenait encore à bien les dissimuler. Il était hors de propos que ses atermoiements personnels brisent ses espérances.

Nymeria avait commencé lentement mais sûrement à transformer Lancehélion. Il n’y avait rien d’extraordinaire, la nécessité de la guerre empêchait le faste, mais il y avait la nécessité de montrer qu’un nouveau pouvoir était né. Le premier de ses actes fut la frappe d’une nouvelle monnaie qui concrétisait l’alliance entre Dorne et les Valtigar. Petit à petit, les symboles de la ville se métamorphosaient. De nouvelles statues étaient érigées et les traces des Martell étaient lentement gommées. Il faudrait encore du temps pour que de la chrysalide s’échappe le papillon monarque cependant Nymeria devait elle-même se tempérer, chose qui lui était très difficile. Outre la capitale, le palais lui aussi manquait cruellement de grâce, et de nombreuses pièces restaient encore bien vide. Un lieu sans âme qu’il faudrait un jour redorait afin de lui permettre de devenir un fanal de la renaissance dornienne.

Toutefois, ce n’était pas la ville qui la préoccupait actuellement le plus. La Gargalen songeait de plus en plus à soutenir l'effort de guerre des Valtigar dans la région. Autant dire que la tâche n’était pas aisée. Les partisans de sa faction n’étaient pas légions et un certain nombre de questions tourmentaient la jeune dornienne. Comment ravitailler efficacement les troupes en place ? Comment éviter les effusion de sang inutile ? De quelle manière faudrait-il agir pour assurer une pacification à peu près sereine ? Elle ne manquait pas d'idées mais il fallait trouver celle qui serait la plus incisive. Si petit à petit, un schéma prenait forme dans son esprit il était encore loin pour le moment de la contenter.

Pour l’heure, elle s’occupait d’administratif, et même si elle avait un mestre pour l’épaulait, la princesse appréciait garder un œil sur les affaires du royaume même si elle abhorrait cette tâche. Faire les comptes n’étaient pas chose réjouissante, mais c’était vital pour mettre en place un solide réseau de ravitaillement. Elle devait s’y reprendre à plusieurs fois, tenter de calmer ses ardeurs et ses envies de tout envoyer cabrioler à l’autre bout de la grande pièce dans laquelle elle s’affairer à résoudre ces casse-têtes. Il fallait le reconnaître, elle n’était pas des plus efficaces dans cette tâche, mais c’est en persévérant que l’on apprend. La lente cascade du soleil vers d’autres horizons plongerait certainement la pièce dans l’obscurité mais l’activité de la ville ombreuse pourrait bientôt pleinement reprendre. Le crépuscule réclamait son heure.

En pleine réflexion, et alors qu’une fois de plus elle était prête à déchirer les documents sur son bureau, ses pensées furent coupées nettes par des bruits de pas dans le couloir adjacent la pièce. Non pas que Nymeria avait particulièrement l’ouïe fine, simplement le vide du palais amplifiait les résonances. Puis la porte, non sans un léger grincement, s'ouvrit. Elle aurait sèchement accueilli la personne qui aurait l'outrecuidance de venir la déranger mais elle se doutait bien que la seule personne assez courageuse ou sotte ne pouvait être que sa moitié. Et son intuition fut la bonne. Elle se retint de justesse de se montrer disgracieuse et n’accorda guère plus d’attention que nécessaire à son époux retournant à sa paperasse. « Vous voilà enfin. N'étiez-vous pas attendu hier au sein même de ce palais ?» C’était une fausse question, la princesse savait très bien que la réponse était oui. Le ton n’était point acrimonieux mais il n’était pas aussi neutre qu’elle l’aurait voulu. « J’espère que votre trajet fut agréable et que vous n’avez pas connu trop de déconvenues.» Trop fière, elle n'avouera pas aisément qu’elle s’était hypothétiquement inquiétée. Toujours occupée à ses documents « Avez-vous besoin de vous sustenter de quelque chose ? Je peux faire venir des serviteurs si vous le désirez.»

(c) DΛNDELION

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Un battement d’aile fouette l’air chaud de Dorne. Agile et fougueux, Valryon me gratifie d’une arrivée plutôt abrupte. Il n’est pas bien grand pour un dragon mais on peut dire qu’il détient l’énergie et la fougue de la jeunesse. Signalant ma réception, mes bottes claquent sur la pierre de Lancehélion. Les regards des gardes et des badauds se tournent vers moi tandis que je demande à Valryon de reprendre les airs. Ce fief soulève à peine ma curiosité tant mon attention demeure portée sur les progrès à accomplir. Tant de murailles se sont dressées devant nous que je ne parviens plus à éprouver de sentiment particulier en face de l’une d’entre elles. Juste cette insolente et irrémédiable envie de Conquête.

Aussi, je dois composer avec de nombreuses personnes autour de moi si bien que ce projet ne peut pas tout à fait avoir lieu. Maegor et Jaenyra sont…comment dire…plus intéressés à l’idée de faire bonne impression. Un jour, ils reviendront vers moi en déclarant qu’ils ont été bernés. Quant à Nymeria, elle s’affaire à Lancehélion pour mettre en place ce nouveau pouvoir. Je dois admettre que je ne la connais pas si bien que ça. La Gargalen a vu une opportunité pour siéger à Lancehélion et l’a saisie. Mahée Allyrion envisage également de s’octroyer Dorne. Les deux rivales s’érigent en candidates à la succession de Deria Martell et de son héritage famélique et accablant. Comme si cette chute ne suffisait pas, les hommes de Dorne semblent malgré tout prêts à suivre une autre figure charismatique féminine. Parfois, je ne sais quoi penser de cette province et cette incertitude finira par provoquer mon agacement prononcé. Ces meneuses, je finirai par toutes les soumettre. Et Dorne sera enfin unifiée.

Mes pas claquent dans le palais à un rythme rapide. Je ne cherche pas à me faire discret et j’avance bien au milieu pour montrer que cet endroit est désormais mien. Les premiers mots de Nymeria me font remarquer indirectement des torts de ma part. Je ne relève pas tout de suite et je viens m’installer sur une chaise confortable pour observer une carte.

« Pourquoi ne pas m’adresser plus directement votre réprimande puisque vous connaissez déjà la réponse ? »

Il ne faut pas compter sur moi pour mettre de l’eau dans mon vin. Même si je ne suis qu’une brute de valyrien, je comprends parfois quand des messages subtils me sont adressés. En ce qui concerne mon ressenti au sujet de cette journée, je suis plutôt neutre. Rien de bien prometteur à vrai dire mais ce que j’ai pu réaliser aujourd’hui me permet de mieux appréhender cette province de Dorne.

« Une journée assez intéressante pour ma part…qu’en a t’il été de la vôtre ? »

Je lui retourne la question parce que je sais qu’elle y passe tout son temps. Tous ces parchemins m’irritent l’œil. Il faudra que je m’y intéresse même si j’ai davantage envie de partir à l’aventure. Lorsque Nymeria évoque l’éventualité de se rassasier, ici et maintenant, je hoche la tête pour lui donner mon consentement.

« Vous avez raison, ce sera une bonne chose de se nourrir ce soir. Je ne sais pas encore si je resterai cette nuit alors…j’aimerais volontiers que nous soyons servis ici. »

Mon observation de la carte cesse et ma main soutient ma tête alors que je reste songeur. Mes yeux observent la pièce et l’élégance des lieux. Ici est donc le point de départ de ma nouvelle aventure. Je me tourne ensuite vers Nymeria abordant un sujet de manière toute aussi abrupte que l’arrivée de Valryon sur le sol de Lancehélion.

« Pensez-vous que j’ignore l’intérêt de votre sœur Ellaria pour un poste d’Argentière au sein de ce nouveau Conseil à mettre en place ? »

Je veux lui prouver que je suis bien conscient de son ambition et de ses intérêts. Mes yeux sont prêts à détailler, examiner sa réaction. A quel moment comptait t’elle évoquer le sujet ? A sa réprimandé déguisée à mon arrivée, je fais le choix de contre-attaquer. Le Prince de Dorne ne sera dans l’ombre de personne.

(c) DΛNDELION

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Nymeria est la première à libérer son fiel contre le nouvel arrivant. Pour des raisons éminemment pragmatiques même si la dornienne aimerait que cela soit pour une raison plus émotive. C’est le tracas des mariages arrangés scellés par la nécessité de promptitude face à une situation de crise. Si la Gargalen avait convoité sa place, il lui était désormais beaucoup plus difficile d’appréhender sa situation maritale. Cela n’avait guère était complexe de séduire cet homme, après tout à la moindre forme ils réagissent tel le cabot face à un os à ronger. C’était une chose de s’amuser, mais désormais il fallait supporter cette charge. Nymeria doutait particulièrement de sa capacité à être une bonne épouse, elle qui n’avait butiné et qui n’avait ressenti l’émoi passionné. Alors elle se réfugiait derrière l’aigreur pour dissimuler ses doutes face à ce Valtigar avec lequel l’alchimie n’avait pas encore prise et dont elle craignait qu’elle ne prenne onque.

« Parce que vous êtes suffisamment grand pour comprendre l’implicite et le convenu mon très cher mari. C’est la nuance qui permet d'aborder la beauté du monde. Même ici, le verbiage peut s’avérer utile.» Surtout pour Nymeria, le silence serait bien le pire des vacarmes à écouter pour elle. Cependant derrière la critique se cache une réelle volonté de connaître l’humeur de son prince. « Je vous ai connu plus loquace, autrefois. » Et elle s’en amuse. «Ma journée a été aussi déplaisante que rebutante et celle de demain ne sera guère plus réjouissante. Cependant Dorne ne renaîtra pas sans effort et sacrifice. » Et là, elle remarque des papiers qui se trouvent un peu trop loin du bureau, dans un coin de la pièce mal éclairé. Son regard se fixe quelques secondes dessus avant de retourner vers sa moitié arrangée, pourvu qu’il ne la remarque pas. « Vivement que la nomination du conseil et les accords liant Dorne et le Nouvel Empire Valyrien soient ratifiés. Cela m’évitera de passer des nuitées dessus. Je dois avoir une mine épouvantable. » Et là elle espérait qu’Aerymor ne réponde pas.

La puînée lui proposa ensuite de se repaître. «Êtes-vous certains de vouloir manger dans tel endroit ? Ce n’est certainement pas la pièce la plus agréable ici. » Puis il fallait bien rentrer dans le vif du sujet. « Souhaitez vous repartir car l’appel de guerroyer est trop fort, parce que c’est lieu ne vous plaisent pas ou parce que je ne suis pas de bonne compagnie ?» Ou les trois à la fois. Elle ne lui laissait pas le temps de répondre. « Si c’est le dernier cas, je m’en excuse. La fatigue et l’anxiété ne font pas ressortir les meilleurs traits de mon caractère.»
Nymeria essaye de faire preuve de bonne volonté, sa pratique du pouvoir royal sera déterminé partiellement par sa manière de gérer sa vie de couple.

Puis la conversation se crispa de nouveau et le manque de subtilité d’Aerymor fit manquer de peu de provoquer une mine affligée chez la dornienne. Elle aurait rouspété si elle-même n’avait pas ce travers et c’est uniquement à cause de cela qu’elle ne lui ordonner pas de sortir de la pièce sur le champ, ou de moins elle aurait essayé. Alors elle se retint en faisant une grimace. « Pensez-vous pouvoir vous immiscer ainsi dans les décisions politiques de votre princesse ? L'hypothèse de la nomination de ma sœur vous gêne-t-elle ou vous concerne-t-elle ?» Nymeria recula sa chaise, se leva et fit quelques pas vers son homme. Le claquement de ses chaussures sur le sol résonnait dans la pièce et son regard était pour le moins résolu. « Apprécierez-vous que je vous dise comment mener votre troupe généralissime Valtigar ? » Elle s’approchait encore de lui et lui faisait un petit rappel que sa nomination au sein du futur conseil dépendait de son bon vouloir… même si en réalité, pas tant que ça et qu’elle n’avait pas non plus trente-six solutions. En fait, zéro mais c’était dur à avaler. « Il me semble important que l’un comme l’autre nous conservions nos prés carrés afin d’éviter de créer d'inutiles tensions. » Puis finalement elle se retrouvait près de lui. Elle redressa son visage vers le haut, après tout, il était bien plus grand d’une quinzaine de centimètres. « Je suis la Princesse régnante, vous êtes le Prince consort. » Elle posa délicatement sa main sur le pectoral droit d’Aerymor afin de supprimer un vilain plis. « Il faudrait éviter que nos ambitions s’entrechoquent.» Et elle recula de deux pas. « Quand voulez-vous que nous mangions ? »

(c) DΛNDELION

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Il semblerait que le retour au Palais Vieux de Lancehélion s’annonce sous de très beaux auspices. Si certains peuvent me considérer comme le parfait exemple du jeune homme arriviste et belliqueux, Nymeria est plutôt capable de s’inscrire dans le même registre tout en le faisant à sa manière. Cette situation dresse un étrange paradoxe au vu de la rencontre initiale qui elle s’est déroulée de manière plus chaleureuse. Le naturel revient au galop, ou peut-être aussi vite qu’un battement d’aile de dragon. La répartie de la dornienne à propos des nuances et de l’implicite me laisse face à l’inconnu. D’une part, parce que l’on ne m’a jamais vraiment demandé à me comporter de la sorte lors de mon éducation et de mes expéditions en Essos. D’autre part, parce qu’on ne loue probablement pas les mêmes valeurs elle et moi. La beauté, l’élégance, les traits d’esprit contre la force, la discipline, l’inflexibilité.

« Pensez-vous que le fils de Tyraemarr se satisfera d’une telle explication ? Je n’ai que faire de la beauté du monde. Je suis là pour le dominer. »

Même si cela peut déplaire à mon frère Maegor, à Jaenyra, nous devons exécuter la volonté du Diadoque. Si ils se révèlent incapables de se montrer à la hauteur de l’honneur qui leur est fait, alors les seuls espoirs reposeront sur mes épaules. Les instants suivants révèlent que la journée de Nymeria n’a pas été aussi agréable qu’elle l’aurait souhaité. L’attention de la brune se concentre sur des documents et il apparaît qu’elle profite allégrement de la situation pour prendre ses décisions pendant que son époux n’est pas là. Soit, ces…détails n’ont peut-être pas le plus grand intérêt et si je dois m’en formaliser un jour, qu’est-ce qui m’en empêchera ? Peut-être vaut-il mieux reconnaître que nous ne pouvons pas mener tous les combats de front. Inévitablement, elle ne semble pas favorable à l’idée de se restaurer dans cette pièce, certes plus étroite que d’autres mais qui détient tout de même un certain charme et un confort assuré.

« Nous serons bien à notre aise ici pour nous sustenter... »

Je n’ai pas vraiment le temps de terminer ma phrase que Nymeria s’interroge sur mes allées et venues. Elle n’a rien d’une mauvaise compagnie mais elle commence doucement à faire péricliter ma patience, qui est déjà dérisoire.

« Je dois repartir parce qu’il le faut dans l’affrontement qui a lieu actuellement pour Dorne, Princesse. »

Finalement, l’affrontement risque bien de se produire même si j’ai avancé que mon départ du palais s’inscrit au service de la Principauté. Tout cela parce que j’ai voulu lui montrer que je n’ignorais pas les quelques tractations, négociations, travaux visant à positionner sa sœur et lui confier un rôle au plus proche du pouvoir princier. Mes yeux mauves de valyrien observent la brune farouche s’avancer jusqu’à moi en m’adressant une flopée de questions venimeuses.

« J’ai simplement dit que j’étais informé de son intérêt. Dois-je considérer que cela est important pour vous ? »

L’énervement est mesuré mais la flamme est vivace dans mon esprit. Alors qu’elle se tient en face, je la confronte avec les yeux ancrés dans les siens. Nymeria souhaite alors que nous conservions chacun nos prérogatives. Me rappelant ensuite la différence qui habille nos titres respectifs. Je n’avais pas prévu une querelle de ménage avant de rejoindre mes troupiers mais je ne laisse jamais rien passer…sinon qu’en dirait-on ? Le Prince Aerymor s’adoucit ? s’affaiblit ? Nymeria tente de terminer ce qui s’apparente à une dispute en rappelant qu’un repas les attend. Seulement, la bataille vient tout juste d’être lancée et elle ne s’en sortira pas comme ça. Je m’avance à mon tour pour combler les deux pas qui nous sépare.

« …Et si je refuse d’éviter les tensions…Princesse régnante ? »

Mon index vient se glisser sous son menton et j’avance froidement un ordre mais d’une voix chuchotant presque pour ne pas écorner le statut qui est le sien ici au profit d’oreilles indiscrètes. C’est aussi un moyen de continuer la bataille que nous avons entamé dans son esprit.

« Je repars dans la nuit. Faîtes-nous servir notre repas ici, maintenant. »

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Et comme toujours ce mari vociférait aussi bien qu’elle. Cela leur faisait au moins un comique point commun et ce trait musardait intérieurement la dornienne. « Quel est l'intérêt de dominer si l’on est pas capable de prendre le temps d’apprécier son pouvoir ? De contempler ce que l’on peut avoir et voir. Comptez-vous sempiternellement guerroyer, en vous tenant loin des affaires et cérémoniels de Lancehélion ? Votre père n’est pas ici, mais votre femme et par corrolaire le peuple dont vous avez la charge vous attendent, majesté. » Il y avait une part d’exagération dans son propos, mais flatter l’hubris du commun était toujours un moyen de parvenir à ses fins d’autant qu’il y avait une rare sincérité dans les propos de la Princesse de Dorne. Nymeria avait bien remarqué le besoin de reconnaissance d’Aerymor et il était évident qu’il n’avait nullement de charisme son aîné. Le terme famille n’avait pour l’heure aucun sens, mais elle se l’était promise à elle-même ainsi qu’à l’aîné des Valtigar, ce terme prendrait son sens. Quant aux raisons pour lesquelles elle s’était jetée sur le petit frère, outre certainement un côté plus manipulable, c’est qu’il avait tout de même un charme que le grand-frère n’avait pas. Si c’était purement physique, il fallait que cela devienne plus au moins de façade. Leur union syncrétiserait l’entente entre dorniens et valyrien, qu’importe la présence de sentiment véritable.

Le prince a faim, Nymeria tentait de lui proposer une pièce plus agréable pour dîner. Il disait non, évidemment. Etait-ce réellement parce que le lieu lui convenait, qu’il n’avait pas de temps à perdre ici ou bien parce qu’il méconnaissait terriblement le Vieux Palais. Elle se tût un instant. Retenant une malignité mal placée, après tout c’était elle la première iconoclaste du protocole et bien que cette réalité l’escagassait, elle devait l’assumer. Alors la puînée changeait le sujet, l’interrogeant sur ses allées et venues. « Je me doute que vous avez la nécessité impérieuse d’être le plus clair de votre temps sur le front. Mais une demie-nuit, est-ce trop demander à son souverain ? »

Puis elle perdit finalement patience lorsqu’il énonça sans gêne aucune la possibilité d’une candidature d’Ellaria Gargalen, sœur aînée de Nymeria. Est-il réellement sot à ce point ? Cette hypothèse n’avait pas abondamment été discutée et cela signifiait donc qu’une personne suffisamment proche de l’entourage de la princesse avait fait fuiter l’information ou pire qu’elle était surveillée de près par les Valtigar. Cela était de bonne guerre, néanmoins annoncé aussi frontalement, cela la faisait fulminer. « D’après vous ? » Elle s’agaçait et lui jetait de l’huile sur les braises ardentes avec sa question tournée de manière négative. Il s’approchait, elle en ferait de même. « Alors la poudrière qu’est Dorne Valtigar rutilera.» murmura-t-elle. Son regard vint se figer dans celui de son mari alors que celui-ci passait son index sur son menton, ce qui ne manqua de provoquer quelques tressaillements dans le dos de la princesse. Il tonnait un ordre, elle n’allait pas obéir. « J’ai conscience de n’être que peu de choses pour vous et je vais m’autoriser une tirade. Nous sommes liés par les liens sacrés de l’union. Jamais je n’interviendrais pour vous faire ombrage, ni à vous, ni à votre famille. Je vous dois tout, ce bureau, ce palais, mon titre, mon mariage. Ma reconnaissance est à votre égard insondable. Cependant, je n’oublie pas que que je n’étais rien il y a peu. Par conséquent je suis aisément remplaçable. Je compte tout faire pour devenir votre ancre sur le sol de Westeros, cela aura un prix et des querelles naîtront. Soit nous en sortirons consolider, soit nous chuterons. Mais je puis néanmoins vous affirmer, très cher époux, que je refuse de tomber seule. Notre ascendance se fera ensemble, vous défendant les intérêts de votre Empire, ma personne ceux de Dorne. Et ces intérêts iront dans le même sens. Faute de quoi ma chute sera vôtre et la vôtre sera mienne. » Et elle insistait terriblement, certainement trop. Nulle menace voilée, une irrévérence qui pouvait coûter très cher. Même Nymeria se rendait compte de ce soubresaut d’orgueil déplacé.

Alors elle cherchait à se rattraper, fébrilement, maladroitement. « Je vous demande, vous prie… non vous supplie que jamais nous n’arrivions à de pareilles extrémités.» Sa voix s’éteignait petit à petit pour laisser place à quelque chose de plus tremblotant. « Je suis désolée, désolée. Désolée pour tout.» qu’elle répétait. Et timidement, elle allait étreindre son mari pour tenter de se blottir à ses côtés. « Je dois vous paraître affreusement faible et ridicule. La peur de vous décevoir et de ne pas être digne de la confiance que votre frère et vous m’avez accordé me terrifie.» Et des larmes suintèrent, celles des crocodiles, mais raison obligeait. Il y avait de l’hypocrisie dans les propos de la Gargalen, mais encore une fois pour la rendre crédible elle jouait réellement sur son sentiment de vouloir bien faire et de crainte d’échouer. « Il y a tant à faire ici, et vous êtes tous si loin. Trop de choses s’accumulent et j’ai urgemment besoin de personne pour déléguer.» Cet aveu de faiblesse était lui véritable. Nymeria savait que cela ne suffirait peut-être pas entièrement à convaincre Aerymor, après tout, ils étaient fait d’un bois similaire. « Vous n’avez peut-être pas besoin de moi, mais moi j’ai besoin de vous.»

(c) DΛNDELION

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

S’attendre à quelques heures de calme et de répit est donc illusoire. Je dois composer avec l’humeur changeante de la dornienne. Chaque jour, je dois avouer que c’est une découverte tant je découvre des différences profondes avec Nymeria. Parfois, cela porte sur des principes, sur la façon dont nous observons le monde qui nous entoure. A ce jeu là, j’ai été à bonne école lorsqu’il s’agit de ne jamais se reposer sur ses lauriers.

« Prendre le temps…Je n’ai pas grandi pour…prendre le temps. »

Un de mes sourcils se dresse puis mon front se plisse lorsque Nymeria évoque mon père, Tyraemarr. Si je comprends bien le message délivré, il s’agit de ne pas craindre son courroux parce qu’il n’est pas ici, à la différence de Nymeria et du peuple dornien. Je reste insondable pendant quelques instants. Parfois, je ne suis que Prince Consort, parfois je suis important pour elle et pour mon peuple. Tout ceci contribue à m’agacer copieusement parce que je n’aime guère les attitudes plaintives ou encore être diminué d’une quelconque façon.

Son attitude tranche toutefois lorsque apparaît au grand jour la possible venue de sa sœur à proximité du pouvoir de Lancehélion. Moins de victimisation, plus de reproches et de menaces. Elle n’est pas aussi faible d’esprit qu’elle le montre. Je me montre bien moins prolifique en paroles que la Princesse. En conservant ma salive, je la laisse développer sa tirade et étendre la panoplie des arguments, des attitudes possibles à sa disposition. Il n’en demeure pas moins qu’elle a choisi la voie de la confrontation initialement. Je prends tout de même le temps de la réflexion même si les jeux sont faits. Le rythme emprunté par ma respiration est plutôt normal, presque court. Mes yeux mauves saisissent une dernière fois les prunelles embrumées de Nymeria avant de se détourner de quelques pas.

Ce ne sont pas des situations auxquelles je suis vraiment préparé. Une chose est sûre, je lis la faiblesse, que cela soit voulu ou non. Et Tyraemarr, mon cher père, souhaite que je passe ma vie ici, parmi ces westeroisis avec tous leurs faux semblants. Ils m’agacent, ils m’exaspèrent et mon sang pulse dans mes veines à un rythme volcanique.

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Très rapidement la situation se tendit, dans tous les sens du terme. Le ton montait et la discussion semblait être une douloureuse caricature de tout ce qui différenciait les deux individus. Finalement s’était à se questionner sur le fait qu’ils ne soient rien d’autre que deux droites parallèles qui jamais ne seraient amenés à se croiser. «Alors pourquoi avez-vous grandi ? » La question était lancée et Nymeria craignait que la réponse ne soit préconçue, comme un plat fourre-tout où l’on mettait les restes des derniers jours et que l’on tentait de faire réchauffer sans grand talent en espérant que les saveurs se marieraient bien. C’était finalement peut-être le début d’histoire de leur couple qu’elle dessinait dans son esprit par cette métaphore. Après tout, les deux étaient des cadets, des rejetons. Le ton terminait de monter et c’est une Nymeria finalement presque frénétique qui se présenta au faciès de son époux. Néanmoins son esprit -et instinct de survie- lui rappela face à qui elle se trouvait, changeant brusquement de stratégie au risque de passer pour une folle.

Sincérité et mensonge s’almagèrement bien rapidement, passant de femme effarouchée à une parfaite femme domicile. L’honneur ? La Gargalen n’en avait pas énormément et nonobstant ses grands idéaux, elle restait pour de nombreux individus une insidieuse parjure ayant vendu son estime sur l’autel du pouvoir. Une réalité qu’il était nécessaire de nuancer toutefois, ce fardeau elle avait accepté de le porter même si la dornienne en ignorait encore tout le poids.

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

A un moment donné, je ne sais plus si Nymeria est dans la maladresse ou l’effronterie. Elle a bien tiré son épingle du jeu pour devenir la Princesse de Dorne. Et cette ambition initiale serait tout à coup inexistante et laisserait la place à la douceur de vivre et aux arts ? Sa réflexion induit un questionnement expéditif. En vérité, sa question n’en est pas une pour moi et je compte lui certifier si jamais elle n’en était pas certaine auparavant.

« J’ai grandi pour me battre, conquérir sans relâche, jour après jour…N’est-ce pas ce que désirez, en partie, pour votre Principauté ? »

Les yeux dans les yeux, une vérité brute est adressée à la dornienne. Ses attitudes et son discours se confrontent ainsi au caractère implacable de son époux. Si son ambition est d’avoir le dernier mot ou de me placer en déroute avec des arguments éclairés au gré de ses intérêts, elle se verra remise en place comme dans le cas présent.

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Son mari lui conte qu’il a grandi pour n’être perpétuellement qu’une entité vouée à la conquête de terres lointaines. Cela l’agaçait profondément, car lui comme elle savaient que cela ne s’arrêterait sûrement pas aux simples limes de Dorne et que la conquête irait par delà les monts Dorniens. «C’est ce que je souhaite ardemment, néanmoins, avouez que Dorne ne vous contentera certainement jamais assez. » Et ça c’était une réalité presque indigérable pour la puînée qui ne souhaitait pas voir une guerre sempiternelle pour son peuple, un point de divergence dans le couple qui ne saurait être négligé. Puisque les choses devaient être dites, autant tout mettre à plat, tout de suite et la Gargalen n’allait pas contenir ses idiomes dans ses mandibules et cet excès de zèle, la jouvencelle allait le payer.

(c) DΛNDELION

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Elle connaissait déjà la réponse et pourtant il a fallu qu’elle me pose la question. Il n’y aura jamais rien de satisfaisant, de suffisant à mes yeux. Je ne serais pas à Dorne sinon mais de l’autre côté du Détroit. Et puis, une vie sans branle-bas de combat, sans dévotion guerrière avec son étendard en main pour le faire progresser lieu après lieu, serait si fade après cette éducation pour le moins martiale.

« Pourquoi m’en contenter ? Je prendrai tout ce que je peux. N’est-ce pas ainsi que vous avez lorgné vous-même sur Lancehélion ? »

Par cette réplique, ses critiques dissimulées sont écartées d’un revers de la main. Reprocher l’ambition de son époux serait déplacé d’une part. D’autre part, cette hypocrisie m’amène à me montrer particulièrement attentif et observateur à propos des actes et des mots de Nymeria.

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

«Lancehélion, Dorne. Mais je ne crains de ne pas être capable de vous suivre dans votre croisade contre le monde. Il y a déjà tant de choses à réformer ici, tant de pierre à replacer, tant de magnificence à refonder.» Et c’était là l’une des craintes de la princesse. Que cet homme n’en veuille jamais assez. La puînée le savait ambitieux, puissant, à la recherche de gloire et de pouvoir à cause des esquisses qu’elle avait entendue sur son éducation et son enfance. Néanmoins, elle savait pertinemment que cette ambition pourrait le dévorer, après tout, la Gargalen souffrait d’une maladie incurable similaire bien que ses appétence se trouvaient dans le domaine chimérique de l’utopie. Alors elle râlait et lui faisait savoir bonnement ses défiances.

(c) DΛNDELION

The whisper of the dusk is night shedding its husk

@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Incapable de me suivre…je n’en suis pas étonné. Elle ne veut pas voir plus loin que le bout de son nez, comme si son trône de Princesse marque l’atteinte de ses rêves. Un résultat peut-être inespéré mais à préserver désormais car si la place a été gagnée, elle peut aussi se perdre dans la foulée. Il s’agit du jeu des trônes dans toute sa splendeur. Elle risque de tomber dans le piège de la crainte et ce sera à moi de ne pas l’écouter dans ses hypothèses alarmistes. De toute manière, je considère que son trône me revient et que, par conséquent, elle doit accepter bon gré mal gré le pacte qui l’a amenée au pouvoir.

« C’est pour cela que vous resterez à votre place pendant que je mettrai à genoux le reste du monde. »

[i]La phrase est prononcée solennellement, comme si elle met fin à la discussion et aux réserves et critiques de la Princesse de la Dorne Valtigar. La lueur mauve de son regard dégage l’héritage de la dureté de la maison Valtigar et Tyraemarr.

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The whisper of the dusk is night shedding its husk

@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Nymeria l’avait pressenti dès le départ, et chaque jour passant la mettait dérisoire face à une évidence qui finirait peut-être à terme par mettre en péril son lien avec son -peu- tendre mari. Les deux êtres rêvaient des étoiles, si ce n’est plus, cependant et il ne pouvait être ignoré, leurs ambitions étaient discordantes ou du moins leur définition de ce qu’était le monde. Pour quelqu’un comme Aerymor qui n’avait eu guère de réelle patrie d’attache, qui avait constamment voyagé et qui avait connu les affres de la guerre, le monde était un tout terriblement tangible. Dorne n’était qu’une étape parmi d’autres. Tandis que pour Nymeria, son univers s’arrêtait aux frontières de sa principauté. Qu’importe ce qui se passait à l’extérieur finalement. Néanmoins, bien mal avisé serait celui ou celle qui penserait que l’actuelle princesse manquait de dessein. Ce que la Gargalen voulait n’était rien d’autre que de faire naître une forme d’utopie, une chimère pour sacraliser l’éternité de Dorne. Ses ambitions étaient dévorantes mais se tournaient bien plus sur le plan intérieur qu’extérieur. A l’instar de l’ancienne Nymeria, héritière des Rhoynars, celle-ci voulait unifier ce vaste territoire et le transformer à jamais par des réformes institutionnelles, politiques et culturelles majeures. La légitime interrogation à poser serait la suivante : seront-ils complémentaires ou antagonistes ?

Nymeria ne trouva qu’à répondre à sa provocation par une autre provocation. « La place que j’occupe actuellement ou la place que je dois encore conquérir ? » Le regard pétillant encore de défi à cet instant. Relançant une fois de plus le sempiternel conflit qui animait le couple.

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@Nymeria Gargalen

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Il est quelque peu ironique pour une personne de mon acabit que de devoir affronter quotidiennement mon épouse lors de joutes verbales interminables. Je ne vais surprendre personne en affirmant que je hais la contestation tout comme j’exècre les faiblards et les pleureuses dans les rangs des légions valyriennes. Alors, devoir endurer ces chicaneries dans mon cercle le plus proche revient à expérimenter un agacement que je ne peux chasser de manière traditionnelle. En effet, je n’ai pas été du genre à faire des états d’âme lors de mes expéditions et les contestataires m’ont toujours été plus utiles à nourrir les requins du Détroit. Tyraemarr, comme mes précepteurs, ne m’ont jamais réellement fait part de ce qu’ils sont prêts à accepter de la part de leur épouse, pour le bien de leur maison ou de leur royaume, et ce qu’ils rejettent avec abnégation. Dans tous les cas, je sais que je l’ai plutôt dans l’os : il me faut une dornienne à la tête de cette Principauté pour ne pas davantage diminuer la population adulte. Sans vouloir entacher la fierté de Nymeria, ses fiers dorniens se sont pris presque autant de défaites en plus de deux ans que mon existence compte d’années.

« La place qui est et sera la vôtre grâce à mes efforts. Loin du fracas de l’acier et de la passion humaine sempiternelle qui se consume. Celle pour laquelle vous devrez me réserver le peu de docilité en vous en guise de…contre partie. »

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@Aerymor Valtigar

« Mastering others is strength. Mastering yourself is true power. » -Lao Tzu

Tout comme Aerymor ne devait pas apprécier son ton, la Princesse ne goûtait guère mieux le sien. Le défaut de communication était sous-jacent à leur première rencontre finalement et elle termina en apothéose par ses propos qui montrait une réelle véhémence à l’égard de son époux qui était bien loin d’incarner une moitié stable. Néanmoins, sur ce point-si, la dornienne ne pouvait nier qu’il se ressemblait peut-être trop et c’était là hypothétiquement une idée qui expliquerait ses difficultés à appréhender son prince… ou plutôt la chimère du prince auquel elle avait toujours rêvé sans oncques s’amouraché de quelqu’un ou de quelqu’une. Il était aisé de séduire pour mieux jeter, des guillerettes escapades qui jusqu’alors n’avaient aucune conséquence. Toutefois la donne avait changé. Désormais mariée, Nymeria devait apprendre à vivre avec un esprit certainement plus buté que le sien, coincée entre ses chimères, les codifications de sa vertu et son rôle de souveraine de Dorne, aussi limités furent ses pouvoirs et actions. Une chose apparaissait certaine et elle n’était guère ignorable ou minime. Elle comptait bien servir au mieux la cause des Dorniens, et pour l’heure, les Valtigar offraient la meilleure perspective d’un avenir radieux. Donc, pour eux, elle allait devoir assumer ses choix passés afin de caresser l’espoir de faire prospérer Dorne une nouvelle fois.

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@Nymeria Gargalen

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Il est quelque part étonnant que la discussion puisse perdurer aussi longtemps tant les caractères se confrontent l’un à l’autre et se prêtent à un jeu de domination. De mon côté, le tempérament volcanique, autoritaire, ne laisse place à aucune forme de bienveillance et le compromis ne sera obtenu qu’après une lutte féroce pour obtenir des contre parties. Aussi, je n’ignore pas que les Valyriens offrent de nouvelles possibilités à Dorne après le naufrage éprouvé par la Principauté. Le mariage a certes un peu bousculé mes habitudes et il faut que je m’adapte à cette nouvelle situation. Que je le veuille ou non, notre bonne fortune dépendra de la qualité de notre coopération. En réalité, c’est en partie grâce à cette discussion et Nymeria que je parviens à distinguer des possibilités qui s’offrent à nous. Tyraemarr n’est pas présent auprès de ses fils mais je suppose qu’il serait en accord avec l’idée d’une adaptation de nos procédés. Westeros est un continent vaste et de larges troupes sont présentes. Cela n’a donc plus rien à voir avec les expéditions sanglantes du passé menées dans les cités côtières largement à la portée de notre flotte et souvent bien trop isolées pour bénéficier du moindre soutien extérieur.

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@Aerymor Valtigar

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@Nymeria Gargalen

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» From dusk till dawn...[Tour IV - Terminé]
» Do not go gentle into that god night [Tour IV - Terminé]
» A light in the night has gone out [Tour VI - Terminé]
» A little night walk [Tour XI - Terminé]
» On that night, she slept like she never did [Tour III - Terminé]