Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible)
Sujet: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Mer 7 Juil - 5:02
Astryd Arnvald
Douce vengeance...Quand tu me tiens..
Royaume du Sel et du Roc
Ulrick Arnvald & Ingrid Torval;; Parents Eliar ;; Frère ainé, décédé Sigrid ;; Soeur ainée ( jumelle d'Eliar) exilée chez son oncle Soren ;; Frére (porté disparu) Aldrick & Janna ;; Oncle Erland Lauval ;; Ancien mari Alester Mordred ;; Neveu Agneta Arnvald ;; Cousine (décédée)
de nos actes dépends ce que nous sommes "
Année de naissance ;; -26 Nom de naissance ;; Arnvald Ville de naissance ;; Non loin de Pebbleton Royaume de naissance ;; Royaume du Sel et du Roc Thème du personnage;;Lien
Situation matrimoniale ;; Divorcée sur ordre des Hoare Royaume servi actuellement ;; Royaume du Sel et du Roc et le Bief Titre / rôle au sein du royaume ;;Pupille d'Eren Hoare, seconde de la Garce mortelle. Officiellement dame d'atour de Dame Hightower dans le Bief. Positionnement politique actuel ;;Je suis pour les puissances centrales.
Avatar ;; Katherine Langford Crédit ;; Niniel
;; Ambitieuse ;; Brutale ;; Loyale ;; sadique et cruelle ;; Guerrière exceptionnelle ;; Rancunière ;; Intellectuelle ;; Pugnace ;; Téméraire ;; Véhémente ;; Sens du devoir ;; Dévouée;; Sens du commandement ;; Séductrice ;; ;; Franche ;; Volage
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-26 , Premier mois
Naissance D'Astryd à Fort-Le-Sac. Issue d'une fratrie de quatre enfants.
An -18 ( Huit ans)
Apprentissage des armes. Astryd commence son entrainent martial sans pour autant délaisser une éducation lettrée. Durant ses années de formation elle s'essaya à divers formes de combat mais affectionnait bien plus l'épée une arme qu'elle trouvait dotée d'un certain prestige. Elle avait aussi apprit l’usage d'un arc, une arme fortement décriée malgré toute la technique requise pour son emploi. Cette décision de la forger de la sorte se faisait non sans brimades et autres rires pour son pére. Les hommes étaient perplexe en le voyant entrainer sa fille.
-13 ( Treize ans)
Entrainement sur les notions marines. Astryd fut emmené par son père au cours d'une de ses expéditions maritimes. C'était un prétexte pour imposer à sa fille des exercices en condition réelle, il lui apprit les manœuvres ainsi que la navigation. Elle n'abandonna pas ses autres leçons pour autant et s'entrainait toujours à l'épée et à l'arc sur le navire.
L'an -11 ( 15 ans)
Premier Raid, Astryd avait accompagné son père qui avait décidé de suivre un groupe de capitaine pour attaquer le Nord. La jeune guerrière avait mis toutes ses leçons en application. Si elle fut blessée au bras elle parvint néanmoins à tuer pour la première fois. Voir une combattante leur rang rendait les hommes mal à l'aise au cours du raid. Astryd pu montrer qu'elle était digne de combattre parmi eux en faisant couler le sang ce jour-là.
L'an-10 ( seize ans )
Mariage en petit commité avec Erland Tauval selon la tradition Fer Née. La cérémonie s'était tenue sur l'Aigle de Guerre le bateau de la famille du marié.
L'an -9 ( Dix-sept ans )
Mort du père d'Astryd et fuite de chez les Tauval. Le maitre de maison avait été invivable avec elle en l'absence de l'époux de sa belle fille. Halredj Tauval avait franchi les limites, propulsant alors la destiné d'Astryd.La cousine Agnëta est tuée pendant la fuite. À la suite de cela les retrouvailles avec les Arnvald furent une bouffée d’air frais pour Astryd.
L'an -7 ( Dix -neuf ans )
Le grief opposant les Tauval et les Arnvald prit une ampleur ingérable. Le deux maisons en vinrent à la lutte armée. Les pertes cotés Arnvald sont importantes. La mère, le frère ainé perdirent la vie tandis que le jeune frère est porté disparu. Un contingent mené par Eren Hoare arriva avec ses troupes séparant ainsi les deux belligérants et décida de prendre Astryd sous son aile.
L'an -7, huitième mois
Un divorce fut imposé sur ordre des Hoare. Astryd prit ses fonctions sur la Garce Mortelle la même année et tenta de s'acclimater a ce monde si machiste. Sur le navire elle tenta d'abord le dialogue puis la violence. Eren essaya de l'aider. Un membre d'équipage d'Eren répondant au nom de Stig l'aida aussi. Au fur et à mesure des progrès de la jeune Fer Née, Eren décida de la faire réellement participer à ses raids.
l'An -6 (Vingt ans)
Astryd commençant à s'y faire a sa nouvelle vie, Eren donna une mission a Astryd en lui donnant ainsi un nom, une cible. Stanford Whent, l'époux de la Hoare. Eren voulait qu'Astryd l'élimine, faisant passer cela pour un accident de chasse. Astryd, fidèle envers sa cheffe et commandante accepta malgrés les risques qu'une telle entreprise suscitait. Elle fit le voyage jusqu'au Conflans tuant ainsi L'homme qu'elle était venue chercher. Une flèche...Un coup des plus radicaux.
An -5 jusqu' à l'an -4
La loyauté envers Eren n'était plus à débattre. Lorsque la Hoare eu des soupçons sur certains membres de son équipage c est Astryd qui mena l'enquête. Les faits étaient bien réels, on voulait supplanter la Dame commandante de la flotte de Fer. Torture, interrogatoire et autres moyens permirent à Astryd de préserver Eren de cette menace. Parallèlement Astryd pouvait noter la naissance de sentiment pour Eren. A la mi de l'an -5 , elle prit ses fonctions en tant que seconde de la Garce Mortelle. Astryd devenant officiellement la pupille d'Eren Hoare.
l'an -4, Cinquième mois ( Vingt deux ans)
rencontre de Janna au cours d'un raid. Astryd et deux autres combattants aidèrent cette fer née alors acculée face à quatres adversaires. Très vite les deux guerrières s’entendirent bien. Eren avait même pu accorder à Jana une place à bord de son navire. Hormis la capitaine et sa sœur ainsi que l'héritier Botley, Jana devint rapidement une des seules personnes encore en vie être très proche d'Astryd.
L'an -1 , Sixiéme moi ( Vingt-cinq ans
Raid de Dorne mené par Astryd. Quatre boutres et un total de trois-cent quarente trois hommes furent engagés. Une fois proche de la ville cible, des hommes d'Astryd déguisés en marchands penetrérent par les portent de la ville massacrant ainsi les gardes du cor de garde pour ensuite permettre aux autres hommes d'Astryd de prendre la ville d'assaut. L'effet de surprise fut au rendez vous au début mais Les défenseurs dorniens la prirent de court. Contrainte de changer de tactique elle fut contrainte de se retrancher dans un bâtiment récupéré au détriment de pertes.
De l'an-1 à l'an 0
Prisonnière dans les geôles de Lancehélion. Astryd attendait patiemment ce que le Noyé lui réservait. Au cours de sa captivité elle a pu apprendre les grande défaites d'Harren le Noir durant cette période mais aussi les différents succès militaires des Hoare.
An 0, septiéme mois ( Vingt-six ans)
Lancéhelion avait subi une attaque massive Fer-néé, un raid punitif privant la ville de ses positions défensive et de sa flotte. Dorne avait payé pour avoir rejoins la coalition contre Harenhall. Yoren ayant commandité l'attaque en avait profité pour faire libérer Astryd sous demande d'Eren non sans être très remonté contre sa pupille qui avait désobéi à un ordre direct. Astryd avait passé une bonne partie du voyage à fond de cale. Le châtiment qu'Eren lui avait réservé fut exemplaire et appliqué par Yoren, quinze coups de fouet pour insubordination. Suite a cela, en accord avec les instructions, Stig la chargea sur son navire pour la ramener auprès d'Eren.
An 0, fin d'année
Astryd est contrainte de faire couler le sang pour rester en vie face à une situation délicate. Une fois dans le Bief elle rejoint une escorte qui l'attendait afin de retrouver Eren. La même année elle assiste aux noces d'Eren à Solfoyer en fin d'année.
l'An 1 ( Vingt -sept ans)
Astryd percevait la mort d'Harren le Noir comme un réel choc mais le plus important était de manifester son soutien à Eren pour la perte de son père. Eren a pu faire entrer sa pupille comme dame d'atour a son propre service. Etrangère aux us et coutumes de la cour elle eut pour ordre de se faire petite et de ne rien tenter qui pourrait être perçue comme de l'hostilité dans le Bief. Elle passa les premiers mois de son séjour à apprendre les rites de cour. La trahison de Joren fut une des epreuves pour Eren dont Astryd s'est avéré être un véritable soutien. Cette même année la mort du demi frére d"Eren à la bataille d'Aubrey avait plongé les Iles de Fer en crise dynastique. Une situation urgente qui ne cessait de préoccuper la jeune Arnvald.
An 2 ( Vingt-huit ans)
retour aux Iles de Fer en présence d'Eren et de Gabrielle pour les états généraux. La biefoise qui leur tenait compagnie l'intriguait. Astryd fut de nouveau victime d'une tentative d'assassinat par noyade.
Astryd
Salut BC ! J'espère que tu vas bien, car moi j'ai la patate ! Je t'ai connu via Une recherche Internet . Ce qui m'a tout de suite charmé, c'est Le Travail que vous avez fait , le Design et la communauté qui est géniale . Par contre je dois te l'avouer, je ne suis pas fan de Rien tout est parfait . Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 4/7. Si 4/4 signifie que je peux rp toutes les semaines, mon activité sera au minimum de 3/4. Allez c'est pas tout ça, mais on a plein de choses à faire alors, en dernier mot, j'aimerais te dire que Que je tiens à m’excuser pour les certaines fautes lors de ma fiche et RP car je suis dysorthographique . PS : je confirme avoir bien lu le règlement.
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Mer 7 Juil - 21:25
Astryd
Chapitre 1 : A little Ironborn
Nuit d’hiver de l’an -26, Fort-le-Sac non loin au sud de Grand Wick. Les souffrances d’une femme étaient audibles dans le couloir. Difficile pour les serviteurs de soutenir leurs regards en entendant cela puis soudainement et pendant un bref instant le calme gagna la pièce. Rapidement, mes premiers cris retentirent dans le château n’ayant que le bruit des volets claquant au grés du vent pour seuls échos. J’étais l’avant-dernière d’une fratrie de quatre enfants. Eliar et Sigrid constituaient mes ainés, il s’agissait de deux jumeaux. Ensuite ce fut moi, née au cours d’une nuit orageuse. Soren fut l’avant-dernier puis vint Lya la petite dernière qui nous avait quitté dans son jeune age. La nature est si cruelle parfois. Avec nous quatre le futur de la Maison Arnvald allait être assuré.
J’ai eu éducation des plus normales pour une femme de mon rang. Assoiffée de connaissances j’aimais lire les ouvrages que je trouvais. Si Sigrid avait eu son éduction contrôlée entièrement par ma mère la préparant ainsi directement au mariage de par sa position d’ainée ce ne fut pas le cas pour moi. Mon père avait rapidement pris ma formation très au sérieux. S’il n’ôtait en rien l’importance d’une éducation lettrée il mit un point d’honneur à rajouter des touches personnelles. À l’Age de huit ans il m’initia aux armes. Cette décision fit grimacer bon nombre de gens. J’étais une femme et je n’avais pas à prendre part aux combats selon eux. Contre l’avis même de mon oncle et des amis de la famille mon père s’entêta avec ce choix. Bon nombres de quolibets et brimades furent mon quotidien ainsi que celui de mon père pour son choix. Cette volonté de me former aux armes nous avait valu bon nombres de discussion véhémentes chez les Arnvald. Rapidement le gout que je développais pour les armes intriguait le monde. Je suivais mes entrainements intensif. Nombres de personnes pensaient que j’allais vite baisser les bras et abandoner.Il n’en fut rien. Je me devais de leur montrer ma force et mon entêtement pour cela. C’était la volonté de mon père de me voir manier les armes. Je lui ferais honneur !
Je m’étais essayé à divers formes de combats, seules les lames affutées et l’arc avait retenu mon attention. L’épée était une des armes les plus nobles selon moi tandis que j’avais appris l’arc malgré sa mauvaise réputation. C’était une sorte de curiosité personnelle. J’ignorais combien de temps j’avais passé aux côtés de mon père à m’entrainer dur. Selon lui il était de nature logique que je sache me servir de telles armes. Le monde était le repaire de loups, tels étaient les genres de principes que mon paternel m’avait inculqué. Mon père voulait prouver à tout le monde que j’étais capable de me battre au même titre que les hommes. Il n’était pas rare de me voir m’entrainer en ville, sur un petit terrain à l’abandon. Très vite cela devenait une sorte d’attraction pour les autres, une manière pour les gens de rire un bon coup. La hargne et la fougue dont je faisais preuve m’a valu le surnom de Louve. Un surnom que même ceux qui doutaient à mes débuts ont très vite adopté. Certains avaient preféré oublier le prenom d'Astryd pour ne garder que mon surnom. Je montrais que j’étais capable.
Ma mère avait souvent pesté contre mon père a ce sujet. Elle voulait me faire bénéficier de la même de la même éducation que mon ainée. J’ai encore en tête cette image, lors de mes débuts dans cette voie. Mon père qui me tirait par la main, me faisant ainsi traverser la cour, ma sœur, mon oncle et ma mère nous suivaient. Fidèle à sa position sur la question elle montrait son mécontentement tandis que mon père m’imposait de pendre une lame d’entrainement. Le soupire d’Ingrid, ma mère, se fit entendre.
- Je te l’ai dit Ulrick, laisses là en dehors de tout ça. Tu as déjà Eliar et Soren qui s’entrainent assez. Tu ne comptes tout de même pas faire d’Astryd la parfaite petite soldate ?
Mon paternel m’observait avant de me mettre cette lame dans les mains. Je pouvais voir le regard de mes frères fiers. Mon père amorça explication sur ses agissements. Pour ma part je me tenais là, le poids de l’arme qui commençait à me tirailler les muscles.
- Très chère épouse. Je veux juste que notre fille sache se défendre. Le monde est brutal et violent Un jour je disparaitrai. Vous aussi Ingrid lorsque ce sera le cas. Je veux que les enfants puissent compter sur personnes d’autres qu’eux même. C’est en cela que réside la clé de la survie. Et pour être honnête je serais bien plus fier en voyant Astryd arborer fièrement son fourreau plutôt que de jouer à l’épouse parfaite !
Comprenant à quoi il faisait allusion et voulant voir la lueur de la fierté dans ses yeux je tentais de brandir l’épée, en vain, son poids la faisant inexorablement redescendre. Je pestais contre mon incompétence.
- Père, Je ne pourrais pas, Je ne pourrais jamais, elle est trop lourde !
Un sourire se lisait sur ses lèvres. Il savait que je comptais bien y mettre du mien. De sa main douce il fit glisser mes doigts le long de la garde afin de me montrer la posture idéale. Un souvenir qui pourrait encore largement m’échauffer le cœur.
- Un jour Astryd, Tu trouveras cette épée bien plus légère qu’une plume…
Au cours de ma treizième année mon père avait décidé de m’emmener avec lui en mer pour son expédition. Son but était de tout m’apprendre sur un navire, de la lecture d’une carte à la manœuvre. Bien qu’il l’eût déjà fait sur le navire déjà à quai, ce qu’il voulait pour sa fille, c’était la mettre en situation réelle. J’aimais cela, l’odeur de la mer, le chant des oiseaux marins. Entendre le bruit de notre coque qui fendait l’écume avait quelque chose si appaisant. La rigueur dont il fallait faire preuve en mer ferait fuir bon nombre de continentaux mais étant Fers nés, nous étions fait pour cela. L’expédition de mon père avait pour but de vérifier une de ses théories marines. L’existence d’une terre plus au Nord. Le voyage promettait d’être long. Le second mois de l’an -13 avait marqué le grand départ pour l’expédition. Le navire avait été préparé pour ressembler à un bateau neutre. Aucune voilure de guerre, seul un drapeau qui pouvait laisser croire que nous étions des marchands.
Selon mon père il n’avait pas meilleur entrainement qu’une situation réelle. Même si je n’étais plus chez moi mon père n’avait pas laissé tomber pour autant l’entrainement martial. J’alternais mes journées entre manœuvre, maniement de l’arme et apprentissages marins. Un soir, alors que nous avions quitté le port depuis deux mois mon père m’avait fait signe de quitter ma lecture quotidienne pour venir le rejoindre sur le pont. Mes pas avaient pour écho le grincement de notre navire, rythmé par la gîte.
- Astryd Ma chère saurais-tu me dire vers quel cap faisons-nous route ?
Vers quel cap ? Question importante pour tout Fer Né. Se perdre en mer serait un véritable comble pour nous enfant du Noyé. Mon père m’avait appris la cartographie céleste. Les astres constituant les véritables amis du marin je levais instinctivement le regard vers les étoiles. Parmi cette immensité dans le ciel , seules quelques dizaines de lumières étaient retenues pour la navigation. Je les avais toutes apprises. Accoudée au bastingage, l’odeur de la mer me faisant un bien fou. Une étoile attira ma curiosité qui semblait être décalée par rapport à notre position.
- L’étoile du Nord est bien trop à droite. Père ne vous êtes-vous pas trompé ? Pourquoi faisions-nous cap vers les Sud-Ouest ?
Mon père s’approcha doucement, fièr. J’étais la digne fille des Arnvald, il prit une mèche qu’il entortilla dans ses doigts.
- Très juste ma fille, l’erreur était voulue. Pour savoir si tu pouvais répondre à cet exercice. Bravo chère fille !
Astryd
Chapitre 2 : An Unexepetecd Destiny
L’expédition de mon père s’était avérée infructueuse, il faut croire que ce vieux fou qui avait pourtant toute l’attention de mon père délirait complément. A notre retour la famille Arnvald attendait. Notre navire a dû être repéré de loin. Presque six mois passés en mer et sentir mes pieds reposant à nouveau sur un véritable sol m’avait fait un effet bizarre. C’était comme-ci mes jambes me paraissait plus lourdes. Sans plus attendre nous étions rentré tous les six, le bateau étant sous bonne garde de par nos hommes dont certains vivaient non loin du quai.
Fidèle à elle-même ma sœur était un vrai moulin à parole m’harcelant ainsi de questions. J’essayais de prendre le temps de lui répondre mais sans cesse une nouvelle s’ajoutait toujours. Du haut de ses dix-sept ans je ne voyais plus la Arnvald que j’avais connu plus jeune. L’éducation de ma mère avait porté ses fruits, on aurait dit une véritable dame, les étoffes et tous autres joailleries futiles en moins. Ces choses inutiles n’étaient guère pour nous, de plus nous n’en éprouvions guère le besoin.
Ma sœur avait été fiancée et dire que j’ai raté ça de par mon voyage en mer. Les noces devaient avoir lieu à ses dix-huit ans. Retrouver ma famille ainsi que mon foyer me faisait un bien fou mais les moments fort passés aux côtés de mon père sur l'eau constituaient de réelles expériences. Il n’était pas rare de me voir reprendre la mère avec lui pour des trajets plus courts. Après tout c’était en forgeant que l’on devient forgeron. Les années passaient et j’évoluais dans mon apprentissage. Mon style s'était s’était perfectionnée au fil du temps. Là ou certains guerriers préféraient la force brute, moi je misais sur la souplesse et la dextérité, maitrisant ainsi rapidement les jeux d’esquives. La mobilité et la rapidité constituant les principaux atouts au combat.
L’an -11 mon père me jugea prête à affronter le destin d’une véritable Fer née. Alors que j’étais âgé de quinze ans depuis seulement moins de cinq mois mon père avait décidé de me faire participer à mon premier raid. Le Nord avait été ciblé. Si au fur et à mesure que notre navire avancait vers sa destination mon stress semblait se décuplait, mon père m’avait dit de prendre cela comme un réel moteur. Celui qui décuplait la hargne et la fougue. Pour ne rien arranger certains Fer nés semblaient avoir des doutes ou ressentir un dégout de me voir prendre les armes à leur coté. Personnellement j'en avais cure, seule la volonté de mon propre père et celle du Noyé m'importait. Lorsque nos hommes mirent pieds à terres leu cris de guerres faisait naitre en moi des frissons et une certaine "curiosité". Mon père m’avait saisi par le col.
- Astryd, Souviens-toi de ce que je t’ai appris. Ne te précipite jamais. Sois vive et adroite !
C’était ce qu’il m’avait dit. La garnison que nous avions attaquée semblait confrontée à la rigueur et à la bestialité Fer née. Ma lame avait goutté au sang pour la première fois ce jour-là. À l’aide de mon épée j’avais assené un coup de pommeau si brutal que mon adversaire en perdit l’équilibre, chutant au sol, ma lame vint délicatement titiller sa gorge. Il m’observait, décidément inhabitué au fait qu’une femme de mon âge puisse faire preuve d’une telle ferveur au combat. Le fer froid encore étincelant, le regard vide, prenant ainsi soin d’articuler chaque mot je lançais à l’intention du soldat. Le sang et la haine m'appelait. “Ca c’est pour le Noyé !“ d’un léger mouvement de poignet la pointe de ma lame ouvrit la gorge du malheureux, l’ennemi hors d’état de nuire je pus enfin passer à ma cible suivante. Je n’eus pas le temps d’anticiper le coup de celle-ci pour pouvoir l’esquiver, je parais donc, le choc brutal de l’acier me fit mal. Mon adversaire me harcelait sur le même flanc cherchant ainsi à m’épuiser. Un de ces coups m’atteignit au bras. Dans un cri de douleur mêlé à de la rage je lâchais ma dague ne tenant plus que mon épée de ma main droite. Je devais me ressaisir le plus rapidement possible j’esquivais d’un pas de côté le coup latéral du guerrier, son épée glissa dans le vent, du revers de ma lame je lui lacerais le dos. Ce qui eut pour effet de lui faire baisser sa garde. Le moment venu était de frapper d’estoc, le fer plongea au plus profond de son sternum avant de ressorti de l’autre côté. “Et ça c’est pour tous les miens tombés à Moat Cailin !!!“
Ce jour-là j’avais tué trois hommes, c’était peu comparer à bien d’autres combattants mais cela suffisait à rendre mon père fier. Par ailleurs, bon nombre des notres ont pu me voir me battre ce jour là. Me voir tuer et ainsi verser le sang au nom du Noyé. Le Noyé était avec moi. Les hommes avaient pu voir que je pouvais me battre. Ils étaient en train de comprendre que j'avais ma place lors d'un raid au même titre qu'eux. Cette entreprise de raid combinés mené pour le compte des Hoare m'avait permise de gouter pour la première fois à l'extase d'un combat. Parallèlement, au cours de ce raid j’avais pu voir la fille D’Harren en pleine action. La réputation d’Eren semblait la précéder. Elle faisait preuve d’une telle fougue ! Sa hargne n’avait d’égale que sa dextérité, sa dextérité n'était surpassée que par sa beauté. Une dame semant la mort.
La fin de l’an -10 marqua une tournure inattendue pour mes frères et moi. Alors que le mariage de ma sœur se déroulait bien une tragédie familiale y mit fin. Son époux, Beorn de la maison Mordred, un petit domaine situé au nord de l’ile d’Harloi avait perdu la vie lors d’un raid mené à l’encontre des bieffois. Selon les rumeurs il avait été l’un des premiers avoir débarqué, un débarquement en territoire ennemi constituait une phase toujours ardu. Dans une telle masse compacte toutes les flèches touchaient aisément leurs cibles. Beorn était vaillamment tombé au combat au nom du Noyé laissant ainsi derrière lui ma sœur et l'enfant qu’ils avaient eu deux ans plus tôt. J’étais devenue tante, une pensée qui me faisait sourire.
Ma sœur avait perdu un homme qu’elle aimait. Le deuil se lisait sur son visage. Mère d’un jeune enfant âgée de seulement deux ans, son cas était assez problématique. Plus difficile à marier d’autant qu’avec le deuil qu’elle traversait ma mère ne voulait clairement pas lui imposer de nouveau cela. Il fallait donc trouver un nouveau parti pour les Arnvald et vite ! Bien évidement j’étais la pièce maitresse du plan de ma mère. Curieusement lorsqu’elle m’en fit part je n’avais guère mal prise la chose, il en valait de notre futur de notre maison. Je me devais me marier. Mon jeune âge me faisait penser cette situation comme insurmontable.
Quatrième moi de l’an -10, l’Aigle de guerre, c’était le nom du boutre de la famille Tauval. J’allais me marier à leur fils ainé. La cérémonie se faisait en petit comité. Seuls les Arnvald et les Tauval était là. Mon cœur battait fort, la cérémonie était enfin ouverte. Au rythme des dires du prêtre du Noyé j’appréhendais la situation. Mon regard balayait le pont du navire. Lorsque Erland Tauval prononça la fameuse phrase qui scella mon destin je me sentis vaciller. Je cherchais ma mère des yeux , espérant ainsi déceler un peu de soutien dans son regard. - Oui j’accepte de prendre Astryd Arnvald comme épouse. Je lui jure honneur fidélité et protection. Dans la vie comme dans la mort. Le Noyé m’en est témoin.
Sous le coup de l’appréhension je ne su guère qui regarder. Ma mère était là, je voyais la fierté sur son visage. Le prêtre du Noyé porta alors l’attention sur moi. Etais-je prête à embrasser ma destinée ? Les mains d’Erland serraient les miennes. Elles étaient d’une douceur rare pour un Fer Né. Quant à moi, je l'observais, tremblante.
- J’accepte de prendre Erland Tauval pour époux, Je lui jure amour, fidélité et soutien. Dans la vie comme dans la mort. Le Noyé m’en est témoin.
Les serments étant faits le prêtre s’approchait de nous une coupole remplie d’eau salée ntre les mains. À genoux sur le pont du navire, la tête relevée, je me tenais là, il prit soin d’en verser un peu sur mon front avant de passer sur celui d’Erland. L’eau de mer avait une parfaite symbolique, elle était censée nous rapprocher au plus prés du Noyé, rappelant ainsi notre condition. Puis conformément à la tradition Erland m’aida à me relever, me guidant près du bord du navire. Ma mère ne cessait de sourire comme pour me redonner courage. Erland, avec douceur et minutie avait saisi mon manteau orné des armoiries de ma Maison. Il l’ôta doucement , une fois ceci fait je sais l’étoffe également puis dans un geste fluide nous avions jeter le manteau par dessus bord. Celui-ci s’etala à la surface de l’eau mon blason étant parfaitement visible. Rapidement Erland vint me vêtir d’un nouveau vêtement aux couleurs de sa propre Maison. Toujours selon la tradition nous avions joint nos mains l’un et l’autre sans nous quitter des yeux. Nos voix s’élevèrent à l'unisson venant briser le silence matinal.
- Ce qui est mort ne saurait mourir !
C’était fait, nous venions de nous lier. La prochaine étape des festivités était le banquet organisé par la famille de la mariée. La maison Tauval avait donc été invité à Fort-Le-Sac. Le banquet que nous avions organisé pour l’événement n’avait en rien la splendeur de celui des Hoare mais cela suffisait. Comme le voulait la tradition des Arnvald c’était à la mariée de prononcer un discours sur l’événement. J’avais mis quelques jours. Ma main se resserra sur ma coupe que je portais ensuite à mes lèvres afin de me donner le zeste de courage dont j’avais besoin, puis je me levais non sans faire grincer ma chaise.
“Il y a dans la vie des moments fort comme ceux-la. Des moments qui façonnent l’Histoire. L’Honneur ne réside pas seulement sur un champ de Bataille. Mais aussi dans ce genre de décision. L’union de deux êtres relèvent de l’équilibre de notre monde. C’est un devoir que les Anciens nous incombent il ne tient qu’à nous de les respecte. Cette année marque l’alliance entre nos maisons. Nous sommes l’avenir de maison...De nos familles. Puisse cette alliance perdurer. Au nom du Noyé !“
Je me rasseyais confortablement sous les applaudissements de l’assemblée. Mon fiancé était installé à mes côtés comme le voulait la tradition. Le sourire de ma sœur me procurait un sentiment de confort que je ne pouvais guère oublier.
Astryd
Chapitre 3 : Blood of Destiny (sujet sensible)
Mon père m’avait accompagné. Les Tauval vivaient au Nord de Grand Wick, nos maisons se situaient toutes deux aux antipodes de cette ile. J’allais vivre dans cette nouvelle demeure dont je ne connaissais aucune personne si ce n’est Erland que j’avais pu croiser quelques fois à Pebbletown. Ma mère s’était vu accorder une volonté par le seigneur Tauval, elle voulait que ma cousine Agnëta me suive chez eux. Une Arnvald à mes côtés allait me faire le plus grand bien.Il avait accepté. J’avais donc emménagé dans cette nouvelle maison dont je semblais totalement étrangère. Hormis Erland, sa mère Daniala et le chef de famille personne chez eux ne daignaient encore m’accorder la parole. Les frères d’Erland étaient peut-être bien trop timides et leur sœur n’arrangeait rien. Du haut de mes seize je devais reconnaitre que la situation me dépassait. Les Tauval nous avait alloué une pièce que je trouvais assez spacieuse tout de même. Le flot d’émotion que j’avais subi, le départ de ma maison natale, le fait que j’étais désormais liée à un homme, tout ceci m’assommait. Je pris le temps de m’allonger sur le lit, mes affaires n’étaient encore en rien déballées. Je pouvais sentir mon cœur qui battait vite.Tellement de chose, de pensées !
Les yeux fermés je revoyais chaque visage de ma propre famille, ma nouvelle vie d’épouse m’éloignerait certainement d’eux. La nostalgie m’emporta rapidement. La porte s’ouvrit, me tirant ainsi de ma rêverie. Erland Tauval venait de pénétrer dans la pièce. Du haut de ces dix-huit ans il était mon époux. Je pouvais voir dans son expression qu’il renvoyait qu’il n’était pas sûr de lui. Il se tenait en posture de réflexion les index joints accolé à ses lèvres, un long moment de silence pesant emplissait la pièce. Il marchait, faisant le tour de notre future suite. Ses yeux se plissèrent c’était comme s’il cherchait à me dire quelques choses. D’un sourire cordial, je lui montrais qu’il pouvait avoir une oreille attentive.
- Des tas de chose me tracassent. Je…
Mon sourire se faisait plus familier. Lui et moi étions au même points , notre jeune âge et notre manque d’expérience dans les affaires de cœur nous faisait défaut. J’appréhendais moi aussi, mais c’était surtout le fait d’échouer, de décevoir ma famille qui me dérangeait. Il avait aussi déposé une robe sur le lit un cadeau de bienvenue sans doute.
- Je pense que c’est la réalité qui vous effraie. Cette union avec une femme dont vous ignorez tout vous laisse un drôle de sentiment. Celui de ne rien pouvoir faire et d’être soumis au destin.
- C’est exactement ça Astryd…Je ne sais pas. Je crains de mal faire, de vous blesser sans le vouloir ou que sais-je !
Son regard quitta le sol pour se poser sur mes yeux marron. J’avais vu juste, il était terrifié, tout comme moi. Ma mère m’avait dit que tout ceci serait déroutant mais jamais je pensais à un tel point. Comment mon père et elle ont -ils fait ? Vu que la conversation était amorcée autant aller au fond des choses. Je pris une grande inspiration, quitte à mettre les choses au clair autant que ce soit fait rapidement.
- N’attendez pas de moi une entière soumission Erland. Il vous faudra gagner ma confiance ainsi que mon respect. Bien sûr cela en va de même pour moi.
- Cela va de soi Astryd…
Loin de moi l’idée de paraitre froide mais il fallait que tout ceci soit dit. Il se mit à sourire et approcher d’un pas puis d’un, geste solennel il saisissait ma main pour en caresser le revers de son pouce. Intriguée je ne reculais guère, je fus surprise d'une telle attention. Il essayait de me dire quelque chose mais l’appréhension venait de le faire bégayer. Il se reprise en pestant, ce qui me fit sourire.
- Astryd, je vous jure que jamais je ne vous forcerais la main ou quoique ce soit. Jamais je ne vous toucherais si vous n’êtes pas d’accord ou que vous ne vous sentez pas prête. Soyez en assurée.
Cette réplique me fit rougir. Sera-t-il de ces maris sincères et très porté sur le bien-être de leur femme ? En tout au vu de ses dires, il en prenait le chemin.
- Je vous remercie, Puisse le Noyé entendre vos paroles.
L'union fut consommée dés mon arrivée. Sous le coup de l'appréhension je me sentais faible. Cependant j'avais un devoir à accomplir. Pour l'Honneur de notre maison j'avais accepté, m'abandonnant ainsi aux caresses et à la ferveur de mon mari. Au grand dam d'Halredj, son pére, de moi même ainsi que de toute la maison, cette nuit fut infructueuse.
Au fur et à mesure que les mois passait la confiance devait s’immiscer entre nous. Le reste de la famille Tauval avait appris à me connaitre. Leur mère s’était de suite rapprochée de moi, comprenant l’importance de la situation que je traversais elle tâchait de me conseiller au mieux, par moment on aurait dit ma mère. Seul Halredj Tauval, le père, semblait se montrer bien plus distant, seuls ses propres enfants et la nature de l’union l’intéressait.
L’an -9 voila quasiment un an que nous étions mariés Erland et moi. Cependant mon beau père semblait nous presser. Il s’était mis en tête que j n'étais pas le parti idéal pour son fils. Mon caractère, mon envie de m'affirmer ne lui plaisait guère. Malgré quelques tentatives pour avoir un enfant et un an de mariage sans obtenir un tel succés, il s'offusquait et ne le cachait guère. Moi même je commençais à douter, Erland était il infertile ? Ou pire ? Était-je la source du problème ? Impossible, ma mère avait pu enfanter par quatre fois ! Il serait normal que je puisse à mon tour. Si Erland tentant de raisonner son pére, le maitre de maison ne voulait rien entendre Malheureusement la santé de mon propre paternel semblait vacillante . Étant à présent mariée j’avais certaines obligations, y compris la présence auprès de mon époux. J’étais retourné chez les Arnvald pour une période de quelques mois. La maladie rongeait mon paternel depuis la fin de l’an-10 mais ces deux derniers mois son cas c’était aggravé . Si Halredj Tauval pestait à l’idée de me savoir loin de son fils j’en avais cure. Seuls les Arnvald importaient pour moi, Elrand comprenait lui, j’en étais sûre. Mon père s’éteignit cette même année à l’âge de cinquante-trois ans.
La suite de cette même année se déroula de la logique la plus exacte. Mon époux m’avait soutenu pendant mon deuil. On aurait pu croire que de son jeune âge ce genre d’épreuve le surpasserait, bien au contraire. Son soutien s’était avéré utile. Toute la famille Tauval m’entourait. Malheureusement le dixième mois Erland me fit part d’une nouvelle qui ne l’enchantait guère. Une affaire familiale l’appelait à s’éloigner de la maison pour quelques mois. Seul Halredj, une de leurs filles et un des frères d’Erland était resté au domaine. Mon époux et sa mère ont dû rejoindre l’ile Lumière Isolée pour une affaire urgente. Si Erland m’avait proposé de venir j’avais refusé, il s’agissait d’une affaire entreTauval, je me sentaisdonc de trop.
Le Onzième jour de l’an -9 ma vie avait basculée. Erland n’était toujours pas rentré, il nous avait prévenu du retard qu’il avait. Halredj quant à lui, lassé de voir que le mariage de son fils n’avançait guère commençait à douter de son épouse. Fatigué de cette situation qui n’évoluait point, le ton était monté entre lui et mo. Selon lui, il m’apparentait à une gamine rêveuse, nullement faite pour le devoir qui m’incombait. Pourtant je n'avais jamais dit que je ne voulais pas avoir d'enfants, mais retenter encore une fois alors que le deuil de mon père persistait m'etait tout bonnement impensable. Hareldj se sentait trahit par ma Maison. Indignée j’avais voulu lui parler. La situation devenait ingérable. S’il s’en était tenu à ça tout pourrait encore aller. Il s'etait montré violent, hostile dans ses dires envers ma propre famille. Je pouvais parfaitement comprendre que de voir un mariage sans héritier et qui n’évoluait guére pouvait porter à confusion mais là il allait clairement trop loin, Erland m'avait jamais pressé , mieux encore…il me comprenait. Tandis que j’haussais la voix exprimant mon désaccord envers Harlredj ce dernier se montra violent, me poussant de sa force. Je ne comptais guère rester là et attendre, contestant ainsi son geste en me montrant tout de même courtoise, le respect des ainés étant une partie intégrante de mes principes je n’eus que pour toute réponse un coup dans les cottes.
- Votre caractère et votre comportement Astryd, Me fait penser à ma défunte fille ! Votre justesse et votre médiocrité n’o't d’égale que ses défauts et sauront causer votre perte !
S’en était trop il avait franchi la ligne, j’en venais à me demander s’il aurait osé faire ça si sa femme ou son fils étaient à mes côtés. Au grand dam de moi il ne s’arrêta pas là. Cette même nuit, il avait porté atteinte à ma pudeur, j’avais beau me débattre en vain. Cet homme m’avait souillé. Mon époux étant loin d’ici n’avait rien pu faire. En mon sens Erland avait failli à une partie de son serment. Il m’avait juré protection et soutien mais où était-il en ce moment précis !? Blessée, colérique je n’avais pas quitté mon lit durant les jours suivant l’événement.
Il nous fallait trouver une solution, j’avais subi un affront d’une grande ampleur. Agnëta s’était empressé d’avertir ma mère ainsi que le reste de ma famille. Elle était parvenue à s’infiltrer dans la volière et avait rédigé un court message racontant les précédents événements. Halredj me défendait de sortir de la maison. Seule la fin du petit sentier menant au domaine constituait la limite que je ne devais pas franchir. Une lourde contrainte à respecter. Curieusement Agnëta avait eu la permission de pouvoir rester, si idéalement j’espérais la voir loin d’ici pour sa propre sécurité je fus bien contente de l’avoir auprès de moi.
En l’espace d’une semaine elle avait imaginé un plan de fuite. Le seizième jour du onzième mois de l’an-9, il était grand temps de le mettre à exécution. Elle avait pu récupérer une infusion de thé de lune dans la chambre de la dame des Tauval. J’avais été souillée et la dernière chose que les Arnvald avaient besoin c’était bâtard. J’ignorais si j’étais réellement enceinte ou non mais j’avais pris ce traitement a titre préventif. Une fois ceci fait je m’étais préparé comme Agnëta me l’a demandé. Nous voyagerons léger, seule mon épée et nos bourses d’argent nous accompagnaient. Le capuchon que j’avais pouvait au besoin me dissimuler légèrement. Fin prête nous tentions de quitter la pièce lorsque Milfrid, l’un des frères d’Erland se montra. Il nous barrait le passage me rappelant les ordres de son père. Il était clair qu’il ne nous laisserait pas partir.
Je souriais doucement à mon beau-frère, m’approchant ainsi de lui pour l’écarter légèrement de mon passage mais il ne daignait guère bouger. Il était là pour me retenir, cela ne faisait aucun doute. Aucune réaction de sa part. Inquiète à l’idée de voir son père débarquer ici mon regard se tourna vers ma cousine cherchant ainsi de l’aide. Personne ne pipait mot durant tout ce temps, puis Agnëta posa un regard vide sur mon beau frère.
- Que le Noyé me pardonne !
D’un geste vif elle libera sa dague du ceinturon et vint le planter, un coup franc, par surprise, une attaque dévastatrice. La stupeur se lisait sur le visage de sa victime et le mien également. De sa main libre , elle couvra la bouche de sa cible prévoyant ainsi un potentiel cri. Je venais de comprendre à ce moment précis que j’étais devenue complice d’un meurtre. Le jeune infortuné s’affala le long du mur. Le passage étant enfin libéré nous nous élancions à grande enjambée.
Le sang avait coulé, notre affaire avait pris une toute nouvelle tournure. La vengeance est une sorte d’ascension que nombre de gens tentent de gravir. Certains y parviennent d’autre se blesse en s’y essayant. D’aucun s’accrochent à la justice, ou aux dieux …Illusion qu’est tout cela… Seule la vengeance existe. Halredj l’avait bien saisi.
Notre fuite se rythmait au choc de nos chaussures écrasant le sol a chaque foulée. Un bruit qui n’avait que pour seul écho les limiers lancés à notre poursuite et les cris hommes qui hurlaient mon nom. Comme si j’allais venir me jeter dans la gueule du loup. La suite du plan était simple, une petite embarcation nous attendait. Une sorte de chaloupe, nous étions censés la prendre pour rejoindre le navire de la maison Arnvald qui nous attendait, une fois à bord nous rentrerions chez nous. Nou avions traverser les escarpements rocheux dont le domaine Torval se trouvait au sommet. Mes chaussures nullement adaptées à un tel relief empiraient la marche et pour ne rien arranger ma cousine me pressait le pas en me tirant par la main. Plus bas, le bruit des vagues s’écrasant sur les rochers berçait notre course. J’ignore combien de temps nous avions couru. Le boutre des Arnvald se trouvait plus loin au large. Une fois sur un terrain plus plat Agnëta me montra la petite barque. Elle me fit signe de m’y précipiter dedans, ce que je fis. Je m’emparais alors des rames tandis que ma cousine poussait pour mettre l’embarcation à flot.
Je l’aidais en stabilisant le bateau tandis que mon objectif final se trouvait qu’a quelques coups de rames. Agnëta poussait toujours. Si je nous croyas tirées d’affaire je m’étais trompée. Tandis ma cousine était fermement agrippée pour grimper sur l’embarcation, un bruit caractéristique se fit entendre tandis que le regard de ma cousine se posa sur moi, levant ainsi la main dans ma direction. A cet instant précis le temps s’écoula lentement. Une flèche venait de l’atteindre de plein fouet. A peine avais-je le temps de réaliser qu’un nouveau trait pourfendit sa cible. Je me précipitais vers Agnëta agrippant ainsi ses mains pour l’empêcher de couler. Les deux pointes mortelles ressortaient par le thorax. Une image choc qui faisait naitre un bruit sourd en moi, des sons étouffés. Les bruits gutturaux d’Agnëta n’auguraient rien de bon. Sa main serrait la mienne. Je m’abandonnais à mes larmes, embrassant ma cousine sur le front. Ses nouveaux râles d’agonie m’annonçaient que sa fin était proche. Mes yeux cherchèrent le tireur, en vain. Si je pouvais m’attendre à subir le même sort il n’en fut rien. Seule ma cousine avait été visé. J’essayais de la monter à bord mais chacun de mes gestes revenait à lui faire horriblement mal. C’était sans espoir !
- Agnëta accroches toi ! On est bientôt arrivé !
La douleur déformait ses traits tandis que la barque lâchait une trainée rouge derrière elle. De ma main tremblante et gelée par cette nuit d’hiver j’épousais les moindre contour du visage de ma cousine. Son teint avait viré à la pâleur la plus extrême si rapidement...
- C’est trop tard !
Tandis que j’observais ma cousine lutter courageusement pour sa vie je déposais un nouveau baiser sur son front. Chaque respirations lui semblaient douloureuses. Déterminée je m’emparais des rames puis je me mis à souquer comme une demeurée. Le boutre des Arnvald n’était point trop loin. Dans des râles d’effort je m'entêtais à faire avancer la barque le plus vite possible.
- On y est presque Agnëta ! tu vas t’en tirer !
Elle n’était plus là. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que ma cousine venait d’expier son dernier soupire. La quête vengeresse d’Halredj venait de débuter. Je restais là pensive , dans la pénombre de l’océan nocturne, le froid commençant à m’harceler.
Nous avions pu rejoindre le domaine des Arnvald quelque temps plus tard. Et pour tout vous dire , jamais je ne m’étais autant bien senti chez moi. La perte de ma cousine avait été un véritable choc. Je m’étais isolée dans ma chambre, j’attendais qu’une chose, qu’Alredj vient montrer le bout de son nez ici, cette fois-ci je ne serais pas seule, le rapport de force serait bien plus équilibré. Il me fallut quelque temps avant de pouvoir parler librement à ma famille de toute cette histoire. Je pouvais bénéficier de leur soutien.
Le septiéme mois de l’an -7 des émissaires d’Hareldj étaient venus nous exposer leur condition. Si mon frère ainé ne voulait pas les écouter ma mère et moi voulions voir jusqu’où la folie de cet homme le conduirait. Si je m’engageais à revenir auprès d’Erland qui était tout juste rentré depuis deux mos, il renoncerait à son accusation de complicité de meurtre. D’un côté Erland n’y étais pour rien dans cette histoire. Et j’ignorais ce que son père a pu lui dire pour lui expliquer mon départ. Je ne reviendrais pas, ma décision était prise. J’aspirais à une nouvelle vie, mais c’était sans compter les nouvelles doléances d’Hareldj , si je venais pas de mon propre chef c’était lui qui viendrait me chercher et s’emparer de tout ce que j’avais. Apres tout , la famille Arnvald avait fait couler le sang la premiere, il pouvait très bien revendiquer ma propre Maison par Fer Prix si l’envie lui en prenait. Cette pensée me fit frémir. Je m’entrainais de nouveau. Bien disposée à me battre pour les Arnvald, pour la sauvegarde de l’héritage de mon père.
Ce qui devait arriver arriva. La maison Arnvald et Tauval avaient du croisé le fer. Ma mère avait été avertie par un réseau d’espion qu’elle s’était constitué à la hâte afin de prévoir tous les coups de nos ennemis , des gens vivant non loin des Tauval avait remarqué un rassemblement étrange.
Ingrid s’était rendue chez nos ennemis contre notre mise en garde. Son but, parlementer avec eux pour résoudre le problème sans autre effusion de sang. Malheureusement l’absence de nouvelle de sa part m’avait fait craindre le pire. Nous étions restés mes deux frères, ma sœur et moi au domaine. Un messager nous avait apporté une lettre comportant un nom. C’était une zone du Grand Wick. Un jour néfaste aprochait. Le lieu était un point de rendez-vous éloigné, signe que les Tauval ne voulaient pas s’en prendre à la stabilité des Iles de Fer mais seulement répondre à notre différend. Ne voulant pas être prise pour une noble félonne ou une traitresse j’avais averti les Hoare , envoyant ainsi une missive demandant de l’aide.
Nos hommes quittèrent Fort le Sac le matin. Notre intention était claire, nous agissions seulement sur la défensive. C’est alors que nous arrivions les premiers sur zone. Mon frère Eliar lançait ses instructions. Nous formions une ligne, l’étendard Arnvald trônait au centre.Les Tauval nous rejoignirent peu de temps après à l’autre bout de ce petit champ. Harlredj se tenait là, fier. Le vent nous mordait les chairs. Seule la haine pouvait se lire sur mon visage, Ainsi donc voila l’auteur de tous mes maux. Il s’avançait d’une dizaine de pas. Il tenait Le manteau qu’avait offert mon père. Il nous le montra avant de le jeter en l’air, le vent avait fini par emporter l'étoffe. Voir les armoiries de mon père ainsi traité me fit mal. Erland se tenait aux cotés de son pére. Il semblait determiné, son pére a du me faire portée la faute du meurtre de son frére.
- C’est ici que tous va se jouer Astryd ! L’affront que tu as commis sera vengé de votre sang !
C’était à mon tour d’avancer. L’arme sortie, seuls mes deux frères et moi avancions, ma sœur ainée avait été envoyée chez notre tante sur l’île d’Harloi. Elle serait plus à l’abri là-bas. J’observais la lame de mon père. Mon regard alla du tranchant jusqu’à Halredj . J’haussais la voix pour couvrir le bruit du vent. D'un doux baiser , j'embrassais l'acier comme pour me porter chance.
- Je te l’ai dit…Je ne reviendrais pas…La faute que tu as commise est impardonnable !
Sans attendre sa réponse je me détournais de mon ennemi, rentrant ainsi dans mes rangs. Nos hommes étaient prêts tous avaient jurés fidélité à notre père. Dans un sens ils faisaient tous partis de cette famille. Alors que j’étais de dos mon ennemi m’appela une énième fois. Je me stoppais net. - Astryd ! J’ai un présent pour toi !
Ayant un mauvais pressentiment j'avais par me retourner. Le cœur qui battait bien plus fort que d’habitude. Mes yeux s'écarquillèrent en voyant qu’il tenait un sac de toile rougi. Non ! Non ! Non ! C’était impossible. Il en saisissait le contenu pour l’exhiber a la vue de tous.
- Votre dame Arnvald !!!
Il jetta à terre cette tête. Ma main se crispa naturellement sur la garde de ma lame. Mon frére m'hurlait de ne pas regarder mais c'etait trop tard. Ce que je venais de voir m'hanterait à jamais. La voix d'Halredj retentit.
- TUEZ LES TOUS !!!
Ma vie venait de basculer à ce moment précis. Les homes des Tauval chargeait tandis que j’étais encore sonnée par l’image macabre de ma mère que j’avais sous les yeux. Mon frère me tira derrière nos lignes tandis que nos propres hommes se préparaient a encaissé le choc. Le chaos, les cris de guerre. Comment en étions-nous arrivés là ? Eliar m’éloignait de la ligne de fond tandis que je protestais, tremblante de par l’euphorie de la bataille qui s’annonçait mais aussi de colère, de haine. Mon frère interpela trois de nos hommes et leur donna pour mission de m’amener chez les Hoare et de leur exposer les faits.
- Eliar ! Non ! je peux me battre ! Je dois me battre !
Il m’observait de haut en bas, les larmes se lisaient dans mes yeux , je le savais. Me montrer chez les Hoare ? Alors qu'aux yeux de la loi j’étais complice de meurtre ? Était-ce une bonne idée. Eliar se rapprocha de moi , nous étions collés, front contre front.Toujours d’une douceur exceptionnelle il prit soin de m’embrasser le haut du crâne.
- Je ne pourrais combattre si je te sais ici soeurette. Jamais plus je ne te verrais grandir. Je t’aime…
Était-ce réellement un adieu ? Toujours dans la même position tandis que plus loin devant nous des dizaines d’hommes se charcutaient nous restions là
- Je t’aime mon frère….
Puis il rompit contact avant de m’adresser un dernier regard, les trois hommes qu’il avait missionné m’encadrèrent. Un énième flot de sentiments néfaste, ma vue semblait brouillée, je m’efforçais de sécher mes larmes tandis que je vis Eliar s’élançait avec fougue dans la bataille, la rage au ventre. Il leur donnait une cuisante leçon de corps à corps. On me pressait le pas pour quitter les lieux, mais je daignais guère bouger. Je pus voir dans le chaos de la bataille un archer mettre en joug mon propre frère. La flèche l’atteignit dans la cuisse. Obligé de ployer la jambe, il ne perdit en rien de sa ferveur tentant ainsi de se relever, encerclé il s’évertuait à rendre coups pour coups.
Tandis que je m'empressais pour l’aider les trois hommes me plaquèrent au sol. Quels idiots ! Eliar combattit vaillamment puis des hommes virent le mettre définitivement hors d’état de nuire. Pourfendu de toute part, je le vis s'effondrer sous mes yeux. J’agrippais l’herbe de ma main vide assistant au carnage sans rien pouvoir faire. Dans un élan de force mélé à de la rage je parvins à me libérer de l’emprise de ce trois hommes qui devait garantir ma protection. Ma mère et mon frère le même jour s’en était trop ! Je m’élançais furieusement à mon tour nous sans hurler toute ma rage. Si aujourd’hui marquait la fin des Arnvad, qu’il en soit ainsi ! Je me battais, furieuse, certains disaient que je méritais mon surnom. Le sang appelait le sang...l’acier chantonnait. J’avais été blessée ce jour-là une douleur au niveau des lombaires mais la fureur et l'adrénaline agissait. J’ignorais combien de temps le chaos avait duré. Au milieu d’une mêlée il était facile de prendre la notion du temps. Seul le cor des Hoare mit fin au carnage. La grande Eren Hoare venait d’arriver. Ses hommes investirent le champ de bataille. De peur des représailles certains combattants s’éloignaient déjà. F’autres Tauval que j’avais à portée était bien trop occuper à se défendre de mes assauts si furieux pour reculer. Le ton autoritaire de d’Eren se fit entendre. Elle voulait nous faire cesser cette lutte. Impossible , ma lame n'avait pas encore assez gouté et Harledj était tout prêt.
Je n’aurais de répit que lorsque j’aurais vengé mes propres pertes ou que je sombrerais en essayant. Un de mes adversaires tenta de se battre contre moi, malheureusement pour lui ses assauts étaient prévisibles, j’esquivais d’un pas sur la droite non sans être tout de même essoufflée de la mêlée intense qui durait depuis un petit moment, je frappais d’estoc atteignant ainsi l’homme au niveau du plexus puis je l’envoyais valser dans un coin. La malheureux s’affala non loin d’Eren.
- Cessez cela immédiatement !
Devant le chaos ambiant, la respiration forte mon regard alla de mes adversaires à Eren. Un regard noir, un regard inquisiteur, puis des nerfs je lançais ma lame sur le sol, le visage taché de sang. La bataille était terminée les Arnaval avait perdu un frère et leur mère. Mon second frère était porté disparu. Les Tauval avait fait main basse sur notre maison , au grand dam de moi-même. Si Eren m’attendait car elle avait a me parler, elle m’accorda toutefois un temps de recueillement sur la dépouille d’Eliar. J’ignorais ce qu’elle voulait me dire.
Alors même qu'Halredj savourait cette victoire, il su qu'il s'était fourvoyé. Il venait d'eveiller la haine. Observant ainsi sa rivale dont le regard annonçait un destin sanglant. Halrredj su qu'il aurait dû me tuer ce jour-là. Ainsi ce fut Harlred lui-même qui déclencha quelque chose qu'il ne pouvait plus arrêter. Il venait de rapprocher le feu et la flamme, éveillant ainsi mes côtés les plus noirs ! Tandis que les Arnvald furent vaincu...J'étais appelé à renaitre de nos cendres...
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Jeu 8 Juil - 3:45
Astryd
Chapitre 5 : Call of Loyalty
Eren avait été formelle, elle m’avait proposé de changer d’air, loin de toute cette lutte sanglante qui a causé tant de perte de notre côté. Elle ne voulait pas me laisser là, en proie au deuil et à la vengeance, car la rancune mènerait à ma propre perte selon elle. Elle me fit une offre. L’espace d’un moment je ne l’avais pas cru, elle ne m’avait pas l’air sérieuse. Lorsque elle me proposa de la rejoindre je mis un temps à comprendre ce qu’elle voulait dire. Cette nouvelle me fit l’effet d’une gifle. Une Hoare qui me tendait la main c’était difficile à imaginer...
Eren avait décidé de m’emmener avec elle, la raison de mon grief qui opposait les Tauval lui était inconnue et elle comptait sur moi pour lui dire. Comme si j’étais en état de ressasser tout cela ! Sous sa proposition je pouvais rester auprès d’elle. Nous étions rentrés au domaine des Hoare. Je devais admettre que pénétrer dans ces lieux faisait naitre en moi une certaine appréhension. Les Hoare étant nos seigneurs je n’avais jamais prétendu avoir de telles connaissances un jour. J’aspirais simplement à marcher sur les traces de mon défunt père. Sur ordre d'Harren mon divorce fut proclamé. Cette lutte n'avait que trop durer, notre roi avait décidé de rompre l'union. Un réel soulagement.
Ce fameux dix-septième jour du septième mois de l’an -7 j’avais donc fait la connaissance de cette femme qui m’exposa un tout nouveau destin. Eren m’avait autorisé à rester ici chez les Hoare, me disant de prendre le temps qu’il me fallait. Toujours en proie au deuil j’avais accepté la proposition, je ne pouvais plus rentrer chez moi, et voir ma sœur oscillant entre nos oncles et la famille de feu son mari ne constituait pas une bonne idée. Trop de souvenirs pourraient remonter.
On m’avait assigné une petite chambre, à peine plus grande que celle que l’on donnerait à une employée de la maison, mais j’en avais cure. Au point ou j’en étais, le minimum de confort me suffisait. J’ai toujours été une personne très simple. Durant mon séjour Il était rare de me voir sortir de cette pièce. Bien trop meurtrie par les récents événements je me voyais mal me mêler aux autres et au Hoare encore moins. Je faisais tache parmi eux.
Eren savait que je comptais me venger tôt ou tard. Elle comprenait que cela me tenait à cœur, que je n’avais qu’une envie, enfoncer ma lame dans la clavicule d’Halredj… et ce jusqu’à la garde. Cependant, si je persistais dans cette voix, d’après Eren je n’obtiendrais rien d’autre que ma simple exécution. L’affaire Arnvald avait causé bien trop d’effusion de sang. Harren voulait que tout ceci cesse. Je pestais, ne pouvant pas venger les miens comme je l’entendais. Mais j'étais bien déterminé à souiller ma lame du sang des Tauval .
- Il existe un autre moyen Astryd, Ta mort ne leur servirait à rien. Empoigne ton destin d’une main ferme. Vois leur sacrifice comme la seule manière de t’élever et un jour tu finiras par obtenir ce que tu cherches.
Lorsque elle m’a dit cela, j’étais déjà prête à partir, mon capuchon couvrait déjà mon visage. Eren m’avait cependant intercepté dans le couloir. J’étais pourtant prête pour ma vengeance, ma lame parfaitement affutée, le fléau des Tauval était en marche. Mon regard se posa alors sur le regard marron de mon interlocutrice.
- Que voulez-vous dire …Votre Altesse ?
Les us et coutumes de cour me rendaient mal à l’aise, je ne les avais guère apprises. Eren s’était approché de moi. Ma main se referma sur la garde mon épée, méfiante. Peut-être comptait-elle dire à son père ce que je m’apprêtais à faire. Elle pouvait être un obstacle à mon entreprise. Mon geste l’a fit sourire.
- Sois la personne que tes parents auraient voulu que tu sois ! Ta quête causera ta perte Astryd.N'y pense plus, c'est trop tôt. Deviens une véritable Fer Née. Celle que ton père a élevé.
C’était impensable , une pure folie. Je n’allais pas laisser Halredj s’en tirer. Je me mordis la lèvre inférieure assez douloureusement signe d’une nervosité palpable.
- C’est impossible. C’est tout ce qui me reste.Si vous me retirerez ça…Ou vais-je aller ? C’est mon but, il en va de ma Maison.Je me dois de laver l‘honneur de ma famille.
Elle s’approchait de moi, saisissant ma lame de son fourreau pour l’en extraire. Son message et clair je ne devais pas partir. La tête baissée je réfléchissais, J’étais complétement dépassé par les événements.
- Laisses moi t’en donner un autre Astryd.Ta destinée te tend les bras… Mais tu es encore trop aveuglée par le chagrin pour t’en apercevoir.
Elle avait raison, à ce moment précis je ne voyais rien, seul le sang qu’avait versé ma famille m’importait. Mais j’avais fini par écouter Eren. Ce qu’elle m’offrait c’était un sens à ma vie. Lorsqu’elle me proposa une place dans son équipage je ne sus guère quoi faire, j’ai bien évidement finie par accepter. Par nécessité d’avoir un nouveau chemin, une nouvelle chose en quoi croire ou une personne. Mon propre monde c’était effondré en l’an-7. J’avais besoin d’un autre départ. Eren m’apportait cela sur un plateau d’argent. Mais c'etait sans compter Harren qui desirait ardement me voir de nouveau marier. Il venait de casser mon union avec les Tauval, les corps de mon proches décédés suite à cette lutte etaient encore chaud que notre roi voulait me voir de nouveau epouser un homme pour claure une bonne fois pour toute cet incident. Je n'etais clairement pas en etat de m'unir de nouveau...je ne le serais plus jamais aprés tout ça. Eren avait prit mon parti, elle preferer m'engager à ses côtés. Malgrés nombres de disputes sur la question entre notre roi et sa fille, Harren accepta finalement de marier ma soeur ainée. Je n'aurais donc pas de mari. En revanche je devais suivre Eren, la situation me convenait parfaitement.
Cette même année fut alors marqué par ma prise de fonction sur la Garce Mortelle, son navire. J’essayais de faire du mieux que je pouvais. Mon père m’avait parfaitement enseigné les manœuvres. Il a fallu attendre un petit moment pour qu’Eren puisse me laisser débarquer aux côtés de ses hommes lors de ses raids. La même mission revenant sans cesse, garder le navire. Je pouvais comprendre que du haut de mes dix-neuf je paraissais jeune pour me battre à leurs côtés. Mais la véritable raison , c’était qu’elle faisait ça pour me protéger de moi-même et de ma quête vengeresse. Je dus m’affirmer lors de mes contacts avec son équipage. Certains des marins d’Eren semblaient vouloir m’imposer leur vision. Le monde est machiste quand on y pensait. Et je devais m’affirmer avant de prétendre un traitement égal à l’instar de tous les compagnons d’armes d’Eren. Cette nécessité avait occupé une bonne partie de mon arrivée sous ses ordres. Elle ne faisait rien pour me rendre la tâche plus facile, je devais apprendre à me charger moi-même de certaines situations délicates, c'était une des premières choses qu'elle m'enseigna . Un noble de la maison Botley, membre de l’équipage d’Eren me comprenait lui et à l’instar d’Eren tentait de m’aider en me conseillant.
Parfois j’ai dû recourir à la violence afin de me faire entendre. Surtout lorsque Solveg , un de ses marins s’était amusé à m’enfoncer en me trouvant un surnom qui ne me plaisait guère. Pour lui j’étais rapidement devenue “La dame endeuillée“. Une manière à lui de me rappeler l’enfer que j’avais traversé. C’était un sacré coup bas. J’avais longtemps intériorisé toutes ses moqueries. Un jour tandis que la Garce Mortelle fendait la mer du Crépuscule en direction d’un nouveau raid, Solveg et moi en étions venu à croiser le fer. Nous avions pour seul public les marins d’Eren. Furieuse, incontrôlable je m’étais battue. Je n’ai pas ce que l’on pourrait qualifier de pardon facile. Pas lorsque que l’on mentionne ma mère comme cet enfant de putain l’avait fait. Si certains marins n’avaient pas fini par nous séparer je l’aurais certainement tué ou ce serait l’inverse, on n’est jamais trop sûr de l’issue lorsque l’on joue de l’acier. Eren ne loupait pas une miette du spectacle sans pour autant m'aider.
On aurait pu croire que je pouvais en vouloir à Eren d’avoir agi ainsi, mais je n’étais pas aveuglé pour autant. Elle faisait cela pour mon bien. Ce qu’elle voulait c’était me protéger de moi-même. Elle m’avait, au fur et à mesure que le temps passait montré que je pouvais aller de l’avant. Elle me disait de me servir de ma rage pour une cause bien plus grande, de me tempérer plus souvent. Très vite j’avais montré une loyauté sans faille à notre commandante. A la fin de l’an-7 elle avait décidé de me faire réellement participer à ses raids. Sa confiance semblait se gagner peu à peu.
Je restais à ma place, m’occupant uniquement de mon travail. Je m’efforçais à ne plus penser à ma propre quête vengeresse, ce n’était clairement pas le moment. Il s’agissait de ma plus grosse faiblesse et je ne voulais pas la montrer aux autres. Le debut de l’an -6 fut marqué par une conversation que j’ai pu avoir avec Eren. Si au début elle doutait de ma capacité à me canaliser. Elle avait noté mes progrès tout au long de mon arrivée sous ses ordres. Mon poste d’équipage d’un boutre n’était pas le plus grand luxe pour dormir mais j'en avais cure.
L’an -6 marqua un tournant dans notre relation de confiance. Je voulais lui montrer l'étendue de ma loyauté. Je ne voulais pas la voir emprise de doute me concernant. Je savais qu'elle avait foi en moi et en ma fidelite mais je voulais en faire plus. Elle qui m’avait montré ma voie, qui m’avait longtemps soutenu et enseigné l’art de la patience. De plus Solveg et moi avions finit par nous supporter l’un et l’autre et devenir ainsi camarade de manœuvre. La mission qu’elle m’avait donnée m’intriguait. Ce n’était pas un raid. Plutôt une sorte de contrat d’assassinat. Si un jour on m’avait dit que j’avais à faire ce genre de chose , jamais je ne l’aurais cru bien que cela ne me dérangeait guère. Un mort de plus, voilà ce que cela représentait pour moi. Les consignes d’Eren était simple, son mari Stanford Whent devait périr. J’étais là candidate parfaite, une fille loyale qui voulait faire ses preuves , Eren avait évidemment pensé à moi. De plus elle pouvait aisément me faire porter le chapeau en cas de pépin.
- Mais Eren, Que dois-je faire ? Tu te rends compte des conséquences d’un tel acte si j’étais découverte ?
Nous étions dans sa cabine de la Garce Mortelle, seules. Eren voulait se débarrasser de lui. Ça se voyait. Le poison, venir l’étouffer avec son traversin la nuit dans son sommeil, le poignarder, des tas de moyens aussi radicaux pour une telle entreprise.
- Alors libre à toi de faire en sorte que tu ne le sois pas. Tu m’as déjà vanté plus d’une fois que tu savais te servir d’un arc. Monsieur aime chasser...m’enfin je vais pas faire le travail à ta place non plus !
J’avais pris congé d’elle acquiesçant par l’affirmatif avant de réfléchir à ce que je pouvais faire. Premièrement je devais rejoindre le Conflans, mon oncle pouvait m’aider en ce sens, il connaissait du monde. J’avais donc fait le voyage dans le Conflans, seule.
L’époux Whent aimait chasser, cela tombait bien, moi aussi j’aimais tuer, j’avais développé un gout pour cela. Je m’étais vêtue de mon légendaire manteau à capuchon. La session de chasse de ma cible allait être sa dernière. J’étais parti en repérage du terrain. Un arbuste au croisement de chemin était l’endroit parfait pour frapper. Si un animal le ramènerait par ici, Whent mourrait, si je loupais cette fenêtre de tir, maquiller cela en attaque de bandit était encore une solution. J’attendais là, patiemment. Le capuchon camouflant mon visage, derrière l’arbuste le manteau préalablement recouvert de boue afin de détourner l’odorat des limiers si tout tournait mal. Seule ma pointe mortelle dépassait de la végétation.
La cible se montra enfin, les aboiements de chiens me montrait qu’ils pistaient un animal. Je devais faire vite, il passerait aussi rapidement que le vent. D’un geste naturel et instinctif la corde de mon arc se tendit. Cette dernière meurtrissait les muscles de mes doigts, j’attendais le moment pour libérer ce trait si dévastateur. “ Que le Noyé guide cette flèche, que ta gracieuse volonté soit faite. Donnes m’en la force ! À tes yeux ce qui est mort ne saurait mourir “ Invoquer le nom de notre dieu pour bénir mon action était ma réaction la plus logique. Whent arriva à la suite de ses chiens, il était reconnaissable vêtu de son pourpoint. D’un mouvement de l’index et du mageur je libérais le trait qui trancha le fil de sa vie, la flèche fendit l’air. L’arc est une arme dévastatrice alliant rapidité et choc, le tout concentré au bout d’une tête finement aiguisée. Ce qui filait droit sur Whent mettra fin à sa vie. Je pouvais entendre les hurlements de douleur de ma cible, mais il était trop tôt pour quitter ma position , je devais attendre le depart de ses hommes. La mort de Whent fut classée comme accident de chasse, sa Maison avait accusé la maladresse d’un de ses pages qui devait affaiblir l’animal pisté . Officiellement le malheureux avait raté sa cible et touché son maitre.
J’étais rentré sans trop tarder. Cela avait quelque chose de grisant, ce sentiment du devoir accompli. Eren eu le droit qu’à deux mots. Un jour peut-être je lui raconterais les détails
- C’est fait !
Deux mots qui montraient à la jeune Hoare l’étendue de ma fidélité Cette lourde tâche qui m’incombait étant à présent terminé je pus rentrer à présent aux Iles de Fer. J’avais prouvé ma parfaite loyauté envers la Hoare. Mon respect face à ses propres principes n’était clairement plus à débattre et nous avions fêté cela elle et moi. Nous nous étions enivrée sur son propre navires. Trinquant ainsi à la nouvelle liberté pour une et à une nouvelle destinée pour l’autre. Si on m’aurait dit qu’un jour je tuerais pour Eren Hoare je vous aurais rit au nez. Contre toute attente les faits étaient bien là. J’ignorais vraiment pourquoi elle se sentait autant concernée par moi, elle aurait très bien pu me laisser là sur ce champ de bataille sanglants ou nos chemins s'étaient croisés il y a de cela un moment. Dame commandante de la flotte de Fer et de nouveau libre, je ne pouvais que comprendre sa fierté.
Fidèle à moi-même j’ai toujours suivi cette femme qui m’avais, en d’autre terme sauvé. J’allais courir droit à ma perte, et elle a su m’apprendre à me contenir. Elle a su m’enseigner la douce vertu qu’était la patience. Le temps passait et Eren sentait que quelque chose se tramait. En même temps , être la fille d’une Hoare et la dame commandante de la flotte de fer attisait les flammes de la convoitise. Il serait logique de l’envier, cette femme avait tout. Si elle se méfiait de certains de ses hommes je ne cessais guère de lui montrer fidélité témoignant ainsi mon soutien aux cours de ses entreprises. Si une personne devait la trahir , ce ne serait pas moi bien au contraire. Elle m’avait tant apporté en quelques années. Faire scission de ma propre commandante renverrait à m’écarter de ma propre voie. Servir une telle femme, si forte, si talentueuse, etait un veritable honneur.
L’an -5, ce qui était notable c’était mes sentiments grandissant à l’instar d’Eren. Ma fascination pour cette combattante, cette meneuse née. Une indubitable attirance. Tant de temps passé à ses côtés, à me sonder, me comprendre, il était normal de développer une telle affection. Si au début j’avais gardé cela pour moi, redoutant sa réaction je ne sus intérioriser cela secret trop longtemps. J’avais fini par lui raconter. Lui exprimer mon amour en quelque sorte. Comme je pouvais m’y attendre, elle eut mouvement de replis, me congédiant de son propre navire. Un choc douloureux, j’avais alors cessé de travailler sur son navire, retrouvant un petit travail sur les quais de Lordsport. Puis en étant de nouveau de retour auprès d’Eren je compris aussitôt que j’étais toujours la bienvenue. Après tout elle était libre, nous pouvions vivre comme bon nous semblait. Si je la savais parfaitement non expressive sur ce genre de sentiments, j’en avais cure, ce qui m’importait c’est qu’elle sache les miens.
Rapidement elle eut la preuve de ce qu’elle craignait, elle était menacée par certains de ses hommes. Au sein même de la Garce Mortelle mon enquête avait révélé quatre détracteurs, mais je n’avais guère de preuves, juste des doutes. Solveg en faisait partie. Je me souviens encore de cette nuit sanglante passée dans la propre cabine de la Hoare. J’étais aux côtés d’Eren, mon souffle consumant le sien. Nos lèvres jointes. Un parfait moment de tendresse. Un bruit suspect m’avait intrigué. J’avais quitté le lit d’Eren non sans avoir rapidement revêtu quelque chose et saisit ma dague. Je m’étais mise derrière la porte. Dans la pénombre je ne pus reconnaitre l’intru mais le tintement de l’acier ne me disait rien qui vaille, je m’empressais alors de poser ma lame sous la gorge de ma cible. Solveg était bien un traitre. Peu de temps avant qu’Eren le tue il nous avait annoncé l’existence d’un groupuscule visant à prendre la place de notre commandante. Cinq personnes de son propre navire était impliqué et trois d’un autre.
L’an -5 fut donc marquée par une véritable chasse aux sorcières. Eren voulait que je trouve ses détracteurs. J’avais carte blanche. J’ai longtemps tué pour ses idéaux, à présent je tuais pour sa propre vie. La torture, les interrogatoires, je désirais ardemment protéger Eren d’une menace interne. Bien évidement Stig m’avait aidé.
Sous le regard ébailli de nos hommes je traversais le pont à la recherche d’Eren, l’épée ruisselante de sang d’une main dont lame glissait sur le sol laissant ainsi une trainée de sang. De l’autre la tête d’un officier d’un autre navire, fermement empoignée Eren donnait des instructions pour l’entretien de cordage. A son niveau je ployais le genou, tendant ainsi mon macabre présent.
- Voici un des détracteurs …Dame Commandante
Cette loyauté sans faille m’avait permise de prendre la place de seconde sur son propre boutre en l'an-5. Eren voyait en la combattante que j'étais... Sa pupille. Elle avait la parfaite guerrière que ses futurs enfants ne seront jamais. Ainsi, le navire fut purifié, tous ceux en qui Eren avait cru et qui avait fini par la trahir périrent sous le joug de ma furie. Eren pouvait observer une loyauté des plus inébranlables.
En l’an -4 lors d’un raid j’avais sauvé un Fer Né d’un âge rigoureusement similaire au mien , acculée de toutes parts sa fin semblait proche. Avec l’aide de deux de nos hommes nous avions pu libérer le passage pour lui venir en aide. Depuis ce jour Jana me suivait comme mon ombre. Eren l’avait affectée sur son propre navire. Très vite nous étions devenues amies. Nous avions vécu bon nombre de raid côte à côte...
L’an-2 fut marqué par une attaque visant le Nord. L’un des capitaines qui avait suivi Eren avait été tué laissant ainsi l'equipage sans navigateur pour le retour. Le second étant porté disparu il n’y avait plus personne à la tête de ce navire. Elle m’avait donc nommée provisoirement à la tête de ce boutre, afin d’assurer à tout l’équipage un retour dans les Iles de Fer. Jana m’avait alors suivi. Le navire voguait aux côtés d’Eren. Assez proche pour que la Hoare puisse me lancer par moment certaines blagues ou taquinerie.
Le navire une fois arrivé à destination, je récupérais ma place auprès de ma guide, de la femme qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. De tout temps j’ai toujours essayé de parfaire mon travail, me montrant aussi exemplaire qu’Eren m’avait appris à l’être. Les principes de mon père et les siens ne semblaient guère si éloignés ce qui rendait les chose plus facile.
L’an -1 et l’achèvement d’harenhall me rendait fière. Tant d’années passées , des milliers d’heures de dur labeur et voila enfin le joyau d’Harren Le Noir achevé. Cependant le recul des seigneurs et autres nobles vaincus par notre roi me rendait perplexe. La domination du Hoare faisait débat sur les territoires conquis. Eren, préoccupée par cette situation m’avait donné pour ordre de rester aux iles de Fer. Elle voulait quelqu’un de confiance sur place au cas où la situation s’envenimait, elle m’avait demandé de défendre nos Iles. Même si je n’avais pas en charge les forces armées elle tenait à me savoir chez nous quand a elle, elle était partie avec son frère et autres vaillants capitaines écumer les cotes biefoises.
J’avais vécu cela comme une certaine mise à pied mais au fond je comprenais la position d’Eren, j’avais assisté a son départ depuis les quais de Lordsport. Si elle pensait que j’allais rester là et attendre son retour elle se trompait. Moi aussi j’avais mon propre plan à mettre en œuvre. Après le Bief elle devait s’aventurer sur les côtes dornienne. Je pouvais déjà imaginer la fierté qu’elle ressentirait en voyant notre étendard flotter sur Bourg-Cabane. La fierté lorsque elle saura que sa pupille avait pris la ville. Je devais rejoindre Dorne avant elle !
J’avais donc réquisitionné le navire que nous avions ramené un an auparavant, faute de commandant il était resté a quai. En tant que pupille d’Eren Hoare il m’était beaucoup plus simple de mettre en œuvre mes plans et mobiliser du monde pour ceux-ci. Quatre boutres avaient été engagés. Une expédition rassemblant pas loin de Trois-cent soixante-dix hommes. Le raid de BourCabane allait être lancé. Mon plan était simple, naviguer jusqu’à un point non loin de notre objectif ou nous pourrions debarquer. Ensuite par des leurres et autres artifices berner la surveillance terrestre de la ville avec de faux manifeste et de fausses cargaison nous faisant ainsi passer pour une caravane marchande tandis que le gros de nos hommes attendait mon signal. Mon groupe déguisé en marchand se chargerait d'ouvrir les portes pour eux puis le raid pouvait enfin avoir lieu. Ainsi, l'effet de surprise serait de notre côté, une fois à l'intérieur de la ville. Prendre possession de la garnison et donc le contrôle du port puis tenir jusqu'à l'arrivée des autres Fers Né encore occupés dans le Bief, les deux parties les plus complexes. Asfora, une Fer née combattante en quête de fortune pour recouvrir une dette avait eu vent de cette expédition. Après hésitation j'avais fini par l'accepter sur le navire que je commanderai moi-même. Jana ainsi que son père furent également présents.
Ma main se refermait sur la gorge du malheureux. Un coup net, ma lame venait d’ouvrir sa carotide. Mon subterfuge venait de marcher. Ces gardes, mordant à l’appât, nous avaient pris pour des marchands. Une erreur leur ayant couté la vie. La surprise fut totale, étant enfin débarrassé des hommes du cor de garde mon groupe pu prendre le contrôle des portes. J’ordonnais alors à mon groupe de les ouvrir pour permettre aux autres de mes hommes de pénétrer à Bourg-Cabane. Rapidement mes Trois cent-vingt hommes prirent la ville d’assauts poussant dans les premieres defenses adverses. Les premiers gardes en ville furent décimés ne s’attendant pas à une telle attaque. Mais au fil du combat l’effet de surprise s’étiola de la manière la plus logique.
De la bouche d’une de mes victimes j’avais appris l’arrivée de renforts dorniens. Le père de Janna avait immédiatement ordonné à sa fille de rompre le combat et de fuir. Faire demi-tour et repartir équivaudrait à du suicide sauf si un seul groupe fuirait. Ce fut le cas. Mes hommes continuèrent leurs assauts tandis qu'une dizaine d’hommes fuirent la ville. Ils avaient pour ordre de rentrer. J’étais parti avec trop peu d’hommes. Fautes de moyens et contre l’avis d’Eren je ne pouvais pas faire grand-chose. Cependant, si je pouvais prendre une position je la tiendrais coûte que coûte.
J’évoluais au côté de Jana ainsi que de son pére, mais ce dernier lui ordonna de quitter le combat et de rejoindre le groupe qui devait partir. Malgré la réticence de sa fille son père s’imposa. Il savait que ce soir bon nombre d’entre nous allaient rejoindre le Noyé. Ce genre de chose, on le sentait réellement venir. Mes hommes avaient reçu qu’un seul mot d’Ordre : Prendre le bâtiment de la garnison quoi qu’il leur en coute. Ce que nous fîmes. Si bon nombres de Dorniens étaient dehors etaient occupés avec mes hommes, le bâtiment était défendu. Au détriment de pertes nous avions pu le prendre. Nous nous étions alors retranchés dans le bâtiment capturé. Si au début je me demandais pourquoi les combattants des Martell déjà présents ne tentaient pas de nous déloger j’avais fini par comprendre leur plan, ils attendaient l’armée de secours pour ensuite se regrouper. Et ils donneront l’assaut. J’allais avoir un peu de paix pour réfléchir. J’avais mis mes hommes dans la cour du bâtiment afin qu’ils puissent se reposer un peu et de sentinelles chargé d’observer les mouvements dorniens.
Quant à moi j’avais pris possession du bureau de l’intendance de la garde. Penchée sur le meuble je me tenais là à penser à vive allure. Je tâchais d’imaginer divers plans pour nous tirer de cette situation. Eren devait être encore loin. Si la garnison devait certainement avoir des vivres. Nous ne tiendrons pas éternellement. L’assiégeant assiégé, l’arroseur arrosé. Bordel ! Des nerfs je tapais sur cette table, le visage plein de sang. Darlan, un ami de longue date , un jeune soldat proche de mon défunt père m’avait suivi dès qu’il eut vent de mon expédition. D’une main il tenait un morceau de tissu et vint m’essuyer le visage. Son geste était doux, calme, presque paternel. Mon regard allait de la carte pour ensuite se noyer dans le sien. Nous étions pris au piège. - Qu’ai-je fait Darlan ?
Toujours aussi doux il me leva légèrement la tête pour pouvoir continuer ce qu’il faisait. Me tapotant ainsi la gorge il prit une longue inspiration. Dans ce bâtiment , aussi fortifié soit-il nous étions faits comme des rats. - Vous empoignez votre destiné Astryd… Et vous nous avez menés à la gloire
La gloire ? La fortune ? Tant de notions aussi destructrices qu’une arme de siège. Combien d’homme étaient partis en guerre pour cela ? J’étais loin d’Eren, si c’était effectivement mon moment de gloire, elle ne le verrait pas.
- Les hommes…Ont -ils toujours foi en moi ?
Une autre leçon d'Eren, toujours s'assurer de la fidélité de ses hommes. Les renforts dorniens ne feraient qu’une bouchée de nous. Ma priorité n’était plus la victoire , mais tenir le temps que d'autres capitaines nous rejoignaient.
- Vos hommes Lady Arnvald…Vous suivons quoi qu’il leur en coute !
Leur fidélité dans la mort. Je n’en attendais pas moins d'eux. Du haut de mes vingt-cinq ans je ne pouvais que constater que ma vie aura été courte. Sur l’échelle du temps, hier je m’amusais encore aux côtés de Darlan et de mes frères.
- Où sont notre enfance et notre innocence ? Où est passé l’Age de notre insouciance ? Ils sont partis comme un étalon dans les prairies… Comme un navire fendant la mer…
La Astryd que ma mère avait connu était morte ce jour là en l’an -7. J’avais demandé à Darlan de faire venir tous les officiers qui m’accompagnaient. Nous devions tenir coute que coute. Le père de Jana, un homme d’expérience s’empressa de donner son avis que j’écoutais avec attention. Un chef devait savoir bien s’entourer. Une des nombreuses leçons qu’Eren m’avait apprise.
J’avais rejoin mes hommes dans la cour. La nuit commençait à tomber et les bruits dehors m’indiquait que les Dorniens étaient là. Nouvelle rapidement confirmée par les sentinelles qui les avaient vu se rassembler . Mon regard se perdait dans cette cour , ces hommes étaient restés pour se battre et affronteraient leur mort. Je ne pouvais pas faire l’impasse sur quelques mots.
- Fer nés ! Je n’ai jamais voulu qu’une seule chose, voir Westeros unie sous la bannière Hoare !!! Vous tous, êtes la fierté de notre royaume et de vos ancêtres. Nous voici rendu dans cette contrée si lointaine de Westeros. De l’autre côté de ces murs , Les Martells ayant assemblé une armée pour nous affronter. Nous sommes ici aujourd’hui pour combattre en Fer Nés que nous sommes ! Fils du Noyé je le lis sur votre visage cette appréhension qui ferait trembler vos cœurs. Dominez vos craintes et vous verrez que vous serez victorieux même dans la mort ! Une grande dame m’a dit un jour que mourir était le lot de l’humanité…Mais il ne tient qu’à vous de donner sens à la vôtre. Tout ce que vous avez fait jusqu’à présent, vos choix , Vos tristesses, vous a mené là ou vous vous tenez maintenant ! Nombres d’entre vous, Moi y compris, ne verrons pas l’aube se lever demain. Montrez-leur qui vous êtes ! Vous êtes des loups ! Si aujourd’hui est notre jour dernier Qu’il en soit ainsi ! Battez-vous vaillamment et vous pourrez dire : Ce jour-là J'étais à Bourg Cabane !! Ce soir ce sera une nuit que les dorniens ne pourront pas oublier… Et demain sera un jour ou nous entrerons dans les légendes...
Déterminée, hargneuse, j’avais frappé quelques coups dans le bouclier d’un de mes hommes comme pour montrer ma fougue. L’envie d’en découdre, La rage au ventre deux moteurs qui agissaient et décuplaient ma soif de sang. Mes hommes ne se firent pas prier , exprimant leur hâte. Levant ainsi ma lame vers le ciel je reprenais la parole.
- Debout !!! Debout !!! Fils du Noyé, Que leur sable soit rouge ! Que Dorne toute entière tremble ! Les masses d’armes briseront les boucliers, Les épées perceront les armures.Une nuit d'acier ! Le cor des Arnvald mes amis …Sonnera une dernière fois! Je vous ordonne de tenir bon...Enfant du Noyé ! A mort !
Mes homes répondirent tels un écho. Nous étions tous des combattants , des Fer nés ayant juré de servir le Noyé. La mort n'était pas une finalité pour nous, mais le début de tout !
- A MORT !!!
Les voir en proie à une telle euphorie me plaisait vraiment. Fier d’eux je ne pouvais que brandir ma lame comme pour signifier que tout le monde devait rejoindre son poste.
- Aldur vous mènerez l’étendard Hoare avec moi au centre. Eofridg vous et votre compagnie vous vous chargerez de l’aile Sud, vous devrez la défendre coute que coute !
Du haut des murs je pouvais voir les rangs dorniens, innombrables. Le combat relevait du un contre cinq. L’étendard ensoleillé flottait au grés du vent. Au pied du bâtiment je pouvais voir mon rival. Le prince Martell se tenait là. Une flèche bien placée aurait pu faire pencher l’issue de la bataille mais cela n’en serait que trop déshonorant. Je n’avais que deux-cent quarante-trois hommes à lui opposer. La mêlée qui s’annonçait serait violente. Mes hommes prêts à tout étaient à l’affut.
Roward se tenait là, il savait que s’il ne tentait rien il se risquait à de potentiels renforts Fer Nés. Le jeune prince décida alors de jeter toutes ses forces dans un assaut de grande ampleur. La victoire, ou la mort. Il n’avait guère d’autre choix de toute façon. Cette nuit-là, Une heure du matin, moment du verdict. Sur toute la ligne de front des cris de guerre perçaient le silence nocturne. Les dorniens firent sonner les cloches, tout le monde se préparait à l’ultime combat. Par vague, les dorniens déferlèrent sur nous tentant ainsi de prendre l’ascendant.
Les enfants du Noyé se battaient côte à côte avec ferveur et soif de sang. Galvanisés par moi-même ainsi que mes officiers nos hommes tenaient bon. Le sang appelait le sang, l’acier hurlait. Jamais je n’avais vu pareil homme plus courageux que ceux qui m’avaient suivi ce jour-là. La porte Sud, théâtre d’affrontement sanglant tenait bon. Leur bélier harcelait les battants de bois sertis de fer. Tout à coup, sous la pression des assauts, la poterne Est fut enfoncée, ouvrant ainsi un nouveau front. Les dorniens s’engouffraient dans la cour. Moi même ainsi que mes propres hommes faisions barrage de nos corps tentant ainsi de le repousser. Au cœur de la mêlée, maculée de sang je m’évertuais à donner à nos ennemis une cuisante leçon de corps à corps.
J’ignorais combien de temps cet assaut avait duré mais le bruit de la porte nord qui avait cédé bien plus tard que la poterne donnait un nouveau rythme à la bataille. Le prince et ces troupes se jetaient furieusement dans la mêlée. Partout les Fer Nés étaient occupé, tout le monde se battait, personne ne pouvait venir en aide à personne. C’est à ce moment crucial, quand le danger était au plus haut, qu’une flèche jaillit atteignant ainsi Eofridg de plein fouet. Le père de Jana et mon meilleur officier de surcroit s’effondra sur le sol. J’accourais, m’agenouillant devant lui en lui tendant sa propre lame, le suppliant alors de poursuivre le combat. Gravement blessé il ne put guère continuer.
Dans un ultime effort les Fer Nés luttaient vaillamment honorant ainsi leur serment envers le Noyé. Mais les dorneins furent trop nombreux. Ils intensifiaient leur attaque. Partout, la mort semblait régner. La guerre était sale et sans âme. L’heure était à la survie. La mort semblait frapper à l’aveugle, sans distinction d’âge, ni de sexe. Dans ce genre de situation l’ordre naturel des choses pouvait rapidement être bouleversé. Des jeunes combattant mouraient avant leurs parents,loin de leur famille. Saignée à blanc, l’espoir me fuyait. Mes hommes lâchaient pied un à un. Submergés on avait entendu le cri : Ils sont vaincus !
La situation ne pouvait plus être renversée. Je venais d’accuser ma première défaite. Alors que mes hommes perdaient un à un la vie, je fus maitrisé. J'avais tenté de riposter lorsqu’ils s’emparèrent de moi pour me trainer sans ménagement à leur maitre. Le jeune Roward Martell était là. Avec plus d’hommes j’aurais eu raison de leur piètre garnison.
- Allez emmenez-là !
Je n’avais guère montré de réticence lorsque l’on me passa les fers, reconnaissant ainsi la défaite. A l’issue de cette attaque j’avais été leur captive pendant plus d’un an et demi. J’étais prisonnière, mais peut m’importait. Seule Eren et ce que j’avais fait à BourgCabane occupait mes pensées. Détenue dans une petite cellule, une chaine me meurtrissant la cheville nue j'étais leur captive. J’avais appris de la bouche d’un de mes geôliers que le roi Harren avait eu bon nombre de revers au cours de ma captivité. D’abord Sombreval, puis les Trois Collines et ensuite Moat Cailin… Toutes ses défaites me faisaient du mal. Mais il y eut certains grands succès également comme la mort du roi de l’Orage tué au cours d’une bataille opposant les troupes de Joren. Toujours coincée dans ce cachot qui puait la pisse et la peur , j’attendais que quelqu’un vienne m’annoncer mon destin.
Le septième moi de l’an 0 vint le moment de ma libération, au cours d’un raid punitif sur lancéhélion Yoren avait pu me récupérer sur indication d'Eren . Si je m’attendais à devoir rejoindre mes confrères ayant eu leur tête au bout d’une pique , il n’en fut rien. De plus si je pensais qu’Eren serait heureuse de me faire libérer, je m’étais trompé.
J’avais désobéi à son ordre un an plus tôt, le genre de chose qu’elle n’aimait pas. J’ai pu l’apprendre à mes dépens. La punition fut à la hauteur de ma faute. Quinze coups de fouets, une véritable torture pour moi. Eren avait demandé à Yoren de m'administrer la sanction, le fait que ce ne soit même pas elle mon bourreau me dérangeait. Cela me renvoyait l'impression de n'être plus rien a ses yeux.
Un an et cinq mois. C’était la durée de mon emprisonnement dans ces geôles dornienes. Yoren n’était pas allé de main morte sur le fouet. Ma punition se devait d’être exemplaire. Et elle le fut ! Les quinze coups furent autant une épreuve physique que psychologique. Savoir Eren loin de moi à ce moment précis et surtout que ce ne fut pas elle qui se chargeait de la sanction me rendait folle. C’était comme-ci j’étais devenue une personne lambda pour elle. C’est en cela que résidait la vraie torture. A la fin de la sanction je fus confié à mon viel ami Stig qui avait pour ordre de me ramener dans le Bief. Alors que le navire Botley était en vue des cotes Biefoises, ce soir même je m’étais rendu sur le pont. Accoudée au bastingage, j’observais les etoiles, humant ainsi l’air marin. Mon père aurait-été il fière de tout ce que j’ai parcouru jusque-là ? Le dos engourdi par la douleur du traitement Yoren je m’efforçais d’ignorer la sensation désagréable. Des bruits de pas retentirent derrière moi.
- Bonsoir Astryd, ne te retourne pas s’il te plait.
Intriguée en entendant la voix de Jana je me retournais lui réservant ainsi mon sourire des plus amicaux. Si j’avais une folle envie de l’enlacer, la voir avec sa lame sortie, son visage menaçant ne me disait rien qui vaille. La main sur ma garde, surprise je ne pus cacher mon incompréhension.
- Jana , Que se passe t-il ?
Elle leva sa lame vers moi, me désignant de la pointe. Comprenant qu’il me fallait me défendre contre de potentiels assauts, dans un tintement caractéristique je dégainais alors mon épée, neuve. C’était ici que tout allait se jouer. Elle me tenait surement rigueur pour la mort de son père. Il y avait de quoi. J‘étais responsable de tout ça.
- Je dois te donner la mort Astryd….
Si elle pensait avoir cette chance elle se trompait en quatre ans que nous avions passé côte à côte c’était moi qui avais parfait son style. Eren nous avait observé depuis sa cabine tandis que nous croisions le fer Jana et moi. Si elle parvenait à me tuer , elle devra répondre de cet acte auprés de la Hoare, si je comptais encore pour Eren ceci dit, je lui avais désobéi...peut être ne voulait-elle plus rien avoir affaire avec moi. L’heure était au doute après ma défaite. Cependant Jana tenta de frapper d’estoc amorçant alors le combat. J’esquivais le coup malgré le désarroi le plus total. La douleur lancinante de mon dos me donnait un réel handicap. D’un mouvement j’agrippais son poignet qui tenait son arme avant de la pousser dans la direction opposée pour mette de la distance entre nous
- Écoutes ! Je comprends ta peine, sache qu’il est mort vaillamment comme le Fer Né qu’il est..
Elle revint à la charge, dans un tintement métallique des plus brutaux nos lames s’entrechoquèrent à plusieurs reprises. Taillades , estocades , de beaux gestes. J'étais contente de la voir aussi bien entrainée. Elle marqua un nouveau temps d’arrêt. Les gardes de Stig ayant entendu le bruit s’empressèrent de nous rejoindre, il était clair que ce soir-là ils avaient eu un réel spectacle. La lame toujours orientée vers moi, le regard défiant quiconque de l’assistance de se mêler de ça, elle reprit la parole.
- Regarde autour de toi. Non d’un chien ! Des gens sont morts par ta faute ! Je ne parle pas seulement de mon père mais aussi des autres. Tu ne sais pas qui tu es Astryd. c’est ce que tu m’as toujours dit. Et cette recherche de réponses est beaucoup trop dangereuse selon moi. Navrée mais tu dois mourir pour la survie des autres.
J’essayais de comprendre ce qu’elle disait. J’ai toujours appliqué les principes de mon père et ceux d’Eren à la lettre. Les hommes nous observaient Stig avait accouru en ayant été réveillé à la hâte.
- Ça n’a pas de sens ! Je ne veux pas te tuer !
- Je t’en prie Astryd, ne rend pas ça plus difficile.
Tout d’un coup elle revint à la charge j’eus à peine le temps de mettre en avant ma lame pour dévier son coup en parant. Dans un râle d’effort je fis glisser sa lame sur la mienne. Ainsi nos fers croisés nous étions proches. La première qui allait avoir l’emprise sur l’autre aura une riposte assurée.
- Jana …De Grâce arêtes !
Elle me frappa au visage du revers de sa main souillée de sang, une vive douleur à la lèvre me lança presque aussitôt. Elle était réellement déterminée. Je saisis son visage entre mes doigts, enfonçant mes ongles au plus profond de ses joues. Une amitié qui se déchirait.
Deux lionnes qui s’affrontaient, telles deux furies nous nous battions Une seule devait tomber. L'acier chantait. Le combat fut long. Elle me poussait dans mes retranchements, je fis de même avec elle. Mon dos me faisait un mal de chien. Ainsi donc elle avait été attentive durant tout ce temps. Un coup adroit de sa part me fit lâcher immédiatement mon arme.
Des nerfs je pris un objet lourd qui trônait que j’abattis sur son poignet pour lui faire lâcher elle aussi son épée. Elle se rua sur moi, sous son propre poids je fus précipité douloureusement sur le sol. Mon dos ayant heurté le premier, je venais de m’affaler dans un cri de douleur. J’avais cependant blessé ma cible au ventre peu de temps auparavant mais guère assez pour la faire abandonner. Ses mains raffermissaient leur emprise sur ma gorge, la situation devenait critique me concernant. J’avais beau me débattre tenter de les lui retirer en vain. À tâtons elle cherchait une de nos lames qui trônaient sur le sol pour finir le travail .
Dans un ultime râle d’effort, aidé par l’adrénaline j’enfonçais mon index dans sa plaie ouverte au niveau de l’abdomen. L’entendre hurler me faisait du mal. C’était une amie. Hormis Eren, ma sœur et Stig elle était l’une de seule personne qui comptait pour moi. Sans plus attendre j’inversais la tendance la poussant pour la mettre par terre elle aussi. Dans un râle de douleur je saisis une épée par la garde et vint attaquer. La lame la pourfendait en pleine poitrine. L'acier, creusait ansi son sillon dans ses chairs. Je venais de la blesser, mortellement, non sans avoir accompagné mon coup d'un hurlement de rage. Une gerbe de sang qu’elle venait de cracher m’atteignit au visage.
- Je ne voulais pas Jana. Je ne voulais pas? !
J’enfonçais encore plus profondément la lame afin d’en finir le plus vite possible, non sans quitter Jana des yeux. La douleur déformait ses traits. C'était la meilleure chose à faire pour elle et pour moi. La voir ainsi souffrir me faisait réellement mal. De sa main elle tâtait la garde de l’épée qui était figée en elle. Elle s'évertuait à vouloir la retirer, en vain. Le sang coulait abondement.
- C’est de ta faute tout ça Janna . Pas la mienne. Je n’ai jamais voulu te faire du mal.C'est toi qui nous a forcé à en venir là.
La voix nimbée de sanglots des plus profonds, la pauvrette luttait toujours puis, ses mouvements aussi illogiques soient-ils ralentirent. Je m’entêtais à dissimuler ma peine devant les hommes, je ne devais point paraitre pour une faible
- Je te hais de m’avoir forcé faire ça !
Puis sa main, qui il y a peine de quelques secondes, ne cessait guère de bouger avait fini par se figer complément. Jana s’était éteinte, morte de mes propres mains. J’ignore combien de temps je suis resté comme ça en proie au doute et à la tristesse. Je ne montrais aucun signe de pleur même si intérieurement je n’avais qu’une envie, m’adonner à mes larmes devant la dépouille de ma défunte amie. Mon regard se perdit sur son visage. En signe de respect je vins lui fermer les yeux tout en déposant un baiser sur ce front taché de sang, fermant ainsi ses yeux.
- Que le Noyé t’emporte dans sa splendide demeure. Car ce sont là les honneurs que tu mérites ma douce Jana…
J’étais resté là à côté de sa dépouille, grattant le pont de me ongles à m’en faire mal . Combien de temps étais-je resté là ? je l’ignorais . Ce fut Stig qui vint me relever. Jana, une amie, morte de mes propres mains. Qu’étais-je donc devenue ?
J'avais rejoint Eren dans le Bief, une fois sur la terre ferme, j'avais pu faire une halte à la taverne avec Stig. Le matin même nous dumes me preparer pour ma nouvelle tache dans le Bief. Les victoires de l’alliance Conflano-Biefoise à Caradras et à Tiniviel étaient un réel vent frais pour notre Royaume. Cependant la rumeur au cours du huitième mois d’un coup d’Etat m’inquiétait. Eren avait été fiancée à un homme que l’on avait déclaré traitre. D'une loyauté sans faille je comptais bien la protéger, mais cette situation m'alarmait.
J’avais assisté aux noces d’Eren a Solfoyer en fin d'année 0. La voir ainsi faisait naitre un étrange mélange de sentiments. De la fierté mais aussi un profond regret. Mariée , cela voudrait dire qu’elle aurait certaines moins de temps à accorder à sa propre pupille mais toujours fidèle à elle je comptais bien la suivre partout où elle irait. L'entrée en guerre de Peyredragon contre le Bief en réaction à notre prise de position à l'encontre de Dorne donna un nouveau rythme dans le conflit en cours. Un rival de plus devant être éliminé faisait son apparition. L'invasion de l'Orage en fin d'année nous avait permi de frapper un grand coup.
Astryd
Chapitre 8 : Life Of Choice and Tears
La victoire à la Pyrrhus de l’empire à Eysine m’attristait. La perte d’Harren n’augurait rien de bon pour l’avenir de nos iles et du Conflans. La première chose que je comptais faire a ce sujet, c'était manifester mes plus sincères condoléances à Eren pour son père et surtout la soutenir dans son deuil comme elle a pu le faire pour le mien. Cette dernière avait pu me trouver une place en tant que dame de compagnie à ses côtés. Une femme de cour ? Moi ? Cette idée me fit sourire. Ses instructions étaient claires, tout au long de mon séjour au sein du Bief je devais me tenir tranquille, éviter toute hostilité et afflux de violence. Si c’était ce qu’elle voulait…soit !. Parallèlement la naissance de Ceryse, la fille d'Eren me rendait fiére. Du sang Hoare coulait dans ses veines, fidèle envers notre cause j'avais fait serment à Eren de protéger sa progéniture...au même titre que ma reine.
La trahison de Joren ne m’était guère surprenante. Ce genre d’hommes, ambitieux à souhait finissait toujours par franchir la ligne.Il n’était qu’un traitre. Le demi-frère d'Eren, Yoren fort de ses réformes et succès tentait de redonner aux Iles et au Conflans une certaine stabilité. Lorsqu’il m’avait même proposé un poste d’officière dans sa Garde du Crépuscule. J’avais délibérément refusé son offre préférant rester dans le Bief au côté d’Eren. Il était clair que la vie de cour me faisait un sacré écart, j’ai passé toute ma vie en mer…. Dornes avait été vaincue, retirant ainsi un ennemi de notre liste. Également victime d’un coup d’etat tout portait à croire que Myra Hoare , la première femme de Joren était coupable. Mais elle fut tout de même blanchie.
Nous aurions pu nous passer de la débâcle de la bataille d’Aubrey face à l’empire. La perte de Yoren avait fragilisé notre royaume plongeant les iles de Fer dans une importante dissension. La crise dynastique semblait proche, à l’instar de tout grand royaume. De ce fait Eren avait la lourde tâche de les réunifier et ainsi perpétrer l’héritage de son père. De mon côté mon positionnement était clair. Qui de Helena Hoare ou d’Eren Hoare devait régner ? Chez moi les liens de sang prévaudront toujours ! Nous avions donc quitter le Bief , Eren , Une biefoise qui répondait au nom de Gabrielle Rowan qui m’intriguait par son côté mystérieux et moi. Notre objectif, rejoindre les Iles de faire pour suivre les États généraux. De retour chez nous ! Eren et moi avions pur ressentir un bien fou !
Un début de matinée alors que je venais de quitter Gabrielle sur le quai après une petite conversation intéressante sur l’Etat du Bief je m’étais retrouvé seule. Gabrielle aspirant à un petit moment de quiétude s’était éloigné. Je fus rapidement accosté par trois hommes, ils étaient venus venger Jana. Ils s’empressèrent de me maitriser tandis qu’un de leur comparse couvrait ma bouche pour étouffer le moindre son. Quatre contre un , par surprise , mes chances étaient faibles, on m’avait fait lâcher ma lame qui atterisait alors sur le ponton de bois dans un fracas métallique. Plaquée au sol on me ligota les mains dans le dos.
- Eren va tous vous tuer. Elle se fera une joie de vous pendre pour vous éventrer ensuite !
Tandis que l’homme qui s’avérait être le frère de Jana entama sa vérification des liens de mes poignets un second individu noua un poids à ma cheville.
- Encore faut-il que l’on te retrouve morte très chère ! Et crois-mos ! Cela relèverait d’un miracle.
Un poids, un ponton et les mains liées… Il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qui se tramait. J’avais certes tué Jana mais c’était de la légitime défense.
- Je ne voulais pas la tuer ! Je n’ai pas eu le choix !
Ce que cet homme me réservait relevait d’une horrible façon de mourir. Le petit ponton menait au quai de pêche. Je tentais de forcer sur mes liens. Me rappelant que Gabrielle ne devait pas être trop loin.
- Gabrielle !!!
Sans attendre, on jeta le poids à l’eau et je fus douloureusement entrainé avec lui. Mon entrée dans l'eau fut brutale. La douleur était totale au niveau des chevilles. Immergée très rapidement je paniquais. Tous les hommes devaient mourir un jour, mais là je n'étais pas maitresse de la mienne. Le fond n’était pas profond tout de même. Si je parvenais à me liber je n’étais qu’a quelques brasses. L’endroit avait été bien choisi, de quoi donner l’illusion d’être tiré d’affaire. Les salauds !
Ce jour-là était une des rares fois ou j’ai eu peur. L’air commençait à manquer , les poumons se montraient douloureux quémandant ainsi leur nectar de vie. La fin était proche, je tentais désespérément de lutter. Quelqu’un avait bien dû entendre ! J’avais les yeux qui piquait dû au sel. Cela pouvait constituer un comble pour une enfant du Noyé de mourir d’une telle façon.
Puis un choc sourd , une personne venait -elle de sauter ? Je sentis une main titiller mes poignets puis le cordage se faisant bien plus lâche. Je me sentis allégée du poids que j'avais aux chevilles. Rapidement je fus émergée , bien trop sonnée pour voir qui venait de me sauver… On m’avait hissé de force sur le ponton, sujette à douleurs abdominales dû à l’eau que j’ai dû ingurgiter. Sans pour autant ouvrir les yeux, d’une petite voix je dis :
- Me..Merci…
J’avais tué Jana de mes propres mains , ma propre conscience ne cessait guère de me le rappeler. Mais je devais me débarrasser de ces épines dans le pied. Je n’aimerais pas qu’ils s’attaquent à moi sous les yeux d’Eren. Parfois j'en venais à croire que mourir ce jour-là au côté de mon frère aurait été tellement plus facile… Quoi qu’il en soit je devais passer à l'offensive !
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Jeu 8 Juil - 15:36
Officiellement bienvenue !
J'attends la validation "officielle" dans ce sujet des personnes que tu évoquerais dans ta fiche avant de me pencher dessus, histoire de lire la version "définitive" en cas de modifs
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Torrhen Braenaryon
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Au vu du passage important de Dorne pour mon perso on pourrait se trouver un petit truc ^^
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Sam 10 Juil - 1:06
Welcome ici Loupio ;)
Concernant Stig, comme échangé, c'est bon pour moi ^^
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Sam 10 Juil - 5:05
Bienvenue sur le forum! Le segment cernant Ghabrielle est bon pour moi.
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Sam 10 Juil - 14:06
Yop ;) Donc j'ai lu et comme déjà dit, je trouve que les dorniens sont pris pour des guignols lors du siège de bâtiment de la garnison. (laisser une porte de derrière peu gardée c'est un peu simple)
Mais bon, comme je vais pas chipoter pour un événement qui n'a pas une importance suffisante que pour se trouver dans les chroniques, je vais valider cette partie. Il faudrait toutefois corriger Rowan en Roward.
Bienvenue sur le forum ;)
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Sam 10 Juil - 21:11
Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Sam 10 Juil - 22:46
Il me reste plus qu'à faire une dernière relecture personnellement voir si tout est bon au niveau des gifs et musiques ^^
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Lun 12 Juil - 14:54
Me voilà donc!
Plusieurs petites choses sont à relire/à modifier:
Sur le fond - Ton lieu de naissance, c'est près de Pebbleton, pas Pebbeton, correct? - L'arc n'est pas une arme de prestige, pour aucun peuple de Westeros en dehors des dorniens. En user est considéré comme avilissant, pour les peuples continentaux car c'est une arme déshonorante, qui tue de loin, donc bon pour la plèbe. Chez les fer-nés c'est pareil; les nobles surtout n'y trouveraient aucune classe, bien au contraire, on ne respecte que le combat au corps à corps où l'on peut briller en surclassant face à face ses ennemis. - Dans ton rang il y a ça: "Officieusement dame d'atour de Dame Hightower dans le Bief" ; ce serait plutôt un rôle officiel qu'officier, sinon toute la cour se demanderait ce que vient faire Astryd à la cour ^^. - Le divorce n'existe pas dans notre univers. Il peut y avoir répudiation, mais c'est quelque chose d'extrêmement rare, qui doit aussi être validé par des autorités supérieures. - La cousine d'Agneta = tu veux dire la cousine Agneta? je n'ai pas bien compris cet événement en l'an -9 dans ta chronologie. D'ailleurs elle débarque comme un cheveu dans la soupe dans ton chapitre 4 si je ne m'abuse, on sait pas trop ce qu'elle fait dans ton histoire avant d'aller à la volière. - Je t'ai validé l'idée de ta guerre entre deux maisons. MAIS je n'ai pas validé de date; tu ne m'en avais pas parlé, et en -8 c'est incohérent. Déjà parce que tous les guerriers sont au Nord, Eren inclue, pour affronter les Stark. C'est une longue guerre cruelle, qui prélève beaucoup de forces, donc je vois mal des effectifs rester à la maison quand le Roi en personne est parti se battre. D'autant qu'Harren le Noir n'aurait jamais toléré que des bannerets se battent entre eux en période de guerre; il faut que tu bouges cet événement après la paix car en l'état il est incohérent pour plusieurs raisons. - ATtention, comme on en a déjà discuté, chez les fer-nés s'il y a plus de femmes qui combattent, ce n'est ni une norme ni une tradition. Elles restent nettement moins nombreuses en proportions que les hommes, et souvent dans des cas très spécifiques (manque de combattants mâles, pas d'héritiers etc). Or tu n'expliques pas du tout en quoi la situation de ta maison/famille pousse ton père à accepter que tu prennes les armes. Juste que ton père pense que c'est ok, c'est un peu léger. Il faut créer un "besoin" dans ta fiche. En sus, une jeune femme enrôlée ainsi dans des raids aurait sans aucun doute subi les brimades et vexations réservées à son sexe. Pour Eren, ce ne fut pas une partie de plaisir; malgré sa haute naissance elle a été violentée par son capitaine. A tout le moins, Astryd aurait au moins subi des vexations, du mépris. La guerre reste essentiellement une affaire d'hommes dans les IDF; même si ton père te couvre, c'est sur lui que quolibets et plaisanteries se seraient concentrées. - Tu as voulu donner des détails de navigations sur les fer-nés, mais malheureusement tous les arguments que tu utilises, formules, degrès, dixièmes, lieues, sont anachroniques dans notre univers. La cartographie existe, mais on mesure les distances en mer en autres unités de mesure (milles, notamment, ou nautiques ça peut passer) et les mathématiques ne sont tout simplement pas assez avancés, encore moins chez les fer-nés, au haut-moyen âge que nous jouons. Ils se repèrent alors essentiellement par les étoiles, la nuit, la position du soleil et les "repères" cartographiés; les cartes sont souvent indiquées en "X jours de mer par bon vent, on voit telle falaise à l'est, à X jours de mer on voit tel port au nord", ce genre de choses. En tout cas, la précision des mesures est à l'époque anachronique; on ne sait pas encore les faire comme tu le décris et on n'a pas encore d'instruments aussi poussés pour la navigation. Ce qui rend la navigation en haute mer très dangereuse et rare à l'époque, d'ailleurs, c'estpour ça que l'essentiel des navires suit les côtes. - Ta soeur, même avec un enfant, est loin d'être impossible à marier. C'est juste qu'elle ne pourra plus viser "haut". - On ne parle pas dans ton discours de mariage de "cette année -10"; en fait à l'époque, c'est l'année X d'un autre calendrier. Tu peux t'arrêter en "cette année marque." - Tu parles de mariage consommé, et à la fin de ton chapitre trois tu dis qu'il est "nullement consommé". Il va falloir choisir ^^ - Il n'y a pas de "dortoir" sur un boutre; on dort dans la cale aux postes de rameurs que l'on n'utilise pas de nuit - Les femmes n'ont pas la même place que les hommes sur les Iles de Fer, comme on en a déjà discuté et malgré ce que tu sembles considérer après avoir vu la série Vikings, qui est plus romancée que vraiment historique. Les femmes n'ont aucun pouvoir judiciaire aux IDF, donc ton événement en -5 ou -4 doit être revu. - Il y a plusieurs soucis dans ton anecdote en -1 à Dorne. Le premier étant qu'une place fortifiée en ville n'aurait jamais été abandonnée par sa garnison, moins encore si des renforts étaient en route, moins encore si le danger venait de la ville elle-même. Ca ne me dérange pas que tu prennes le bâtiment d'assaut, au prix de lourdes pertes, mais il aurait forcément été occupé. De plus si j'ai bien compris, vous attaquez les renforts à revers, mais je vois mal comment ça peut arriver dans une ville encore essentiellement tenue par les dorniens; la base c'est de mettre des guetteurs, et des hommes à chaque sortie qu'ils connaissent forcément puisque c'est leur bâtiment. Que tu trouves en plus les plans, c'est terriblement gros. Déjà parce que les plans ne sont que rarement conservés au moyen âge, ensuite parce qu'ils seraient sans doute possible dans le bureau du mestre local, au château de la ville et pas dans un simple poste de garnison. Enfin, cette ruse d'attaquer par le port est justement tentée un an après par Yoren à Lancehélion. Certes, pas sous la bannière d'une compagnie commerciale. Mais ce genre de ruse n'a pas beaucoup de chances de marcher deux fois en deux ans. Je préférerais que tu trouves un autre moyen d'arriver dans Bourg-Cabanes, pourquoi pas en infiltrant une caravane commerciale venue "à pieds". Le principe est le même, ça reste une ruse, mais évitons ainsi de faire tomber les dorniens plusieurs fois dans le même piège. - Ce n'est pas Eren de mémoire qui mène le raid sur Lancehélion justement, mais son frère Yoren. Dans sa chronologie, Eren est alors au Bief pour renégocier l'alliance avec le Bief et son mariage; elle ne participe pas au sac de Lancehélion. Je vérifierais avec elle, tout ça date d'il y a longtemps. - Je n'ai pas du tout compris pourquoi ton personnage était attaqué au Bief en l'an 0 mois 10, dans ta chronologie. - Il y a confusion durant ton événement de l'an 1: Joren a bien trahi, mais en l'an 0. C'est en revanche Yoren qui est tué à Aubray, son petit frère, qui a pris la couronne après l'exécution de Joren et la mort d'Harren, leur père. Et Aubray a lieu bien plus tard, fin de l'année 1 (alors que Joren trahit durant l'an 0). Plus tard, tu mélanges Yoren et Joren alors que ce dernier est déjà mort. - Tu parles d'une tentative d'assassinat en an 1/2 mais ça paraît léger; dans ton passage sur l'attaque de Jana, c'est un événement qui semble personnel, une décision qu'elle semble prendre dans le fil de l'action. Mais comment ses éventuels "amis" seraient au courant de ce qu'il s'est passé à Bourg-Cabanes?
Sur la forme - Trop souvent dans ton texte les prénoms des personnages sont mal écrits, ça rend la lecture parfois très confuse: Roward = Rowan, Ghabrielle (je suppose car elle est passée sur la fiche) = Gabriella, et je crois Joren = Yoren. Il faudra impérativement travailler ce point, pour qu'on soit sûr de bien comprendre chacun de tes événements. Le nom du mari d'Astryd est écrit aussi de plusieurs façons différentes. - Tu as globalement beaucoup de soucis d'espaces entre tes mots, parfois un, parfois deux, parfois trois, ça "casse" carrément le confort de lecture; ce serait bien de tout uniformiser dans tes textes, et aussi de bien relire, car il y a encore beaucoup de fautes qui parfois rendent la lecture un peu confuse, on ne voit pas toujours bien ce que tu veux dire. Attention aussi à ne pas mettre "..." dans tous tes dialogues; ce n'est pas correct. Ils marquent uniquement les phrases laissées en suspend, que l'interlocuteur attend de compléter. Pour les dialogues normaux le "." suffit
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Longue vie a cette communauté peuplée de gens remarquables , cœur sur vous :coeur:
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Lun 19 Juil - 16:54
Alors me revoilà avec quelques détails: - Si tu es divorcée, la logique voudrait qu'il y ai eu remariage, aussi bien pour contribuer à la pacification des relations aux alentours de vos fiefs, et aussi pour permettre à vos maisons diminuées de conserver un avenir à court terme. Si tu ne veux pas être remariée, il faut expliquer pourquoi, car au moyen-âge la répudiation si elle est imposée voue à libérer une contrainte matrimoniale pour la remplacer. - Dans ton passage sur dorne j'ai ça: " La surprise fut totale, étant enfin débarrassé des hommes du cor de garde mon groupe pu prendre le contrôle des portes. J’ordonnais alors à mon groupe de les ouvrir pour permettre aux autres de mes hommes de pénétrer à Bourg-Cabane. Rapidement mes Trois cent-vingt hommes prirent la ville d’assauts poussant dans." ==> Dans quoi du coup? Et c'est corps du garde du coup ^^ - Outre ces deux édits j'ai besoin de la validation de Roward comme il change un peu de rôle et d'actions dans ton escarmouche; il doit dire s'il est bien présent et attaquerait bien le corps de garde pris provisoirement par les fer-nés.
C'est beaucoup mieux que le premier passage. Attention quand même à rester vigilante sur ton texte et tes espaces
N'envoyez de mps sous ce compte que pour notre jeu des trônes
Le Cyvosse
Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail, and never get to try again.
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Lun 19 Juil - 18:29
Pour moi c'est bon.
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Jeu 22 Juil - 2:28
- j'ai expliqué dans le chapitre 5 pourquoi elle n'est pas remariée
- j'ai revu la petite erreur du chapitre 6
Tout est bon de mon coté :coeur:
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Sujet: Re: Astryd... Echo of Destiny ( TW violence et sujet sensible) Jeu 22 Juil - 10:23
WELCOME !
Félicitations !
Et oui, te voilà validé(e) ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.