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 Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyMer 17 Fév - 17:37

Le cri aigu et éraillé des mouettes résonnaient dans le port de Villevieille, son habituel hennissement au timbre ricanant formant la mélodie de la ville. Il y avait aussi les instruments des bateaux, leurs cordes vibrant contre les mâts, le choc des coques remuées par la houle. Enfin le puissant groupe des hommes et leurs labeurs venaient se joindre au reste de l’orchestre, dans leurs cris et dans leurs murmures, leurs efforts et leurs torpeurs. Chacun jouait de son côté et sans même s’en rendre compte, formait la musique représentative de cette ville portuaire.  Plus haut, spectateurs attentifs de cet opéra se jouant, tournoyaient des groupes denses d’oiseaux maritimes. Depuis le sol et le royaume des hommes, les majestueuses bêtes n’étaient pour l'œil distrait que des taches blanches se détachant dans le fond d’un bleu ciel monochrome. Par instant, l’une ou l’autre de ses merveilles interrompit sa paisible valse pour descendre au milieu des musiciens, allant s’installer à même la terre ferme dans l’un des rares endroits épargnés par le bourdonnement des hommes ou, fondant les flots tranquille pour de leur bec agile attraper l’un des rares poissons osant s’aventurer si proche des ports des hommes et de leurs bateaux.

Cachée de sa vision, une mouette hurla de son cri si particulier et sortit Senia Florent de sa torpeur spectatrice. La dame plissa les paupières pour récupérer ses esprits et, à nouveau, tourna son regard et son attention sur le travaux d’aiguille qui occupait le moindre de ses temps libre depuis leurs retour à Villevieille de la capitale biefoise. Lentement, elle laissa ses doigts glisser le long de sa veste reposant sur ses genoux, sentit la texture du cuire souple contre sa peau et le léger relief qui indiquait par endroit la présence de la broderie qu’elle était en train de réaliser. Le cuire était d’agneau, gage de bonne qualité et de solidité et il lui avait semblé en voyant le matériau au détour d'une visite parmi les marchands de la ville qu’il serait parfait pour une élégante veste à offrir à Tricia Gardener. Elle observa le travail de couture qu’elle avait déjà commencé à fournir sur les deux côtés de la veste. La dame de compagnie avait choisi un fil argenté, dont la pâleur pourrait ressortir contre le brun profond du cuir. Elle avait commencé par dessiner de chaque part de la veste une tour argentée en honneur à la maison natale de sa dame mais aussi de l’actuel régent du bief, une tour pour la ville où elle avait passé la majorité de son temps depuis son entrée au service de l’ancienne reine. Depuis la veille, la dame de compagnie avait commencé à ajouter des motifs floraux, des lys et autres plantes, le long de la veste, entourant la tour et les courbes de la dame lorsqu’elle le porterait. Le travail lui prenait bien du temps et avançait lentement mais, cela était principalement car Senia Florent avait fait le choix de garder son ouvrage secret jusqu’au dernier moment pour en préserver la surprise.

Alors à nouveau, le fin fil d’argent fermement attachée à l’anneau de l'aiguille entre ses doigts, la dame de compagnie se remit à l’ouvrage. Senia Florent n’appréciait pas forcément la couture, elle se demandait d’ailleurs si il existait une seule dame dans tout Westeros appréciant réellement cette activité en elle-même et la considérant comme quelque chose de plus qu’un simple moyen de s’occuper les mains et l’esprit pendant quelques temps, de ne pas rester immobile durant une discussion. La dame de compagnie ne faisait pas non plus partie de ces étranges dames aux manières presque masculines dont elle avait entendu tant d’histoires, des femmes se refusant à la couture, préférant traverser les océans sur des navires et combattre aux côtés de leurs pères et leurs frères. Senia Florent avait même eu des échos d’histoires sur la nouvelle reine du Bief et sur la manière dont elle avait été éduqué sur les Îles de Fer mais la chose lui avait paru si étrange qu’elle n’avait pu se résoudre à y croire, bien que la chose lui soit resté en mémoire jusqu’à ce jour. La dame de compagnie considérait simplement la couture comme une chose naturelle et importante pour une dame. Mais la certaine adresse qu’elle avait toujours démontrée dans cette activité l’avait poussé, au cours des années, à y dévoiler une partie de plus en plus importante de sa vie et de son temps. La chose finissait souvent par la laisser, la concentration lui manquant et ses mouvements devenant moins bons à force d’efforts. La dame de compagnie le savait, qu’elle se soit perdue dans ses pensées pour écouter la musique de la ville était le signe que la fatigue commençait à s’installer. Une mouette hurla soudainement et Senia Florent fut prise d’un sursaut. Dans son mouvement de recul, la pointe de l’aiguille alla se planter dans son doigt et une goutte rouge jaillit, tachant le bout du fil d’argent. Immédiatement, elle porta son doigt à ses lèvres, laissant la couleur pourpre tâcher ses lèvres d’un voile rose. Elle resta ainsi un instant puis, il lui fallut se rendre à l’évidence. Le travail qu’elle avait fourni ce jour-là sur la broderie de cette veste était déjà bien assez et il était temps pour elle de passer à autre chose.

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyMar 23 Fév - 15:48

Je marchais les mains liées dans le dos, se tenant serrées l’une l’autre, juste assez pour ne pas se délier. J’étais pensif. Tout allait si vite depuis des semaines. Il fallait encore que je puisse distinguer les opportunités qui se distinguaient dans tout le chaos qui étreignait Westeros, désormais. Ca n’avait jamais été simple. C’était évident, même, que l’art de saisir les opportunités dans un monde si vaste et si changeant était complexe, et qu’il faisait appel aussi bien au talent brut qu’aux compétences les plus variées. Il fallait un sens aiguë de la politique et un certain sens de la tactique. La nécessité d’avoir une stratégie globale et adaptable était aussi très forte, indispensable, car autrement on se retrouvait bien vite à réagir, et pas agir. Se contenter de rendre les coups n’était clairement pas suffisant, car c’était l’adversaire qui imposait alors son rythme et il finissait immanquablement par prendre l’avantage.


Alors, que devais-je faire dans tout ce chaos ? Comment s’y retrouver quand les points cardinaux politiques, militaires et sociaux changeaient à toute vitesse en ce monde ? Il fallait un bon système d’information pour réussir dans cette Ere des Luttes, comme s’étaient mis à l’appeler les mestres. Il fallait tout savoir et tout le temps, avec le moins de délai et le plus de clarté possible. Le savoir était le pouvoir, disait un vieil adage, mais ce n’était jamais aussi vrai que lorsque l’on misait sa tête sur ses décisions. Sa propre tête bien sûr, mais pas seulement… Il y avait aussi en jeu celle de chaque membre de ma famille. Et c’était le genre de responsabilité qu’on ne pouvait certainement pas nier, ou prendre à la légère. Ce que je construisais avait des visées durables et c’était ainsi seulement que l’Histoire pouvait retenir mon nom.


Je continuais de cheminer près des quais, une troupe de sergents d’armes équipés de pied en cap, arborant sur leur tabard l’emblème des Hightower ; la tour de la citadelle surmontée d’une couronne. Le savoir et le pouvoir ayant pris corps au sein d’une même entité… La troupe veille à la tranquillité des pérégrinations du Roi, à courte distance. Heureusement à cette heure, l’essentiel de l’activité se termine et on retrouve surtout des promeneurs ou des commerçants qui écoulent la suite et fin de leur stock. Beaucoup de marins étaient en train d’appréter leur navire pour repartir sans doute avec la marée de fin de nuit… Et étrangement, ce bruit extrêmement familier des cordages tirés et des voiles que l’on s’apprêtait à déployer me calmait. J’étais un marin après tout. Avant toute chose, j’avais été formé pour prendre la tête de la flotte familiale et de me battre pour la richesse de Villevieille et la gloire de mon souverain, avant que mon rôle d’amiral de la Flotte des Boucliers ne m’amène finalement à d’autres responsabilités.


Je continuais à diviser les sujets dans mon esprit. Ceux concernant mes ennemis déclarés, ceux concernant Dorne et le problème du manque de fiabilité de cet allié forcé. Il y avait aussi l’Ouest et le Val, alliés de circonstances tout frais émoulus qu’il ne faudrait pas tarder à éprouver. La Foi, aussi, qui était une force avec laquelle il fallait compter. Et bien entendu, l’Empire. J’avais toutes les informations reçues bien en tête, et je savais aussi que je devais en profiter pendant qu’il était encore temps. La recomposition des forces impériales suite au grabuge qui guettait Dorne, sans parler du redéploiement nécessaire pour faire face à l’Ouest et au Val allait forcément changer beaucoup de choses chez mes adversaires. Ils allaient devoir faire des choix…


A nous d’en tirer profit.


Un cri de mouette plus fort que les autres et un bruissement en périphérie de mon champ de vision me fait alors me tourner vers une silhouette non loin. Une jeune femme blonde, bien née au regard de sa tenue et de son maintien. Ses traits me disaient vaguement quelque chose ; je l’avais déjà vue quelque part. J’hésitais un instant, avant d’aller la voir. Elle s’était visiblement abîmé la main…



| Dame, êtes-vous perdue ? Une femme seule si près des quais, j’ose espérer qu’aucun de ces rats des mers ne vous aura approchée. Nous nous sommes déjà vus, je crois ? Recevez mes hommages, et mes excuses pour ne pas savoir immédiatement remettre un nom sur ce si joli visage. |


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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyDim 28 Fév - 18:52

“Dame, êtes-vous perdue ? Une femme seule si près des quais, j’ose espérer qu’aucun de ces rats des mers ne vous aura approchée. Nous nous sommes déjà vus, je crois ? Recevez mes hommages, et mes excuses pour ne pas savoir immédiatement remettre un nom sur ce si joli visage.”

Ottant le doigt blessé qu’elle avait porté à ses lèvres, Senia Florent leva les yeux en battant les paupières, ses lèvres roses tachées de pourpre et garnies légèrement entrouverte, de cette expression idiote d’enfant un peu perdu qu’elle semblait toujours porter sur son visage.

Alors son regard croisa celui de l’homme qui venait de lui adresser la parole. Elle reconnut immédiatement ses traits. Non pas qu’elle ait souvent croisé l’homme au cours de sa vie -c’était même la première fois que la jeune femme avait l’occasion de le voir d’aussi près- mais parce que par le rang de ce dernier, il aurait été étonnant et même offusquant que toute dame d’une bonne famille Biefoise ne soit pas capable de le reconnaître. Pendant un instant à peine trop long pour que la contemplation ne passe pas inaperçu, elle regarda l’homme, son front bas sur lequel venait s’échouer les mèches d’une rude chevelure noire, ses joues creusées, sa face régulière, d’une beauté sanguine. Puis reprenant son esprit, Senia Florent baissa subitement le regard sur ses propres mains, ses doigts un peu trop serrés autour de son travail d’aiguille. Elle inspira, nerveuse face à un tel homme, certaines qu’au moindre instant elle allait commettre une faute impardonnable et s’humilier devant le seigneur du Bief, Manfred Hightower.

“Non mon seigneur n’ayez aucune inquiétude. Simplement j’ai visité les étals de la ville et me suis abandonnée à mon travail d’aiguille ici pour profiter du bruit de la vie du port. Aucun homme à Hightower n’aurait jamais osé m’importuner.”

Sa voix manquait d’assurance, hésitante sur les mots à employer face à son roi. Ses mots semblaient se perdre, dévorés par le vacarme des cordes et des mâts secoués par le vent. Jamais elle n’aurait pensé qu’il lui adresserait la parole pour ainsi s’acquérir de son état, qu’il se serait ne serait-ce que vaguement souvenu de son visage. Joli visage il avait même dit.

“Je suis l’une des dames de compagnie de votre sœur, Senia Florent. Nous avons eu l’occasion de nous croiser à Hautjardin mais très brièvement monseigneur. Je suis étonnée que vous vous souveniez même de mon visage.”

Là était la simple vérité, elle avait l’homme plusieurs fois de loin dans le palais mais lui ne l’avait sûrement aperçue que lorsque Senia Gardener avait envoyé sa dame de compagnie demander à son frère de la rejoindre pour parler. Déjà alors, la jeune femme avait trouvé à l’homme un air de grandeur et d’audace à la hauteur de toutes les messes basses se faisant à son sujet parmis les dames de la cour. Oh, pourtant Senia Florent n’avait jamais été le genre de dame à tendre l’oreille aux racontars. D’ailleurs, elle ne croyait absolument pas à certaines des affreuses choses qu’elle avait pu entendre au sujet de sa majesté. Un homme respecté et ayant le support du grand septon ne pouvait absolument pas s’adonner à de telles activités. Non. Sûrement, Manfred Hightower était un grand homme et un dévo des septs et pour cela, la pieuse Senia Florent ne pouvait que le respecter.

Oh la jeune dame de compagnie ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de fierté, et même de ce défaut tant détesté par la mère qu’est l'orgueil, à l’idée que ce si grand souverain ait pu la trouver jolie. On lui avait toujours dit qu’elle était une jeune femme à l’allure et au visage agréable, on lui avait même plus d’une fois fait comprendre qu’il n’y avait que sa beauté pour rattraper sa stupidité. Mais assez pour mériter un compliment d’un roi? Senia Florent n’aurait jamais osé ne serait-ce qu’avoir une telle pensée. Après tout, personne ne lui avait jamais expliqué de quelle manière exactement elle était belle, ni pourquoi certains hommes se retournaient pour mieux observer son visage. Personne ne lui avait dit que la bêtise se lisant dans ses grands yeux marrons ne rendait son expression qu’encore plus délicieuse, sa petite bouche rose plus délicieuse et son nez plus adorable. Ce n’était pas vilain du tout, au contraire. La bêtise lui allait bien, lui donnait un air parfaitement innocent qui aurait fait passer la veuve et la mère pour une jeune vierge. Puis, elle avait un corps aux hanches rondes qui rendait l’innocence de son visage encore plus délicieuse à ravir. Mais personne ne lui avait jamais expliqué ces choses et la dame était resté dans l’ignorance la plus totale de son apparance, incapable d’offrir au regard des autres autre chose qu’une attitude nerveuse et ses doigts serrant fermement le moindre objet à proximiter.

“C’est un honneur pour moi que de vous parler mon roi simplement j’étais dans l’idée de rentrer et je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps.”

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyMer 10 Mar - 17:09

Je me retrouve vite tout pétris de curiosité à propos de la jolie jeune femme blonde qui semble si seule, sans aucune protection, dans un endroit qui pourtant fourmille de marins et de marchands, de pêcheurs et de soldats de faction. Non loin du port se trouvent aussi les putains et les rebouteux assez louches qui trainent dans le sillage des navires. J’étais surpris, car les dames de haut parage, nées nobles en l’occurrence, n’étaient que rarement les premières à se rendre dans ce genre d’endroit. Surtout sans surveillance ni protection… Pourtant, ainsi assise, elle semblait tout simplement être l’incarnation la plus parfaite de l’innocence et de la vertu, telles quelles étaient idéalisées par nos bons vieux septons… Ce qui m’inclinait aussi à m’intéresser à elle, car par courage, bêtise ou innocence, dans tous les cas ça ne m’importait guère, ce qui comptait c’était qu’elle se démarque un peu du troupeau de mes suivants, de ceux qui me mangeaient dans la main depuis toujours. Je n’avais pas attendu de devenir Roi pour compter des intrigants et des gens de cour, dans mon entourage. Une ville aussi vaste et puissante que Villevieille avait son lot de bourgeois et de bannerets qui voulait rester proche du centre de gravité économique du pays. Dans tous les cas, quelque chose qui était tout sauf simple, une cour presque royale et des enjeux assez lourds, solides, dès que


La jeune femme me dévisage, et je voyais à son regard qu’elle me reconnaissait. J’en jouissais toujours, de ce mélange que j’imaginais receler peur, admiration et surprise, quand je m’adressais directement à des sujets en les prenant un rien par surprise. Cette forme de sidération était toujours révélatrice de comment les gens considéraient leur monarque, et ça n’était jamais une partie de plaisir que de s’y retrouver dans le tumulte, parfois, des émotions que cela éveillait chez eux. Elle me regarde un poil trop longtemps sans pourtant sembler hésiter quant à la conduite à adopter ; la jeune femme me regarde et c’est tout. Cela semble simplement lui suffire.


Enfin, le respect, et la panique par laquelle il transparaît alors qu’elle se rend compte qu’elle ne m’a toujours pas salué. Je n’étais en tout cas pas aussi sûr qu’elle de la quiétude dans laquelle elle pensait se trouver. Cette cité était la mienne et je l’avais longtemps parcourue, et je savais quels étaient les dangers qu’elle recelait ne serait-ce que parce que j’étais l’un d’entre eux.



| Je ne puis me ranger à votre avis, dame, car me voilà bien embêté que de vous dire que les marins doivent déjà se régaler de plaisanteries grivoises à votre sujet. Je connais bien cette engeance ; ces hommes ne pensent qu’aux femmes, et plus elles sont jolies, pire c’est, pour cette fange. |


Je l’entendais buter un rien sur les mots alors qu’elle ne semblait pas très bien savoir quelle conduite adopter en ma présence. Il était clair qu’elle n’était pas très protocolaire, et qu’aucun code ne régissait ces échanges que nous avions. En dehors du respect le plus élémentaire, rien ne nous indiquait la conduite à tenir l’un à côté de l’autre. Elle me confirme alors son identité, et le fait qu’elle servait ma sœur. Je souris, poliment, un rien charmeur alors que la belle se fait plus humble que ce que l’on pouvait attendre de la part d’une jeune noble du Bief, bien née et d’une maison aussi illustre que celle des Florent.


| Le plaisir de vous contempler, Dame, n’est pas du genre que l’on peut oublier. Du reste, je suis ravi de savoir ma sœur si bien entourée. Même si elle n’est plus la reine de ce pays, elle est assurémment personne d’importance et vous l’êtes également ; il y a de l’honneur à servir ainsi le prestige de son royaume. |


La jeune aristocrate se mure un temps dans le silence respectueux d’une dame d’atours, et je la laisse tout au gré des émotions qui étaient les siennes, faisant mine d’admirer les navires qui nous entouraient. Des cogues commerciales aux galères de guerre protégeant l’embouchure de la Mander, il y en avait pour tous les goûts, de toutes les tailles et de toutes les formes. Finalement, au bout de quelques longs instants, la jeune femme dont le regard ne brille pas de malice me dit qu’elle devrait peut être prendre congés. Je me retournais vers elle. Sourire plus franc aux lèvres.


| Le pensez-vous ? J’aime passer du temps avec mes compatriotes. Et plus encore avec des gens de belle naissance. Voudriez vous que nous rentriez ensemble au château Hightower ? Quelques pas me feraient plus de bien que de remonter plus loin à cheval. Les libations pour mon retour de l’Ouest m’ont par trop laissé indolent… Qu’en dites-vous ? Ainsi, vous pourrez me distraire en me parlant de vous, et de ma très chère sœur. |


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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyLun 15 Mar - 15:48

Senia Florent posa ses mains sur son ventre, son regard évitant pieusement celui de Manfred Hightower. Elle, à la peau toujours si pâle mais prenant aisément une teinte rosée face aux vents puissant de la cité maritime ou face à une discussion embarrassante, elle avait, plus qu'à l’habitude, sentis ses joues prendre une teinte rose par l’humilité qu’elle ressentait face à son seigneur. Mais malgré son apparente humilité, son sourire, sur sa bouche si légère, était comme un épanouissement du visage entier. Ses yeux marrons avaient pris une lueur de fierté, ses joues se creusent d’adorables fossettes, les mèches s’échappant de sa coiffure semblant voler, dans la gaieté de tout son être.

Senia Florent replaça à nouveau, un geste si habituel pour la dame de compagnie qu’elle le faisait sans jamais vraiment s’en rendre compte, une mèche de sa chevelure derrière son oreille. A la réflexion prévenante du seigneur du Bief, la dame observa un instant les bateaux amarrés que balançait le flot de la mer, les hommes de basses naissances travaillant autour des navires. Elle se pinça les lèvres, honteuse et embarrassée d’avoir à nouveau fait preuve de tant de bêtise et prit des risques.

L’étrange bienveillance du roi l’étonnait ; le sourire que lui portait cet homme avec tant de bienveillance; le manque de jugement et de mauvaises intentions que la jeune dame de compagnie entendait dans sa voix lorsqu’il lui parlait. Bien sûr, elle n’aurait jamais osé penser son roi comme une personne mauvaise mais, une vie au milieu d’une hostilité et d’un dédain général avait gravé dans son esprit d’un voile de méfiance. Senia Florent aurait imaginé que comme bien d’autres, il aurait froncé les sourcils face à son manque affligeant de manière et d’astuce mais la situation était en tout point différente.

Elle glissa un doigt le long d’une des bordures qu’elle venait de réaliser sur la veste destinée à Trica Gardener. La tenue n’était pas comparable avec certaines des luxueuses robes que l’ancienne reine du Bief avait pu porter au cours de sa vie mais, en tant que veste pour le voyage et l’activité en extérieur, la qualité était très bonne, la finesse et la qualité de la couture indéniable. La dame de compagnie espérait que le cadeau lui plairait car en effet, Senia considérait la dame qu’elle servait comme une personne d’importance et, cela était pour elle une joie et un honneur que de la servir.

| Le pensez-vous ? J’aime passer du temps avec mes compatriotes. Et plus encore avec des gens de belle naissance. Voudriez vous que nous rentriez ensemble au château Hightower ? Quelques pas me feraient plus de bien que de remonter plus loin à cheval. Les libations pour mon retour de l’Ouest m’ont par trop laissé indolent… Qu’en dites-vous ? Ainsi, vous pourrez me distraire en me parlant de vous, et de ma très chère sœur. |

A cet instant précis, le souvenir du souhait intime qu’elle avait pendant si longtemps eu d’abandonner sa vie de dame de la maison Florent pour se faire septa lui traversa l’esprit et elle se rendit compte que si cela était arrivé, elle n’aurait jamais eu la joie de rencontrer le seigneur du Bief et de partager une courte promenade à ses côtés.

Senia Florent avait toujours trouvé dans la religion des septs un immense confort et essayait toujours d’appliquer les vertus de la mère dans sa vie, persuadée en son fort intérieur qu’un tel caractère serait la clef pour ne jamais porter atteinte aux noms des Florents. Quitter une vie de cours pour une autre pieuse et dévote lui avait bien longtemps semblé la plus simple des voies pour ne pas porter atteinte à l’honneur de sa famille. Cependant, telle était sa vie et Senia était, à la pensée de son fils notamment, bien heureuse de ne finalement pas avoir fait ce choix. Mais il lui fallait tout de même en contrepartie faire bien des efforts, être brave et gracieuse, sourire sans un mot de plainte, souffrir sans jamais révéler de troubles profonds.

“ Je vous comprends en tout point, les voyages se révèlent toujours si épuisants qu’il me faut des jours pour que la raideur de tout mon corps veuille bien disparaître. Mais la joie de me retrouver dans une ville aussi magnifique qu’est Villevieille est bien assez grande récompense en échange de ce maigre sacrifice.”

Portant d’un bras la veste et le fils de son travail de broderie, la dame de compagnie attrapa le tissu de sa robe de l’autre, la remontant juste assez pour que le bas du tissus ne vienne pas être sali en traînant par terre sur le sol du port sali par l’activité de pêche et de commerce qui chaque jour y avait lieu. Si la simplicité de sa tenue pouvait porter à confusion, il n’y avait dans cette dernière aucune forme de pauvreté mais bien la propreté un peu embarrassée de ses jeunes filles pieuses ne sachant pas trop quoi faire de leurs corps et encore moins du regard des hommes sur eux. Cependant, il était évident par la qualité du tissu que cette tenue n’était pas celle d’une complète dévote.

“ Je ne saurais pas bien quoi vous dire sur ma personne qui pourrait vous distraire si ce n’est que c’est un honneur pour moi et pour ma famille que d’avoir rejoint le service de votre sœur. Oh! Si vous me promettez de ne rien je peux vous faire une confidence, je suis à l’ouvrage d’une veste brodée pour votre soeur, c’est même pour celà que je suis descendue en ville je cherchais du fil et puis, je me suis assise un instant et me suis complètement perdu dans mon travail.”

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyMar 23 Mar - 11:58



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Manfred & Senia

«  Villevieille, Royaume du Bief. Semaine 1 du mois 1 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
La jeune femme a un charme simple mais certain. Mains sur le ventre, elle semble se tenir simplement comme une jeune mère le fait en moment de repos, sans venir chercher mon regard pour autant comme pour éviter de me brusquer, de m’incliner à une quelconque sévérité à son égard. Je n’allais certainement pas l’incliner à moins de respect même si sa posture et son regard, ainsi que sa solitude et son évidente candeur, m’inclinaient plutôt à vouloir tirer partie de la situation. Comment m’en vouloir, dans ces circonstances ? C’était évident aux yeux de tous que ce qu’il y avait de mieux pour moi c’était de profiter de ma position et de ma renommée pour m’éviter l’écueil des refus, et si possible, des dames trop bien nées pour passer sur les autres l’imagination du démon qui m’habitait depuis plus de deux décennies maintenant. Qu’importe. Je n’en étais pas encore là, loin de là.


La jeune femme en tout cas semble prendre seulement maintenant la mesure de ses difficultés, et surtout de celles qui auraient pu survenir dans la situation dans laquelle elle s’était fourrée toute seule. Une ville aussi grande et fourmillant d’activité que la mienne, à notre époque, n’était sûre en aucune manière pour une femme, et pas plus pour quelqu’un de sa qualité. Il ne fallait peut être pas présager du pire qu’importe les circonstances, mais je savais pour être un drôle de specimen qu’il fallait souvent privilégier le pire au meilleur quand il était question de l’âme humaine.


La dame semblait en tout cas rassurée de ma présence et elle semblait aussi un rien intimidée par la gentillesse dont je faisais preuve. Je m’efforçais d’être avenant en toutes circonstances, du moins en public. Ma femme pouvait bien être la première à l’avouer, en privé il s’agissait d’un tout autre comportement. Cela importait peu, le privé. Dans un monde de pouvoir et d’apparence du pouvoir, le paraître était ce qui compterait toujours le plus. La jeune femme acceptait de se promener… De toute façon, l’étiquette et la bienséance l’y poussaient plutôt. La belle parle des raideurs de son corps et je me plais à l’imaginer, nue, offerte, et tout ce que je pourrais lui faire parmi la ribambelle de choses qui me passaient par la tête. Je me secoue, un rien. On n’y était pas.


Pas encore.


A cette pensée, le démon se lova autour de mon cœur, ronronnant dans ma poitrine.



| C’est vrai que cette ville est belle. Elle sent la mer, elle sent le large, et les épices, et la viande comme le poisson grillés. J’aime cet endroit. Il me plaît bien plus que la capitale, je me dois de vous l’avouer. Toutefois, je dois bien avouer que cette cité est moins belle que vous, Dame. |


Compliment du commun mais qu’importe, c’était vrai en plus de servir mes besoins. Elle était d’une beauté certaine mais atypique. La jeune femme reste simple, en tout cas. Elle m’explique qu’elle ne saurait pas quoi me raconter, la Florent. Si je me devais le lui souffler… Je lui offrais mon plus beau sourire, franc, sincère. Cette femme était une perle. J’allais bien m’amuser, bien en profiter. J’inclinais la tête, main sur le cœur pour donner à la donzelle la promesse dont elle avait besoin.


| Oh bien sûr, je ne dirais rien… Motus et bouche cousue. |


Contrairement à tout le reste.


| Acceptez alors, dame, de vous perdre quelques instants en ma compagnie. |


Et moi de lui offrir mon bras, bien galant.


| Vous avez l’air très talentueuse, quoiqu’il en soit. Je suis sûr que ma sœur la Dame de Villevieille sera ravie d’avoir une veste unique à porter à la cour… Faites-vous aussi de la couture pour les hommes, Dame ? On n’a jamais trop de cordes à son arc, dit-on. |

(c) DΛNDELION


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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyDim 4 Avr - 23:05

Si mal à l’aise à l’entente de ce compliment, le pourpre aurait rapidement monté au joues de la dame de compagnie et apporté des couleurs à son visage si déjà les rudes assauts du vent ne s’en étaient pas déjà occupé. La chose était bien mieux ainsi car sûrement, en remarquant un tel embarras le roi aurait pu juger son embarras comme peu convenable face à sa personne. Mais ainsi était le charactère de la jeune femme et elle n’y pouvait rien. Sûrement, son esprit aurait dû lui apporter une répartie aussi poétique et délicieuse que celle du seigneur, et peut-être que bien des autres gens auraient comparé la grandeur du seigneur à celle de cette cité, la richesse de ses parfums à celle du royaume du Bief. Pourtant rien. Senia Florent restait plongée dans sa dignité muette de veuve. Elle n’aurait pu jouer un jeu d'innocence brebis avec plus de finesse, un jeu qui attisait la tentation du loup rôdant autour de sa chaire rose.

| Oh bien sûr, je ne dirais rien… Motus et bouche cousue. |

Un léger sourire vient alors à nouveau égayer le visage de la jeune femme. Oh il était à présent évident en son cœur que Manfred Hightower était non seulement un grand et illustre seigneur qui allait mener le Bief avec talent mais aussi, un homme bon et doux avec ses sujets. C’est donc avec toute ses gardes baissées que la dame de compagnie prit le bras de son seigneur. Même les quelques mots de reproches et de critiques que la jeune dame de compagnie avait pu par instant entendre dame Gardener prononcer à l’égard de son frère avaient complètement disparu de son esprit. Ne restait plus que la dévotion sans borne et sans limite que la jeune femme avait toujours eu pour le culte des septs et qu’elle dirigeait à présent vers le seigneur du Bief. Seulement le seigneur n’était pas qu’un titre sans visage et Senia Florent ne ressentait pas uniquement une pieuse dévotion. Face à elle se trouvait un homme charmant et la complimentant sans gêne.

Oh, la dame de compagnie n’en était pas pour autant à immédiatement se jeter dans les bras de cet homme semblant être si confiant dans ses paroles, apporter encore plus grande honte sur le nom des Florent qu’elle ne l’avait déjà fait par sa stupidité. Non simplement, il lui semblait que l’honneur de cette douceur et de ses mots de la part d’un tel homme était si grand, bien trop pour sa personne, et lui nouait le ventre d’angoisse. Sûrement que comme la brebis tremblante au milieu d’une plaine, elle serait restée figée si le loup avait pris sa gorge entre ses crocs.


“Oh bien sûr, lorsque cette veste sera finie ce sera un honneur pour moi que de vous confectionner quelque chose. Oui j’ai cette idée qui ne cesse de m’obséder depuis que j’ai observé les Tournepierres noirs à Castral-Roc. Ce serait une veste d’un bleu très profond, non pas un de ces bleus nuits qui sont trop ternes mais un bleu de la mer loin des côtes, puis j’y broderais en argent un motifs semblable à celui que l’on retrouve sur ses oiseaux. Ils ne montrent point leurs becs si bas dans le royaume mais j’ai eu l’immense plaisir d’en broder un sur un sac et certainement entre cette image et mes souvenirs je pourrais faire quelque chose d’absolument charmant.”

Senia Florent parla sans un instant s’arrêter pour reprendre son souffle jusqu’à ce qu’enfin le flot de ses pensées s’épuise et qu’alors la dame de compagnie reprenne ses esprits. Alors l'embarras la saisie et la poignée de la dame se fit plus forte sur le bras de son compagnon de marche.

“Veuillez excuser mon emportement, j’ai tendance à parler sans savoir m’arrêter.”

Alors elle prit une grande inspiration et à nouveau leva la tête, l’air digne et élégant comme si rien n’était arrivé. Comme si elle ne venait pas d’être une immense idiote devant le roi du Bief.

“Ce serait en effet un immense honneur si vous me le permettez. Et je suis bien heureuse que vous considériez comme talent ce qui n’est qu’un simple travail d’aiguille. Je ne me vante d’aucune âme d’artiste simplement j’essaye de remercier votre chère sœur pour la bonté dont elle fait preuve et l’attention qu’elle porte au projet de ramener mon cher fils à mes côtés. Enfin, j’en ai encore trop dit, veuillez m’excusez à nouveau je parle sans m’entendre parler et dois bien vous déranger.”

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 6 Mai - 18:04



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«  Villevieille, Royaume du Bief. Semaine 1 du mois 1 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
J’aimais plaisanter. Jouer. C’était comme une seconde nature. Je n’étais pas de ceux qui se privaient des plaisirs qu’offrait l’existence. En aucune manière. Même quand il s’agissait de profiter concrètement de personnes qui n’avaient rien fait d’autre dans leur vie qu’exister… Je n’avais pas de scrupules. L’être humain était un animal, un point c’est tout, et les animaux se dominent et se mangent les uns les autres. Ainsi va la vie, et depuis toujours avec ça. Hors de question dans ces circonstances que je puisse passer à côté d’une pauvre âme si gentille et si naïve, ne serait-ce que pour un petit jeu qui n’irait pas bien loin mais qui aurait malgré tout le mérite d’exister.


Tout d’abord, pour amener quelqu’un à faire ce que l’on veut, il faut créer un lien, une passerelle, une connexion bref, quelque chose qui permette de ne pas être un inconnu qui fait des demandes étranges, ou qui établit une connivence sans le minimum de passif et de proximité attendus. Dans tous les cas, il faut se montrer gentil, avenant, même avec les brutes. Utiliser de l’esprit avec ce genre de personne n’aide jamais à aplanir les choses… Loin de là. Même bêtes, les idiots sont susceptibles et comprennent très bien quand on se fiche d’eux.


Le vrai talent est dans le sens de la mesure. Le doigté, je vous prie. Je ne suis pas un rustre et j’étais éduqué bien avant de prendre le pouvoir au sein du royaume qui m’avait vu naître. La jeune femme qui m’accompagnait semblait du genre à se faire manger toute crue dans les bas fonds de la ville après que quelques marins peu scrupuleux l’auraient pris pour une poule de luxe et l’auraient fait couiner dans un coin… Je pouvais me montrer un brin chevaleresque et protecteur, ça ne me coûtait rien et les gens s’en rappelaient toujours quand vous vous étiez montré bon avec eux.



| Parfait, je compte sur vous alors. |


Toujours ce lien qui se construisait ; rendre service, protéger, se montrer amical, et assurer la continuité de ce lien par le fait de garder ensemble un secret. La Florent n’était pas n’importe qui, tout de même, même si elle était d’un naturel très discret. Resserrer les liens avec cette maison ne mangeait pas de pain compte tenu du fait qu’elle avait jadis engagé des manœuvres pour peut être se positionner autour du pouvoir et de la quête de la couronne… Mais j’étais alors avancé dans ma propre partition et je n’avais laissé à quiconque d’autre le temps de se placer pour me donner des coups. A prendre tout le monde par surprise, j’avais étouffé dans l’œuf une guerre civile alimentée des mois par les factions mais que ma police et mes troupes. Que j’avais d’ailleurs gagnées en tout premier lieu à ma cause bien avant d’avoir entamé la moindre manœuvre, s’étaient chargées alors de réprimer toute velléité de remettre en question mon accession au trône.


La jeune femme évoque la veste qu’elle prépare. De mode, je m’y connaissais un peu. Il le fallait bien pour ne pas paraître misérable à une cour, et plus encore à celle du Bief. Cela dit je n’avais aucune idée de la façon qu’il fallait se prendre pour confectionner un vêtement. Je connaissais la théorie, je savais comment fonctionnait un métier à tissu et tout appareil utilisé dans pareille confection… Mais le coup de main de l’artisan, lui, je devais bien reconnaître n’en avoir absolument aucune idée. J’écoutais les couleurs et les idées de motifs. Je souris quand la belle s’excuse de trop parler…


Innocente, juste ce qu’il fallait.



| Je vous en prie, je suis ravi que vous preniez tant à cœur votre ouvrage. Si la moitié des gens qui m’entourent mettaient moitié moins d’ardeur que vous à faire leur travail ou accomplir leur devoir, alors le Bief aurait sans doute déjà gagné la guerre et assuré sa prospérité pour le siècle à venir… Mais je pense que votre idée, quoiqu’il en soit, sera bien du genre à ravir qui le possédera, et plus encore pour ma sœur. Les couleurs sombres et royales lui plaisent, depuis qu’elle a ceint cette couronne, jadis, et l’argent a toujours pour lui d’être moins commun que l’or dans bien des parures. Être unique, c’est cela la clé pour se faire remarquer dans une cour. |


Et plus encore celle d’un souverain parvenu qui était venu avec dans ses bagages tous ceux qui avaient participé à son ascension, et avaient souhaité s’en accaparer un petit bout. J’arquais un sourcil, m’arrêtant pour lui faire face.


| Votre fils n’est donc point avec vous, ma Dame ? Comment cela peut-il arriver ? |


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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyVen 11 Juin - 23:58

Plus leurs pas les faisaient avancer le long des rues pavées de la cité, plus se rapprochait l’imposante silhouette de la grande tour dans sa blancheur pure. Derrière les hautes murailles, à l’intérieur des cours et à l’abri sous l’ombre des pêchers fleuris, il ne faisait aucun doute que la discussion que Senia Florent était en train d’avoir avec le roi remonterait aux oreilles de tous. La chose serait discutée et l'intérêt porté par le seigneur du Bief pour la dame de compagnie de sa sœur, que ceux l’ayant croisée ou en ayant entendu mot par des amis considérait comme une dame simple et étrange mais assez gentille pour que sa compagnie soit supportable, étudiée. Ainsi allait les affaires de la cour et de la politique, nulle discussion ne pouvait être ignorée et encore moins lorsqu’un les des deux partis impliqués se trouvait être le roi du royaume capable d’élever ou d'abattre un homme à sa guise.

Il n’y avait aucun doute qu’une fois la tour de Hightower atteinte, certaines autres dames de compagnies et autres éléments de la cour ne perdaient pas de temps avant de venir l’inviter à leurs côtés et lui poser quelques questions. Sans aucun doute, ces derniers ne seraient pas déçus car à moins qu’il ne lui soit explicitement demandé de garder le silence sur leurs échanges, Senia Florent n’aurait aucun problème à répondre à la moindre question dans sa douce innocence. Cependant, pour tous cette discussion serait le signe d’un possible rapprochement de la famille Florent du pouvoir et un pion s’avançant sur le plateau des jeux de pouvoir. Si pour l’instant la dame de joueuse ne semblait avoir rien du joueur avisé et au contraire tout du simple pion, cependant un soudain mouvement de son propre chef pouvait changer bien des choses;

Alors, en entendant les mots aussi doux et enivrants que le vin servi dans les meilleures années pour les terres du Bief, la dame de compagnie se sentit presque embarrassée par ses paroles si grisantes. Mais malgré l'embarra et l’impression de ne pas mériter de tels compliments, trop peu habituée qu’elle était à en recevoir, Senia Florent les avalait et ne pouvait s’empêcher d’espérer au fond de son âme d’en recevoir encore plus. Il n’y avait là rien de bien étonnant car beaucoup disait l’homme privé avec trop d'ardeur de nourriture capable d’engloutir une montagne et ainsi se tenait la dame de compagnie, si habituée aux critiques et aux froides remarques, goutant et prenant à présent goût des compliments.

“ Vous êtes bien gentil mon seigneur, bien trop gentil. Je ne mérite pas autant de louange mais si mon ardeur vous plait alors je prierais les septs qu’ils vous donnent des conseillers avec une telle ardeur pour porter le Bief à travers les guerres et vers la prospérité. Quant à votre sœur, oh ce serait bien égoïste de prier les septs d’une chose aussi petite que mon cadeau lui ravisse alors je me contenterais de travailler avec ardeur et rendre mon meilleur ouvrage. “

Puis alors que la dame terminait de parler, elle sentit soudain son interlocuteur quitter sa place à son côté pour s’arrêter et lui faire face. Immédiatement, Senia Florent regarda ailleurs et son regard se fit encore plus évasif après avoir entendu la question de ce dernier. Pas loin, une vendeuse renatait ses cheveux d’un air indifférent, assise derrière une étale de fruits à l’air peu succulent qui fit se demander la dame de compagnie combien bien pouvaient valoir une telle nourriture. Le regard fixé sur une pêche à la peau à présent marron, Senia Florent prit une grande inspiration tout en restant complètement immobile, laissant ses narines se gonfler de cette manière peu élégante qu’on lui avait un jour dit semblable à celle d’un cheval. Cependant, il y avait souvent des situations où la dame se sentant comme emportée par des sentiments de la puissance des vagues s’écrasant contre la tour Hightower et où seuls ces mouvements semblaient réussir à la calmer. Alors, de la même manière, Senia Florent se retrouvait bien incapable d’empêcher ses doigts de se mouvoir par eux-mêmes.

“Il…” Elle prit un moment pour réfléchir à sa réponse. “Il a semblé à mon frère que l’éducation de mon fils serait mieux réussie sous sa surveillance que la mienne, d’autant plus depuis que je suis occupée à présent en tant que dame de compagnie. Cependant, il me manque énormément et maintenant qu'il approche des six printemps, nous avions discuté de la possibilité qu'il me rejoigne à la cours.”

Ses doigts se serrèrent sur le veston qu'elle tenait toujours fermement contre sa poitrine et un instant, ses yeux brûlèrent de cette étincelle que seuls les croyants; les véritables, ceux que la foie anime dans chaque de leurs meilleurs comme de leurs pires décisions.

"Oui, il me reviendra un jeune garçon dévoué au Bief et à l'esprit bien fait car j'ai chaque nuit loin de lui prié que mon garçon ne soit pas simple comme moi et qu'il puisse user de son esprit pour défendre notre royaume et notre foi. Oh seigneur, accepterez-vous que je vous le présente lorsqu'enfin mon chère Eroge sera à mes côtés."

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 8 Juil - 14:11



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« Villevieille, Royaume du Bief. Semaine 1 du mois 1 de l'an 2 de l'Ere des Luttes. »
C’était la prérogative d’un Roi que de converser avec qui l’on voulait. Les classes sociales d’un royaume pieu étaient autrement engoncées dans un certain carcan de limites et de contraintes, qu’il n’était pas toujours aisé de contrebalancer. De mon côté je ne me contraignais que sous le vernis d’une courtoisie bien lisse, bien policée. Pas pour jouer les faux-jetons, ni pour seulement acheter la paix sociale autour de moi… Mais plutôt pour laisser les gens dévoiler leurs propres cartes. Ca ne signifiait pas que ce que je considérais comme l’attitude la plus utile soit une hypocrisie, j’étais sincérement courtois.


Même quand je m’adonnais à mes petites expériences.


Je l’avais moins été avec Eren, quand elle avait provoqué le démon en lui tirant sa queue fourchue. Qu’importe, au fond. Elle avait eu ce qu’elle était venue chercher, mais que ça ne lui plaise pas n’entrait pas vraiment en ligne de compte ; elle aurait dû s’y attendre, la belle insulaire. Ce que l’on considère et traite de « monstre » n’est que rarement sucreries et plaisirs purs… En parlant de pureté, la jeune femme qui m’accompagnait semblait l’être, dans une mesure insoupçonnée dans les environs de la cour royale. Je n’avais encore jamais rencontré pareille candeur ; jusqu’à la jeune Swann qui s’était bien vite laissée conquérir et dépraver, quitte à protéger sa pureté virginale par des moyens bien détournés qui n’avaient laissé que son plaisir libre de s’exprimer. La belle blonde semblait en tout cas bien disposée à mon endroit et me répondait de ses gentils sourires et d’œillades curieuses.


J’en venais à me demander s’il n’était pas temps de retrouver quelque remplaçante à Dame Taïna à mon chevet. J’incline la tête et pose une main sur mon poitrail, m’inclinant légèrement dans ma marche pour signifier tous mes remerciements.



| Que les Sept vous remercient pour moi de vos bontés et vous bénissent, Dame… |


Jusqu’à me l’amener comme un morceau de choix sur un plateau.


La jeune femme semble un rien gênée, quand la conversation prend une tournure autrement plus personnelle. C’est bien sûr l’apanage du Roi d’aborder les sujets qui ont sa préférence, encore qu’il faut toujours le faire dans une tournure positive et pleine de sens, pour éviter les rebuffades souvent courtoises mais précautionneuses. La Florent est pourtant bien plus naturelle dans sa gêne qu’elle ne l’était précédemment ; l’espace d’un court instant, l’aristocrate oublie de prendre sur elle et elle ressemble ainsi, tout à coup, au commun des mortels avec toutes les petites mimiques et tous les défauts qui font que nous sommes tous des êtres uniques dans nos qualités comme dans nos imperfections.


Elle est encore plus belle quand elle hésite, qu’elle réfléchit ; son visage s’anime de sa propre conscience qui supplante ses bonnes manières, son éducation. Plus instinctive et plus naturelle, quoiqu’hésitante.Je fronçais les sourcils. Je comprenais les arguments du frère, mais d’un autre côté, sa peine me touchait, m’émouvait. Je n’imaginais pas que l’on me sépare aussi longtemps de Ceryse, même si je n’étais pas là pour changer ses langes quand elle les conchiait. Touché par ses mots, je me permets de prendre sa main libre des miennes, pour la serrer doucement.



| Devrais-je écrire à votre frère ? Nous avons les meilleurs mestres, précepteurs et maîtres d’armes à la cour. Son éducation serait en tous points parfaite et ne manquerait pas de faire votre fierté, et celle de votre frère. |


Je dépose un baiser galant sur le dos de sa main, tenue entre les miennes, toujours.


| Vous n’êtes pas simple, car vous avez la plus précieuse de toutes les intelligences ; la bonté de l’âme, et l’amour d’une mère pour son enfant. Vous êtes digne d’éloges et du plus grand respect. |


Je fronçais à nouveau les sourcils, dans une attitude faussement sérieuse.


| Votre compagnie me plaît et me touche ; j’aurais plaisir à vous revoir, ma Dame, en d’autres circonstances que dans un port bruyant et sale comme les quais commerciaux de ma cité. Peut-être pourrions nous aller prier ensemble, un jour prochain ? Vous pourrez m’en dire plus sur votre fils, et sur votre ouvrage. Cela me changera les idées. |

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MessageSujet: Re: Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé]   Tournepierre Noir [Tour IX - Terminé] EmptyMar 13 Juil - 13:00

Quelques minutes de repos, s’arrêter là où une fine ouverture laisse entrer la lumière mourante du coucher de soleil et profiter de ces derniers instants de clarté pour reprendre son souffle. Après que le seigneur des lieux l’ait ramené jusqu’à la tour de Villevieille, Senia Florent s’était vue immédiatement emportée par la tornade des nombreux taches et activités que lui incombait son rôle de dame de compagnie. Aucun instant de répit ne lui avait été laissé pour reprendre son souffle et son esprit prit ailleurs par divers réflexions n’avait pas eu la place de penser à la rencontre que la dame de compagnie avait juste vécue. Sûrement était-ce mieux ainsi. Laisser le tambourinement de son cœur et le frisson de sa peau se calmer pour mieux, l’esprit calme, repenser à la discussion qu’elle avait eu avec le roi.

A présent au calme, la dame de compagnie porta une main contre sa poitrine. La main où il avait déposé un baiser. Sans comprendre vraiment pourquoi, le souvenir de ce contact était resté aussi limpide que les eaux les plus pures dans son esprit. Encore à présent, Senia Florent peinait à comprendre comment elle avait pu être graciée d’une telle bonté, d’une douceur et d’une gentillesse si profonde. Bien sûr, elle avait toujours cru Manfred Hightower un homme pieux, il était impossible que le seigneur régnant sur le Bief et si proche du grand septon lui-même ne le soit pas mais que son âme soit profondément si bonne, si altruistes. De telles âmes étaient malheureusement bien rares en ce monde et même la pieuse dame de compagnie n’osait considérer sa propre personne comme aussi bonne auprès des autres

« Oh merci la mère, merci d’avoir écouté mes prières, merci de m’avoir fait croiser le chemin d’un de vos plus dévots guerriers, merci de ramener mon fils auprès de ma personne, merci, merci… »

Elle murmurait ses paroles si bas entre ses lèvres qu’un passant aurait pu les confondre avec un simple soupir mais Senia Florent n’avait pas besoin d’hurler sa reconnaissance, car ces paroles n’étaient pas destinées aux hommes mais aux dieux. Son fils serait bientôt de retour auprès d’elle et ici il serait capable d’étudier et de devenir un jeune homme d’une égale grande force et intelligence. Un jeune homme capable de fièrement porter le nom de Florent, bien plus qu’elle-même n’avait jamais pu le porter. La dame de compagnie ne cessait de penser à son fils, cet enfant unique qu’elle couvait d’un si grand amour même dans une autre ville. Il devait avoir tant grandi en son absence, les enfants changent si rapidement durant ces années-là, et cela lui fit un pincement au cœur qui cependant passa rapidement. Bientôt ils seraient réunis.

« Oh la mère… Je vous assure que mes prières ne seront que plus ferventes à présent, que je serais bonne et généreuse avec ceux qui n’ont pas autant de chance que moi et surtout auprès des enfants qui sont tous sous votre sainte protection. Vous qui avez été si bonne avec moi je ferais tout pour vous montrer ma gratitude. Oui j’irais prier pour vous et pour les dieux auprès de votre plus grand et plus noble guerrier ici-bas. »

Si Senia Florent se devait d’être complètement honnête dans sa prière, il y avait aussi autre chose qui animait son cœur de l’envie de revoir le roi. Un plaisir qu’elle avait ressenti de se tenir face à lui et de sentir son regard sur sa personne, alors que tous aurait parié qu’elle ne rapporterait que honte à sa famille, elle se tenait dignement face au roi.

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