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 Tour 8 – Rencontre aux Sauts Périlleux - Année 1 - Mois 10 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 8 – Rencontre aux Sauts Périlleux - Année 1 - Mois 10 - Semaine 3   Tour 8 – Rencontre aux Sauts Périlleux - Année 1 - Mois 10 - Semaine 3 EmptySam 28 Mar - 17:32

Rencontre aux Sauts Périlleux
Conflans



Seconde bataille de la deuxième campagne du Conflans, entre les forces de l’Orage et de Peyredragon fédérés du Général Baal Forel contre l’armée de Lord Costayne du Bief.

La bataille pour la domination du Conflans avait repris de plus belle quelques semaines plus tôt avec les raids fer-nés sur la côte et les manœuvres du Roi Yoren sur le flanc du Conflans Fédéré, reprenant Château-Rosières des mains Tully. Ces forces n’étaient pas les seules engagées par les différentes factions en guerre. Le plan impérial pour conduire le conflit dans cette partie du continent reposait sur un équilibre fragile entre forces des différentes fédérations, manœuvres, cohésion et encore des manœuvres. Une armée majoritairement composée de Peyredragoniens mais aussi de quelques orageois était partie au début des hostilités de la région de Fengué, proche de l’embouchure de la Néra, et remontait le cours du fleuve. La force, d’un effectif de moins de 6 000 hommes, apparaissait comme secondaire, surtout au regard des monstrueux effectifs engagés dans la campagne précédente. La dilution des zones de combats en ensembles plus vastes et l’érosion des effectifs avaient largement contribué à amoindrir les troupes disponibles… Mais cette armée restait redoutable, composée des survivants de l’armée victorieuse de l’année précédente et conduite par le Général Baal Forel, connu pour sa victoire de Beurlieu et sa participation à nombre d’engagements. Homme de confiance de l’Impératrice Rhaenys, l’homme conduisait sa troupe sur le flanc de l’ennemi dans l’idée de menacer Pierremoutiers.

Alors que la ville était proche, à deux ou trois jours de marche au plus, les éclaireurs de Forel notèrent la présence d’un fort parti ennemi au gué des Sauts Périlleux. L’endroit était large, l’eau encore gorgée des reflux de l’hiver mais néanmoins praticable. Derrière le cours d’eau, plus de quinze mille hommes. Forel avait opté vue la modeste taille de sa force pour une marche très ressérée ; quand les armées féodales déploient souvent espions et cavaliers loin au devant de leurs forces à plusieurs heures ou journées de marche d’avance parfois, lui les avait gardé en vue de son corps principal. Il ne repérait donc l’ennemi que tardivement ; celui-ci passait déjà le fleuve ! En revanche, le regroupement de ses forces impliquait qu’il n’aurait pas à attendre de marche de certaines de ses unités ; elles étaient toutes disponibles.

Pour Lord Costayne qui commandait à l’Ost Bieffois et à des troupes de croisade du Grand Septon, l’occasion était trop belle. Alerté depuis quelques jours par des patrouilles scrutant l’ennemi de l’autre côté du fleuve, plus en aval et sous le couvert des arbres, il se mit rapidement en route. Cavalerie en tête. Forel avait avancé rapidement, et son expérience contrebalançait son déficit de reconnaissance. Le terrain était bon. L’ennemi supérieur en cavalerie.

Il fallait donc se battre. Alors que son armée se déploie à la hâte, Forel constate que l’ennemi ne perd pas une seconde en vaines formations et lui fonce dessus !


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Plan de Bataille du Bief
Lord Costayne sait déjà qu’il est mal placé, mais qu’il est en large supériorité numérique. Prévenu d’une arrivée ennemie de l’autre côté du fleuve sur son flanc droit, il n’a pas traversé trop tôt de peur qu’une autre armée ne vienne le prendre de flanc en pleine traversée ; il sait qu’il y a plusieurs forces ennemies qui rôdent. De fait, son ordre donné par le Roi Manfred était de tenir position et de détruire toute force de nombre inférieur ou équivalent pour empêcher la chute de Pierremoutiers. L’homme saisit donc sa chance quand l’armée de Peyredragon est signalée toute proche. Cavalerie en tête, croisés qui se précipitent, l’homme sait qu’il n’a pas le temps de se déployer en ligne de bataille et le terrain reste propice à l’ennemi. Il appliquera donc le plan de tous les généraux qui se savent en nette supériorité numérique ; il va contourner l’ennemi le temps que ses forces principales l’occupent, de sorte à le piéger dans une nasse et à le détruire.

L’objectif est de mettre en déroute l’armée adverse avec de lourdes pertes.

Plan de Bataille de Peyredragon
Baal Forel arrive vite à la conclusion, au regard du rapport de ses éclaireurs, qu’une fuite éperdue sur ses arrières ou l’attente de renforts le cantonneraient sans doute à une destruction complète, submergé sous le nombre. Il ne cherche pas à battre en retraite vers un village traversé plus tôt, plus bas sur la route. Il utilise le terrain à son avantage et pendant que l’ennemi se déploie dans la plaine, il fait avancer tireurs et piétons sous le couvert de collines boisées pour tenir sa ligne, tandis qu’une réserve d’infanterie puis de cavalerie se forme en arrière. Ses forces auront l’avantage du terrain à défaut du nombre.

L’objectif est d’endiguer les assauts ennemis et de gagner du temps et du sang en s’arc-boutant sur le terrain à son avantage.

Premier Tour ; Assaut Frontal


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Baal Forel entame la bataille devant la véritable horde de chevaux et de métal qui se presse devant son armée, à quelques centaines de mètres de ses positions défensives. Il harangue ses hommes, leur rappelle leurs devoirs et leur valeur, il flatte leur fierté de guerrier. L’Histoire ne dit pas encore si son discours sera entré dans sa légende mais les hommes ponctuent ses affirmations de cris et d’expressions rageuses.

En face, un monstre de chair et d’acier se meut déjà au son des trompes de guerre du Bief ; les archers avancent par centaines alors que la cavalerie légère s’élance en piaffant d’impatience. Aussitôt, les tirs sont nourris. Le couvert des arbres prive les tireurs impériaux, dispersés en tirailleurs de toute manière, d’effectuer d’efficaces tirs de volée à cause des branchages sur la route. En revanche, bien placés, archers et arbalétriers envoient des tirs tendus précis qui abattent et font refluer quantité d’hommes. Les volées du Bief, imprécises, sont néanmoins compensaient par la masse de tireurs. Au centre, les archers longs plantent leurs flèches dans le sol et prennent le temps de bander leurs arcs avant de lâcher une grêle de traits mortels, renforcés de tirs de centaines d’arbalétriers en cloche derrière eux. Les traits fusent et sifflent, clouent plusieurs soldats de Peyredragon et de l’Orage aux arbres ou au sol mais leurs tirs abattent aussi quantité de tireurs mal protégés et déjà l’infanterie bieffoise suit, avec les chevaliers.Les impériaux tiennent résolument leur position, aidés par la présence de leur général.

Sur la droite impériale, des milliers de cavaliers s’ébranlent. Les premières lignes sont harcelées de cavaliers légers, qui lâchent javelots, flèches et carreaux à bout portant avant de s’éloigner à toute vitesse pour recharger. Plusieurs cavaliers ou montures sont abattus par les tireurs de Lamarck mais l’impatience de la cavalerie légère bieffoise se fait sentir et chaque retour leur fait lâcher les traits plus tard, toujours plus près de la ligne d’arbres. Plus inquiétant, Forel peut apercevoir la bannière personnelle de Lord Costayne partir loin des combats principaux pour interdire peut être la retraite en cas de défaite impériale ; l’ennemi connaît le terrain pour s’y être installé depuis des jours, sinon des semaines. Il sait que l’arrière de l’armée impériale est plus à découvert. Les réserves impériales peuvent encore s’interposer, mais des épéistes et des cavaliers ne sont pas forcément les meilleures armes pour se défendre de la cavalerie lourde d’élite du Bief. Lanciers, piquiers et hallebardiers quant à eux, sont gênés en forêt par la végétation dense du couvert végétal ; les hampes se prennent dans les branches basses.

Sur la gauche, les choses s’emballent rapidement car les croisés n’attendent nulle progression ; leur cavalerie charge sitôt les premiers tirs échangés ! Les tireurs de Peyredragon courent sous les frondaisons et certains se font toucher par les tirs des Pauvres Compagnons tandis que la cavalerie des Fils du Guerrier s’ébranlent vers la végétation, bien décidés à en découdre sans attendre…

Pertes du tour
- Les bieffois perdent 620 hommes dont 50 cavaliers lourds croisés, 50 archers croisés, 50 arbalétriers croisés, 50 cavaliers légers croisés, 20 chevaliers du Bief, 120 arbalétriers du Bief, 200 archers longs du Bief, 80 cavaliers légers bieffois.
Le moral tient bon grâce au nombre.
- Les impériaux perdent 300 hommes dont 130 arbalétriers peyredragoniens, 120 archers peyredragoniens, 50 archers longs orageois.
Le moral tient bon. Une partie des archers a dû retraiter sur la gauche, conformément aux ordres de laisser les armes d’hast engager la mêlée en cas de charge ennemie.


Second Tour ; L’Etendard au Dragon est submergé !


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La bataille a commencé par de denses échanges de tirs ; de véritables pluies de projectiles partent des centaines de tireurs bieffois auxquelles répondent les tirs plus rares mais plus précis des impériaux ; ils ne peuvent user de la volée sous le couvert des arbres. Forel n’a que peu de temps pour donner de nouveaux ordres à sa troupe,  ayant adopté une posture défensive, Selmy met un moment à être prévenu du contournement ennemi par la plaine et est chargé lui-même de passer par le flanc pour attaquer l’ennemi. De front, sous la menace des troupes lourdes du Bief qui se rapprochent, les tireurs de Peyredragon doivent bien vite abandonner leurs tirs pour se replier…

Dans la surprise la plus totale, des chevaliers du Bief, se lançant défis et cris de guerre, piquent des deux et chargent par paquets entiers en direction des hauteurs boisées. Charger des hauteurs, passe encore, mais boisées ? On ne combat pas dans les bois, ou alors à pied, et de préférence à l’arme de poing et surtout pas avec des armes à longue hampe qui peuvent s’empêtrer dans les branches tandis que les cheveux font mauvais ménage avec les racines et autres replis de terrain. Pourtant, les chevaliers du Bief, désireux de prouver leur valeur après avoir vaincu des armées de Dorne ou de l’Orage, chargent lances baissées. Leur formation se brise sitôt la pente abordée, et s’égaye en colonnes de chevaux. La ligne en haut de la pente est constituée de lanciers des Chyttering et des Hollard, cueille les cavaliers en pleine montée. Les lanciers sont à la peine eux aussi par la végétation de la crête boisée. Mais ils font chuter de selle des dizaines de cavaliers en armures lourdes. Beaucoup sortent des rangs, lames en main, pour assassiner les nobles sudiens aux défauts de l’armure. Mais les cavaliers ne s’en laissent pas remontrer. Lord Rollingsford est le premier au sommet de la colline ; son destrier enfonce poitrails et casques de ses sabots tandis que lui-même fauche de gauche et de droite. Ses cavaliers, pour beaucoup séparés de leurs lances brisées, dégainent masses et épées, et tuent quand ils sont en bonne position quantité de fantassins. Le bain de sang est total et alors que les chevaliers commençaient à percer la piétaille submergée, des cris de guerre se firent entendre et sous les frondaisons charge épée en main quantité de piétaille, casquée de cervelières et de heaumes plats. Beaucoup portent le blason du dragon et sous les vivats de l’Impératrice, leur ancienne Reine Rhaenys, contactent l’ennemi. Ils sont pauvrement équipés et leurs épées et leurs haches trouvent peu la faille des armures. Beaucoup se font tuer, mais d’autres chevaliers sont blessés ou estropiés par la furie de l’assaut.

Sur la gauche, la situation s’aggrave aussi. Sous l’exemple de la fine fleur de la chevalerie du royaume, les croisés chargent aussi. Piétons et cavaliers mêlés, dans le plus grand désordre. Les tirs à bout portant clairsèment leurs rangs et encombrent les boucliers ennemis et l’on s’étripe encore sous la canopée. Au centre, piquiers de l’orage et de la Garde Régine de Peyredragon encaissent, avec des hallebardiers du dragon, la charge de centaines de fantassins lourds, chevaliers démontés et sergents en armures. Les tirs sont moins efficaces sur ceux-là, sauf les carreaux qui ne sont pas stoppés par les boucliers et surtout, les tirs des archers longs. Malheureusement, difficile de tirer derrière des centaines de ses camarades et avec les arbres au-dessus de la tête… Plusieurs combattants bieffois sont malgré tout fauchés par des tireurs chanceux. Les piquiers sont largement à la peine ; leurs hampes de quatre à six mètres de long se prennent dans les branches, ou sont brisées bloquées contre des troncs par les assaillants qui continuent de progresser. La formation tient malgré tout sous l’impact mais plie, car l’ennemi ne pouvant être maintenu efficacement à distance et leurs armures lourdes les protège. Bien sûr, l’infanterie lourde bieffoise est pataude en terrain dense. De nombreux soldats chutent, dérapent, ou peinent à combattre avec la pente, à remonter efficacement à l’assaut. Les défenseurs sont handicapés par leurs armes et le manque de terrain clair pour former un mur de pointes. Beaucoup tirent leur épée. La Garde Régine de Peyredragon, menée par Forel en personne, tient bon. Les orageois meurent autour de leur étendard. Bientôt, ne subsiste plus qu’un carré de survivants en demi-armures autour du général Forel, affaibli par une longue estafilade au bras et par un coup de masse dans la cuirasse. Autour de la crête encore tenue par la bannière du dragon, des morts et des mourants par dizaines, peyredragoniens, orageois ou bieffois. Forel sait par des messagers de ses commandants que l’ennemi submerge partout sa ligne ; que l’infanterie recule déjà dans plusieurs endroits. Il va devoir prendre une décision… Epuisé et perdant du sang, le général tient le destin de ses hommes dans la balance. Il sait aussi que sa cavalerie retient celle de l’ennemi…

Et c’est même là, sur la droite, que se joue l’exploit de la bataille. Sans prendre le temps de se former correctement pour la charge, la cavalerie peyredragonienne et orageoise de Selmy chargent dans le plus grand désordre mais vient percuter la colonne bieffoise avant que celle-ci ne se forme également. Les bieffois, voyant accourir vers eux l’ennemi, chargent sans même plus se soucier de l’organisation par bannière ; c’est un choc brutal de sabots, de chair et d’acier qui se joue dans la plaine. Aussitôt, la meilleure cavalerie de Westeros, à bannière Tyrell et Tarly, fait payer un lourd tribut aux cavaliers de Peyredragon et de l’Orage, moins bien protégés. Les lances de cavalerie perforent chevaux et cavaliers et les pertes sont immenses. Pourtant, à la tête d’une troupe de chevaliers des deux royaumes, Selmy s’enfonce dans les rangs bieffois. De nombreux chevaliers sont desarçonnés. Relevant le défi de Selmy, Lord Costayne charge droit vers son adversaire alors que l’élite des deux cavaleries se percute et se tue. Selmy dévie la lance de Costayne… Et frappe de taille et du revers juste sous le casque. Etourdi par le choc, en sang, Costayne tombe sous son cheval. Il succombe en quelques instants, noyé dans son propre sang. Un vent de panique tourne dans la cavalerie bieffoise, qui avait pourtant le dessus. Ses hommes contre-chargent, pour récupérer le corps de leur général.

La bataille est dans la balance ; les pertes bieffoises sont lourdes en troupes de la meilleure qualité et les chevaliers paient un très lourd tribut sur les collines ou dans la plaine grâce aux troupes de Forel, avec de nombreux nobles abattus. Mais l’armée impériale, submergée, est sur le point de craquer tout à fait.

Pertes du tour
- Les bieffois perdent 1180 hommes dont 50 chevaliers croisés, 30 cavaliers lourds croisés, 90 cavaliers légers croisés, 20 fantassins moyens croisés, 30 lanciers croisés, 20 archers longs, 190 fantassins lourds, 60 cavaliers légers, 590 chevaliers, 100 cavaliers lourds.
Le moral tient bon au centre grâce au surnombre et sur l’aile, malgré la perte du général, la cavalerie passe ébranlée mais tient sa position grâce au nombre et au ralliement des nobles bieffois.
- Les impériaux perdent 1970 hommes dont 200 cavaliers légers de Peyredragon, 100 cavaliers lourds orageois, 120 cavaliers lourds peyredragoniens, 40 chevaliers de l’Orage, 40 chevaliers de Peyredragon, 790 lanciers peyredragoniens, 200 fantassins moyens peyredragoniens, 60 hallebardiers de peyredragon, 60 piquiers peyredragoniens, 100 piquiers orageois, 80 archers peyredragoniens, 100 archers longs de l’Orage et 80 arbalétriers peyredragoniens.
Le moral passe ébranlé pour l’infanterie, qui commence à reculer.

Pertes totales
- Les bieffois perdent 1 800 hommes dont 50 chevaliers croisés, 80 cavaliers lourds croisés, 50 archers croisés, 50 arbalétriers croisés, 140 cavaliers légers croisés, 20 fantassins moyens croisés, 30 lanciers croisés, 610 chevaliers du Bief, 100 cavaliers lourds, 120 arbalétriers du Bief, 220 archers longs du Bief, 140 cavaliers légers bieffois, 190 fantassins lourds.
- Les impériaux perdent 2 270 hommes dont 210 arbalétriers peyredragoniens, 200 archers peyredragoniens, 150 archers longs orageois, 200 cavaliers légers de Peyredragon, 100 cavaliers lourds orageois, 120 cavaliers lourds peyredragoniens, 40 chevaliers orageois, 40 chevaliers peyredragoniens, 790 lanciers peyredragoniens, 200 fantassins moyens peyredragoniens, 60 hallebardiers de peyredragon, 60 piquiers peyredragoniens, 100 piquiers orageois.



Troisième Tour ; Echec et mat


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La bataille a atteint un point critique désormais, les soldats de Peyredragon et de l’Orage commencent à reculer, complètement submergés. Les hommes perdent pied et certains s’enfuient. Baal Forel, déjà sévèrement blessé, est mis au courant de la situation par plusieurs observateurs qui étaient placés en vue des collines alentours. Dans tous les cas, la situation devient urgent. Le général fait alors sonner du cor pour rameuter les hommes vers lui, mais dans le chaos de la bataille, du couvert de la végétation, il y a surtout ceux qui sont à proximité qui l’entendent et qui le reconnaissent. Mais partout les hommes dépassés font face à la furie de cavaliers en armure et de piétons ; beaucoup des bieffois sont abattus mais continuent de monter à l’assaut. Quand les positions sont prises, quantité de piétons de Pince-Isle et de Peyredragon se rendent. Les pertes sont lourdes dans les deux camps. L’étau se resserre autour de la Garde Régine et du général, les hommes s’y battent pied à pied. En duel avec Ser Rollingsford, fils d’un des généraux bieffois, Baal Forel perd tous les doigts de sa main gauche à l’exception du pouce. Il réplique, mais son arme est bloquée et un coup dans le casque l’assomme tout à fait. Ses hommes le hâlent dans leurs rangs alors que des centaines d’hommes continuent d’affluer vers leur position.

Avant que l’encerclement ne se referme, plusieurs Gardes de la Reine évacuent le général, couché sur un mulet vidé de ses réserves de munitions par les arbalétriers encore présents, qui continuent de tirer à bout portant ou au dessus de leurs camarades. Les hommes se rassemblent alors, et une énième charge de tous les côtés finit par abattre les derniers soldats les uns après les autres dans un chaos de piétaille et de cavaliers de toutes les régions du Bief, ou croisés. Le Porte-Etendard de la Garde Régine ne mourra qu’après avoir abattu une douzaine d’hommes, ponctuant du nom de sa souveraine chaque ennemi abattu. Plusieurs hommes d’armes cherchent à se rendre, mais les croisés ne leur en laissent pas le temps. Le cor finit par arrêter de sonner sur la colline reconvertie en charniers.

A droite, Ser Trystan Selmy comprend très vite qu’il doit tenir en voyant sur sa gauche des hommes s’enfuir par dizaines. Il rameute ses cavaliers autour de lui et les lance dans un grand cri de guerre à l’attaque une nouvelle fois. Le choc entre cavaleries est alors totalement désordonné car aucun des deux groupes n’a pris le temps de se mettre correctement en formation avant sa charge ; de petits groupes de cavaliers se forment et il est clair alors que la confusion est le maître mot de la mêlée. Les bieffois peinent à se réorganiser suite à la mort de leur général. Le combat dégénère en une mêlée très confuse où des cavaliers frappent de gauche et de droite, reconnaissant à peine les blasons de leurs alliés. Trystan Selmy meurt, transpercé par une lance de cavalerie alors que les survivants de son corps d’armée se replient.

La petite armée impériale a subi de lourdes pertes et ses derniers éléments sont en fuite, alors que les bieffois, épuisés, célèbrent leur victoire.

Pertes du tour
- Les bieffois perdent 890 hommes dont 280 cavaliers lourds, 210 chevaliers, 100 fantassins lourds, 100 lanciers croisés, 50 cavaliers lourds croisés, 50 chevaliers croisés, 100 fantassins moyens croisés.
Le moral tient bon, mais la cavalerie reste ébranlée.
- Les impériaux perdent 1 390 hommes dont 400 lanciers de peyredragon, 40 piquiers peyredragoniens, 300 fantassins moyens peyredragoniens, 150 arbalétriers peyredragoniens, 140 hallebardiers peyredragoniens, 60 chevaliers peyredragoniens, 60 chevaliers orageois, 40 cavaliers lourds orageois, 100 cavaliers légers peyredragoniens, 100 cavaliers lourds peyredragoniens
Le moral passe déroute pour tous les survivants.

Pertes totales
- Les bieffois perdent 2 690 hommes dont 100 chevaliers croisés, 130 cavaliers lourds croisés, 50 archers croisés, 50 arbalétriers croisés, 140 cavaliers légers croisés, 120 fantassins moyens croisés, 130 lanciers croisés, 820 chevaliers du Bief, 380 cavaliers lourds, 120 arbalétriers du Bief, 220 archers longs du Bief, 140 cavaliers légers bieffois, 290 fantassins lourds.
- Les impériaux perdent 3 660 hommes dont 360 arbalétriers peyredragoniens, 200 archers peyredragoniens, 150 archers longs orageois, 300 cavaliers légers de Peyredragon, 140 cavaliers lourds orageois, 220 cavaliers lourds peyredragoniens, 100 chevaliers orageois, 100 chevaliers peyredragoniens, 1190 lanciers peyredragoniens, 500 fantassins moyens peyredragoniens, 200 hallebardiers de peyredragon, 100 piquiers peyredragoniens, 100 piquiers orageois.


EPILOGUE

La bataille avait coûté cher aux deux camps par leur impréparation, dans le plus pur hasard d’une bataille d’opportunité et de rencontre qui n’était pas franchement souhaitée par les deux camps au départ.

Le nouveau général bieffois, Lord Rollingsford, apprit alors que l’ennemi s’enfuyait qu’une autre bataille s’était jouée la veille plus haut sur le fleuve ; l’armée avec qui il était monté dans le Conflans, celle de Ser Varnier, avait été enfoncé au Gué-Cabot par les forces du Roi Lyham Tully. Pis, entre eux se trouvait une autre armée impériale. Il prit la décision de ne pas poursuivre les survivants ennemis ; il n’y avait que peu d’intérêt à ses yeux à réduire à néant une force de moins de 1 500 hommes quand il y avait peut être 30 000 hommes en deux armées non loin. Ses troupes étaient épuisées, de même que ses chevaux et il était du mauvais côté du fleuve. L’homme fit donc reposer son armée une fois repassée de l’autre côté de la Néra en empruntant le même gué que la veille pour affronter le Général Forel. Il réussit ainsi à récupérer un maximum de blessés tout en prenant garde avec des patrouilles renforcées que l’ennemi ne puisse en faire de même.

La victoire avait coûté cher aux bieffois, qui avaient perdu plus d’un millier d’hommes de leur cavalerie d’élite et plus encore de chevaux. Le plan avait été bon mais la mort imprévue du général en pleine tentative de contournement avait remis en question l’aspect décisif de la victoire. De plus, la chevalerie bieffoise, peu disciplinée et désireuse de prouver sa valeur, avait commis des fautes mortelles en chargeant dans les bois, là où des gueux bien moins entraînés et équipés avaient pu leur infliger de lourdes pertes. Du côté impérial aussi, il y avait eu de la précipitation. Les éclaireurs étaient restés en vue du corps principal, découvrant trop tard l’attaque ennemie. Les soldats avec lances, piques et hallebardes, n’étaient pas plus que les chevaliers du Bief à leur avantage dans un terrain tout en relief et boisé ; les hampes des armes d’hast y étaient difficilement utilisables, tout comme le tir de volée des tireurs. Plus grave, les bieffois patrouillaient discrètement à pied comme à cheval la rive sud de la Néra, et avaient su bien avant que l’armée ne soit en vue du corps principal que les troupes de Forel arrivaient les guetteurs à couvert sur l’autre rive avaient rempli leur travail et permit une victoire qui aurait pu être complète sans la mort de Lord Costayne, qui avait désemparé la cavalerie.

Il y avait eu beaucoup de courage et de détermination dans les deux camps, dont l’un des deux n’avait lâché que face au nombre sans se laisser démonter par la supériorité qualitative de son ennemi. Avec un peu plus d’hommes, Lord Forel aurait sans doute pu retraiter en meilleur ordre dès le départ ; il n’avait pas non plus pris l’option de laisser une arrière-garde en sacrifice pour permettre à l’essentiel de ses hommes de s’enfuir. L’honneur était sauf, mais la défaite restait sanglante. Les deux camps pouvaient nourrir des regrets.

Baal Forel reprit conscience dans la soirée, main gauche bandée, estafilade profonde au bras droit, souffrant de plus d’une légère commotion et de plusieurs côtes fêlées ; impossible pour lui de se battre avant de se rétablir. Ses hommes survivants, des centaines, prirent la décision sous la houlette d’un chevalier de Peyredragon de remonter vers le nord et vers l’Oeildieu, pour y trouver des soutiens impériaux.

Les bieffois venaient de prouver aussi bien à leurs ennemis qu’à leurs alliés qu’ils étaient solidement établis au sud du fleuve, et Lord Rollingsford se prépara à fomenter un coup de bien vilaine façon à ses adversaires…


Points du Bief
+5 pts victoire mineure
+5pts objectif rempli

Points de Peyredragon et de l’Orage
-5pts défaite mineure
-5pts objectif perdu


Le Cyvosse
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