Sujet: Tour 2 - L'Amertume Et La Haine - Année 0 - Mois 6 - Semaine 2 Dim 24 Fév - 0:28 | |
| L'Amertume Et La Haine Bief Le Grand Septon passe au milieu de la haie d'honneur des Septons et Septas du Grand Septuaire. Lorsqu'il sort sur le balcon, il est acclamé des hourras de la foule, des milliers de personnes rameutées sur le parvis par les serviteurs des Sept, pour écouter le porte-parole des Dieux. L'homme ouvre grand les bras, étreint la foule. « Bonnes gens du Bief ! Ô, Fils et filles des Sept ! C'est une affaire qui concerne votre conscience et votre âme, une affaire de la plus haute importance ! La Mère pleure des larmes de sang, la Jouvencelle est brisée, violée, le Guerrier forcé de remettre l'épée au Fourreau, le Ferrand a perdu ses mains, coupées par les païens. Le Père est en colère, car vos cousins des marches orientales sont abandonnés à leur sort. Après avoir promis de défendre notre religion et nos traditions, après avoir fait le serment de protéger notre peuple de ses ennemis, le Roi du Bief Mern Gardener s'est parjuré en faisant cause commune avec les Dorniens. Ce même peuple qui a envahi les marches orientales voici quelques semaines. Beaucoup sont déjà tombés sous leurs coups, des femmes et des enfants ont subi des sévices innommables de leurs mains. Ces dorniens ont incendié des villages, pillé des septuaires. Ces dorniens saccagent le Royaume des Sept. Le Roi préside à nos destins car il nous protège et s'assure de nous. Pourtant, ces abominables crimes contre des innocents n'ont été ni punis, ni vengés. Pis, ils ont été pardonnés, oubliés, et voici qu'à Hautjardin, les produits venus de Dorne engraissent marchands et nobles déloyaux. Oublierons-nous de même les malheurs de nos frères et de nos sœurs ?
Le mal couve en nos cœurs. J'ai appris ce matin de la bouche même du Mestre du Roi, que des mestres seraient bientôt envoyés à Dorne pour leur apprendre nos secrets, et que nos dirigeants destinaient nos enfants à une éducation inspirée de celle qui est donnée à Dorne, où le vice règne en maître, où la fornication débridée insulte les Sept. Des maîtres d'armes envoyés par Lancehélion seraient de même envoyés à la capitale, afin d'enseigner aux femmes les métiers des armes. L'aïeule pleure, alors que ses anciens préceptes sont ignorés, rejetés. Les Dieux ont fait les hommes et les femmes à leur image, chacun ayant sa place, son rôle, ses batailles à livrer. Qui sont les Dorniens pour insulter notre Foi, qui sont nos dirigeants pour insulter les Sept ? Qu'est-ce donc que cette félonie, cette trahison des préceptes des Sept et de nos plus anciennes traditions ? Notre pays doit-il être conquis aux traditions et aux dieux étrangers ? Je vous le dis, Ô, enfants des Dieux, les Sept Enfers seront notre lot si nous laissons faire cet abandon, ce renoncement. Qui parmi vous aime les Sept ? Qui parmi vous donnerait sa vie pour les défendre ? Rejoignez les Fils du Guerrier, les Pauvres Compagnons, soyez le bras armé des Dieux, dans cette guerre contre l'incroyance ! Pour l'Amour des Sept ! » Rugissement, clameur. Le peuple aime ses dieux. Il se sent abandonné, attaqué de toutes parts, physiquement, moralement, religieusement. Le peuple a toujours écouté le Grand Septon. La clameur portera bien vite jusqu'au palais. Oh, ça oui. Et alors, le Roi lui-même tremblera. Comment a-t-il pu sacrifier les Sept sur l'autel de la politique, quand il lui suffisait de forcer Dorne aux premières concessions ? Le mal s'est installé au palais, et les traités signés avec Dorne ont bradé l'âme du Bief à des mœurs étrangères, à un déshonneur que le Grand Septon ne peut tolérer. Que le Bief saigne, soit, mais jamais les Sept ne toléreraient les affronts qui leur sont faits. ****** La nouvelle s'est vite répandue, parmi les troupes venues de la frontière. La paix est proche. Lord Noirmont est furieux, comme beaucoup de dorniens qui vivent si près du Bief. Ils avaient l'avantage. Enfin, ils pouvaient venger leur Princesse Meria, qui fut si bonne pour toute la Principauté, et son fils, aimé du peuple. Enfin, ils avaient les troupes, le ravitaillement, tout. On disait l'ennemi faible, prêt à tomber. Et la paix. La paix est pour les faibles, et l'honneur de venger ses suzerains n'a pas été accordé au peuple de Dorne. Lorsqu'il a su les rumeurs, Lord Noirmont a fait venir les chevaliers de sa maisonnée, ses francs-coureurs, ses capitaines. Il les a tous assemblé dans la Grande Salle. Les visages sont fermés. La vengeance contre les assassins de Meria n'est toujours pas satisfaite, et le peuple de Dorne a soif de représailles. Qui sont ses voisins pour l'insulter et fouler son honneur du pied ? Le Lord inspire, des dizaines de visages tournés vers lui. « Ce n'est pas encore confirmé, mes amis. Mais la paix semble proche avec le Bief. Que Lancehélion couche avec l'Orage, soit. Posséder ces chiens orgueilleux est une belle revanche sur des siècles de rapines et de meurtres. Mais mettre l'épée au fourreau contre le Bief également ? Qui a tué Meria Martell et son fils je vous le demande, si ce ne sont nos ennemis séculaires, ceux-là même qui attendent de l'autre côté de nos frontières, arrogants, convaincus que nous ne bougerons plus ? Meria Martell nous a offert un demi-siècle de prospérité. Dorne est plus grande et plus riche que jamais. Salirons-nous sa mémoire en laissant son meutre impuni ? Je dis non. Patience, amis. L'information n'est pas encore vérifiée. Mais fourbissez vos épées malgré tout, préparez vos flèches. Meria Martell ne sera pas oubliée, jamais. Ni l'honneur de Dorne. Ni les morts des Hautes Terres. Dorne aura son dû, d'une manière ou d'une autre ! » |
| Le Cyvosse Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail, and never get to try again. Messages : 23752 Membre du mois : 5359 Maison : Je ne sers aucune maison Célébrité : Aucun
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