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 Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]

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MessageSujet: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyVen 31 Aoû - 0:47







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark



Malgré toutes ses bonnes résolutions, malgré la force qu’elle avait puisé dans la haine pour ne pas sombrer dans le chagrin, La Princesse des Fleuves et du Conflans était au plus mal. Évidemment elle n’en laissait rien paraître et tantôt se murait dans le silence, tantôt se lançait dans les discours et la politique pour mieux noyer de mots sa peine. Lorsque son intelligence espiègle et insolente s’exprimait, là, elle se sentait vivante à nouveau, elle pouvait quitter son amant du regard et briller un peu de sa propre lumière. La flamme n’était pas éteinte, la bougie dans la nuit, pas encore totalement consumée. Pour garder contenance, pour donner le change, elle ne s’était même pas aperçu qu’elle avait ingurgité une quantité considérable de vin et de toutes sortes d’alcools qu’elle avait pu goûter durant le banquet. Au début, cela l’avait aidé à tenir, elle pouvait rire, oublier un instant qu’elle ne serait ni Reine ni l’épouse du Roi, jamais. Qu’elle allait devoir avaler des couleuvres toute sa foutue vie pour servir un Royaume et un peuple qui ne serait pas le sien à proprement parler et qui, pour beaucoup, n’avaient strictement aucun respect pour elle. Qu’elle ne retirerait probablement aucun lauriers de ses actions passées ni des futures.

Mais depuis quelques minutes, elle regardait Yoren et Helena danser les yeux dans les yeux, et cela devenait bien trop difficile à supporter. Le grand blond ne la regardait plus, il ne voyait plus que son épouse, Myria pouvait comprendre, elle était charmante, belle et disons le, vierge, pure, sans blessures, sans souillure. Petite pucelle de caractère, soit, elle était parfaite pour le rôle qui lui était assigné, et la brune avait décidé d’accepter celui dont elle héritait, pour le Royaume et parce qu’il était toujours mieux que celui de belle sœur désavouée. Au moins elle pouvait agir. Mais elle ne connaissait que trop bien ce regard, Joren lui avait offert le même à leur mariage et la nuit de noces qui s’en était suivie était restée gravée dans sa mémoire à jamais comme le jour où il l’avait faite sienne et où elle était tombée folle amoureuse de lui. Une nuit pour s’attacher, une vie pour aimer, une éternité pour regretter de ne pas l’avoir suivi jusqu’en enfer. Sans s’en rendre compte, elle avait laissé couler une larme le long de sa joue. Parce qu’elle aurait aimé pouvoir danser aussi, avec Joren, avec n’importe qui en réalité, avec Yoren bien sûr, mais aussi lui serait toujours interdit. Elle n’était que la Reine de l’Ombre, au mieux et en cet instant, alors qu’il n’avait d’^yeux que pour sa promise qu’il dégusterait bientôt pour la première fois, elle n’était rien du tout, rien qu’une qui tombe sur le sol et disparaît.

Pire, personne ne l’avait invitée, car malgré tout, elle était la veuve du traître et qui plus est, une femme considérée comme dangereuse. Une simple femme pourtant, une femme qui aimait chanter, qui aimait monter à cheval, chasser. Une femme qui aimait danser, qui savait danser, très bien même, depuis combien de temps n’avait-elle pas danser, son époux en campagne presque tout le temps et Princesse que personne ne pouvait inviter sans créer un incident diplomatique. Isolement du pouvoir, ou plutôt de l’illusion du pouvoir, puisqu’en plus elle n’avait rien pu faire pour éviter ce désastre. Elle se mit à rire comme une démente, mais personne ne l’entendit car sa table avait été désertée, peu à peu, même son auditoire le plus assidu était parti danser et l’avait laissée toute entière à sa solitude. Même son oncle, pensant qu’après l’annonce de Yoren, la Princesse ne risquait plus grand chose était allé faire son petit numéro à la mère de la mariée. TONTON !

Le bonheur est tellement simple, le pouvoir tellement complexe. Ses deux choses sont purement incompatibles. Oh Yoren, mon Roi de coeur,  je te souhaite de trouver sur ta route plus d’amour que je n’en ai eut. De ne pas finir comme moi, aigri et asséché par la solitude, pliant sous ce poids considérable qui pèse sur les épaules de ceux qui gouvernent ou ceux qui doivent, de par leur position, en garder le déguisement en toute circonstances. Héléna saura te combler, pas trop j’espère, pour me laisser l’illusion que je maîtrise mon destin et que tu m’aimes, un peu au moins, de temps en temps, quand tu me regardes, et j’arrêterais de te regarder l’observer parce que cela me brise le cœur à chaque fois. Je serais là aussi, et d’autres certainement. Peu importe en réalité, tant que, dans les moments que nous partageons rien que tous les deux, je suis la seule à occuper tes pensées et à remplir tes prunelles.

Lorsqu’elle s’aperçut qu’elle pleurait, elle sut qu’il était temps de prendre congé. Plus facile à dire qu’à faire vu son état déplorable. Avant de trouver le courage de bouger son séant, elle regarda la coupe, à demi pleine ou à demi vide selon l’humeur, qu’elle tripotait depuis quelques minutes.Avait-elle seulement manger durant ce maudit repas ? Elle ne se souvenait pas exactement. A voir son assiette, on l’avait bien servi et elle n’avait touché à presque rien, rien sauf la coupe en argent aux chaînes entrecroisées, au sapin, au corbeau, au boutre et à la grappe de raisin ciselés. Après une longue discussion silencieuse avec elle même, elle convenu qu’il serait fort dommage de ne pas la finir, ne serait-ce que dans le but de faire disparaître discrètement cette larme malvenue. C’est donc ce qu’elle fit, cul-sec ! Pour la postérité, pour l’amour, pour les coeurs brisés, pour le mariage qui n’était pas le sien, pour le Royaume qui lui échappait, pour la couronne que la Bracken portait, pour leur première nuit et celles qui avaient suivies. Pour les prochaines où elle aurait terriblement froid, où elle serait terriblement seule, où elle n’aurait personne, personne à qui parler, ne serait-ce que parler, parler de lui, parler de la vie et de la mort qui les attendait, parler des batailles à venir . Elle savait que celle qui l’attendait désormais serait probablement la pire de toutes, la plus froide, la plus solitaire et elle ne voulait pas y aller, elle repoussait l'échéance, mais si elle la repoussait, elle allait s'écrouler là, en plein milieu de la foule, pour pleurer toutes les larmes de son corps.

La brune se leva donc. Enfin à la première tentative, ses fesses se soulevèrent de son siège pour y retourner presque aussitôt. Elle respira profondément, essaya de se concentrer, de sentir à nouveau ses membres, de se remettre les idées en place, de fixer un point précis pour garder l’équilibre afin de retenter sa chance. Cette fois, elle fut obligée de s’appuyer sur la table pour tenir debout, mais elle ne retomba pas sur son fauteuil, ce qui était déjà une étape de franchie, et pas des moindres. Voila voila… Et maintenant il allait falloir lâcher la table et marcher, le plus droit possible, sans tomber, et ce jusqu’à s’être sortie de ce guêpier. Elle rassembla tout son courage et le peu de conscience qui lui restait pour quitter la table avec toute la prudence et la lenteur nécessaire. Etre une femme présentait certains avantage, elle pouvait se mouvoir avec une infinie lenteur sans que cela ne paraisse vraiment étrange tant qu’elle gardait le menton relevé. C’est donc ce qu’elle fit, expérience oblige, ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait saoule à un banquet, mais jamais à ce point, elle devait se l’avouer.

C’est donc ainsi qu’elle sortit de la place où s’élevait le chapiteau royal et où s'étalaient les tables festives qui désormais ressemblaient plus à un grand champ de bataille : lentement et précautionneusement, l’air hautain, faussement sûre d’elle. Les braseros y réchauffait quelque peu l'atmosphère et éclairaient plutôt efficacement aidé des torches. Mais dès que l’on sortait du cercle, on se retrouvait dans l’ombre. Le temps que sa vue s'habitue à l’obscurité, elle s’arrêta et tituba quelque peu, se rattrapant à… un soldat qui pissait. Elle préféra prendre congé avant qu’il ait terminé sa besogne et s’en alla dans le noir guidée par le petit croissant de lune qui donnait au sol enneigé un aspect fluorescent très étrange. La couche de neige fraîche crissait sous ses pas et elle cherchait désespérément sa tente lorsqu’une envie irrépressible d’arroser à son tour la neige immaculée lui vint. Après avoir vérifié qu’il n’y avait personne, elle étala ses jupes autour d’elle et s'accroupit pour faire ce qu’elle avait à faire. Les robes n’était peut-être pas toujours pratique pour marcher, mais en revanche, pour pisser sans montrer ses fesses, c’était une belle invention. Cela dit, il n’y avait strictement personne à sa connaissance, pour voir quoi que ce soit.

Le problème survenu lorsqu’elle essaya de s relever, là, elle perdit l'équilibre et ne trouva rien pour se rattraper, par chance, elle parvint à faire quelques pas en titubant avant de s’écrouler dans la neige, évitant en plus, de se retrouver dans ses urines. C’est ainsi qu’elle se retrouva allongée à plat dos sur le sol glacé, comment s’était elle retrouvée dans cette situation ? Elle ne s’en souvenait déjà plus très bien, et d’ailleurs elle s’en fichait éperdument, car en observant le ciel étoilé, en sentant la neige s’enfoncer sous elle, douce et froide, elle se prit à penser qu’elle était très bien ici et qu’elle allait rester là un moment. Peut-être même allait-elle y dormir. Tout le reste pouvait attendre demain, sa sécurité, la bienséance, la logique même puisqu’elle risquait fort de mourir de froid. Qu’importe, le ciel était de toute beauté et la neige parfaitement confortable à son goût, les bruits de la fête étouffés par la distance et les tentes rendait le silence plus mystérieux et se maudit mariage un peu moins réel. Elle était bien. Elle sourit à la lune et aux étoiles.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyVen 31 Aoû - 16:22

Sire ! On En A Gros...Il était tard, l'obscurité avait englouti le ciel depuis de nombreuses heures déjà. Le visage d'Heda était confortablement installé sur une fourrure rugueuse, dont le parfum mélangeait l'alcool et le sel marin. L'odeur lui était familière, ainsi que la texture du pelage. Effectivement, ce n'était pas sa fourrure, mais celle d'Ivar, son demi-frère. Autour d'elle régnait un bruit ambiant incessant et chaleureux, les rires rauques et les paroles d'ivrognes Fer-nés. Heda émergeait lentement de sa phase de sommeil qui avait duré près d'une heure. La fourrure habituellement placée sur les épaules de son frère, était cette fois sur ses genoux. Heda se mouvait avec difficulté, essayant de se souvenir des dernières heures. Elle était allongée, la tête posée sur les jambes de son frère, manifestement sur un banc accolé à une table. Ses propres jambes étaient un peu surélevées par-dessus celles d'une autre personne. Au-dessus d'elle, elle reconnut les voix d'Ivar et Harald qui semblaient en pleine conversation autour d'un verre de bière. Heda était rassuré, elle avait été jusqu'alors entre de bonnes mains. La brune avait toute confiance en son demi-frère, ainsi qu'en Harald depuis qu'elle l'avait côtoyé durant les raids sur les côtes de Dorne. Elle se releva lentement sous le poids de son propre corps inhabituellement lourd, avisant de sa localisation dans la salle. La voix cassée d'Harald s'adressa à elle, tandis qu'il déplaçait les jambes de la brune des siennes.

- "Il va falloir qu'on t'apprenne à tenir correctement l'alcool renarde. Tu as dormis environ une heure. Tu te sens mieux ?"

Heda se contentait de bouger la tête en guise de réponse, laissant ses souvenirs remonter à la surface. Elle se souvenait avoir bu plus que d'ordinaire, encouragé par ses camarades ici présents, Ivar, Harald, Halfjarn, et peut-être même Euron. Elle s'était sentie incroyablement bien, entourée de ses camarades plus âgés, oubliant quelques heures se sentiment de détresse qui l'envahissait. Ces derniers mois avaient été éprouvants pour elle, Yoren avait été légitimé, Joren mouru, puis son ami gagna  encore et encore en renom jusqu'à-ce que la couronne lui tombe sur la tête. Heda n'avait pas eu le temps de s'adapter à ce changement brutal de situation. Yoren n'était plus un simple capitaine d'escadrille, mais un roi avec une épouse. Avait-il imaginé qu'il n'y aurait pas de conséquences ? Depuis la cérémonie un horrible sentiment rongeait les tripes de la renarde, et au fond d'elle, elle savait que celui-ci ne disparaîtrait pas avec le lever du jour. Elle avait le sentiment que ce lien si fort qu'elle partageait avec Yoren lui échappait, comme le sable que l'on tient dans la paume de notre main, et dont les grains s'enfuient entre nos doigts. Elle aurait beau serrer le plus fort possible, une partie du contenu s'échappait inévitablement.

Heda avisa de nouveau la salle, notamment les autres invités autour d'eux. Leur table était éloignée dans un coin, Ivar l'avait choisi précisément par égard pour elle, et personne n'avait trouvé à redire à ce choix. D'ici, elle était éloignée de la table du Roi, éloignée de la piste de danse ou il se trouvait accompagné de son épouse. La femme qu'il avait préférée à elle. Heda songea un instant qu'elle n'avait jamais dansé de sa vie, et qu'elle ne le fera jamais avec Yoren. Depuis son banc, elle entendit un rire dément s'échapper des lèvres de l'Hoare gracié. En cet instant, elle la trouva particulièrement pitoyable, esseulée à une table et ivre. C'est en la jugeant qu'Heda se rendit compte qu'elle était elle-même dans une situation pathétique.

Heda s'en détourna lorsque Myria choisit de quitter la salle. Ivar jusqu'alors occupé avec les deux frères tendit sa fourrure à Heda pour l'encourager à retourner à leur tente. Harald lui servit un dernier verre de bière pour la route, et une fois englouti Heda s'emmitoufla dans la fourrure, et d'un pas chancelant elle sortit hors de l'endroit.

L'air froid de la nuit frappa le visage de la guerrière. Celle-ci se sentit revivifié par cet air plus pur que celui du chapiteau duquel elle sortait. De son pas hésitant elle marchait en quête de sa tente, son chemin n'étant éclairé que par la lueur de la lune et l'aura rassurante des braseros. Le crissement de la neige sonnait comme une mélodie envoûtante à l'oreille de la brune, si bien qu'Heda se perdit dans ses propres pensées à mesure qu'elle avancée entre les tentes. Mais sans s'y attendre, son pied buta contre un obstacle placé à l'ombre d'une tente, et Heda se retrouva le visage dans la neige froide. Son corps recouvrait une partie du dit obstacle, ressemblant vaguement à un corps, ou un cadavre ? Difficile à dire. Cependant, un gémissement plaintif émana de la chose, et Heda dans son état second, fit rapidement la connexion. Si c'était vivant, on pouvait l'insulter.

- "T'as cru que la neige c'était ton lit ou quoi, espèce d'ivrogne à la con ! Dégages du passage !" - dit-elle en essayant de se dégager difficilement.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptySam 1 Sep - 11:04







Sire ! On en a gros...
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Myria avait dû s’assoupir quelques temps dans la neige. Un choc la réveilla brusquement, mais elle était trop ivre pour réagir et aussi complètement frigorifiée, son corps engourdi par le froid refusa de répondre à ses ordres ce qui la mit dans une colère encore plus noire que le fait d’être découverte ainsi agonisant dans la neige. Mais malgré tous ses efforts, elle bougea à peine alors qu'elle essayait de se relever et gémit au lieu de hurler. Heureusement les insultes qui fusèrent de la bouche de son agresseur nocturne lui donnèrent suffisamment de force pour répliquer avec la force du désespoir, mais sans articuler beaucoup. C’est ainsi qu’elle se rendit pleinement compte de son état d'ébriété avancé.

__ Parfaitement ! Je dors où je veux et je t’emmerde ! »

Tout son corps se mit à trembler. Pas de peur, elle n’avait pas suffisamment d’énergie pour avoir peur, bien que cette rencontre dans le clair obscure d’une nuit enneigée et solitaire, vu son état, n’était pas pour la rassurer. Remettant peu à peu les pièces du jeu dans l’ordre, elle se rendit compte qu'elle avait affaire à une femme. C’était probablement une bonne nouvelle. Elle se rendait à présent compte du risque qu’elle avait pris à errer de la sorte et à s’endormir ici dans le froid. Si cette femme ne lui était pas tombée dessus, elle serait probablement morte de froid et on l’aurait retrouvée toute gelée, le visage bleuté, au petit matin. Excellent cadeau de mariage pour Héléna Bracken, moins pour Yoren, peut-être moins pour le Royaume, bien qu’il lui restait à prouver qu’elle méritait la place qu’il lui avait réservé.

Bon, il va falloir que je me lève… Pour le Royaume des Fleuves et du Crépuscule !

Quoi qu’il en soit, les tremblements, réflexe ultime de survie, bien que très désagréables, commençaient à faire leur office et la Princesse put bientôt se dégager de cet enchevêtrement d’ivrognes, battant, avec ses pieds, aussi bien l’air que les jambes de la personne qui essayait elle aussi de se relever. Une fois libérée de ces entraves, elle prit son courage à deux mains et roula sur le sol pour se mettre à quatre pattes. De là, ayant acquis une certaine stabilité, elle replia un genoux sous elle et poussa sur sa jambe. Mais elle ne parvint pas à défaire ses mains du sol glacial et, une fois les fesses en l’air, ne se trouva pas plus avancée que lorsqu'elle était allongée sur le dos. Elle secoua la tête en se maudissant d’avoir tant bu pour ne même plus arriver à se relever. Puis elle retomba à plat ventre dans la neige. Passablement démotivée.

__ Laissez moi là, je vais rejoindre Joren. »

- Phoenix, tu vas pas renaître si tu crève ici de froid et de chagrin, tu vas juste mourir comme une merde !
- Je veux juste me reposer un peu…
- Si tu te reposes tu meurs.
- Mourir c’est peut-être ce qu’il me reste de mieux à faire…
- Tu n’as pas tué ton époux pour mourir d’amour pour un autre homme. Tu n’as pas miraculeusement sauvé ta peau avec le Tully pour les abandonner maintenant. Tu n’as pas traversé le Conflans au triple galop, pour crever de froid à quelques mètres d’un bon feu. Tu n’as pas négocié âprement ta place après de Yoren pour finir ivre morte ici et maintenant. La guerre n’est pas fini, tu te lèves et tu te bats.


__ Ca va, ça va… je me lève ! Arrête de me crier dessus ! »

La Hoare mit donc au point une stratégie, il fallait au moins ça vu la situation, pour se sortir de ce mauvais pas par ses propres moyens et faire bonne figure, essayer tout du moins, car il n’y avait point à douter que la Fer-Née se souviendrait de sa pâle figure. Entre temps, elle avait reconnu Heda Volmark, plus proche conseillère de Yoren. La guerrière ne semblait pas non plus en pleine possession de ses moyens. Mais de toute façon, il était hors de question qu'elle lui demande son aide. Elle rampa donc jusqu'à un arbre, pas très loin de là. Elle y prit appui et se redressa lentement en faisant marcher ses mains le long du tronc. Une main restée sur l’arbre au cas où, elle était debout et fixa la Fer-née en essayant d’arrêter de trembler. Sauf que, sur ce point, son corps n’était pas du tout d’accord. Elle était congelée et il avait besoin de ce mouvement fort inconfortable et absolument ridicule pour se réchauffer et la maintenir en vie.

__ Capitaine Heda Volmark, j’espère que vous vous êtes amusée autant que moi à ce magnifique mariage royal. Que le Dieu Noyé et les Sept bénissent cette union et le royaume des Fleuves et du Crépuscule. Je vous souhaite une bonne nuit. »

Dit-elle avec ironie. Elle lâcha l’arbre pour se mettre à marcher en direction de sa tente qu’elle avait enfin repérée.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyDim 2 Sep - 14:46

Sire ! On En A Gros...Heda tentait tant bien que mal de se relever du corps enneigé sur lequel elle était tombée. La voix de son propriétaire ne lui était pas inconnue, et son instinct lui murmura le nom de cette personne. Myria Hoare, l'ivrogne qu'elle avait vu dans la grande tente du banquet.

- "Dans ce cas tu vas crever de froid ici, à quelques pas d'une ou deux flaques d'urines, comme une gueuse. P'être même que quelques soldats culbuteront ton corps gelé avant lever du jour. - dit-elle d'un ton dédaigneux.

Les mouvements de l'Hoare finirent par porter leurs fruits, et les deux femmes purent se séparer. Heda s'assit sur ses genoux afin de remonter lentement sur ses jambes, sans risquer de tomber à la renverse. Elle observa du coin de l'oeil la très pathétique tentative de l'autre brune pour se remettre sur pied. Heda allait tourner le dos à Myria, afin de reprendre son chemin jusqu'à sa tente. Mais les paroles de la Princesse gracié étaient pour le moins étranges. A qui parlait-elle ?

- "En plus d'être ivre... tu es folle." - Soupira t'elle à voix basse.

Heda observa l'Hoare ramper jusqu'à un arbre et y prendre appui pour se redresser. Son corps tremblait à vu d'oeil, et elle semblait mal en point. Les ravages de l'alcool...

- "Je ne suis pas capitaine, Yoren ne m'a pas fait l'honneur de m'offrir son navire après avoir brisé mon coeur." dit-t'elle d'un ton éméchée emprunt d'une note de rancune. - "D'ailleurs, comment le vis-tu ce mariage hein ? J'ai entendu dire qu'il t'avait culbutée toi aussi." - Ajouta t'elle avec ironie.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyLun 3 Sep - 11:40







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__ Oui, c’est le but ! »

Rétorqua Myria sans hésiter. Même si, tout bien considéré, elle ne goûtait pas la perspective de mourir à côté de sa propre urine et de se faire prendre, à demi-morte, par quelques soudards n’ayant pas trouvé de servante pour étancher leur autre soif.

__ Qu'est-ce que ça peut bien vous faire que je sois folle. On trouve dans la solitude de l’exercice du pouvoir quelques réconforts à parler aux êtres qui nous habitent, ils se sont toujours montrés plus attentifs que Joren et Harren. J’ai bon espoir que ce sera différent avec Yoren, si non, peut-être sombrerais-je définitivement dans la folie. »

Murmura la Princesse en grognant.

La jeune femme allait donc partir vers sa tente lorsqu'elle entendit Heda l'interpeler au sujet du mariage. Elle se retourna avec un air choqué avant de répondre aux allégations de sa comparse.

__ Personne ne me culbute ! Je baise, je fais l'amour, je jouis, je fais jouir, je me détends, je me réchauffe, je partage un bon moment,ou plusieurs en l’occurrence… très bons… en l’occurrence… »

Partie entre les bras de Yoren l'espace d’un instant, un sourire rêveur se dessina sur le visage de la veuve tandis qu’un frisson de désir la parcourait. Elle aurait bien aimé rester dans son rêve, mais la situation ne convenait pas, aussi reporta-t-elle son attention sur la Fer-née

__ Je ne suis pas la proie prise au piège des hommes. Grand bien leur fasse s’ils croient me posséder en enfonçant leur queue dans mon sexe, mais j’aurais tendance à dire que c’est plutôt l’inverse sauf que je vais encore passer pour une vile manipulatrice - Comme si on pouvait à la fois être le sexe faible et manipuler les puissants mâles. Je vous jure parfois, la connerie humaine, faudrait savoir… - Enfin bref, je suis aussi prédatrice que l’homme avec qui je décide de jouer et je ne me donne que si je le désir. Où je veux, quand je veux. Le plaisir est partagé autant que l’envie, je ne suis pas une faible chose dont on dispose. L’homme qui m'enlèvera ce droit suprême subira un sort pire que la mort, pire que le viol, pire que les Sept Enfers, pire qu’une tornade éternelle. »

Bon, Ça n’était pas tout à fait vrai, quelques fois, il était arrivé que la brune aux yeux azurs ne désir pas ardemment Harren et pourtant, elle s’était malgré tout donnée à lui pour des raisons politiques ou pour survivre, parfois, mieux valait écarter les cuisses que de mourir, un jour peut-être ferait-elle un autre choix, mais jamais elle n’avait été mise dans une situation où elle avait dû réellement choisir entre le viol et la mort.

__ N’êtes vous pas capitaine de la Garde Noire ? Je pensais. Si vous voulez son navire, demandez le lui. N’attendez pas d’un homme qu’il lise dans vos pensées et vous accorde ce que vous attendez de lui. C’est un pouvoir réservé aux femmes, parfois pour notre plus grand malheur. »

La jeune femme reprit, quelque chose lui avait échappé, quelque chose planait dans l’air glacé de cette nuit de fête et ce quelque chose lui permettait d'éluder la question. Elle avait bien remarqué qu’Heda la tutoyait, mais elle hésitait à faire de même, Myria ne tutoyait que ses proches, enfants, époux, amants, famille, et ce dans le privé uniquement. Elle se fichait éperdument que la Volmark la tutoie, surtout dans ce contexte et vu son état, en revanche, elles n’avaient pas élevé les cochons ensemble et elle n’avait pas envie de l’imiter.

__ Mais… comment ça : “moi aussi” ? Pourquoi, vousi… aussi ? C’est pour ça que votre visage n’a pas bougé depuis le banquet ? Je pensais que c'était votre mine de circonstances, mais non ! A-t-il pu être aussi mauvais ? Je ne crois pas… Vous étiez vierge peut être, il arrive que cela soit douloureux la première fois, je n’y ai pas échappé. Pourtant, Joren était un amant extraordinaire et notre nuit de noces à été un pur délice, même si les moeurs Fer-nés m’ont quelque peu chamboulée. Et puis, vous êtes une guerrière, vous êtes habituée à la douleur, croyez bien que celle-ci n’est rien comparée à celle de l’enfantement… Sachez que les prochaines fois ne seront que plus agréables. »

Myria fixa Heda, essayant de coller les morceaux de sa pensée, amusée par ce qu’elle était en train de comprendre petit à petit, tout en parlant, dire tout ce qui lui passait par la tête l’aidait à faire les liens manquants.

__ Alors, quel est le problème ? Aaah, je vois. Vous rêviez d’un mariage d’amour avec le bellâtre débauché et vous vous sentez souillée. Sachez qu’on n’enferme pas un homme de force dans la fidélité, encore moins un Hoare. Même s’il était resté Pyke il aurait baisé tout ce qui passait à sa portée et maintenant qu’il est roi, ça n’est pas prêt de s’arrêter. Alors profitez de ses talents et restez libre. Vous avez la chance de ne rien lui devoir et de ne pas être son épouse. Héléna devra se taire, encaisser et malgré tout s'assurer que la paternité de ses enfants ne pourra pas être remise en cause. Croyez le ou non, être Princesse du Sel et du Roc est parfois… salé. »

La veuve Hoare soupira. Qu’il était bon d’être libre… toujours Princesse, mais pas trop. Mais pas Reine, hélas…


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyLun 3 Sep - 22:52

Sire ! On En A Gros...Heda laissait la soûlarde lui répondre, sans toutefois faire trop attention à ses réponses désespérantes. Elle semblait très étrange, peut-être un peu mélancolique ? Heda n'était pas certaine de bien comprendre sa référence à Yoren dans sa comparaison avec Joren et Harren. Elle finit par répondre à la croqueuse de couronnes, et celle-ci afficha un visage très choqué. La réponse de l'autre brune semblait faire partir celle-ci dans un délire étrange qu'elle semblait être la seule à comprendre. Les mimiques s'échangèrent, et ce fut bientôt Heda qui se retrouvait choquée et surprise. Elle avait l'habitude d'entendre des mots cru de la bouches des marins qu'elle avait côtoyé, mais jamais de celle d'une femme noble. Elle constatait l'aisance avec laquelle Myria évoquait sa vie sexuelle, et Heda se renferma lentement. La guerrière était un peu mal à l'aise d'en entendre autant à ce sujet.

- "Le Capitaine de la Grade Noire est Victarion Valleuse. Et je n'aurai de toute manière pas l'utilité du Requin Noir, je suis cloîtrée à terre avec Yoren.

Heda était satisfaite d'en avoir enfin terminé avec les monologues gênants. Elle ne souhaitait pas entendre un mot de plus à ce sujet. Mais le visage d'Heda se décomposa bien vite en entendant la suite des paroles de la Frey. C'était très gênant, voir totalement indécent. Jamais Heda n'avait évoqué sa vie intime, inexistante, avec qui que ce soit. Elle lança quelques regards noirs à Myria, lui intimant silencieusement de se taire. Ses yeux s'élargirent quelques instants à la mention des noces que l'Hoare, ainsi que de l'événement d'une naissance. Heda n'avait vraiment pas envie d'entendre et d'imaginer ces deux événements.

Cependant certains mots de l'Hoare trouvaient grâce auprès d'Heda. En tant que Seconde de Yoren, elle avait vu et entendu défiler beaucoup de femmes dans la cabine de son meilleur ami. Elle devait s'avouer qu'elle n'aurait jamais accepté d'être déshonoré de la sorte par Yoren.

- "Tu te trompes ! Je n'ai jamais rêvé d'un mariage d'amour avec Yoren. Jusqu'à récemment je n'avais même pas envisagé qu'il puise avoir partagé mes sentiments. dit-elle agacée. - "Mais qu'importe dorénavant... Il a préféré une Riveraine à moi." - murmura-elle d'un ton déçu.

Cependant, Heda avait une fierté. Et il lui était impensable de réchauffer le lit d'un homme qui ne lui rendrait pas sa fidélité. Heda n'était pas le genre de femme à papillonner d'une fleur à l'autre. Elle choisissait avec son coeur.

- "Je refuse de garnir le tableau de chasse de qui que ce soit. Je ne réchaufferais jamais plus le lit de Yoren. À partir d'aujourd'hui, ça sera lui qui se languira de moi."

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMar 4 Sep - 11:37







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark

Myria entendit une petite voix dans sa tête lui murmurer : “c’est indigne de toi”.

Comment ça c'est indigne de moi ! Je n’ai plus de couronne, plus de mari, plus d'amour avec qui je n'ai pas besoin de me cacher, les gens murmurent encore dans mon dos, personne ne me fait confiance, la Reine me déteste, Eren me déteste, tout le monde me déteste. Tu crois que c'est facile à vivre ? Tu crois que c'est facile d’abandonner mes ambitions personnelles pour le Royaume alors que toute ma vie a été dédiée à cette couronne qu’une autre porte à ma place ? Tu crois que c'est facile de laisser les rêves que nous avons fait avec Joren être réalisés par son plus grand rival ? De laisser mes fils sans héritage ? Tu crois que c’est facile de rester de glace quand les regards pointés sur moi traduisent une haine et un mépris que je ne mérite aucunement ? Tu crois que c’est facile de se rendre compte qu’on n’a plus aucun ami et qu’on est absolument seul ? Tu crois que c’est facile d’abandonner la lumière pour l’ombre en sachant que je ne recevrais aucun laurier pour ce que je fais mais qu’elle sera encensée ? Tu crois que je ne ressent rien ? Je ressens tout, absolument tout. Je garde la tête haute car je sais qui je suis et ce que je fais, pourquoi je le fais. Mais une fois seule, une fois que les regards se détournent de moi et que le tiens se pose sur Héléna, je suis face à moi même et à mes erreurs, je ne trouve aucun réconfort dans la solitude qui m’accable de reproches et de doutes. Alors les morts me hantent, ceux que j’ai tué, ceux que j’aurais pu sauver si j’avais agis différemment, ceux à venir et je marche seule dans la vallée de l’ombre de la mort, j’ai peur et j’ai mal, car je sais que tu n’es pas là.

C’est toujours cet objectif qui m’a aidé à tenir, à rester digne en toute circonstance, à garder espoir alors que tout s’écroulait autour de moi. C’est cette ambition qui m’aidait à tenir, à survivre à la cour du Noir, à rester implacable à nouer le lien entre Harren et Joren alors qu’ils s’employaient tous deux à le taillader. C’est le sentiment que j’avais un rôle à jouer, un grand rôle, la conviction que j’étais la mieux placée pour gouverner aux côtés de Joren et apporter la lumière au Royaume qui m’ont maintenus en vie durant toutes ses années et je dois les abandonner. C’était tout pour moi et je n’obtiendrais rien, peut-être même me délaissera-tu et je ne pourrais pas exiger que tu me reviennes. Je mourrais seule et haïe de tous, je ne laisserais aucune trace dans cette histoire que je voulais construire à mon image : forte, puissante, belle et prospère. J’abandonne une partie de moi même pour toi et pour ce Royaume, je le fais car je sais que c’est mieux ainsi, mais c’est comme mourir un peu plus chaque jour.

Tu ravives ma flamme, heureusement, mais tu pourrais d’un souffle m’éteindre à jamais, j’en ai conscience et je suis terrifiée, car je serais alors oubliée. Je préférerais cent fois, mille fois, mourir en combattant l’Empire que subire une déception de plus. Je n’ai jamais été aussi fragile et je n’aime pas ça, je déteste ça. La dernière fois que j’ai mis mon destin entre les mains de quelqu’un d’autre que moi même, c’était entre les mains de ton père et cet enf… ce tyran l’a jeté aux oubliettes malgré ce que j’ai fait pour lui. Grâce à toi, je peux à nouveau oeuvrer, je suis le phoenix qui renaît de ses cendres après avoir traversé les Sept Enfers. Mais à quel prix ! Te rends tu comptes ? Je paye certes mes propres erreurs, mais je paye plus cher encore les erreurs que d’autres ont commis, Harren, Joren, alors que j’ai essayé de les en dissuader et de faire en sorte qu’elle ne coûtent pas trop cher au Conflans et aux Îles de Fer.

Si tu crois que c'est facile tous les jours de rester digne dans ma situation, saches que non, et que je craque, voilà, parfois je craque. Telle la coque d’un navire percutant les hauts fonds, je me fracasse dans l’écume sanglante. Telle le mat malmené par la tempête, je me brise dans les flots tumultueux. Et là oui, j’avoue, tu seras seul à savoir avec Heda Vomark qui ne vaut pas mieux que moi ce soir, j'ai craqué. Ce soir à te voir la regarder avec tes yeux de merlan frits, et moi seule alors que c’est avec moi, hier encore, que tu discutais de l’avenir du Royaume, j’ai préféré boire pour oublier. Evidemment, je n’ai rien oublié et je ne me sens pas mieux, mais néanmoins, je peux dire ce que j’ai sur le coeur, j’ai une excuse pour tout révéler, les méandres de ma folie et les tracas solitaires d’une Reine de l’Ombre. Demain ça ira mieux, j'aurais mal à la tête mais je me tiendrais dignement devant toi, ta reine et tous ses gens qui me détestent et voudraient me voir morte. Laisse moi juste quelques heures pour mourir et je renaitrais plus dure à la peine et plus vigoureuse, Princesse des Fleuves et du Crépuscule, pour les Îles de Fer pour le Conflans, pour la vengeance, le sang, brûlons tout pour nous élever. Demain. Parce que cette nuit n'est pas la mienne.


La veuve était partie très très loin, mais elle revint enfin à la réalité.

__ Tu es Conseillère du Roi alors que tu étais la seconde d’un bâtard, qu’as tu donc perdu que tu ne pourras pas regagner par le Fer-Prix quand tu le désireras ? Encore faudrait-il savoir ce que tu veux vraiment, mais tu le découvriras, tu es jeune et si tu survis à cette invasion, je gage que tu en apprendras plus sur toi même que sur la guerre elle même. »

La Fer-Née semblait outragée par les propos de la Riveraine, c’était tout à fait rafraîchissant bien qu’un peu étonnant de la part d’une guerrière qui devait en entendre de toutes les couleurs avec ces compagnons d’arme. Évidemment, les regards noirs d’Heda n’amusèrent qu’encore un peu plus la brune aux yeux azurs.

__ Donc vous aviez des sentiments pour lui… Je peux le comprendre. Ce grand gaillard, bien bâti, vigoureux, au regard d’acier et au sourire ravageur, même quand il était encore un bâtard il avait un certain charme. Depuis combien de temps êtes vous à ses côtés déjà ? Néanmoins, vous avez attendu qu’il soit Roi et qu’il ait des obligations maritales pour lui révéler vos sentiments ? A quoi vous attendiez vous ? A ce qu’il abandonne son Royaume sa couronne et sa promise pour partir à l’aventure avec vous sur le Requin Noir ? Arrêtez donc de vous morfondre et regardez la réalité en face. Vous l’aimiez depuis… longtemps certainement et ce n’est que quand il vous a échappé pour toujours que vous avez trouvé le courage de passer à l’action. Il n’a pas préféré une Riveraine à vous, il fait son devoir de Roi pour unir le pays, cessez donc d’être égoiste et de ne penser qu’à votre petit coeur brisé. Vous auriez pu lui dire ce que vous ressentez il y a des années de ça, mais non, vous avez préféré attendre qu’il n’y ait aucun espoir pour vous deux. C’est à vous que vous devriez en vouloir et non à lui. Si vous ne vouliez pas garnir le tableau de chasse de Yoren comme vous le dite, - je ne le vois pas ainsi pour ma part - vous auriez dû garder vos sentiments pour vous, vos cuisses fermées pour lui, enfouir bien profondément cet amour impossible et aller vous envoyer en l’air avec le premier venu pour oublier. »

La princesse rit doucement à l’idée que Yoren se languirait de la Volmark. Dans el lit d’Héléna Bracken, il y avait fort à parier qu’il ne se languirait de personne, c’était d’ailleurs bien tout le problème. Mais ça n’était pas la question. Elle secoua la tête avec une moue dépitée et reprit :

__ Vous avez une vision du sexe rétrograde et mysogyne. C’est une catastrophe, il faut absolument que je vous explique que le déshonneur n’est qu’un concepte inventé par les hommes pour nous empêcher de vivre une sexualité épanouie et libre et pour protéger leur tout petit zizi des réalités du pouvoir féminin, la vie et le plaisir. Je croyais les Fer-Nées plus libres sur la question et c’est une très bonne chose. La fidélité s’impose aux femmes du fait de la culture patrilinéaire dictée par les lois féodales et maritales. Ce sont là les lois des hommes et par conséquent, bien qu’il nous faille les respecter, ce ne sont en aucun cas des lois naturelles ou divines. En d’autres terme, c’est de la merde, mais on fait avec parce qu’on a pas trop le choix… Venez, allons… boire un coup. »

La jeune femme prit Heda par le bras, plus ou moins de force, en tout cas sans lui laisser le choix et l’emmena vers sa tente où il devait bien y avoir quelque chose à boire si la guerrière le souhaitait. Pour sa part, elle allait éviter de rajouter une couche d’alcool à son état déjà bien avancé.

__ La virginité peut valoir cher, la mienne valait une couronne et je l’ai donc gardée précieusement jusqu’au jour de mes noces. Cependant, j’étais promise à un Prince, ne pas accomplir mon devoir de jouvencelle aurait été véritablement indigne. Tu es une Fer-Née, qui plus est une guerrière, ça n’est pas vraiment ce qu’un homme pourrait attendre de toi, à moins qu’il ne soit complètement idiot. De toute façon, c’est trop tard, aussi, tu n’as plus de raison de ne pas profiter des douceurs de l’amour vu que tu n’es pas mariée et que tu ne dois donc pas t’assurer que tes enfants sont bien de ton époux. D’ailleurs, je te conseille de prendre du thé de lune, les bâtards, c’est à éviter, attends d’être mariée avant de subir les outrages d’une grossesse, c’est plus prudent et plus utile. En attendant, tu prendras de l'expérience et le jour où tu trouveras celui avec qui tu veux vraiment partager ta vie, tu sauras le garder entre tes cuisses et entre les tiennes seulement. Enfin, ce n’est pas une science exacte, on n’est pas à deux trois maîtresses prêt. »

Le tutoiement s’imposât de lui même en abordant ce sujet intime. Cette conversation et le fait de pouvoir être utile à quelqu'un remontait le morale de Myria et la réconfortait grandement. Il n'en était peut-être pas de même pour sa comparse...

__ En tant que femme tu n’est pas un objet de désire, tu est la détentrice du plaisir et du souffle de vie. Cesses de croire ce que les hommes essayent de nous faire passer pour une vérité absolue, à savoir que le sexe hors mariage est un pêcher qui leur est réservé. Comme par hasard, le déshonneur ne s'abat alors pas sur eux , mais plutôt sur une épouse peu avenante. Ne trouves pas tu ça bien trop facile ? C’est ridiculement indecent. C’est toi qui possède le pouvoir, il ne cherchent qu’à t’en déposséder s’ils te disent le contraire. Ne te laisse pas berner par la promesse de l’amour, le Prince charmant n’existe pas, il n’y a que des hommes et des femmes que le désir rend aveugle et à qui la réalité redonne la vue. Le couple est un combat de chaque instant, tout comme la famille, le reste n’est que poudre aux yeux et serments creux. »

Le sexe pouvait conduire à l'attachement, les idées à l'admiration, mais l'amour était un sentiment qui naissait des entrailles, le cœur avait ses raisons que la raison ignorait, mais surtout, il n'avait aucune loi, l'exclusivité ne faisait pas partie de ses prérogatives.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMar 4 Sep - 22:45

Sire ! On En A Gros...Heda sentait ses joues rougir sous les paroles de la Frey. Le portrait qu'elle décrivait de Yoren était très juste, élogieux, et plus particulièrement la description de son sourire. Heda aurait voulu tout avouer plus tôt à Yoren, si seulement elle s'était doutée de son opinion. Comment aurait-elle pu savoir que Yoren ne cherchait pas seulement à la mettre dans son lit. Durant près de six ans, il n'avait eu de cesse de lui faire comprendre son désir charnel, mais jamais plus. Heda n'en avait jamais espéré plus que ça. Comment aurait-elle pu risquer de dévoiler ses sentiments à un homme si mordu de luxure ?

Heda baissait honteusement la tête, blessé par les paroles de Myria. Cependant, la guerrière était aussi vexée d'être traitée comme une égoïste. Après tout, n’étions-nous pas tous égoïste ? Heda lançais des regards plus noirs encore à la Princesse, ruminant et gardant pour elle sa montée de colère.

- "Je connais Yoren depuis 12 ans..." - souffla doucement Heda en réponse à Myria.

Mais Heda finit par se retrouver une nouvelle fois surprise par le discours philosophique de la brune foncé. Elle écouta en essayant de comprendre tout les mots compliqués que l'Hoare utilisait à l'encontre de la pauvre jeune femme ivre. Et lorsqu'elle eut terminée, celle-ci attrapa de force Heda par le bras, et la traîna jusqu'à sa tente. La plus jeune se tendit d'inconfort, et priait le dieu noyé pour que son frère lui vienne en aide. Elle aurait mille fois préférer dormir avec son frère, et être réconforté d'un ton lasse par celui-ci. L'alcool aidant, Heda ne tenta même pas d'opposer une résistance, tout d'un coup trop faible face à la force de son aîné et le froid ambiant.

Myria imposa un nouveau monologue à Heda, cette fois sur la valeur de la virginité et le libertinage en général. Heda était toujours mal à l'aise, et elle se sentait quelque peu piégée dans cette discussion.

- "Je ne veux pas passer ma vie avec quelqu'un que je dois acheter par le sexe. Je n'aime pas cette idée..." - dit-elle d'un ton morne.

Heda avait l'impression d'être de nouveau une enfant face à son aîné. Myria lui enseignait ou lui remémorait des idées philosophiques qu'elle connaissait plus ou moins. Heda estimait que l'acte était un geste de coeur, et non un banal coïte entre deux personnes en mal de sensations fortes. Elle ne voulait pas souiller sa vision avec la débauche et la perversité qui régnait autour d'elle. L'acte était un geste qui liait deux personnes, et elle estimait donner une partie d'elle-même à l'autre. Il était inimaginable pour Heda de s'envoyer en l'air avec n'importe qui de manière incontrôlée.

- "Je sais bien que le Prince charmant n'existe pas, mais ne peut t'on pas passer notre vie avec quelqu'un sans être dans un combat de chaque instant ? L'idée est épuisante..." - Ajouta-elle.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMer 5 Sep - 22:36







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark



Myria resta de marbre face aux regards noirs de la Fer-Née, elle ne faisait que dire la vérité, une vérité aussi crue qu’une nuit de luxure, une vérité sans fard et sans fioritures. Évidemment tout le monde mettait une part d'égoïsme dans ses choix et dans ses actes, mais reconnaître ses erreurs, ne pas les faire porter aux autres, faisait partie inhérente du chemin de la sagesse. La brune était loin d’être sage, très loin et Heda encore plus, d’autant qu’elle était encore très jeune. Mais elle avait beaucoup appris dans sa vie, surtout ses derniers temps, avec toutes les erreurs qu’elle avait commises et après les avoir beaucoup reprochées aux autres. Qu’importe, elle voulait à présent aller de l’avant et ne se retourner que pour apprendre et ne pas commettre de nouvelles erreurs. Malgré tout, malgré sa volonté et sa conscience exacerbée des choses, elle était aussi consciente de ses propres contradictions, avec le temps, elle apprendrait à vivre avec ça, mais pour l’heure, elle les noyait dans l’alcool parce que c’était bien plus facile ainsi. Certaines choses, ancrées dans sa chair, ancrée dans son âme, ne pouvaient pas se taire si facilement : l’ambition qui coulait dans ses veines et la passion animale si proche de la folie qui la dévorait dans tout ce qu’elle entreprenait.

Quoi qu’il en soit le Phoenix ne mâchait pas ses mots, mais ça n’était pas par méchanceté gratuite. Si son expérience pouvait servir à quelqu’un, elle voulait la partager, si elle avait un rôle à tenir auprès des femmes en ce Royaume, c’était celui là, gardienne de la vie, du savoir des femmes et des sorcières des Bois. C’était là son autre combat, son autre passion. En plus du Royaume des Fleuves et du Crépuscule, en plus du Roi dont elle aurait dû être la Reine, en plus du peuple, en plus de sa vengeance personnelle contre Torrhen et Lyham, elle menait une croisade pour la féminité avec tout ce que cela pouvait comporter de conflits d'intérêt internes qui savaient si bien la mener au bord du gouffre.

La Princesse ne fit aucun commentaire sur la durée de la non relation d’Heda avec Yoren, seul un sourcil levé trahissait le fait que, d’une part elle ne comprenait pas comment Heda avait pu tenir aussi longtemps aux côtés de Yoren sans lui sauter dessus, à moins d’être absolument prude... Oh mes Dieux… Mais c’est ça ! Une guerrière jouvencelle effarouchée par la bagatelle. Elle regarda la Fer-Née avec de grands yeux surprise et choqués. Mais pourquoi avoir attendu douze ans pour en arriver là, n’aurait-elle pas pu éviter de craquer après avoir tenu si longtemps déjà ? Clairement, Myria ne comprenait rien à cette femme qui se tenait devant elle, mais puisqu’il en était de son devoir, elle allait continuer à lui exposer sa vision des choses jusqu’à ce que ça rentre, de gré ou de force.

__ Acheter par le sexe ? Je te parle de profiter pleinement de ta féminité et tu me parles encore de ton antre de vie comme d’une marchandise ? C’est une marchandise ou encore l’unique place de ton honneur que si TU le décides, tu peux décider qu’il n’en sera jamais ainsi. Plus jamais. »

Myria eut une soudaine envie de secouer Heda, mais elle se contenta de lui faire face en la regardant dans les yeux un moment avec une moue dépitée. Elle avait un peu haussé le ton et cette interlude lui permit de se calmer un peu. Elle soupira en reprenant la route

__ Ben y’a du boulot... »

Les deux femmes arrivèrent bientôt devant une tente. Hélas, ça n’était pas celle de la veuve, elle s’en rendit compte juste à temps en ne reconnaissant pas la broderie présente sur la porte, celle-ci représentait un cor de guerre et pas du tout le sautoir de feu son époux. Pom pom pom. Elle tourna les talons et chercha à nouveau son pavillon, mais elle était complètement perdue et ne voyait rien qui se rapproche de ses appartements ou d’un quelconque indice pour y arriver. Très ennuyeux… Sans perdre de sa contenance, et étant donné qu’elle était la plus âgée, la plus sage et la moins soule des deux, cela ne faisait aucun doute « hips » elle fit semblant de savoir parfaitement où elle allait et continua son chemin, au hasard, sans rien laisser paraître.

__ Si on peut... l’idée est insipide. Je ne connais aucun couple où la passion règne sans combat et l’amour n’est rien sans passion, si non une sorte de contrat tacite qui finit tôt ou tard par s’effriter aux écueils du quotidien. Les femmes qu’on marie sans leur demander leur avis, comme moi et la plupart des Ladies, n’ont que deux choix, accepter sagement leur destinée ou la façonner à leur image. La passion, l’amour, le sexe entre autres choses en fonction de l’époux auquel on a affaire, sont les moyens de faire d’une union politique, une alliance véritable et pérenne. Tu es une belle femme, ne gâche pas ce talent pour des rêves de midinette qui ne t'apporteront que chagrin et déception. Tu peux continuer de te morfondre en regardant ton Roi en aimer une autre ou aller de l’avant. Tu as le choix, tu as tous les choix, ce qui est rarissime pour une femme. »

Faire l’amour était à la fois un acte d’amour et un acte purement sexuel, l’attirance, le désire était de l’amour, une de ces facettes tout du moins. La jouissance, le fait de se donner à quelqu’un, de lui donner du plaisir était, qu’il y ait sentiment amoureux comme l’entendait Heda ou non était loin d’être anodin, loin d’être banal. Penser cela était salir l’acte, le corrompre en quelque chose d'impersonnel et malsain. On ne pouvait voir de débauche et de perversité entre deux personnes qui échangeaient une telle puissance à travers leurs corps qu’avec une vision déformée par les outils de la domination masculine. Personne ne pouvait précisément définir l’amour parce que l’amour n’était pas un, il n’était pas un seul sentiment, mais, comme un diamant, de multiples sentiments organisés en un cristal pur et plus résistant que toute autre roche. Mais seul la relation, le quotidien, les échanges et les valeurs communes permettaient de le tailler pour en révéler la brillance de chaque facette de manière unique.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 20 Sep - 20:16

Sire ! On En A Gros...La Princesse Riveraine semblait rester de marbre face aux regards menaçants D'Heda. Peut-être que celle-ci ne pouvait pas imaginer qu'une Fer-né puisse ressentir de l'inconfort à parler ouvertement de son opinion sur sa sexualité ? Après tout, Heda n'avait elle-même jamais vu un Fer-né gêné ou réservé. Les hommes qui l'entouraient étaient toujours dépourvu de filtres ou de limites, toujours dans l'excès. La Frey leur ressemblait bien sur ce dernier trait, l'excès, autant d'alcool que de paroles. Beaucoup trop de mots pour son pauvre esprit embrumé.

Tout d'un coup le regard surprit de la femme du Continent s'imposa à elle. Pourquoi ce regard ? A quoi pouvait bien penser cette femme ? Celle-ci continua d'imposer un discours ouvertement porté sur les plaisirs de la chair. Heda ne comprenait pas tout, seulement son intention, plus ou moins. La femme lui fit soudainement face en la regardant dans les yeux avec une mine étrange. Sa voix c'était faite un peu plus forte, mais maintenant elle soupirait. Heda ne répondait rien, trop concentrée à suivre Myria qui avait soudainement changé de direction en atteignant le devant de la tente. Ne voulait-elle plus retourner à sa tente ? Jusqu’où allait-elle me traîner ? Cependant la guerrière se taisait, elle n'avait pas assez de motivation pour poser la question.

Sur le chemin la veuve recommença un nouveau discours sur la passion dans un couple, la nécessité du combat, et le quotidien. Puis elle parla des mariages arrangés, et de fil en aiguille, elle ajouta Heda dans son récit. La plus jeune se sentait soudainement honteuse d'être jugée comme ayant des rêves de petite fille.


- "Yoren a choisit une autre femme, je sais que je dois l'accepter. Mais ce que je n'accepte pas, c'est qu'il ait fait ce choix sur la base d'une tradition. Il a choisit cette femme uniquement parce qu'elle est riveraine. Il a dit qu'il m'aurait choisit avant tout ça... Mais pourtant... J'ai l'impression d'être la seule à souffrir de son choix. Plus je le vois avec elle, plus j'ai l'impression d'avoir été aveugle, ou d'avoir mal comprit quelque chose." - Dit-elle d'un ton triste, ne comprenant pas la situation dans laquelle ses sentiments influaient sur elle.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyVen 28 Sep - 14:28







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark

Myria parla, parla et parla encore, beaucoup trop, comme souvent. De sexe, de plaisir, d’amour, de tout ça à la fois, parfois cela se mêlait et parfois non. Là, elle avait tellement parlé qu’elle s’était totalement perdue dans le camp et l’alcool ne l’aidant pas franchement à retrouver ses repères, elle continuait de marcher sans trop savoir où elle allait, emmenant la jeune Fer-Née avec elle. Qu’importe, il faisait froid, mais avec tout ce qu’elle avait ingurgité, maintenant qu’elle marchait, elle était loin d’avoir froid.

Soudain, alors qu’elle était restée silencieuse, tellement silencieuse que même la bavarde brune sentait bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, en dehors de l’ébriété de sa partenaire, quelque chose de plus… personnel, de plus profond aussi. Mais encore loin de se douter à quel point cette conversation était terriblement gênante pour la guerrière. D’ailleurs, si elle avait su, aurait-elle arrêter pour autant ? Il y avait des choses qui valaient d’être dites, dérangeantes ou non, quitte à secouer un peu l’interlocuteur. La Princesse se moquait des rêves de midinette d’Heda, pourtant, elle avait fait le même, et elle en était pleinement consciente, mais si elle pouvait à peine se l’avouer à elle même, elle ne pouvait certainement pas l’avouer à un tiers. Cependant, alors que la Volmark avouait souffrir de la situation, la Hoare baissa les yeux et se tut quelques instants avant de répondre d’une voix tremblante.

__ Tu n’es pas la seule à souffrir Heda. »

La brune aux yeux céruléens tourna la tête vers la guerrière, le regard empli de larmes.

__ Il n’y a rien à comprendre. L’amour ne se comprends pas, il se vit, et quand il n’est pas partagé, il peut nous tuer. Il l’aime, cela ne fait aucun doute, je le lis dans ses yeux... »

La Princesse émit un petit rire moqueur, mais elle ne se moquait plus de la Fer-Née, seulement d’elle même.

__ Il… Même après 17 ans passés avec un Fer-Nés infidèle, je me laisse encore avoir et je te blâme parce que tu te laisse prendre au piège. Pardonnes moi. Je n’ai pas eut le choix mais désormais je l’ai, et toi tu as ce choix. Je te fais la leçon car si on m’avait fait la leçon plus tôt, peut-être que je ne serais pas dans cette situation. Je n’en sais rien. Ce que je dis, ce que je pense et ce que je fais sont des choses différentes, comme si je savais quoi faire, mais que mon cœur ne voulait pas suivre. Je n’y peux rien, et toi non plus en fait, les sentiments ne se contrôlent pas. Il ne contrôle pas non plus les siens et très franchement, je pense qu’il t’aime Heda, toi et moi aussi, un peu, j’espère, et il aime Héléna. Certaines personnes sont faites pour n’aimer qu’une personne et d’autres peuvent en aimer plusieurs à la fois. Mais voilà, il ne pouvait avoir une Reine Fer-Née et il ne pouvait avoir une Reine traîtresse, il lui fallait du sang neuf, Riverain, et il l’a trouvée sur son chemin. C’est ainsi. Je ne pense pas qu’il souffre de ce choix, mais crois bien qu’il souffre de chaque choix qu’il a à faire désormais. Gouverner c’est choisir et savoir que des milliers d’hommes vont mourir à cause de ça. Et Yoren porte la couronne la plus lourde qui ait jamais été donnée. J’espère pour lui, de tout cœur, qu’Héléna se montrera à la hauteur du rôle qu’elle a à jouer, pour que le poids qu’il porte sur ses épaules lui semble plus léger, par ‘amour qu’elle lui donnera, par les enfants qu’elle mettra au monde et par tout ce qu’elle pourra lui apporter. Moi, je n’ai pas su le faire avec Joren et c’est mon plus grands regrets, je dois être folle, mais j’espère pouvoir me rattraper avec Yoren. Alors, même si je suis jalouse des regards qu’il lui porte, même si je rêve d’étrangler la Bracken et d’embrasser son Roi devant tout le monde. Même si je pleure tous les soirs d’avoir perdu la couronne qui m’était destinée, mon époux bien aimé, et tout ce à quoi je tenais. Même si je souffre de ne pas pouvoir aimer Yoren comme j’ai aimé Joren, et de bien d’autres choses, cela ne change rien aux sentiments que je lui porte et j’ai fait le choix de le soutenir malgré tout. J’ai fait ce choix pour lui, et pour mon peuple, parce que je pense que c’est la meilleure chose à faire. Mais moi, je ne suis plus une jeune et belle guerrière Fer-Née, je n’ai plus rien à perdre et je ne connaîtrais plus jamais l’amour. Toi, Heda, tu peux choisir de lui en vouloir, de te morfondre ou simplement de vivre ta vie comme tu l’entends et de faire les choix qui te semblent juste, pour toi, rien que pour toi. »

La Hoare sourit un instant en repensant à ses accouchements.

__ La douleur est un chemin qui te montre la voie. Il n’y a pas lieu de lutter contre, elle t’aide à savoir qui tu es et qui tu veux devenir. Elle fait partie de toi désormais, tu ne peux pas l’effacer, la rancœur et l’amertume ne s'effaceront pas, bien au contraire, elles te consumeront de l'intérieur et te tueront bien plus sûrement que la souffrance. Tu es une femme, donc tu es forte, plus forte que tu le penses, plus forte qu’une lame. Tu peux pleurer et tu es quand même forte, tu peux hurler de douleur, souffrir comme si tu allais en crever, et tu es quand même forte. C’est à toi de faire en sorte qu’elle te construise et non qu’elle te détruise, d’en faire une force et un enseignement pour la vie, quand tu te sentira prête, tu sauras quoi faire et tu trouveras la force d’y arriver. »

La veuve fit face à la jeune femme et la prit par les épaules, ses joues étaient trempées de larmes, pourtant sa voix était claire et assurée, grave aussi, on ne peut plus sérieuse.

__ Ne fais pas les mêmes erreurs que moi. »

Myria sourit à la Volmark.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyDim 30 Sep - 18:46

Sire ! On En A Gros...Le souffle d'Heda se transformait en une fumée blanchâtre s'évaporant rapidement dans les airs. Elle marchait toujours derrière son aînée qui la traînait à travers le camp.Heda avait avoué ses pensées à la Frey. Elle avait exprimé son incompréhension, et son sentiment d'injustice. Heda ne comprenait pas la décision de son ami, et elle avait bien du mal à s'y faire. Depuis plusieurs jours, Heda préférait détester tous les hommes du monde à cause de Yoren. Comment faire confiance de nouveau à l'un d'eux ?

La jeune brune fût de nouveau sorti de ses pensées par les paroles de Myria, lui avouant souffrir également. Heda observait sans comprendre le regard bleu empli de larmes. Elle écouta comme elle pouvait le début du nouveau monologue de Myria, mais impossible de rester concentrer entièrement. La guerrière loupa une partie du monologue, quelque part vers la fin mais comprit tout de même la fin. Heda comprenait qu'elle avait le luxe de faire ses propres choix, les siens, être égoïste. La cadette se concentra de nouveau sur la seconde réponse de Myria, et celle-ci la touchait déjà beaucoup plus. La jeune brune se sentait touchée par les mots de son aînée. Elle ne savait pas quelle phrase en particulier l'inspirait autant, mais elle avait envie d'oublier sa douleur en entendant ce discours.

Myria prit Heda par les épaules, et la guerrière remarqua les joues trempées de larmes de son aînée. La Frey ajouta une dernière phrase avant de lui sourire. Heda avait l'impression d'être comprise par Myria, comme si celle-ci avait vu sa douleur et lui avait dit de l'accepter, sans pour autant l'encourager dans cette voie. C'était comme si Myria lui avait simplement dit que ses sentiments étaient normaux, mais qu'elle pouvait y remédier, qu'elle avait du pouvoir sur sa situation. C'était ça ! Myria avait rendu à Heda son pouvoir sur ses émotions. Jusqu'alors Heda souffrait de la décision de Yoren, elle souffrait de n'avoir jamais eu le moindre contrôle sur ses émotions et sur l'issue de leur non-relation. Mais voilà que Myria lui avait rendu le gouvernail pour naviguer dans cette tempête d'émotions.

- "Je n'ai pas tout compris... Mais.. c'était assez.. inspirant." - Dit-elle d'un ton peu assuré mais avec un regard nouveau.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyJeu 4 Oct - 14:59







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark

A travers ses larmes, Myria sourit. Elle voyait bien qu’Heda n’avait pas tout compris, mais elle semblait avoir saisi l’essentiel et c’était bien tout ce qui comptait finalement. Elle n’avait pas pu faire suffisamment confiance à Joren pour lui donner la force d’avancer avec elle quoi qu’il arrive, ses mots ne lui avaient fait que perdre la confiance qu’il avait en elle. Mais voilà qu’enfin, ses mots touchaient au coeur quelqu’un qu’elle voulait aider. Après le discours du matin et le signe de tête de Gerolt, c’était une deuxième victoire, peut-être moins importante stratégiquement parlant que d’autres, mais tout aussi importante à ses yeux. Gerolt était peut-être un commandant et un Seigneur respecté et bien plus important sur les Îles de Fer que n’importe qui d’autre, mais Heda était la meilleure amie de Yoren, sa conseillère, et avant toute chose une femme. A ce titre, son bien être était primordial pour le Royaume, bien sûr, mais aussi pour l’autre maîtresse de Yoren qui n'appréciait pas qu’une demoiselle souffre à cause des diktats de la société patriarcale.

__ Ravie d’avoir pu t’aider. Peut-être qu’en échange, tu pourras éviter qu’Euron me tue. J’ai remarqué que vous étiez proches. »

La princesse émit un petit rire. Le Fer-Né était très très con, un peu fou sur les bords. Alannys aurait dû lui mettre plus de baffes, mais en réalité, elle aimait sa fougue. Sauf qu’il lui avait quand même mordu l’oreille et pour ça, elle l’aurait bien étranglé voir noyé de ses propres mains dans la Néra. En d’autres temps, dans une autre vie, elle aurait pu accepter le défi qu’il lui avait lancé et se battre à sa façon pour le faire plier. Mais il y avait une guerre à gagner, bien plus importante que ce petit accrochage entre deux égos blessés.

__ Je lui couperais volontier l’oreille pour me venger de ce qu’il m’a fait ce matin, seulement je crois que ce n’est pas une bonne idée pour la paix du Royaume. Je n’ai pas envie de mourir, pas tout de suite et pas comme ça, je n’ai pas non plus envie que le peuple se disloque pour si peu, et pas non plus que Yoren ait à arbitrer un tel combat. Mais surtout, Torrhen serait trop content de nous voir nous entretuer. Nous avons une toute autre vengeance à mener. Pour tous les Fer-Nés tombés trop loin de l’océan, pour tous les Riverains noyés dans leur propre sang. »

La brune aux yeux céruléens essuya les larmes du revers de la manche et fixa un moment la guerrière avec un sourire décidé. Puis elle fit la grimace et avoua la vérité à son acolyte.

__ Mais d’abord, il va falloir qu’on retrouve notre chemin. Je suis perdue. Tu sais où nous sommes ? »

La veuve commençait à avoir froid et soif, or à force de marcher en tout sens tout en parlant, parlant et parlant encore, hé bien elle n’avait non seulement pas retrouvé le chemin de sa tente, mais elle avait tant et si bien tourné dans le camp que plus aucun point de repère ne lui était visible. Elle espérait qu’Heda serait plus douée qu’elle pour se repérer dans cet enchevêtrement de tentes, si non, elles allaient devoir demander leur chemin aux gardes qui patrouillaient ou à quelques soldats avinés et cette idée était loin de la réjouir. Elle vérifia que son stylet était toujours entre ses seins, sait-on jamais il pourrait bien servir.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMar 9 Oct - 20:12

Sire ! On En A Gros...

Les pensées d'Heda étaient à la fois claires et emmêlées de manières absolument paradoxales. Heda tilta lorsqu'elle entendu le prénom d'Euron émerger dans la conversation.

- "Euron, te tuer ? Je lui en toucherai deux mots... Nous nous connaissons depuis les raids sur Dorne." - Dit-elle d'un air dubitatif.

Heda n'avait pas vraiment assisté à la discussion entre la Riveraine et le Fer-né, elle avait tout juste entendu quelques haussements de tons. Mais elle savait que la nouvelle relation entre Yoren et Myria protégerait celle-ci du comportement d'Euron. Enfin, pas totalement, mais elle ne sera pas tuée sans une excellente raison, car Yoren ne le permettrait sans doute pas. Heda haussa un sourcil devant les nouvelles paroles de son aîné. La jeune brune devait avouer qu'elle n'était pas fan de l'idée de voir la Riveraine ôter une oreille à son ami. Fort heureusement pour Myria, celle-ci semblait avoir assez de raison pour deux.  

- "Prendre une oreille à Euron aurait de lourdes conséquences. " - Dit-elle d'un air dubitatif.

Le visage d'Heda se décomposa devant l'aveu de son aînée. Perdues ? Cependant Heda reprit bien vite son calme pour regarder les tentes adjacentes à elles. Heda ne savait guère comment se repérer dans la nuit sombre, à l'intérieur d'un campement possédant d'innombrables tentes similaires. En revanche, elle savait que sa propre tente se trouvait non loin de celle de Yoren, et que celle-ci était très différente.

- "Si on trouve la tente de Yoren, on trouvera la mienne non loin."

Heda se mit à marcher vers un chemin moins enneigé, signe d'un flux plus important de passage. Elle espérait ainsi retrouver un axe familier pour retrouver la tente royale.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMar 16 Oct - 14:00







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark



L’alcool faisant de moins en moins son office, le froid glacial commençait à faire frissonner la brune aux yeux céruléens. Elle aurait bien bu un vin chaud sucré et riche en épices, maintenant tout de suite, mais il n’était pas exclu que cela la rende malade pour le reste de la nuit. La coupe de trop. Cependant, une solution pouvait aussi être de se mettre à l’abri de la bise hivernale et du blizzard nocturne dans une tente remplie de braseros où elle pourrait à défaut de continuer à boire, se réchauffer les mains autrement qu’en les collant sous ses aisselles. Putain d’hiver.

__ Je sais, mais me mordre l’oreille aura aussi des conséquences qu’il devra assumer. Je ne suis peut-être pas une guerrière Fer-Née, mais je sais rendre les coups. Sans quoi, je n’aurais pas survécu bien longtemps à la cour du Noir. Et puis c’est une question de principes. Cependant, même si c’est nettement plus facile maintenant qu’avant que je sois considérée comme une paria, me tenir tête force mon respect. Donc je l’aime bien votre ami. Mais surtout ne lui dite pas. »

Myria sourit de toutes ses dents à Heda d’un air entendu. Puis elle suivit la jeune brune. Autant pour ce qui était de la parlote, des grandes idées, des discours, bref, des mots, elle était douée, autant pour se repérer dans un camp, c’était une autre histoire dont elle ne maitrisait pas l’art. Non seulement Heda devait avoir plus d'expérience, la preuve, elle savait quoi chercher et quoi faire pour le trouver, mais en plus, la veuve n’avait aucun sens de l'orientation.

__ Ainsi donc, vous avez rencontré Euron lors des raids à Dorne. Qu’en est-il de Lord Harloi ? J’ai l’impression que vous lui plaisez, même s’il a une façon bien particulière et fort peu respectueuse de vous le faire savoir. Vous le connaissez depuis longtemps ? »

La Princesse était toujours sous le choc du signe de respect de Geralt et elle ne savait pas à quoi s’en tenir. Devait elle se réjouir ou craindre le pire ? Elle savait l’homme important sur les Îles de Fer, un seigneur puissant, doté de terres assez importantes sur l'île la plus riche de l’archipel. Il portait un nom prestigieux et l'honorait en étant un homme respecté par ses pairs. Si la guerrière le connaissait, elle pourrait peut-être en apprendre plus sur lui et mieux comprendre son geste ainsi que l’homme lui même. Et peut-être aussi ce qui avait bien pu se passer entre lui et Yoren pour que le Roi se mette tout seule dans une situation merdique qui aurait pu virer au cauchemar. Ce fait était très ennuyeux, si Yoren devait tout faire pour gagner les Riverains à sa cause, il ne devait pas pour autant perdre les Fer-Nés qui lui étaient fidèles de fait. Le Harloi pourrait très bien être un dangereux obstacle autant qu’un allié précieux en fonction de son simple jugement sur le Roi et son règne, et en bon adepte de l’Antique Voie, il ne pouvait être acheté. Il fallait absolument qu’elle en apprenne plus, tout comme sur Alannys Timbal et son époux.

Joren, que ne m’as tu pas amenée sur les Îles de Fer pour me faire rencontrer tout ce beau monde lorsque tu en étais le gouverneur ! Bon ok je n’ai pas insisté. Vivre sur des rochers poisseux de sel et d’embruns avec les tempêtes comme seule distraction et l’océan à perte de vue ne m’enchantait guère du temps où j’étais ton épouse adorée. Mais je suis la dernière des idiotes, tu aurais dû t’y rendre et assumer ta charge avant de me passer le relai avec quelques alliés insulaires. En tenant les Îles tu aurais tenu la Flotte de Fer et tu aurais eut du soutien là où il t’en manquait le plus. Qu’importe, le mal est fait. Les Fer-Nés te considèrent comme un Riverain, cela rejaillit sur moi et sur tes fils malgré leur sang et leur baptême. Mais je vais travailler à changer la donne…

Myria sourit.

Ah Torrhen, si j’ai refusé la couronne de Bois Flotté, ce n’est pas parce qu’elle ne m’intéressait pas - même si j’ignore si je pourrais me faire un jour à un climat et à des terres aussi hostiles - mais simplement parce je n’aurais jamais pu la garder. A cause de mon passé avec Joren et de mon absence totale de notoriété sur les Îles de Fer. A cause de mon incapacité à combattre et à gagner ainsi le respect des Fer-Nés, à cause de mon image de Riveraine ambitieuse et vénale qui n’a jamais rien acquis au Fer-Prix. Adoratrice des Sept, j’en passe et des meilleurs. non seulement les Fer-Nés ne m’auraient jamais acceptée comme Reine, mais en plus je me serais probablement écartelée et violée si j’avais débarqué sur les Îles comme en terrain conquis. Alors je pose la question à ce vent d’hiver qui doit te murmurer des choses de ton foutu pays, à quel point me prends tu pour une conne ?!

La veuve regarda le ciel recouvert de nuages d’où filtrait parfois quelques étoiles d’un air courroucé.

Je ne suis pas une Truite moi, je vois la traîtrise de tes propositions empoisonnées.

La brune aux yeux azurs se mit brusquement à rire aux éclats, toute seule.


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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyLun 29 Oct - 17:58

Sire ! On En A Gros...

Heda haussait un sourcils en entendant le vouvoiement de Myria. Elle n'écouta pas les trois quart de la réponse de l'autre brune, mais elle écouta néanmoins la fin.

- "Promis, je ne dirais rien."

Heda guidait Myria à travers la neige glissante et le dédale de tentes labyrinthiques.

- "Harloi ? Sans doute la même chose, Dorne, je me souviens pas. Nous ne sommes pas très proches. De toute façon, les Fer-nés aiment presque toutes les femmes. Il faudrait plutôt compter celles qui ne leurs plaisent pas."

Heda se souvenait de la manière bien peu anodine qu'avait utilisé le Fer-né pour la saluer lors du mariage. La brune n'avait guère apprécier de se faire peloter les fesses de la sorte, et s'il n'avait pas été un Lord, elle lui aurait tranché une main. Lord Harloi devait décidément beaucoup à son statut, car même Ivar aurait pu lui trancher la main en représailles de son comportement de dépravé.  

Heda continuait son chemin à travers les tentes, répondant distraitement aux questions de son aîné, jusqu'à-ce que celle-ci se mette à rire aux éclats, toute seule. La guerrière mit se comportement étrange sur l'abus de boissons alcoolisées.

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MessageSujet: Re: Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé]   Sire ! On en a gros... (PV Heda) [Tour VI - Terminé] EmptyMar 6 Nov - 16:08







Sire ! On en a gros...
ft. Heda Volmark

Une promesse était une promesse et Heda avait promis, de toute façon se souviendrait-elle seulement de cette conversation ou en tout cas de certains de ses détails demain ? Rien n’était moins sûr, d’ailleurs Myria non plus.

__ Vous voulez dire, à part moi ? »

La brune aux yeux céruléens éclata de rire. Jaune un peu. Pas qu’elle veuille plaire au Harloi, vu la manière dont il traitait les femmes, il devait avoir une toute petite bite associée à un masculinité fragile et à un égo surdimensionné. Elle eut une pensée furtive pour Torrhen et secoua la tête pour l’en chasser. Elle ne saurait tolérer une main aux fesses intempestive, mais Heda avait raison, les Fer-Nés étaient ainsi fait. enfin elle n’avait pas appris grand chose du coup. Dommage. Mais elle se souvenait précisément de ce signe de tête qu’il lui avait adressé et cela lui redonnait espoir, tant dans sa capacité à animer le peuple d’une fougue nouvelle que dans celle de s’en faire apprécier. Tout n’était peut-être pas complètement perdu pour elle.

A plusieurs reprises, Myria manqua de glisser sur la neige et de s'étaler les quatre fers en l’air, se rattrapant de justesse à Heda qui semblait avoir le pied plus sûr, ou des chaussures, certes moins jolies, mais nettement plus pratiques vu le terrain et le temps. Quelle idée aussi de marcher ! Pourquoi ne suis-je pas Princesse du Bief, à me pomponner tranquillement, ou de l’Ouest à me baigner dans les pièces d’or, ou même du Val tiens, déjà ce serait moins le bordel pour les couleurs ! Bleu blanc, blanc bleu, tiens je vais mettre quoi aujourd’hui. Du bleu, soyons fous ! Putain de sautoir bordélique ! Ben non. Non seulement je me tape des migraines à n’en plus finir pour savoir quelles couleurs du blason associer à quel motif un tant soi peu féminin. Mais en plus, je marche ! Sans la neige glaciale qui plus est et dans un campement militaire dans ce qu’il reste de mon pays que je ne gouverne même plus. Merci Joren ! Merci Harren, merci hein, super. Je me pèle les miche et vous vous êtes tranquilles, morts. Et mon fils me reproche tout ce bordel que vous avez foutu en plus, il manque pas d’air celui-là, j’te jure. Les sept m’en sont témoins, j’aurais probablement dû lui mettre plus de baffes. De toute façon c’est toujours les mères les responsables de tous les maux de l’humanité, genre quoi que tu fasse, c’est toi la méchante de l’histoire, et quand tu leur fait remarquer l’injustice du système, il te dise que c’est toi qui est injuste et qui nourrit le système. C’est d’une ironie. Aveuglément toujours pareil, t’as tellement l'impression de parler dans le vent que j’ai des putains d’envie de meurtre.

__ Je ne vous ai pas demandé ce que vous pensiez de ce mariage… en dehors du fait que ce choix vous fait souffrir. Que vous inspire Héléna ? Promis, je garderais ce que vous me direz pour moi. »


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