Ronnel Arryn
Life as cunning ways to give you something, and take it away in one night

Salut moi c'est sleepy. J'ai connais BC via google. Le grand plus de BC, c'est à mon avis le côté complet du forum. Par contre je ne suis pas fan du système de code et couleurs   . Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 6/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est félicitation pour les annexes et le contexte  :arcenciel: . Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Il mentirait s'il disait savoir où se placer dans cette histoire.  Au Val la guerre éclate déjà entre les clans des montagnes et les hommes du Roi. Mais le peuple se déchire aussi entre ceux qui prônent l'indépendance des Montagnes, ceux qui sont partisans de l'Empire et les pro-croisade qui ne voient pas l'empire d'un bon œil. Et dans tout ça, le gamin qui porte la couronne est un peu perdu. Il hésite, il entend avec éblouissement les histoires de l'Empire, sans savoir démêler le vrai du faux. Il imagine la puissance de ceux qui chevauchent les dragons, mais ignore ce qu'il en est réellement. Et de l'autre côté, il doit désormais prendre soin de ce royaume qui est le sien, et si le Val se place encore comme l'un des derniers royaumes Neutres avec l'Ouest, il sait que le Bief souhaite se rapprocher de lui dans une coalition contre l'empire. Pour tout dire, il pèse le pour et le contre, sûrement ne prendra-t-il de décision que lorsqu'il n'aura plus le choix, qu'une armée ou l'autre sera devant la porte Sanglante. Sa priorité pour l'instant est de garder la main sur son royaume, de régler les conflits internes, de sortir de son deuil épuisant.

A crown is a heavy burden for a child

Flocons sur des terres vertes, étendue infinie sur un royaume paisible. Le monde se couchait sur une nouvelle nuit quand les cris résonnèrent dans les murs épais du château. Fourmillière, les servantes grouillaient autour d’une chambre, l’héritier était né. Et son père le tenait dans ses bras, prêt à hurler sa joie au monde entier, s’approchant de sa douce fleur des Montagnes, sa femme, pour lui montrer ce gamin qui ferait leur fierté. Celui qui porterait sur ses épaules le royaume du Val quand le père, vieux, lui aura laissé la couronne pour rejoindre les Sept. Car les dieux avaient été cléments sur les nouveaux parents. Leur amour avait été récompensé par cet enfant.

Et les hivers passaient, alors que le gamin courrait dans les couloirs de ce château qui serait le tien, peinant à tenir en place, mais le faisant quand même dès son plus jeune âge, sous le regard attentif d’un père trop facilement attendris par les yeux de son fils, et sous le regard d’une mère plus sévère, qui n’hésitait pas à être dure. Car ce fils serait leur création, un roi fort et bon, comme son père qui fut rapidement couronné Roi du Val. Il n’avait que deux ans le gamin, mais le sourire sur ses lèvres quand son père, pour rire, posait sa couronne sur la tête du bambin, était annonciateur de bonheur pour cette famille. Il avait ces yeux le gamins, de ceux qui admiraient la figure paternelle, et il grandissait heureux, le plus heureux possible. Il s’en rendait sûrement pas compte, il n’avait pas encore l’âge auquel on fixe les souvenirs, mais grandissant, il se rappellerait des caresses douces de sa mère quand il pleurait, il se rappellerait des rires puissants de son père, de la fierté dans leurs yeux quand il parvenait à faire quelque chose pour la première fois, quand le mestre le félicitait pour ses lectures, quand les soldats riaient en le portant sur leurs épaules après avoir réussi à viser le centre d’une cible avec son petit arc.

Rapidement il ne fut pas le seul gamin, tentant tant bien que mal de passer sa petite tête par la porte pour voir ce nouveau venu. Quand son père acceptait enfin de le faire rentrer, il avait couru à travers la pièce, se jetant presque sur le lit de sa mère pour regarder celui qui était son petit frère. Il se rappelle avoir demandé son nom, son père lui avait répondu en décoiffant son aîné. Et le gamin s’était dit qu’il allait le protéger ce petit, comme un frère en protège un autre. Qu’ils allaient grandir ensemble sous les yeux attentifs de leurs parents. Et ils le firent les deux gamins. Ronnel entraînant  Jonos dans leurs courses effrénées, dans les guerres fictives entre enfants du palais, dans les jeux divers qui tantôt demandaient à avoir de la logique ou être habile de ses membres. Et ils rigolaient ensemble, avec cette douce insolence des enfants, qui pensent que tout leur est dû, que rien ne changera, puisqu’ils sont habitués à ça, puisque ça marche, alors ils riaient à la vie, et ils riaient tous les jours, se chassant dans les couloirs, et jouant avec des épées en bois à celui qui se bat le mieux. Et le monde le leur rendait bien pendant un certains temps, ils étaient loin du malheur, loin des nuages noirs qui s’étendaient ailleurs sur Westeros, protégés par leurs remparts, leurs montagnes, et l’amour de leurs parents qui les couvaient de tout ce qui venait d’ailleurs.

Et puis un jour elle était arrivé aux Eyriés. Il était debout, aux côtés de son père pour accueillir Loren Lannister et Nyméria Lannister. Et les yeux du gamins ne pouvaient quitter le visage de la fille. Il se rappelait encore ce qu’il avait pensé à ce moment là. Il s’était dit qu’un jour il se marierait avec cette princesse qui s’avançait vers eux. Et il ne lui avait presque pas parlé pendant son premier voyage, rougissant dès qu’on le plaçait proche d’elle. Ils avaient échangé quelques courtoisies, ils avaient joué au Cyvosse et d’autres jeux de plateaux. Mais le gamin pouvait à peine aligner deux phrases face à elle. Et grandissant, quand ils se retrouvaient, ce sentiment ne ferait qu’évoluer, s’embraser pour devenir un amour véritable.

Mais le bonheur ne pouvait pas durer, ils avaient trop reçu des dieux sûrement. Et les montagnes se couvraient de gris, des nuages nourris par les pleurs d’une famille déchirée. Plus de rires dans les couloirs, plus de sourire sur les visages, plus de joie dans les yeux, une tristesse que l’ont pouvait presque goûter dans l’air ambiant. Les murmures semblaient irréels, comme si l’on refusait d’y croire, même si on le voyait, allongé sur cette table de pierre froide, même si on le voyait, son épée posée sur son torse qui ne se soulevait plus à chaque respiration inexistante. Le roi avait donné son dernier souffle, parti combattre dans une de ces guerres qui meurtrissaient les plaines du continent. Et Ronnel était à la droite de sa mère, ravalant les larmes qui menaçaient à chaque secondes de s’échapper. Il entendait les murmures, il entendait les murs qui répétaient en boucle qu’il était le nouveau Roi, qu’il était bien trop jeune encore pour porter la couronne. Mais, les yeux posés sur le corps paisible de son père, une sorte d’orgueil grandissait dans le coeur meurtri du gamin, cet espoir, cette promesse lèvres closes qu’il serait un grand roi, à l’image de ce père qui était parti rejoindre les Sept, qui le surveillait d’ailleurs. Et sous les directives de sa mère, il passait ses jours et ses nuits à s’entraîner, devenant un combattant et stratège prométeur. L’étoffe d’un roi cachant les idées encore surfaites d’un gamin immature. Quelques années s’écoulaient, il était devenu un homme le gamin, il avait goûté à la douce peau de cette femme que sa mère avait conduit à ses appartements, il avait grandit, il était prêt à tenir sur sa tête la couronne du Val, son cœur brûlait d’une volonté de diriger, d’être ce Roi que la Montagne choisirait. Et la mère avait forgé le roi comme elle le désirait, de son amour et de sa sévérité elle avait fait de son fils l’homme dont le royaume avait besoin, aimé et respecté de son peuple, malgré son très jeune âge. Et lui avait gardé cette mère à ses côtés, conseillère avisée et expérimentée.

Jour de Noce, loin d’eux le malheur et la tristesse de la perte du père. La régence avait vu ses dernières  aubes se lever. Et le Roi était couronné ce jour où son bonheur avait atteint les sommets des Eyriés. Sa main tenait celle de sa femme, Nyméria Lannister, cette jeune fille dont il avait été amoureux d’aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter, cette femme qu’il avait désiré quand d’autres se glissaient dans les draps de son lit, un sourire s’étendait sur le visage de ce nouveau Roi du Val et de la Montagne. Et sous le regard calme des Sept, l’union prenait sa force. Lannister et Arryn liés par un mariage d’amour et d’alliance. Et il avait promis de chérir celle qu’il aimait. « A jamais...Nyméria Arryn » arrachant un rire léger à la belle alors que les hirondelles s’envolaient célébrant les nouveaux mariés. Cette nuit avait été la plus belle que le ciel lui eut offert depuis sa naissance, alors qu’ils se liaient de corps et d’âme, alors que les baisers du beau profanaient la peau vierge de la belle, alors que les doigts du roi dessinaient des motifs jusqu’alors interdits sur les courbes douces de sa reine. Alors qu’ils s’oubliaient, cachés par le voile de la nuit, dans leurs soupirs de désir, leurs murmures de plaisirs. Alors qu’ils dansaient, les amants pour une vie, alors qu’ils jouaient à ce jeu d’être des adultes. Alors que leurs rires ricochaient sur les murs de pierre de leurs appartement. Et il jurait que jamais personne ne lui volerait ce souvenir.

Et c’était à ce souvenir qu’il se rattachait ce jour là, alors que sa vie défilait devant ses yeux, appuyé sur la fenêtre de sa chambre, les larmes ayant creusé un sillon sur ses joues fatiguées par l’insomnie qui persistait. Il avait beau réfléchir le jeune roi, il avait beau remonter le court de sa vie, il ne savait pas ce qu’il avait fait pour mériter cela. Ça faisait déjà plusieurs semaines sans doutes qu’il n’avait pas quitté cette chambre, que ce royaume n’avait plus de beauté à ses yeux, que cette vie n’avait plus rien à offrir, que les Sept étaient maudits par le silence impie du Roi. Car ils lui avaient pris un père pour faire de lui un Roi. Lui avaient offert la femme qu’il aimait, pour la lui enlever alors qu’en son sein, son fils ou sa fille grandissait. Et il cherchait quelle sorte de malédiction pesait sur lui et son royaume, car son coeur était déchiré par la douleur, car rien ne pouvait parvenir à faire disparaître cette souffrance, cette plaie béante. Il ne voulait plus voir personne, il ne voulait plus entendre ces voix qui lui disaient qu’il devait se ressaisir, que le royaume avait besoin de lui, Jonos pouvait régner s’il le voulait, car Ronnel n’avait plus envie de voir les visages de ses sujets. Car il ne voulait plus entendre leurs doléance, puisque lui n’avait plus rien, il n’avait plus rien qui lui était cher. Fumée. Poussière. Images gravées du visage de la belle qu’il voudrait tant pour une dernière fois caresser. Son tendre de sa voix qui au creux de son cou murmurait des mots d’amour. Regard amoureux qu’elle lui lançait quand elle le regardait s’entraîner, ou qu’il la voyait passer devant la porte du conseil, une main sur ce ventre qui s’arrondissait. Il n’avait plus rien à chérir. Et le monde s’écroulait, alors tout Westeros pouvait bien brûler...