Jerion Rougefort

Just one day with my father, being a man.

Salut moi c'est Bang. Je connais BC via Par moi même. Le grand plus de BC, c'est à mon avis Ses ressources et son système de jeu. Par contre je ne suis pas fan de Nothing. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 7/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 5/7. J'ai un mot à rajouter et c'est Grand Manitou !. Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Certaines personnes pourraient penser que je suis bien trop jeune pour comprendre de telles choses. Si mon comportement et mon esprit reflète une forme quelconque de clairvoyance à ce sujet, je ne suis pas dépourvu d'ambition concernant ma personne et ma position. Fils aîné amené à hériter du lourd fardeau de son père par la succession, je crois aussi bien redouter ce jour que l'envier par le pouvoir qui en découle. La guerre n'est autre que le résultat de décisions, de choix et par dessus tout d'un excès d'ambition. Je crois pouvoir dire consciemment que la fierté de servir son royaume est assurément en temps de guerre la chose la plus logique qui soit. Le royaume du Val n'a à mes yeux aucune place à faire valoir auprès d'un Empire qui s'effrite et qui croit jouir d'un droit universel sur l'ensemble du territoire. C'est d'une insolence grotesque et la chute n'en sera que plus longue et dure quand leurs rêves de grandeurs se verront à jamais détruit. Je suis attaché à mon pays, ma patrie, à ma famille. Le reste à mes yeux est sans importance. Ce qui fait du Val d'Arryn un royaume aussi riche et puissant se sont ces hommes, femmes, vieillards et enfants prêt à sacrifier leur vie pour une cause qui semble oublié de tous aujourd'hui. L'honneur, c'est assurément la chose la plus précieuse qui reste aux yeux d'un valois. Nous n'écoutons que notre devoir, et le Val ne supporterait aucune tutelle étrangère à nos traditions, coutumes et croyances. Celui qui oserait dire ou penser le contraire se fera pourfendre par une lame que j'espère bien tenir séance tenante.  

I don't care if i die

C'est un garçon chétif, les yeux bleus aux nuances clairs. Son faciès n'exprime qu'une forme passive quand on l'observe de plus près. Il n'est pas des plus bavards et encore moins le plus attentif de tous. Jerion, c'est un trop joli nom pour cet enfant là pensent-ils. C'est un gamin sans histoire, un fils qui ne rend pas trop fier son père et qui ne l’embarrasse pas pour autant non plus. À qui la faute ? Ne vous méprenez pas messire, cela ne dura pas longtemps. Certains enfants ont besoins de plus de temps. Le mutisme n'enlève rien à la conscience et l'élévation de l'esprit. Après tout il pourrait tout aussi bien rentré auprès des religieux.

J'ai mis un bout de temps à comprendre qui j'étais réellement. À savoir qui je voulais être, à qui j'aspirais à être véritablement. Les discussions du mestre et de mon père s’inquiétant à mon sujet n'était pas la chose la plus embarrassante pour moi. Comme d'autres enfants aussi peu soient-ils, j'ai marché tard et prononcé mes premiers mots encore plus tard. Cela avait le don d'inquiéter mon père naturellement. D'autant plus pour une mère qui se lamente la nuit et qui ne finit par ne plus trouver le sommeil si se n'est à mon chevet. Le déclic, je m'en souviens pas vraiment. À vraie dire ce qui me subjugua jusqu'à l'étouffement c'est la vision d'un aigle blanc sur l'écusson peint du bouclier de cet homme qui vint escorter Lord Arryn à Rougefort. C'est un chevalier me murmura une voix indescriptible et pourtant si familière à la mienne.

En tant qu'héritier de ma maison on attend certaines choses de ma personne. En tant que fils aîné certaines langues fourchus pouvaient clamer que je n'étais qu'un enfant issue de la noblesse, un de plus sur cette terre qui est celle de mes ancêtres. Je dirais à toutes ces vipères qu'ils n'avaient pas nécessairement tord sur mon statut mais, que leur jugement et leur arguments étaient surtout approximatifs et décousus. Mes yeux se perdent dans la lueur de petites chandelles éclairant fébrilement le corps inerte et sans vie de ma défunte mère. J'ai alors 8 ans et je ne sais comment exprimer le désarroi qui imprègne mes lèvres. Je me suis peu à peu renfermé sur moi même, laissant de côté mon enfance dévastée par la perte et le manque de cette femme qui m'avait tant donné. Son souvenir reste ancré ici, dans ma tête et là, dans mon cœur. Le temps ferait son office, il panserait cette blessure ne laissant qu'une lourde cicatrice invisible de tous. À cela mon père n'avait pas vraiment de réponse aussi réconfortante soit-elle. En exprimais-je le besoin ? Nullement, au contraire je ne savais pas comment exprimer ce mal être autrement que le silence et l'accomplissement de ce que le monde aspirait à ce que je sois un jour aux yeux de mon père.

Mon père, Garth Rougefort est un homme d'honneur, loyal à sa terre, à la couronne du Val et à ses ancêtres. Beaucoup parlent de lui comme un héros, un chevalier du Val vaillant et fort. À mes yeux c'est en partie vraie. J'admire les exploits et hauts faits de cet homme, commandant de la cavalerie de notre maisonnée à 20 ans et banneret du roi Jehan durant la guerre face au Royaume de l'Orage.
Je suis l'aîné de mes frères et déjà nous rêvons d'être tout aussi valeureux que foncièrement juste et bon. Au delà des apparences, mon père lui n'est pas aussi impartiale et juste ou encore aussi fidèle qu'on ose le prétendre. Contrairement à mes jeunes frères j'ai vécu la mort de notre mère et l'apparition de cette femme que je dois appeler reine comme une trahison. D'abord pour la mémoire de celle qui m'avait mit au monde, et pour la désillusion que cela engendra au fond en voyant un sourire béa sur ses lèvres en l’apercevant. Je ne dis mot, je suis écœuré peut-être est-ce ma faute ? La fierté qu'il porte à sa descendance vaut-elle moins qu'une nuit passé entre les cuisses de cette femme que je supporte à peine ? Elle est la reine, je dois faire avec. Je préférais donc me taire, dissimuler cet agacement qu'elle causait à mes yeux sans susciter l'indignation de mes frères. Ils sont trop jeunes pensais-je. Mon père n'était qu'un homme, rien de plus. Il portait en lui de nombreux rêves et de nombreux défauts. Malgré toutes ses fautes, il restait selon moi le plus grand homme au monde.

Aujourd'hui la guerre fait rage à Westeros. Je ne porte pas un grand intérêt aux querelles externes même si elles aboient peu à peu à notre porte. Un homme avisé ne prend pas de risques inconsidérés, et n'épuise pas ses forces dans un conflit inutile. C'est ce que père ne cesse de nous déclarer. Peut-être ne veut-il pas simplement s'avouer que l'heure est venu pour ses fils de prendre part au combat qui les attends. C'est pour nous protéger je pense. Il nous a préparé, formé pour ce périple et cette vie que nous portons en nous. Je ne suis qu'une extension de lui et par conséquent il me tarde de poursuivre ce qu'il a accomplit sans ménagement et les sacrifices qui s'ensuit. L'Empire peut bien gronder et scander la paix, je n'aime pas tellement les étrangers. Celui qui ne cesse de s’appeler Empereur n'en est pas un. Qu'ils meurent et pourrissent six pieds sous terre, nous avons déjà fort à faire dans le Val pour s’embarrasser des problèmes externes.

La vie humaine est ainsi faite. Si je ne devais me baser que sur la valeur d'un homme à combattre je serais sans doute comme mon oncle et mon grand père et bien d'autres avant eux, bientôt mort laissant champ libre à la jeunesse de mes frères pour subvenir aux devoirs qu'il m’incombe d'accomplir. C'est notre héritage, c'est notre plus grande force et notre plus grand fardeau. Je n'ai qu'une quinzaine d'années et je comprends déjà certaines choses. Je veux devenir fort, je veux prendre les armes, faire mes preuves garantir notre domination et la suprématie du Val. Je veux faire honneur à mes ancêtres, faire la fierté de mon père, mettre un terme aux querelles internes à coup de glaive. Je veux m'agenouiller devant un grand seigneur, peut-être un roi qui sait ? Je veux me relever en digne successeur de mon père, devenir un chevalier du Val et mourir comme tout à chacun un jour qu'importe le temps, l'heure ou l'endroit. Il me tarde de faire toutes ces choses là. Ce que j'espère pourtant c'est finalement être reconnu pour ce que je suis et non pas pour être le fils du protecteur du Val, Garth Rougefort. Je vais montrer à ces gens de quoi je suis capable, je vais leur prouver que je suis digne d'être un chevalier du Val. Jerion Rougefort c'est moi !