Claere Lefford
With sword and gold

Salut moi c'est Dax. J'ai connu BC via Robert Dayne, ce fieffé coquin. Le grand plus de BC, c'est à mon avis moi. Par contre je ne suis pas fan de Robert Dayne. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est un mot. Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

La neutralité de l'Ouest est un élément qui assure la paix, et auquel Dame Lefford est très attachée, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, il paraît improbable que la puissance du royaume s'incline aussi facilement devant l'Empire, non seulement à cause de l'alliance, mais aussi à cause de la richesse de leurs terres. L'or de Castral Roc et de la Dent d'or sont des arguments puissants, concrets, qui assurent un certain prestige et imposent la réflexion aux éventuels ennemis des Ouestriens. Deuxièmement, les terres des Lefford sont situées à l'est des territoires oustriens, et cela leur fait une frontière avec les premières terres impériales. La neutralité permet de s'assurer qu'aucune attaque, de l'Empire-même ou d'un vassal jaloux, ne vienne de ce côté. Néanmoins, il faut être réaliste : à lui seul, le royaume ne peut évidemment pas tenir contre l'Empire. Il faut donc préserver une sorte de statut quo, via cette neutralité. Après, cela peut évidemment dépendre de ce que les Impériaux peuvent offrir. Si le royaume de l'Ouest reste intact suite à une annexion, pourquoi pas après tout ? Mais ce n'est guère à Claere de décider de ça ; il ne s'agit ici que de son point de vue.
Et enfin, il y a bien sur le fait que pour elle, il s'agit surtout de satisfaire son ambition personnelle et familiale, pour le moment.

Par l'épée et l'or

Trois enfants naquirent du dernier mariage de la maison Lefford : un garçon, puis deux filles. Claere Lefford est la seconde enfant, née en -22, et elle ressemblait déjà trait pour trait à sa mère. Physiquement parlant, en tout cas : elle était menue, brune, le nez pointu et le visage fin. Petite fille, les gens la qualifiaient de mignonne, d'agréable, de future grande dame ; des gentillesses et des compliments anodins que l'on fait à toutes les petites filles, lorsqu'elles sont encore épargnées de la cruauté du vaste monde.

Rien ne la destine à devenir une personne aussi importante, ni à avoir un tel fardeau sur ses épaules, à ce moment-là. Son frère, de sept ans son aîné, fait la fierté de son père. Il cherche à prendre sa relève, à devenir aussi bon que lui avec une épée, à diriger et administrer avec autant d'efficacité, à comprendre comment fonctionne les aristocraties de Westeros. Claere, quand à elle, s'intéresse peu à l'art de se battre, mais davantage à la littérature, aux arts et au droit, à la religion. La politique et les intrigues ne sont guère, à cette époque, quelque chose qui la fascine. En vérité, elle a tellement un caractère d'une petite fille bercée des illusions de sa jeunesse qu'il est difficile d'imaginer comment elle a pu acquérir un tempérament comme le sien l'est actuellement. Elle s'imagine qu'avec cette éducation, elle pourra aider son futur beau mari.

Elle est fiancée depuis ses cinq ans à l'héritier de la maison Marpheux, qui naissait tout juste. Une volonté de son père de rapprocher les deux familles, de nouer une alliance concrète et amenée à durer grâce aux liens familiaux qui allaient se créer par la suite. De même, il est convenu que la petite sœur de Claere épouserait le second fils des Marpheux, mais que les fiançailles officielles attendraient, au cas où. Une première rencontre est organisée alors que la jeune fille fête ses onze ans. Nous tenons là ce qui, potentiellement, peut l'avoir fait changer d'avis concernant son ambition personnelle et sa future place dans le monde.

En effet, son entrevue en tête à tête, avec l'enfant qui hériterait de la maison Marpheux, ne se passa pas exactement comme elle l'avait imaginé. Certes, il n'avait que six ans, mais ce petit gars possédait déjà un point de vue très fermé sur ce que serait sa façon de diriger. Etrangement, ce discours rappelait le point de vue du frère de Claere : l'homme qui devenait lord avait toute l'autorité dont il souhaitait, et sa femme ne servait tout au plus qu'à lui donner des enfants et à satisfaire ses désirs. Avoir une épouse qui occuperait une place importante, qui l'aiderait à diriger, c'était inconcevable. Ce qui brisa quelques peu les idées illusoires de la jeune fille à ce sujet. Elle décida d'en discuter avec sa mère et son père, pour vérifier s'il s'agissait ou non de la triste et froide réalité.

La réponse ne lui plut guère ; si ses parents ne partageaient pas spécialement ce point de vue, il était vrai que l'aîné des Lefford prenait cette voie. Et la maison Marpheux semblait aussi avoir ce point de vue, donc il était logique que leur héritier ait en tête de traiter Claere de la même manière. La jeune fille, peu désireuse d'accepter de se laisser faire, se fait la promesse d'apprendre à diriger et à faire ce qu'il fallait pour avoir sa juste place, que ce soit seule ou aux côtés d'un époux. Un vœu bien beau, empreint d'une volonté compréhensible. Mais difficile à réaliser. Car pour réussir à devenir aussi importante, aux côtés de quelqu'un qui ne le verrait pas de cet œil, il allait falloir se battre. Beaucoup.

Elle s'adonne à la rude tâche d'apprendre tout ce que son frère devait apprendre également, plus ou moins en secret. Et oui, ça passait par le fait d'apprendre à utiliser une épée et un bouclier, mais elle pratiquait trop peu cette activité pour progresser réellement ou s'y intéresser, préférant se consacrer à un savoir plus théorique : l'héraldique, la gestion d'un domaine, ce genre de choses. Au point qu'avec le temps, les choses allant dans leur sens naturel, non seulement Claere devint quelqu'un de plus intelligent que son frère aîné, qui préférait se battre, mais aussi quelqu'un de plutôt séduisant. Sans devenir une beauté suprême, sa mère voyait déjà en elle une jolie jeune femme qui ravirait son futur mari. Oh oui, compte là-dessus.

Dans la pratique, la cadette des Lefford tentait de se mettre en avant aussi souvent que possible ; elle essayait d'épauler son père, proposait son aide aux affaires que lui – ou que sa mère – gérait, et essayait, aussi subtilement que possible, de montrer sa supériorité par rapport à son frère. Ce dernier, malheureusement, se maria, mettant un terme aux efforts fournis par l'adolescente. Pire ; elle voyait, pour une raison inexplicable, une rivale en la personne de sa nouvelle belle-sœur, qui était venue bien sur vivre à la Dent d'Or.

La cohabitation en fut donc difficile, durant les longues années où Claere dut attendre patiemment que son futur époux n'arrive en âge de se marier. L'attente ne fut malheureusement pas si bien récompensée que cela. En effet, les préparatifs amenèrent déjà leur lot de difficultés : premièrement, la jeune femme avait déjà été un peu volage, mais heureusement sans conséquence autre que l'embarras. Ensuite, il fallait réussir à ne pas exprimer sa frustration en public lorsque son père favorisait son fils par rapport à elle, même lorsqu'elle parvenait à l'aider. Cela dit, n'ayant pas encore d'enfant, son frère commençait à se désintéresser de sa propre épouse. Peut-être une opportunité pour se mettre en avant, mais comment l'exploiter ?

Le mariage se passa sans encombre, même si la nuit fut particulièrement ennuyante. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, en voyant son époux toujours aussi arrogant et misogyne, Claere s'était mise en tête d'essayer de profiter de la nuit, et de la cérémonie avant cela. Mais hélas, les Marpheux et les Lefford se firent des coups bas et des menaces voilées, menaçant de rompre leur future alliance, et l'héritier des Marpheux n'eut pas la moindre once de bon sens au moment de se retrouver au lit avec elle. Quelque part, ce fut avec un soulagement manifeste qu'elle vécut la mort par intoxication alimentaire de son nouvel époux ; au moins, elle n'aurait pas à le supporter. Egoïste, vous dîtes ? Sachez qu'ils l'ont renvoyée chez elle sans la moindre pitié, ni dot, ni bagages. Tout juste un cheval.

A peine rentrée à la Dent d'Or, la jeune femme apprends le décès de son propre frère ; un accident de chasse particulièrement désastreux. Lord Lefford, devant la mort de son seul héritier, plonge dans une profonde dépression, délaissant peu à peu ses fonctions au profit de sa femme, et de sa fille, qui s'interpose aussitôt. L'opportunité est unique, et il lui faut satisfaire son ambition maintenant ou perdre toute chance à jamais. Forçant la main à tout le monde, Claere s'entoure de quelques conseillers réceptifs à ses capacités, et elle prends la régence de la maison Lefford, pour finalement parvenir à écarter son père devenu inutile. Sa propre mère s'efface, tandis que sa petite sœur essaye de gagner quelques faveurs.

Désormais devenue Dame Lefford, elle est néanmoins consciente que sa tâche s'avère plus ardue que simplement gérer un domaine. Sa famille est dans une mauvaise passe, avec une jeune femme à sa tête et une autre pour prendre la relève si besoin. Sans héritier mâle, et sans mariage ni alliance, tout est à construire pour restaurer la puissance de la maisonnée. L'Ouest est dans une situation précaire, avec le puissant Empire à ses portes, et des puissances neutres à ses autres frontières. Mais la Dent d'Or doit tirer son épingle du jeu, parvenir à survivre, et la jeune femme a la ferme intention d'y parvenir. AU service de son ambition.

Par l'épée et l'or.