Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? Je ne me sens pas spécialement concernée par cette situation, mais peut-on dire que je m'en suis un jour préoccupée ? Petite on me tenait à l'écart de tout ceci et je ne m'en portait pas plus mal. Les situations changent avec le temps, les rois se succèdent et seul la terre reste constante. Cette situation changera comme toutes les autres, de nouvelles alliances seront créées. Alors bon je redoute simplement qu'elle viennent troublée plus que de raison l'équilibre du Nord. Quant à moi dans tout ceci, je me sens simplement concernée par le départ de ma nièce Jeyene pour le Sud.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Il est vrai que je ne porte dans mon cœur le roi du Nord, c'est un fait. Cependant je lui resterai loyal. Malgré ce que l'on peut dire sur moi, que le regard que je pose sur lui pourrait le transpercer si je le voulais, mon roi reste mon roi, son royaume, la terre que j'aime fouler de mes pieds nus et sa famille est aussi la mienne depuis qu'il a épousé ma sœur.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?Si la guerre venait à toucher le Nord, je servirait les intérêts de mon roi et j'obéirais à la moindre de ses demandes. Mais je ferai également en sorte de mettre à l'abri les êtres qui me sont chers. Je me refuse de les perdre. Je serai même prête à quitter le Nord si cela était nécessaire.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Bien sûr que j'en ai entendu parler. C'est un acte honteux et indigne d'un roi. Je ne le comprends et ne le conçois pas. Je qualifierai bien cet homme de lâche. Il n'y a que les lâches qui agissent de la sorte. Un homme digne de ce nom ne tend pas d'embuscade il se bat à la loyal, face à face d'homme à homme.

Salut moi c'est Elise. J'ai découvert BC en papotant joyeusement avec Bobo. J'aime beaucoup écrire, lire, écouter de la musique et en ce moment ma grande passion c'est un logiciel trop sexy que je dois maîtriser pour un projet huhu. Sur Bc, j'aime bien un peu tout mais je suis une adepte de la CBmais j'aime pas trop par contre bah là comme ça je vois pas. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

 
   La Brune à la peau aussi pâle que la neige d'hiver arpentait les couloirs de Karhold. Elle portait comme bien trop souvent une robe sombre signe de tous ces deuils réels ou non qu'elle n'arrivait pas, qu'elle n'arrivait plus à surmonter. Fière, la tête haute, elle ne trompait plus  personne. Elle croisa quelques servantes. "J'ai comme l'impression que l'air s'est rafraîchi", lâcha l'une d'elle en passant à ses côtés. Théa Karstark ne répondit rien. Tel un fantôme errant dans une demeure trop grande pour elle, celle qu'on appelait désormais l' "Ombre de Karhold" n'était plus que le pâle reflet d'une enfant riante et joyeuse noyée dans les méandres de son esprit.



   L' "Ombre de Karhold" avait vu le jour en l'An -25 à Karhold dans la demeure de Lord Karstark. Ce jour-là, le vent glaçait les visages. Et pourtant, un petit être s'obstinait à vouloir faire face au monde. Une petite fille, une seconde fille à qui Menora donnait la vie. Autour du lit, ses premiers nés regardaient le petit ange qui n'avait toujours pas libéré sa voix. Et pourtant par les dieux que le temps était précieux ! L'enfant devait crier sinon elle était perdue. Les premières minutes de la vie sont décisives et cruelles. Une servante s'approcha et fit reculer d'un air impérieux les trois enfants, l'aîné Arnaut, sa sœur de dix ans plus âgée qu'elle, Sigyn et enfin le second fils de la maison Karstark Joris. Finalement, alors que tout le monde retenait sa respiration, le nourrisson se mit à hurler dans la pièce. Les membres se décontractèrent, les traits se firent moins pincés aussi. Des sourires se dessinèrent sur les lèvres alors que Lady Karstark, née Glover nommait sa fille seconde née, Hildegarde. Son père lui donna le nom de Théa qui signifiait  : celle qui combat.

Rapidement, la jeune enfant trouva une place de choix au sein de la famille Karstark. Dernière née, elle fut traitée comme une poupée, délicate et fragile. Sa peau pâle et ses cheveux bruns faisaient écho au visage de son aînée. Sigyn, elle était belle sa sœur, sa confidente, sa seconde maman à Karhold. La gamine aimait être avec elle. Elle faisait souvent des farces et son rire cristallin raisonnait souvent entre les murs de la demeure familiale. La petite Hilda, comme la surnommait Sigyn, respirait la joie de vivre. Elle avait su apprivoiser le vent du Nord dès son premier jour sur cette terre et elle aimait le sentir sur son visage. Bien qu'elle ne soit pas très proche de ses deux frères comme elle pouvait l'être de sa sœur malgré l'écart d'âge, Hildegarde les aimait d'un amour inconditionnel. Elle respirait pour cette famille qui était la sienne, elle était leur petite princesse, leur poupée de cire. Et elle grandissait dans cette maison qui la choyait bien trop. Hilda était douce, généreuse et joyeuse. Elle avait cette petite flamme qui brillait dans ses yeux. Elle dévorait la vie, cherchant à en savoir toujours plus sur tout : stratégie, livre d’aventure, le combat avec ses frère, même avec de vulgaire bâtons de bois et les chevaux aussi. Tout passait entre ses mains, même les affaires des Dames. Elle était si curieuse, si vivante. Mais la petite Hilda se referma un jour de l'an - 19. Une partie de son monde se dérobait sous ses pieds sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Sigyn, sa sœur, cette seconde maman lui était arrachée. Et les yeux de l'enfant de six ans qu'elle était cherchait un coupable. Si prunelles sombres se portèrent un instant sur son père, elle trouva en l'homme qui se tenait près de sa sœur le coupable attitré, Torrhen Stark. Cet homme, cette silhouette, jamais les yeux de l'enfant ne l'oublierait. Elle ne pouvait détesté, en vouloir à un membre de sa famille, à ce père qui était pourtant bien l'unique responsable de tout ceci. Alors qu'un étranger à son monde, à sa famille c'était tellement plus simple pour l'esprit de la gamine. Ce fut alors une enfant en pleurs qui traversa en courant les couloirs de Karhold pour se précipiter dans les jupes de l'adolescente en cheveux corbeaux qu'était Sigyn. Hilda leva les yeux et la regarda, des larmes coulant sur ses jours. Elle n'avait pas besoin de parler, son regard en disait long sur ce qu'elle pensait. Sigyn lui essuya les yeux et lui sourit, essayant de la réconforter, de la rassurer. Et puis elle s'en alla, laissant à sa peine l'enfant de six ans qui n'avait toujours pas dit un mot.



   Après le départ de sa sœur, Hilda commença lentement à se refermer sur elle-même. Sous les regards impuissants de sa famille, la fillette dressait lentement mais sûrement une coquille autour d'elle. Elle se plongea dans ses leçons et cessa de parler à tout va. Désormais elle ne parlait que pour dire ce qui était nécessaire. Les couloirs de la demeure familiale n'entendait plus ses rires cristallins. Elle souriait oui, mais rarement. Ce qu'elle préférait, lorsqu'elle était vraiment heureuse, c'était lorsqu'elle allait voir les chevaux de son père. Au moins les animaux ne vous quittent pas. Ils restent auprès de vous, eux pas comme les hommes. Elle aimait aussi aller voir ses cousins du côté de sa mère, les Glover. Surtout un de ses cousins, Bowen qui était de 4 ans son cadet. C'était son cousin et pourtant elle le considérait comme son petit frère. Parfois, un éclat de rire raisonnait à Motte-la-forêt laissant croire à sa famille qu'elle reprenait le dessus. mais une fois de retour à Karhold, tout reprenait comme avant. La gamine joyeuse et rieuse s'effaçait lentement et glissait dans l'austérité de ses leçons.

Puis dans l'austérité de la vie de la jeune Hilda, une petite lumière pointa le bout de son nez. La jeune fille avait huit ans lorsqu'elle accueillit sa première nièce, Lynara, fille d'Arnaut son frère aîné. La jeune enfant trouva en sa nièce une nouvelle lumière pour éclairer sa vie qui s'assombrissait. Elle s'attacha rapidement à l'enfant qu'elle choya bien plus comme une sœur que comme une tante. Avec Lynara, elle se remettait un peu à revivre vraiment comme avant. Elle lui donnait énormément d'amour et de tendresse. Elle reproduisait le schéma qu'elle avait vécu avec Sigyn, qui elle donnait naissance à un héritier, Jon Stark. Hilda avait huit ans et elle devenait de plus en plus jolie malgré son caractère de plus en plus froid. Ses traits commençaient de plus en plus à ressembler à ceux de sa mère et de sa sœur aînée. Elle s'appliquait dans ses cours et bientôt elle commença même à monter à cheval. Son maintient n'avait rien à envier à ceux de ses frères. Elle s'attacha rapidement à un cheval blanc magnifique. Mais la jeune femme au fur et à mesure qu'elle grandissait s'habillait de moins en moins de façon coloré. Elle préférait les couleurs plus sombres qui contrastaient avec sa peau si pâle.

La jeune fille devenait une adolescente au caractère affirmé par le temps. Si elle restait bien trop souvent distante avec sa famille mis à part sa nièce Lynara, sa langue ne restait pas dans sa poche. Et si au départ elle n'avait pas osé exprimer sa rancœur vis à vis de son roi, on commençait à l'entendre dans les couloirs de Karhold. Malgré les années qui avaient passé, elle lui en voulait toujours. Hilda n'oubliait pas. Mais elle se contentait bien souvent de dire qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle ne voulait pas mettre les pieds à Wintterfel. Et pour garder son lien avec Sigyn, elle entretenait une correspondance accrue avec son cousin Bowen Glover qui était devenu écuyer auprès du roi du Nord.



   Hilda s'approchait de l'âge où on avait marié sa sœur. Mais quel homme voudrait voir débarquer dans sa famille une jeune femme qui ne sourit que trop peu. Et puis Hilda le refusait et le faisait bien comprendre à son père. Malgré tout, elle savait bien que peu importait ses cris, si son père en décidait ainsi, elle serait fiancée et mariée dans les deux ou trois prochaines années, contrainte de quitter Karhold. Oh bien sûr, elle ne vivait plus vraiment entre ces murs froids même si ses neveux et nièce mettaient de la vie dans la demeure. Mais la simple idée de partir d'ici la plongeait dans une mélancolie presque morbide. Lors de ces moment-là, elle partit à cheval, préférant noyer sa tristesse dans la nature qui entourait Karhold. Il n'y avait que la nature qui la réconfortait. La nature avec sa constance immuable. Elle ne changeait jamais, elle. Elle ne réservait aucune mauvaise surprise. Avec elle, Hilda savait à quoi s'attendre. Alors qu'avec la vie, elle devait sans cesse lutter et cela la fatiguait. Elle en avait assez de lutter dans ce monde et se sentiment l'envahie encore plus lorsqu'elle apprit à l'âge de dix-sept ans que sa sœur Sigyn venait d'être rappelée auprès de leurs dieux à tout juste 27 ans. Elle laissait derrière elle deux fils et une fille qui lui ressemblait beaucoup. Comme si une mauvaise nouvelle n'arrivait jamais seule, on l'informa un mois plus tard que  sa chère nièce, sa petite Lynara, son petit rayon de soleil allait rejoindre Wintterfel.

A 17 ans, son monde s'écroulait. Ses deux seules lumières s'éteignaient sans qu'elle ne puisse rien y changer. Si encore on lui avait laissé Lynara, Hilda aurait peut-être pu faire face. Mais sans elle, elle n'en avait plus envie. Elle ne voulait plus lutter, s'en était trop. Et cette fois encore le regard qu'elle lança à Torrhen, son roi, lorsqu'elle le revit après le départ de sa chère nièce en disait bien long sur tout ce qu'elle pouvait ressentir à son égard. Elle ne disait rien, emprisonnée dans cette éducation qu'on lui avait inculqué. Pourtant ses yeux criaient dans une langue qui restait muette "Tu n'avais pas le droit !" Non il n'avait pas le droit de lui retirer et en fait, si. Il en avait parfaitement le droit. C'était lui qui décidait et elle, elle n'avait d'autre choix que d'accepter ou du moins de faire semblant. Mais le choc était trop grand et la benjamine de la famille Karstark sombra dans la maladie. Elle resta un mois alitée, blême comme jamais elle ne l'avait été jusqu'à ce jour. Voir sa dernière fille encore en vie dans un tel état décida son père à ne pas poursuivre les négociations de mariage avec Lord  Mormont  pour marier Lady Hildegarde à son fils cadet Arun. Mais cette maladie changeait tout. Pouvait-il conclure à des fiançailles alors que sa fille allait peut-être rejoindre sa sœur ? Non Lord Karstark ne s'y résigna pas et rompit net les négociations avec les Momont. La jeune fille n'allait pas mieux et Lord Karstark se félicita de ne pas avoir mener jusqu'au bout les négociations de mariage. Elle réclamait la morte qui n'était plus à Karhold. Certains disait qu'elle ne survivrait pas. D'autres disaient que cela se voyait qu'elle allait un jour sombrer dans la folie. Déjà à la naissance la mort l'avait frôlée de près, bien trop près. Mais il fallait bien avouer que son père avait bien choisi son prénom, Théa. Cette fois encore l'adolescente ne se laissa pas faire. C'était comme si son corps au delà de son esprit se refusait à quitter le Nord et elle finit par s'en remettre, encore une fois.

Mais pouvions nous parler de rémission lorsque l'on regardait la jeune femme qui se levait péniblement de son lit. Ses longs cheveux noirs encadraient un visage pâle à la limite du mortifère, dénué de toute expression. Hilda était morte, la Brune ne supportait plus ce surnom et préféra qu'on l'appel Théa. Elle combattait la vie et son âme finissait de dresser autour de son cœur une armure de glace impénétrable. Plus personne n'y aurait accès. Par deux fois elle s'étaient retrouvée en compagnie de la mort et finalement c'était une amie pas si désagréable. Elle ne porta plus de couleurs que lors de grandes occasions, lorsqu'elle y était obligée. Froide comme une statue de glace, elle avait enfermé ses sentiments et ne les montrait que très rarement à certaines personnes bien choisies. Jamais plus aucune âme dans Karhold n'entendit ses éclats de rire. Jamais plus personne ne vit se dessiner que guère plus qu'un maigre sourire bien trop souvent forcé. Noir, rouge carmin et autres couleurs sombres étaient devenues ce qu'elle préféraient. Elle marchait dans les couloirs de Karhold ne laissant qu'une sensation de froid sur son passage. Pourtant, parfois, ses parents croyaient reconnaître la petite fille qu'ils avaient perdue au fond de ses yeux sombres.



   Huit longues années s'écoulèrent ainsi. Théa n'avait pas changé. Elle était resté aussi froide et distante des autres que lors de ses 17 ans. Elle refusait toujours de mettre autre chose que ses robes noirs et foncées comme si elle refusait de dépasser ces deuils. Elle était devenue cette jeune femme, belle mais si froide, si fantomatique. Elle errait bien souvent dans les couloirs de Karhold, espérant sans doute de voir réapparaître au détour de l'un deux le joli visage de sa nièce. C'était comme si elle n’existait plus vraiment, à tel point que beaucoup des gens de Lord Karstark la surnommaient à présent "l'Ombre de Karhold". En vingt-cinq ans d’existence, Hilda la petite lumière avait fait place à Théa, une ombre dans les murs froids de la demeure. Elle n'était plus que le pâle reflet de ce qu'elle avait été jadis. Les rares personnes qui arrivaient à lui arracher un sourire était sa nièce lorsqu'elle recevait un corbeau de cette dernière et Bowen qui lui donnait des nouvelles. Mais avec le temps, entre le fils Glover et Lady Karstark s'était instauré de l'incompréhension. Une incompréhension de la part du cadet qui était loin d'être le seul à avoir ce sentiment pour la jeune femme. Pourtant, malgré l'incompréhension, Théa se montra présente envers lui lorsque la nouvelle des morts Glover arriva jusqu'à elle. Tant de gâchi, même parmi les Karstark il y avait eu des dégâts. Certes de moins grandes ampleur mais la jeune femme en avait été affectée. Et pour les Glover, les sauvageons s'en étaient pris à sa famille et on ne touche pas à sa famille. Son regard se durcissait à chaque fois que ce nom maudit était prononcé. Nul doute que si elle était né homme, elle ne serait pas rester là aussi passive.