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 [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]

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MessageSujet: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyMar 9 Fév - 15:07

Quelques jours après le banquet :

On peut dire qu'il y avait échappé de peu cette fois-ci. Le Banquet s'était terminée d'une manière que le jeune homme n'avait pas prévu. En même temps qui aurait pu prévoir ça, ce qui s'était passé était inimaginable. La fête semblait bien se dérouler quand tout tourna au chaos en un rien de temps. Plusieurs furent les nobles à avoir été piétiné par la plèbe, certains étaient morts, d'autres gravement blessés. Les gardes n'avaient pas été assez nombreux pour contenir la masse et ils avaient vite été débordés. Aylan et son escorte étaient restés combattre avec d'autres braves pour permettre aux invités de se mettre à l'abri. Il avait pourfendu plusieurs émeutiers , il n'en avait tiré aucune gloire et mérite bien entendu, ils étaient armés de fourches et de ce qu'ils avaient pu trouver. Le chevalier n'avait eu aucun mal à les tuer, ils n'avaient aucun entrainement militaire, seul le nombre leur donnait un avantage certain. Au plein cœur du combat, il fut atteint par un projectile à le tempe, probablement une grosse pierre, il n'en savait rien. Cela eu l'effet escompté, ne portant pas de casque, le coup suffit à lui faire perdre connaissance et à lui ouvrir une petite plaie.

Son escorte le protégea immédiatement et le mit en sécurité en se barricadant dans une habitation. Le peuple avait voulu entrer pour en finir, mais les défenses tinrent bon. Du moins suffisamment longtemps pour que les hommes du Roi chargent pour disperser tout ce beau monde. Le lendemain, le mestre le soigna rapidement, il y avait des blessés qui nécessitaient plus de soin que sa personne. Il recousu la plaie et lui appliqua un bandage. L'ancêtre lui donna de quoi le changer de temps à autre. Aylan avait juste besoin d'un peu de repos et il récupérerait très vite. Le jeune homme se reposa un tant soit peu, alla voir plusieurs de ses amis qui étaient en convalescence et s'entraîna un petit peu avec d'autres chevaliers.

Un beau matin, il avait reçu une missive de la Treille écrite de la main de son grand-père. Ce dernier lui ordonnait de rentrer, car des pirates assaillaient leurs côtes et massacraient toutes les personnes qui se dressaient devant eux. Aylan demanda à ses hommes de se tenir prêt pour le voyage, il ne voulait pas faire attendre la flotte plus que nécessaire. Avant son départ, il apprit le sort de Lady Alyssa Rowan et de sa défunte mère. Il savait que plusieurs nobles avaient péris dans l'émeute, mais il pensait qu'ils s'en sauraient tirés saines et sauves. Il n'avait jamais connu Lady Tya, il savait juste que c'était une très bonne amie de son grand-père, qui saurait probablement très attristé d'apprendre sa mort. Quant à Lady Alyssa, il l'avait plusieurs fois côtoyé, notamment lors du banquet.  Autrefois, Aylan s'était toujours montré assez distant avec cette dernière, bien qu'il restait courtois quand il devait lui adresser la parole. Cependant, depuis la mort de son époux, il s'était montré plus ouvert et chaleureux. Il n'avait pas été dupe, cette femme avait une grande influence sur deux maisons puissantes du Bief: Tarly et Rowan. Autant fallait-il s'en faire une alliée que d'une ennemie. De plus il devrait présenter ses condoléances au nom de sa maison.

Avec son valet, il se rendit donc dans les jardins de la capitale. Quelques nobles se promenaient déjà. Rhedor s'occupait de cueillir les fleurs qu'Aylan choisissait. Clairement le Chevalier ne savait pas lesquelles feraient un beau bouquet, on ne l'avait pas élevé pour ce genre de choses, c'était des enseignements pour les dames. Enfin de son point de vue. Son serviteur cueillit une autre fleur et se permit un commentaire:


«- Quelle délicate attention, mon seigneur. Je suis sûr que Lady Rowan sera touchée par votre geste.»

« - Je suppose oui, nous verrons bien... »

Son serviteur s'arrêta un instant dans sa tâche pour tourner sa tête vers Aylan, il avait un grand sourire. Le chevalier le regardait froidement, sachant pertinemment qu'il allait sortir une ânerie:

« N'essayerez-vous pas de conquérir le cœur de Lady Rowan par hasard ?»

La réponse immédiate du jeune homme fut de lui donner une claque derrière la tête qui arracha à Rhedor un râle de douleur. Il avait bien de la chance, ils se connaissaient depuis des années maintenant et s'était bien un des seuls rôturiers à oser parler au noble sur ce ton. Il admirait sa franchise, mais ça aurait été un autre, il l'aurait mis au pilori pour ce qu'il venait de dire:

« Foutaises que cela ! Elle aurait presque l'âge d'être ma mère ! Puis elle vient de perdre la sienne, si tu penses que le moment est bien choisi pour cela, tu es encore plus idiot que je ne le pensais ! »

Puis il rajouta en murmurant:

« Bien que j'ai l'impression que le temps n'ait pas eu d'impact sur sa beauté... »

Aylan fit signe à son serviteur de reprendre sa besogne. C'est vrai qu'elle avait un certain charme, il ne pouvait pas le nier. Une fois que le bouquet fut fini d'être composé, ils se rendirent à l'intérieur des murs jusqu'à à arriver devant la chambre de Lady Rowan. Il demanda à une servante de s'enquérir auprès d'elle pour savoir si elle était disposée à le recevoir. Le jeune homme entendit un petit moment en compagnie de son serviteur avant que la servante ne les fasse entrer dans les appartements de la noble.

Le chevalier vit qu'elle était alitée, il ignorait que son état était aussi grave. Il la salua pendant que Rhedor alla disposer les fleurs dans un vase.


« Tu peux disposer, Rhedor. »

Après que son serviteur les ait laissé, il reporta son attention vers la Lady. Il espérait vraiment que sa vie n'était pas menacée, pas seulement car il voulait s'en faire une alliée, mais également parce qu'elle n'avait pas mérité ce qui s'était produit:

« Lady Rowan...Au nom de la maison Redwyne, je tiens à vous présenter nos plus sincères condoléances pour votre perte. Lady Tya a toujours été une bonne amie de mon grand-père, il me l'avait défini comme quelqu'un de bien et de réservé, mais qui avait su attirer sa curiosité à l'occasion de plusieurs soirées. Il sera probablement très attristé d'apprendre sa mort, quand je lui annoncerais de vive voix, comme nous le sommes tous d'ailleurs... »

Le ton avait été solennel, son visage était sincère, il n'avait jamais perdu de membres de sa maison pour le moment, mais il pouvait imaginer son chagrin. Il se devait d'être compatissant et de s'enquérir de son état:

« J'espère que le mestre a pu vous prodiguer les meilleurs soins possibles, quand estime t'il que vous serez sur pied ?  »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyDim 14 Fév - 19:02

Un pas. Deux pas. Ma main tente de s'agripper au premier appui qu'elle trouve. Mon pied glisse. Je pousse un râle, alors que mon genou heurte le sol, mes mais ayant à peine le temps de me servir pour me réceptionner et ne pas me retrouver totalement à plat contre le sol. C'est toujours comme ça. C'est bête. Au début, le mestre m'avait dit que ce n'était rien, que je m'en remettrai rapidement. Seulement... C'est ma faute, je l'avoue. Et même en le sachant, je ne fais rien pour arranger la chose. Mais comment voudriez vous que je reste allongée toute la journée dans un lit, au milieu d'une chambre qui n'est pas la mienne, qui est celle que l'on m'a prêtée, en ne voyant ni ma famille, ni grand monde, ni l'extérieur ? Je vois le soleil, le ciel, à travers les rideaux qui volettent sous la légère brise. Mais loin. J'aimerai sortir... On se souviendra comment a fini ma dernière sortie. On l'a remarqué, bien sûr, le Mestre surtout a bien vu que je m'étais à nouveau faite mal. Et il m'avait répété que si je ne restais pas sagement alitée, que si je mettais sans cesse mon corps à l'épreuve alors qu'il devait se rétablir... Jamais je ne n'en sortirai. Père en avait eu vent, il avait demandé à ce que l'on garde mieux ma chambre pour que je n'en sorte pas. Aussi disciplinée que l'enfant que j'avais été... Je n'avais guère changé, finalement. Mais j'avais tout de même passé les dernières semaines de mon mariage assise dans un fauteuil, à regarder non sans délice pour mari agoniser sur son lit. Jouant la comédie. Les dernières semaines dans un fauteuil, le reste du temps dans une situation à peu près similaire, enfermée, seule, par peur de sortir, par peur de le voir, par sentiment que rien ne me servirait, au dehors... Comment pouvais-je encore supporter vivre cela, aujourd'hui ? Oh oui, je pouvais prendre mon mal en patience et rester bien sage quelques jours, ou même semaines, histoire de me rétablir et de pouvoir gambader à nouveau... Sauf que non, je n'étais pas patiente. Je voulais sortir maintenant, je voulais bouger, maintenant.

Sur les genoux, m'appuyant sur mes mains et mes bras, je me traîne sans trop de souffrances jusqu'au lit. Je m'y hisse, me glisse l'air de rien sous les draps. Raté pour cette fois... J'étais presque sur le balcon, pourtant. Et là, je me suis à nouveau faite mal. Non, je n'y mettais pas du mien et mon attitude était clairement puérile. Peu m'importait. Je n'étais pas quelqu'un de posé, de mesuré, je ne l'avais été et ne prétendrai jamais l'être. Je soupire, me calant en position assise. Regarde autour d'un moi d'un œil vague. Soupire. Tout est si calme... Un calme plat. Un silence de mort. C'est reposant, oui, particulièrement reposant. Seulement... J'ai assez goûté au repos d'une chambre vide et calme ces dernières années ; je n'en veux plus. Mon pauvre corps fin et délicat, peu expérimenté, aussi facilement brisable qu'une vulgaire tige de fleur, semble vouloir s'opposer à toutes mes volontés. Qu'avais-je donc fait aux Dieux pour qu'ils m'enferment encore entre quatre mur, avec pour seul compagnon une douce brise silencieuse ?

Père était reparti, m'avait on dit. La guerre grondait... Comment pouvait il en être autrement ? J'imaginais très bien l'état de mon géniteur, en tout les cas, trépignant doucement sous son inhumaine façade à l'idée de tremper son épée dans les tripes de quelque imprudent qui aurait le malheur de se trouver à sa portée sur le champ de bataille. Remarquez... La guerre m'avait débarrassé de mon époux, peut être voudrait elle bien en faire de même avec mon Père ? Il était tellement vigoureux pour son âge, je doute qu'il puisse périr naturellement d'ici peu. Milha aurait Corcolline... Tout serait sûrement plus simple. Enfin, cessons de fantasmer, je suis au fond d'un lit etil n'y a pas plus impuissante que moi. Ma sœur, son époux et mes neveux étaient donc repartis, eux aussi, avec Père. Ne restait qu'Auxane, qui avait accepté de rester me tenir compagnie. Elle était passée plus tôt dans la matinée, nous avons longuement conversé, de tout, de rien. Surtout de rien, à vrai dire. Et moi... Je n'avais rien d'autre à faire que de ressasser ces « riens ». Je n'avais aucune envie de dessiner, de m'user les yeux sur le livre qui trainait à côté de moi, ou quoi que ce soit d'autre.

Je redresse la tête, alors que l'on toque à la porte. On m'annonce Ser Aylan Redwyne... Je tente de prendre une figure un peu plus avenante, alors que le jeune homme s'avance dans la pièce. J'écoute son discours de manière très officielle, sans bouger, le fixant simplement, inexpressive. J'esquisse un léger sourire, une fois qu'il eût fini.

« Ser Redwyne. Quelle aimable attention de votre part, vraiment. Nous avons tous été assez bouleversés par la mort de ma Mère... Et elle ne nous a, en effet, jamais parlé de votre Grand -Père qu'en bien, ainsi je ne doute pas un instant de leur amitié... »

Je marque une pause, rebondissant ensuite sur sa question.

« Mon état semble s'améliorer, doucement, le Mestre est en tout cas assez confiant. Je suis navrée de devoir vous recevoir ainsi... Mais il m'a bien précisé de ne pas me lever pour me ménager, et ainsi être rétablie au plus vite. Je dois vous avouer que je n'aime guère l'immobilité dans laquelle je me trouve. »

Je tente de me redresser encore un peu. Nous verrons bien quand je me rétablirai... Je doutais que mon état ne l'importe vraiment, de toute façon, tout cela n'était que politesse d'usage. Je reprends rapidement.

« Mais prenez une chaise, asseyez vous... Je vous en prie. Comment vous portez vous, ainsi que votre famille ? Vous ne semblez pas avoir souffert, j'en suis heureuse. »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyLun 15 Fév - 12:16

Lady Rowan écouta tout le discours du jeune Redwyne, tout cela pouvait paraître affreusement officiel et préparé. Pourtant c’était de la pure improvisation. Il aurait bien voulu se passer de faire une telle scène, si seulement Lady Tya était encore vivante, il n’aurait pas eu besoin de faire cela. Mais ce n’était pas le cas et pour que les deux maisons gardent de bonnes relations, il était bien obligé de passer par là. Puis si rien ne venait entraver son destin, ce n’est pas la dernière fois qu’il aurait à venir faire ce genre de visites à des nobles. Aylan espérait juste que ça ne serait pas des membres de sa maison. Il détesterait apercevoir des proches à lui sur leur lit de mort.

La femme le rassura sur son état de santé, sa situation semblait s’améliorer selon ses dires et le Mestre, qui lui prodiguait les soins, était plus que confiant sur ses chances de guérison. Il aurait été bien embêté si elle lui avait annoncé qu’elle n’avait aucune chance de s’en sortir, il n’aurait pas su où se mettre. Aurait-il réussi à trouver les mots pour le réconforter ? Peu probable, il ne la connaissait presque pas, il ne voyait vraiment pas ce qu’il aurait pu lui dire dans une telle situation. Elle regretta de ne pas pouvoir se lever, ni bouger à sa guise. Tout cela pour qu’elle ait des chances de pouvoir se rétablir au plus vite. Le Chevalier pouvait parfaitement la comprendre sur ce point, il détesterait au plus haut point être alité toute sa journée, à ne rien pouvoir faire, de ne pas pouvoir prendre l’air et le large comme il l’entendait. Jamais Aylan n’avait reçu de telle blessure qui le mettrait dans le même état qu’elle.


« -Je ne peux que vous comprendre sur ce point, Lady Rowan. Être immobilisé comme vous l'êtes me serait insupportable, je n’arriverais pas à tenir en place. Je ne puis qu’espérer que le mestre vous autorisera rapidement à aller vous promener dans les jardins pour vous divertir. »

La blessée tenta de se redresser pour que la discussion soit plus agréable à tenir. Aylan fit un geste dans sa direction pour lui faire comprendre que ce n’était pas la peine de faire cela. Si elle voulait se rétablir au plus vite, elle ne devait pas bouger. Il ne voulait pas être responsable de la dégradation de son état ou d’un rallongement de sa convalescence. Mais bon, trop tard, c’était déjà fait.

Lady Rowan l’invita à prendre une chaise. Le chevalier balaya du regard la pièce pour en trouver. Il tomba sur une table entourée six chaises. Il s’y rendit et en prit une. Le jeune homme fit bien attention de la soulever, il voulait éviter de la traîner pour ne pas être désagréable aux yeux de la noble. Il ignorait déjà si cela lui faisait plaisir qu’il soit venu s’enquérir de ses nouvelles, inutile en plus d’être inconvenant.

Aylan s’installa à ses côtés, près de lit, et s’assit sur la chaise. Son visage était totalement inexpressif, pas qu’il se fichait totalement de son sort, mais plus parce qu’il n’aimait pas montrer ses émotions, et encore plus à une femme.  Alyssa vint se renseigner sur l’état des siens et sur son propre état d’ailleurs. Ce n’était que la politesse, mais bon. Il laissa transparaître un léger sourire rassurant et compatissant avant de dire :


« Les miens ont pu être mis en sécurité dès que les choses ont commencé à dégénérer. Les gardes de ma maison ont été suffisamment réactifs pour leur éviter un sort peu enviable.»

Il marqua une pause pour reprendre :

« Je vous remercie de votre politesse. J’ai été légèrement blessé lors de l’émeute, mais ce n’est vraiment rien comparé à ce que vous avez subi.»

Aylan jeta un coup d’œil à la porte, puis reporta son attention vers la femme:

« Je ne doute pas que vous ne manquez de serviteurs, mais si vous le souhaitez je peux mettre à votre disposition mon serviteur personnel, Rhedor, pendant toute la durée de votre convalescence. Bien sûr s’il vous manque quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’en tenir informer et je ferais en sorte que vous ayez ce que vous voulez.  »

Spoiler:

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyDim 28 Fév - 20:11

Enfermée. Enfermée. Une chambre qui n'est pas la mienne, clouée au lit. Un soleil, un air qui me semblaient si loin, quand j'étais allongée... Qui n'étaient pourtant qu'à portée de main. Mais quand j'essayais, mon pied dérapant sur le sol me rappelait douloureusement les évènements de l'autre soir. Quand pourrais-je enfin me dresser sur mes pieds et repartir d'ici ? Oui je sais, c'était aussi à moi de faire des efforts et de supporter ma situation actuelle pour que la guérison aille plus vite ; chaque nouvelle chute pouvait aggraver son état. Seulement non, je n'étais pas raisonnable, mesurée et encore moins patiente. Sans compter que rester sur ce lit immobile, sans un bruit, sans rien... Cela me rappelait bien trop de souvenirs. Et me donnait trop de temps pour me rappeler. De ça, de tout. Du banquet, de moi, de ma situation. Peut être la guerre allait elle accaparer Père et me sauver de ce qu'il pouvait prévoir pour moi ? Nous verrons bien. IL ne me servait à rien de me préoccuper de choses et d'autres sur lesquelles je ne pouvais agir en aucune façon de là où j'étais. Seulement, je n'avais rien d'autre à faire. Il fallait que je trouve. Que je me trouve une activité suffisamment intéressante pour qu'elle m'empêche de penser à autre chose et de me lever par ennui.

Un peu de visite, peut être ? Je ne savais. J'accueillais le jeune homme de manière neutre ; voir un autre visage et une autre voix ferait bien passer le temps, mais j'aurais préféré celle de ma sœur. Il ne fallait pas se montrer trop exigeant, dirait on. Politesse et courtoisie sont de mises ; Ser Redwyne n'est pas différent de tous ces jeunes nobles chevaliers amateurs de sourires et de ronds de jambes, ainsi que de belles joutes. Je n'en n'oubliais pas pour autant son comportement totalement indifférent pour ne pas dire froid, à une certaine époque. Rien à voir avec son sourire et ce qu'il tient à la main. Des... Fleurs ? Je n'ai pas l'habitude que l'on m'amène des fleurs, non, et je ne m'y attendais pas de sa part. Je suis également trop expérimenté pour croire que c'est là simple geste altruiste de sa part. J'acquiesce doucement à ses paroles. Au moins avons nous un sujet où nous nous trouvons en accord.

« Je n'attends que cela ; j'espère pouvoir être sur pieds rapidement. »

Mais je ne m'en donnais pas spécialement les moyens non plus, soyons honnêtes. Je ne fais pas grand cas de son geste quand j'essaye de me redresser, j'y arrive tout de même sans trop de mal. Il s'exécute, et se retrouve bientôt assis à côté de moi. Je le fixe. Jeune, bien fait, les jeunes demoiselles à tourner autour de lui ne devaient pas manquer ; pour autant je n'avais jamais eu vent de fiançailles. Peut être cela viendrait il ? Il ne pouvait en être autrement, de toute façon. Penser au mariage des autres était peut êtr eun moyen détourner pour ne pas penser au mien auquel je ne pourrais échapper si Père y songeait à nouveau...

Son visage semble tout autant inexpressif que le mien. Je me doute, quoi qu'il en soit, qu'il est aussi plus par obligation que par autre chose. Alors comme ça, il avait échappé au pire.

« Tant mieux pour votre famille, c'est l'essentiel. Pour vous, cela devait en effet être bénin, je n'en vois aucune marque. Vous avez fait partie des chanceux. »

Je manque de hausser un sourcil, à sa proposition. Fort courtoise, certes, mais je ne m'attendais pas à cela de ma part. Il est étonnant comme être veuve et liée à deux grande maison rendent soudain les gens fort aimables avec vous, alors qu'auparavant...

« Vous êtes fort aimable, Ser. Je ne sais si je puis accepter, je ne sais combien de temps je vais rester ici, et je ne voudrais pas le retenir si vous devez partir... Vous allez devoir bientôt rejoindre les autres, n'est-ce pas ? On parle aussi de tensions à nos frontières. »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyVen 4 Mar - 23:53

Etre sur pieds rapidement… Si elle lui avait dit le contraire, cela l’aurait étonné. Sérieusement, qui voudrait rester alité toute sa journée et cela pendant des semaines ? A ne rien faire pendant des heures à part compter les mouches qui passaient au-dessus de sa tête et à penser à toutes les choses qu’elle aurait pu faire pour ne pas se retrouver dans cette déplaisante situation. La veuve était donc pressée de pouvoir à nouveau gambader et enfin pouvoir sortir de cette pièce dont elle était connaître les moindres recoins à présent. La femme voulait probablement pouvoir profiter un peu plus des jardins de la capitale et admirer la beauté du paysage qu’on pouvait apercevoir depuis le balcon de ses appartements. Mais bon ça ne serait pas pour tout de suite, il ignorait si le mestre lui avait recommandé de rester à Hautjardin pendant toute la durée de sa convalescence ou s’il était prévu qu’elle rentre en litière au fief des Rowan quand son état serait un peu plus stable.

Il se demandait s’il était utile de lui poser la question, il ne voulait pas l’assaillir d’un tas de demandes et de questions. La femme avait besoin de se reposer et répondre à trop de questions la fatiguerait surement. C’est pour cela également qu’elle était alitée, pour qu’elle puisse se reposer et que son organisme se concentre complétement sur la guérison de ses  blessures. S’il elle s’efforçait à bouger, sa convalescence risquait de prendre beaucoup de temps que prévu. Qui sait, ses plaies se rouvriraient peut-être dans le pire des cas et là, ça serait vraiment une catastrophe, il ne voulait pas être responsable de cela. Lady Rowan n’avait pas tenu bon de l’informer sur la nature de ses blessures, ce qui les avait provoqué, mais il aurait été fort indiscret de sa part que de demander de telles informations. Si elle

Aylan la toisa un moment, elle devait avoir une quinzaine d’années de plus que lui à première vue.  Il ne connaissait pas son âge exact et n’avait jamais été très doué pour donner un nombre d’années à une personne juste en analysant son physique. La femme devait donc avoir une bonne trentaine, elle était encore pleine de charmes et désirable. Veuve pour le moment, mais le chevalier se disait qu’elle ne tarderait pas à trouver un nouvel époux dans un avenir proche. La lady était liée à deux puissantes maisons du Bief, les Rowan étaient bien plus importants que les Tarly, mais ces derniers étaient tout de même à prendre en considération. Elle devait probablement avoir déjà eu quelques propositions de la part de prétendants, mais il n’avait jamais entendu parler de nouvelles fiançailles, peut-être considérait-elle que c’était trop tôt suite au décès de son époux.

Elle semblait rassurée que la maison du jeune homme ait pu s’en tirer sans encombres, mais aucune expression ne permettait de trahir ce qu’elle ressentait clairement. En ce qui le concernait, elle ne remarqua pas la bosse sur son front, mais cette dernière c’était déjà bien résorbée et son état, il ne pouvait lui en tenir outrage.  La blessée sembla refuser sa proposition en ce qui concernait Rhedor, qu’il aurait surement besoin de lui avec son départ.  Elle s’empressa de lui demander s’il allait rejoindre les soldats se trouvant à la Frontière avec le Bief. Etait-elle si pressée que cela qu’il parte ? Cette idée lui traversa l’esprit et ne manqua pas de le faire sourire :


«- Oh vous savez, Rhedor est un très bon serviteur, mais il me sera bien inutile là où je compte aller. Un gentil garçon, mais très maladroit avec une épée, il risque bien plus de faire couler son propre sang que celui de ses adversaires. Donc si vous le souhaitez, ma proposition est toujours valable… »

Il enchaîna sur les tensions aux frontières. La Frontière avec Dorne plus particulièrement, ces derniers n’avaient pas apprécié les événements du Banquet et le fait que les membres de la « famille royale » soient retenus contre leur grès le temps que la lumière soit faite sur quelques événements. Des chevaliers étaient à l’heure actuelle rassemblées pour contre les pillages des Dorniens, mais il ne ferait pas parti de cette force, bien que ce n’était pas l’envie qui manquait. Aylan avait des ordres différents. Le sourire sur son visage disparut, pour reprendre une expression beaucoup plus froide :

« Les Dorniens ont passé la frontière et ont commis plusieurs massacres dans les villages à proximité des Montagnes Rouges.  Ils ont toujours eu le sang chaud et le Banquet n’a fait que raviver les tensions. Les pillards seront bientôt mis hors d’état de nuire, je puis vous l’assurer… »

Aylan aborda sa propre mission, de tout de façon il n’y avait rien de confidentiel là-dedans :

« En ce qui me concerne, le Roi m’a ordonné de rentrer sur mes terres pour prendre le contrôle de la flotte de ma maison et ainsi rejoindre celle de l’Amiral Hightower. Il aura surement été porté à votre connaissance que des pirates assaillent les côtes du Bief. Trop d’innocents sont morts sous leurs lames, ils seront vengés et ces barbares paieront  le prix du sang  pour les actes .»

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptySam 12 Mar - 14:55

Rien ne semblait pouvoir réellement me distraire. Enfermée dans mon esprit comme je l'étais dans ma chambre, discuter et sourire à un chevalier pour faire bonne figure me semblait une distraction bien fade. Les convenances n'étaient guère ma préoccupation, dans mon état, j'avais simplement envie de sortir, de courir... D'oublier tout. Que l'on allait peut être m'imposer un nouveau mariage, que la guerre était proche... Enfin, peut être était-ce elle qui allait me sauver du mariage, comme elle m'avait déjà sauvé de mon époux. Décidément, ce que tout le monde répugnait tombait toujours à pic pour moi, et me tirait toujours d'affaire. Il était étrange de penser ainsi, et sûrement serais-je beaucoup moins heureuse le jour où le sang coulera sur mes propres terres... Quoi qu'il en soit, il était temps que ces dorniens payent, et jusqu'au bout. A trop se jouer de nous, il ne peut plus en être autrement. A quoi a donc joué le Roi ces derniers temps ? Je ne suis pas sûre de comprendre, mais pour moi, il a bien trop attendu. Cela fait des années qu'ils nous provoquent, que nos hommes auraient dû marcher sur eux définitivement, pas simplement leur opposer quelques petites escarmouches à la frontière. Enfin, qu'y pouvais-je ? J'étais là, allongée seule dans mon lit, immobile, inutile, veuve incapable de mener une grossesse à terme... Quel poids avais-je ? Aucun, aucun réel. J'étais ce bel objet de convoitise, synonyme de pouvoir, de lien entre deux grandes maisons, mais je ne détenais rien moi même.

Je ne savais pas même ce que je voulais, en l'instant. Il m'offrait un moment de distraction, oui, mais le désirais-je ? Sa compagnie n'était pas désagréable en soi, mais il ne m'avait en dehors jamais porté la moindre attention. Je savais très bien qu'il n'était là que parce que les convenances exigeaient qu'il vienne saluer une autre noble d'une famille aussi influente de la sienne, pour les bonnes petites relations de la noblesse bieffoise. Alors que pour moi, je n'étais plus rien ; je n'avais jamais été une Rowan, avouons le, juste un pauvre corps pour servir d'épouse officiellement à un Ser qui n'avait cure de rien d'autre que de sa petite personne. Et une Tarly... Je n'en portais plus le nom. Mon père me voyait aussi comme un objet qu'il pouvait utiliser pour former des alliances, mais pas très efficace non plus. Oh, vivement qu'il s'en aille, lui... Oui, vraiment, tout le monde se portera mieux sans lui. J'esquissais un sourire à ses paroles, alors qu'il argumente encore pour me laisser son serviteur.

« Si vous insistez, Ser... »

Cela m'était bien égal, de toute manière. Et sachant que Père me ferait certainement découper en petit morceaux par ses chiens de chasse s'il apprenait que j'avais refusé l'aimable proposition de l'héritier d'une autre grande Maison du Bief... Tant qu'à faire. Je reprenais bien vite sur d'autres sujets qui me semblaient à tout points de vue beaucoup plus intéressants que le précédent. Non, je n'avais aucun poids, mais oui, j'aimais savoir. Réfléchir, imaginer ce que je pourrais faire... Sachant que je ne pourrais rien faire. J'aimerais retourner auprès de ma sœur, chez nous, pouvoir l'aider, gérer avec elle... Là, je me sentirais utile, j'aurais l'impression de faire quelque chose, d'avoir de l'influence. Même si je sais pertinemment que je ne serais jamais reconnue tant que je n'aurais pas un nouvel époux. Je le fixe, écoutant attentivement ce qu'il m'apprend.

« Oui, il est temps que dorniens et pirates payent pour leurs affronts. Je ne puis qu'être d'accord avec vous là dessus. Eh bien, j'espère pour vous que tout se passera bien et que les Sept seront avec vous... Mon propre Père s'apprête aussi à prendre les armes, à ce que l'on dit. »

J'esquissais un sourire.

« Je suis navrée, je ne dois pas être de la compagnie la plus idéale quoi soit, coupée du monde et allongée sur ce pauvre lit... »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyMar 15 Mar - 0:03


Aylan avait réussi à se débarrasser de Rhedor pour les semaines à venir, une bonne chose de faite, une très bonne chose de faite même ! Les choses allaient très vite dégénérer prochainement, il ne connaissait pas la composition exacte de la flotte ennemie, mais des bruits courraient comme quoi c’était la plus grande flotte pirate qui n’ait jamais pillé les côtes Bieffoises. Ça serait un défi, il le relèverait avec plaisir, c’était le moment pour lui de briller, d’accomplir quelques faits d’armes et de mettre en application tout ce qu’on lui avait enseigné. Le chevalier était encore jeune, il avait remporté un certain nombre de joutes et avait été victorieux sur quelques pirates, ainsi que des corsaires. Mais ça s’arrêtait là. Pas de quoi faire une solide réputation et renforcerait le prestige de sa maison. Alors que la bataille à venir, c’était l’occasion rêvée ! Il ne devait pas échouer, sinon l’effet inverse se produirait et la honte tomberait sur son nom. S’il mourrait héroïquement, peut-être que des bardes chanteraient une chanson en son honneur et encore il faudrait vraiment qu’il ait fait tourner le cours de la bataille en la faveur du Bief pour cela. Bien qu’il sache que la mort était une possibilité, il espérait pouvoir rester en vie, le Redwyne avait encore un tas de choses à accomplir.

Tout ça pour dire qu’il n’avait pas envie de s’encombrer d’un serviteur sur un champ de bataille, cela l’aurait ralenti, cela faisait plusieurs années qu’il le connaissait et Aylan aurait cherché à le protéger pour qu’il ne court pas de danger. C’était une distraction dans une telle situation qu’il ne pouvait se permettre, il devait rester concentrer sur la bataille, c’est la seule chose qui comptait.  Rhedor était vraiment une calamité avec une arme à la main, en plus de se mettre lui-même en danger avec un objet tranchant, il risquait plus de faire couler le sang allié que le sang ennemi dans le corps à corps. Le laisser à la Treille ? C’était une possibilité, après tout le jeune homme devrait s’y rendre pour diriger une partie de la flotte de sa maison, il pourrait l’y déposer. Sa maison avait déjà son lot de serviteurs et il n’aurait pas vraiment d’utilité en son absence.

Ainsi, autant qu’il soit utile à quelqu’un d’autre. Puis il espérait que Lady Rowan apprécierait le geste, Aylan voulait à tout prix changer l’opinion qu’elle avait de lui. Le chevalier des vignes n’avait pas toujours été si courtois avec elle et il devait essayer de se racheter une conduite, cela ne serait pas facile et la blonde ne devait pas être dupe quant à ses intentions. Il espérait seulement qu’elle lui offre une nouvelle chance. Son geste était un pas en avant vers la bonne direction, du moins il voyait les choses ainsi.

La belle femme aux cheveux d’or rebondit sur le nouveau sujet, elle espérait que les Dorniens et pirates paieraient pour leurs méfaits. L’annonce du contraire l’eut étonné, quel Bieffois approuverait les récents actes de ces deux belligérants étrangers ? Les Sept furent évoqués, bien qu’Aylan fût croyant, en ce qui concernait les batailles, seul la maîtrise d’arme et la stratégie comptaient. Aucune puissance divine n’entrait en ligne de compte. Une attention à son égard, cela ne le toucha pas, c’était de la pure courtoisie et il le savait très bien. Il ne pouvait pas savoir à quoi elle pensait, mais peut-être qu’elle espérait qu’un coutelas vienne l’égorger ou l’étriper lors des combats. Peut-être que parler un peu des événements récents lui feraient oublier sa situation l’espace d’un instant. Le Bieffois reprit donc :


«- Puisses les dieux vous entendre, Lady Rowan ! Comme à son habitude, le Guerrier protégera les braves combattants qui défendront les couleurs royales lors de la bataille, alors que la Mère s’occupera de toutes les veuves et orphelins que le combat aura faits. »

Il continua sur le sujet des Dorniens et pirates :

« En plus des conflits avec ces deux belligérants, la lumière n’a pas encore été faite sur qui a provoqué l’émeute. Beaucoup affirment que ce sont les Dorniens qui l’auraient réalisé. Au vu des récents événements, j’aurais moi-même voulu l’affirmer, mais ne semblent-ils pas être les coupables idéaux dans cette affaire ? Une puissance étrangère ne chercherait-elle pas provoquer une guerre entre le Bief et Dorne avec un tel événement ? Les relations ont toujours été tendu entre deux royaumes et cela aurait causé un parfait  Casus belli.  Ce ne sont des suppositions bien entendus, mais on dit que le plus redoutable des ennemis est l'ennemi qu'on ne voit pas. L’ennemi insidieux qui attend le dernier moment pour révéler sa vraie nature pour être sûr de mettre en échec son adversaire. »

Elle évoqua son père, Aylan avait déjà pu s’entretenir avec lui à plusieurs reprises. Un grand seigneur, il n’y avait aucun doute là-dessus, quelqu’un de très intelligent qui saurait faire son bonhomme de chemin dans un tel contexte.

« Votre père est sûrement un des plus grands seigneurs du Bief que je connaisses, si tel est le cas et si les Dieux sont justes, il remportera la victoire, il n’y aucun doute à se faire là-dessus.  »

Encore une fois, l’alitée s’excusa pour la situation qui ne devait pas être agréable pour Aylan, elle n’avait aucune excuse à lui faire. Elle n’avait pas cherché à être dans une telle position, ce n’était pas de son fait et elle aurait tout donné pour être ailleurs. Le jeune homme sourit, un sourire plus large que les précédents qui se voulait sincère :

« Vous n’avez point d’excuse à formuler, Lady Rowan. Votre compagnie est tout à fait plaisante, n’en doutez pas ! »

Il marqua une pause, coupée du monde ? Puis il l’interrogea l’air perplexe :

« A vrai dire, lorsque que je me suis présenté à vos appartements, je m’attendais à trouver quelqu’un de votre maison présent à vos côtés. Suis-je arrivé en plein entracte du défilé de vos visiteurs ? »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyLun 28 Mar - 19:44

Je n'étais pas dupe une seule seconde. Ser Redwyne était ici uniquement dans un but intéressé de se faire bien voir, ou voir un peu mieux en tout cas. Oh, il n'existait pas vraiment d'animosité ou de haine entre nous, mais il ne m'avais jamais manifesté la moindre attention. De l'ignorance, c'était cela. Peut être, de sa part, un sentiment de supériorité de fils héritier face à une femme cadette et marié à un cadet. C'était sûrement cela, même. Et il fallait dire aussi que je ne faisais, au bout de deux ou trois ans de mariage, plus aucun effort pour me faire remarquer ou respecter. Pour exister. J'étais morte, j'étais un fantôme. La femme était l'ombre de la jeune fille. Je n'avais rien dit, je n'avais rien fait, j'étais restée en retrait voire enfermée dans ma chambre face à un mari comme le mien. Pourtant, j'avais observé, j'avais réfléchi. J'avais haï en secret, beaucoup. Je n'avais plus que cela. Quand vous ne pouvez plus agir, quand vous n'avez aucun moyen de faire entendre votre voix, quand votre monde n'est peuplé que de regards froids et méprisants... Ne vous reste que la haine. Une haine chaude, une haine sourde, qui grandit doucement au creux de la poitrine, qui se nourrit de riens. Mais qui s'accroche. Qui reste vivante même enfermée à l'intérieur, retenue, muselée. Je n'avais d'autre choix. Aujourd'hui... J'ai cru que j'étais libre, peut être, à un moment. Les premiers mois. Bien vite, j'ai réalisé que les Dieux m'offraient simplement une bouffée d'air, avant que mon père ne revienne à la charge. J'étais tout de même étonnée de n'être pas déjà fiancée mais je ne m'en plaignais nullement ; père avait sûrement de meilleurs chats à fouetter que sa fille... Je m'attendais tout de même à ce qu'il saute sur l'occasion de conclure de nouvelles alliances avec mon mariage. Bref.

Le chevalier n'était pas venu pour me voir digresser intérieurement sur ma condition. Mais même aujourd'hui, alors que j'étais libérée de toutes les chaînes du mariage, je me sentais impuissante. Et je détestais ce sentiment. Je subissais toujours la situation, comme je subissais la présence et les sourires d'Aylan Redwyne en l'instant. Enfin, cela me distrayait tout de même un peu, en théorie, mais me rappelait également toute l'hypocrisie de ce monde. Oh, il m'arrivait d'en faire preuve moi aussi, mais je n'aimais guère quand on se montrait ainsi avec moi. Or, après m'avoir magnifiquement ignoré pendant des années, voilà qu'il venait me présenter ses respects, ses sincères salutations et tout le tralala. Il me proposait également son serviteur ; que devais-je voir derrière cette proposition ? Réelle volonté de se faire bien voir à mon égard, ou y avait il anguille sous roche ? Son serviteur pouvait très bien être un incapable et lui vouloir s'en débarasser, ou bien me le confier en espérant qu'il puisse ainsi entendre mes conversations ou celles de mes proches pour rapporter quelque détail intéressant aux oreilles de son maître. On pouvait imaginer beaucoup, et j'avais malheureusement l'imagination débordante, justement. Surtout dans ces situations. Pourtant... Pourtant, j'acceptais la proposition. Pourquoi ? Parce que j'étais bien élevée et parce que je ne comptais pas créer de petit conflit diplomatique entre les deux maisons auxquelles j'étais liée et la sienne. Parce que je me doutais aussi que père aurait la forte envie de m'étriper s'il apprenait que j'avais écarté l'aimable proposition d'un noble héritier...

Je tentais tout de même bien vite de changer de sujet, ayant toujours trouvé les affaires du royaume bien plus intéressantes que les petites politesses de cour totalement faussées, qui sonnaient éternellement faux dans sa bouche. Je l'écoute attentivement, me contenant simplement d'acquiescer à ses premières paroles. Je lâche un ou deux tics, cependant, alors qu'il semble douter de l'implication des dorniens.

« Il me semble tout de même que les dorniens sont nos ennemis avérés depuis plusieurs années. N'ont ils pas ravagé nos terres, tué nos hommes, et n'en n'avons nous pas fait de même chez eux ? Ils nous ont accusés d'avoir tué leur Princesse également, ej vous rappelle. Ils sont sanguins, implusifs, pourquoi ne seraient ils pas à l'origine de ce qu'il s'est passé ? Non, je ne vois pas d'autres coupables qu'eux, Ser... Sincèrement. Vous parlez d'un autre ennemi, mais ils ont toujours été nos ennemis, pourquoi cesseraient ils de l'être simplement parce que leur nouvelle princesse veut prôner la paix ? »

Non, sa théorie n'avait pas de sens, à mes yeux. Pire, je me demandais si nous étions véritablement du même bord... Serait il prêt à pardonner aux dorniens tout ce qu'ils nous ont fait ? Je restais sur la défensive.

« Oui, mon père a toujours été un très bon combattant, et je ne doute guère de sa victoire, si les Dieux sont avec lui. Ils l'ont toujours été, jusqu'ici. »

Avec moi aussi, finalement... J'ai perdu mes chaînes, mon père tarde à m'en donner de nouvelles. Je profite peu en l'instant, mais bientôt, je devrais être rétablie... Je lâche un sourire un peu gêné, un peu amusé, à ses paroles suivantes.

« Non, vous n'avez rien interrompu, Ser... Excepté ma solitude. Les miens ont quitté la cour, seule l'une de mes sœurs est restée, elle est passée ce matin. Hormis elle, j'avoue n'avoir guère eu de visite depuis le départ de ma famille. »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyDim 3 Avr - 1:32


Lady Rowan ne semblait pas apprécier les dires du jeune homme, elle laissa s’échapper plusieurs tics pendant qu’il parlait, mais il n’arrivait pas à en décrire la nature. Nervosité, frustration ? Elle le laissa finir pour directement lui donner son avis à elle. Au vu de son état, il aurait dû deviner sa réaction, tout portait à croire que c’était les Dorniens qui avaient provoqué l’émeute lors de la célébration, mais rien ne le prouvait vraiment à vrai dire. Il n’y avait aucun témoin crédible, aucun ordre écrit, ni autre preuve matérielle. Non rien ne pouvait venir appuyer ses accusations.

Cependant pour la majorité, voir la quasi-totalité, des Bieffois, c’était forcément Dorne qui avait orchestré tout ce joyeux massacre. Les relations entre les deux royaumes avaient toujours été plus que difficile, marqué par de très fréquentes escarmouches sanglantes à la frontière. Des conflits qui avaient causés des centaines, voire des milliers de morts déjà. Tout le monde avait dû perdre un proche, un ami ou une connaissance dans ces boucheries. C’était vrai du côté du Bief, mais également pour Dorne. Cela ne faisait qu’alimentait la haine que se portent les deux peuples qui étaient à présent à couteaux tirés à cause des événements du Banquet.

Il ne restait plus qu’une ultime étincelle pour que le tout s’embrasse et qu’une guerre totale éclate. Or les exactions commis par les pilleurs Dorniens à la frontière étaient le prétexte rêvé pour bon nombre de Seigneurs Bieffois pour pousser leur souverain à entrer en guerre contre Dorne. Une situation tendue, en réalité la maison Redwyne espérait que cela n’arrive pas. Dans un tel cas, elle serait dans une position très délicate, au vu des fiançailles de Rhaenys avec le Martell, ils auraient intérêt à élaborer une marche à suivre pour ne pas que tout dérape. Aylan en discuterait avec son grand-père à son retour à la Treille pour qu’ils y soient préparés. Mais la Bieffoise n’était aucunement au courant de l’allégeance secrète du Chevalier et c’est peut-être pour ça qu’elle ne pouvait pas comprendre tous ses arguments.

Autant que ça reste ainsi, il n’allait pas lui dévoiler un fait aussi important, il ne lui faisait pas confiance et c’était un secret très gardé. Bien qu’il souhaitait améliorer ses relations avec la blonde, il n’irait pas jusqu’à lui faire une telle confidence. Aylan avait une théorie personnelle sur l’investigateur des troubles du Banquet. Au vu du mariage à venir de la reine Targaryen, il semblait évident que les Dorniens allaient participer à la guerre de la dragonne. Une situation complexe pour Harren qui avait déjà bien à faire avec Peyredragon et l’Orage, le Noir n’avait aucun vrai allié. On disait qu’il était financé par l’Ouest, mais il n’avait aucun soutien militaire. Avec l’entrée en guerre des Dorniens, il risquait de subir un violent revers dont il ne se remettrait pas.

Pourquoi ne donc pas attiser les tensions entre Dorne et le Bief ? Il n’y aurait pas grand-chose à faire, juste encore créer une ultime provocation pour mettre le feu aux poudres. La maison Gardener possédait une des armées les plus imposantes de Westeros, si elle fonçait vers les Montagnes Rouges, les Dorniens n’auront aucune chance d’apporter leur effort de guerre aux Targaryen. Les Fer-nés pourraient ainsi s’occuper pleinement du cas de Rhaenys et pourraient trouver en les Bieffois des alliés d’infortune. Mais bon lui non plus n’avait aucune preuve pour venir appuyer sa théorie. Puis s’il l’exprimait, on penserait qu’il serait fou ou que c’était un traitre. Ses mots avaient peut-être déjà éveillé des doutes chez la Rowan, inutile d’en rajouter davantage.

Il prit une mine renfrogné, le ton était plus sévère pour la première de la conversation :


« Ne faites pas l’erreur de croire que je cherche à innocenter les Dorniens, Lady Rowan ! J’ai également perdu des proches et des amis dans l’émeute, et les soupçonner ne fait que renforcer mon animosité à leur égard ! Et j’en perdrais surement d’autres lors des combats à la frontière ! Cependant j’essaye d’envisager d’autres possibilités et ne pas restait buter sur le parfait coupable. Après tout, quelle preuve concrète avons-nous que ce soit de leur fait ? Par contre, comme je l’ai affirmé tout à l’heure, les actes qu’ils viennent de commettre à la frontière sont intolérables et doivent être réprimandés avec force et détermination, tous les pillards devraient être passés au fil de l’épée pour ce qu’ils ont fait.»

Il ne répondit pas à sa question sur la princesse Martell, là encore pour ne pas renforcer ses éventuels doutes à son sujet. Au moins, la Dornienne avait fait ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait fait jusqu’à présent : essayer de créer un semblant de paix avec son voisin. La blessée vient confirmer ses dires sur Lord Tarly comme quoi c’était un excellent seigneur, un très combattant et qu’il triompherait de ses ennemis. Aylan n’ajouta rien là-dessous, le seigneur était surement le plus à même de régler un conflit s’il éclatait à la frontière. .

Personne ne semblait lui avoir rendu visite, voilà qui était fort dommage pour une personne de son statut, dommage et étonnant d’ailleurs. Vu sa position, il s’étonnait qu’aucun prétendant n’ait essayé de se faire bien voir pour gagner les futures faveurs de la dame. Car oui, ce n’était pas le meilleur moment pour les obtenir.


« Oh vous m’en voyez désolé, au vu de votre situation, si peu de compagnie doit être d’un ennui mortel. J’espère que mon serviteur pourra vous distraire un tant soit peu pour que le temps vous paraisse moins long.

Laquelle de vos sœurs était-ce ? Lady Mihla ou Lady Auxane ? Cela fait bien longtemps que je ne les ai point vu. Comment se portent-elles ? Je ne les pas aperçu lors du Banquet.
»

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyLun 11 Avr - 22:35

Je tentais de rester neutre, de garder un visage les moins expressifs possible. Nos traits trahissent si facilement nos pensées... J'avais appris à y faire attention. Mais aujourd'hui, mon immobilité me mettait trop à cran pour que ce soit aussi naturel qu'à mon habitude. Tendue, impatiente, tout mon corps me criait de me lever, de bouger, de sortir. La réalité me rattrapait dès que je mettais pied à terre... Au moins, Ser Redwyne me tenait compagnie et m'aidait à passer le temps. Quoi que. A certains moments dans notre échange, je me demandais même si je n'aurais préféré rester seule, plutôt que d'essuyer son hypocrisie. Oh, je lui répondais en toute hypocrisie également, les jeux de cour n'étaient fait que de cela. Mais chez lui, j'en étais exaspérée. Peut être parce qu'il avait à peine pris la peine d'être tout juste poli avec moi lorsque j'étais mariée, et qu'il se mettait aux sourires et à l'hypocrisie qu'une fois mon époux mort. Enfin, passons. Il fallait bien entretenir nos relations avec les autres maisons, non ? Je n'avais pourtant, jusqu'à maintenant, guère eu l'impression d'avoir trop d'importance dans le jeu diplomatique. Pourtant... Oui, j'étais bien liée à deux grandes familles du Bief. Mais on m'avait muselée durant des années, et à peine sortie de ce calvaire, ma famille, ma vraie famille, celle dans laquelle j'étais née, semblait s'être éloignée à des kilomètres de moi. Nous avions repris le contact, et même si ma sœur m'avait informée d'à peu près tout ce qui pouvait s'être passé à Corcolline, je ne savais si je pouvais avoir une réelle importance dans la vie des Tarly. Pour les Rowan, c'était autre chose, c'était plus compliqué. Enfin. Globalement, tout cela était trop récent pour que je puisse établir une analyse claire et fondée de ma situation... Mais j'étais liée à assez de beau monde pour que l'on tente d'entretenir de cordiales relations avec moi, quoi qu'il en soit. C'était déjà ça.

Oh, je voyais parfaitement où il venait en venir, ce qu'il induisait dans ses propos. Mais pourquoi ? Oui, il était possible que nous ayons d'autres ennemis que les dorniens, n'en restaient pas moins que c'étaient avec eux que la situation était la plus explosive. C'était à eux que nous devions nous confronter, réclamer vengeance pour tous les affronts commis. Et réciproquement. Je ne suis point naïve ; il n'y a pas d'innocent dans une guerre, pas de bon ni de méchant entre deux ennemis. Jusqu'à ce que l'un des deux ennemis prenne le dessus sur l'autre. Il n'y avait que des gagnants et des perdants. Je tentais donc de rester la plus neutre possible durant sa tirade, tentant de masquer mon énervement face à ses propos. Des preuves ont été retrouvées contre les dorniens, m'a t'on dit. Et quoi qu'il en soit, c'est bien contre eux que nous nous sommes battus durant le Chaos du Banquet. C'est bien eux qui m'ont mis dans mon état actuel, qui ont tué ma mère. Je décidais de ne pas continuer à appuyer sur la corde sensible, alors qu'il me tendait la perche pour un sujet sur lequel nous étions au moins en accord.

« Oui, parfaitement. Une fois le sort des pirates réglé, sûrement nos souverains daigneront ils répondre à ces affronts. »

Il fallait espérer. Cela faisait des années qu'elles duraient, les tensions à la frontière. Mais aujourd'hui... Tout menacer d'éclater avec une force sans précédent, à la lumière des derniers événements. J'acquiesce à sa question sur mes sœurs, sourire poli aux lèvres.

« Milha a dû repartir avec mon Père en effet, étant son héritière, elle n'a malheureusement pu s'attarder plus que lui. Lady Auxane est restée, en effet, vous pourrez la trouver aisément dans les jardins ou dans ses appartements... Elle devrait être honorée de votre visite. »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé]   [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] EmptyMar 12 Avr - 21:05


Lady Rowan ne semblait toujours pas convaincue par ses propos et il ne pensait pas pouvoir lui faire changer d’avis sur sa personne pour aujourd’hui. Peut-être serait-il bon de d’abréger au plus vite sa visite, il n’y avait plus rien à en tirer pour le moment. Aylan avait également des choses à faire, il viendrait la voir plus tard quand elle serait rétablie et capable de marcher. Ils pourront ainsi repartir sur de bases plus saines et il y avait une possibilité pour qu’elle oublie les bourdes qu’il avait faites aujourd’hui. A croire que celles-ci s’accumuler et ne jouait pas en sa faveur dans l’établissement d’une relation de confiance avec la noble. En plus de s’être montrer des plus froid et pénible dans le passé, il devait en rajouter une couche en émettant des hypothèses plus que douteuses. Non vraiment parfois il devrait réfléchir à trois fois avant de parler et froisser quelqu’un avec de mauvais mots.

Elle avait réellement un réel désir de se venger des dorniens, elle les tenait pour responsable pour ce qui s’était produit, elle les tenait responsable de son état. Sans eux, elle ne devrait pas rester alitée jusqu’à ce qu’elle aille mieux pour pouvoir marcher. Sans eux, sa mère serait encore en vie. Enfin c’est ce qu’elle croyait et tout les accusait. Aylan portait à croire qu’il y avait peut-être quelqu’un d’autre derrière tout cela, quelqu’un qui avait provoqué l’émeute. A vrai dire, il avait appris l’alliance entre la maison Targaryen et Martell, il n’avait pas envie de s’attirer les foudres de la jeune reine en s’opposant à ses nouveaux alliés. Cependant, il ne pouvait pas leur excuser les exactions qu’ils avaient commis à la frontière, ces pillages et ces viols… Le chevalier avait juré de protéger la veuve et l’orphelin et laissait passer cela, c’était comme s’il reniait tous les serments qu’il avait prêté. Ils devront répondre de leurs actes, cela ne pouvait rester impuni.


« - Nos souverains répondront assurément à ces provocations, s’ils ne le font pas, ils perdront la face devant leurs bannerets. C’est le moment de prouver qu’il n’y a pas que les Lannister qui paient leurs dettes. »

Un Lannister paie toujours ses dettes, ce n’était pas la devise officielle de la maison royale des Terres de l’Ouest, mais elle était aussi connue que « Je Rugis ! ». Cette phrase trouvait écho dans les actions de cette famille qui ne c’était écrasé devant aucun ennemi. Et bientôt les Bieffois auraient également un choix, le choix de montrer au reste de Westeros qu’on ne pouvait s’en prendre injustement à eux, sans attendre à un violent coup de bâton en retour.

Elle l’informa sur le fait que l’héritière de la maison était repartie rapidement avec Lord Tarly, ils avaient bien à faire au vu des derniers événements. Une de ses sœurs était restée à Hautjardin pour garder un œil sur elle apparemment, elle lui proposa d’aller la voir. Lady Rowan voulait-elle se débarrasser de lui ? Ses propos pouvaient le laisser penser, mais ce n’était pas non plus une mauvaise idée. S’il arrivait à se faire bien voir par Lady Auxane, peut-être qu’elle pourrait faire changer d’opinion sa sœur sur sa personne.


« Une excellente idée que voilà ! J’irais m’entretenir avec elle quand… »

Quelqu’un frappa à la porte des appartements de la Rowan, en silence se fit en seule réponse et quelqu’un entra. C’était Rhedor, il s’avança d’un pas timide, s’éclaircit la voix avant de dire :


«- Veuillez m’excuser pour le dérangement, mon seigneur. Ser Odric tenait à porter à votre connaissance que les préparatifs pour votre départ sont terminés.»

Finalement la fin de leur entretien arrivait plus tôt que prévu et ce n’était pas plus mal, il avait des choses à faire et ne pouvait pas s’attarder plus longtemps ici. Aylan se releva de sa chaise, il adressa un signe de tête à Lady Rowan avec un grand sourire chaleureux aux lèvres :

« Il semble que je dois partir. Mes excuses, Lady Rowan, cependant si je m’attarde l’Amiral Hightower ne m’attendra pas éternellement et lèvera l’ancre sans moi. J’espère que vous pourrez transmettre mes salutations à votre sœur, j’aurais aimé m’entretenir avec elle. Puisse les Sept faire en sorte que vous vous rétablissez au plus vite et rapprocher la date de notre prochaine rencontre.»


Il la salua une dernière fois avant de quitter la salle, Rhedor serait aux petits soins pour elle, il avait plutôt intérêt, car s’il avait de mauvais échos, il en prendrait pour son grade !

RP terminé de mon côté ! [Flashback] Convalescence et visite de courtoisie [Tour II - Terminé] 1698932253

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