Nestor vint au monde au sein de la maison Tourelles. Ses parents Erica et Simon étaient issues d'une branche assez pauvre.

De plus Nestor était le deuxième fils. Par conséquent son avenir oscillait entre chevalier errant ou au service d’un seigneur.

Seulement il se révéla être un enfant assez particulier. Nestor était imprévisible. Il s’excitait, vomissait, et se réveillait n’importe quand.

Il était aussi sujet à des crises de rage.

Personne ne trouva d'explication à ce phénomène sauf le septon local. Ce vieil homme superstitieux désigna Nestor comme maudit, ce qui causa le rejet de sa famille.

Il en découla chez Nestor un fort dégoût du culte des septs.

Quant au « problème » de Nestor il ne s’agissait pas d’une malédiction ou d’un sort. Il disposait simplement d’un odorat anormalement développé. Toutes ces odeurs le troublaient, et faisaient remonter parfois en lui un instinct bestial.

Du fait de son ascendance il bénéficia tout de même d’une formation aux armes et à l’équitation.

Ses parents lui transmirent également leur réticence envers les fer-nés. Ils les considéraient comme des occupants et des barbares sans foi, ni loi.

D'ailleurs ils avaient mit leur principe en action lors de l'enfance de Nestor. En effet des prisonniers de guerre nordiens en fuite passèrent un jour sur leurs terres. Simon les cacha et les aida à rejoindre le Nord.

Nestor ne fut pas dans la confidence à cause de son jeune âge. Pourtant cet incident allait avoir des conséquences dans son existences.

Car ses parents se résolurent finalement à se débarrasser de ce gamin encombrant. Ils se décidèrent pour ses douze ans de l'envoyer en écuyage le plus loin possible. Simon entra en contact avec un chevalier nordien étant le fils d'un des prisonniers en fuite ayant bénéficié de son aide autrefois.

Donc Nestor se retrouva au service d'un des nombreux chevaliers vassaux de la maison Manderly.

Ainsi débuta sa deuxième vie.

Le Nord demeurant une région assez sauvage, Nestor se retrouva à pratiquer régulièrement la chasse. Auprès des chasseurs expérimentés il apprit à maitriser son si incroyable odorat. Il devint d'ailleurs excellent pisteur. Par ailleurs ses crises de colère diminuèrent considérablement.

A noter que du fait des faibles moyens du chevalier qu'il servait, Nestor côtoyait bien plus la roture que la noblesse. Ce qui explique son empathie actuelle envers le bas peuple.

Il commença aussi à s’intéresser au culte des Anciens Dieux.

Bref il devenait plus nordien que conflanais.

Puis un événement paracheva son intégration : l’invasion des sauvageons

Tout naturellement Nestor se joignit aux troupes nordiennes. De part ses talents de pisteurs il servit essentiellement comme éclaireur.

Nestor participa tout de même à deux batailles celle du Bois aux loups, et celle de La-Mort-Aux-Loups.

Du fait des ses expériences il devint enfin un combattant accomplit.

Une autre guerre se profila cette fois-ci entre le Nord et le royaume fer-né. Nestor eut l'impression d'être écartelé.

Il avait toujours vu Harren le noir comme un envahisseur et non son suzerain. Par conséquent il ne voulait pas se battre pour lui.

D'un autre s'il restait au sein des forces nordiennes, Nestor devrait peut-être affronter des conflanais.

Jeune et paumé il poursuivit faute de mieux son écuyage.

Le destin joua alors en sa faveur. En effet Nestor évita les différentes batailles.

La bataille de Pouce-Flint concernait les forces navales auxquelles Nestor ne faisait pas partie.

L'assaut de Moat Cailin par sa vivacité ne laissa pas le temps à Nestor et son maitre de rejoindre à temps les troupes nordiennes

En ce qui concerne la bataille de Paege par chance son maitre et lui servaient d'escorte à un convoi  de ravitaillement au Mur à ce moment-là.

Par conséquent Nestor n'eut pas à choisir un camp. A vrai dire il ignore encore maintenant qu'elle aurait été sa décision

Puis arriva la promulgation de l’empire. Nestor dont le cœur penchait entre deux nations, l'accueillit avec ferveur. Et surtout les dirigeants de ce nouveau mouvement avaient compris où se situaient le véritable ennemi : aux îles de fer.

Les premières révoltes conflanaises contre les fer-nés suivirent rapidement. Certes Nestor n’aimait pas ces barbares. D’un autre coté il hésitait à se battre pour son ancienne patrie. Car il sentait très nordien à présent sans parler de son allégeance à son chevalier et maitre.

Finalement une alternative se présenta avec la création d’une coalition entre les armées de Jon Stark et de Lyham Tully.

C’est ainsi qu’au sein de la cavalerie Nestor assista à la prise de Beaumarché, à la reddition de Lord Frey, et à la chute de Salvemer.

Revenir sur les terres conflanaises rendit Nestor nostalgique. Il décida donc de passer dans les troupes conflanaises au moins le temps de chasser les fer-nés. Après tout ce peuple de pillards était l’ennemi de tous.

Quant à son maitre il comprit son envie de se battre pour les seins, et le laissa donc partir.

Nestor se retrouva donc à déployer ses talents au sein d’une nouvelle armée.

A noter qu’il ne croisa pas de membres de sa famille. D’un autre coté il ne les cherchait pas vraiment.

Nestor fut gravement blessé lors de la bataille d’Haut-Brechies.

Durant sa convalescence il apprit les pillages des fer-nés, et la construction d’un nouveau Grand Septaire à Vivesaigues. C’était bien le moment de fournir de l’argent et du temps à ces maudits septons.

Une fois les fer-nés renvoyés dans leurs îles, Nestor comptait bien se réinstaller dans le Nord.

Puis l’attitude du couple royal avec l’Ondée de la Mère et l’accueil des réfugiés à Vivesaigues, lui fit changer d’avis. Ainsi la maison Tully n’oubliait pas le peuple.

C’est pourquoi même face à d’autres menaces que les fer-nés, il resta au sein des troupes conflanaises.

Nestor fut rétablit lors de la bataille du Gué-Cabot. Il participa à la charge de cavalerie au travers de la Néra, puis tomba de sa monture lors de la montée du parapet. Il continua à se battre à terre vaillamment. Mais le plus remarquable vint une fois la bataille achevée.

En effet Nestor constata en même temps que ses compagnons d'arme la présence de deux carreaux d'arbalètes dans son épaule gauche. Sous la fureur du combat il ne les avait pas senti.

Heureusement un mestre parvint à le soigner à temps.

Cette étrangeté remonta aux oreilles de la hiérarchie. Pour ce qui fut perçut comme un acte de bravoure, on adouba Nestor. Remus Nerbosc en personne se chargea de cette tâche. Cette fois-ci le Conflans venait de récupérer l’expatrié du Nord.

Comme tant d’autres Nestor se retrouva coincé à Vivesaigues lors du siège. Il apprécia le soutien des nordiens lors de cette épreuve. Mais l'attitude de Lyham Tully le marqua le plus.

En effet le souverain avait assumé le siège personne et laissé les civils à l'intérieur.

Si certains contestaient ses latents de chef de guerre, sa considération envers son peuple était indéniable.

Puis la guerre se poursuivit. Nestor compta parmi les hommes, qui harcelèrent les convois oustiens. Là encore ses talents d'éclaireur furent d'un grand secours.

Des rumeur de paix avec l'Ouest parvint aux oreilles du chevalier. Personnellement il n'y était pas opposé. Après tout il était possible de vivre en bonne entente sauf avec les fer-nés bien entendu.

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