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 Mémoires de lord Florent

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MessageSujet: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyMar 7 Fév - 22:22



La bataille des Météores



An 0, Mois 12, Semaine 4, aux Météores



Mémoires de lord Florent Housed10



Plongé dans la rédaction d'une missive pour mon aimée, je réflechis à la manière de tourner au gout de Louanne une licence poétique déclamant l'ardeur de ma passion à son encontre. Passion engendrée par notre séparation et sans cesse renforcée au fil des mois coincé loin de sa chaleur tendre bien qu'éprouvée. Que ne donnerais-je pour serrer ma mie entre mes bras ? Que cela surprenne ou non, je n'ai jamais guère été un adepte des bordels laissant cela à mes hommes ainsi qu'aux gens du commun. Oh, nul mépris ni révulsion à ce sujet. Simplement, une profonde Foi dans mes Dieux et leurs commandements ainsi que la préférence de consentement éclairé de la part d'une personne envers laquelle je ressens bien plus que du désir animal. L'on puit aisément me traiter de chevalier Bieffois un brin trop bercé aux romans de geste et d'amour courtois mais quoi qu'il en soit c'était ainsi depuis mon voyage dans différents royaumes en compagnie d'Antario. Trempant donc ma plume à défaut d'autre chose dans l'encrier, je finis par découvrir la meilleure manière de transmettre à mon épousée mais quelque chose m'empeche d'achever la rédaction de cette phrase ayant été pourtant si compliquée à sublimer.

Quelque chose cloche ! Le camp fortifié retranché derrière nos deux lignes de fortification est en proie à un brouhaha des plus intenses. Je ne perds pas un seul instant et n'attends huère l'arrivée d'un messager épuisé pour comprendre que l'ennemi a du tenté quelque chose. Mais quoi ? Deux lignes de fortifications seraient suicidaires à passer par la force à moins d'avoir un avantage numérique net. Beuglant sur mon valet d'arme qui se précipite dans mon pavillon, je l'interroge tout en le laissant m'équiper de pied en cap. Scollerets, coudières, dossière, plastron, jambières l'homme d'arme expérimenté rompu à cette tache à mes cotés ne perd pas le moindre instant pertinnement conscient de la gravité immédiate de la situation. Le vieux Ricard est débordant de sang froid et me passe ma tunique aux couleurs de ma maison. Le Renard Florent flotte fièrement sur mon torse alors que je passe mon épée à ma taille. Puis mon heaume sous le bras, je quitte la sécurité de cette gigantesque toile de jute. Devant moi le branle bas de combat et je loue les Sept de la vivacite d'esprit des Seigneurs de mon propre ban lord Ballandon et Nordcroix ayant déjà donné l'ordre aux hommes de se préparer. Mes vassaux ne sont pas les seuls nobles présents de ce coté du camp mais je suis ici le seigneur le plus important en troupes et en prestige.

"Lord Florent, nous avons pris le pas d'ordonner aux troupes de se préparer."
"Vous avez bien fait lord Ballandon. Mais que se passe t'il ?"
"Un messager est venu nous faire part d'une attaque générale des Dorniens sur les fortifications."
"Qu'en est t'il lord Nordcroix ? Vous pensez que la menace est sérieuse ?"
"Difficile à dire mon suzerain. Nous sommes trop loin du champ de bataille. Cependant, pour pareil remue ménage je gage que Dorne soit venue en force."
"Plus de morts pour la gloire des Sept en ce cas !"
"Vous avez raison messires. Allons préter main forte à ce vieux lion de Tarly ! Mais avant cela prions les Sept de nous aider à garder le bras haut et puissant."
"Vous avez entendu votre lord mes vaillants ! Prions les Sept ! Que le Guerrier nous accompagne !"

Rassemblant mes hommes derrière moi, je trie les troupes de sorte à emporter les chevaliers en avant garde suivi des sergents d'armes puis des hommes d'armes. Laissant, mes miliciens et tireurs en arrière car trop lents. Les chevaliers étant les plus efficaces en combat rapproché ainsi que les plus bouillants à l'idée de se frotter à l'ennemi cela fait sens. Ne laissant qu'une moyenne garnison de sureté derrière moi, je nous emmène en direction des ponts flottants tout en entonnant un chant en l'honneur du Guerrier. Bien vite repris par le millier d'hommes à ma suite. Le tonnerre vocal fait résonner le sol de nos bottes au gré de notre avancée. Notre entrain est contraint de se briser lorsqu'arrive la traversée des pontons. Je grogne dans ma barbe. Tout cela prend trop de temps ! Les Dorniens ont pris le général en chef de vitesse. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre le moindre instant. Tout peut se passer très vite. Nul doute que Tarly est l'un des meilleurs généraux du royaume cependant la surprise relative ainsi que la rage de l'élan sont succeptibles de nous causer des problèmes. Le camp étant immense et divisé en de nombreuses structures y manoeuvrer n'y sera huère aisé y compris pour nous.

Je sais que mon ami Robyn chevalier de la maison Ashford se trouve quelque part du coté Croisé et qu'il est probablement en train de massacrer le plus de Dorniens possible ne supportant guère les hérétiques et les Paiens à moins qu'il n'ait été envoyé en patrouille en dehors du camp. Les croisés préfèrent souvent se rendre utile que de rester à patienter en attendant l'action. Que mon cousin ser Tyrell est probablement également déjà engagé au corps à corps face à un ennemi nombreux et déterminé. Je sais bien qu'il s'agit de l'un des meilleurs épéistes de notre armée mais je m'inquiète pour le chevalier des fleurs. L'impatience et l'appréhension me poussent à dégainer mon épée alors que mes hommes n'ont pas encore terminé de traverser le ponton branlant. Quelques hommes trop nerveux se retrouvent à l'eau et il faut les repecher pour qu'ils ne meurent pas noyés. Je charge quelques hommes de cette tache avant de me précipiter vers l'avant escorté de mes propres chevaliers. Nous avancons finalement d'un bon pas à travers le camp. Mais malheuresement ce dernier est gigantesque et nous n'y comprenons rien. Le soleil frappe durement sur nos heaumes et prisonniers de nos armures nous souffrons de la chaleur écrasante. Mon vieil Aldus je sais que tu es bien occupé dans l'Orage mais que n'aurais je donné pour t'avoir ici à mes cotés !

Hurlant ma rage de ne point avoir d'ennemis sous les yeux à la face des cieux, je finis par retrouver mon calme et harrangue la troupe avec une pointe d'éloquence afin de les ragaillardir dans cette épreuve longuette que représente la traversée du camp afin qu'ils ne faiblissent pas d'ardeur. Nous y voilà enfin ! Arrivant sur les lieux de la bataille correspondant au centre, je me réjouis de contempler ce désordre total de piquiers et lanciers. Affronter des armes d'hast organisées représente un véritable défi mais lorsqu'ils sont ainsi offerts à notre vindicte furieuse il s'agit d'une offrande aux Sept. Les Dorniens doivent escalader les fortifications pour pénétrer nos défenses or cela brise net leurs formations. Un sourire carnassier étire lentement mes lippes. Finalement, les Martell avaient cessé leur petit jeu de cache cache.

"Hommes du Bief ! Valeureux guerriers ! Chevaliers des Sept avec moi !"
"Pour le Bief !"
"Les Sept vaincront !"
"Florent pour le roi !"
"Mort à Dorne !"
Les cris de guerre fusent par centaines de ma bande de fauves lourdement armurés. Le chaos est total alors que nous nous abattons sans pitié sur les attaquants comme une nuée de frelons sur des envahisseurs indélicats. J'abats ma lame d'estoc sur un lancier la ressortant de son corps avec habileté. Je me sens de nouveau dans mon élément. Ferraillant avec un piquier ayant jeté la pique pour dégainer une lame courte je laisse l'ivresse du combat me griser. Néanmoins, je n'ai plus rien d'un jeune jouvenceau souhaitant s'illustrer à tout prix quitte à y laisser des plumes. J'ai une famille que j'espère retrouver. Aussi, je me bats avec méthode et rigueur ainsi que ma férocité coutumière mais ne m'expose pas outrageusement. Laz qualité de mon armure me permet pourtant d'encaisser nombre de coups avant de punir mortellement leurs auteurs. La chaleur est étouffante et je ne suis plus que noyade dans mon équipement mais tandis que la soif me torture je prends la peine de prendre une pause derrière mes gardes du corps portant le blason de ma maison. Avisant les bannières Santagar dans les parages, je comprends que le seigneur est à la manoeuvre. Un adversaire redoutable à n'en point douter un véritable guerrier mais nous massacrons ses hommes bien plus épuisés que nous. Mes yeux s'écarquillent de surprise lorsque je reconnais la bannière personelle du prince Roward.

Quittant la sécurité de mes protecteurs cuirassés, je repars à l'assaut en remarquant que malgré les pertes massives l'ennemi ne désire ni flancher ni reculer. Cela n'est pas une bonne chose. Face à un tel degré de morts, un autre commandant aurait reculer. Harranguant les miens afin qu'ils continuent de pousser vers l'avant dans notre oeuvre macabre je donne du mien en montrant l'exemple. Ma lame se coince dans la poitrine d'un autre piquier mais je l'abandonne pour arracher celle d'un milicien terrifié avant de la jeter au sol. Un chevalier ne saurait combattre au vulgaire glaive de troupier. Un de mes hommes me tend un marteau de guerre et je commence à briser plutot que déchirer. Les Dorniens n'en ont ils guère eu assez ! Finalement alors que le soleil se couche l'ennemi finit par entendre raison et se retire du carnage. Les cadavres s'empilent par milliers là ou je me trouve et brandissant un poing rageur vers le ciel se parant de ses atours nocturnes je laisse ma troupe hurler sa satisfaction avec une rage. Nous avions tenu.

Littéralement épuisé, je retire mon heaume et le tend à l'un de mes chevaliers avant de laisser là ma troupe. M'encquerant des autres nobles je croise finalement mon cousin ser Tyrell épuisé mais victorieux et recouvert de sang de la tète aux pieds. Ce dernier me donne une franche accolade que je lui rends bien volontiers.

"Nous sommes victorieux cousin ! Ces Dorniens y réfléchiront à deux fois avant de venir nous défier !"
"Gloire aux Sept cousin ! Gloire au Bief ! Tu as des nouvelles du vieux lion ?"
"Non mais je sais qu'il a donné de sa personne avec ses propres hommes."
"Bien. Repose toi. Ce soir nous feterons cela avec du vin de mes terres."





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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptySam 11 Fév - 17:41



Le rayonnement


de Rubriant



An 1, Mois 4, Semaine 2, à Rubriant



Mémoires de lord Florent 2r92


Le hennissement de Tempétueux ma monture de voyage donne le ton de notre cheminement. Comme si mon fidèle compagnon ressentait une pointe d'émotion à nous voir de retour sur nos terres natales. Le cheval fougueux pour un transporteur à la robe alezane d'une noblesse certaine se comporte à l'instar d'un chenapan revenant en douce d'une fugue malicieuse. Et comment pourrais-je lui en vouloir tant la vue de mon domaine me transporte moi-mème d'une joie sans nom ! Tel un naufragé loin de ses cotes, si je me sens pleinement vivant dans l'exercice de l'art martial synonyme de devoir pour mes pairs et moi-mème je pense pouvoir affirmer qu'aucun seigneur ne peut rester de marbre lors d'un retour dans son fief. Je ne fais en rien exception à la règle bien au contraire car feu mon pater m'avait dès mon plus jeune age inculquer l'amour de son domaine qui était à ses yeux le premier devoir d'un lord. Comment ètre animé d'une furieuse et sainte fierté de porter les couleurs de sa maison au combat si l'on n'aimait pas le peuple habitant et vivant de la terre, cette terre pour laquelle des aieux de la maison avait combattu et avaient perdu la vie au cours des guerres d'antan bien avant que les royaumes soient ce qu'ils sont aujourd'hui. Seul l'amour sincère pour sa terre entrainait la manifestation du feu sacré en bataille. Car bien plus que sa gloire personelle, son statut de noble, la rancon sur les chevaliers ennemis ou le service honorable rendu à son suzerain c'était également la fierté de représenter une communauté locale et de protéger celle-ci des périls qui rendait le bras fort, droit et puissant. Cela et la fidélité aux Sept bien entendu. Vous comprenez donc désormais bien mieux toute l'émotion que je ressentais à la vue de mes terres.

Mais cet amour de son sol et de ses gens transmis par lord Antonio Florent prenait également d'autres formes. En effet, voir son territoire rayonner bien au dessus de celui de ses rivaux était également synonyme de la dite affection pour sa terre natale héritage inestimable d'une longue et noble lignée. Or, j'avais depuis longtemps entrepris de rendre Rubriant et son domaine rayonnant. Formant avec ma délicieuse mais néanmoins rancunière compagne et mon cadet d'une efficacité redoutable pour l'administratif et la gestion un trio de choc, nous avions entrepris de faire de Rubriant une cité majeure du royaume lui mème prospère du Bief. Et y étions parvenu avec brio. Si Louanne gérait l'intendance de la forteresse, Antario s'occupait de l'aspect urbain avec les bourgeois et les notables tandis que je me chargeais de la gestion des campagnes. En cela, j'étais relativement proche de mes paysans ne rechignant jamais à les écouter malgré des doléances parfois douteuses. Cela m'avait néanmoins appris à donner une juste valeur à chacun. Un noble avait beau avoir le sang bleu son avis sur la tannerie ne pouvait en rien dépasser l'expérience du tanneur lui-mème. Voilà pourquoi mon domaine était devenu aussi prospère. Parce que je savais me départir de la hauteur de mon rang afin d'optimiser chaque chose.

Et tandis que mon regard se promenait sur les verdoyantes terres, je ne pus qu'esquisser un sourire particulièrement satisfait. Les vergers s'étendant sur des lieux et des lieux étaient propres et bien entretenus semblables à des jardins de chateaux bien plus qu'à des exploitations agricoles. Les arbres avaient l'air en bonne santé et s'avéraient nombreux. Dans les prés le bétail paissait paisiblement boeufs, moutons, brebis, chèvres, vaches. La volaille se trouvant dans les fermes ou les villages que nous traversions. De bien belles bètes respirant la santé et le bon entretien. Non, si l'on visitait Rubriant l'on pouvait difficilement se douter que le royaume était en guerre depuis des mois et des mois à présent et ce contre la majorité des royaumes du continent. Voilà bien la grandeur du Bief ! Les paysans Bieffois aimaient leur terre et étaient des gens fiers et travailleurs. Malgré la levée de l'ost pour les armées du royaume tout le monde mettait la main à la patte ! Et puis, la population était si vaste que les champs de céréales et de légumes étaient parfaitement entretenus et cultivés. Sur le passage de ma troupe, mes gens saluaient d'une inclinaison en poussant des exclamations enthousiastes en faveur de la maison Florent ou du royaume. Je prenais la peine de saluer quelques marauds non pas que je puisse me souvenir d'une litanie de prénom mais cela réchauffe toujours le coeur des petites gens que leur seigneur prenne le temps de les saluer ou les écouter.

Faisant escale dans quelques villages je pris le temps de siroter deux à trois coupes de vin local offertes de bon coeur par les villageois et écoutant quelques doléances au passage tout en promettant d'agir le plus expéditivement possible afin de les régler. La liesse de mon retour devait avoir été porté jusqu'au chateau puisqu'une petite troupe mené par mon cadet et comprenant mes deux fils ainés me rejoignirent dans le village. Attablé à la table du chef du village au mileu du bourg, je m'entretenais avec des artisans lorsque ma parenté me trouva une coupe de vin rouge à la main. Mon vice le plus douloureux. Sentant mon coeur éclater de fierté devant mes garcons et bien heureux de revoir mon propre frère, je restai néanmoins altier car bien conscient que m'étaler en sentiments devant mon peuple pourrait desservir mon image. Cependant, une fois debout Antario m'offrit une franche accolade fraternelle que je lui rendis bien volontiers. Puis, laissant au diable le protocole et l'étiquette j'embrassais mes deux fils sur le front et les pris par les épaules. Puis, me tournant vers ser Makin mon lieutenant et porte étendard je lui ordonnais de distribuer une petite partie du trésor de guerre de ma maison à la population. Cependant au milieu des acclamations de mes gens, des voix s'élevèrent pour demander que je conte la guerre aux Dorniens et la victoire du royaume. Echangeant un regard avec Antario ce dernier esquissa un large sourire avant de lever les bras en signe d'abandon. Je vis dans le regard d'Arthur et de Kevan qu'ils brulaient également du désir d'entendre ce récit. Le rapport de mon cadet sur l'état du domaine, de nos finances et du commerce attendrait bien quelques heures. Les tanneries se portaient à merveille, les tisserands de mème, les métayers également... J'allais devoir lui confier les chevaux rapportés de Dorne pris à l'ennemi. Ils pourraient essayer de voir avec les éleveurs de chevaux comment les croiser.

Bondissant sur une carriole inutilisée, je m'éclaircis un instant la voix avant de me lancer dans un récit épique dont raffolaient les paysans.
-"Peuple de Rubriant ! Honnètes gens du Bief ! Fiers travailleurs ! Soyez fiers de vos parents ! Soyez fiers de vos hommes ! Oncles, pères, fils, frères, cousins, neveux car c'est avec bravoure qu'ils ont combattu dans la Principauté face aux Paiens et aux Hérétiques ! Par les Sept, cela ne fut guère aisé mais nous avons vaincu l'ennemi de Dieux et du Royaume ! Les Dorniens ont su faire preuve de valeur mais nous avons réussi à leur arracher leurs forteresses dans les Montagnes Rouges. Ces pillards ne devraient point venir martyriser nos superbes demoiselles et nos femmes. Ni se gauser de se nourrir impudément de nos richesses ! Sous le commandement du grand lord Tarly nous avons vaincu nombre de garnisons jusqu'à celle des Météores. Mais laissez moi vous compter la fameuse bataille." Une rasade de pinard dans la glotte et je jetais la coupe dans les bras de ser Makin. Mes hommes se tenaient bien droits tranchant avec la posture paisible des habitants. Nul doute que ces derniers revivaient les épisodes racontés. L'admiration dans les yeux de la plèbe n'égalait en rien celle dans ceux d'Arthur et Kevan et je me fis la réflexion que mes garcons devaient bien comprendre que malgré ce glorieux tableau la guerre était également sale, sanglante et cruelle. Qu'il n'y avait pas pire maitresse que cette dernière. Cependant, l'heure était à la célébration patriotique. Alors, je faisais ce que j'avais à faire afin d'enflammer de fierté les coeurs.

-"La journée par ailleurs ordinaire me vit régler quelques missives à l'attention de ma parenté car vous le savez mème à des centaines de lieues je vous porte dans mon coeur. Cependant, les Sept me firent rapidement comprendre que quelque chose clochait. En effet, un silence s'était abattu sur le camp ou je me trouvais suivi d'une grande clameur. Les Dorniens menés par leur prince en personne attaquaient en masse. Ne suivant que mon honneur et mon devoir, je rassemblais mes chevaliers et mes sergents d'armes avant de foncer dans la mélée sous un soleil de plomb et assoiffé. Nous rejoignames le front rapidement et fumes horrifié par le massacre causé par les Dorniens nous ayant attaqué vilement par surprise. Mais vous savez tous que nul n'est plus vaillant face au combat qu'un chevalier Bieffois. Aussi, nous nous élancames dans la mélée aux cris de pour les Sept, Pour le Royaume, A bas les Hérétiques, Mort à l'ennemi, Pour Rubriant, Florent. Le choc fut titanesque et bien qu'en infériorité numérique nous abattimes des dizaines puis des centaines de piquiers, de lanciers et de soldats Dorniens. Je manquai mème de finir percer comme un cochon que l'on embroche cependant ser Makin ce brave décapita le coupable avec habileté. Le sang des Dorniens innondaient nos armures mais ces derniers possédés tels des démons refusaient d'en démordre et ne se replièrent pas. Nous tenames la ligne de front avec mes braves jusqu'au coucher du soleil. Tuant, embrochant, emputant, blessant, abattant des centaines de centaines de Dorniens. A la fin de la journée, mon bras tremblait tellement la fatigue m'accablait mais grace aux Sept nous avions tenu !"

Aux acclamations populaires se mèlèrent celles de mes hommes bien conscients que si j'avais quelque peu enjolivé la réalité la bataille des Météores avait bel et bien ressemblé à cela de notre coté. Grisé par cette foule en liesse hurlant des hourras pour leur seigneur ainsi que pour nos braves sans oublier le royaume, je revins à moi mème en notant le sourire amusé d'Antario. Nul besoin de mots pour savoir ce qu'il pensait. J'aimais par trop tout ce théatre. Mettant un terme à la liesse, j'ordonnai que nous priames les Sept pour les remercier de leur soutien et leur clémence.

-"Prions les Dieux pour les remercier de ces victoires. Car sans eux, nous ne pouvons rien !"






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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyDim 19 Fév - 19:09



La douceur de Rubriant,



An 1, Mois 4, Semaine 3, à Rubriant



Mémoires de lord Florent Ayxe

Confortablement installé sur le fauteuil seigneurial dominant la vaste salle des banquets de la forteresse de la maison Florent, mon épée maintenue au fourreau sur mes genoux je contemple la grande salle d'un oeil jovial. Le repas allait commencer sous peu mais pour l'heure toute la maisonnée se trouvait rassemblée en ce lieu central dans la vie seigneuriale. Une mesure que j'avais instauré depuis mes prises de fonction en tant que lord. Contrairement à feu mon illustre pater et prédecesseur qui ne ressentait guère le besoin de la chaleur familiale et pour qui ne croiser sa parenté qu'au cours des repas était amplement suffisamment, j'avais pour ma part un gout prononcé pour les réunions de fortune au cours desquelles je pouvais passer du temps en compagnie de tous les miens. Mon coté sentimental diraient certaines mauvaises langues dont je me fiche éperdumment comme du nom du dernier ennemi à avoir péri sous les assauts de ma lame dans les Montagnes Rouges.

La vie m'avait enseignée que le plus grand trésor d'un homme ne se trouvait ni dans ses coffres ni dans sa puissance diplomatique ou dans le nombre de ses soldats mais bien ici au coeur de son foyer en compagnie des siens. Car c'était bien là ma plus grande force. La plus grande source de motivation à rendre mon domaine si attractif au niveau économique à faire briller le nom de Florent bien au dessus de celui des autres maisons du royaume à faire craindre le nom de cette maison par tous les ennemis du Bief. Louanne en digne et altière dame de la maison se trouve à mon coté sur un siège tout aussi impressionnant que le mien. Sublime dans sa robe aux couleurs de la maison soit un mélange de nacre et d'ébène réhaussé d'un roux flamboyant je ne parviens guère à la quitter des yeux. Nous échangeons des regards énamourés plus proches de ceux de jouvenceaux impatients de mettre un terme à leur pucelage respectifs qu'à des quarantenaires ayant laissé derrière eux la fleur de l'age.


Elle me faisait encore et toujours cet effet ma Louanne. Et dans ces moments de complicité conjugale, je me laissais aller à penser qu'elle oubliait complètement mes errances du passé d'une époque au cours de laquelle mon mariage représentait à mes yeux une véritable tragédie car me privant de ma liberté de choix. Cependant, connaissant ma dame par coeur je savais pertinnement qu'il n'en était rien et que la mélancolie ainsi que la colère étaient tapies en embuscade quelque part sous la surface aussi je profitais comme un véritable forcené de ces instants inestimables de paix et d'amour partagés. Adressant un clin d'oeil guoguenard à mon épouse, je souris devant son air offensée avant de sentir sa prise sur ma main posée sur l'accoudoir. Nos visages se tournent vers la grande salle après une promesse silencieuse d'une nuit torride. Nos enfants sont tous là présents devant nous ainsi que mon frère cadet et sa propre famille. Des troubadours jouent une mélodie agréable tandis qu'un poète cherche à arranger quelques vers en l'honneur de sieur Ennio Florent pourfendeur de vicieux Dorniens. Samwell et Ennario jouent aux épées de bois avec Twyn le fils cadet d'Antario de dame Eliane Florent née Merryweather. Le choc de leurs lames de bois me pousse à sourire d'amusement empreint d'une certaine fierté paternelle face à l'ardeur que mes garcons et mon neveu mettent à l'ouvrage. Bondissant à droite et à gauche, mimant une glorieuse chevauchée à travers la pièce.


Les enfants sont tellement imaginatifs mais je sens bien que ces trois chenapans deviendront de dignes chevaliers de la maison Florent doués autant de la fureur guerrière que de la ruse familiale ils seront des hybrides aussi crédibles en tant que marchands, administrateurs que combattants acharnés. Ennario parvient à renverser son ainé Samwell et je l'applaudis tout en sachant que cela va enrager mon troisième. Louanne me lance un regard inquisiteur mais je me fends d'un haussement d'épaule nonchalant. Ce sera à Sam d'ètre célébré en un autre temps. Ca le poussera simplement à s'améliorer. Mon neveu oscille d'un camp à l'autre au gré des affrontements. Détournant mon attention de mes petites canailles, je la dépose sur Siam et Hilde ma fille et ma nièce qui s'entretiennent de sujets propres aux jeunes femmes tout en cousant des broderies au motif de l'emblème de la maison. Ma fille unique est devenue une belle et grande jeune femme pleine de charme, d'esprit ainsi que de qualités dignes d'une grande dame aussi je sens mon coeur se serrer à l'idée de la voir partir loin de son foyer. Cependant, Siam est une jeune femme intelligente brillante mème et dévouée à sa maison à l'instar de ses frères. Je sais qu'elle a conscience du fait qu'elle devra embrasser le destin de toute femme de la noblesse. Je sais que Louanne a déjà lancé des recherches dans la couronne de l'Ouest afin de lui offrir le meilleur prétendant possible.


Ma fille rayonne de vitalité ainsi que de beauté et je remercie les sept pour le fait d'avoir eu une fille. Hilde ma nièce est un peu plus jeune aussi une union n'est peut-ètre pas aussi pressée mais je sais qu'Antario y a déjà songé. En parlant de mon cadet, celui-ci danse sur la piste avec ma belle soeur et je me fais la réflexion qu'il avait énormément progressé dans le domaine depuis notre jeunesse. Mon bras droit avait toujours su me soutenir sans faire montre de la moindre jalousie au vu de nos différents statuts le sien le reléguant au poste d'intendant de la maison. Je pouvais également bénir les Dieux de m'avoir offert pareil cadet. Dévoué, loyal, compétent, efficace, franc et facile à vivre. Ma belle soeur irradie de jovialité et je gage qu'elle est bien heureuse d'avoir retrouvée son époux en bonne santé.


Kevan est en train de lire un ouvrage de stratégie dans la plus grande concentration et je me fais la réflexion que mon héritier est bien prometteur. Plutot que de s'amuser à l'instar d'Arthur qui danse également avec l'une des dames de compagnie de ma belle soeur qui semble lui avoir tapé dans l'oeil mon héritier se focalise sur la connaissance et parvient à faire abstraction du bruit environnant. Cela dénote à mon gout, des capacités de commandement affirmées car une tète froide représente le meilleur terreau pour cela. Enfin, le premier fils de mon cadet n'est pas présent car il s'entraine dehors dans la cour. Bien décidé à intégrer la prestigieuse garde de la tour ce dernier s'entraine sans relache depuis des lunes avec notre maitre d'arme. Fait chevalier par mes soins, il se parfait dans son art afin de faire honneur à notre maison au sein de la garde royale. Me levant finalement une fois les serviteurs en train de déposer les plats sur la table, je passe mon épée à ma ceinture avant d'enjoindre les miens à la prière afin de remercier les Sept pour les bénédictions sur notre maison.




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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyDim 19 Fév - 21:02



Le coup de main

de Malefosse



An 2, Mois 4, Semaine 4, à Malefosse sur les terres de l'Orage



Mémoires de lord Florent 7isw

Galopant sur mon destrier Tempétueux ayant été laissé en arrière, je chevauche actuellement Fléau l'imposant cheval de guerre massif à la robe immaculée qui m'accompagnait dans toutes mes batailles depuis maintenant cinq ans. Ma monture hennit d'excitation à l'idée de se retrouver sur la lice guerrière. Rompu à manoeuvrer ce dernier sans avoir besoin de lui imposer une autorité trop marquée notre complicité étant bien établie depuis longtemps à présent, je ne serrais pas extrèmement la bride à ce terrifiant représentant de l'espèce equestre. Lui laissant le champ libre d'exprimer son impatience ainsi que sa fougue légendaire. J'avais laisser Antario en arrière avec nos montures de voyage ainsi que mes hommes de troupe mobilisés dans l'armée royale. Et tandis que mon cadet assurait l'organisation du ban de la maison Florent au sein de l'Ost. J'avais rassemblé ma chevalerie ainsi que mes sergents d'armes et avais suivi les montés de l'armée Bieffoise menés par Aldus à la tète de l'avant garde. Mon batard Arthur me servant de porte étandard ce dernier me talonnait de près et si je me doutais que Kevan serait hautement décu et un brin jaloux de son demi-frère j'espérais qu'il comprenne que l'importance de son rang le privait de certaines choses tout en lui imposant d'autres.


Si la maison Florent pouvait sans nul doute se permettre de perdre son seigneur au vu de l'age de son héritier. La maison ne pouvait pas perdre les deux hommes. Mes autres enfants étaient trop jeunes pour assurer ma succession. Siam était une femme et Arthur un batard. Aussi le Flowers à l'instar de la complémentarité d'Antario vis à vis de moi assumait avec fierté son statut de combattant de la maison bien heureux de ne pas devoir assumer d'autres responsabiltés que martiales. Fléau avale avec une aisance insultante pour les autres cavaliers les quelques mètres nous séparant de l'avant garde. Et tandis que la terre et les mottes d'herbes volètent en tout sens sous la puissance des sabots jetés au galop, je jette un coup d'oeil en arrière. Mes propres montés sont également en train d'arriver venant grossir l'avant garde prète à ceuillir de flanc la longue colonne de l'armée Orageoise se présentant au grand complet. Une fois à destination, je rejoins Aldus au trot Arthur sur mes talons. Juché sur mon mastodonte couleur neige, j'échange quelques mots avec mon compère de toujours et présentemment commandant lui indiquant que les hommes de ma banda se tiennent prèts pour la charge. Connaissant le plan de mon comparse, je garde le silence et contemple les manoeuvres Orageoises qui tentent de se prémunir de notre tempète d'aciers et de fer avec une efficacité fort redoutable. Je devais bien concéder aux hommes d'arme de l'Orage que ces derniers étaient de véritables soldats. Là ou une armée ordinaire aurait été prise de panique et eut pu basculer dans le désordre d'une fuite précipitée les fidèles de la Durrandon prennent le temps d'effectuer leur pivotement vers la menace que nous incarnions. Les baluchons et les vivres sont jetés à la hate tandis que les armures sont équipées tout aussi rapidement.


Je suis mème pris d'une admiration sincère pour ces hommes braves et valeureux mais ne ressens aucune once de pitié face à la perspective de devoir aller leur rouler dessus avec l'élite de notre royaume. Il faut que nous nous pressions. Les piquiers risquent de nous empecher de gagner un avantage significatif s'ils parvennaient à se former en une formation de carré dense mais connectée sur toute la ligne. Bien sur les flancs seraient tenus par la cavalerie ennemie tout aussi disciplinée et brave mais médiocres en comparaison de la notre réputée fleuron de tout un continent. Je vois là bas des armures sommaires ainsi que des armes moins développées. L'issue de ce duel de cavalerie ne saurait faire aucun doute. Beuglant comme un forcené pour relayer les ordres du Rowan, je prends néanmoins le temps d'enfiler gantelets et heaume sans hate. Finalement, la reine guerrière semble s'ètre décidée à ne pas nous laisser l'offensive face à son armée résolumment défensive. Je sais que le plan est en partie atteint pour en avoir discuté avec Aldus. Nous avons su attirer l'attention des Orageois et perturber leur mouvement. Ne reste plus qu'à abattre le plus d'ennemis possible afin de priver la Durrandon de ses hommes dans la bataille à venir. Constatant que la cavalerie ennemie se tourne vers nous comme un seul homme. Un sifflement admiratif s'échappe de mes lèvres serrées sur un sourire carnassier. Nous allons relever le défi n'en doutez point. Indiquant à mon meilleur ami que les montés ennemis semblent bien décider à nous damner le pion, j'éclate de rire avant de louer à Aldus la bravoure du consort de la reine avant de lui demander s'il souhaitait que je le lui ramène comme prisonnier.


Le désordre s'empare de nos propres lignes face à la réaction prompte des ennemis du royaume alors jetant un coup d'oeil à la bouillonante chevalerie du Bief je décide de participer à l'assaut de la première vague. Réclamant l'honneur de mener la charge je fais comprendre à Aldus que les chevaliers n'allaient guère attendre plus longtemps face au défi Orageois. M'éloignant du général avec mon porte étendard, j'organise une banda avec mes chevaliers ainsi que ceux de mes vassaux tandis que je suis imité par d'autres nobles. Puis, une fois cela plus ou moins accompli je saisis une lance de charge avant de piquer des deux en avant droit sur la cavalerie ennemie. Mon batard agitant mon étendard avant de s'élancer à son tour. Hurlant mon cri de guerre à plein poumon, j'entends résonner. Pour le Roy, Hautjardin, Rubriant, Villevieille, Du Rouvre, Corcolline ! Ainsi que de nombreux autres noms de maison noble Bieffoise. Pour les Sept ! Mort aux Impies ! Pour le Bief ! A bas l'Orage ! Explosent tel un coup de tonerre tandis que le fracas des sabots fait trembler le sol sur des lieues. Ayant disposé ma banda en triange afin de pénétrer plus aisément dans les rangs adverses, je constitue la pointe de cette formation et resserre ma prise sur ma lance de guerre. Le monde se résumme à la fente de mon heaume tandis que je compte la distance avant l'impact afin de me concentrer. Vingt. Fléau bondit en avant comme un démon des sept enfers tout aussi préssé que son maitre d'arriver au contact. Dix huit. La masse Orageoise se rapproche lentement mais surement sur cette plaine ou elle va rencontrer son destin par la volonté des Sept. Quinze. Des chevaliers encore plus furieux des autres bandas dépassent la mienne et me privent de l'honneur du premier sang versé.


Je souris dans mon casque devant la fierté de la fougue Bieffoise. Treize, mon fils batard se porte à ma hauteur. Je le sens car le souffle du tissu de ma bannière s'abaisse habilement près de mon oreille. Tiens bon Arthur la victoire sera notre. Dix, je distingue à présent bien mieux mes adversaires montés et ressens une pointe de mansuétude à leur encontre. Puissent les Sept vous acceuillir dans leur lumière et vous pardonner vos péchés et vos égarements. Sept je choisis ma cible parmi la troupe ennemie. Le commandant menant la ligne arrivant à toute vitesse fera parfaitement l'affaire. Cinq. Je prends le temps de respirer une dernière fois. J'ai fait cela toute ma vie. Je suis né pour ca. L'adrénaline fait pulser ma tempe à toute vitesse mais mon rythme cardiaque reste serein. Trois. Deux. Un. J'ajuste ma lance qui s'enfonce dans le plastron de mon ennemi lors de l'impact le désarconnant sur le coup. Son torse transpercé de part en part se brise sous les sabots de Fléau qui sème la mort. Récupérant une masse d'arme après avoir esquivé de justesse un coup d'épée, j'entame mon ballet macabre avec une régularité presque mécanique. Ma masse d'arme frappe les heaumes, les torses, les casques tournoient en tout sens désarconne plusieurs vis à vis tandis que mon fils se fraie un chemin dans mon sillage et que mes chevaliers offrent une véritable lecon de combat monté à nos ennemis du jour. L'épée d'Arthur envoie nombre de cavaliers rejoindre leurs ancètres et je souris de fierté non sans rester pleinement concentré car bien trop conscient de notre nette infériorité numérique. Je tue plusieurs cavaliers coups sur coups en explosant impitoyablement leurs cervelles dans leurs casques bien modestes en comparaison des notres plus évolués.


Pas le temps de faire des prisonniers. Ici on s'étripe joyeusement sans faire semblant. Je pousse un soupir de déception en constatant la distance me séparant de Wensignton mais n'aie guère le temps de m'en formaliser tant les coups d'épées pleuvent sur mon écu ainsi que mon armures. Ma masse d'arme m'échappe brusquement tandis que mon garcon se porte au secours de son pater en abattant deux adversaires. J'hurle en direction de mes chevaliers et la meute affamée me rejoint en se taillant un chemin sanguinaire jusqu'à ma position. Mon fils me tend une hache d'arme solide et je le remercie avant d'observer le champ de bataille. Couvert de sang, je reconnais le blason Tyrell de mon oncle maternel et mes cousins tandis que le nombre d'ennemis commence à se faire sentir. Mais Aldus n'est pas un commandant novice et en entendant le tremblement des sabots je comprends qu'il a lancé le reste de nos forces dans ce duel inégal ou notre qualité l'emportait sur le nombre adverse. Hurlant des hourras à la gloire du général Rowan je jette la hache sur un sergent ennemi un peu trop hardi avant de tirer une lance du cadavre d'un chevalier ennemi.


Les cavaliers Orageois sont plus mobiles mais moins bien protégés alors je pivote avec ma banda en direction de nouvelles cibles tandis que la deuxième ligne impacte violemment la cavalerie Oraegoise déjà amoindrie. Comprenant que mon vieux compère avait sonné la charge générale pour nous dégager face à la menace des carrés à présent formés je m'élance vers un groupe de survivants ennemis et entreprends de les ranconner. Mes chevaliers mettent pied à terre attachent les survivants et les jettent sur des chevaux errants dans les parages puis nous tournons bride et quittons le champ de mort à bride abattue en direction de l'Ost royal. Epuisé par l'engagement aussi bref que meurtrier je rejoins l'avant garde pleinement satisfait d'avoir joué mon role et de m'ètre illustré. Fléau galope moins rapidement qu'à l'allé également épuisé par les charges successives ainsi que le poids de son cavalier mais il avait su joué son role avec brio. Mordant certains chevaux ennemis et piétinant les blessés adverses. Son impact au choc avait été impeccable et je tirais une grande fierté de cette monture. Tapotant son encolure avec affection, je pris le temps de savourer notre victoire.





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Ennio Florent
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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyMer 22 Fév - 18:41



La gloire du Bief

à Malefosse



An 2, Mois 4, Semaine 2, à Malefosse
dans l'Orage



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L'aube transperce les cieux de sa clarté lumineuse un brin embrumée. Mon valet d'arme ce vieux Ricard effectue sa besogne avec l'efficience d'un vétéran consommé dans un silence relativement tendu. Tendu car aujourd'hui est le grand jour. La sulfureuse reine guerrière a pris position la veille et notre roi présent en personne nous a évoqué le plan de bataille du jour. Nous avions écouté patiemment notre suzerain au cours de ce conseil de guerre particulièrement important et avions proposé nos points de vue respectifs au souverain du royaume. Sa majesté Manfred Hightower étant réputée pour ètre extrèmement compétente sur les questions martiales nous n'avions que pu nous ranger derrière sa vision éclairée relative à cette confrontation. Le plan était somme toute classique au regard de la typologie des deux armées respectives. Nos forces auraient la part belle dans ce duel de stratèges entre la Biche et la Tour. De mon point de vue, c'était un plan effectivement prometteur au regard du positionnement de l'armée impériale. Je me prépare donc à apposer ma pierre à l'édifice comme je l'avais fait lors de l'embuscade de cavalerie sous le commandement d'Aldus quelques jours plus tot. N'ayant pas recu de commandement, je me considérais libre de me placer ou je le souhaitais au sein du dispositif martial du royaume. En effet, il me suffisait de respecter les ordres de bataille des différents corps ou du moins de celui auquel je me rattacherai volontairement avec mes hommes. Ou plutot une fraction de ces derniers. Sans surprise ni hésitation, je compte rejoindre la cavalerie menée par mon compère de toujours afin d'enfoncer l'un des flancs de l'armée Orageoise.

La tension plane pour autant sur tout le campement y compris dans mes propres quartiers car nous avons tous conscience que de nombreux hommes vont rejoindre les Sept en ce jour. Autant de braves et nobles Bieffois qu'ils aient le sang bleu ou non. Combien de fils, de pères, de frères, de cousins, de neveux, d'oncles ? Combien de forgerons, de tisserands, de tanneurs, de paysans, d'aubergistes, d'ouvriers, de drapiers ou de brasseurs ? La boucherie s'annoncait grandiose. Le massacre s'annoncait tragique. La guerre était la plus cruelle des maitresses. Antario mon cadet s'était déjà équipé en compagnie d'Arthur mon fils naturel tandis que son propre fils Trystan avait fait serment au roi et intégré la garde de la tour. Je saisis ma lame et la passe à ma ceinture au moment ou un messager du roi se présente devant moi. Le jeune homme vétu aux couleurs des Hightower de Hautjardin s'incline et me livre le message du roi. Sa majesté m'invite à le rejoindre à son poste de commandement afin de contempler la bataille à ses cotés. J'hausse un sourcil interrogateur m'interrogeant sur les raisons de cette décision royale. N'étant guère proche de mon suzerain. Je représentais un poids politique certain à n'en point douter. Ne pouvant pas me permettre de contredire un ordre royal direct, je suivis le messager après avoir demandé à Ricard de transmettre mes voeux de réussite à mon cadet et mon batard.

Mon heaume sous le coude et mon armure clinquant dans le soleil naissant je traverse le camp gigantesque en train de se vider peu à peu non sans saluer chacun de mes pairs au passage. Du moins ceux avec lesquels j'avais des liens d'amitié ou du moins un statut de connaissance. Mon tabard frappé du renard roux flamboyant sur champ d'hermine de sable volète dans le vent matinal alors que je prends les escaliers à la suite du jeune homme. Une fois parvenu à destination, je m'incline respectueusement devant le roi avant de le remercier pour l'insigne honneur m'étant accordé de suivre le déroulement de la bataille à ses cotés en compagnie d'autres illustres seigneurs du royaume parmi lesquels mon oncle maternel lord Tyrell. Acceptant une coupe de vin que l'on me sert, je m'approche du bord de la tour et contemple le champ de bataille dans le jour naissant. Portant le cru de la Treille à mes lippes, j'observe le mouvement des cavaliers du royaume se dirigeant paisiblement au pas vers le flanc gauche impérial. Tandis qu'au centre la masse d'infanterie s'ébranle précédée de nos milliers de tireurs. J'inspire une goulée d'air frais et adresse une prière silencieuse aux Sept pour mon frère, mon fils, Aldus ainsi que tout mes proches présents sur la lice guerrière.

Les tambours de guerre se mettent à battre leur rythme traditionnel engageant les troupes massives à avancer en direction de l'ennemi bien ancré dans la plaine. Nous pouvons sentir le sol trembler depuis notre position en hauteur et je ressens une immense fierté à voir l'ost du royaume se diriger avec tranquillité et bravoure vers les ennemis du royaume. Les étendards innombrables claquent par milliers dans le vent matinal de cette région venteuse. Soudain, arrivés en vue de la lisière les hommes de première ligne sont fauchés par centaines par un feu épars émanant du sous bois. Ma moue se crispe. Les Orageois pensent ils nous ralentir avec une vulgaire embuscade de foret ? Envoie les tireurs contre arroser les bois commandant ! Maugrée-je dans ma barbe rendue imposante par le fait de ne pas la raser depuis Malefosse. Les chefs de ligne sont particulièrement vifs et bien vite des milliers de traits harassent les bois. Si cela ne tenait qu'à moi j'enflammerai nos flèches afin de bruler ces bois afin d'y piéger l'ennemi ou le forcer à quitter la sécurité du couvert des frondaisons. Le roi ne perd pas un seul instant et avisant l'embuscade envoie tout azimut des dizaines d'estafettes en tout sens distribuer ses ordres à ses généraux. Le calme ne tarde pas à revenir sur le flanc gauche dirigé par Costayne fils de feu lord Costayne abattu par Peyredragon lors de la précédente campagne dans le Conflans. Les trompettes de la charge nous indique que ce dernier est resté fidèle à son caractère brulant sur le champ de bataille probablement encore plus déterminé à verser le sang impérial pour venger le nom de son pater.

Sa chevalerie s'élance suivie des sergents des légers en renfort. Face à une partie de notre élite les piquiers ennemis vétérans et compétents se mettent en formation et attendent piques pointées menacantes et silencieuses vers les impudents braves hurlant leur honneur et leur orgeuil à leurs adversaires. L'alerte des tambours Orageois aura portée ses fruits. Cependant bien que le choc soit comme à l'accoutumée terrible pour nos montés, ces derniers agissent cette fois avec méthode et s'organisent de sorte à se concentrer sur les parties les plus exposées des phalanges n'ayant guère eu le loisir de se former parfaitement au vu de la promptitude de l'attaque. La boucherie aura été lancée à gauche tandis qu'au centre la masse se stoppe au son des trompettes. Les milliers de tireurs passent à l'action et entament les rangs adverses après avoir encaissé les quelques volées provenant d'en face. Des renforts des rangs arrières se portent à l'avant et arrosent le camp d'en face au rythme du feu à volonté. La masse d'infanterie avance en parallèle du duel de tir soumettant l'armée adverse à une pression infernale. Sur le flanc droit, aucun signe d'Aldus et de ses milliers de cavaliers mais nul doute que ce dernier s'approche lentement mais surement. La reine de l'Orage est soumise à de nombreux défis et je suis admiratif des choix du souverain, choix que nous avions appuyé la veille lors du conseil de guerre. Notre stratégie actuelle diffère de la traditionelle du Bief et ce pour le meilleur. J'en suis particulièrement ravi. Face à une infanterie hautement défensive de très bonne qualité nous aurions du toujours utiliser nos nombreux tireurs pour provoquer de la désorganisation afin de jeter nos cavaliers dans les brèches. La bravoure mélée à l'entètement confinait parfois à la folie.

C'est au centre que les choses s'accelèrent lorsque les Orageois soumis à un feu infernal se mettent à reculer peu à peu afin de ne plus subir. L'armée exulte face à cette victoire initiale mais depuis notre position surélevée nous pouvons constater le mouvement de cavalerie impérial. Les commandants gardent leur calme et l'impose à la masse du centre tandis que les impériaux s'élancent à plusieurs milliers en avant vers nos hommes par rangs successifs formés en lignes de charge. La manoeuvre ne fait nul doute. La Durrandon cherche à gagner du temps pour le repli de sa meilleure arme sa précieuse infanterie de ligne quitte à sacrifier sa cavalerie. Je ne peux que souligner à mes pairs la bravoure téméraire des cavaliers ennemis. Avant de féliciter les meneurs de notre infanterie pour leur sang froid car l'averse de tir a cessée. Ces derniers attendant le bon moment pour ordonner le feu à volonté. C'est sur la droite que la bataille débute seulement avec une charge des légers impériaux sur nos alliés de la Foi. Le chaos s'empare bien vite de cette extrémité de la ligne tant le désordre est grand. Une fois la panique des piétons passée la cavalerie croisée contre charge et je me figure ce que Rob aurait vécu soumis à pareille attaque impitoyable. Ce duel opposant fanatiques de deux ordres l'un religieux l'autre politique s'annonce des plus indécis. L'avantage est initialement à l'empire et bien vite les lourds ennemis semblent emporter la décision sur ce flanc jusqu'à ce l'un de mes cousins Tyrell ne jugule la menace d'abord avec ses arbalétriers qui empalent nombre de cavaliers ennemis puis à la tète de sa chevalerie.

Deux mille chevaux contre chargent impitoyablement les montés adverses qui goutent brutalement à la maestria supérieure des centaures Bieffois. Sur le flanc gauche, la charge de mille cinq cents cavaliers Orageois explose en plein vol sous l'intensité du feu de nos tireurs. L'étendard princier est pris et le meneur de la charge capturé sous les vivats de l'état major tandis que notre suzerain reste glacial et maitre de lui mème comme si ces succès initiaux ne signifiaient en rien la victoire. Le roi ordonne alors la charge de la modeste foret par nos troupes victorieuses et des milliers de fantassins lances et épées à la main se précipitent vers les frondaisons afin de les nettoyer de la vermine impie. Hélas, ces derniers se font stopper net par des soldats esclaves venus d'Orient. Il semble que seuls les invincibles Immaculés tiennent à présent le flanc gauche ennemi proche de l'effondrement.

La bataille semble tourner à notre avantage tant la fureur de la chevalerie sur l'extrémité gauche du front produit des effets notables. La cavalerie ennemie reflue piteusement vers l'arrière causant une désorganisation dans les rangs adverses génant la formation totale des carrés compacts de piquiers. Costayne et ses braves ne lachent rien et se jettent dans les failles afin de prendre une revanche bien réelle sur ces troupes d'élite nous ayant tant causés de tort lors des précédentes campagnes. Hélas, les valeureux cavaliers du royaume apparaissent décimés par leurs efforts guerriers. Le roi adresse un signe de la main à un trompette qui joue dans la foulée une note de charge. Le corps de cavalerie de lord Tarly s'élance à toute allure vers Costayne en soutien du jeune général. La victoire va ètre consommée sur cette partie de la ligne. La bataille semble décidemment bien orientée en notre faveur grace aux Dieux et au plan du roi car Aldus n'a mème pas encore paru avec ses forces sur le champ de bataille.

Ce qui se déroule finalement seulement depuis notre point de vue surélevé nous pouvons comprendre que la reine guerrière est parvenu à la mème conclusion que nous et a déployée une réserve particulièrement lourde à la sortie des bois par lesquels Aldus et sa troupe de choc vont débarquer. Hésitation initiale mais je connais mon ami. La charge est sonnée sans délai face à l'opposition. S'ils emportent la décision l'armée impériale pourra ètre tournée cependant cela ne se passe pas comme escompté et la résistance Orageoise sur ce point est implaccable. Je peste profondément dans ma barbe et maudis nos ennemis en constatant les échecs de la troupe face à cette réserve coupant le passage vers les arrières ennemis. L'inquiétude étreint mon coeur face à l'idée que mon frère, mon fils et mon alter ego soient blessés, tués ou capturés par l'ennemi sur ce front impitoyable pour nos forces. Le bilan est suite à premières heures d'affrontement plutot positif. La cavalerie adverse a été anéantie et le flanc gauche va s'écrouler d'un instant à l'autre cependant rien n'est joué. La résistance à droite et la solide position défensive au centre risque de nous compliquer la tache. A droite la défaite semble consommer devant l'avancée ennemie au rythme de ses tambours. Je comprends que le pire est arrivé lorsque l'étendard d'Aldus n'est plus visible dans la bataille. Les cavaliers se replient comme ils peuvent sous l'avancée des piques Orageoises. L'intervention sur les arrières de la troupe croisée ne permet tout au plus que de gagner du temps pour les fuyards. Le pire semble se profiler lorsque des renforts adverses viennent nous oter l'espoir de briser le flanc gauche. En effet des carrés de réserve viennent se déployer en ordre à la place des fuyards empechant Costayne de parachever sa glorieuse victoire avec les renforts de Tarly. Cependant, un autre geste du roi et des clairons se mettent à chanter la reformation. Nos réserves de cavalerie se divisent afin d'aller renforcer le brave des braves. Le corps de cavalerie retrouve son effectif en quelques minutes. De quoi décourager les Orageois ? Que nenni. Des professionels de la guerre calmes et entrainés.

Pour autant, le jeune général se montre plus circonspect cette fois ci et harrangue ses hommes pour le prochain assaut indifférent aux sifflements de traits ennemis. Renforcé de cavaliers de tout le royaume, le jeune Costayne attend son heure. Pendant que les lourds se motivent dans une ardeur guerrière les Dorniens levés dans les territoires conquis harassent les phalanges ennemis de javelots afin de les immobiliser et de préparer la charge. Au nord dans les bois ou eut lieu l'embuscade initiale offrant le premier sang aux ennemis du Bief, miliciens hommes d'armes et Dorniens cherchent à en finir avec l'élite orientale ralliée à l'ennemi. Si la qualité est ici du coté adverse le nombre de nos hommes emportera nécessairement la décision à n'en point douter. Une débauche de sang somme toute nécessaire. Au centre à présent les cavaliers impériaux ne sont désormais plus que quelques centaines à repasser leurs lignes en sens inverse tandis que nos tireurs s'avancent avant d'ètre à leur tour fauchés par ceux de la Biche indomptable. Sentant que la bataille entre dans sa phase finale et ne supportant guère plus de rester en place, je m'approche du roi et lui demande l'honneur de mener le corps de cavalerie lourde de réserve afin de porter le coup de grace à l'ennemi impérial.

Ce dernier m'accorde cet honneur suprème et je le remercie avant de descendre de la tour et de me placer à la tète de ce corps sur Fléau. Un féroce sourire carnassier sur les lippes, je guette le signal de la charge générale en jetant un oeil à la tour. Ne pouvant à présent guère plus distinguer l'ensemble du champ de bataille je me prépare à exécuter les ordres souverains de la manière la plus efficiente possible. Ma charge n'aura finalement pas lieu tandis que la masse de l'infanterie du centre s'est précipitée en avant sur les phalanges impériales et que Costayne a relancé la charge à gauche. Mon corps n'aura pas été utilisé et je gage que ce dernier représentera le fer de lance de l'avant garde de par son rang intact en comparaison du reste de la cavalerie engagée au cours de cette titanesque bataille. Le coucher du soleil met un terme définitif au bain de sang et tandis que je rejoins une fois de plus la tour relativement mécontent d'avoir été privé de ma gloire personelle par les délais ne puis que sourire de nouveau en entendant notre souverain déclarer que la Biche fuira sous peine d'ètre rotie. Je me ferais une joie de la ferrer et ne manque guère de le souligner au roi du Bief qui me confie la mission de mener la future avant garde lors de la poursuite de l'armée Orageoise. Mon coeur se serre à l'idée que mon meilleur ami ait été abattu ou capturé de mème que mon cadet et mon batard. Mais, j'ai bon espoir de les libérer dans le cas d'une capture ou de les venger en cas de disparition au champ d'honneur.





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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyDim 21 Mai - 14:10


Décadence et grandeur


Quelle plaie que de devoir réaliser un momentum d'une période donnée. Une véritable guigne. Alors, certes cela flatte son auteur de restrancrire des évènements lui offrant le beau role faisant la part belle à ses capacités ronflantes cependant il apparait bien délicat de faire preuve de retenue afin de doser le trait révélateur. Sans compter que l'on ne parvient guère toujours à percevoir sur quel point devra se fixer le trait afin que le lecteur plus cupide qu'un marchand Myrien puisse estimer sa curiosité maladive satisfaite. Une autre question inconvenante s'avère celle de la discrétion quant à ses propres manoeuvres. Dans quelle proportion devons nous nous livrer à l'impudique regard du voyeur ? Et ce d'autant plus lorsque nous occupons un rang prestigieux ou une position avantageuse. En l'état, décrire au tout venant nos machinations pour parvenir à nos fins plus ou moins nobles revient à se passer la corde au cou par un aveu écrit en bonne et due forme. Particulièrement regrettable... Aussi, je vais trancher d'une bien implaccable manière en ne relatant ici que des faits aussi vides d'interprétation personelle que de jugement de valeur quelconque. Oh, mon cher compagnon de route me pardonnera certainement mes quelques emballements d'emphase. Je reste un homme comme un autre avec ses défauts et ses qualités. Or, me grandir à travers ces lignes n'est que le manque d'humilité d'un homme dont la vie a d'ores et déjà défilé au grand galop et bien que je ne sois point encore grabattaire je me complais à me figurer que j'ai pu accomplir quelques exploits méritant de noircir un soupcon de vélin. 

Cette seconde année de l'ère des luttes comme l'ont nommé les mestres de la citadelle infiniment plus érudits que le parangon de vice que je suis a débutée de bien prometteuse facon pour le royaume du Bief dont je suis l'un des plus fidèles et dévoués serviteurs. En effet, à force de ritournelles et de grandes déclarations toutes plus magistrales les unes que les autres nos chères élites souveraines ont finalement réussi à passer outre leurs tergiversations respectives. Ainsi, les Lions dorés du Roc richissimes créanciers de tout un continent se sont finalement rendu compte de l'urgence absolue représentée par la nécessité impétueuse d'unir leurs forces à celles de la Tour septentrionale au regard de la violence de la tempète Braenaryon dévastant tout sur son passage sans le moindre égard pour les religions, les rangs, les origines, les traditions ni les cultures. Nos glorieux suzerains ayant achevé le débat patricien de la plus sublime des manières la perspective de l'affrontement avec l'hydre impérial s'annoncait alors moins douloureuse. Le liquide vermeil du peuple Bieffois n'ayant que trop servi de seule monnaie d'échange à la résistance à l'ordre institutionnel dominateur désiré par les tyrans du nord. 

Notre paienne sauvage de reine indomptable tenta en vain d'hériter de la couronne de son cadet mal né. Hélas pour Eren Hightower il semblerait que les fer nés ne soient guère aussi ouvert d'esprit qu'ils semblaient vouloir le faire croire puisqu'icelle échoua à doubler le nombre de ses royaux couvre chefs. Les Iles de Fer ne furent donc pas unifiées au royaume du Bief ce qui n'aurait manqué de faire de nous l'ensemble territorial dynastique le plus étendu de l'histoire du continent. Ce qui n'aurait manqué de faire passer ce fieffé gredin d'Harren le Noir pour un vulgaire rupin. Cela ne m'apparait point comme si dommageable car partager une appartenance avec ces pillards sans foi ni loi m'eut quelque peu irrité le fondement. Le mois suivant, tandis que ma cité devenait ville majeure du royaume en vertu d'une gestion minutieuse aussi bien que matinée d'un talent certain pour la planification et l'exécution d'une vision profitable je trainais ma carcasse meurtrie de vétéran au sein de l'ost royal en direction de l'Orage. Mon héritage ancestrale élévé au pinacle grace aux bons soins de mon épouse et de mon cadet. Quelle réussite ! Quintescence d'un amour profond pour mon fief. Consécration d'une volonté assurée de contempler les fruits des efforts d'une génération dévouée. Nous chevauchames à travers le royaume ennemi semant la terreur et la révérence sur notre passage. Oh, les locaux nous haissaient bien naturellement. Mais, nier que nous en mettions plein la vue serait la plus grossière des mauvaises foi.

Figurez vous près de quarante mille hommes avancant par colonnes interminables. Lances vers le ciel, arbalètes sous le coude, hallebardes près du corps, arcs en bandoulières. Figurez vous le martèlement des bottes sur la terre meuble d'été. Le fifrelin des cors et des tambours de guerre. Le fracas des sabots sur le sol et le brouhaha né des henissements mélés aux impacts de l'acier rutilant. Figurez vous une bète monstrueuse répondant docilement à la direction de quelques privilégiés. Bète monstreuse dont la voix portait des chants en l'honneur des seuls vrais Dieux à l'instar d'une mélopée funeste. Quelle magnificence ! Cela réveillait le patriote enfoui dans les veines que de contempler pareil équipage majestueux ! Une armada d'acier, de fer, de sabots, de bottes, de hampes, de carreaux, de traits et de cuir. Le Bief invincible. Le Bief rayonnant. Le Bief revanchard. Et le Bief n'était point le seul à se montrer rancunier car alors que nous piétinions la terre Orageoise sans la moindre aménité notre souveraine en véritable héritière de sa redoutable maison se consolait de son échec à arracher sa couronne d'origine de bien brillante manière. Salvemer tombait entre les griffes de ses fidèles ayant refusé de se soumettre au nouveau souverain insulaire pendant que nous faisions le siège de Fellwood. Oh, mais puisque vous ètes là à vous rincer les prunelles. C'est que le sensationnel vous intéresse n'est ce pas ? Allez ne jouez pas vertueux offusqués avec moi. Cela ne prend pas. Vous ètes assoifés de découvertes malsaines. J'aurais eu un écho de dissenssion au sein de la croisade. En effet, le commandant du très noble et très pieux ordre des Fils du Guerrier feu lord Tarbeck aurait tenté d'obtenir la main de lady Cuy avec une insistance bien mal placée. 

Mais revenons en à des considérations plus dignes d'attention. Mon amie très chère la veuve du roi Mern Tricia Gardener disparut du jour au lendemain. Connaissant l'ancienne reine elle a finalement décidée de s'émanciper une bonne fois pour toute d'une tutelle fraternelle dominatrice. La vie n'est pas tendre avec une veuve royale sans enfants soumise aux rigueurs religieuses d'une nation fanatique. Je ne sais pas ou elle se trouve mais j'aspire à son bonheur. Si le roi Manfred lisait cela je risquerais de passer un sale quart d'heure. Heureusement que ce vélin ne finira jamais entre de mauvaises mains. Tandis que la garde de la Tour nouvelle unité d'élite faisant office de garde royale les loyalistes riverains à la couronne Hoare ralliait la Hightower et lui permettait la création de sa propre garde celle du récif. Je vais vous épargner les tribulations liées à la situation Dornienne. Premièrement parce que ne m'y trouvant guère, je ne me sens guère le plus qualifié pour vous en exposer les tenants et les aboutissants et deuxièmement parce que je rédige quelques pages et non tout un foutu roman. Pour en revenir au Trident, notre armée dans la région menaca la capitale impériale tandis que les forces loyales à la Hightower reprenait l'ancienne capitale dévastée Harrenhal. Nous nous trouvions alors dans une position particulièrement favorable à l'image d'un alguazil sur le point de mettre la main sur un voleur notoirement habile ou un chanceux au godet sachant pertinnement qu'il allait tout gaspiller dans un lieu de débauche. 

Le siège de Fellwood abandonné tant par désintérèt d'une telle possession que décision stratégique du roi face à l'arrivée de l'armée royale Orageoise, j'avais enfin l'occasion de prouver ma valeur sans pour autant rompre le serment fait à ma mie de me montrer raisonnable et de ne point chercher à jouer les matamores pour rentrer dans les annales. Présent dans l'avant garde commandée par mon meilleur compagnon ser Aldus Rowan dit le Preux nous jouames un bien méchant tour à l'armée locale en l'accrochant dans un combat d'avant garde. Quand bien mème l'escarmourche fut limitée, la pression sur la troupe adverse fut productive sans compter que nous offrimes une lecon de cavalerie aux vulgaires troupiers montés de l'Orage. Je capturais quelques chevaliers ennemis pour l'occasion afin de les ranconner. J'eus bien ramené le roi consort à mon suzerain hélas ce gredin échappa de justesse à nos assauts. Ce premier contact nous emmena à la bataille glorieuse de Malefosse à laquelle je ne pris cependant pas part contrairement à mon meilleur ami qui y fut capturé. Me trouvant en compagnie de mon souverain, j'observais la bataille d'un air mi figue mi raisin. Ayant recu l'insigne honneur de mener la réserve de cavalerie pour achever l'adversaire résistant mais mur quel ne fut mon dépit lorsque la nuit me priva du coup de grace. Le lendemain, je me trouvais sur les talons de la harde menant à présent l'avant garde à la place de ser Rowan. Mordant les jarrets en compagnie de ma meute vociférante réclamant du sang, je ne laissais pas le moindre répit à la Durrandon contrainte de fuir sur son propre territoire. 

En parallèle de notre domination martiale sur l'Orage, lord Rollingford se faisait sèchement vaincre par l'empereur nordien malgré les renforts d'une armée Valoise. Une armée détruite. Et une capitulation alliée plus tard nous fixions pour notre part l'ost ennemi dans une cité secondaire. L'ironie voulut qu'il s'agisse de celle du consort de la reine que nous avions finalement capturé à Malefosse. Ce faucon bien peu valeureux retourna sa veste aussi vite que sa parole tandis que les lions se contentaient de fixer la capitale riveraine fédérée sans daigner tenter d'infliger davantage de coups de griffes à l'ennemi. Nous étions à présent dans une situation fichtrement délicate. Le roi décréta une nouvelle mobilisation. Le grand septon lanca un nouvel appel à la croisade. Mais dans le sud est tout se déroulait à merveille pour nous. Le jeune et brillant lord Stackhouse n'ayant pas ursurpé son surnom de renard du Bief bien que cela me déplut que l'on associe quelqu'un d'autre qu'un Florent à pareille métaphore animalière remporta victoires sur victoires face aux forces locales réduisant ainsi à peau de chagrin les espoirs de la harde prisonnière. La bataille de Wensington approche je le sens. Elle méritera à elle seule de nombreuses pages de vélin. Mais pour l'instant cette narration s'achève ici. Oh, n'insistez point voyeurs impudiques. Je me suis déjà montré plus que généreux envers vous aujourd'hui. 

     .
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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyJeu 14 Sep - 20:17



La chute d'un royaume



An 2, Mois 6, Semaine 4, à Wensington
dans l'Orage



Mémoires de lord Florent 125866

Mon heaume n'a semble t'il guère été bien sanglé car sa position me dérange quelque peu. Mon batard Arthur vient réparer l'erreur du à la précipitation de mon vieux et pourtant expérimenté valet d'arme. Une fois ce souci réglé, je m'attelle à monter en selle avec agilité. Une fois sur mon nouveau destrier dénommé par Arthur Danseur en raison de l'habileté dont il faisait preuve. Habileté proprement surprenante pour un tel mastodonte tout en muscles et en nerfs. Ma dextre vient se poser sur mes hanches tandis que je tiens les rênes de la senestre sans le moindre problème. Ma monture à la robe immaculée possédait un caractère difficile cependant j'avais la main ferme qu'importe l'énergie que pourrait déployer un fougueux étalon de guerre. Toute une vie à monter m'avait offert une méthode sans commune mesure. Encadré de mes officiers et de ma cavalerie, je me remémore les détails du plan de la reine Eren.

Les éclaireurs fonceraient en avant déguisés en renforts Orageois inopinés afin de déjouer la méfiance de la souveraine locale pendant que nous attaquerions depuis le nord pour les forces de Lord Tarly et depuis le sud par mes propres troupes. Le vieux lion du Bief ne manquerait pas de ne pas faire dans la dentelle comme à l'accoutumée mais pour ma part, je comptais bien déployer un brin de subtilité afin d'emporter la décision sur mon flanc. Commandant prudent mais non dénué de témérité, j'avais dans l'idée de percer la phalange ennemie redoutablement efficace par plusieurs directions afin de limiter nos pertes. L'empire s'étant mis en marche pour tenter de secourir la Biche acculée leur arrivée ne pouvait que s'avérer prochaine. Il fallait donc économiser le maximum de nos forces car par les Sept nous ne pouvions absolument pas perdre cette bataille à moins d'un cas de force majeur en notre défaveur.

Distribuant mes ordres à mes capitaines, je fais monter mon infanterie à l'assaut de la colline masquant notre déploiement à l'ennemi. Les tireurs ont pour ordre de les devancer afin de faire pleuvoir la mort sur les terribles piquiers de l'Orage. J'espérais sincèrement que les traits et les carreaux de nos tireurs bien plus nombreux que ceux de l'ennemi nous permettraient de créer des failles dans la formation afin de pouvoir la submerger sous le nombre et la disloquer telle une vague. Tendant l'oreille afin de tenter de déceler les cris caractéristiques d'une bataille afin de savoir si l'assaut avait déjà été lancé, je me rends compte que seuls les sons d'une marche de fantassins lourds résonnent dans le lointain. L'un de mes officiers me rapporte que les Dorniens refusent de bouger et ont décidés de garder le camp. Des pleutres et des traitres potentiels. Nous n'avons pas besoin d'eux pour abattre la Biche. La tentation de les faire pendre me tenaille un instant mais mon suzerain n'apprécierait guère le geste qui pourrait corser les choses avec les quelques bonnes volontés Dorniennes. Ces pillards du désert ne sont pas rancuniers après le camouflet humiliant infligé à leur prince par la reine de l'Orage. Une fois mes piétons près de la colline, je donne l'ordre à la majorité de ma cavalerie de contourner la colline par l'arrière afin de tomber sur l'arrière de la phalange. La synchronisation de mon plan est quelque peu égratignée par le cafouillage dans la transmission des ordres et mes cavaliers ne se mettent en route que lorsque les piétons ont commencé à gravir la pente.

Pestant dans ma barbe, je jauge ma réserve d'un regard avant que le fracas des armes et les hurlements de rage ne me fasse fixer mon attention sur le nord. Impossible de contempler le déroulement des combats depuis l'arrière. A mes cotés mon fils illégitime s'agite sur sa monture. Nul doute qu'il eut voulu faire partie de la vague des montés filant au petit trop vers l'arrière. Bientôt, ils passeront au trop avant de libérer le galop de leurs compagnons équestres afin de s'abattre sur la phalange à son point le plus exposé. Mon cadet m'offre un long regard complice. En ce jour, la maison Florent brillera comme elle le doit au vu de mon commandement d'une aile de l'ost royal. Les sons de la bataille nous sont portés par le vent de l'Orage tandis que nos chevaux s'agitent sous nos cuisses. Une heure a passée mes premières manœuvres et je constate des mouvements sur la colline. Cette dernière initialement déserte faisait visiblement l'objet d'une confrontation acharnée. Je m'interroge un instant sur l'explication de la présence soudaine de combattants ennemis sur ce point. Quant à ma cavalerie, le nuage de poussière visible sur ce coté me laisse à penser qu'ils ont achevé leur manœuvre. Cependant quelque chose cloche, je le sens dans ma chair.  

Hurlant à ma réserve de se mettre en marche, je passe au petit trot sur mon mastodonte carapaçonné au devant de mes hommes non engagés. Un cavalier galopant en sens inverse vient me prévenir de la situation. La cavalerie avait rencontré un fort parti de montés ennemis qui les avaient contre chargés pour les empêcher de venir impacter la phalange. L'affaire s'était avérée brulante en dépit de notre supériorité évidente dans le domaine. Sur la colline des troupes légères et quelques cavaliers s'étaient abattu sur la masse de mon infanterie. S'ils ne représentaient guère une menace ils avaient combinés à la cavalerie de couverture contribué à retarder mon offensive tandis qu'au nord lord Tarly avait percé avec sa cavalerie pour tenter d'atteindre la reine elle-même. Le centre mené par le roi en personne était engagé sur le front ennemi. Nous étions donc les retardataires du bal. Cela me vexe quelque peu. Mais, je ne fais pas grand cas de ce fait. Nous allions balayer l'opposition ridicule sur la colline et ma cavalerie renforcée de ma réserve s'écraserait enfin sur l'arrière de la phalange. L'Orage était perdu. Ce n'était à présent qu'une question de temps.

Galvanisant mes compagnons et mes piétons, je pique des deux en direction de l'ouest de la colline laissant mon cadet se rendre sur la colline avec quelques hommes pour assurer la coordination de l'attaque frontale. Cependant, lorsque je parviens à rejoindre mes hommes la clameur des combats s'est achevée de bien brusque manière et le silence morbide domine les lieux de son aura d'outre tombe. Il n'y a qu'une seule explication plausible. La bataille était finie. Les Orageois s'étaient finalement rendus devant le dilemme d'un massacre sans nom de leurs dernières forces. Un sentiment ambivalent me saisit. D'un coté je suis soulagé que la victoire ait pu être obtenue à si faible cout car l'essentiel de mes forces étaient intactes et seraient donc pleinement opérationnelles pour la suite des opérations. Mais, j'étais également désappointé de n'avoir point m'illustrer dans le combat. Tous les lauriers reviendraient comme toujours à Tarly ce renard valeureux. Rejoignant mes montés, je constate l'inimaginable avec un plaisir certain. Les Orageois. Ces formidables guerriers dépouillés de leurs armes. Partout les drapeaux blancs agités en tout sens. Le Bief avait vaincu son plus redoutable adversaire après avoir soumis Dorne la tumultueuse.






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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyJeu 14 Sep - 22:03



Un coup d'épée dans l'eau



An 2, Mois 7, Semaine 1
dans l'Orage



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Posté sur le sommet d'une colline en compagnie de mes deux vassaux lord Bandalon et Norcroix ainsi que mon cadet et mon porte étendard filial, j'observe l'embuscade se déroulant à plusieurs lieux de là avec attention de ma longue vue. Les soldats de mon avant garde déguisés en rebelles Orageois sont en train de s'en prendre à un convoi de ravitaillement provenant du Bief. Mon plan était somme toute simple. Tenter de faire renaitre l'espoir au sein de la guérilla ennemie et ce afin de l'anéantir une fois pour toute en l'incitant à se dévoiler. Aussi, c'est avec un sourire satisfait que j'observe mes hommes faire mine de s'entretuer bien que le zèle déployé dépasse de loin ce que j'avais initialement prévu. A mon coté, le tumultueux lord Norcroix se fend d'une remarque sarcastique qui déclenche quelques rires dans mon dos. Mes épaules se soulèvent dans un geste d'indifférence. Mieux valait que les observateurs locaux y croient afin de rendre le plan plus solide. La crédibilité de cette escarmouche allait représenter la pierre angulaire de ma stratégie d'ensemble. Alors quelques ecchymoses ou blessures superficielles mais spectaculaires ne manqueraient guère de s'avérer favorable à cet objectif. Ayant prêté serment auprès du roi de le débarrasser de cette vermine, je ressens une certaine appréhension face aux écueils de mon projet. Nous autres pairs de la pairie du plus puissant et riche royaume du continent avions la verve facile en temps de guerre. Cependant, mon égo comme mon honneur ne saurait supporter une déconvenue. Quand bien même, la résistance insurgée ne représentait qu'une vulgaire épine dans la botte d'un colosse. J'avais subodoré la réussite de l'une de mes ambitions à cette mission de seconde zone et serais particulièrement amer de la voir échouer. Une fois l'embuscade achevée et le convoi récupéré par les rebelles, je me détourne de l'observation. Les blessés seraient de retour la nuit lorsqu'une patrouille montée irait les chercher torches en main. Quant aux bandits de fortune, ils allaient conduire le convoi dans un village proche et faire se diffuser cette victoire sur l'ennemi Bieffois aux quatre vents. Mon instinct me souffle que nous n'avions pas été les uniques spectateurs de ce simulacre de massacre. Aussi, je me surprends à prier les Sept que des leaders rebelles aient été témoins de cet exploit inopiné.

...

Cela fait à présent quatre jours que mes rebelles Orageois poireautent en vain au sein du village prévu à cet effet. Quatre fois vingt quatre heures gâchées en attente inaltérable d'un non évènement. La déception s'empare lentement mais surement de moi tandis que mes conseillers me soufflent que cela ne prendra pas. Mes forces sont sur le qui vive pourtant. Et il ne suffirait que d'un mouvement de locaux vers le village pour que se déverse sur leurs arrières toute ma cavalerie. Je suis persuadé que mes hommes dans leur repaire de fortune sont aussi las que moi de cette patience inutile. Je ne parviens point à comprendre comment mes plans avaient pu échoués de manière aussi pitoyable. L'embuscade avait bel et bien été observée au regard des traces de bottes découvertes dans les environs. Alors ou se trouvaient ces fichus vermines ? Il y avait des kilos et des kilos de vivres et d'équipement dans ce village ! Comment des insurgés affamés pourraient résister à pareil appel ? Mon cadet me souffle que le roi m'a écrit afin de me proposer une nouvelle affectation. Celui-ci m'explique qu'il me laisse le choix entre plusieurs poste et plusieurs localisation. Dégouté de mon échec lamentable, je choisis le plus ingrat des trois afin de me punir personnellement. Je tacherais de briller dans cette affectation moins prestigieuse. Plus la tache est compliquée et plus la victoire s'avère superbe n'est ce pas ? A ce moment là, mon projet de vassalisation des deux maisons sous contrôle de la maison Tarly tombe à l'eau à mon plus grand dam. Cependant, le destin est aussi capricieux que moqueur...



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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyJeu 14 Sep - 22:41



Sombres nouvelles au paradis



An 2, Mois 7, Semaine 2
dans le Bief



Mémoires de lord Florent Main-qimg-e481443262f59eabf1b682f5d162195d-lq

Le galop de Ténébreux mon palefroi le plus vif me procure une sensation de plaisir inégalée. Cela et le fait que je contemple à présent la verdoyante terre de mes ancêtres que je n'avais quitté que quelques semaines le temps de participer à la mise à mort de l'Orage. Une simple promenade de santé en somme pour ne pas me montrer piquant. D'ailleurs la reine de l'Orage fait partie de mon convoi et la redoutable souveraine du voisin belliqueux n'a plus rien d'une suzeraine enchainée dans une cariole de bois relativement modeste. Certes, son humiliation n'était point excessive car cette cariole était bien plus confortable qu'une cage roulante. Nous n'étions pas non plus des sauvages et elle s'était avérée une ennemie digne de ce nom. Je jette un coup d'œil vers mon comparse favori le de nouveau libre de ses mouvements et plus austère que jamais ser Aldus de la prestigieuse maison Rowan. Un sourire étire mes lippes face au constat de son inquiétude pour la situation de la souveraine déchue. Mon meilleur ami n'était vraiment point rancunier pour éprouver autant de sollicitude envers sa geôlière d'hier. Une certaine amitié semblait unir le général d'avant garde et l'ancienne reine ennemie. Cela ne me dérangeait pas le moins du monde.

Car j'étais bien conscient que le respect et l'estime mutuelle étaient l'apanage des grands esprits de ce monde et des âmes nobles. Pour ma part, la situation de la jeune femme m'indifférait au plus haut point. Si elle avait mieux choisi ses alliés et ses amis elle ne se trouverait point enchainée et prête à se voir livrer à ses pires ennemis sous la forme de la Foi. Elle aurait pu se tourner vers nous en acceptant d'épouser un noble Bieffois afin de sceller l'amitié qu'elle avait semble t'il éprouvé à notre encontre en écartant les cuisses pour le traitre Kevan Gardener. Mais, elle avait décidée de s'en prendre au Bief... Choix bien funeste pour tous nos voisins. L'empire n'allait pas tarder à s'en rendre compte. Ma maigre escorte composée de ma maisonnée personnelle soit ma suite d'armes la plus proche comprenant Antario Florent, Arthur Flowers et Aldus Rowan ainsi qu'une vingtaine de chevaliers et une poignée de sergents d'arme ne représentait guère une force considérable mais au vu de ma mission cela n'était en rien un souci.

Le choix de mon frère de cœur de me suivre dans mon affectation me procure une félicité monstrueuse. Et je me sens galvanisé par sa présence. Nous allions faire quelque chose de grand à la tète de cette armée de renforts. L'un de mes sergents d'arme revient au devant de ma modeste colonne de montés et m'indique que de l'agitation a lieu dans tous les environs. Il paraitrait que la dame de la maison Tarly désormais orpheline de ce héros national se serait faite dépouillée des effets de son pater dans une vulgaire auberge de campagne alors qu'elle se rendait ou ne sait ou. La stupéfaction s'empare de ma petite troupe lorsque nous apprenons que le harnois complet et la bague au sceau de la maison ont été dérobées.  Mais cela n'est rien face à l'explosion d'exclamations outrées lorsque nous apprenons que la légendaire Corvenin a également été volée à la jeune femme. Nous accusons le choc non pas pour son erratique lady car que faisait une femme seule avec un pareil trésor seul au milieu d'un bouge du fin fond de la frontière Bieffoise. J'accuse néanmoins le choc plus durement que le reste de mes compagnons.

La mémoire du vainqueur posthume de l'Orage souillée par sa propre fille. Je pense que le vieux lion devrait se retourner dans sa tombe. Les chevaliers de l'escorte sont en train de cancaner comme des lavandières tant sur la valeur de ce trésor perdu que sur les raisons obscurs pouvant expliquer l'attitude inique de la dame en question. Rires goguenards de quinze hommes. Le sergent m'apprend que l'héritier présomptif a demandé des forces au roi pour poursuivre les mercenaires qui auraient fait le coup. La bannière de fortune serait la coupable. Je me félicite intérieurement que cela soit l'œuvre de vulgaires reitres car s'il avait s'agit d'une maison noble la vendetta aurait pu déstabilisé le royaume au pire moment. Je ne pourrais pour ma part jamais subir pareil affront. Mon épouse ne se permettrait jamais une telle débauche d'inconvenance ni ma précieuse Siam adorée. Quoi qu'il en soit, je réfléchis à toute vitesse alors que nous reprenons notre chemin sur notre terre. La chute de prestige des Tarly résoudra peut-être ma déconvenue liée à mes ambitions d'annexion de vassaux de cette maison. Le malheur des uns...



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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyLun 6 Nov - 18:47



Drôle de guerre au

pays des Sept



An 2, Mois 7, Semaine 3, à Corcollines



Mémoires de lord Florent V5Ike6ioh7bywnliMP6jD35FLMnd-FCd9IjnAvoH3Cw

Juché sur mon nouveau destrier une bête massive affublée d'une tète de monstre dégénéré à des années lumière de mon ancien compagnon équestre que j'avais offert à mon fils illégitime en récompense de ses exploits lors de la bataille de Wensignton ou il avait chargé la phalange Orageoise du flanc sud et avait réussi à survivre au bourbier sanglant de cette rencontre sans la moindre égratignure, je toisais mes troupes du haut d'une colline en compagnie de mes officiers. Plongé dans mes pensées pour ne point user du douteux terme perdu, je réfléchissais à bien des choses déplaisantes tout en faisant mine d'observer l'entrainement manœuvrier de mon armée de renforts. Armée composée en grande partie de vétérans désormais rétablis suite à des blessures superficielles ou légères voire quelque peu plus graves pour les plus vaillants d'entre eux et de bleusailles appelées sous les drapeaux en raison de la double menace impériale du nord et du sud. Double car l'empereur loup en personne avait débarqué du sud avec ses troupes de choc afin de tenter d'arracher l'Orage soumis par nos efforts et que plus au sud dans les montagnes rouges la rebelle Dornienne et parjure à sa maison suzeraine avait bafoué les engagements du traité de Boycitre et représentait un risque d'invasion non négligeable dans une guerre totale au sein de laquelle chaque théâtre d'opération se voyait imbriquer les uns dans les autres en raison des alliances ou des vassalités. Mais tandis que je divaguais en conjecture géostratégique en regardant d'un air distrait mes troupes s'adonner aux exercices que je leur avais imposé avec une belle passion un visage s'imprima devant mes traits. Celui sublime de mon inestimable moitié. Ma Renarde était à la fois si loin et si proche à la fois que j'en rageais littéralement intérieurement. Ma compagne et confidente, ma complice et amoureuse, ma partenaire et amante que ne donnerais je point pour vous retrouver ne serait ce qu'un instant et savourer de bien plaisante manière votre chaleur accueillante ? J'avais bien envisagé de la faire venir au camp afin qu'elle soit acclamée par mon armée mais l'insécurité régnant actuellement à travers le pays m'en dissuadait pleinement. Une insécurité particulièrement douloureuse à mes yeux de grands feudataires faisant partie du cercle très fermé des grands vassaux les plus prestigieux du prospère royaume du Bief. Car, en sus de faire le jeu de nos nombreux ennemis tout en ridiculisant l'action royale qui apparaissait comme incapable de tenir le royaume en dépit de victoires éclatantes à l'extérieur, cela m'empêchait de profiter de ma présence sur nos terres pour célébrer notre victoire sur le redoutable Orage de la plus lascive des manières. Pis, les maisons impliquées dans ce désordre étaient toutes deux parmi les plus grandes et vénérables du royaume. La maison Tarly celle du plus grand général qu'avait connu le Bief depuis des générations et celle des Rowan à laquelle j'étais lié par l'amitié, l'histoire, les serments, et bien d'autres raisons plus personnelles. D'où mes difficultés à me montrer parfaitement impartial dans cette affaire. La réaction politique intrusive du grand septon m'avait ulcéré car en tant que grand seigneur je ne saurais accepter de me voir jugé par autre que mon suzerain. Le guide des croyants aurait du se contenter de menacer spirituellement les coupables d'une excommunication et laisser la justice du roi se charger de démêler cette sombre histoire. Le pays n'était plus qu'une vaste poudrière et j'étais engoncé dans la plus vive des inquiétudes tant pour mon vieux mentor lord Lucian que sa fille Ghabrielle car j'étais l'un des rares au fait de son secret sulfureux ainsi que mon comparse de toujours ser Aldus qui escortait la reine de l'Orage déchue jusqu'à la ville sainte. Mais également pour ma famille à Rubriant au vu de la position de notre fief entre Bois Doré et Corcolline. Bon j'abusais quelque peu concernant la géographie mais que vouliez vous le vent mauvais planant sur nos bonnes terres du sud me troublait plus que de raison. Mes propositions d'union n'avaient guère emballées le roi plus que cela alors que j'avais été prêt à sacrifier maritalement mes enfants pour le bien du royaume. Revenant lentement à la réalité présente, je laissai de coté mes sombres préoccupations pour deviser avec mes officiers au sujet de la menace Allyrion sur le front sud. Les patrouilles que nous avions mis en place semblaient tout à fait efficaces et nous serions nécessairement parés si ces vermines de rebelles tentaient quoi que ce soit. Il me fallait attendre puisque le roi avait refusé que je rétablisse l'autorité royale par la force avec mes troupes. Attendre...




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KoalaVolant

Ennio Florent
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Bloody fox of the South
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Bloody fox of the South

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MessageSujet: Re: Mémoires de lord Florent   Mémoires de lord Florent EmptyDim 10 Mar - 15:18



Et que souffle le vent

morose de l'horreur



An 2, Mois 8, Semaine 3, à la frontière Bieffo-Dornienne



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Mon mufle de vieux briscard fripé de bien odieuse manière face à la perspective de souiller une aussi profonde et vieille amitié que celle me liant à la maison Rowan en ne répondant guère aux sollicitations impérieuses de celui qui était de loin mon plus proche compagnon d'aussi loin que je me souvienne, je tentai de chasser l'amertume ignoble ravageant ma bouche sans une once de pudeur. Seulement, qu'aurais je pu accomplir me figurais-je en me torturant l'esprit dans une soixantaine de directions différentes et parfois diamétralement opposées. En effet, m'opposer tant au grand septon qu'à mon suzerain eut été pure folie ! Une déclaration de mort volontaire pour ma personne ainsi que ma noble et glorieuse maison or si ma propre existence m'importunait somme toute peu. L'idée que ma maison et ma lignée ait à pâtir de ce drame à travers une chute de prestige et de puissance significative m'apparaissait tout bonnement comme insupportable. Jeter tout ce que je m'étais échiné à bâtir patiemment depuis mon accession au rang de seigneur de Rubriant aux orties s'avérait impossible. Triste constat que celui ci... La limite de l'affection fraternelle semblait bien définie par les contours de l'intérêt nobiliaire personnelle. Quand bien même, je cherchai à me persuader qu'Aldus me comprendrait je ne parvenais point à faire abstraction de l'impression de trahison que me laissait cette issue à cette histoire. Tout ce que je pouvais faire se résumait à m'abimer en prières particulièrement pieuses en implorant les Sept nos bienveillants protecteurs en faveur de la maison Rowan et de ma chère mais téméraire Ghabrielle. La réalité présente me ramena sans ménagement entre ses griffes avides lorsque le fracas des sabots de mes éclaireurs tambourinèrent sur le sol rocailleux de cette région du royaume. A leur tète, mon frère cadet Antario qui vint se replacer à coté de moi dans la colonne principale pour me faire un rapport détaillé des reconnaissances de nos patrouilleurs. Ce n'était à présent plus qu'une question de quelques heures avant que nous ne franchissions la frontière sulfureuse séparant notre prospère et doucereux territoire national de celui aride et détestable de nos bouillonnants voisins. Un chemin que j'avais déjà emprunté un an auparavant pour aller participer au siège des Météores sous le commandement de feu le lion du Bief le très regretté lord Tarly. Mon cadet m'adressa un sourire réconfortant avant de déposer une main amicale sur mon épaule nimbée de fer noir aussi rutilant que fringant. Antario avait toujours su lire en moi comme dans un livre ouvert. Aussi, il ne faisait pas le moindre doute que ce dernier fin psychologue se doutait complètement de mon état émotionnel relatif aux troubles internes du royaume. Troubles qui semblaient néanmoins en bonne voie de résolution au vu des derniers ordres royaux de sa majesté Hightower m'ayant autorisé à conserver toute mon armée pour cette nouvelle invasion sudière. Un coup volontairement taquin sur mon épaule me fit changer d'humeur. Les arguments de mon cadet quant à la valeur de ma personne reconnue par notre souverain parvint à me dérider quelque peu alors que la préoccupation pour ma seconde famille nommée Rowan était parvenue à occulter de manière fort salvatrice mon chagrin d'époux séparé de sa tendre compagne. Tout cela avait hélas par trop un air de déjà vu. Et l'aurait fort malheureusement encore tant que nous n'aurions point écrasé tous les ennemis de l'indépendance nationale de chaque royaume du continent. Tant que les volontés hégémoniques d'un petit nombre pervertiraient l'ensemble de l'équilibre continental... Westeros compterait des héros tels que les preux chevaliers Bieffois pour s'opposer, se lever et détruire cette menace incommensurable. Louanne et les enfants me manquaient atrocement déjà cependant le devoir était une maitresse plus exigeante que la plus aimante des épouses. Sur le conseil de mon frère, je me redressai sur mes étriers et me retournais pour contempler l'interminable colonne de soldats Bieffois. Lanciers, archers, hallebardiers, cavaliers, hommes d'armes et arbalétriers semblaient s'étendre à perte de vue. Ragaillardi par cette vision glorieuse promesse de trépas inique pour les ennemis du royaume, je demandai à Antario de retourner en avant garde pendant que mon fils illégitime commandait l'arrière garde avec l'un de mes vassaux. Mon autre vassal se trouvait également à l'avant garde. Je m'étais réservé l'honneur de la colonne principale en tant que général. D'un geste de la main, je donnais l'ordre à mon trompette de faire sonner du cor. Et les tambours de guerre se mirent à annihiler le silence relatif. Nous étions de retour à Dorne pour punir, châtier et soutenir les derniers hommes d'honneur de cette explosive peuplade. Nous étions de retour. Et l'histoire s'écrirait avec le nom de Florent. Je réservais bien des surprises à nos ennemis parjures. Le Renard Sanglant comptait bien se baigner dans le sang afin de rehausser la couleur de son pelage.




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