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 Tour 10 – Surprise et contre-attaque à Val Maurand - Année 2 - Mois 5 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 10 – Surprise et contre-attaque à Val Maurand - Année 2 - Mois 5 - Semaine 1   Tour 10 – Surprise et contre-attaque à Val Maurand - Année 2 - Mois 5 - Semaine 1 EmptySam 29 Oct - 12:54

Surprise et contre-attaque à Val Maurand
Orage Fédéré



Troisième bataille de la Troisième campagne de l’Orage, entre les forces du général Renly Stackhouse du Bief contre Lord Connington et Ezio Storm de l’Orage.

La situation de l’Orage fédéré reste tendue. Après la défaite de Malefosse, la Reine Argella a battu en retraite vers ses places fortes du sud. Mais l’absence de cavalerie en nombre, massacrée lors de la dernière confrontation, a pesé lourd sur ses manœuvres. Harcelée, bousculée de toutes parts, la Biche n’a eu d’autres choix que de s’enfermer dans Wensington, demeure de son nouvel époux lui-même prisonnier du Roi Manfred, qui installa ses forces autour du domaine… La situation empirait partout. Stackhouse, arrivé trop tardivement à la tête d’une nouvelle armée qui avait débarqué près d’Accalmie, n’avait pu refermer la nasse sur les armées de la Reine qui battaient en retraite vers le sud. Poursuivant l’ennemi sur Nids de Corbeaux, le Bieffois s’enfonçait toujours plus loin au milieu des lignes de l’Orage. Lentement mais sûrement l’armée du Bief enserrait les fuyards de l’Orage dans une étreinte mortelle…

C’est alors que les problèmes commencèrent. On signala de petites embuscades sur les arrières de l’armée. Des chariots de ravitaillement furent perdus, ou retrouvés débarrassés de leur cargaison, de leurs montures et les escortes mutilées à même le sol. L’horreur étreint le cœur des Bieffois ; ces hérétiques de l’Orage outrageaient les dieux ! Pourtant, la colère fit vite place à la peur. Des soldats isolés n’étaient jamais retrouvés et tous savaient qu’il n’y avait pas de déserteur. Auréolé d’un parcours sans faute en deux ans de guerre, et de nombreux coups d’éclat, Lord Stackhouse était aimé de ses hommes, et respecté de ses pairs. De plus, quel soldat fuirait en plein territoire ennemi quand la guérilla orageoise était réputée pour ne pas faire de prisonniers… L’armée continua sa marche. Stackhouse paru hésiter, incertain de la marche à suivre. En trois jours, l’armée avait subi quelques pertes, insignifiantes devant la taille de l’armée, mais qui pesaient lourdement sur le moral du Bief.

Les cavaliers légers de l’Orage, responsables pour l’essentiel des déprédations, passaient constamment sur la piste de l’armée bieffoise à mesure que celle-ci s’enfonçait dans le massif orageois tapissé de forêts de résineux. Au petit matin, dans les vallons plongés dans le brouillard humide courant sur ce relief, ces cavaliers arrivèrent au village de Val Maurand où le Bief avait campé la veille. Les braises de centaines de feu de camp brûlaient encore. Il ne semblait plus y avoir d’habitants. Inquiets, les hommes de l’Orage commencèrent à fouiller les maisons. Et le village fut passé à la torche, selon la pratique répandue par la guérilla depuis de longs mois, ceci pour ne rien laisser à l’envahisseur. Considérant l’endroit nettoyé, Ser Mors, commandant la troupe de La Griffonnière et des réserves qui s’y trouvaient, fit avancer ses troupes. Arrivé en milieu de mâtinée, il reçut des nouvelles de la garnison d’Accalmie menée par Lord Connington et Ezio Storm, maître espion de la Reine. Elle aussi avait repéré l’incendie du village et se dirigeait vers l’endroit pour continuer de talonner l’ennemi. Les hauteurs dominant l’incendie étant libres, les deux armées orageoises considérèrent que les éclaireurs avaient simplement continué leur route pour continuer de mettre la pression aux Bieffois. Elles s’approchèrent. En continuant leur marche, elles étaient assurées de tomber dans le dos de Stackhouse si l’armée royale en retraite faisait volte-face. Quelle prise, et quelle victoire pour l’Orage et l’Empire !

Les dernières collines dominant le village et son lac furent gravies, et révélèrent alors l’armée du Bief qui saluait l’arrivée de ses ennemis sur les hauteurs à grand renfort de trompettes et de cors de guerre. Les éclaireurs étaient pendus. Aux arbres des vergers non loin, et des milliers d’hommes prêts pour la bataille.

Il n’y avait aucun signe de l’armée en retraite vers Nids de Corbeaux. Les bieffois l’avaient-ils trompée ? Bloquée ? Poussée plus loin encore au sud, ou fortement pourvue en infanterie lourde, trop loin pour agir mais néanmoins en route ?

Et Stackhouse remontait la ligne de sa cavalerie lourde en brandissant son épée, salué des vivats de ses hommes.



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Plan de Bataille des Bieffois

Stackhouse a poussé loin au sud les forces en retraite qu’il poursuivait ; il s’est assuré de les coller d’assez près pour leur faire croire qu’il allait leur tomber dessus, et a faire croire, par sa cavalerie légère, qu’il était toujours à leur poursuite. Puis il s’est retourné avec toutes ses forces en reproduisant la routine ennemie, pour que l’ennemi qui s’attaque à son arrière-garde se dévoile. Il abandonne même les hauteurs, des positions fortes, pour parachever son piège. Il n’a qu’un objectif en tête ; mettre en déroute les forces ennemies pour rétablir ses communications avec le nord et l’armée du Roi. Il va faire marcher son infanterie sur le flanc gauche et va charger à la tête de toute sa cavalerie sur une des deux armées qui se présente, celle en face de son déploiement.

Stackhouse veut pousser l’ennemi à la fuite en lui faisant payer ses déprédations ; la déroute ou rien.


Plan de Bataille de l’Orage

Ezio Storm et Lord Connington pensaient tenir l’armée du Bief. Celle-ci était toutefois plus importante qu’estimé, notamment en cavalerie. Celle-ci, très mobile, caracolait en petites troupes en tête de l’armée et si plusieurs furent repérées, ce ne fut pas le cas de doute. Piégés par la confiance placée en leur propre avant-garde et des succès obtenus sur l’ennemi en lui occasionnant des pertes tout en perturbant grandement son ravitaillement, ils ont cru qu’ils allaient affamer l’ennemi ou le pousser à une retraite prudent plus au nord. Leur objectif de dégager l’armée en retraite vers Nids de Corbeaux a réussi, en partie. Ce qui n’était pas prévu, c’était que Stackhouse leur tende un piège à leur tour. Ils vont défendre leurs positions et tenter de partir en bon ordre du champ de bataille. L’armée ne disposant pas de piquiers et n’étant que peu dotée en cavalerie et archers longs… L’Orage est en grande infériorité numérique et qualitative.

L’objectif de l’armée est de pouvoir battre en retraite en bon ordre, pour retourner à l’abri d’Accalmie et de La Griffonnière.



Premier Tour ; Le Renard du Bief


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Les bieffois attaquent résolument, mais sans précipitation. Cela commence à droite d’abord. Les chevaliers portent leur lourde lance, amenant leur monture au pas, même pas tout à fait au petit trot. Les montures sont préservées. Est-ce parce que le regroupement de l'armée au cours de la nuit a prélevé dans leurs forces, ou que Stackhouse les pousse à s’économiser ? Les deux solutions sont possibles. Il n’empêche que le très mince rideau d’arbalétriers déployé au devant, en tirailleurs, commence à échanger des volées avec les archers longs de l’Orage et les cavaliers légers Durrandon. Les traits sifflent et mordent, transpercent. Les tireurs sont assez peu nombreux. Et les archers orageois tentent de tirer en batteries par-dessus les tirailleurs. Les flèches passent au dessus des arbalétriers pour frapper plusieurs chevaliers ou destriers au cou, à l’encolure. Les pertes sont lourdes pour les bieffois, mais l’essentiel est assuré ; la cavalerie lourde n’est pas désorganisé par un tir défensif trop faible.

Stackhouse se prépare à charger.

Sur l’autre flanc, les capitaines du Bief gueulent leurs ordres. Lances et hallebardes abaissées, la troupe scande à haute voix des cantiques en faveur du Guerrier ou du Père, et ils se mettent à gravir d’un pas résolu la colline assez basse qui les sépare de la garnison d’Accalmie. Très vite, les rangs de vert et d’acier du Bief se dévoilent sur la ligne de crête. C’est le signal attendu par Ezio Storm, qui a organisé avec Lord Connington ses troupes en de multiples lignes de tireurs, principalement des arbalétriers, pour protéger ensuite ses flancs de nordiens venus d’une division de réserve, arrivés plus d’un an et demi auparavant et jamais repartis du fait du blocus Bieffois. Les arbalétriers de l’Orage ne sont pas les plus réputés qui soient, surtout en comparaison des archers longs des compagnies d’Ordonnance de l’Ost du Cerf Couronné. Ils n’en épaulent pas moins leur arme pour aligner leurs cibles… A cette distance, les volées sont hasardeuses et les carreaux, plus courts que les flèches, ont une portée effective moins importantes que les arcs longs que le Bief utilise. Pourtant, la formation dense de l’infanterie Stackhouse, si elle est un avantage certain au combat, aligne les cibles côte à côte. Par centaines, les bieffois sont fauchés par la grêle de projectiles. Les rangs successifs poussent ceux de l’avant et la progression continue… Tapissant le sol de la colline de cadavres et d’agonisants.


Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 260 hommes dont 200 arbalétriers, 30 arbalétriers nordiens, 30 archers.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 660 hommes dont 200 archers longs, 200 archers, 60 hallebardiers, 100 lanciers, 100 fantassins moyens.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 150 hommes dont 60 archers longs, 30 cavaliers légers, 30 fantassins moyens du Nord, 30 fantassins moyens.
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 280 hommes dont 160 arbalétriers, 60 chevaliers, 60 cavaliers lourds
Le moral reste stable.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 410 hommes dont 200 arbalétriers, 30 arbalétriers nordiens, 30 archers ; 60 archers longs, 30 cavaliers légers, 30 fantassins moyens du Nord, 30 fantassins moyens.
- Les bieffois perdent 940 hommes dont 160 arbalétriers, 60 chevaliers, 60 cavaliers lourds, 200 archers longs, 200 archers, 60 hallebardiers, 100 lanciers, 100 fantassins moyens.


Second Tour ; Héroïsme et précautions


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La bataille est confuse, sur le flanc gauche. L’infanterie bieffoise, pourtant motivée, continue d’avancer résolument. Sa formation n’est pas complexe et si le terrain est accidenté, ce n’est pas quelque chose de difficile à franchir, une colline avec un peu de rocaille. Pourtant, la confusion règne. Les volées d’arbalètes produisent un tir continu ; le feu en batterie est bientôt abandonné et les tireurs de l’Orage ouvrent le feu à volonté. Les manivelles permettent de re-tendre les cordes et les carquois se vident à toute vitesse, on doit bientôt envoyer une partie des tireurs recharger. Les tirs sont efficaces car la progression bieffoise continue de tapisser le sol de corps, sur le flanc du vallon. Nombreux sont les soldats touchés, aux bras, au torse, voire au visage. Des blessés évacuent en nombre la ligne, se tenant leurs blessures. Sur la ligne impériale, toutefois, c’est le chaos également. Ezio Storm, chef des espions de la Reine et fidèle serviteur, s’égratigne bruyamment avec Lord Connington dont le frère tient le flanc opposé… Et qui souhaite combattre avec toute l’armée pour l’assister ! Storm refuse ; l’ordre était seulement de prendre l’ennemi à revers mais seulement par de petites opérations. S’ils sont vaincus, Accalmie sera sans défenses… Connington acquiesce mais enrage, l’armée amorçant un repli vers le nord-est et Accalmie alors qu’il assiste, de loin, au combat de l’armée de La Griffonnière.

Ser Mors, frère de Lord Connington, n’a plus le choix. Toute la cavalerie lourde du Bief lui fonce dessus d’un bloc, après de derniers échanges d’amabilités à l’arc long et à l’arbalète entre les deux camps. Stackhouse fait prendre de la vitesse à ses chevaliers et ses sergents. Les destriers de guerre labourent le sol de leurs sabots. Les longues lances de cavalerie sont pointées haut vers le ciel. Les chevaux prennent encore de la vitesse. Connington crie « Pour l’Orage et pour la Reine ! » et tous piquent des deux en reprenant en cœur la devise Durrandon d’une grande clameur. Le choc est terrible. Les orageois ont l’avantage de la contre-pente. Mais Stackhouse a mené déjà une demie-douzaines de batailles rangées, toutes victorieuses. C’est plus que nombre de généraux, en dehors de ceux qui ont plusieurs guerres d’expérience. Ses sergents prennent plus de vitesse encore sur le côté pour contourner les orageois. Sa chevalerie se scinde, et ouvre ses rangs. Le galop est lancé, les lances couchées, et les deux formations se percutent en cris de rage et devises hurlées au moment du choc. Hénissements de chevaux, lances brisées et cris de blessés et de mourants se font entendre. Stackhouse abat lui-même deux chevaliers ennemis, et fais deux prisonniers de la maison Connington. Ser Mors désarçonne un chevalier des Essaims, et achève Ser Rhysling d’un coup de lance dans l’aine.

Les archers longs de l’Orage ne retraitent pas. En rangs serrés, ils visent les chevaliers du Bief qui leur foncent dessus. Hightower, Tarly, Redwyne… Au dernier moment, une volée de six cent flèches est lâchée, et les épées dégainées. La pente voit de nombreux chevaux rués, des empennages de flèches dépassant de leur tête, de leur poitrail, et emportent avec eux leurs cavaliers parfois eux-mêmes transpercés. Pourtant, le choc a lieu. Pas assez nombreux, les archers n’ont tiré qu’une fois. La fine fleur de la chevalerie bieffoise transperce les rangs bieffois. Plusieurs chevaliers expérimentés transpercent plusieurs corps de leur lance de cavalerie qui se brise, avant de fendre la masse des fantassins orageois de leurs chevaux et de taillader de droite et de gauche. La contre-charge des sergents de l’Orage sur le flanc tourne mal. S’ils chargent avec le bénéfice de la pente, les orageois sont peu protégés car la priorité a toujours été donnée à l’équipement et l’entretien d’archers longs et piquiers, largement absents du champ de bataille, au détriment de la cavalerie non-noble. Les bieffois sont bâtis sur le modèle contraire. Si les cavaliers lourds orageois ont souvent peu d’éléments de protection, les bieffois sont lourdement équipés et vêtus de demi-armures ou de gambisons de cuir, tous casqués, tous protégés aux épaules et au bras. Ils sont aussi plus nombreux. Le choc rompt de nombreuses lances alors que des dizaines de cavaliers sont jetés bas leur selle avec des hampes de bois et de fer dans le corps. Pis, l’intervalle laissé par les cavaliers lourds bieffois est comblé par les réserves Hightower ; des centaines d’hommes d’armes qui rejoignent le combat en hurlant, agrippant les cavaliers par le bras ou les jambes pour les tirer au sol, ou leur planter les épées dans l’abdomen.

Lord Connington voit l’armée de sa cité mise en déroute.


Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 270 arbalétriers orageois.
Le moral reste table.
- Les coalisés perdent 520 hommes dont 60 hallebardiers, 60 fantassins lourds, 100 archers, 100 archers longs, 100 fantassins moyens, 100 lanciers.
Le moral reste stable grâce au grand surnombre

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 1800 hommes dont 250 chevaliers, 170 fantassins moyens nordiens, 440 archers longs, 440 fantassins moyens, 500 cavaliers lourds.
Le moral passe en déroute, la troupe est décimée !
- Les bieffois perdent 750 hommes dont 450 chevaliers, 100 cavaliers lourds, 200 fantassins moyens.
Le moral reste table.


Pertes Totales
- Les impériaux perdent 2480 hommes dont 250 chevaliers, 500 cavaliers lourds  470 arbalétriers, 30 arbalétriers nordiens, 30 archers ; 500 archers longs, 30 cavaliers légers, 200 fantassins moyens du Nord, 470 fantassins moyens.
- Les bieffois perdent 2210 hommes dont 160 arbalétriers, 510 chevaliers, 160 cavaliers lourds, 300 archers longs, 300 archers, 120 hallebardiers, 60 hallebardiers, 200 lanciers, 400 fantassins moyens.


Troisième Tour ; le Griffon mis à mort


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Les combats dégénèrent sur la colline, à l’est. Stackhouse, malgré de lourdes pertes subies par sa cavalerie, repousse et décime les piétons de l’Orage tandis que Ser Mors Connington, abandonné par sa cavalerie légère dont les actions d’embuscade ont justement provoqué la bataille, est pourchassé épée dans les reins par les Bieffois. Des centaines de piétons roturiers sont abattus dans leur fuite, certains prisonniers quand ils s’agenouillent et restent immobiles, ou répètent l’Etoile à Sept Branches. Les chevaliers orageois tentent de se dégager, cognant à droite et à gauche pour se forcer un passage entre les troupes ennemies dont les escadrons chargent en tous sens pour éliminer les survivants des attaques précédentes. Mors Connington allait s’échapper quand il est frappé par une lance de cavalerie sous l’aisselle, par le côté, et la pointe d’acier transperce ses côtes, son cœur et ses poumons. Il expire, tombant à bas de sa selle. La garnison de La Griffonnière est perdue.


Une troupe de cavalerie Bieffois, habilement envoyée à la poursuite de la cavalerie légère rejoignant l’armée d’Accalmie, suit les ordres de Stackhouse. Ces troupes montées puent l’audace et la maîtrise d’eux-mêmes, de leur solide expérience. Ils voient les impériaux s’enfuir. Mais sur la colline toute proche, ils voient des milliers d’arbalétriers qui couvrent la retraite… Et qui continuent de mettre en difficulté une infanterie bieffoise fatiguée et laminée par les volées. Ils chargent, alors, pour bloquer la fuite des piétons.

Mais Connington a vu au loin la bannière de sa maison disparaître, emportée par l’élan des chevaliers ennemis. Il court déjà sus à l’ennemi, enragé. Et clairvoyant. S’il ne s’interpose pas avec la dernière réserve de cavalerie de l’Orage, l’armée sera prise de dos et détruite. Ezio Storm, étouffant un juron, le suit avec sa cavalerie légère… Ce qui n’évitera pas les difficultés pour les archers, harassés de tir depuis le colline prise par les bieffois, et chargés en pleine retraite par deux cents cavaliers bieffois. Les pertes sont lourdes, mais l’unité n’est pas mise en déroute.

Le choc de cavalerie est violent. Mais les orageois sont pour moitié composés de cavalerie légère, ou lourde mais mal protégée. Les chevaliers et sergents en armure des Hightower mordent profondément dans leurs rangs. Connington est salement blessé, une lance de cavalerie fracassant son bouclier et les protections de son bras gauche. Il est tiré en arrière par un compagnon qui tient son cheval par la bride et l’évacue vers les unités de l’armée qui repartent le plus vite possible vers Accalmie. Ezio Storm doit s’interposer mais que peuvent des cavaliers protégés d’armures de mailles légères ou de cuir, contre une élite en plates complètes ? Storm lutte comme un forcené, son épée cognant les armures de ses ennemis, jusqu’à ce qu’une masse d’armes ne le cueille à l’arrière du crâne et ne l’enfonce.

Les orageois sont mis en déroute.

Pertes Flanc Gauche
- Les impériaux perdent 940 hommes dont 440 arbalétriers, 200 cavaliers légers, 200 cavaliers lourds, 100 chevaliers.
Le moral passe « ébranlé » chez les nordiens, « déroute » chez les orageois.
- Les coalisés perdent 270 hommes dont 40 archers longs, 80 cavaliers légers, 50 chevaliers, 100 cavaliers lourds,
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Droit
- Les impériaux perdent 480 hommes dont 50 chevaliers, 330 fantassins moyens, 100 archers longs,
Le moral est anéanti
- Les bieffois perdent 50 cavaliers lourds
Le moral reste table.


Pertes Totales
- Les impériaux perdent 3900 hommes dont 400 chevaliers, 700 cavaliers lourds  910 arbalétriers, 30 arbalétriers nordiens, 30 archers ; 600 archers longs, 230 cavaliers légers, 200 fantassins moyens du Nord, 800 fantassins moyens.
- Les bieffois perdent 2540 hommes dont 160 arbalétriers, 560 chevaliers, 80 cavaliers légers, 320 cavaliers lourds, 340 archers longs, 300 archers, 120 hallebardiers, 60 fantassins lourds, 200 lanciers, 400 fantassins moyens.


EPILOGUE

Cruelle bataille pour l’Orage, qui a imprudemment sorti ses garnisons des villes non loin de Stackhouse. L’idée eut été parfaite, si l’armée retraitant vers Nids de Corbeaux avait elle aussi reçu l’ordre de contre-attaquer malgré la fatigue et les circonstances. Sans elle, Accalmie et La Griffonnière ne totalisaient pas plus de 8000 hommes quand Stackhouse en avait plus de 12000. Certes, l’armée du Bief avait subi des embuscades, et perdu du ravitaillement, des hommes. Mais par la ruse et d’habiles manœuvres préparatoires, le Renard du Bief avait su attirer l’ennemi dans un piège. Il avait abandonné à dessein les positions hautes, pour ne se faire repérer qu’au dernier moment une fois les éclaireurs ennemis pris à leur propre piège d’embuscade. Par le signal de l’incendie du village, il avait fait se rapprocher les forces ennemis qui, mal pourvues en cavalerie et en infanterie lourde, ne pouvaient clairement pas faire autre chose que de défendre en espérant briser les charges ennemies.

Mors avait prouvé la pertinence des archers longs en hauteur, endommageant cruellement les unités bieffoises. Mais sans lanciers ou piquiers, tenir la ligne était trop dur. D’autant que la cavalerie de ligne des Durrandon était bien inférieure de celle du Bief, dont l’élite était systématiquement montée, sur le champ de bataille. Débarrassés de la menace des piquiers, les chevaliers du Bief s’étaient illustrés, comme le veut leur tradition séculaire, en chargeant vite et fort.

Au niveau stratégique, le revers était cruel pour les orageois qui ne perdaient certes pas des troupes d’élite en quantités, mais encore de grandes ressources en cavalerie qui leur faisait défaut depuis son massacre à Malefosse et plus encore, la garnison d’Accalmie était en retraite et considérablement affaiblie. Celle de La Griffonnière était rayée de la carte, et l’héritier présomptif d’Argella Durrandon, très mal en point. Tout le Cap de l’Ire était désormais à la portée de Stackhouse, d’autant qu’il pourrait y être ravitaillé par la flotte. Mais surtout, la Reine Argella perdait deux réserves potentielles et l’armée de Nids de Corbeaux apparaissait comme isolée.

Renly Stackhouse y avait gagné son surnom, et ses lettres de noblesse. Obscur chevalier dont l’ascension sous le règne de Manfred Hightower était fulgurante, reçut par estafette les félicitations du Roi et des fiefs de camarades tombés au champ d’honneur sans héritiers, ainsi que le titre de Protecteur des Marches Orientales du Royaume.

Stackhouse ne lut ce pli qu’avec plusieurs jours de retard, car le Renard était déjà en quête d’une autre proie, sans pouvoir tenir en place.

Points de l’Orage
-5 pts défaite mineure
-5pts objectif perdu
-5pts destruction d’une armée

Points du Bief
+5 pts victoire mineure
+5pts objectif rempli
+5 pts destruction d’une armée ennemie


Le Cyvosse
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