An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Lord Botley, cela faisait à présent quelques mois que j'avais hérité de ce titre après la mort de mon père et de mon frère ainé. Mon retour en mon fief avait été douloureux, tout comme mon deuil. Néanmoins mon sens du devoir et mon honneur, et mon souhait de vengeance m'avaient permis de garder la tête haute et d'avancer. J'étais Lord Botley, fer-né, et ma devise était : Ne crains pas la mort, épouse là. Aussi profitai-je de chaque bataille, chaque pillage, pour assouvir mon goût pour la mort de nos ennemis. Cette journée ne serait pas différente sur ce point.

Notre débarquement était lié au siège des Météores et les combats à venir semblaient des plus satisfaisant, par leur violence et leur intensité. Nous allions pouvoir rappeler à nos "alliés" que les fer-nés étaient de véritables combattants, quand bien-même la bataille ne serait pas en mer.

Au milieu de mes hommes je finissais d'achever les derniers blessés, plantant non sans satisfaction ma lame au fond de la gorge de celui qui gémissait juste avant sous ma botte. Je n'avais pas le temps de m'amuser de sa douleur, aussi lui portai-je un cou vif et profond. Observant le sang couler en dehors de sa gorge par la plaie béante, je profitais de l'instant. Le son des hurlements de fureur et de douleur, ceux des femmes qui étaient violées sans ménagement et avec une bestialité souvent libératrice. L'odeur puante du sang et des tripes, ce goût amer en bouche. Comme tout fer-né j'aimais la guerre et ses batailles où de nombreux destins se scellaient. Relevant la tête j'observais les alentours, et ordonnai à un de mes guerriers de ramener son butin au bateau. Puis mon épée toujours en main, je me redressai et appelai mes hommes pour m'adresser à eux.

Messieurs, savourez notre action. Emplissez votre mémoire des hurlements ennemis. Ne vous emballez pas pour autant, ce sont que de la vermine et des miséreux. Car bientôt nous combattrons face à de véritables soldats, alors il s'agira de faire honneur à notre maison. Ne crains pas la mort, épouse-là. leur dis-je avec conviction, avant qu'ils ne gueulent en brandissant leur poing ou leur épée. Mon petit groupe et moi nous mirent à poursuivre notre besogne, nous assurer qu'il n'y aurait aucun survivant laissé derrière nous. Esclave ou mort voilà le seul choix qui était offert à nos ennemis.

Manfred Hightower... dis-je alors que l'homme venait de me saluer après nous avoir rejoint. Le bief. Lord Botley, officier de la Flotte de Fer. dis-je d'abord pour me présenter, en affichant brièvement un léger sourire en guise de bienvenue. Suivez-moi. ajoutai-je ensuite afin de lui trouver un peu de calme s'il était incapable de réfléchir du fait de nos actions encore en cours tout autour.

Vous voulez boire ou manger quelque chose? Nous avons récemment fait quelques acquisitions. lui proposai-je à présent que nous étions sur la plage, devant un tas de nourritures et boissons volés à nos victimes et aux maisons que l'on venaient de brûler. Pas d'encombre en chemin? demandai-je encore, plus par politesse que par intérêt réel.

Je vous écoute. lui dis-je enfin, simplement et sans fioriture.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Le Bieffois ne m'était guère sympathique quand bien même la rumeur l'étiquetait comme bon guerrier. Il y avait quelque chose en lui que je n'appréciais pas, sans toutefois pouvoir mettre le doigts dessus. Cela n'était que de l'orde de l'instinct mais chez les fer-né c'était quelque chose qui avait son importance dans notre manière de voir les individus. Et puis il s'agissait d'un combattant du Bief, ce qui ne m'aidait pas à avoir un avis positif à son sujet en dépit d'une alliance officiellement toujours existante.

Ce qui est bien avec l'alcool, c'est que même les miséreux en possèdent. lui dis-je en trinquant avec lui. A celle-ci et la suivante. ajoutai-je encore avant de boire ma première gorgée en sa compagnie puis de l'écouter.

Son discours était courtois mais j'y sentais quelques éléments sous-entendus qui ne me plaisaient que peu. Du bon temps, l'éventualité de nous faire participer. En gros nous nous astiquions pendant que d'autres combattaient.

Nous nous assurons de mettre à mal les ressources utiles à l'ennemi, nuance. dis-je en affichant un large sourire face à mon interlocuteur. Mais la promesse d'un butin n'est pas ce qui nous motive en toute circonstance, nous ne sommes pas que des catins qui veulent être arrosées de trésors. Etre Fer-né signifie bien plus que cela. D'autant que question butin, il est moins risqué de piller les côtes que d'assiéger une ville bien défendue. lui dis-je en lui exposant sommairement ce qu'était réellement être du Sel et du Roc, et mon point de vue sur la situation.

J'ai reçu des instructions et elles prévalent sur tout ce que vous pourriez nous promettre. précisai-je ensuite afin qu'il n'oublie pas que les Fer-nés n'étaient pas au service du Bief, et moi encore moins.

Ceci étant dit, nous ne pourrons être sur tous les fronts. Qu'attendez-vous de nous précisément ? Attaquer les renforts ennemis ou participer à l'assaut de la cité? L'un ou l'autre comporte son lot de risques et de paramètres dont tenir compte, mais l'approche sera différente. Surtout si nous devons combattre aux côtés du Bief... dis-je d'abord en laissant planer un bref silence avant de préciser ma pensée. Et éviter toute confusion qui à défaut de me déplaire pourrait compliquer les opérations à venir.

Nos manières de combattre diffèrent et il me faut savoir si je vais avoir toute latitude de mener mon attaque à ma façon ou non.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

L'homme ne m'inspirait aucune confiance, et cela ne faisait que croître au fil de notre conversation. Son côté mielleux probablement, qui sans le connaître semblait cacher une part plus sombre. J'étais plutôt à l'aise en terme de stratégie militaire, mais moins lorsqu'il s'agissait de politique. Lui en revanche me paraissait avoir les compétences sournoises pour être un politicien ambitieux. Et cela ne pouvait que me rendre d'autant plus méfiant à son égard.

Vous, vous devriez arrêter de sourire. J’vous promets ; ça devient vraiment malsain. lui dis-je en affichant un léger sourire amusé avant de développer mon propos. Pour un peu je pourrais croire que vous me voyiez comme une proie. Mais qu'importe les "goûts" du Bief, je ne serai pas un jouet pour vous. dis-je en laissant éclater mon rire avant de réagir à ses belles promesses au sujet des batailles à venir.

Des ânes hein... dis-je simplement afin de ne pas laisser s'accumuler mon ressentiment croissant à son égard. Etait-ce là son avis sur mon peuple, ou cherchait-il à piquer mon ego? Peu m'importait au final car je ne cherchais ni à m'en faire un ami, ni un allié. Tant que nos gouvernants l'estimaient nécessaire, nous combattrions de concert, même si cela me faisait côtoyer ce genre d'individus.

L'embuscade me parait une bonne idée, vous avez un délai en tête? Ou je fais comme je l'entends? dis-je dans un premier temps avant de poursuivre. Quant à la flotte dornienne, je verrai quelles informations nous pourrons vous obtenir, mais à mon avis ils sont partis à la recherche de secours. dis-je sans plus de détails sur ce point.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Tant que JE ne finis pas dans l'une de vos soupes ça devrait aller. dis-je simplement à mon interlocuteur avant de l'écouter à nouveau. Pourrais-je lui faire confiance? Non. Pourrais-je combattre un jour sur le même champ de bataille? Oui. L'avenir seul nous dirait si ce serait du même côté. Mais quel que puisse être notre camp respectif, toujours je me garderai de lui laisser une ouverture pour qu'il me plante une lame dans le dos.

Très bien. Nous allons chercher le bon endroit. Celui qui nous donnera un avantage mais où ou nous attendra le moins, quitte à sacrifier quelques soldats dans un endroit évident pour amener l'ennemi à se croire soulagé. dis-je juste pour lui montrer que nous savions faire autre chose que simplement attaquer comme des bourrins. Et il ne s'agissait là que d'une idée parmi d'autres.

Quel royaume place réellement sa confiance en un autre en Westeros? clamai-je, m'adressant à lui comme à un autre interlocuteur invisible. Les alliés d'hier seront-ils ceux de demain? Rien n'est moins sur à notre époque. Pour combien de temps encore nos royaumes seront-ils "amis"? Tout ce que j'espère, c'est que si un jour l'alliance entre nos royaumes se brise, cela ne soit pas en pleine bataille alors que nous l'aurons débuté dans le même camp. dis-je, sans savoir si mes paroles étaient compréhensibles. A travers cette idée il n'était pas question de regretter la perte d'une amitié. Je savais simplement que cela serait le signe d'une bataille sanglante. Même si ce ne serait pas une première que des alliés en viennent à se combattre au cours d'une même bataille.

Quoi qu'il en soit cela fait nos affaires si Dorne ne croit pas au soutien de l'Empire. A nous de ne pas surestimer cet état de fait et considérer qu'ils ne viendront pas à leur secours. lui exposai-je brièvement.

Bon, si je vous invite à participer à une petite séance de divertissement avec quelques prisonniers, trouverez-vous cela inconvenant? J'ignore tous de vos traditions et de votre rapport à vos captifs. Jouez-vous avec eux ou leur octroyez-vous un quelconque statut privilégié? lui demandai-je pour apprendre un peu à le connaître maintenant que nous avions trouvé un accord pour les plans à venir.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Je ne confirme ni ne réfute cela. dis-je en souriant à ses paroles qui n'étaient à mes yeux que pure taquinerie. Il est certains mystères qui ne sont utiles que lorsqu'ils demeurent. ajoutai-je encore, un sourire malicieux aux lèvres, avant qu'il n'évoque le passé récent de l'Histoire fer-né.

Je ne peux nier les faits connus de tout Westeros, mais selon moi cela revient au même. Que la dague traverse une robe ou une armure, l'intention est la même. En tant que fer-né, ce qui m'importe est d'assumer mes choix lorsque viendra pour moi le jour de faire face au Dieu Noyé. lui dis-je, plus sérieux que lors de ma réaction précédente.

Il est vrai qu'à nos yeux, la valeur marchande d'un prisonnier peut lui permettre de subir moins d'outrages et de... désagréments. Mais aujourd'hui, je ne pense pas que nous ayons quelques nobles parmi nos prisonniers du jour. Aussi avec ceux-ci, il ne s'agit que de jeux permettant à tout un chacun de fêter notre victoire. Quand bien même nous ne venons pas de conquérir une forteresse ennemie. lui dis-je en l'invitant à me suivre.

Tandis que je le guidai vers nos prisonniers, j'embrassai du regard mes semblables qui finissaient de charger tout ce qui pouvait l'être, et les autres qui poursuivaient leurs célébrations propres à nos traditions : viols, tortures et achèvement des blessés qui n'étaient plus en état d'être transportés. Lorsque nous parvînmes à destination, face à cinq hommes attachés chacun à un X en bois, je commençai les présentations.

Le jeu est simple : chacun sa cible, chacun sa hache. L'objectif : parvenir à la toucher dix fois. La cible ne doit pas mourir avant le dixième lancer. Dix pièces d'or pour celui qui y parvient. Cinq si toutes les autres cibles sont mortes avant le dixième lancer. Pour participer, il faut avoir été désigné par les autres combattants comme s'étant démarqué lors de la bataille. Voici nos cinq participants du jour. dis-je en lui désignant cinq de mes guerriers, dont une femme.

En tant qu'invité, nous pouvons ajouter une sixième cible si le coeur vous dit de participer à cette tradition. lui proposai-je sans la moindre gène. Sinon on peut aussi vous montrer comment on torture quelqu'un pour jauger de la possibilité ou non d'obtenir quelques informations sur les environs. Par exemple avec le chef de ce bourg que nous avons pris soin de ne pas tuer de suite. ajoutai-je en le désignant du menton, solidement attaché à un poteau de bois non loin de nous, le visage tuméfié par les coups qu'il avait tout de même reçu.

Je suis réellement curieux de savoir si vous aussi au Bief avez certaines traditions de ce style. Que ce soit sur le champs de bataille ou dans le secret de vos cachots. lui dis-je avec une sincérité qui était véritable.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Je me permets de vous reprendre sur un point. lui dis-je sans aucune animosité avant de poursuivre directement. Votre méprise peut se comprendre car nos peuples ont une manière d'appréhender les choses totalement différente.

Si nos croyances diffèrent, célestes pour vous, aquatiques pour nous, nous agissons pour la plupart justement au nom de notre Dieu. Il s'agit simplement de termes et de représentation qui diffèrent, tout comme les moyens pour exprimer notre foi. lui exposai-je tout en réfléchissant un instant sur à la fois certaines similitudes entre nos cultures religieuses mais aussi d'autres oppositions intéressantes. Ciel et Dessous des Vagues par exemple pour les opposée. Tuer au nom de nos Dieux pour les similitudes.
Le Dieu Noyé nous pousse à montrer notre dévotion par la violence, le sang et la douleur. Tantôt les nôtres, tantôt venant de nos ennemies ou victimes. ajoutai-je avant de répondre à sa question suivante quant au jeu que je lui proposais.

Vous acceptez de participer, je ne serais pas un bon hôte à vous refusez ce point. lui dis-je en riant tandis que deux de mes hommes finissaient d'accrocher sa cible près des autres.

Que tous les participants prennent position à quinze pas de leur cible. annonçai-je à pleine voix alors que d'autres s'approchaient pour profiter du spectacle traditionnel au sein de mon équipage.

Prêts? Premier lancer.... Tirez ! clamai-je à nouveau d'une voix puissante observant les armes voler et les cris s'élever.

Deux premiers éliminés. dis-je en riant tout comme d'autres tandis que les deux participants ciblés prenaient leur place parmi la foule. L'un avait totalement manqué sa cible, l'autre avait mal visé et tué sa cible en le touchant en pleine tête. Ne restait donc que trois fer-nés et notre invité bieffois.

Reprenez votre arme et reprenez place. dis-je à nouveau pour égrener les lancers suivants.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

L'homme accepte mon argumentaire sans en prendre ombrage, ce qui bien que toujours méfiant à son égard, me faisait l'estimer un peu plus. Ne pouvant capter de lui que ce qu'il acceptait de laisser transparaître, je comprenais peu à peu qu'il était rompu à de tels échanges, maître de lui-même et de son image jusque dans son attitude. Un foutu diplomate en somme, mais qui prenait un plaisir certain à participer à notre petit jeu. Le Bief pouvait donc posséder des individus qui n'étaient pas si douillets que nos histoires et nos batailles nous avaient montré jusque là? Intéressante découverte.

Me croiriez-vous si je vous disais que toutes nos batailles ne sont qu'un entrainement pour briller à ce petit jeu? lui dis-je en affichant un large sourire, sous les rires de mes hommes autour de nous amusés par mon trait d'humour. Tout est une question de choix entre puissance et précision. L'équilibre est difficile à trouver avec une arme telle que la hache. Et parfois il est utile d'en sacrifier l'un pour favoriser l'autre, mais cela comporte tout de même un risque quant à l'efficacité. Cette décision d'ailleurs peut s'observer sur le champ de bataille aussi n'est-ce pas? lui demandai-je sans véritablement attendre de réponse de sa part. Au-delà de ce petit divertissement dont nous étions coutumiers aux îles, j'appréciais de pouvoir échanger avec lui sur différents sujets. Cela me permettait aussi d'en apprendre davantage sur la vision du Bief, sinon la sienne.

Il est d'usage que celui qui propose le pari fasse la première offre. dis-je d'abord avant de faire une faire une proposition tout de même en premier. Une femme et une jument pour le vainqueur. proposai-je d'abord avant de reprendre dans la foulée. A vous de choisir laquelle vous prendrez dans vos quartiers et celle que vous laisserez dans vos écuries. dis-je le gratifiant d'une plaisanterie graveleuse sans chercher à le ménager sur ce coup-ci.

Changement de règle en revanche. La cible doit mourir en un coup à la gorge. Si tous les participants atteignent leur cible, celui qui la fait saigner le plus de son coup l'emporte. Cela vous convient-il Messire? lui demandai-je sans avoir à poser la question aux autres participants fer-nés, déjà surexcités à cette idée.

Si oui, je vous laisse le privilège de donner le signal de lancer. ajoutai-je en tendant le bras en sa direction pour l'y inviter. Le butin que je venais de proposer provenait de ce que nous avions pillé en attaquant ce village, donc quand bien-même il gagnerait cela ne serait pas pris sur mon trésor personnel. Même si je préfèrerais qu'un de mes hommes l'emporte, voire même la seule femme encore en lice, pour le symbole. Après tout, une femme et une jument ce n'était pas rien comme butin.

An 0 - Mois 12 - Semaine 4, Côte dornienne, baie des Météores.

Douze ans?! Oh non Messire, ce serait prendre trop de risques pour une proie aussi vieille. rétorquai-je en prenant un air choqué par ses paroles taquines. Contre toute attente le bieffois me devenait un peu sympathique, semblant partager quelques traits de caractères agréables. Mais ma sympathie s'arrêtait là, après tout il s'agissait tout de même d'un représentant du bief, et si nous passions un moment cordial rien ne me garantissait qu'un jour ou l'autre nous puissions être amenés à nous affronter.

Loin des vôtres en somme, j'ai compris le message. dis-je en souriant, évoquant là un passé pas si lointain où notre roi nous encourageaient à venir piller jusqu'au Bief, bien qu'officiellement auprès des autres royaumes il ne l'avait jamais ordonné. J'estimais que le ton de notre échange était assez léger pour pouvoir plaisanter sur ce point aussi, et si cela l'énervait ce serait alors l'occasion de découvrir un point sensible chez lui. Néanmoins je ne me faisais pas trop d'idée sur la question, l'estimant suffisamment maître de lui-même pour ne pas laisser transpirer une quelconque émotion.

J'aime beaucoup ! dis-je pour lui communiquer mon goût pour le toast qu'il évoqua. Je me notai de la ressortir à Elinor lors de notre prochaine rencontre, je l'entendais déjà pester contre une telle tirade.

Les lancers sont exécutés et le résultat tomba, me provoquant un sourire puérile mais bien affiché. Sur les quatre participants, dont notre invité, deux seulement touchèrent leur cible à la gorge, et il n'en faisait pas partie. Cependant il fut celui dont l'attaque provoqua la plus sanglante plaie. Je réfléchis donc un instant avant d'énoncer le verdict.

Enya remporte l'épreuve, car sa plaie à la gorge de sa cible est la plus sanglante. dis-je d'abord en annonçant sa victoire, sous les vivats du reste de mes troupes qui nous entouraient, lui octroyant de fait officiellement le privilège d'aller se choisir une femme ou un homme de son choix parmi nos captifs, ainsi qu'une nouvelle monture. J'ajoutai cependant un nouveau point en reprenant la parole.

Toutefois, bien que vous n'ayez pas atteint la gorge de votre cible, votre proie saigne le plus. De ce fait vous avez le droit à une récompense pour cela. Vous pourrez donc choisir une femme parmi nos prisonniers. Ce n'est certes pas un gain à la hauteur d'une jument, mais il ne sera pas dit que nous ne savons pas reconnaître que votre participation était à la hauteur de mes attentes. lui dis-je avant de m'adresser à nouveau à lui, l'invitant à marcher un peu avec moi. En effet j'estimais qu'il était temps de nous séparer, lui ayant déjà accorder beaucoup de temps.

A présent que nous avons fait connaissance et que nous nous sommes divertis, il va être temps pour moi de vous quitter. Nous avons encore quelques petites affaires à régler ici avant de reprendre la mer. Indiquez-moi un délai, et j'en tiendrai compte pour accomplir ma part de l'effort de guerre dans le cadre de l'opération que nous avons déjà évoqué. lui dis-je alors que nous étions à présent face aux prisonniers n'ayant pas encore été embarqués sur nos navires.

Faite-votre choix. lui dis-je comme s'il se trouvait devant un étal d'un marcher. A lui de déterminer si l'une ou l'autre des captives trouverait grâce à ses yeux. De mon côté, une fois cela fait je le laisserai repartir sous l'attention de quelques uns de mes soldats jusqu'à ce qu'il ait quitté les lieux.