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 [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyMer 19 Aoû - 15:20


Uu banquet …

au sang ...


Cela faisait des années que les trois Royaumes n’avaient plus été réunis de la sorte. Pourtant aujourd’hui, les deux Princesses et les deux Princes de Dorne se trouvaient au milieu de la foule, masqués et regardant d’un œil les bieffois et les orageois se divertir. Des nobles dorniens étaient également présents, savourant ces moments de paix qui ne dureraient sans doute pas longtemps. Malgré les mois qui étaient passés, Roward avait toujours en tête l’assassinat de son père et de sa grand-mère, se disant que peut-être qu’il dansait au côté du coupable. Cette simple pensée le fit frissonner de rage. Pourtant, il devait se contrôler afin de faire bonne figure, profitant de la soirée comme ses sœurs. Anders, de son côté, semblait déjà avoir un certain intérêt pour une serveuse qu’il trouvait à son goût et il fallait le reconnaître, la jeunette avait les atouts qu’il fallait pour contenter tout Prince de Dorne. En attendant, le jeune prince fit l’honneur à plusieurs ladies de l’Orage et du Bief de danser avec elles, exposant le charme naturel des dorniens et leur pouvoir de séduction. C’est finalement en terminant par une révérence et un baise-main que Roward retourna auprès de ses sœurs, le regard fiévreux de l’Orageoise ne le quittant pas une seconde alors qu’il traversait la salle.

Au passage, il prit une coupe de vin sur le plateau d’un serveur, n’ayant aucune confiance envers les boissons qu’on lui tendrait volontairement. Après tout, il valait mieux être prudent surtout avec ces fourbes. En même temps, Roward ne manquait pas de répondre aux œillades des ladies présentes au banquet, les laissant toutes espérer suffisamment pour que le moment venu, il puisse regagner sa chambre en charmante compagnie. En attendant, il adressa un sourire à Deria et Arianne, interceptant un serveur pour alimenter ses sœurs en vin également.

« Il est amusant de voir des gens se haïr hier, danser ensemble aujourd’hui. Il va falloir que je me trouve quelque chose à me mettre sous la dent avant mon mariage. Ca va être dur pour moi de devoir laisser autant de femmes dans cette détresse sexuelle … Mais bon, si ma grande sœur souhaite que je reste fidèle à le fille Durrandon, qu’il en soit ainsi ! Et toi Arianne ? Il ne serait pas temps de te trouver un époux ? Il serait fâcheux que le printemps de ta féminité passe sans que tu ne trouves un époux. Après, tu peux peut-être demander à notre sœur de te trouver un bon parti, elle semble douée pour la chose. Regarde-moi ! Un jour, je serai Roi de l’Orage ! »

Cette déclaration ne manqua pas d’attirer des regards vers les Dorniens. Attention à laquelle Roward répondit d’un large sourire. Il faut dire que le Prince de Dorne n’était pas un mauvais parti pour la Princesse Argella mais bon, les rumeurs la concernant n’étaient pas vraiment destinées à la mettre en valeur. A en croire celles-ci, il s’agissait plutôt d’une fille sauvage qui n’en faisait qu’à sa tête. Toutefois, cela ne rebutait pas le dornien qui les aimait un peu farouche. Cette idée de se voir Roi de l’Orage le mit de bonne humeur et d’un coup, il prit Arianne par la main et l’entraîna sur quelques pas de danse, avant de la laisser à un noble dornien cherchant visiblement à s’attirer les faveurs de la jeune femme. Tandis qu’elle dansait avec lui, Roward retourna auprès de Deria, gardant un œil sur sa demi-sœur pour s’assurer qu’il ne lui arrive rien.

« Ma sœur, il faudrait trouver un époux à Arianne. Je ne voudrais pas qu’elle soit obligée de marier un vieux noble dégueulasse. Elle mérite bien mieux. Le fils aîné de Lord Ferboys pourrait être un bon parti. Ou encore Archibalt Noirmont, il est l’héritier de Lord Noirmont. Vu la beauté de notre sœur, elle devrait pouvoir aisément conquérir leur cœur. »

Ne touchant même pas à sa coupe de vin, Deria semblait ne pas vouloir intervenir sur le sujet actuellement et ne manqua pas de rappeler à son jeune frère que le plus important n’était pas là pour le moment.

« Essayons d’abord de réussir nos mariages respectifs, ça serait déjà pas mal. Avec ces deux alliances, notre Royaume ne risquerait plus grand-chose et nous pourrons alors envisager les choses plus sereinement pour Arianne. »

Sans dire un mot, le jeune prince acquiesça, se rendant bien compte que leurs mariages auraient de biens plus grosses conséquences que l’éventuel mariage d’Arianne avec un noble dornien. Toutefois, cette idée ne put être chassé de sa tête et évidemment, il ne manqua pas d’en parler à sa demi-sœur lorsqu’elle revint de son tour de danse, profitant de l’absence temporaire de Deria qui avait à son tour été invitée pour une petite danse.

« Arianne, tu peux compter sur moi pour te trouver un bon mari ! Tu les rendras toute jalouse le jour de ton mariage, même si c’est déjà le cas quand tu regardes autour de toi. »

Il est vrai que les regards se posaient régulièrement sur les deux Princesses dorniennes, parfois d’envie et parfois de jalousie, la beauté des perles dorniennes ne laissaient personne indifférent.
Feat. Arianne Martell

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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyMar 25 Aoû - 22:11

La journée avait été riche en rencontre, tantôt avec un fantôme du passé, tantôt avec un parfait inconnu. Le premier m’avait causé bien des troubles, continuant encore à me hanter bien méchamment au point de m’inquiéter et de m’effrayer. A l’inverse, le second m’avait sauvé d’une très fâcheuse situation et avait été un puit mystérieux où j’ai pu déverser quelques peines et interrogations. J’avais remercié le vilain canard d’un regard froid, et le galant homme d’un présent dont lui-même n’avait pas encore idée. Pour ce dernier point, j’avais à parler dès que possible à ma sœur, ou à Roward – un enfant légitime Martell, en somme – pour qu’ils ne soient pas surpris dans le futur, si jamais leurs chemins croisaient celui de cet homme.

Une affaire que j’allais taire ce soir, pour ne pas envenimer l’esprit bien préoccupé de ma sœur, ou encore pour ternir la joie évidente de mon petit-frère. J’étais un tantinet ravi par le spectacle que ce garnement offrait, dansant avec les plus jolies dames, offrant son sourire le plus charmeur et déployant mille et une gestes pour plaire ou pour éveiller les sens subtilement. Un court instant, il m’offrait cette illusion que mon jeune frère n’allait pas me quitter de sitôt, et qu’il allait continuer à enchanter mes journées avec ses tours, ses bêtises et ses exploits. A quel moment ce bambin d’un an était-il devenu un jeune homme aussi accompli ?

Enfin, je devrais me contenter de le qualifier de « jeune homme ». Revenu de sa danse, à peine essoufflé, il commença à dire de belles bêtises si caractéristiques de la jeunesse. Je ne réponds pas, cachant habilement le malaise qui me prend à la mention du mot « mariage ». Oh, j’aspirais sincèrement à me marier à une noble personne et pouvoir être enfin maîtresse de mon domaine. Malheureusement, la réalité était tout autre : j’étais une bâtarde – qu’importe légitimée – et contrairement à Anders, je ne brillais pas pour de hauts faits. C’était le lourd prix à payer, à conseiller en susurrant et en murmurant aux oreilles des idées ou des projets. Dès lors, offrir ma main à certaines maisons pourrait encore paraître comme un affront – ou être un coût trop important pour Deria, pour flatter l’ego. Et, si jamais j’arrivais à un mariage « politique » ou de « convenance », je doutais sincèrement d’être traitée comme il se devait. Les rumeurs sur les nuits de noce des bâtardes offraient bien des frissons.

Si marier était une affaire délicate, heureusement que les jeux n’en faisaient pas partie. Ces parties ne me faisaient pas peur car je pouvais choisir le partenaire avec qui s’amuser. La vingtaine passée, j’avais suffisamment d’expériences pour juger convenablement une personne d’un regard, et ainsi savoir si je pouvais me permettre d’entamer une danse avec elle et de l’allonger jusqu’au petit matin, dans l’intimité de ma chambre ou dans d’autres alcôves discrètes. Et quand on parle des loups, en voilà un qui se présente et qui m’arrache aux bras de mon frère. Je danse, avec convenance, échangeant quelques paroles mi-courtoises, mi-amusées avec cet homme que je ne connaissais que trop bien et qui avait toujours apprécié ma compagnie pour discuter ou pour danser – mais jamais plus. Il semblait avoir une préférence pour son sexe.

Lorsque les instruments s’arrêtent le temps de quelques instants, j’en profite pour me séparer de cet homme et rejoindre à nouveau Roward.

- Voyez-vous ça ! Mon petit frère veut partager son grand bonheur avant même de se marier, le taquinais-je. Quelle gentillesse ! Cependant, ne t’empresses donc pas autant. Rejoins d’abord ton futur Royaume. Qui sait, peut-être trouverais-je mon futur époux dans ta nouvelle Cour.

J’avais déjà soufflé l’idée à ma sœur qu’il serait préférable que je suive Roward dans cette Cour. Il était encore trop téméraire et inexpérimenté, et pourrait se compromettre trop vite face à ces nobles étrangers. Un choix difficile compte tenu que j’étais la voix de la raison de mes frères et de ma sœur. Deria et Roward étaient tous deux téméraires et impulsifs, et Anders avait cette fâcheuse de tendance d’entrer dans des conflits sérieux ou stupides avec notre sœur. Si le mariage tombait à pic pour notre Principauté, elle ne m’emplissait pas d’un bonheur absolu.

Quitter la Principauté ne m’enchantait pas, mais était nécessaire. Je savais à qui confier ma place de conseillère le temps de mon absence – une personne capable de tempérer Deria, ou encore de gérer les conflits qui pouvaient naître avec Anders. Or, le Royaume de l’Orage m’était encore trop inconnu de ses us et de ses coutumes et je craignais le pire pour Roward. Inconsciemment, ma main s’égare le temps de quelques secondes sur une mèche de cheveux pour l’écarter, et ainsi mieux voir sa figure.

- Toi, tu vas devenir un Roi. J’ai encore tant du mal à le croire.

Je regarde autour de moi et conclus qu'il était décidément trop bruyant pour parler convenablement.

- Allons quelque part de plus calme, veux-tu ? J'ai besoin de m'asseoir et apprécier tranquillement ce vin bieffois.


C'était une vieille habitude que j'avais. Prendre un verre, m'exiler le temps d'un instant, et rêvasser ou discuter de fous projets avec mon compagnon. Enfin, quand il est question d'être avec Roward, je riais plus que je ne réfléchissais en vérité.



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Uu banquet …

au sang ...


Roward était de bonne humeur et le montrait ostensiblement. Ses plaisanteries au sujet de son futur mariage ne l’empêchaient pas de vouloir aider sa sœur à trouver un époux également mais bon, il était certainement plus soucieux des qualités de l’homme qui prendrait pour femme sa demi-sœur adorée, plutôt que la réputation difficile de sa future épouse. Il rigola à la remarque d’Arianne, ne manquant pas de lui répondre en s’amusant.

« Mon Royaume sera toujours Dorne, comme tu seras toujours ma sœur. Je ne ferais qu’accueillir un nouveau Royaume dans mon cœur, comme je l’ai déjà fait avec de nombreuses femmes. Mon amour est infini ! Tu n’espères quand même pas trouver un vieux orageois pour subvenir à tes besoins ? Je te trouverai un parti intéressant qui saura te traiter avec égard. Il serait fâcheux que je doive tuer un noble t’ayant manqué de respect dans mon nouveau Royaume. »

Même si avoir Arianne à ses côtés serait certainement très utile pour le tempérer, Roward ne voyait pas imposer cette difficulté à sa sœur. Vu le respect que le reste de Westeros avait pour les bâtards, elle serait très certainement moquée et il ne pourrait le supporter. Bien qu’il n’en ait jamais parlé et malgré ses plaisanteries, le jeune Prince connaissait parfaitement bien les raisons qui faisaient que sa sœur n’avait pas encore d’époux malgré son âge et sa beauté. Deria ne souhaitait pas la mettre entre les mains d’un homme ne la voyant que comme un trophée dont il pourrait abuser, justifiant ses actes de par le statut de leur sœur. Sa légitimation n’avait pas eu pour effet de faire oublier qu’elle était une bâtarde et cela se reflétait parfois dans les messes-basses que certains nobles proféraient lorsqu’ils pensaient que personne ne les entendait. De nombreuses femmes étaient également jalouses de la Princesse bâtarde de Dorne, n’arrangeant certainement pas les choses. Malheureusement, cela serait sans doute plus difficile encore dans l’Orage.

Souriant à l’incrédulité de sa sœur de le voir devenir Roi, il prit une amphore de vin avant qu’elle le conduise un peu à l’écart, s’installant tranquillement sur un banc à côté d’une fenêtre, laissant la musique et la danse pour les autres. D’un regard, Roward s’assura qu’Anders surveillait toujours Deria, n’ayant certainement pas assez confiance dans le Bief pour la laisser vagabonder seule dans la salle sans une protection à proximité. Une fois rassuré, il se concentra sur Arianne, lui souriant comme il avait l’habitude de le faire.

« Tu penses qu’une amphore suffira pour étancher ta soif ? »

Ne manquant pas de rigoler à sa propre réflexion, surtout qu’il était certainement celui qui allait en redemander dans peu de temps, il continua avec ses plaisanteries enfantines, taquinant sa grande sœur comme il avait l’habitude de le faire depuis longtemps.

« Alors, tu as trouvé un homme qui t’intéresse dans ces festivités ? Aucun ne m’arrive à la cheville mais bon, il devrait y avoir de bons partis pour toi. Que penses-tu de celui-là ? »

Discrètement, Roward montra un jeune homme assez frêle qui était le fils aîné d’un Lord bieffois. Sa réputation était plus intellectuelle que guerrière mais bon, il en fallait pour tous les goûts. De plus, il ne risquait pas de lever la main sur sa femme vu sa stature. Evidemment, il y avait cette rumeur d’homosexualité qui traînait dans les tiroirs mais bon, pour une femme aussi intelligente qu’Arianne, cela pourrait être un bon compromis.

« Tu ne risques pas grand-chose avec lui, même si son cul verra sans doute plus de queues que le tien … Mais bon, on doit tous faire des choix. En plus, si tu regardes bien, sous une certaine lumière et un angle bien précis, il n’est pas si moche. Enfin si, soyons honnête, même un âne a un sourire plus glorieux. »

Le jeune Prince de Dorne pouffa de rire, avant de trouver une autre cible potentielle. Tout en scrutant du regard l’assemblée, il servit un verre de vin à Arianne qu’il lui tendit, avant de se servir à son tour. En tendant son verre vers elle, il lui sourit et il se fit soudain un peu plus sérieux.

« A ta santé ma sœur ! Je veux juste que tu sois heureuse et tu sais bien que je tuerai quiconque s’en prendra à notre famille ! Notre père et notre grand-mère seront vengés un jour ou l’autre ! En attendant, je ne souhaite pas que tu sacrifies ton bonheur pour Deria ou moi. »

Sa prochaine union avec Argella Durrandon avait réussi à le rendre bien plus conscient de ce qu’on attendait de lui. Jamais il n’avait eu réellement son futur marital en main en tant que Prince. Son devoir était de trouver une alliance pour son Royaume et non pas le bonheur. Le caractère difficile de sa future épouse ne présageait rien de bon mais encore, Roward avait assez confiance en lui pour être convaincu qu’il parviendrait à toucher le cœur de l’implacable princesse de l’Orage.
Feat. Arianne Martell


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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyDim 27 Sep - 20:44

Je ne peux qu’offrir un affable sourire à mon frère qui menaçait déjà ces futurs nobles du Royaume de l’Orage qui oseraient se moquer de ma nature batarde. Je préfère me taire ainsi que cacher ce malaise naissant au fond de mon ventre. Un sentiment qui ne prenait pas source de la perspective d’être un objet de railleries pour quelques nobles, mais de vieux souvenirs amers qui m’avaient appris – par la force des choses – à ignorer les insultes et les moqueries. Certes, la Principauté de Dorne était un Royaume bien plus conciliant et tolérant à l’égard des enfants illégitimes, mais malheureusement et comme partout ailleurs, il existait des exceptions.

Anders et moi n’avons pas eu cette chance-ci. Si notre père, notre demi-frère et notre demi-sœur nous aimaient, notre belle-mère nourrissait des sentiments bien plus contraire à notre égard. Elle nous avait détesté jusqu’à sa mort pour de multiples raisons – et certaines qui étaient des plus légitimes, à bien y réfléchir. Ma propre mère l’avait privé de l’honneur de mettre au monde le premier enfant du Prince Nymor Martell et la mère d’Anders lui avait retiré le droit de donner le premier fils à ce dernier. En plus d’être un rappel constant de cette privation, son entourage l’avait convaincu qu’Anders et moi-même n’étions qu’un danger constant pour la popularité ou le bien-être de ses enfants.

« Arianne a tant gagné en grâce et en beauté, n’est-elle pas la plus belle jeune fille de la Cour ? ».
« Anders ressemble tant au Prince ! Regardez donc ce charmant tableau du père et du fils qui s’entrainent ensemble à la Cour ! ».


Des remarques glissées volontairement ou involontairement mais qui avaient entretenu cette flamme vengeresse et haineuse de la Princesse à l’égard des enfants illégitimes de son époux. J’avais subi de plein fouet ses colères et ses sauts d’humeurs, échappant à certaines qu’avec les interventions inattendues de Deria ou plus discrètes de Père. Aucune critique ne pouvait etre aussi véhémente, aussi cruelle et aussi mesquine que celles de ma défunte belle-mère, une femme qui m’avait terrifié de longues années – et dont le souvenir m’arrachait encore quelques frissons de peur – et contre laquelle je n’avais aucun bouclier ou arme. Alors, ce n’était certainement pas quelques vieux nobles d’un Royaume quelconque qui allait m’effrayer : ils étaient incapable de m'offrir le traitement injuste de la Princesse Ravenna.

- Tu es si si insultant à mon égard ce soir Roward ! Après que tu sous-entends que je suis une vieille fille devant notre sœur, tu prétends que je ne pourrais plaire ou m’acoquiner qu’avec un vieil homme !
lui répondis-je, sur un ton faussement outré. Eh bien, je dois donc te clouer le bec en te disant que j’ai rencontré un charmant bieffois cet après-midi, lorsque je me promenais ! Et je pense qu’il a été plus qu’enchanté et charmé de me rencontrer. Qui ne le serait pas, au fond ? Je suis la plus belle de Dorne.

Je ris avec mon frère, noyant les prémices du chagrin d’en être séparé bientôt.

- Effectivement, j’aurais bien besoin de plus d’un amphore pour trouver des qualités en cet homme que tu me présentes. Cependant, tu te montres sage sur un point : il pourrait assurer le bonheur de certaines femmes. De tels hommes n’oseraient pas interdire à leur femme d’apprécier les charmes d’autres hommes, et surtout, ils se contenteront d’engrosser une ou deux fois.

Le bonheur cartésien, froid et surtout sage qu’une dame noble devrait souhaiter. Pourtant, malgré mon âge et mes expériences passées, j’aspirais encore naïvement à éprouver des sentiments sincères à l’égard de cet époux et que lui-même en fasse de même, chacun fidèle à l’autre, et dirigeant le domaine main dans la main. Un rêve bien trop innocent et nullement inconnu de ma fratrie, mais qui m'avait causé bien de nombreuses peines et chagrins par le passé.

- Ton bonheur m’importe aussi, adoré petit frère. J’espère sincèrement que ton mariage avec Arguella te comblera pleinement. On l'a dit aussi enflammée qu'une femme de Dorne. A n'en point douter, tu ne t'ennuiras pas ! Du moins, les premiers mois, répondis-je, gardant espoir malgré mes sincères incertitudes. Selon les rumeurs, cette future belle-sœur aurait un caractère des plus combatives et des plus revêches. Or, Roward était également un homme au sang chaud et des plus passionnés. En sommes, deux caractères bien trop forts. Je craignais le pire pour les premières semaines du mariage. Dans un coin de mon esprit, je me demande s'il ne serait pas bon de trouver une maitresse convenable - mais discrète - pour Roward, et qui sera le tempérer et le calmer à l'abri des regards, dans quelques alcôves discrètes du futur Palais. Oh, je vois ton regard virevolter parmi certains ! Je porterai mon choix sur ce jeune homme. Certes, il semble bien inexpérimenté mais c'est à cet âge qu'on peut forger le caractère et l'époux que l'on désire ! Ne dit-on pas "battre le fer chaud" ?

Jeunesse rimait aussi avec sauts d'humeur et une énergie considérable, mais rien de bien insurmontable ou de gênant. Un meilleur choix que le vieil homme espérant une seconde jeunesse ou l'homme qui avait à dissimuler ses préférences.



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Uu banquet …

au sang ...


Le frère et la sœur étaient assez complice, ne manquant pas une occasion pour s’amuser et rigoler de tout et de rien. Avec Arianne, Roward ne se sentait pas obliger d’arborer une attitude de Prince et c’était particulièrement reposant. Il en était de même avec Deria et Anders mais bon, sa plus grande sœur avait toujours su comment apaiser la fougue qui l’habitait et qui lui avait déjà causé bien des problèmes. Alors qu’Arianna faisait semblant que les remarques de son jeune frère lui avaient déplu, ce dernier se mit à rigoler à l’évocation du jeune bieffois qu’elle aurait rencontré précédemment.

« Tu n’es point vieille, rassure-toi. Toutefois, il ne faut pas que la plus belle fleur de Dorne se fane avant d’avoir trouvé un époux à la hauteur de sa beauté. Un bieffois ? N’oublie pas que malgré ce banquet, nous ne pouvons pas leur faire confiance aveuglément non plus. Je ne voudrais pas que tu sois déçue. »

Bien plus que la confiance limitée que Roward pouvait avoir dans le Bief, il s’agissait ici de protéger Arianne. Même si désormais, elle était une Princesse de Dorne et une Martell, son statut de bâtarde n’était pas ignoré par les différents nobles présents. Il y avait donc à parier qu’en dehors de Dorne, il serait très compliqué de lui trouver un époux valable. Les gens du nord avaient bien trop de préjugés et par conséquent, le jeune prince ne voyait pas sa sœur évoluer dans un milieu pareil ou chaque noble ne manquerait pas de lui rappeler son statut. Rien que d’y penser, il aurait pu trancher la tête de tous ces nobles prétentieux la jugeant indigne de leurs pitoyables progénitures.

« Oui et avec un peu de chance, tu pourras t’amuser avec son amant également. Tu ferais ainsi d’une pierre, deux coups. Hahahahaha ! »

Rigolant à cette idée farfelue mais qui pourrait arranger bien des choses, le jeune prince intercepta une servante afin de récupérer une autre amphore de vin. La discussion dériva vers le futur mariage avec Argella et les espoirs pesant sur cette union. Dans l’esprit de Roward, il s’agissait avant tout de faire son devoir envers Dorne et aussi en tant qu’homme. Il avait l’opportunité de devenir Roi d’un autre Royaume et par conséquent, il comptait bien s’en montrer digne. Sa résolution était forte sur l’époux droit qu’il voulait être, ne voulant donner aucune raison à Argella de se montrer hostile à son égard malgré les rumeurs pesant sur son caractère. En tant que séducteur, il avait une certaine confiance en sa capacité de dompter la fauve.

« Les femmes m’ont toujours aimé. Elle ne sera pas différente, surtout que je veillerai à me montrer sous mon meilleur jour. Et si elle est aussi enflammée qu’une dornienne, je ne peux qu’être satisfait vu que je sais que pour les orageois, la fidélité est de mise. Ne plus pouvoir goûter à l’exotisme d’une autre femme sera sans doute le plus dur dans ce mariage. Enfin bon, je le ferai pour Dorne. »

Pas vraiment habitué à la fidélité, Roward était pourtant prêt à faire ce sacrifice dans l’intérêt de son Royaume. En tout cas, alors qu’il resservait un verre de vin à sa sœur, elle lui désigna une potentielle cible pour un rapprochement. Un jeune fils de Seigneur qui devait tout juste avoir seize ans. Il était vrai qu’à cet âge, elle pourrait sans doute en faire le mari idéal mais bon, elle finirait certainement par s’ennuyer vu son allure insipide. Roward rigola en vivant une gorgée avant de lui donner son avis sur la question.

« Tu es donc du genre formatrice de mari ? Tu devrais encore le prendre plus jeune dans ce cas. Après il ne faut pas non plus que tu ais l’âge d’être sa mère. Hahahahahaha !!! »

Comme d’habitude, le jeune prince ne manqua pas de taquiner sa sœur sur son âge, rigolant en observant les jeunes lords qui semblaient suivre leur paternel comme des chiens en attendant qu’on leur lance un regard. Cela lui rappelait un peu les rencontres auxquels il avait assisté lorsque sa grand-mère s’occupait de lui. De nombreux Lords de Dorne voyaient en elle la sagesse qu’il convenait d’écouter. D’ailleurs, même si Nymor était un Prince respecté, Meria Martell était sans doute la personne qui possédait à l’époque le plus d’influence à Dorne. Son assassinat avait bien plus perturbé le Royaume que celui de Nymor. Enfin bon, cette pensée lui fit prendre conscience que peut-être le responsable de cette tragédie était parmi eux aujourd’hui. Cette pointe d’énervement lui fit adopter un regard sombre l’espace d’un instant, avant qu’il ne boive à nouveau pour oublier tout ça et profiter de la soirée.

« Tu es ma sœur et également une Princesse de Dorne. Tu mérites d’avoir un époux qui saura t’apprécier à ta juste valeur. Je suis sûr que notre sœur a déjà une idée en tête pour ton mariage. Vu qu’Anders et toi êtes devenus prince et princesse récemment, je suppose qu’elle attend que les choses soient plus clairs pour proposer ta main à un noble dornien et ainsi assurer ton confort et un rapprochement avec une grande Maison. Tu pourrais être Lady Ferboys, Lady Jordayne ou encore Lady Dayne qui sait. »

Roward se tourna vers sa sœur et leva son verre à sa santé.

« A celle qui deviendra la plus belle mariée de Dorne bientôt ! »

Après avoir bu, le jeune Prince se leva et fit face à sa grande sœur, tendant la main vers elle avec un large sourire.

« Votre Altesse, me feriez-vous l’honneur de partager cette danse avec moi ? »

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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyLun 12 Oct - 23:06

- Et ... au nouveau Roi de l’Orage ! répondis-je avec un grand entrain.

La bonne humeur de Roward était contagieuse, ainsi que son goût pour la boisson : ma coupelle quittait rarement mes lèvres, tant que mon frère n’en faisait de même. Une stupide idée, compte tenu que la boisson était moins clémente à mon égard comparé à mon frère, me tournant bien vite la tête. Il n’était pas rare qu’il soit celui qui me soutienne jusqu’à mes appartements, ou qu’il soit forcé de me confier aux bons soins de Perle ou d’Emris, mes deux fidèles compagnons, qui ne me quittaient jamais – à moins qu’ils ne soient amenés à effectuer quelques tâches ou missions sur mon ordre.

- Je serais très honorée, votre Majesté, de pouvoir danser avec vous ! Par contre, je me dois de vous prévenir que je suis une excellente danseuse dornienne. Etes-vous sûrs de pouvoir me suivre ?

Je n’étais ni une piètre, ni une bonne danseuse. J’excellais dans cet art, ayant une affinité naturelle en vérité. Pendant que ma fratrie apprenait à manier l’épée et l’arc, j’avais droit à des leçons de danse, d’élocution ou de chant. Un enseignement proposé, à la surprise générale, par notre défunte grand-mère. En effet la vieille dame avait une certaine tendance à toujours me juger ou à me parler un peu trop sévèrement - mais jamais de façon méchante ou mesquine, comme sa belle-fille Ravenna -. Dès lors, pour certains, c’était un signe que la curieuse dame avait abandonné tout espoir que je sois une fière et honorable Martell, alors que d’autres soutenaient qu’elle devait avoir une idée derrière la tête.

Toujours est-il que j’avais bien aidé mes frères, et sœur, par la suite. Tantôt en charmant certaines personnes avec une danse ou un chant convenable, tantôt en leur apprenant des pas simples ou complexes pour certaines de leur apparition publique. Certes, ils avaient bien des précepteurs mais Anders et Roward, en particulier s’ils étaient ensemble, étaient bien trop dissipés. Moi, je savais comment attirer leur attention et la maintenir aussi longtemps que possible.

- L’air joué est très propre au Bief, malheureusement. Nous allons vite nous ennuyer, à n’en point douter. Vivement que le vin échauffe leur esprit et leur corps, pour qu'ils se plient à quelques danses dorniennes.

Mes leçons de danse – ou du chant - ne s’étaient pas limitées aux danses et chants propres à la Principauté, mais également à celles pratiquées dans les autres Royaumes. Je dois admettre qu’à travers cet enseignement, j’avais appris à aimer considérablement les arts de la Principauté, bien plus libre et bien plus chaleureuse à bien des égards. Là où nous mettions un grand honneur à célébrer la sensualité, l’amour et la joie, les autres Royaumes semblaient davantage restreindre ces notions-là là où elles devraient en fait s’exprimer pleinement.

- Qu'il serait drole de scandaliser davantage ses prudes dames et vieilles dames.

Je n’avais pas été aveugle aux regards courroucés de certaines nobles vis-à-vis des robes des Dorniennes, très légères, soulignant à la perfection les silhouettes, et même en dévoilant bien de la peau. Des regards qui virèrent à la stupeur générale lorsque Deria, et moi-même, avions fait notre apparition – guère plus vêtue, ou dévêtue.

Il ne m’a pas fallu plus de cinq minutes pour ressentir la pointe d’un ennui. Il semblerait que bien de nos compères partageaient ce sentiment. Du coin de l’œil, je vis des serviteurs arborant l’écusson de deux ou trois maisons nobles, dirigés par les jeunes héritiers – ou jeunes benjamins – desdites maisons, poser instruments à terre – ou sur les épaules -, prêts à jouer. Une observation juste car l’air un brin trop monotone s’arrête pour laisser place à la voix forte de celui qui semblait être le « chef » de ce groupuscule.

La première danse annoncée était très traditionnelle, où les hommes comme les femmes avaient chacun à effectuer des pas coordonnés et très chorégraphiés - obligeant aux hommes de se baisser à plusieurs reprises, et aux demoiselles à jouer à quelques reprises des hanches. Cependant, elles n’étaient pas très difficiles, et n’exigeaient pas une proximité des corps. Idéal, en somme, pour présenter convenablement une partie des habitudes dorniennes aux nobles étrangers ou pour que des membres d’une même famille puisse danser. Une des premières danses que j’avais appris à mes frères.

A peine la première danse terminée, et plaisant convenablement à tous, le même garçon annonce la seconde danse, en invitant les nobles du Bief à y participer. Les pas étaient forts simples, et devaient suivre un rythme tout aussi simple et monotones. Par contre, ce que le garçon évitait de dire était que le rythme allait s’accélérer dramatiquement et qu’au fil des secondes, les participants incapables de suivre allait se retirer. Une proposition qui arrache des sourires à tous les jeunes comme vieux nobles, mais des regards curieux et surpris pour la noblesse étrangère. Les plus téméraires osaient s’avancer, se posant à côté d’un Dornien afin de pouvoir suivre lesdits pas.

- Alors Roward, compte-tu rester ou alors préfères-tu te retirer pour éviter l’humiliation de perdre face à moi, encore ?

La difficulté n’était pas seulement le rythme, mais également la mémorisation des pas. On s’emmêlait vite les pinceaux et surtout lorsque les esprits étaient échauffés par la boisson. En vérité, si d’ordinaire je « gagnais » aisément en étant parmi les rares personnes à tenir jusqu’au bout, j’avais un peu trop bu – avant et durant la soirée. Mon frère était bien plus « frais » que moi.



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Uu banquet …

au sang ...


Roward s’amusa des paroles de sa sœur qui accepta avec plaisir de venir danser avec lui. Il savait très bien qu’à ce niveau, il ne faisait que pâle figure face à elle mais bon, il n’allait pas laisser Arianne sur le côté, surtout qu’il ne serait bientôt plus là pour montrer sa beauté aux yeux de tous. Sous cet air de musique des vertes contrées, le frère et la sœur se mirent à danser, Arianne ne manquant pas d’exposer ses connaissances sur l’art musicale dont était bien ignorant le jeune prince. Il ne put que lui sourire et aller dans son sens sur l’ennuyeusité de cette musique de coincés.

« Sur ce genre de musique, je n’ai pas de mal à vous suivre Princesse. En même temps, cela doit être composé pour des danseurs en armure. »

Souriant, le jeune prince regardait les yeux des nobles se fixer sur eux alors qu’il s’efforçait de suivre Arianne dont le talent rendait cette danse incroyable. Depuis son plus jeune âge, il avait toujours été impressionné par le don que sa sœur possédait, se disant toutefois qu’à son niveau, cela était bien inutile. C’était d’ailleurs pour cette raison que lui et Anders n’étaient pas particulièrement de bons danseurs, malgré les cours reçus sur le tard par Arianne. On pouvait dire qu’il parvenait à se débrouiller, mais que jamais il serait reconnu pour ça. En même temps, il lui était bien plus important de montrer ses talents de combattant afin de garantir la paix de son Royaume. Bien sûr, le contexte actuel laissait plus la place à la diplomatie et la danse dans le cas présent mais bon, une petite humiliation sur la piste de danse était bien peu si cela pouvait donner le sourire à sa grande sœur adorée.

« Je pense que ta beauté les scandalise déjà ma chère sœur. Regarde-les, elles te dévisagent toutes en pensant qu’en un claquement de doigts, tu pourrais leur voler leur époux. Je te conseille de ne pas accepter de verre d’inconnus lors de ce banquet, il pourrait fort bien être empoisonné par une femme jalouse. »

Rigolant à ses propres propos, Roward continua de danser avec sa sœur, jusqu’à ce que finalement, les musiciens dorniens entrent en piste pour mettre un peu d’ambiance dans ce château. La première danse était assez simple et forte heureusement, Arianne avait appris les pas à effectuer pour celle-ci à ses frères.

« Il n’y a guère d’humiliation lorsqu’on perd contre une danseuse de ton calibre. En attendant, je pense pouvoir arriver assez loin et tu en seras même surprise ! »

Le Prince de Dorne put en effet la suivre assez facilement, imiter péniblement par quelques nobles de Maisons étrangères qui copièrent les mouvements des deux dorniens. Cependant, les choses se compliquèrent au fur et à mesure que le rythme augmenta et rapidement, il ne resta que des dorniens en piste, les autres ayant abandonnés. Bien sûr, les choses se compliquèrent de plus en plus et rapidement, la plupart des hommes dorniens commencèrent à lâcher prise, ne parvenant pas à suivre le rythme. Roward ne fit pas exception. Il n’y avait pas à dire, la danse n’était véritablement pas son truc mais bon, voir sa sœur s’amuser de la sorte était déjà une satisfaction en soit. A la fin de la musique, le jeune Prince s’avança devant sa sœur et s’inclina poliment, le sourire aux lèvres.

« Il n’y a pas à dire, tu es la meilleure danseuse de Dorne et de Westeros. Je ne peux que m’incliner. Si la paix perdure, il faudra que tu m’entraînes davantage pour que je n’ai plus honte lors des futurs banquets. »

Après une petite pause de circonstance, sans doute pour que les danseurs puissent se remettre de leurs émotions, les musiciens se lancèrent à nouveau dans une musique dornienne bien plus entraînante dont seuls les gens du sud avaient le secret. Une fois encore, le jeune prince de Dorne accompagna sa sœur qui était sans doute l’attraction de la soirée. Son talent aurait été bien plus mis en valeur avec un danseur plus performant mais bon, Roward ne ménageait pas ses efforts pour la suivre. Quelques couples bieffois s’étaient risqués à l’exercice, souvent des jeunes mais bon, le rythme ne semblait pas forcément plaire à tout le monde, ce qui poussa rapidement l’organisateur à passer aux musiciens suivants dès qu’ils eurent terminé. Essoufflé, le Prince accompagna sa grande sœur sur le côté, la remerciant pour la danse.

« Chaque danse avec toi et aussi épuisante qu’un combat. En tout cas, tu as certainement dû faire forte impression. Je pouvais sentir le poids des regards sur mon dos. Comme une pression m’interdisant d’être trop mauvais pour que les autres puissent apprécier tes talents. Dure tâche qu’être ton frère ! »

A nouveau, le jeune prince rigola et servit un autre verre à sa sœur, tout comme à lui. Alors que Roward portait le verre à sa bouche pour en boire une gorgée, il vit les domestiques passer auprès des nobles, murmurant des mots à leurs oreilles. Il ne tarda pas à en connaître la teneur vu qu’ils furent à leur tour rejoint par un serviteur qui leur annonça un petit spectacle à l’extérieur du château.

« On peut dire que la Maison Gardener sait comment recevoir. Allons rejoindre Deria et Anders, nous irons tous ensemble. Je me demande bien ce qu’ils ont pris comme artistes. Les jongleurs, c’est un peu du déjà-vu. Tu penses que cela sera quoi ? »

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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyDim 1 Nov - 16:25

C’est en dansant que je me sens pleinement vivante et heureuse. Je m’envolais avec des sauts, je m’exprimais avec des coups de talons ou des claquements de mains, et je fuyais cette dure réalité en tournant sur moi-même. On me voyait fine et gracile à la fois, et pourtant cette passion avait taillé des muscles discrètes et très souples sous cet épiderme. J’étais forte, mais nullement autant que mes frères ou ma sœur, mais un peu plus comparée aux autres dames de la cour qui se sont contentées de broder toute leur existence – et enfanter.

Lorsque la danse prend fin, pendant que Roward souligne les regards envieux ou jaloux des uns et des autres, je préfère me concentrer sur ce profond sentiment de bien-être et d’être victorieuse – certes, pour une danse ou deux, je conçois. C’est un sourire béat et satisfait qui s’étire sur mes lèvres, et c’est le regard pétillant et joyeux que j’écoute mon frère. La discussion fut interrompue par un domestique qui annonça un spectacle. Aussitôt, les spéculations étaient lancées.

- Un jongleur avec des couteaux en main ? Un cracheur du feu ? Un beau spectacle sur une tragédie amoureuse, sur fond de guerre ? Des scènes grotesques ?

J’étais friande des spectacles, en somme tout ce qui touchait de près ou de loin aux arts. En recherche constante du beau, quel que soit sa forme, il m’est déjà arrivé de parcourir tout un pays suite à l’invitation d’un noble pour découvrir une pépite rare ou pour rencontrer un artiste dont on m’aurait vanté les mérites et les talents. Si je n’avais pas multiples amants – comme mes frères, et leurs maîtresses -, j’avais connu quelques hommes et il n’était pas rare qu’ils soient issus d’un milieu modeste, mais brillant d’un grand talent artistique. Cependant, malgré leur sensibilité, aucun n’avait su me captiver suffisamment longtemps. Un court instant, mon esprit vagabonde subitement vers un blond et mon cœur rate un bond, de panique. Je l’avais brièvement entraperçu, j’en suis certaine. Et ce n’est jamais de bon augure, n’est-ce pas ? Lors du conclave de Goëville, il m’avait subtilisé le sceau des Martell et m’avait forcé à quitter ma garde rapprochée pour l’écouter. Cette fois-ci, que comptait-il faire ? Devrais-je en parler avec mes frères et ma sœur ? A cette idée, j’ai peur : j’ai déjà trop caché, et si cela s’apprenait ?

Les sentiments mitigés, je suis tous ces nobles et ces personnes royales au grand air, non loin d’un assemblement plus modeste. Il semblerait que ce soir, les esprits étaient suffisamment joyeux – et échauffés – pour se préoccuper des rangs. Quelque ce soit le spectacle, ce premier me ravissait déjà et apportait un baume à mon cœur. Et c’est donc un peu plus rassuré à l’idée de repousser ce moment où j’aurais à tout dire à ma sœur que je m’assoie à ses côtés même. Les artistes se succèdent, et se démènent admirablement pour nous arracher des rires, des cris de joie ou des « o » d’ébahissements. Les verres et les amphores circulent et je ne dis que rarement non, ayant sûrement les joues de plus en plus rouges, l’humeur de plus en plus guilleret.

On annonce la fin de ce premier spectacle, et on invite chacun à continuer à circuler tout autour, pour écouter les différents troubadours et leurs récits, pour échanger avec ses voisins sur la soirée. Je me relève, cherchant déjà l’occupation suivante. Et puis, subitement, on entend du grabuge un peu plus au fond. Je retourne ma tête, persuadée qu’une nouvelle surprise nous attendait. Le grabuge continuait, mais les sons n’étaient pas très rassurants : des cris d’agonie, des hurlements désespérés et finalement, des hommes et des femmes – armés de divers objets ou armes - qui tentent d’outrepasser la maigre garde assignée, l’œil farouche, les traits déformés par la rage. Et tous disaient les mêmes choses : meurtriers, sauvages, barbares, traîtres… Ceux qui n’étaient pas versés dans les arts de la guerre observaient, éberlués et paralysés, se réveillant que lorsque le premier sang était versé. Moi, je faisais partie de ces gens-là, me laissant entraîner par qui voulait bien me sauver. Je sentais la poigne ferme d’un homme et j’eus à peine le temps de relever les yeux pour reconnaître un de mes frères.

De nous quatre, j'étais assurément la moins préparée aux combats. Deria avait reçu une éducation complète et variée et surtout éduquée pour être une farouche Dornienne, mes frères avaient prouvé leur valeur guerrière ... moi, je parlais, je négociais, je charmais. Deria savait avancer, Anders aussi ainsi que Roward, moi j'étais juste traînée et poussée.



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Uu banquet …

au sang ...


Les festivités annoncées à l’extérieur du château semblaient prometteuses et évidemment, la famille Martell s’y rendit comme tous les dorniens présents. Les visages des invités étaient souriants et la bonne humeur était visible de tous les côtés. Arianne y allait de ses prévisions sur les spectacles qui seraient proposés, faisant rire Roward, tellement elle ressemblait à une petite fille émerveillée par une foire.

« Un cracheur de feu, ça pourrait être intéressant ! Après, vu comme ils sont rigides les bieffois, ça sera sûrement une pièce dramatique qui retrace leur plus grande victoire ou un truc du genre. »

Comme tous les autres, les frères et sœurs Martell s’installèrent et profitèrent du spectacle. Les artistes se démenèrent encore et encore pour divertir la foule, chacun rigolant et s’amusant sans se préoccuper de rien d’autre. Roward et Anders s’amusaient à détailler les jeunes femmes qu’ils envisageaient pour passer la nuit, chacun d’eux se voyait déjà aisément conquérir le cœur et le corps des plus belles jouvencelles. Bien sûr, le grand frère de Roward ne manqua pas de lui parler de sa future épouse qui l’attendait dans l’Orage, refroidissant les ardeurs de ce dernier. Evidemment, le jeune prince ne manqua pas de préciser qu’il n’était pas encore marié et que par conséquent, il pouvait encore profiter un peu de son célibat, causant l’hilarité des deux princes.

Alors que les festivités se poursuivaient tranquillement et que le vin coulait à flot, des cris et des bruits se firent entendre plus loin. Immédiatement, en guerriers habitués des batailles, Anders et Roward comprirent que quelque chose n’allait pas. Ils sortirent leur épée et prirent leurs sœurs afin de les placer derrière eux. Le jeune Prince de Dorne se devait d’assurer leur sécurité et surtout, de comprendre ce qu’il se passait à présent. Des paysans débarquèrent au milieu des invités et armés de toute sorte d’objets tranchants et pointus, commencèrent à massacrer les dorniens présents en criant. Deux hommes armés de fourches foncèrent sur la Princesse Deria mais fort heureusement, son jeune frère n’hésita pas un instant et les tua sans la moindre pitié. Son épée trancha la tête du premier et transperça le second. Anders rappela leurs escortes en renfort mais ceux-ci étaient déjà au prise avec ces assaillants imprévus. Leur nombre et la surprise leur avaient permis de prendre tout le monde à froid et par conséquent, les hommes entraînés eurent bien plus de mal à reprendre l’avantage.

« Il faut qu’on se replie vers le château tout de suite ! Ils sont trop nombreux ! »

Plaçant les deux princesses entre eux, Roward prit la tête du petit groupe pendant qu’Anders fermait la voie. Les assaillants furent de plus en plus nombreux, les nobles du Bief et d’ailleurs avaient rapidement fui les lieux, laissant les dorniens aux prises avec ces paysans clairement très remontés. Le peuple du sud de Westeros semblait être le seul visé par cette embuscade et par conséquent, il fut particulièrement difficile de se frayer un chemin pour fuir. La famille Martell se devait de sortir de tout cela en vie et pourtant, voyant les leurs tomber sous les coups des bieffois, la rage de Roward ne fit qu’augmenter. Ses coups d’épée se firent plus brutaux, évacuant ainsi la rage qu’il avait envers ces gens et surtout leur hôte qui ne semblait pas vouloir intervenir pour leur prêter main-forte. De nombreux hommes perdirent la vie afin d’assurer la survie de la Princesse Deria, Roward repussant trois paysans contre le mur d’une habitation, avant d’en tuer deux. Il finit par se prendre plusieurs coups, le faisant saigner au niveau du front et de la joue mais fort heureusement, cela ne parvint pas à le déstabiliser. La survie de ses sœurs était tout ce qui comptait et la douleur n’était rien face à cela.

« On avance, on avance !!! Ramassez une arme !!! »

Arianne et Deria se devaient de se défendre également car si Anders ou lui tombait, elles n’auraient plus que leur volonté pour survivre. De coup d’épée en coup de pied, le jeune prince continua à avancer vers l’entrée du château. Anders, à l’arrière, tenait bon également. Afin de garder les ennemis à distance de ses sœurs, il avait opté pour une lance dont il se servait avec une grande adresse. Plus réfléchi que Roward, il se contentait de blesser les assaillants au niveau des jambes afin d’éviter qu’ils ne les poursuivent. Au bout d’un moment, les quatre Martell étaient clairement devenus les cibles à abattre et la situation devenait de plus en plus compliquée. Roward n’arrêtait pas de se battre, son sang et celui de ses adversaires recouvrant désormais toute sa tenue et son visage. Il en était recouvert de la tête aux pieds et pourtant, il tranchait encore et toujours, cherchant la lumière dans cette obscurité dont le poids commençait à se faire sentir. Vu ce qui les attendait encore, Roward s’adressa à son frère et sa sœur, sans même les regarder. Sa voix ne laissait aucune place à la discussion.

« Arianne, Anders ! Assurez-vous que Deria arrive au château ! »

Il savait très bien que si les Gardener étaient derrière cette attaque, le fait d’arriver au château ne changerait rien mais bon, il se devait d’atteindre au moins cet objectif. Une fois ses paroles prononcées, il se jeta sur les paysans devant eux qui leur bloquaient encore le chemin. Le combat était des plus féroce et le jeune prince faisait la démonstration de ses talents de guerrier. Toutefois, la situation n’était pas à son avantage et il ne put esquiver ou parer toutes les attaques. Ses blessures commençaient à l’handicaper mais au moins, la route était libre pour son frère et ses sœurs.

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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyLun 23 Nov - 0:02

Roward ouvrait la marche pendant qu’Anders la fermait, protégeant Deria et moi-même. Ce fait suffit à me sortir de ma léthargie. Si ma vie m’importait, celles de mes frères et de ma sœur me tenaient davantage. J’avais déjà bien vécu en tant que bâtarde, et je n’avais aucune importance ou intérêt dans ces jeux de trône. J’étais insignifiante. Je ne pouvais qu’être reconnaissante à Père, à Deria, à Roward et à Anders de m’avoir accepté et d’avoir essayé d’adoucir un tantinet mon quotidien. Père était déjà mort, je ne pourrais pas souffrir de voir ma jeune fratrie être enterrée avant moi.

Lorsque Roward disait de se replier vers le château, je le suivais sans réfléchir, retroussant ma robe et me débarrassant des chaussures encombrantes en cours de route. Lorsqu’il nous demandait d’avancer, j’accélérais le pas autant que possible. Lorsqu’il ordonnait de saisir une arme, maladresse oblige, mes mains sont moites et ma vision est réduite et rétrécie, m’obligeant à me saisir du premier objet sous la main : une fourche tombée des mains d’un paysan récemment fauché par Anders. Je l’aide, autant que je peux, à repousser à distance les hommes. Cependant, Deria ne tarde pas à s’emparer de mon arme de fortune pour se servir avec plus de dextérité et plus d’adresse, prouvant à son jeune frère qu’elle était plus qu’apte à se défendre elle-même.

Malheureusement, les portes du château ne promettaient pas cette libération voulue. Les nobles sans armes et sans défense avaient accouru également et bloquaient considérablement ladite porte. Les gardes étaient désorganisées, et surmenées, perdus entre ces Bieffois énervés et ces Dorniens qui répondaient et se défendaient au mieux. Je vois des amis tomber en sang, j’entends des cris d’agonie de tout part. Enfants, vieux, femmes ou hommes, personne ne semblait être épargnée.

- Il y a la porte des … domestiques ! Là-bas !


Une porte dérobée et petite, que j’avais remarqué un peu plus tôt dans la journée, lorsque j’avais prétendu être Perle Sand, une suivante d’une noble dame, aux yeux d’un Bieffois, dans l’unique but d’apprécier un tantinet cette liberté et de me balader paisiblement. Le jeu avait été joué jusqu’au bout et j’avais trouvé, à grand coup de sueurs et de difficultés, cette maudite porte des domestiques. Elle n’était pas si éloignée de la grande porte mais en raison de son étroitesse, de la pénombre et du chaos, elle était presque invisible.

Je sens une main s’agripper une main forte et large à mon épaule pour aussitôt lâcher son emprise. J’ai juste le temps de voir le visage tiré par la douleur de l’homme tombant à genoux, suite à un coup bien placé d’Anders. Un être désespéré qui semble pourtant chercher encore à saisir un bout d’Anders ou de moi, voyant sa main broyée aussitôt après. La scène se répète, un peu différemment, avec d’autres tentatives, d’autres visages et d’autres blessures.

Lorsque nous arrivons à la porte, que celle-ci s’ouvre et se referme derrière nous, c’est le souffle haletant et lourd que nous nous plaquons à quatre pour empêcher nos assaillants de nous poursuivre jusqu’à l’intérieur de ces murs. Anders parle, ou crie – je suis incapable de savoir tant un vrillement persiste à mes tympans. Je vois du mouvement, je sens que l’on me pousse … mon cœur bat plus lentement, ma vision s’élargit à nouveau et je peux à nouveau entendre. Si les cris sont toujours là, ils sont lointains et étouffés.

- Tout le monde va bien ? demandais-je, d’une voix hagarde, le regard encore dans le vague.

Je me tourne vers mes frères, et ma sœur, et je saisis le visage de chacun pour aussitôt vérifier qu’ils n’avaient pas subi la moindre injure. Ce n’est qu’après que je peux penser à moi. Rien, si ce n’est des rougeurs et quelques estafilades ici et là, une robe ruinée et la perte de chaussures. Rassurée, je respire, enfin.



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Uu banquet …

au sang ...


Les cris et le sang étaient partout. Hautjardin s’était transformé en champs de bataille et les dorniens étaient la cible de ces attaques. Roward tranchait tous les ennemis qui se présentait devant lui, ne ménageant pas ses efforts pour éviter que ses sœurs soient blessées. Anders faisait de même à l’arrière, repoussant les assaillants avec vaillance et force. Ils démontraient tout deux leurs capacités martiales auxquelles ils s’entraînaient depuis des années. Même Arianne en vint à prendre une arme mais bon, ce n’était pas vraiment son point fort et ce fut finalement Deria qui se montra plus habituée à se battre qui prit la relève. La fratrie Martell était en danger et alors que le plus jeune frère se lançait sur le groupe d’ennemis devant lui, ordonnant à son frère et sa sœur de garder Deria en sécurité, Arianne se souvint d’une porte des domestiques non-loin de leur position. Il fallait admettre que se frayer un chemin jusqu’aux portes principales allait être particulièrement difficile, surtout que Roward commençait à être blessé, ce qui réduisait ses compétences.

Au plein milieu d’une lutte sanglante, tranchant des mains et des gorges, le jeune Prince tenta de se replier vers leur issue de secours mais bon, ces paysans semblaient animés d’une rage peu commune, comme s’ils étaient décidés à exterminer jusqu’aux derniers dorniens. Habituellement, quelques morts suffisaient à les faire douter et reculer mais ici, cela ne semblait pas les affecter. Reculant pour atteindre la porte, Anders put venir en aide à son jeune frère et le sortir de ce mauvais pas. A deux, ils parvinrent à repousser les bieffois le temps que leurs sœurs puissent entrer. Anders fit la démonstration de ses talents à la lance, gardant à distance les paysans, avant de s’éclipser rapidement par la porte comme son frère avant lui. Immédiatement, la fratrie poussa dessus pour éviter que leurs assaillants n’entrent à leur tour, assez pour finalement verrouiller la porte. Toutefois, la situation n’est pas pour autant sécurisée car si les gardes avaient ouvert la porte pour les Martell, le quatuor se retrouvait désormais face à une ligne de dix soldats en armure de la Maison Gardener. Anders et Roward se placèrent devant leurs sœurs, recouvert de sang et prêt à défendre chèrement leur vie.

« Si vous croyez qu’on se laissera tuer comme ça, vous rêvez ! »

Le chef de la garde ôta son casque et s’adressa directement au Prince et à la Princesse.

« Prince Roward, Princesse Deria, nous sommes aux ordres du Roi et jamais nous n’oserions lever la main sur vous. Je ne sais pas ce qu’il se passe dehors mais sachez que dans ce château, vous êtes en sécurité. Mes hommes vont vous escorter jusqu’à vos appartements. Désirez-vous qu’un mestre vienne pour vos blessures ? »

Malgré les paroles du garde, Roward se montrait méfiant et il ne rangea pas son épée malgré tout. Anders était dans la même situation, en attente d’un nouveau problème qui pourrait survenir. Le jeune prince se tourna vers ses sœurs, histoire de voir comment elles allaient.

« Deria, Arianne, vous allez bien ? Restons sur nos gardes pour le moment. »

La Princesse de Dorne ne manqua pas de s’adresser directement au chef des gardes, imposant son statut afin de donner du poids à ses paroles.

« En tant que Princesse de Dorne, j’exige d’avoir un entretien avec le Roi Mern ! Cette situation est extrêmement grave et Dorne ne peut accepter d’être la cible d’attaques au sein même de Hautjardin ! »

Le garde ne manqua pas de s’incliner devant la Princesse afin de lui confirmer qu’il n’y avait aucun doute sur le respect étant dû à son rang.

« Le Roi est occupé à tenter de résoudre la crise actuellement. Il vous rencontrera dès que la situation le permettra. Il a ordonné à tous les gardes de protéger ses invités. »

Deria était clairement en colère de cette situation, surtout que le Roi du Bief ne pouvait pas être rencontré pour le moment. En attendant, les Martell furent escortés jusqu’à leurs appartements. Tous les quatre entrèrent dans les appartements de Deria, histoire d’avoir une conversation sur ce qu’il venait de se passer. Roward et Anders étaient couverts de sang et pourtant, le grand frère ne manqua pas de s’inquiéter de l’état de son cadet, ayant entrevu à plusieurs reprises les lames blesser sa chair.

« Roward, on devrait appeler le mestre pour tes blessures. Retire ta tunique, il faut qu’on nettoie les plaies au plus vite. »

En tant que soldat et surtout ayant connu de nombreuses blessures, Anders connaissait la marche à suivre pour éviter des infections. Il aida donc Roward a retiré son haut couvert de sang. Le corps du jeune prince était parcouru d’entailles de toutes tailles. Fort heureusement, elles ne semblaient pas trop profondes en dehors de celle à son bras gauche. En attendant, la discussion ne manqua pas d’être animé car le jeune prince était très remonté sur ce qu’il venait de se passer.

« Nous ne pouvons pas laisser passer une telle chose ! Notre peuple était clairement visé par ces paysans ! Les nobles du Bief et les autres n’étaient pas attaqués, sauf quand ils se défendaient. En plus, ils auraient pu te tuer ! »

Tout comme son frère, Deria était en colère et le duo n’était clairement pas un calmant efficace l’un pour l’autre. Ils devaient maintenant réfléchir et prendre en compte la situation afin d’agir le plus intelligemment possible mais bon, vu le contexte, ce n’était pas le plus simple. Roward se tourna ensuite vers Arianne, s’inquiétant de son état vu qu’elle était sans doute la moins habituée aux combats.

« Comment vas-tu ? Tu n’as pas été blessée ? Grâce à toi, on a pu trouver cette porte. On te doit une fière chandelle ! »

Des serviteurs vinrent assez rapidement pour apporter de l’eau et des serviettes afin que les Martell puissent se rafraîchir. Plusieurs gardes de la Maison Martell parvinrent également à rejoindre le château durant les émeutes, apportant des renseignements supplémentaires sur ce qu’il se passait dehors. Malheureusement, leur nombre était insuffisant pour offrir une possibilité d’action à la fratrie.
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MessageSujet: Re: [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé]   [FB] Un banquet et du sang - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4 [Tour IX - Terminé] EmptyLun 30 Nov - 22:25

La dynamique de notre fratrie ne changeait pas, en temps de paix comme en temps de crise. Deria et Roward se soutenaient mutuellement, abattant leurs colères communes sur une cible désignée instinctivement, pendant qu’Anders et moi tentions de prendre soin de nos cadets respectifs – et seulement après de l’un et de l’autre. En tant qu’aînée, il était sûrement de mon devoir de protéger mes frères et ma sœur de mon frêle corps, mais il n’en était rien avec nous. Nous connaissions les forces et les faiblesses de chacun, et nous refusions que nous nous mettions en danger inutilement alors que nous serons d’une meilleure utilité dans d’autres situations. Des liens qui s’étaient naturellement tissés en raison de notre sang, de notre vécu, de nos expériences et surtout de notre éducation. Nous étions forts, avec les qualités et les défauts de chacun. Nous étions unis, mais différents, comme les cinq doigts d’une même main.

Ainsi, lorsqu’une garde bieffoise arrive, je me place presque naturellement derrière Anders, m’octroyant le droit de respirer que lorsque cette dernière énonce ses intentions. J’ai préféré croire dès les premiers mots, pour la simple raison que si leurs intentions étaient mauvaises, la situation leur était propice pour commettre leur méfait : deux hommes et une femme armés avec des armes de fortune et une autre incapable de se défendre et tremblante, dans un lieu clos, face à des hommes armés et protégés. Sans plus tarder, nous fûmes escortés jusqu’aux appartements de Deria. Le trajet, dans un calme illusoire, me permit de redevenir maître de moi-même. Dès que je vis les domestiques entrer avec du linge propre et des bacs d’eau chaude, je les congédie, insistant que seul un Mestre ou des Dorniens avaient droit d’entrer dans cette pièce dorénavant. Je n’étais pas guerrière mais, grâce aux infortunes et colères de mes deux frères, j’avais appris à panser des plaies – légères ou graves, jusqu’à consultation du Mestre pour ces dernières, et sans l'aide d'étrangères, ces mêmes gens qui avaient cherché à nous tuer.

- Je vais bien. Grâce à vous, dis-je d’une voix encore bien atone et le corps tremblant. Nous avons eu bien de la chance, en effet.Mais … est-ce que … les autres … , je me tus, incapable de continuer et d’émettre les horribles hypothèses pour nos compatriotes dorniens.

La porte ne tarde pas à s’ouvrir sur diverses personnes d’origine dornienne. Des gardes blessées ou non blessées, des nobles désemparés ou colériques, des jeunes, des vieux, des enfants … Ce n’est qu’à travers le témoignage de chacun que nous découvrons certaines vérités : Des noms sont lancés avec promesses que les personnes étaient assurément mortes et des événements sont relatés bien avant le début de ces massacres où il était question de joie, de danse et de boisson et non de vengeance et de sang. Cependant, à aucun instant, nous ne comprenions l’origine de ce massacre et sa raison.

- Ils criaient « meurtriers, sauvages, barbares, traîtres… ». Pourquoi, alors que nous venions de faire la paix et que nous avons trinquer, et que nous avons partagé le pain et le sel ? soufflais-je, soignant aux mieux la plaie au bras de Roward, le temps qu’un Mestre compétent vienne. Mon regard s’échoue aussi sur Anders qui, comme à notre habitude commune, tentait de prendre soin de lui-même, arrivant plus ou moins adroitement à bander quelques plaies légères. Je me promets de resserrer ces bandages dès que j’aurais fini avec le plus jeune. Avant que vous n’alliez demander audience auprès du Roi et de la Reine, attendons un Mestre pour qu’il puisse voir la blessure de Roward et appliquer les bons onguents. Puis, vous pouvez y aller. Pendant ce temps, Anders et moi irons voir nos gens, pour nous assurer qu’ils sont convenablement traités et qu’ils seront soignés au plus vite.

J’étais peut-être Conseillère, mais ce soir, je me refusais d’être une Ombre silencieuse et à l’écoute. De plus, je doutais que ma présence puisse calmer les querelles à venir ou que les Souverains du Bief pourraient donner une explication convenable sur cet événement en si peu de temps.  Je préférais donc m’adonner à une tâche où je pourrais être d’une quelconque utilité, soit assister les Dorniens et également m’enquérir auprès des nobles Bieffois blessés.

- Nous nous retrouverons dans tes appartements Deria. Ne nous séparons pas pour cette nuit, indiquais-je, considérablement inquiète pour la sécurité de chacun. Si Deria et moi avons été protégé par nos frères, personne ne les protégeait eux ! Cette pensée était terrifiante, accentuant ce tremblement incontrôlable.



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Uu banquet …

au sang ...


La fratrie était encore sous le choc des événements récents. Visiblement, Arianne et Deria n’étaient pas blessées et s’était heureux pour cette bande de paysans car Roward n’aurait pas hésité un instant à retourner là-bas pour les massacrer jusqu’au dernier. Les paroles d’Arianne plongèrent la pièce dans un profond silence. De nombreux dorniens avaient péri ce soir et les choses n’allaient certainement pas s’apaiser facilement. La guerre était au bout du chemin, le doute n’était presque pas permis. Les nobles de Dorne n’allaient pas laisser passer un tel affront et désormais, ils devaient faire attention à leurs mouvements au sein du château car même si les soldats des Gardener les avaient aidés une fois à l’intérieur, ils n’étaient nullement sortis pour leur prêter main-forte. Cette couardise ne manquerait pas de provoquer des troubles encore plus importants, ne sachant pas si la survie des Martell était prévue dans le plan de la personne ayant orchestré cette folie.

« Peut-être que d’autres dorniens ont réussi à s’échapper également. Nous devons rester confiant. Nous ne sommes pas faciles à tuer. »

Malgré ses paroles, Roward n’avait que peu d’espoir. L’alcool avait coulé à flot et beaucoup n’étaient même plus en état de sortir l’épée. Arianne continuait à exprimer son incompréhension, tout en soignant le bras de Roward mais bon, le plus important était maintenant de connaître le sort qui les attendait car pour le Bief, il serait bien plus simple de les éliminer maintenant afin de faire sombrer Dorne dans le chaos. Il n’y aurait plus un seul Martell et inévitablement, les grosses Maisons Nobles se battraient entre elles afin d’obtenir le pouvoir.

« Certainement une mise en scène. Je ne peux pas croire qu’une telle foule soit à la solde de quelqu’un. Il suffit parfois d’un bon conteur pour qu’une histoire semble bien réelle. Imagine que des hommes blessés soient arrivés et aient raconté des choses. Ou même qu’un noble du Bief ait raconté une histoire sur des batailles fictives à des paysans. Poussés par l’alcool et la colère, ces idiots seraient bien capables de prendre les armes. Quoi qu’il en soit, pardonner une telle chose est impossible. Nous devons désormais parvenir à quitter Hautjardin en vie, c’est le plus important sans quoi, Dorne sombrerait dans le chaos. »

Attendre un mestre comme le proposait Arianne ne semblait pas être une priorité pour Roward qui se leva immédiatement à cette proposition. Son visage était fermé et la colère pouvait s’y lire sans équivoque. Retarder cette audience n’aurait pour effet que de donner plus de temps à ces paysans de traquer les dorniens ayant réussi à se cacher ou s’échapper. Il n’en était par conséquent hors de question.

« Ma sœur, le temps n’est pas à se préoccuper de petites blessures insignifiantes ! Le Roi Mern doit nous donner l’assurance que cette attaque sera étouffée immédiatement et que nos amis seront secourus sans délai. Peut-être que certains ont trouvé refuge dans des maisons ou des granges, il est donc primordial que les meurtriers soient repoussés afin qu’on puisse leur venir en aide. Leur laisser plus de temps ne pourrait conduire qu’à plus de mort. Et si nécessaire, je peux très bien tuer le Roi même dans mon état ! »

Deria semblait approuver les paroles de son frère, même si la blessure de ce dernier nécessitait des soins également. La priorité était d’éviter plus de mort et même Anders semblait se ranger à l’avis de Roward. Il était aussi inquiet qu’Arianne mais bon, le rôle de Prince et Princesse était bien souvent de faire passer le peuple avant sa personne et en cela, il ne pouvait que les approuver. Chaque minute était précieuse et le mestre pouvait mettre des heures à venir. Au pire, il n’aurait qu’à se rendre directement dans la salle du trône et soigner le jeune prince devant le couple royal du Bief, histoire de leur montrer les agissements de leur populace.

« Arianne … je pense que notre frère ne peut guère attendre plus longtemps. Nous enverrons le mestre directement dans la salle du trône s’il arrive pendant votre absence. En attendant, prenez plusieurs soldats avec vous. Nous ne connaissons pas encore l’ampleur du complot se déroulant actuellement et la prudence me semble être la meilleure chose. J’accompagnerai Arianne afin de voir si nous pouvons en apprendre plus et tenter de rassurer les nôtres. Malheureusement, je crains que seul votre présence à tous les deux puissent les calmer. Aussi dès la fin de votre audience, vous devriez revenir pour leur parler. »

Anders n’était pas du genre à prendre position dans les discussions de ses frères et sœurs mais bon, il connaissait bien Roward. Rien qu’à son regard, il pouvait voir qu’un mort de plus aurait pu le faire exploser. Il se devait d’agir immédiatement et par conséquent, le retenir n’aurait que pour effet de le voir vider sa rage sur Arianne ou sur le mestre. Il valait bien mieux qu’il explose face au Roi et à la Reine du Bief, montrant la rage et l’ignominie de la situation dont ils étaient victimes. C’est donc suite à ces paroles que Roward remit sa tunique et accompagné de Deria, ils se rendirent vers la salle du trône. Quatre soldats les escortèrent, veillant à leur sécurité. Les choses n’allaient pas être simples dorénavant et la guerre était désormais dans tous les esprits.

« Allons voir les nôtres Arianne. Notre sœur et notre frère ne risquent rien. Ils auraient été tué dès leur entrée dans le château si cela avait été le cas. »

L’audience dura plus d’une heure et on ne pouvait pas dire que le ton était à la bonne humeur et la compréhension.


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Je tressaillis lorsque Roward prétend qu’il pourrait tuer le Roi dans cet état. Le sang n’avait-il pas déjà assez coulé en ce lieu ? Est-ce qu’il ne coulait toujours pas à l’heure même où nous parlions ? Aussitôt, les terribles images dont j’ai été témoin à l’instant me reviennent en mémoire avec une vivacité et une force qui me donne le vertige. La présence de Deria et de Roward me donnait la force nécessaire pour ne pas céder à cet impérieux besoin. A leurs côtés, je prenais toujours grand soin de ne pas révéler toutes mes faiblesses, consciente que la charge du Royaume était suffisamment lourde. Ils ne pouvaient pas s’embarrasser des quelques sentiments de leur sœur bâtarde. Cependant, dès que les portes se referment sur la Princesse et le Prince, je succombe et tombe sur le premier meuble à portée de main.

- Non... Pars, je viens ... après dis-je, repoussant le verre que mon frère me tend.

Si ma décision pouvait paraître déraisonnable au vu de la situation, je pense qu’un simple regard à ma personne suffirait à convaincre grand nombre de personnes. Je n’étais pas en état d’accompagner mon frère, de recueillir des doléances ou des plaintes ou de faire face à de nouveaux dangers. Avant tout chose, je devais remettre de l’ordre dans mes idées, et surtout me reprendre en main. Je n’entends pas ce qu’Anders dit, ni ce qu’il fait, jusqu’à ce que je sente un choc bref et violent au niveau de ma joue et que celle-ci rougit et s’échauffe. Je ne comprends pas dans l’immédiat, levant simplement les yeux à ce frère qui me fixait intensément, semblant attendre une réaction. Et il l’avait. Je me rends compte qu’à cet instant que mes joues étaient trempées, que mon gosier était en feu et que j’avais autant chaud que froid.

- On y va ensemble, ordonna-t-il, tendant encore ce même verre. Je l’accepte, buvant, sans réellement saisir si c’était du vin ou de l’eau aux premières gorgées. Petit à petit, je reconnais enfin le goût de ce que je bois.

A peine avais-je fini mon verre, que je suis entraînée par Anders hors de la pièce. Je le suivais dans ces couloirs où l’effervescence et la panique étaient à leurs combles. Trois à cinq détours plus loin, on arrivait à une large pièce où les hommes et les femmes étaient alignés. Certains étaient mutilés, d’autres légèrement blessés et enfin certaines recroquevillées et en larme. Il y avait autant de Bieffois que de Dorniens, incapable de faire la différence pour certains tant ils étaient méconnaissables – couverts par le sang, ou par d’atroces blessures. A nouveau, je suis Anders, apportant mon aide à l’un ou l’autre. Roward avait raison : sa blessure était bien minime, comparé à celle d’autres.

La nuit s’était révélée plus longue que prévue, et c’est finalement Roward et Deria qui nous avaient rejoint. Ils avaient sûrement des informations importantes, mais nous n’avions pas le temps de nous concerter. Les nobles appelaient à l’aide, exigeaient vengeance, suppliaient … chacun voulait se faire entendre de leur Princesse. Lorsque nous pouvions retourner à nos appartements, le matin commençait à laisser place à l’après-midi et, malgré cette fatigue, j’étais incapable de dormir. Ou de réfléchir.

Une seule question m’obsédait : qui avait osé faire tout cela ?
Une figure s’imposait dans mon esprit, et je tremble. Faites que je me trompe.



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