BOTTIN

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Jonathan Rhys-Meyers est <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t6439-nathael-velaryon-amiral-du-dragon-over?nid=15#180469"><span class="Gp_Peyredragon">Nathaël Velaryon</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Peyredragon">Nathaël Velaryon</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Lord & Grand Amiral - <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t6439-nathael-velaryon-amiral-du-dragon-over?nid=15#180469">Pv Libre</a>

LIEU

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<a href="http://bloody-crown.forumactif.org/u655"><span class="Gp_Peyredragon">Nathaël Velaryon</span></a> se trouve à <span class="Gp_Peyredragon">Baie de la Néra</span>

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Les muscles sont durs, tendus par l'effort récent, fatigués d'avoir été trop sollicités. Là, à genoux dans la boue, le lord n'était plus. Il n'était plus qu'un homme parmi tant d'autres. Comme tous les hommes, ses mains saignaient, creusées par des ampoules qui saignaient abondamment et que des années à régler les gréements n'avaient même pas assez renforcés. Du sang, son visage en était recouvert. Difficile cependant de savoir de qui il provenait. Les mains, les doigts, les gorges tranchées éclaboussaient terriblement. Les coups de poings, ou de pommeau qu'il avait reçu au visage lui donnaient un visage singulièrement différent. La guerre était tout sauf aussi noble que ce que les livres qu'il lisait plus jeune narraient. C'était loin d'être honorable, il n'y avait aucune gloire là-dedans. C'était sale, fatiguant, et boueux. Tellement boueux. Piétinée pendant toute une journée, le sol aspirait tout ce qui osait se déposer dessus, plus le temps passait plus il devenait fatiguant de piétiner dans cette bouillasse infâme que le sang venait liquéfier un peu plus à chaque fois qu'il était versé. Et force est de remarquer qu'autour de Nathaël, ce dernier l'était de manière régulière. Sa longue épée n'avait plus de secret pour lui, toutes ces années d'entraînement l'avaient maintenu en vie, au grand dam de ses opposants.

Lui qui était né comme un vilain petit canard, seul enfant aux cheveux bruns comme sa génitrice, alors que tous avaient reçu la teinte royale et les yeux violets. Il les avait entendus les rumeurs qui disait de lui qu'il était un bâtard. Qu'il n'était pas vraiment issu de sang valyrien. Incapable de se confronter à l'ensemble de ses détracteurs qui préférait ourdir quand son dos était tourné. Il avait dû se résoudre à la seule solution qui lui permettait de faire taire ces murmures incessants. Par la force du travail, il tacha de devenir le meilleur et ceux dans tous les domaines qui lui étaient donnés d'exploiter. Il s'arma de connaissances et de patience, sachant pertinemment qu'un jour où l'autre il serait en charge et pourrait ainsi exaucer ses souhaits. Mais les rêves d'enfants disparurent avec le temps. Notamment lorsqu'il dû reprendre les rênes de la maison. Il ne faisait plus cela pour prouver quoi que ce soit à qui que ce soit mais bien parce qu'il avait appris le sens du devoir et des responsabilités. Il s'était élevé au-dessus de ses aspirations premières.

Quelle belle histoire n'est-il pas ? Le grand lord à la carrière militaire exemplaire, conseiller de l'impératrice et père de famille, cela avait de quoi en faire rêver plus d'un. Deux enfants, un héritier mâle et une femme, de quoi pouvait-il se plaindre ? De sa femme justement, et notamment du fait que cette dernière n’a jamais pu accepter la première fille de Nathaël. Cette dernière, certes bâtarde, ne méritait pas d'être traitée de la sorte. Quoi qu'il en soit, il n'était jamais parvenu à accepter son épouse. Aussi s'était-il contenté de remplir son devoir marital, heureusement que cette dernière lui produisit un héritier parce qu'il n'était pas certain d'avoir la force de partager une nouvelle fois ses draps. Plus le temps passait et moins il pouvait la supporter. Seulement, il n'était pas du petit peuple, il ne pouvait se permettre de montrer ces choses-là. Alors il fuyait.

La mer et les navires furent presque sa résidence principale. Loin du tracas et du tumulte de Marée-Haute où il devait rendre des comptes, où il devait remplir moult paperasse. La mer, toute déchaînée qu'elle puisse être, était un véritable refuge, un asile providentiel dans lequel il se réfugiait la plupart du temps. Et puis c'était une manière pour lui d'affirmer un peu plus sa position en tant qu'Amiral. Il n'avait jamais eu la prétention d'avoir de l'ambition, mais il était désireux de faire aussi bien si ce n'est mieux que son prédécesseur. Le sens de la famille était présent malgré tout chez lui, et abandonner cette tradition à un autre nom ne pouvait se produire de son vivant.

La Néra fut l'histoire de sa vie. Si cette dernière l'a vu naître, Nathaël fut également l'un des grands artisans de sa libération. C'était cette dernière qui l'a sculpté, qui l'a modelé. La baie fut l'artiste à l'origine de sa renommée. Et s'il pouvait se vanter d'occuper pareil fonction, s'il était reconnu comme un stratège de renom -et fine lame qui plus est-, si les grands de ce monde tendait l'oreille lorsqu'il distillait des conseils, si le silence se faisait dans l'attente d'une suggestion aussi précise qu'un fleuret, c'était parce que la Néra avait fait de lui ce qu'il était.

Loin de lui l'idée de vouloir se lancer des fleurs. Mais depuis que les Velaryon sont vassaux et amiraux de leurs cousins Peyredragoniens, jamais l'un d'entre eux n'aura été à la tête de pareil force militaire. Une certaine satisfaction pouvait se ressentir lorsqu'on jetait un œil à Nathaël, lui-même fièrement concentré sur les chantiers navals de la Néra qui tournaient à plein régime. On aurait presque dit qu'il s'agissait d'un enfant qui s’apprêtait à recevoir un présent tout en sachant ce qui l'attendait. L'impatience de pouvoir mener tous ces bâtiments de guerre dans une même formation lui faisait plus hérisser les poils que l'idée de retrouver son épouse le soir.

Souvent il entendait des récits d'hommes lassés des combats qu'ils ne comprenaient pas. Si Nathaël est en désaccord total avec les valeurs héroïques que quelques bards peuvent trouver à la guerre. Ils ne comprennent pas non plus ces soldats. La guerre est ce qui le définit le mieux. Sans cette dernière il n'est rien. Paradoxalement il tente d'éteindre les conflits en se battant, mais ne cherche pas à résoudre le problème dans son ensemble. Il traite les symptômes, la petite image, c'est ce qui lui correspond.