Discord  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Tour 11 – La Bataille de Rocvert - Année 2 - Mois 7 - Semaine 4

Aller en bas 
MessageSujet: Tour 11 – La Bataille de Rocvert - Année 2 - Mois 7 - Semaine 4   Tour 11 – La Bataille de Rocvert - Année 2 - Mois 7 - Semaine 4 EmptyDim 7 Jan - 14:21

La Bataille de Rocvert
Orage Fédéré



Septième bataille de la Troisième campagne de l’Orage, entre les forces de l'amiral Royron du Bief et de l'amiral Garren de l'Ouest, contre celles de l'amiral Velaryon et du Prince Orys Baratheon

L'Empire a repris l'initiative depuis plusieurs semaines dans l'Orage. Sécurisant ses conquêtes et ses acquis territoriaux comme politiques, le Roi Manfred et la Reine Eren restaient concentrés sur leurs entrevues avec tous les gouvernants locaux, avec tous ceux qui pouvaient, de près ou de loin, jouer un rôle  dans leurs affaires. Pour le moment, le corps impérial s'était contenté en quelque sorte de sauver ce qui pouvait l'être, de ménager ses alliés locaux en renforçant le pouvoir des maisons nobles encore accueillies à Accalmie. L'Empereur renforçait ainsi sa base et éprouvait les liens et la cohésion des ressources locales et de son corps expéditionnaire amené avec lui. Pendant ces préparatifs -les deux camps sentant bien que la guerre allaient continuer-, l'Amiral Velaryon et Orys Baratheon se retrouvèrent ensemble à concevoir un plan pour dégager les Îles orageoises encore menacées par l'ennemi. La flotte bieffoise avait en effet été vaincue dans la Baie des Naufrageurs, confrontée à l'ire de l'Impératrice et à son terrifiant dragon, ainsi qu'à toute la flotte impériale. Les bieffois y avaient perdu leurs meilleures unités navales et aussi leur chef, l'Amiral Bulwer qui avait mis à genou Dorne et la flotte orageoise au début du conflit. L'expérience allait manquait... D'autant que la cohésion impériale, durement éprouvée dans les combats, allait maintenant trouver de quoi continuer à se développer.

Torth disposait encore de plusieurs avant-postes bieffois, rapidement rendus ou abandonnés car la flotte Hightower était peu à même de dépenser ses effectifs et ressources pour garder des bases si loin au nord, qui n'auraient jamais que des avantages offensifs.

La prochaine étape était Rocvert, que l'amiral Royron, ayant remplacé Bulwer à la suite de la bataille de la Baie des Naufrageurs, se savait en incapacité de tenir. La flotte impériale disposait d'effectifs largement supérieurs, et le déficit un unités de combat naval les plus lourdes se faisait plus encore criant quand le Bief avait perdu ses plus beaux navires dans la bataille précédente. L'Empire, lui, alignait toujours des dizaines de dromons et de caraques. Plus encore, Royron savait sa position aventurée pour une unique raison ; l'ennemi disposait de deux dragons qui avaient pu développer leurs compétences et leur expérience du combat en mer lors de l'affrontement précédent. L'arrivée d'une flotte de renforts venue des Terres de l'Ouest releva le moral des Bieffois, doublant presque les effectifs de leur flotte durement éprouvée. Dire toutefois que les ouestriens étaient contents et enthousiastes à l'idée de se retrouver là serait une gageure ; l'amiral Garren commandant la flottille Léonine escomptait renforcer le Bief avant tout combat pour submerger l'Empire avec ses renforts, et si possible compter sur les attaques sur les autres fronts pour dévier la participation des dragons à de futurs combats...

Les alliés en étaient encore à tergiverser, en train d'acter un repli vers le sud compte tenu de la position de Dorne, qui s'embrasait. Sans bases arrières, une flotte de cette taille est vouée à l'impuissance... Il était temps, alors, de cingler vers des eaux plus calmes.

Mais l'Empire, toujours en mouvement, n'était qu'à deux jours de navigation de Rocvert ; il passa plusieurs jours à se rassembler et à s'ordonner pour foncer sur l'île et Estremont, tandis que les navires des Puissances Centrales devaient réparer de toute urgence, faire leurs approvisionnements en vivres et en eau douce pour le voyage. L'Empire arrivait alors que les vaisseaux Centraux commençaient à appareiller.

Une course de vitesse s'entamait alors.



Clique sur l'image pour l'agrandir



Plan de Bataille de l’Empire

L'Amiral Velaryon n'a pas fait dans la dentelle pour chasser les Puissances Centrales des mers de l'Orage ; il a rassemblé l'une des plus vastes flottes du monde connu et l'a lancée droit devant ! Sûr de sa force liée aussi bien au nombre des navires que de leur qualité, l'amiral mise sur l'expérience de ses flotilles et sur la conception de ses vaisseaux pour prendre de vitesse ses adversaires. Il est clair à ses yeux qu'il doit faire un choix et le plus logique serait de couper en deux la flotte adverse déjà engagée vers la haute mer pour capturer ou détruire tous ceux qui n'auraient pas le temps d'appareiller ; Velaryon est en cela contraint par le fait qu'il ne dispose pas encore de sa flotte au grand complet car un si grand nombre de vaisseaux nécessite pas mal de temps pour se mettre en branle.

L'Empire veut enfermer dans la rade au moins la moitié de la flotte ennemie.


Plan de Bataille des Bieffois

Les deux flottes des Puissances Centrales ont des objectifs somme toute assez proches ; ils veulent s'échapper du piège qui se referme sur Rocvert et veulent pouvoir vite se carapater plein sud avant que Dorne Valtigar ne devienne pour de bon des ports ou hostiles, ou difficilement atteignables. Dans tous les cas il faut tenir bon le temps que la majorité de la flotte soit en mer ; les patrouilles ont alerté sur la venue de renforts impériaux massifs mais en prenant de cours le déploiement impérial les deux amiraux espèrent pouvoir s'en tirer à pas trop vilain compte en laissant une arrière-garde combattre la flotte impériale pendant que le reste s'enfuit. Tout de même, les deux amiraux pris en défaut par la vitesse de l'Empire pourraient payer très cher leur sentiment de confiance quant à la vitesse de l'avance ennemie...

Leur objectif est de sauver la moitié de la flotte au moins.


Premier Tour ; Formation d'une Escadre de Défense


Clique sur l'image pour l'agrandir


La décision doit être prise. Le temps perdu par les commandants Centraux sans directives claires de leurs propres supérieurs ne peut être compensé par la ruse. Rocvert est une île bien connue de la flotte impériale et de sa composante orageoise, qui si elle est en queue de l’immense flotte rassemblée, a pu faire profiter de ses connaissances locales à ses camarades. Il faut aller vite pour rattraper le retard, et prendre de vitesse une flotte impériale qui elle-même peine à arriver d’un bloc à cause de violents vents qui changent plusieurs fois de direction. L’Amiral Velaryon a fait le choix de naviguer sur trois rangs échelonnés d’escadres binationales ; l’avant-garde est commandée par l’Amiral Valois et Orys Baratheon. L’un a ordre d’accrocher la flotte Centrale de haute-mer, l’autre doit longer la côte pour perturber le déploiement adverse et si possible envoyer son dragon se montrer à la bourgade occupée pour provoquer des heurts avec la flotille d’occupation. Beaucoup d’objectifs, tous fondés sur la vitesse. Mais malheureusement pour les impériaux, les vents contraires ralentissent les grosses unités comme les caraques, indispensables au combat s’il a lieu en haute mer. Les contingents se distendent et le gros temps sur place n’arrange rien ; les vaisseaux Centraux sont déjà en train d’appareiller et des vents favorables pourraient voir leur formation coupée en deux et massacrée… Mais ce n’est pas le cas.


Alors Royron et Garren prennent les devants. Par signaux ils communiquent ; il faut retenir l’armada impériale qui arrive pour permettre au gros de la flotte de s’enfuir. L’honneur réclame que les unités lourdes dont les navires amiraux s’impliquent dans le combat… Mais comment deux flottes qui n’ont jamais combattu ensemble et dont les objectifs ne sont pas tant partagés peuvent-elles intéragir ensemble ? Les deux amiraux parlent au moins le même langage ; celui de l’honneur et du devoir. Alors que les unités les plus proches du départ s’activent et prennent le vent d’ouest pour avoir suffisamment de gîte et bifurquer à babord, galères à rames et caraques prennent le vent pour s’aligner et présenter leurs flancs bardés d’armes lourdes, balistes et pierrières, à la flotte impériale qui l’assaille. Les bieffois envoient leurs galères perturber le déploiement impérial et cheminent, caraques suivies de transports bien armés, et escadre à son tour suivie de celle de l’Ouest qui caracole et défile sous les yeux des flottes valo-peyredragoniennes


L’Escadre de galères des boucliers fend les eaux sombres du Détroit et prend à contrepied les impériaux. Marins avertis, les peyredragoniens esquivent aussi vite que possible les galères bieffoises qui les rencontrent à toute vitesse, mûes par les bras des rameurs autant que par la puissance de leurs voiles gonflées par le vent. Les bieffois s’enfoncent comme des poignards dans la formation insulaire, qui se brise mais qui évite les assauts. Seules deux galères se retrouvent imbriquées l’une dans l’autre et pulvérisant le gaillard avant de leur vis-à-vis, s’enfoncent dans les eaux furieuses en engloutissant les marins qui ne parviennent pas à s’écarter assez vite. Les deux escadres se retrouvent dans le plus grand désordre et si les rostres de bronze ne coulent pas plus de vaisseaux, les équipages s’écharpent à coups de flèches, de carreaux et de billes de frondes ; les ponts se tapissent d’empennages et de blessés et de nombreux navires sont incendiés ou dérivent, ayant subi de lourdes pertes.


En tête de la colonne de couverture organisée par les amiraux Centraux, les lourdes caraques bieffoises ouvrent le feu sur la flotte valoise. Les projectiles enflammés ou non s’élèvent dans le ciel et brisent ou endommagent les mâts et les coques, les ponts surtout. Des éclats de bois meurtrissent les équipages et partout les cris des blessés courrent sur les flots… Jusqu’au hurlement d’Ebryon qui tombe à nouveau du ciel et s’en prend à un équipage qu’il incendie sur un pont, déchiquetant les silhouettes incendiées à coups de crocs alors que sur son flanc dépassent les empennages de plusieurs carreaux ; la bête, blessée, est hideuse de cruauté et dévore les bieffois qui ne s’écartent pas assez vite de sa route ou du brasier qui ravage le navire.


Pertes Côte –  Peyredragoniens
- Les impériaux perdent 700 marins dont 7 galères détruites de Peyredragon, 1 dragon blessé
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 680 marins, 6 galères détruites, 1 endommagée
Le moral reste stable.

Pertes Haute Mer - Valois
- Les impériaux perdent 360 marins, 4 galères endommagées
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 120 marins, 2 caraques endommagées
Le moral reste stable.


Pertes Totales
- Les impériaux perdent 1060 marins impériaux dont 700 peyredragoniens et 360 valois, 7 navires détruits (7 galères de Peyredragon) et 4 navires endommagés (4 galères valoises), 1 dragon blessé.
- Les centraux perdent  800 marins bieffois dont 6 navires détruits (6 galères bieffoises) et 3 endommagés (1 galère, 2 caraques)


Second Tour ; Vents Tournants


Clique sur l'image pour l'agrandir


L'attaque des Puissances Centrales a de quoi surprendre et de nombreux équipages impériaux le sont de leur côté au regard des risques encourus par les Galères des Boucliers ! Ces vaisseaux, à peine quelques unités, se sont jetés contre la première vague des navires impériaux sans craindre en apparence pour leur propre sécurité. Pis, le premier choc a été partagé puisque les galères des deux camps ont littéralement ripé, coque contre coque. Les dégâts sont majeurs sur certains navires et des bancs entiers de rames se sont retrouvés brisés et éclatés en esquilles de bois sous les cris de la chiourme et des marins les armant ; plusieurs bras et coudes ont aussi fait les frais des bris de rames. C'est surtout sur le pont que l'enfer se répand littéralement de tous côtés ; les équipages s'harassent de tir et plusieurs galères sont prises dans l'étreinte d'abordages terribles. On se tue à la hache, au glaive et à la pique, et plusieurs vaisseaux sont incendiés par des équipes de prise qui repartent aussitôt des bords incendiés. Les bieffois sont peut à peut débordés, et plient sous le nombre. On se bat férocement sur la Gueuse de Villevieille et la Mère du Ponant, l'une des deux finissant sabordée par son propre équipage. La Gloire de la Mander est le théâtre d'un horrible corps à corps, son pont tapissé des agonisants des deux galères de Lamarck, la Fierté du Dragon et la Torture l'abordant et déversant sur ses bancs de rames des corsaires par dizaines. Les combats sont sans pitié et les blessés impitoyablement passés par dessus bord ou simplement équarris sur place ; l'étendard du dragon flotte fièrement au mât de la première prise de la journée.


Non loin, Orys Baratheon contourne la féroce empoignade avec ses dromons précédés des galères de Peyredragon restantes, plus rapides et plus agiles. Les fiers navires de la flotte du dragon se pressent devant le flanc sensible des caraques de l'Ouest... Mais bardées de postes de tir et compagnies d'archers et d'arbalétriers déployées jusque sur les hunes ! Les galères prennent de la vitesse, les tambours tonnent la cadence d'éperonnage... Et bientôt, l'air est strié des tirs des vaisseaux de l'Ouest, répondant aux ordres de l'amiral par fanions ; feu à volonté sur l'assaillant ! Les claquements de détente des mécanismes à corde ou à torsion couvrent les bruits de la bataille et les sifflements de centaines de projectiles précèdent les craquements du bois ou les beuglements des hommes touchés par la première volée. D'autres suivent. De grandes gerbes d'eau se soulèvent et des boulets de pierre fracassent rames et mâts ; la Flèche de l'Orient donne du gîte alors que sa coque est traversée de part en part à coups de boulets et de carreaux incendiaires. Les hurlements des marins estropiés par les éclats de pierre et de bois ne couvrent pas les cris d'alarme sur le Rostre d'Argent ; la galère en perdition les percute par le flanc et avale deux bancs de nage dans l'impact ! Les pauvres galériens n'ont pas le temps de hurler ni d'appeler à l'aide qu'ils sont engloutis par les eaux sombres de l'Orage qui déjà semble attirer en ses fonds le vaisseau de Peyredragon. La ligne ouestrienne tient bon ; elle massacre littéralement les équipages ou endommage lourdement les minces vaisseaux ennemis qui tentent de les prendre par le travers pour les envoyer au fond de l'océan. Les projectiles continuent de semer la mort à chaque bordée, mais alors que ses voiles prennent feu et que l'essentiel de ses officiers se fait faucher par une grêle de carreaux et de flèches, le Fureur de Valyria poursuit son élan en plein dans la course de l'Honneur du Roy. Le rostre qui enfonce les madriers de bois de la coque de l'énorme caraque produit un craquement de l'enfer, puis un grincement qui se prolonge comme un cri d'agonie. L'équipage peyredragonien, réduit à peau de chagrin, prend l'énorme vaisseau ouestrien à l'abordage aux cris de « Rhaenys ! Prince de Peyredragon ! L'Impératrice ! » et leur clameur attire l'attention hurlante du jeune dragon qui fait tomber les archers des cordages et des hunes par escouades entières ; il les happe, les déchiquette ou les envoie à la mer avec une joie bestiale et cruelle alors qu'on se tue sous ses serres, quelques mètres plus bas. Le capitaine Laland qui commande la caraque tente sa chance avec une troupe d'arbalétriers pour occire la bête déjà blessée, mais tous disparaissent dans une explosion de feu qui les souffle du gaillard arrière. La flotte de Peyredragon renouvelle ses assauts d'une grande clameur.

Sur le flanc gauche, c'est la flotte du Val qui entre dans la danse et court sus à l'escadre de l'amiral Royron. Lord Grafton prépare ses équipages et passe par fanions l'ordre de serrer les formations ; à deux contre un les valois tentent non pas de submerger l'ennemi qui bénéficie toujours du vent dans le dos, mais de pouvoir cumuler des axes de feux croisés sur chaque unité passant à portée. Les galères valoises sont littéralement ensevelies sous les traits des équipages des cogues et liburnes bieffoises, qui occasionnent de lourdes pertes, mais les arbalétriers valois prélèvent à leur tour un lourd tribut dans les rangs du Bief. La tactique prudente des deux amiraux, qui restent proches de leurs navires et assurent la cohésion entre leurs unités, contraint la prise de risques et les gains des premiers échanges de tirs mais le bieffois se retrouve bien vite confronté à la multitude des feux adverses. Deux caraques bieffoises, déjà éprouvées par les combats de la Baie des Naufrageurs, prennent feu. L'une d'elle coule en même temps, touchée par plusieurs boulets qui auront fracassé son pont et sa quille jusqu'aux cargaisons ; les armes valoises sont plus lentes à recharger, mais plus lourdes. Le poids de leurs projectiles permet de faire plus qu'érafler le solide chêne de l'escadre des Essaims...

L'amiral Royron comprend que si son sacrifice risque de bientôt se concrétiser, au loin sa flotille de transport s'éloigne avec nombre de vaisseaux ouestriens. Mission accomplie, ou agonie de sa flotte prolongée ?


Pertes Côte –  Peyredragoniens
- Les impériaux perdent 750 marins dont 7 galères détruites et 1 endommagée
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 760 marins dont 2 caraques détruites et 2 endommagées, 4 galères détruites et 2 capturées
Le moral reste stable.

Pertes Haute Mer - Valois
- Les impériaux perdent 660 marins, 1 caraque endommagée, 1 cogue détruite, 3 cogues endommagées, 3 galères détruites,
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 780 marins dont 5 cogues détruites, 2 cogues endommagées
Le moral reste stable.


Pertes Totales
- Les impériaux perdent 2470 marins impériaux dont 18 navires détruits (14 galères de Peyredragon, 1 cogue valoise, 3 galères valoises) et 9 navires endommagés (1 caraque valoise, 4 galères valoises, 3 cogues valoises, 1 galère de Peyredragon), 1 dragon blessé.
- Les centraux perdent  2340 marins dont 19 navires détruits (2 caraques bieffoises, 10 galères bieffoises, 5 cogues bieffoises, 2 caraques ouestriennes) et 6 endommagés (2 caraques bieffoises, 2 caraques ouestriennes, 2 cogues bieffoises), 2 galères sont capturées.


Troisième Tour ; Assaut sur l'arrière-garde


Clique sur l'image pour l'agrandir


Le vent se stabilise et permet à la flotte impériale de continuer de se compléter avec l'arrivée des escadres plus modestes du Nord et de l'Orage, mais apports bienvenus notamment pour l'impact sur le moral des belligérants en train de se battre à mort sur l'océan agité du Détroit. La plupart des combattants impliqués dans la bataille n'ont pas l'occasion de voir ce qu'il se passe derrière eux et même s'ils l'avaient il n'est absolument pas certain que cela soit suffisant pour apercevoir les renforts ; la forêt de mâts et de voiles ne donne pas un panorama complet de l'horizon. Mais les capitaines des différentes unités sont eux bien au courant de ce qu'il se passe, par fanions ou par signaux lumineux et poussent donc en avant leur propre équipage pour continuer à attaquer, ou manoeuvrer au plus court pour tenter de s'enfuir vers le sud.

La flotte valoise écrase littéralement sous le nombre son opposition bieffoise. Plusieurs vaisseaux sont isolés par les agiles navires de guerre de l'amiral Grafton qui coupent la trajectoire des vaisseaux sudiens qui ne disposent pas de rostres ou d'éperon ; ils se font séparer les uns des autres et leur nef se fait systématiquement cribler de tirs. Les arbalétriers valois sont précis et mortels et poussent plusieurs équipages à se rendre ; ceux-ci sabordent toutefois leur navire avant de passer sur le pont des navires impériaux. D'autres s'engagent plutôt dans des échanges de tirs terrifiants à courte portée ; les bastingages et les navires bord à bord sont constellés d'empennages et de marins littéralement cloués à leur navire par la grêle de tirs adverses. Les échanges de feu font énormément de victimes et de blessés qui sont péniblement attirés à l'intérieur des cales pour y être soignés. Les bieffois rendent coup pour coup ; leurs unités se battent jusqu'à épuisement des munitions ou des ressources humaines, les équipages faisant preuve d'une obstination sans autre limite que celui de l'épuisement le plus absolu. L'amiral Royron finit par accepter les propositions des capitaines Louen et Ostap des galères des Trois Soeurs et hisse le pavillon blan. Dans l'intervalle, ses forces ont endommagé et détruit de nombreuses unités valoises et en ont endommagé d'autres. La victoire de Grafton sur cette aile est cependant complète.

Sur le flanc droit, les combats sont bien plus indécis. Soucieux de sauver le maximum de navires de la flotte du Roy, l'amiral ouestrien Garren tient sa position résolument ; ses lourdes caraques harassent les fragiles vaisseaux de Peyredragon, fracassant mâts et ponts sans distinction, tapissant les navires adverses d'échardes et de gravats qui prélèvent un lourd tribut sur l'adversaire. Les peyredragoniens sont d'habiles marins mais leurs propres unités lourdes ne sont pas encore engagées et leurs galères sont à la peine, ayant raté leur attaque préliminaire et la percussion de leur manœuvre d'éperonnage. Les insulaires manoeuvrent et plusieurs fois, attirent les ouestriens dans des feux croisés où les marins des galères parviennent aussi parfois à prendre pied sur les caraques pour tenter l'abordage. C'est le moment où Orys Baratheon, bien que relatif néophyte des batailles navales en comparaison d'autres officiers en ligne, choisit pour attaquer. Son escadre de dromons, tenue en réserve, bénéficie à nouveau de vents favorables ; les agiles vaisseaux d'attaque bénéficient ainsi de la prise de vitesse des rames couplées au vent et une première caraque finit littéralement éventrée par le Gloire de Rhaenys qui renverse littéralement le navire ouestrien, jetant ses dizaines de marins à la mer. Reculant, la Gloire de Rhaenys parvient à se dégager et reprend de la vitesse, tout juste dépassée par les dromons Feudragon et Colère d'Aegon. Ce dernier, mené par le Prince Aegon en personne, essaie de couvrir le tumulte de la bataille par un cor destiné à signifier au jeune dragon Ebryon les actions de son prince et futur chevaucheur, mais la bête à écailles, folle furieuse par les blessures subies lors de sa première attaque, n'en fait qu'à sa tête et s'en prend au navire amiral de l'Ouest ; le « Preux du Roc ». L'énorme navire fait du petit bois d'une galère de Lamark, son équipage massacré par les rocs tandis qu'il repousse les cordages et grappins d'une autre galère insulaire. Les deux dromons du Prince attaquent quand Ebryon est déjà en train de dévorer et de déchiqueter les archers longs positionnés sur le grand mât de la caraque ; on voit la créature sauter et lacérer l'énorme tronc de chêne en jetant du haut des postes de tir les archers longs de l'Ouest qui hurlent avant de s'écraser sur le pont.


Profitant de la diversion, le Prince lance l'abordage en abaissant son poing ganté de mailles dans la direction du gros bâtiment adverse. Ses hommes sont prêts ; beaucoup sont des loups de mer se battant déjà du temps d'Aegon. Ils escaladent la coque adverse à grands renforts de grappins et de filins, de passerelles et d'échelles d'assaut crantées ou pourvues de crochets. Les tirs défensifs cueillent plusieurs peyredragoniens au visage et au cou ; les matelots armés de haches du Feudragon sont une demi-douzaine à être fauchés en pleine escalade et à retomber sur leurs camarades. Le Prince passe par-dessus le bastingage, et engage le combat. Son talent à l'épée n'est plus le même que jadis ; même entraîné de son autre main, celle d'épée est devenue bien maladroite quand elle fut jadis exceptionnelle. Il reste sa détermination et son instinct guerrier et le voilà qui se fraie un chemin de brute, ensanglanté à chaque pas, son tabard frappé du dragon rouge tâché de sang et d'humeurs ouestriennes. Le chêne s'imbibe de sang et de sueur alors que les blessés sont péniblement tirés à l'abri. Orys parvient dans les escaliers du château arrière de la caraque mais est repoussé à coups de lances par ses défenseurs ; saisissant les hampes il taille cous et transperce les poitrails mais est peu à peu retenu par les bras et frappé en plein visage à coups de poings d'un ouestrien qu'il venait de désarmer. Son agresseur est recouvert d'une ombre alors, qui tombe depuis le grand mât et pulvérise en fagots de bois le petit escalier et ceux qui s'y trouvent. A demi piétinés par la cohue, les témoins de la scène verront le jeune dragon blessé dévorer cruellement l'agresseur de son chevaucheur, lacérant son visage dans les hurlements d'agonie et de terreur de sa victime. Crachant du feu sur les archers de la nef cherchant à l'atteindre, Ebryon s'ébroue et brise les empennages des projectiles l'ayant atteints et regarde Orys, qui ne peut plus que comprendre le message ; il se hisse sur son dos, sans protection, ni selle, ni rien. Et le dragon se jette à dos renversé dans le vide, Orys en avant, rétablissant l'assiette de justesse en déployant ses ailes déjà très larges malgré son jeune âge. Le dragon soutient tout jsute le poids du guerrier et plusieurs traits sifflent et les frôlent tous deux, mais Ebryon parvient à regagner de l'altitude ; son courage insensé répondant à celui de son porteur. La tuerie continue sur la caraque qui ne met pas bas les armes et les équipages s'étripent toujours dans la furie haineuse du combat, quand le dragon plonge à nouveau sur le gaillard arrière et y attérit lourdement face aux derniers défenseurs de l'amiral Garren, vers qui le Prince tend son épée.


L'amiral tire sa lame, la soupèse. Et la plante dans le bois de son propre navire, levant ses mains en signe de reddition. Ses hommes l'imitent, alors, rassurés et toujours terrifiés de la présence du dragon.


Pertes Côte –  Peyredragoniens
- Les impériaux perdent 480 marins dont 2 dromons détruits, 2 galères détruites, 1 dromon endommagé.
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 600 marins ouestriens dont 6 caraques détruites
Le moral reste stable.

Pertes Haute Mer - Valois
- Les impériaux perdent 380 marins dont 1 caraque endommagée, 2 cogues détruites, 2 cogues endommagées, 1 galère détruite.
Le moral reste table.
- Les centraux perdent 930 marins bieffois dont 2 caraques détruites, 9 cogues détruites, 1 cogue endommagée
Le moral reste stable.


Pertes Totales
- Les impériaux perdent 3330 marins impériaux dont 24 navires détruits (2 dromons de Peyredragon, 16 galères de Peyredragon, 3 cogues valoises, 3 galères valoises) et 14 navires endommagés (2 caraques valoises, 5 galères valoises, 5 cogues valoises, 1 dromon de Peyredragon, 1 galère de Peyredragon), 1 dragon blessé.
- Les centraux perdent  3870 marins dont 42 navires détruits (4 caraques bieffoises, 12 galères bieffoises, 14 cogues bieffoises, 8 caraques ouestriennes) et 5 endommagés (2 caraques bieffoises, 2 caraques ouestriennes, 1 cogue bieffoise), 2 cogues et 2 galères bieffoises sont capturées, ainsi que deux caraques ouestriennes.



EPILOGUE

L'amiral Velaryon arrive tard le soir sur le champ de bataille ; sa flotte gigantesque est un outil délicat à organiser et à manoeuvrer, mais dispose de son propre poids politique. Sitôt ses vaisseaux défilent aux abords de la rade que la population acclame le Prince Orys chevauchant son dragon épuisant, presque trop petit pour tenir son poids, mais tous lèvent armes et poings en soulevant la flotte d'une immense clameur. Pour le peuple de l'Orage occupé depuis plus d'une année sur cette île, c'est le soulagement de la libération et de l'espoir. Le pays reste occupé largement par l'ennemi, ses nobles félons payant tribut à l'envahisseur tandis que le couple impérial s'enfonce dans ses monts pour y combattre l'ennemi bieffois. Mais pour eux, pour les marins et les pécheurs de la ville côtière, c'est un profond soulagement. L'occupation n'a pas été trop terrible, pour eux, mais si longue qu'ils ont longtemps pensé qu'elle n'aurait jamais de fin.

La flotte impériale a payé assez cher sa campagne de l'Orage ; nombreux sont les navires toujours en réparations à Accalmie de même qu'ils sont plus encore à devoir retrouver leurs quais pour se remettre en état après ces nouveaux affrontements. Plusieurs contingents nationaux ont aussi perdu leur force de frappe et de nombreuses galères sont maintenant au fond de l'océan ; victoires coûteuses en vaisseaux agiles et en équipages expérimentés. Le niveau tactique de la libération d'Estremont aura révélé aussi le manque à combler en terme de cohésion du côté de l'Empire ; ses effectifs sont devenus si pléthoriques qu'il est difficile de combattre tous ensemble et tous en même temps. Le nombre est aussi parfois un désavantage, car des unités sont plus difficiles à manoeuvrer en quantités. Le combat aura aussi été un nouveau révélateur du combat d'escadres et de l'importance aussi bien des vaisseaux lourds, tandis que ce premier engagement naval ouestrien dans la guerre implique de la prudence côté impérial. Les équipages embarqués parles vaisseaux Lannister sont de terrifiantes plateformes de tir qui auront dispersé les escadres plus agiles des insulaires. Le dernier enseignement est que l'Empire dispose enfin de ses deux dragons en capacité d'être montés, mais le plus jeune reste blessé dans les combats et contraint pour un temps à plus de prudence.

Il n'en reste pas moins qu'au niveau stratégique, l'Impératrice, Lord Velaryon et Orys Baratheon remportent une grande victoire ; le Détroit est libre de vaisseaux ennemis et les voies commerciales de l'Orage sont dégagées. Une noria de vaisseaux de commerce va pouvoir irriguer de nouveau la contrée toute entière, et nourrir son redressement voulu par l'Empereur. Privé de ses bases, le Bief ne peut plus menacer les côtes. Même avec le renfort de l'Ouest, soutenir le combat de la flotte impériale est une gageure ; les cinq royaumes coalisés alignent plus de vaisseaux et sont complémentaires dans leur qualité. Il faudrait un effort naval au moins équivalent pour retenir cette puissante armada, moins disparate mais privée en deux batailles de ses plus grosses unités. Ouestriens et bieffois n'ont pas autant construit, toutefois. L'essentiel pour les Puissances Centrales restait toutefois d'avoir pu sauver l'essentiel de leurs flottes pour poursuivre le combat en positions plus favorables...

C'est donc l'Empire qui récupère l'initiative sur toutes les côtes du cœur du Détroit, et l'Empereur qui peut repasser à l'attaque maintenant que ses arrières sont sécurisés.

La nouvelle n'aura pourtant reçu à Lestival qu'un sourire poli du Roi Manfred, qui s'enquit en premier lieu d'où la flotte coalisée prévoyait de battre en retraite et ensuite de savoir si les armées impériales avaient aussi bougé.


Points de l’Empire
+20 pts victoire importante
-5pts objectif rempli
+5 pts vaisseaux amiraux capturés
+5 pts libération de l'Île d'Estremont

Points du Bief et de l'Ouest
-20pts défaite importante
+5pts objectif rempli (évacuation d'une portion significative de la flotte)
-5 pts perte des amiraux



Le Cyvosse
Le Cyvosse
Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail, and never get to try again.
Messages : 22740
Membre du mois : 4908
Maison : Je ne sers aucune maison
Célébrité : Aucun


Tour 11 – La Bataille de Rocvert - Année 2 - Mois 7 - Semaine 4 Empty
Revenir en haut Aller en bas
https://bloody-crown.forumactif.org
 

 Tour 11 – La Bataille de Rocvert - Année 2 - Mois 7 - Semaine 4

Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tour 8 – Désastre à Rocvert - Année 1 - Mois 11 - Semaine 1
» Tour 10 – La Bataille de Wensington - Année 2 - Mois 6 - Semaine 1
» Tour 4 – La Bataille des Météores - Année 0 - Mois 12 - Semaine 4
» Tour 3 - La Bataille du Lac de Beurlieu - Année 0 - Mois 8 - Semaine 1
» Tour 10 – La Bataille de Vivesaigues - Année 2 - Mois 4 - Semaine 3

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bloody Crown :: Chroniques de l'ère de luttes :: Le Grand Livre des Mestres :: Histoire & Chroniques-
Sauter vers: