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 Tour 11 – Foi. Mensonges. Hérésies. Bonnes Histoires. - Année 2 - Mois 7 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 11 – Foi. Mensonges. Hérésies. Bonnes Histoires. - Année 2 - Mois 7 - Semaine 1   Tour 11 – Foi. Mensonges. Hérésies. Bonnes Histoires. - Année 2 - Mois 7 - Semaine 1 EmptyMer 4 Oct - 13:40

Foi. Mensonges. Hérésies. Bonnes Histoires.
Bief



Le Grand Septon jouissait d'une réussite sur de nombreux tableaux, depuis deux ans. Son ascension et son emprise sur les sociétés westerosis s'était élevée en parallèle de celle du Roi Manfred, les deux partageant au moins dans un premier temps les mêmes desseins. Le souverain pontife avait ainsi eu toutes les facilités du monde à déclencher ses croisades et à recruter, jouissant d'un trésor facilité par les bonnes œuvres du Bief, tout en s'assurant un poids politique inédit par la Foi grâce au Roi qui s'était fait l'écho des désirs du Grand Septon en matière de politique étrangère ; traité imposé à Dorne, évangélisations, tout ceci était de son fait. En retour, le Roi avait pu asseoir sa légitimité sur le soutien du pontife... Et le duo avait permis à l'Etoile à Sept Branches de rayonner, partout. Dorne avait un temps été mise au pas, et à nouveau menacée d'hérésie avec l'arrivée des Valtigar qui soufflèrent le chaud et le froid sur une possible conversion qui jamais ne vint. Pis, on relatait des rites impies et sacrifices humains de ceux à qui le Grand Septon avait tendu la main. Ses soutiens du Val s'étaient divisés, eux aussi, sans compter que les mouvements d'insurrection de la Foi, s'ils restaient une gêne civile permanente pour l'Empire, mettaient surtout en danger l'Orage, et avaient oeuvré au ralliement d'un peu moins de la moitié de la noblesse du pays. Plus encore, Lycaon XII assurait sur les masses qui suivaient ses prêches un écho redoutable ; il finança en ouvrant les caisses du Grand Septuaire des cantines publiques à destination des désoeuvrés. Ces endroits, où l'on gagnait un repas contre une prière pour les héros combattant les hérétiques et les païens de l'Empire participaient à sa popularité, en particulier auprès des classes laborieuses. La noblesse, elle, se méfiait de cet ascendant menaçant leur propre pouvoir, mais s'agissant du Bief ou de l'Ouest, la ferveur religieuse servait toujours les desseins d'expansion de ses dirigeants.

Il y avait des écueils à ces réussites. Déjà, l'Empire n'était toujours pas abattu. Gravement menacé de mort à plusieurs reprises par la dévastation du Nord, du Conflans et même par la prise de sa capitale, l'Empire survivait à l'étreinte mortelle enserrant l'Orage, presque abattu. Il avait vaincu le Val et repoussé l'Ouest, alors que des assauts coordonnés et massifs auraient facilement eu raison de ses lignes étirées, à l'époque où l'Empire envahissait le Bief en masse. Les hérétiques et leur libertarisme religieux prévalaient toujours dans de nombreux royaumes, et au sud, Dorne était maintenant pour partie livrée aux sectataires sanglants du Dieu Rouge. Les ennemis ou opposants au Grand Septon évoquaient toujours la complaisance dont jouaient les fer-nés et valyriens au regard de leurs mœurs brutales et religions païennes. Tout ceci était bien peu de choses, au regard d'un événement survenu de nulle part et anodin de prime abord, mais dont la portée symbolique était terrible.

Corvenin, l'épée d'acier valyrien peut être la plus connue de Westeros, avait été volée par une bande de mercenaires au nord du Bief, mercenaires engagés par la Foi et par l'Ouest et pour beaucoup originaires des fiefs de la Mander. L'affaire fit grand bruit, de par la renommée de l'arme, dont la valeur valait plus que certains châteaux du royaume, fief inclus, mais aussi par les circonstances troubles du rapt et le comportement troublant de Milha Tarly. Plus encore, le fait que la compagnie incriminée n'ai plus que des accointances étrangères n'arrangeait rien. Mais ce n'était pas non plus cela, le pire.

Les rumeurs allaient bon train au Bief. L'enquête du prévôt du fief où avait eu lieu le vol de Corvenin était constamment gêné et pris à partie par les maisons nobles alentours, qui toutes comptaient sur sa diligence. Avec la langue bien pendue des gardes Tarly et de la taverne locale, des habitants du bourg, les histoires se propageaient à toute vitesse. D'autant que ne tardèrent pas à affluer les missives dans toutes les directions évoquant une femme, prénommée « Ghabrielle », à la tête des mercenaires pointés du doigt ce soir-là. Les témoignages recueillis par le prévôt indiquaient que c'était elle qui avait payé et que les hommes la reconnaissaient comme leur chef ; plusieurs citoyens jurèrent même avoir entendu plusieurs soudards avinés parler de leur fierté à accompagner le célèbre Spectre... Vérité ou rumeurs sur l'enquête ? Il n'en fallait pas plus pour embraser la curiosité des bieffois, tous guidés par le zèle d'années de prêches enflammés sur l'ordre social et divin du monde, et la place de chacun. Plus encore, il arriva vite aux oreilles des gens que la Bannière de Fortune avait longtemps tenu garnison et proximité, y compris par le recrutement, au sein du domaine Rowan où justement, la fille du châtelain se prénommait Ghabrielle... D'autant que les rumeurs les plus scandaleuses couraient déjà depuis la bataille de Tinivel sur ce Spectre apparaissant toujours casqué aux yeux de ses commanditaires pour cacher son identité. Pour quoi d'autre que pour cacher un secret honteux ? Pendant longtemps, tout le monde pensait à l'infâme rejeton illégitime d'une haute maison, ou d'un banni, ancien criminel ayant pris les armes. Mais la perspective que le casque cache un visage de femme était trop savoureux pour que les histoires ne prennent dès lors une toute autre dimension. Un écheveau de mystères et de mensonges apparaissait sur le point de se dénouer tout seul.

Dans une annonce publique relayée partout, le Grand Septon appelait à Villevieille les héritiers Tarly pour accomplir la Justice des Sept... Et Ghabrielle Rowan ! La nouvelle fut prise par tous comme une confirmation officielle de l'identité de l'inculpée du vol. Pourquoi nous pas faire venir également ce fameux Spectre s'il était une personne différente, comme responsable des agissements de ses reîtres, alors que tous les Tarly avaient été convoqués ?

Le scandale fut terrible.

Beaucoup questionnèrent immédiatement le sens de la justice ; au nom de quoi était-ce la Foi qui était chargée de ce tribunal alors qu'un prévôt du Roy était déjà sur l'affaire ? Etait-ce pour protéger le contrat noué entre la Foi et la compagnie, qui en plus avait dégarni le Bief pour aller se battre ailleurs quand le Royaume endurait la guerre depuis deux ans et demi et avait été plusieurs fois en première ligne, envahi de toutes parts ? Plus encore, pourquoi menacer d'excommunication suspects et victimes ? Si le scandale avait déjà éclaté, il empira encore. Les Tarly, soutenus frontalement par plus de la moitié de la noblesse, adressèrent leur incompréhension tant au Saint Père qu'au Roy ; pourquoi être menacés quand ils étaient eux-mêmes victimes d'un odieux forfait, portant atteinte à l'honneur de leur maison et, Corvenin étant un symbole guerrier du Bief et de ses victoires, de tout le royaume ?

Les barons bieffois prirent largement fait et cause pour les Tarly, qui pressèrent le Roi Manfred et la Reine Eren d'intervenir directement ; comment pouvaient-ils se laisser spolier la justice ?

Pire encore, comment pouvaient-ils se laisser spolier leur justice pour une hérétique ? Les rumeurs étaient du pain béni, pour les victimes du vol. Une femme n'a pas le droit de porter les armes. Une femme n'a pas le droit de se grimer en homme. Le doute persistait sur la véritable nature de la participation de Ghabrielle Rowan aux affaires de la Bannière de Fortune, mais le « Spectre » à sa tête, toujours armuré en public et casqué, ne l'avait pourtant pas été ce fameux soir, dans cette taverne maudite... Et c'est précisément sur le rôle et les mœurs contre-nature adoptés par Rhaenys Targaryen et par Argella Durrandon que la croisade avait été lancée contre l'Empire en premier lieu. Etait-ce alors pour ça que la Foi s'occupait du jugement, pour laver son honneur d'un procès et d'un jugement la purgeant de l'hérésie dont son partenariat avec une organisation pareille l'accablait ?

Des rumeurs abondaient depuis longtemps sur les longues absences de la Rowan en son fief, et de son absence de mariage. Plus encore, l'imagination populaire se gargarisa des rumeurs transpirant les circonstances du vol ; comment une femme avait pu en voler une autre dans ses propres quartiers ? Etait-ce par ruse... Ou par concupiscence ? A moins qu'elle n'ai été un malheureux témoin, la Rowan, et que ce soient les épées-louées qui se chargèrent de l'infamie contre les Tarly, ? Les plus viles rumeurs, surtout quand elles concernent la noblesse et tous les puissants du monde, affleurent rapidement la conscience des besogneux accablés d'impôts et sacrifiés à la guerre...

La situation politique devint d'un coup explosif. La garnison royale de Villevieille déclara bientôt des heurts entre Pauvres Compagnons, entre représentants de compagnies de mercenaires et gens d'armes des maisons nobles du royaume. Partout, des patrouilles de sergents protégeant les fiefs arpentaient routes et chemins du pays en quête d'engagés de la Bannière de Fortune. Une petite troupe de mercenaires déserta tout à fait, au nord du pays, sentant le vent tourner et au comble du malaise de la tournure que prenait les choses. Avaient-ils été achetés par quelqu'un d'autre, soudoyés y compris pour leurs propres informations, ou partis se battre dans les rangs de l'armée régulière ? Des navires, à quai à Solfoyer, furent réquisitionner par Lord Cuy et ses équipages, mis aux fers en attendant qu'un jugement soit prononcé. A l'étranger, on relatait le pauvre moral des membres de la Bannière de Fortune, nombreux à ne rien savoir de l'identité du Spectre et trahis par la révélation, pour ceux qui, nombreux venant du Bief, étaient horrifiés des rumeurs de vol prouvé d'un artefact comme Corvenin. Ces troupes-là, mieux encadrées, ne se débandèrent pas, mais le moral était en berne. Les troupes avaient besoin d'assurances...

Plus dangereux encore, les chasseurs de trésor et reîtres en tous genres se mirent à écumer eux aussi les routes de Villevieille, à s'y tenir prêts, en embuscade, car les possibilités semblaient infinies ; convois d'or de la Foi, capture de la Rowan ou de membres de la Bannière, Corvenin elle-même... Tous ces actifs attisaient les appétits malsains.

La pression était énorme désormais sur le Grand Septon et sur la Couronne du Bief pour un règlement de la situation, d'autant plus que ces troupes avaient quitté le royaume pour lui préférer des contrats auprès des Lannister ; les protégeraient-ils de la justice ? Le Grand Septon avait l'ordre social du pays entre ses mains. Manfred et Eren Hightower, eux, l'avenir de leurs relations avec la noblesse et la Foi, voire avec l'Ouest. S'élevaient déjà quelques voix de nobles convaincus que les atermoiements militaires ou diplomatiques de l'Ouest signifiaient prudence, voire félonie, expliquant que le vol avait peut-être même été orchestré au profit des ouestriens eux-mêmes, pour qui travaillait la Bannière de Fortune. L'avenir des Puissances Centrales pouvait-il être plus encore mis en danger ? Six mois plus tôt, l'Empire tentait de régler son compte au Bief et avait été attaqué par surprise par le Val et par l'Ouest, alors que les Valtigar menaçaient Dorne Fédérée... Six mois, et désormais, tous ces acquis semblaient profondément remis en question. Victorieux de l'Orage, confrontés frontalement à l'Empire, les Hightower voyaient d'un coup leur situation avantageuse mise en danger sur leurs arrières...

Jamais encore le Roi et la Reine n'avaient été autant attendus au tournant, ni le Grand Septon. De leur prochain mouvement pouvait dépendre l'apaisement... Ou l'embrasement.

A Boisdoré, les sergents et patrouilles Rowan commencèrent à signaler à Lord Lucian que des cavaliers s'infiltraient dans le domaine à la nuit tombée, et qu'on en apercevait dans les bois ou campant dans les collines...



Le Cyvosse
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