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 Tour 10 – La Bataille de Wensington - Année 2 - Mois 6 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 10 – La Bataille de Wensington - Année 2 - Mois 6 - Semaine 1   Tour 10 – La Bataille de Wensington - Année 2 - Mois 6 - Semaine 1 EmptyMer 3 Mai - 16:05

La Bataille de Wensington
Orage Fédéré



Cinquième bataille de la Troisième campagne de l’Orage, entre les forces du Roi Manfred Hightower et celles de la Reine Argella Durrandon.


L’impétuosité de la biche de l’Orage avait bousculé les lignes du Bief. Mais vaincue à la bataille de Malefosse, la Reine Argella avait dû battre en retraite. Ayant choisi de séparer ses troupes en plusieurs armées, sa stratégie de harcèlement avait connu deux écueils. Le premier, était la grande proportion de troupes montées de grande qualité au sein de l’armée du Bief. Plus rapide, le Roi Manfred avait pu la contraindre à chercher refuge dans sa retraite au sein des murailles de la petite ville mineure de Wensington. Le second, c’était le débarquement des forces Stackhouse sur les arrières orageoises. Si Stackhouse n’avait pas pu empêcher la retraite ennemie après Malefosse, il n’en restait pas moins idéalement positionné sur les arrières de l’adversaire, et dès lors, en position de frapper dur, et fort. Il a détruit une première armée de secours, vers La Griffonnière, qu’il a prise dans la foulée. Il a repoussé d’autres renforts, et foncé sur Nids de Corbeaux, rendue après la capitulation des troupes impériales encerclées par sa puissante cavalerie, après un combat vaillant mais inégal. Sans espoirs, la jeune souveraine de l’Orage se retrouvait en supplément piégée à plus d’un titre à Wensington, car la modeste ville avait vu sa population plus que multipliée par dix en hommes depuis l’arrivée de son armée. Les ressources de la région, pillées depuis des mois ou réquisitionnées, restaient en mesure d’assurer un siège pour quelques temps… Mais certainement pas avec une armée complète, et moins encore avec une telle quantité de chevaux, de bêtes de trait… Au moins de six semaines de siège, les réserves étaient épuisées. Les hommes commençaient alors à ressentir durement la fin et les premiers incidents furent rapportés par le charroi de l’armée et par la cavalerie, dont montures et bêtes de trait étaient menacées par les troupiers. C’est alors que la Reine reçut une missive. Portant le sceau de l’Empereur, dont elle reconnut l’écriture, elle comprit que des renforts étaient en route. Se tenant prête, ses hommes lui indiquèrent deux jours après voir remonter une colonne sur la route d’Accalmie, étaient-ce des renforts menés par Lord Connington et le chef de mercenaires Drazenko Vhassar, tous deux centralisant des efforts orageois dans les environs de la capitale ? A bout de ressources, la reine n’avait de toute façon pas le choix. Reconnaissant les bannières et tabards portés par la troupe de renforts, les généraux orageois perçurent bien vite le danger de cette folle entreprise… Car cela faisait des semaines que des milliers de Bieffois campaient dans les environs, assurant un siège silencieux et presque muet tant on apercevait peu de soldats ennemis… Mais ils étaient là, et bien là. La colonne, sans renforts, serait anéantie. Parti fut pris de se porter au secours de la colonne de secours, et de se ménager par elle un passage pour s’échapper du piège mortel de Wensington.

Les bieffois, quant à eux, firent sonner cors d’alarmes et tambours de guerre. Des messagers partirent dans toutes les directions prévenir toutes les autres garnisons dans camps des assiégeants, placés aux quatre points cardinaux de la ville et renforcés de centaines de petits postes de surveillance. Les colonnes orageoises sortaient de la ville et se déployaient dans la modeste plaine attenante alors que les frondaisons des arbres s’agitaient de milliers de soldats bieffois appelés sur le champ de bataille…



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Plan de Bataille des Bieffois

Le Roi Manfred n’est pas venu pour transiger ; lui et la biche ont entamé une danse mortelle depuis plus d’un an déjà et deux campagnes. Celle-ci doit se conclure, pour les orageois car le pays est ravagé par la guerre, désormais. Pour les bieffois car ils y épuisent leurs forces depuis longtemps, et que leurs récents succès, qui apparaissent potentiellement comme décisifs, attirent l’attention du reste de l’Empire… Manfred, rejoint récemment par sa femme Eren, ont donc pour priorité d’en finir avec l’Orage pour pouvoir s’assurer de leurs alliances, sécuriser leurs frontières, reconstituer leurs forces. Pour se faire, l’arrivée de la Reine a été déterminant. C’est elle qui eut l’idée d’une offensive mais seulement en poussant l’ennemi à se rassembler pour mieux le détruire. Le Roi, sait que pour qu’une sortie ai une chance suffisante de réussir pour inciter l’ennemi à sortir, il faut continuer de faire le blocus de la ville et se séparer d’une partie de ses forces… Manfred et Eren décident de le faire, malgré tout. La guerre n’a que trop duré, dans ce pays maudit.

L’objectif est de détruire l’armée de l’Orage, de prendre sa Reine, ou en tout cas de les forcer à battre piteusement en retraite vers la ville, et donc, vers une mort à petit feu.


Plan de Bataille de l’Orage

La Reine sait qu’elle n’a plus le choix. Le moral déjà bien bas de son armée après la rouste subie à Malefosse a largement empiré quand la cavalerie fut massivement envoyée au sud, et séparée de l’armée. Ca empira encore avec le siège et les privations en vue de prévenir la famine. On parla même de sédition, de reddition… Sortir, c’est donner un dernier espoir à la troupe. Argella sait que l’Empereur est trop loin, mais croit en sa parole. Elle n’a pas vu de dragon dans le ciel, malgré la parole et l’amitié de l’impératrice… Elle se doute donc que les dragons ou leur chevaucheuse sont soit blessés, soit dans l’incapacité d’intervenir. Soit pire encore. Dans tous les cas, elle ne peut compter que sur elle-même, ses hommes, et les forces que l’Empire lui avait attribuée en renforts, les mercenaires qu’elle a payés et qui semblent remonter la route d’Accalmie pour lui porter assistance. C’est maintenant, ou jamais. Demain, il risque d’être trop tard, et tous ceux qui ont mis du temps à accepter une femme comme souveraine et comme cheffe de guerre, lassés par deux ans et demi de tueries, pourraient lui forcer la main pour se rendre ou pire, déposer sa couronne. Elle doit se battre. Elle sort donc, avec l’objectif de foncer suffisamment vite pour rompre les lignes bieffoises et se frayer un chemin vers Accalmie. La partie semble désespérée, mais la Reine dispose de l’élite de son armée ; un cœur de piquiers et d’archers longs qui ont fait la réputation de son pays.

Son objectif est de redonner confiance à son armée par une défense solide autour de ses points d’appuis, et de repousser l’ennemi.



Premier Tour ; Les Masques Tombent


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La bataille commence sur un redéploiement total des forces impériales, qui, conscientes de la menace sur leurs flancs, s’échinent aussitôt à se redéployer. Mais manœuvrer sur les côtés avec la rumeur d’ennemis qui progressent et sous le vacarme assourdissant de leurs roulements de tambours ou leurs sonneries de trompettes, ce n’est guère chose aisée. Les orageois sont toutefois aidés par leur grande discipline et le professionnalisme de leurs encadrants ; ces officiers-là sont encore nombreux à être des vétérans de vingt ans de guerres, et les recrues se sont battues pour les plus jeunes pendant des mois, sinon deux ans, dans la guerre en cours. Ils sont rôdés, et bien affûtés. Il n’y a que les levées, faites de milices et de forces féodales moins bien entraînées et équipées, qui pèchent par manque d’entraînement et d’expérience. Alors que les bieffois se rapprochent au nord et à l’Est, les orageois se scindent en deux lignes. Elles bougent lentement, car il faut pivoter compagnie par compagnie tout en gardant la cohésion d’unité intacte ; sinon les formidables piquiers de l’Orage se désorganisent, voire se débandent, et ne valent plus que la longue hampe qu’ils tiennent. Les unités, aguerries mais affamées et au faible moral, manoeuvrent délicatement et opposent deux lignes vers les menaces du nord et du sud… Bien appuyés par les archers, d’où l’ordre de garnir les flancs est peu relayé car l’ennemi, encore largement invisible mais menaçant, qui ne dit pas que la réputée cavalerie du Bief ne s’apprête pas à profiter du redéploiement pour fondre sur l’armée ? Alors, les archers couvrent les carrés de piquiers qui se réalignent. Se maintiennent en réserve les levées féodales et arbalétriers de l’Empire, tandis que caracolent en tête les cavaliers de l’armée pour se préparer à prendre le relais de l’armée de secours. La Reine elle-même se tient en réserve avec ce qu’il lui reste de chevaliers, mais amoindrie par sa grossesse et les privations, elle doit renoncer, pour le moment du moins, à un rôle de premier plan…

Au nord et au sud, les bieffois avancent ; ceux du nord sont lents, patauds, car les hommes tirés de leur campement ont peiné à s’équiper à temps et beaucoup d’hommes rejoignent seulement leurs unités. Au sud, Lord Florent opère un redéploiement des forces pour reconstituer ses troupes sur trois lignes et la seconde en particulier prend plus de temps que prévu à se constituer, tout comme sa réserve. Les dorniens quant à eux, bannerets levés en masse par le Roi Manfred des territoires conquis aux Allyrion, refusent tout net de bouger… Et restent, pour quelques centaines d’entre eux, dans le sous-bois à proximité du camp. Enfin, les troupes Florent avancent jusqu’à prendre une colline que les orageois, incapables de manier la pique sous le couvert des arbres gênés par les branches et troncs qui empêchent tout maniement d’une arme d’une telle allonge, se campent devant. Une pluie de tirs couvre la progression de plus de deux milles fantassins bieffois… Bien trop peu pour espérer percer les lignes de l’infanterie professionnelle des Durrandon, dont les piques forment un hérisson de bois et de fer à transpercer…

Au centre, les éclaireurs de la Reine arrivent à portée de voix de la colonne Connington qui progresse. Alors, la troupe est accueillie par une volée de flèches. Les hommes écarquillent les yeux, les chevaux renâclent, hennissent, reculent. Que se passe—t-il ? La troupe de renfort pousse une grande clameur, et jette de côté protections typiques, tabards et boucliers aux blasons des Connington, des mercenaires des compagnies recrutées par la Reine. Les bieffois ont osé ! La Reine Eren du Bief couve la scène d’un sourire, depuis une colline toute proche, alors que ses gardes se crispent devant le déshonneur et l’infamie d’une telle manœuvre. Les étendards pris à Malefosse, à Rubriant ou aux autres désastres subis par l’Empire et l’Orage sont jetés de côté, et sont hissées bien haut les bannières de Hautjardin, de Villevieille. La clameur tonitruante de la troupe menée par Du Rouvre pousse la colonne en avant, sous le regard médusé des orageois.

C’est un piège !  

Les troupes du Roi Manfred progressent. Déjà, les archers longs du Bief répliquent à ceux de l’Orage. Mais les premiers ont l’avantage ; ils sont moins nombreux mais placés au premier rang, jouissent d’une meilleur portée que leurs vis-à-vis, et d’une visibilité bien meilleure sur leurs cibles. Les archers longs de l’Orage sont masqués par la forêt de piques qui les protège en première ligne, par les bannières et la distance que les multiples rangs des piquiers créés entre eux et l’ennemi… Les deux camps subissent une grêle de projectiles.

Mais déjà, Lord Tarly, pique des deux au Nord. Agacés par la pagaille de l’infanterie, les chevaliers de la fine fleur de la noblesse de la Mander ou des Hautes Terres se mettent en branle. Tarly écrase de son charisme sa troupe et houspille les cavaliers de la roture, sergents et éclaireurs, qui suivent dans un tonnerre de sabots ses quelques centaines de chevaliers. Plutôt que de s’écraser contre les piques orageoises comme durant les batailles précédentes, la cavalerie suit le fleuve et se rabat sur l’extrêmité de la ligne de l’Orage, désertée par la cavalerie qui la protégeait. Il n’y avait entre eux et la Reine qu’un modeste parterre de levées orageoises… Les cavaliers chargent d’une grande clameur ; « Les Sept et le Roy ! » et s’abattent dans un tonnerre de sabots ferrés et un cri immense sur la mince ligne de l’Orage.

Des centaines de piétons sont renversés, piétinés, transpercés des lances ou fendus par les épées. La cavalerie lourde du Bief rentre dans la formation comme dans du beurre, malgré un tir défensif d’arbalétriers de l’Empire et d’archers longs Durrandon. Les pertes sont importantes ; beaucoup de cavaliers sont touchés en pleine course par des lances ou des piques orientées vers leur poitrail, vers leur cou. Mais la ligne est pulvérisée ; ses rangs sont fauchés comme les foins. Le carnage est total.

Et une plaie béante s’ouvre sur le flanc ouest de l’armée de l’Orage, alors que l’armée sud du Bief se prépare à attaquer, tout comme le corps principal du Roi.

Pertes Flanc Nord
- Les impériaux perdent 2000 hommes dont 300 piquiers, 300 arbalétriers Braenaryon, 600 lanciers, 600 fantassins moyens, 200 archers longs.
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 590 hommes dont 140 archers, 100 archers longs, 150 chevaliers, 100 cavaliers lourds, 100 cavaliers légers.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Est
- Les impériaux perdent 560 hommes dont 300 cavaliers légers, 200 cavaliers lourds, 60 cavaliers lourds Braenaryon.
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 200 hommes dont 100 archers longs, 100 archers.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Sud
- Les impériaux perdent 360 hommes dont 140 piquiers, 120 fantassins moyens, 100 lanciers
Le moral reste table.
- Les bieffois perdent 200 hommes dont 100 fantassins moyens et 100 lanciers
Le moral reste stable.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 2920 hommes dont 300 cavaliers légers, 200 cavaliers lourds, 60 cavaliers lourds Braenaryon, 440 piquiers, 300 arbalétriers Braenaryon, 700 lanciers, 720 fantassins moyens, 200 archers longs.
- Les bieffois perdent 990 hommes dont 240 archers, 200 archers longs, 150 chevaliers, 100 cavaliers lourds, 100 cavaliers légers, 100 fantassins moyens, 100 lanciers.


Second Tour ; Après le Cerf, la Biche


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Ils attaquent derechef. Les bieffois sont à l’offensive. Partout. Les orageois n’ont aucun répit. A peine avaient-ils, dans la disette qui les guettait, un petit peu d’espoir… Que celui-ci leur était finalement brutalement retiré. La Reine, enceinte et affaiblie, doit réagir partout alors que son armée, privée d’une large part de ses soutiens et troupes de choc, doit manœuvrer avec une large partie de piétons face à une armée qui l’attaque par trois directions. Les bieffois ont rusé, jusqu’au déshonneur d’user de bannières et d’uniformes pris sur des morts, ou dans les dépôts pris sur l’ennemi. Maintenant, c’est l’encerclement.

D’abord au sud. Ennio Florent a bien vu que sa troupe était en retard, elle doit passer un obstacle, une colline boisée et une barrière de piquiers déjà en place, soutenue par des archers. Ses levées sont touchés par les premières volées, il faut donc encaisser les premières pertes alors que les flèches orageoises transpercent les feuillages pour frapper hommes et boucliers. Tous reculent, sous l’ordre de leur général. Florent fait reculer sa ligne et avancer sa cavalerie, mais les mouvements de va et vient des estafettes alourdissent tous les redéploiements d’une armée qui n’a rien de professionnelle. Les seuls soldats de métier sont les chevaliers… Qui chevauchent à gauche, entourés de centaines de sergents, de lanciers montés. Ils déboulent, prêts à en découdre, sur ce qu’ils imaginent être les arrières de l’armée de l’Orage. Et tombent face aux compagnies de piquiers parfaitement alignées du flanc sud de l’armée royale. Les Durrandon alignent leurs piques en une barrière d’apparence impénétrable pour les chevaux comme pour leur monture. Les bieffois freinent des quatre fers… Sous une grêle de flèches. Les archers longs de l’Orage se penchent déjà sur leurs traits plantés autour d’eux pour encocher un nouveau trait, et le lâcher par-dessus la barrière de piques. Des dizaines de cavaliers bieffois sont fauchés, et de nombreuses montures sont abattues à leur tour. C’est la plus grande confusion dans la cavalerie Florent alors que l’infanterie se reculait sur la colline sud pour se renforcer de la seconde vague et de la réserve. Moment choisi par les orageois pour charger… Ces quelques centaines d’hommes d’armes sont bien insuffisants pour obtenir une percer sur une infanterie retranchée en hauteur et bien plus nombreuse, mais assez pour provoquer la panique des officiers bieffois subordonnés au général Florent ; les tireurs bieffois couvrent la pente boisée mais de nombreux tirs sont stoppés par le couvert des arbres, si bien que les fantassins orageois gravissent résolument la pente en scandant les noms de leurs héros guerriers pour venir au contact ! Des centaines d’hommes se tuent à l’épée, à la lance, à la hache, sur le sommet de la colline et l’infanterie bieffoise tient bon dans la plus grande confusion, soutenue par tous ses rangs arrières et ses multiples renforts. La situation reste assez obscure, tant on se tue de près et en nombre, sous le couvert des arbres. Les choses empirent encore quand une petite troupe de cavaliers orageois attaque de flanc, depuis la route, les forces de Lord Florent !

Au Nord, Lord Tarly lance son attaque générale après avoir écrasé l’arrière-garde de l’Orage. Ses chevaliers se cassent les dents sur la fin de la ligne de piquiers d’Accalmie et de Wensington qui tentent de défendre la nasse dans laquelle se trouve l’armée d’Argella Durrandon. Ils sont nombreux à se faire abattre par les longues lances et les hallebardes, mais les chevaliers du Bief, bien entourés de lanciers montés, poursuivent leur assaut et il faut une intervention spontanée de l’ultime réserve de la Reine -attirant la souveraine elle-même à proximité immédiate des combats !- pour barrer la route des bieffois. Les orageois, bien moins réputés pour leur cavalerie, se font abattre au duel dans une multitude de combats individuels où l’on se rosse à coups d’épée ou de masse, selle contre selle pour échanger les coups. Les bieffois prennent le dessus, mais sont repoussés plusieurs fois. A chaque fois ils reviennent. Mais le feu des batteries d’archers, bien imprécis du fait de la forêt de piques à survoler, s’abattent sur les escadrons bieffois… Et le vieux Lord Tarly prend une flèche en plein dans la gorge, et deux autres traversent son plastron. Un moment de flottement passe dans ses troupes… Alors que des milliers de piétons courent sus aux piquiers de l’Orage ! Ceux-là forment le mur de piques, et des centaines de bieffois s’y empalent ou y chutent, transpercés ou coupés. Le poids du nombre et la violence du combat fait que beaucoup de soldats parviennent presque au contact et tentent d’abattre leur lame sur les casques et épaulières des orageois qui se cramponnent à la hampe de leur lance. La ligne orageoise plie, mais ne rompt pas, alors que le bain de sang dégénère ; des centaines de corps et d’agonisants tapissent l’espace entre les deux troupes ; les orageois achèvent tous les blessés du bief qui se présentent dans l’espace dégagé par les coups de leur pique.

C’est au centre, sur la route, que se joue un autre assaut.

Le roi Manfred en personne, voyant la réussite de loin de Lord Tarly et sans deviner sa mort, se hâte avec ses troupes. Il dépasse son infanterie au galop avec des centaines de cavaliers. Les chevaliers du Bief, fanions au vent, abaissent la visière de leur casque et hurlent « Les Sept et le Roy » avant de charger au galop les rangs des chevau-légers impériaux qui contre-attaquent d’une grande clameur « Empereur ! L’Impératrice ! » Les deux lignes de cavalerie, renforcées de rangs successifs, se percutent dans une violence terrible. Plus lourds, mieux montés, les bieffois transpercent les courageux lanciers montés moins bien protégés des Braenaryon, mais leurs lances en retour jettent à bas leur monture de nombreux cavaliers du Bief. A chaque fois que les lignes se transpercent, les rangs de cavaliers se dégagent, refluent vers l’arrière. Les orageois sont couverts par près de deux milles archers, presque tous maniant l’arc long… Et même si le tir de volée est peu précis, il gêne considèrablement les charges bieffoises et abat de nombreux nobles sires. Mais le Roi, abondamment pourvu en nombre comme en qualité, voit ses fiers chevaliers triompher des impériaux. Les milliers d’archers orageois n’ont presque plus de protection alors que des centaines de cavaliers impériaux ont été abattus ou faits prisonniers…

Partout, les forces du Bief s’accumulent pour un assaut final. Alors, le Roi envoie un groupe de cavaliers avec drapeau blanc. Il propose à la Reine Argella de se rendre, avant que le champ de bataille ne voie venir la mise à mort de ce qu’il reste d’armée à l’Orage, et de milliers d’hommes encerclés et affamés.

Pertes Flanc Nord
- Les impériaux perdent 1060 hommes dont 720 piquiers, 100 archers longs, 160 chevaliers, 80 cavaliers lourds
Le moral reste stable.
- Les bieffois perdent 1960 hommes dont 100 hallebardiers, 700 fantassins moyens, 700 lanciers, 260 chevaliers, 200 cavaliers lourds
Le moral passe ébranlé du fait des pertes subies et de la mort du général, mais tiennent grâce à une énorme supériorité numérique.

Pertes Flanc Est
- Les impériaux perdent 920 hommes dont 660 cavaliers lourds Braenaryon, 80 archers, 180 archers longs
Le moral passe ébranlé.
- Les bieffois perdent 700 hommes dont 490 cavaliers lourds, 210 chevaliers
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Sud
- Les impériaux perdent 570 hommes dont 260 fantassins moyens, 260 lanciers, 50 piquiers
Le moral passe déroute pour les levées, les autres tiennent.
- Les bieffois perdent 680 hommes dont 100 arbalétriers, 100 archers longs, 100 archers, 100 cavaliers légers, 160 cavaliers lourds, 120 chevaliers
Le moral reste stable.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 5470 hommes dont 300 cavaliers légers, 280 cavaliers lourds, 720 cavaliers lourds Braenaryon, 160 chevaliers, 1210 piquiers, 300 arbalétriers Braenaryon, 960 lanciers, 980 fantassins moyens, 480 archers longs, 80 archers.
- Les bieffois perdent 4630 hommes dont 440 archers, 300 archers longs, 100 arbalétriers, 740 chevaliers, 950 cavaliers lourds, 200 cavaliers légers, 100 hallebardiers, 900 fantassins moyens, 900 lanciers.



Troisième Tour ; La Fin d’un Règne


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Il y a des derniers carrés restés dans l’Histoire, des moments où une armée piégée se bat jusqu’à la mort de son dernier homme. Ils sont rares, toutefois. L’essentiel finit submergé par les masses adverses, abandonné en sang et dépouillé de ses dernières ressources. L’Orage a déjà connu ce genre de drame dans son histoire récente. Le roi Manfred a envoyé des plénipotentiaires, à cheval, alors que ses hommes se retirent des combats au nord et sur son propre flanc, à l’est du champ de bataille. Les rangs orageois sont laminés, et il ne reste plus qu’un mince cordon de piquiers épuisés, dont les demi-armures sont couvertes de sang, pour tenir la ligne et les centaines d’archers qui continuent de harceler les bieffois. Des combats sporadiques éclatent toujours le temps que les ordres de cessez-le-feu remontent les différents bataillons des deux armées ; de nombreuses vies sont encore fauchées par des volées de flèches avant que le calme ne revienne. Les orageois, au sud du champ de bataille qui ont tenté de prendre la colline pour sceller le désencerclement, sont abattus par les tireurs de Lord Florent et les derniers lanciers montés de la Reine sont assaillis de toute part par l’infanterie bieffoise qui met les cavaliers à bas leur selle. Le calme revient, lentement, sur le champ de bataille. Le silence reste brisé par des milliers de voix, les hurlements des blessés, et les hennissements des chevaux. Les bieffois reforment leurs rangs, au cas où il faudra repartir à l’attaque.

Partout, on essaie de porter assistance aux blessés, partout on se replace, et on discute. Les envoyés du Roi du Bief traversent les rangs orageois et découvrent des soldats affaiblis par la famine mais résignés. Tout espoir semble les avoir quittés, et ils trouvent la Reine en plein conseil de guerre avec des généraux désabusés, beaucoup ayant des blessures sanguinolentes à peine bandées. Les visages sont fermés. Les hommes circonspects. Les envoyés demandent la reddition de la Reine et de l’armée, qui doit déposer les armes. Le Roi jure de garder les prisonniers sous sa protection, en attendant que les modalités de cessation des hostilités entre Bief et Orage soient fixées entre Sa Majesté la Reine Argella, et lui-même, avec la Reine Eren.

Argella Durrandon est connue pour sa témérité. C’est elle qui, rompant la stratégie impériale, avait décidé de sortir de ses forteresses avec ses troupes pour cesser de gagner du temps et chercher le combat à Malefosse, où la bataille fut perdue. Elle a toujours été de tous les combats de son pays, avait sauvé Accalmie et son royaume d’une armée Hoare, puis de plusieurs tentatives d’invasion. Son sens de l’honneur lui criait de se battre… Mais les visages de ses hommes désespérés, rompus, acheva de la décider. A moins que ça ne soit du fait de la vie qui grandissait en elle, arrondissant timidement son ventre sous ses protections.

Les soldats de l’Orage se virent commander de jeter leurs armes. Pour l’Orage Fédéré, ou tout du moins, pour sa Reine et son armée principale, la guerre semblait finie.

Pertes Flanc Nord
- Les impériaux perdent 280 hommes dont 100 piquiers, 100 archers, 80 archers longs.
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 240 hommes dont 100 arbalétriers, 100 archers, 20 lanciers, 20 fantassins moyens.
Le moral passe ébranlé du fait des pertes subies et de la mort du général, mais tiennent grâce à une énorme supériorité numérique.

Pertes Flanc Est
- Les impériaux perdent 280 hommes dont 180 piquiers, 100 archers longs.
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 100 hommes dont 60 archers, 40 cavaliers lourds.
Le moral reste stable.

Pertes Flanc Sud
- Les impériaux perdent 400 hommes dont 120 fantassins moyens, 40 lanciers, 200 cavaliers lourds, 40 piquiers.
Le moral passe ébranlé pour les survivants.
- Les bieffois perdent 460 hommes, dont 10 archers longs et 50 archers, 200 fantassins moyens, 200 lanciers
Le moral reste stable.

Pertes Totales
- Les impériaux perdent 6430 hommes dont 300 cavaliers légers, 280 cavaliers lourds, 720 cavaliers lourds Braenaryon, 160 chevaliers, 1490 piquiers, 300 arbalétriers Braenaryon, 1000 lanciers, 1100 fantassins moyens, 660 archers longs, 180 archers.
- Les bieffois perdent 5430 hommes dont 650 archers, 310 archers longs, 200 arbalétriers, 740 chevaliers, 990 cavaliers lourds, 200 cavaliers légers, 100 hallebardiers, 1120 fantassins moyens, 1120 lanciers.

EPILOGUE

Les bannières de l’Orage étaient en berne. Les hommes abandonnaient leurs armes, leurs casques. Les bieffois s’avancèrent, prudents. Ils formèrent bien vite des tas de piques, de casques, d’armures ; des soins étaient apportés aux blessés. Pour sortir de leurs positions, les orageois étaient invités à garder leurs étendards par respect pour leur bravoure. Des haies d’honneur furent formées, où l’on regardait par milliers défiler les troupes suivant encore la Reine ; piquiers d’Accalmie, de Pierreheaume, de La Griffonnière, archers d’Estremont ou de Lestival, chevaliers des Marches et chevaux-légers de l’Empire. Le Bief capturait ainsi près de dix mille hommes, soit l’essentiel des effectifs restants à l’Orage après une série de batailles et de défaites. C’était la fin d’une époque de domination sans partage de l’art militaire Durrandon, du duo formidable des piquiers en armures et des archers longs en soutien. La chevalerie traditionnelle de Westeros, incarnée par le Bief, avait fini par prévaloir. Et pour ce faire, des dizaines de milliers d’hommes étaient morts depuis deux ans en une succession de sièges, d’épidémies, de félonies et de batailles rangées. Celle-là seule méritait le titre de décisive, car en se rendant, la Reine rejoignait son Roi consort en captivité, et dans ses reins grandissait l’avenir de la nation orageoise…

Un futur difficile à envisager, maintenant que le pays était ruiné par les pillages et les réquisitions, ses plus grandes villes affamées ou incendiées, son arrière-pays mis à sac. Les troubles religieux ensanglantaient toutes les régions et l’essentiel de la chevalerie du pays, la fine fleur de sa noblesse, était désormais captive, ou morte au champ d’honneur. Le pays n’avait tout simplement plus les moyens de se battre… Son trésor était vide, ses réserves de nourriture, en grave danger. La légitimité même de la couronne vacillait, entre les accusations d’hérésie portées contre la Reine, et son sort sur le champ de bataille. Les Durrandon avaient peut être perdu plus que la guerre en cours… Il n’y avait maintenant plus que des armées décimées, aux effectifs sporadiques, pour défendre ce qu’il restait du pays ; Accalmie tenait toujours, les grandes villes côtières aussi. L’ironie de la situation voulait que la Reine avait choisi d’obliquer sur Wensington plutôt que sa capitale, certes sous blocus naval mais aussi bien mieux pourvue en ressources. En cela, le débarquement de Lord Stackhouse sur les arrières de l’armée royale de l’Orage avant Malefosse avait été le coup décisif de la campagne, où le Roi Manfred s’était avéré meilleur stratège que tacticien. Ses batailles lui avaient coûté fort cher, mais la victoire était réelle.

Le dernier espoir impérial pour l’Orage se vouait désormais aux rumeurs persistantes de l’appareillage de la Flotte Impériale, dont celle de l’Orage, pour amener l’Empereur en personne combattre sur le sol Durrandon. Si cette armée était bien en route, elle arriverait désormais trop tard. Le vainqueur avait désormais l’opportunité de dicter sa loi, et d’achever le conflit dans cette partie de Westeros.

Alors que les vivres et de l’eau étaient distribués aux troupes et aux citoyens de la bourgade de Wensington, le Roi Manfred fit mander la Reine Argella jusque sa tente du camp assiégeant. Il était temps de fixer le sort de ce pays fédéré. Et si l'avenir orageois semblait aussi tempétueux que l'était la réputation du pays entier, la Reine avait encore pour elle quelques leviers de négociation et tout le poids de sa réputation. Les centaines de nobles et chevaliers assistant à son arrivée firent silence. Et lorsque la Biche et le couple royal du Bief s'isolèrent pour fixer les conditions de la reddition effective de l'Orage, les hourras et cris louant les Sept retentirent dans tout le camp bieffois.

Points de l’Orage
-40 pts défaite décisive
-10 pts capture de la Reine
-5pts objectif perdu
-5pts destruction d’une armée
-2pts bourg perdu

Points du Bief
+40 pts victoire décisive
+10 pts capture de la Reine
-5 pts ruse déshonorante
+5pts objectif rempli
+5 pts destruction d’une armée ennemie
+2 pts bourg pris



Le Cyvosse
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