Sixième bataille de la rébellion pro-impériale de la maison Allyrion, contre les forces de Lord Martyn de la Foi et du Spectre, chef de Mercenaires.

La sécession de la Cité Libre des Météores avait sonné comme un coup de tonnerre à Dorne. La ville des Dayne, jadis féale, était désormais suspectée d’accointances avec la rebéllion de Mahée Allyrion et plus grave encore, cela créait une faille terrible dans le flanc du Bief. La Foi voyait aussi d’un très mauvais œil cette indépendance, qui risquait de continuer de générer de l’embrasement dans la Principauté. Les envoyés du Grand Septon avaient été sévèrement molestés et les commerçants du Bief, saisis avec leurs biens, ou rejetés à la mer. L’affront ne pouvait rester impuni. Les Martell restaient sur des charbons ardents… Avec l’essentiel de leurs forces dans le nord de la Principauté, les Martell étaient démunis pour éteindre ce nouveau foyer de rebéllion.

La Foi prit les devants. Lord Martyn, Commandants des Fils du Guerrier, relança le recrutement d’une armée de croisade à Villevieille. Essentiellement composée de plusieurs milliers de fantassins pauvres et d’une élite de Fils du Guerrier, la force de la Foi restait peu nombreuse pour s’en prendre à une ville aussi énorme que Les Météores. Un appel aux mercenaires fut bientôt lancé… Et le mystérieux Spectre répondit, avec quelques centaines de mercenaires issus du Bief. L’armée pu donc partir. Elle mit quelques semaines à arriver à destination, semaines durant lesquelles les recrues croisées, venues pour l’essentiel du Bief mais aussi de l’Ouest et du Val, purent améliorer leur équipement et leur cohésion, s’entraîner côte à côte. Le moral était excellent, fanatisé par les prêches des prêtres-guerriers de la Foi. La cohabitation se passa sous de bons auspices, aux côtés des mercenaires. Et bientôt, les villages sécessionnistes traversés une fois la frontière de Dorne atteinte purent payer le prix de leur inconséquence.

Bientôt, la ville fut en vue. La fière citée des Dayne, défendue par Lord Barristan, ex-conseiller de la Princesse Deria, avait souffert des combats de la guerre précédente. Les murs étaient noircis par des incendies ou des tirs d’armes de siège. Les toitures n’étaient pas toutes réparées et des bâtiments gisaient encore, derrière la muraille, à moitié démolie. Le port restait étroitement fermé par des chaînes et des grilles de fer forgé. De petits mangonneaux installés sur les tourelles de la cité purent envoyer sous formes de pierrailles ou de ballots de chanvre enflammé les respects de la garnison sécessionniste à l’envahisseur croisé et mercenaire, qui ne pu tenter un assaut direct faute de temps pour fabriquer le matériel nécessaire. Les estimations des éclaireurs donnaient moins de mille défenseurs, pour plus de quatre mille assaillants… Cela pourrait être assez, à terme, mais un message fut envoyé, sur le corps de septons pourrissants catapultés par-dessus la muraille.

Nous ne nous rendrons pas. Nous ne négocierons pas. Vive les Météores, et vive la Rebéllion. Nous pouvons tenir un an.

Les bannières Allyrion furent aussitôt déployées sur les murailles, aux côtés du blason Dayne, et de drapeaux cousus à l’effigie du Loup et du Dragon impériaux.

Bluff, esbrouffe, ou réalité vraie ? Les Dayne se targuaient du soutien du « libérateur » impérial qui venait de reprendre au Bief la Tombe-Du-Roy, plus au nord, et se targuait par la même occasion d’immenses réserves de nourriture. La Foi allait devoir cravacher pour prendre la forteresse, mais épaulée par les mercenaires du sinistre Spectre, tous les espoirs restaient possibles.