Phèdre
I can lead with pride, I can make us strong

Salut moi c'est Camille / Kiwi.. J'ai connu BC via par un membre à l'époque, donc Andersounet et Ariannounette. Le grand plus de BC, c'est à mon avis c'est le pixel en haut à droite sur la bannière, il est top ! . Par contre je ne suis pas fan de celui juste à côté, il est nul. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 4/7. J'ai un mot à rajouter et c'est Luv U les gens. Enfin, j'ai bien lu le règlement parce le code est

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Mon père fait vivre notre famille en traversant Westeros, en y vendant les richesses de chaque pays à d'autre. Et depuis toujours, je rêve de le suivre, de découvrir le monde. Alors j'ai peur que le monde ne sombre, me privant de la liberté de voir ce qu'il a pu voir avant lui. J'ai peur qu'il perde la vie en essayant de préserver la notre. J'aimerais que les choses rentre à leurs places et que plus personne ne soient obligés de plier un genoux face à un autre. De plus j'ai toujours connu les Lannister comme souverain, une famille qui me sembla toujours pleine de justesse. Je n'ai certainement pas mon mot à dire, ni même à penser dans tous ça. Je ne suis qu'une paysanne, mes convictions ne pourront pas faire pencher la balance. Mais je pense porter à mon roi tout la loyauté dont je peux faire preuve. Aujourd'hui, si la guerre venait à toucher l'Ouest, je serais affectée. Mes amis y sont, mon enfance a été écrite sur ces terres, mais je voudrais voir en Westeros tout entier l'idée d'une maison. Mais il est certain que la peur de perdre des gens qui me sont proches viendrait à me saisir. Un peu comme depuis que nous avons prit la route. Le fait de traverser des pays en guerre me fait craindre chaque jour un peu plus qu'un de mes frères ne succombe à une flèche perdu.

It calls me and no one knows how far it goes

Je n'aurais guère le coeur à conter ce que fut mon enfance. N'ayant guère l'envie de narrer les morts de mes deux frères n'ayant pas vécu assez longtemps pour se voir nommer. Pas plus que les détails qui m'arrachaient ma mère alors que je n'avais même pas encore dix ans. La vie étant ce qu'elle est lorsque notre sang n'était pas celui des biens nés. Des chaumières moins chaudes, moins grandes, moins accueillante et pourtant un bouillon de vie et d'espoir en tous genre. Qui n'a guère rêvé dans sa vie de se voir nommé chevalier, prince ou princesse. Qui n'eut jamais l'espoir de se faire remarquer un soir, au détour d'une ruelle par un homme richement né. Je grandis jusqu'à mes onze ans au coeur de l'Ouest, habitant dans une bâtisse rustique et tremblotante à la périphérie de Castal Roc. Ma mère y étant servante jusqu'à sa mort, elle n'avait jamais eu de mauvaises pensées envers ceux qui y vivaient. Éprouvant même une certaine affections envers ceux qui lui donné l'argent pour garnir nos assiettes. Rare étaient les fois où elle ne s'épanchait pas sur la grandeur des Lannister et durant toute mon enfance sans doute, je vis en eux ce rêve interdit de voir ma vie changer à la personne de l'ainée des Lannister. Mais comme je pus le dire, mon enfance n'eut rien d'un conte de fée et bien rapidement, les illusions nourri par mon jeune âge finirent par s'éteindre lorsqu'une vie en rappela une autre. Sans doute mon père fut-il brisé lorsque le corbeau partie le chercher, oiseau de mauvaise augure apportant à un époux l'annonce de la mort de sa femme. Il l'avait épousé par amour, reniant sa vie sur les plages brulantes de Dorne pour les plaines luxuriante de l'Ouest. Une rencontre qui les avaient frappés tout les deux et dont nous avions entendu l'histoire maintes et maintes fois. Mais son départ pour ses affaires l'avait poussé à laisser sa femme, et deux de ses enfants seuls pour affronter les affres de la mort. L'on n'avait pas jugé bon de me faire sortir lorsque Rhys naquit. Quelqu'un devait s'occuper de lui et veiller sur mère lorsque mon oncle comprit que sa soeur allait succomber en couche. Quelqu'un pour conjurer la mort alors qu'il partait quérir un mestre qui arriva trop tard. Elle était partit le sourire aux lèvres, les pleures de mon jeune frère ayant cessé lorsqu'elle rendit son dernier souffle. Rhys demeura d'ailleurs le plus sage de tous, le plus généreux, tendre. Notre oncle qui nous avait rejoint à Castal Roc pour soutenir ma mère finit par repartir, avec nous dans ses bagages. Quittant ma ville natale pour une autre, pour rejoindre ma tante. Mon oncle et elle avaient perdu un fils il y a quelques années de cela. Une tragique histoire qui leurs avaient fait perdre leur unique héritier. Je sentais la douleur de ma tante à chaque regard sur mes frères, comme si le souvenir de son fils venait la hanter à mesure que nous nous installions dans leur petite ferme. Je n'étais pas trop jeune pour travailler, j'aidais même souvent à conduire l'excédent de nourriture au coeur de la ville pour les vendre. Mais je n'en faisais pas plus. J'avais mes frères à élever, dont le plus jeune qui ne survit que grâce aux lait de jeune génisse ayant perdu son veau quelques semaines avant notre arrivé. Je ne savais guère comme m'occuper d'un enfant, mais il s'agissait de mon frère, de mes frères. Je ne savais ni lire, ni écrire, seuls mon frère et mes parents avaient reçu l'éducation nécéssaire. Et les rares fois où ils m'avaient présenté un ouvrage, je n'avais guère écouté. Je ne pouvais leurs apprendre que ce que je savais. C'est à dire peu de chose. Mais cela suffit.

Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir grandit avec des garçon, mais je n'étais guère féminine, la sensualité d'un corps fleurissant n'arrivant que tardivement, il me fut aisé de me fondre dans la masse, de n'attirer aucun regard. Aucune passion. Et ce fut mieux ainsi. L'Ouest, loin de Castal Roc n'était plus idyllique, à moins que cela soit mon regard sur le monde qui avait fini par changer. Les gens étaient bien plus rustre, les femmes plus sombre, les hommes plus grossier. Il ne faisait pas bon de trainer tard le soir ici. L'envie de partir avec mon père devint dès lors plus forte, je voulais partir d'ici, voir le monde. Ne plus sentir les griffes d'une normalité se refermer sur moi. Je voulais vivre. Alors, peu-à-peu, je me mis à partir un peu plus loin chaque matin, explorant les environs, découvrant les secrets de ce bourgs.

Je voulais rêver. Mais c'était une chose bien difficile ici. Les guerres fleurissaient bien plus vite que l'espoir, et chaque jour signés l'arrivée de nouvelle plus sombre. Père avait bien du mal à commercer, d'autant plus que Dorne commençait à subir les contres coups de ses défaites. L'Ouest semblait épargné, du moins je le pensais. Face à la chute progressive de toute notion de paix, le pays qui m'avait vu naitre resté neutre. Mais vivre dans un lieu sécurisé ne m'intéressait que très peu, j'avais peur de ce que je finirais par découvrir, peur que le monde ne soit plus qu'un tapis de poussière lorsqu'il me serait donner de le découvrir. J'avais bien sur peur pour mes proches, peur que la guerre ne m'en prive, mais égoïstement, j'avais bien plus peur pour moi, pour ce que je ne connaîtrais jamais si les choses continuaient. Et puis, le temps eut raison de moi, et non de mes rêves. Je ne voulais guère me marier, je n'avais rien à offrir, ma famille n'en serait pas plus riche et si j'avais la beauté pour moi, je savais qu'elle finirait par faner. Je ne voulais pas vivre cet amour transcendant dont ma mère m'avait tant parlé. Elle avait passé sa vie à servir une famille bien plus riche et elle était morte en enfantant, sans connaitre le monde. Alors je cessais de me rendre aux marchés, restant à la ferme, travaillant plus pour mon oncle. Je ne voulais pas le mettre dans une position délicate. Si je ne sortais pas, personne ne voudrait de moi n'est-ce pas ? Ça me semblait tellement logique. Travailler, travailler toujours plus. J'étais doué avec les chevaux, suffisamment pour réussir à faire grandir l'élevage de mon oncle. D'un ou deux chevaux par an, l'on finit par en vendre presque une dizaine. Des entrées bénéfique à la famille. Les chevaux ne posaient jamais de question et c'était sans doute bien mieux ainsi. J'aimais travaillé à la ferme, mais chaque matin, chaque soir, mon regard se tournait par de la la ferme, là ou mon père était parti. Je pouvais les aider, et je le ferais, mais lorsqu'il reviendrait, je ne voudrais qu'une chose venir avec lui.

Je dus attendre tellement de mois avant qu'il ne revienne que lorsque je vis Rafaël franchir la porte de l'écurie, je ne sus retenir ma joie. Lui sautant alors dans les bras, je savais que la vu de mon ainé pouvait signifier bien des choses. Mon père était revenu et avec lui nombre de cadeau. D'un coquillage de Dorne à un bijou en bois de cerf des terres de l'Orage. Mais ce n'était pas ce qu'il avait pu amené qui m'intéressait, mais bien ce qu'il aurait pu faire. Le monde changeait, son métier devenait bien plus difficile. Au début il n'avait guère voulu que nous venions, puis des nouvelles de Dorne le firent hésiter. Sa mère réclamait sa présence, elle était malade, et elle souhaitait voir son fils et sa famille tant qu'il était encore possible de le faire. Mon père aimait sa mère, mais il nous aimait encore plus. Rhys et Robyn durent alors m'aider bien plus que je ne l'aurais voulu pour le faire céder. Il avait raison d'avoir peur, mais la mort nous embrasserait tous un jour, autant profiter de ce que la vie nous réservait tant qu'elle était encore avec nous ? Je ne sais guère par quel sortilège il accepta, mais notre départ fut préparer, notre départ à tous. Notre oncle nous offrit certains chevaux, des porteurs et un plus rapide pour Rhys et Robyn en cas de soucis. Et à peine quelques mois plus tard nous fûmes partie. Découvrir l'Ouest fut une chose déjà merveilleuse, mon pays était beau, mais bien rapidement, à l'approche du Bief, les choses commencèrent à se compliquer et je compris. Nous devions passer la ou la guerre n'avait pas encore frappé, la où nous ne risquions rien… Mais l'on risquait toujours nos vies.

Je ne comprenais pas comment l'on pouvait en arriver là. Sans doute n'avais-je pas encore perdu de proche, du moins personne n'ayant été emporté par un autre, et sans doute n'avais-je pas encore ressentit de colère ni de haine. Mais tant de souffrance. Ne pouvant guère avancer à notre guise, nous avions fait face aux morts, aux blessées. Parfois, une main s'accrochait à une cheville, parfois, un cri percé le silence. Nous n'étions pourtant pas passé par les champs de bataille, et la désolation était bien présente. Lorsque nous franchîmes les frontières de Dorne, mon père sembla réaliser. Bien des nations allaient à l'encontre du pays, et à présent, commercer lui serait bien difficile. Les Fer nés d'après ces dires. De ce que j'avais comprit depuis toute petite, il avait toujours été question de ses rustre. Comme si la violence faisait partie de leurs quotidiens, de leur sang. Qu'avait-il de glorieux à restreindre ainsi un pays ? Je ne savais visiblement rien de la vie, du monde, je voulais tant le voir et pourtant il m'échappait. Je voyais un royaume en sang et une royauté ne cédant pas. L’orgueil pouvait-il être aussi grand ? Le risque de perdre son peuple était-il si secondaire ? Je ne comprenais pas que l'on accepte tout cela.

Derrière la tempête il y a toujours le soleil non ? J'espérais juste que le monde soit encore grand, j'espérais juste pouvoir le voir.