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Morena Baccarin est <a href="/t7534-ne"><span class="Gp_Empire">Nelya Omble</span></a>

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<span class="Gp_Empire">Nelya Omble</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Intendante de la maison impériale - <a href="/t7534-ne">Scénario pris</a>

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<a href="/u726"><span class="Gp_Empire">Nelya Omble</span></a> se trouve à <span class="Gp_Empire">Fort-Darion - Empire</span>

Nelya profite de ses derniers instants de tranquillité dans l’intimité de ses appartements, elle prend calmement son petit-déjeuner aux aurores, la capitale se réveille aussi. Déjà, elle entend les contremaîtres donner les ordres aux ouvriers, d’ici quelques minutes, le capharnaüm des travaux reprendra. On finit par s’y habituer. Ses journées étant chargées, ses soirées aussi, la plupart sont propices aux repas en compagnie des délégués des royaumes fédérés présents, l’aurore représente son seul moment de distraction ou de paix, seule, ou avec ses enfants. Un petit-déjeuner qu’elle estime sacré et aussi dédié aux prières, nul besoin d’un septuaire, quoi qu’elle regrette l’absence de bois sacré à Fort-Darion, elle s’adresse aux anciens dieux dès qu’elle en ressent le besoin et d’où elle veut, pour y trouver du réconfort. Le Nord lui manque.

Sa première destination est son bureau, elle y retrouve ses secrétaires qui lui font rapport des derniers événements et informations recueillis. Après quoi, comme chaque semaine, se tient une réunion avec le Grand Argentier, ils surveillent les comptes comme du lait sur le feu, afin de lui permettre de négocier au meilleur prix les ressources nécessaires à la construction de la capitale, mais aussi les approvisionnements des armées. Négocier, s’adapter, anticiper, les dépenses liées à la construction et à la guerre sont énormes comparées aux rentrées d’argent qui ne cessent de diminuer malgré l’expansion de la capitale et les impôts.

Quoi qu’il en soit, il est toujours nécessaire de rencontrer les dirigeants des compagnies commerciales présentes, ses journées ne sont que des négociations à mener. Rien d’insurmontable pour une femme de sa trempe, c’est pour cela qu’elle a la confiance de l’Empereur, peut-être même de sa femme l’Impératrice. Toutefois, aujourd’hui, elle est interrompue dans son travail par l’arrivée d’un messager venant de la Roukerie, il prétend que le Mestre possède des informations très importantes et l’enjoint à le rejoindre. La jeune femme prend tout de même le temps de terminer la négociation, sans la bacler par l’empressement, avec l’armateur commercial venu de la Griffonière.  

Une bonne quantité de rouleaux de parchemins se trouvent sur le bureau du Mestre, celui-ci l’observe d’un air grave. Il ne faut pas être vervoyant pour deviner que les nouvelles ne sont pas agréables, il attend qu’elle soit assise pour entamer la lecture des lettres venus de l’Ouest, du Val et de l’armée en position à Aubray. Il juge bon de commencer par la déclaration de guerre des lions et des faucons qu’elle reçoit avec circonspection et termine par la mort de son mari. Bien entendu la nouvelle ne la réjouit pas, mais s’il s’attendait à la voir fondre en larmes, il fut déçu. Il n’y avait pas d’amour entre elle et Omble, ils se servaient mutuellement l’un de l’autre, surtout elle, pour se rapprocher de l’Empire et d’une place à prendre. Chose réussie, elle est devenue intendante de la maison impériale, des responsabilités nombreuses et décisives, qui ne lui déplaisent pas, à défaut d’avoir atteint ses objectifs.  

L’intendante s’inquiète davantage du Val et de l’Ouest et des conséquences. Son mari a été vengé, les fer-nés ont subi de lourdes pertes et pèsent moins lourd sur la balance, mais le Bief reste entier en plus de s’allier deux puissances jusque-là neutres. Les hommes du Conflans seront pris en tenaille entre le Bief, l’Ouest et le Val, il en va de même de la flotte coalisée.  La stratégie militaire ne la concerne en rien, mais elle a pour habitude d’anticiper et il y a peu de chance que l’Empereur laisse au Val l’opportunité de couper les routes par le nord. Fort-Darion va de nouveau devoir accueillir les armées coalisées, dans l’attente d’avoir confirmation et en pleins travaux, les réserves de nourritures vont se vider en quelques jours, elle compte bien faire en sorte de remplir les cuisines de victuailles et de vins.

Le commerce avec le Nord va être ralenti par les navires valois et le commerce terrestre en sera tout autant perturbé. Elle doit convaincre le couple impérial qu’il ne faut pas laisser au Val la moindre opportunité de gagner du terrain et affaiblir considérablement l’Empire, en plus de ralentir les travaux par le manque de ressources. Sans parler de la menace d’un siège. Les réflexions de l’intendante sont intenses et elle ne trouve nul repos à la nuit tombée.