Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros ? Vous sentez-vous concerné ? Je ne peux que me sentir concernée. Une guerre couve, que ce soit avec les autres royaumes, ou au sein même du nôtre. Ma famille, tous les hommes, vont y prendre part. Et peut-être mourir. Comme chaque jour de leur vie, d’aussi loin que je m’en souviens, faute en est aux menaces sur nos propres terres. Mais alors, qui sait ce qu’il en sera, du Nord, quand les différents Royaumes s’affronteront ? Ou même de l’Ouest, qui doit nous accueillir, ma Princesse et moi, dès lors qu’elle sera mariée ? Liée au Noir, il sera une cible de choix, et notre sécurité que compromise.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre ? Je leur suis fidèle depuis toujours, Feue la Reine étant ma tante, et ma famille ayant toujours soutenu Sigyn ainsi que ses enfants. Ma loyauté va, avant tout, à ma cousine, la Princesse Jeyne, mais elle est acquise à toute la famille Stark. J’agirai ainsi qu’elle l’attend et me le dit, pour le bien du Nord, le bien des Stark.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction ? Quelle peut-elle être ? Je devrais être forte et ne pas montrer qu’elle me touche. Je devrais soutenir sans fléchir la personne auprès de qui je serai : fut-ce ma cousine, ma famille, un époux…

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Comment en être surprise, alors même que ses hommes ravagent constamment nos côtes, qu’il n’en a cure me semble-t-il, et qu’il prouve ainsi qu’il est prêt à user de tous les moyens pour affaiblir ceux qui s’opposent à lui ? S’il est un fin stratège, prêt à user de ruse et de mensonge pour abattre un ennemi, et donc redoutable, il n’a aucun honneur, et aucune parole.

Salut moi c'est Julie. J'ai découvert BC en via le staff. J'aime beaucoup plein de choses. Sur Bc, j'aime bien tout mais j'aime pas trop par contre rien de particulier. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

« Père, où m’envoyez-vous ? Mère va-t-elle venir ? Et mes frères ? »

À neuf ans déjà, Lynara se voyait contrainte de quitter sa grande famille, et la demeure glaciale mais animée par les nombreux enfants Karstark qui s’y trouvaient, pour Winterfell, cet immense château qui la terrifiait autant qu’il l’intriguait. S’y plairait-elle, si loin de chez elle ? Et cette cousine dont on vantait la beauté qu’elle avait hérité de la Tante qu’elle venait de perdre ? La Princesse qu’elle serait amenée à servir ? Une semaine, déjà, que l’on préparait le déplacement de Lynara, et elle ne tarissait pas de questions. Qui l’accompagnerait ? Les jumeaux seraient-ils écuyers à Winterfell, même s’ils n’avaient que quatre ans ? Comment était réellement la Princesse ? S’entendraient-elles ? Père et Mère viendraient-ils la voir ? Retournerait-elle, elle, à Karhold ? Anxieuse, elle l’était, mais elle était surtout surexcitée. Tant de nouveautés, qui l’attendaient. Elle était fière, la petite Karstark, la plus âgée des petits-enfants de Lord et Lady Karstark. Fière, de représenter sa famille, de devenir Dame de compagnie de la Princesse Jeyne. Fière, et terrifiée à l’idée d’arriver dans l’ombre de Feue la Reine Sigyn, qui semblait avoir été tant aimée, si elle en écoutait ses oncles et tantes, à Karhold. Et si elle n’était qu’un cruel rappel, dont on voudrait se débarrasser ? Soutenant son reflet dans le miroir, alors qu’on attendait la fin de son nécessaire, elle essayait de se convaincre qu’elle ne faillirait pas.

C’est une jeune fille si différente de la Lynara que tous connaissaient, qui mit les pieds à Winterfell. Si différente de la Lynara qui avait importuné le fauconnier de Père, profitant de son absence alors qu’il était à la guerre, pour insister et savoir chaque nom et chaque particularité de chacun des faucons qu’il dressait. Qui avait insisté, pour que l’un d’eux soit sien. Qui avait tantôt cajolé, tantôt tempêté, auprès du vieux mestre, à tout juste six ans. Oh, oublié, les manières tempétueuses de la petite fille. C’est presque une femme, qui se présente à la Cour de Winterfell, si… morne. La déception l’étreint, mais sa réserve et le respect qu’elle porte aux convenances la contraignent à faire contre mauvaise fortune bon cœur, et là où ses frères, cousins et cousines lui manquent, elle essaye de devenir l’amie des Princes et de la Princesse. Sans se permettre de croire qu’elle est leur égale : qu’elle soit leur cousine n’y change rien, ils sont ses souverains, et elle leur doit fidélité et obéissance. Peut-être était-elle trop docile, envers sa Princesse, d’ailleurs. À juger ce qu’elle pouvait ou non se permettre. Elle allait presque fêter ses dix ans, quand elle se permit son premier éclat contre la Princesse. Princesse qui tempêtait de ne pas être autorisée à parcourir les bois à cheval, ce jour-là, alors que la forêt, inondée par deux jours de pluie incessante, était particulièrement dangereuse et qu’elle risquait de s’y blesser. Si Lyna essaya de la raisonner, elle finit par exploser et lui dire qu’elle n’avait qu’à se rompre le cou, et qu’elle en rendrait tout le monde inconsolable, mais que personne ne risquerait sa vie pour une princesse égoïste. Elle s’en voulut beaucoup, alors que Jeyne partait, furieuse. Mais elle savait avoir raison.

Elle avait agi de même, de nombreuses fois, à Karhold. Continuait, quelques fois, auprès de septa Maegelle, ou par courrier à sa Mère. Mère, à qui elle demandait souvent conseil pour alléger le fardeau de sa Princesse, Lady Stark avant l’heure, chargée de tâches bien trop lourdes pour une jeune fille. Difficile fut-il pour elle de lui offrir de l’affection, alors que ce qui était spontané pour Lynara paraissait de prime abord déplacé aux yeux de celle dont elle était demoiselle de compagnie. Elle l’apprivoisa progressivement, lui apportant cette tendresse dont elle était privée depuis la mort de sa Mère. Sans jamais oser questionner qui que ce soit sur cette tante qu’elle n’avait jamais connue, mais dont elle avait eu beaucoup d’échos, positifs comme négatifs, chez elle. Une fois leur amitié scellée, malgré les nombreux désaccords et les moments de rire à n’en plus finir, quelques bêtises, encore, bien que Jeyne semble veiller à ne tourmenter personne. Par mimétisme, et par intérêt bien réel, Lynara suit Jeyne dans sa tentative de dresser un faucon, bien qu’elle soit moins douée. Moins patiente, peut-être, ou plus craintive de nuir au pauvre animal. S’il lui faut plus de temps, elle y parvient malgré tout.


Depuis 8 ans qu’elle est à Winterfell, pas un instant elle n’a quitté sa Princesse, si elle requérait sa présence, pas même pour retourner auprès de sa famille, se contentant des courriers de sa Mère, sur les jumeaux. Les jumeaux, dit-elle, maintenant à l’aube de leurs quatorze ans, la rejoindront à Winterfell avec les soldats Karstark, afin de devenir eux-même de réels guerriers, en espérant apprendre auprès d’émérites guerriers nordiens. Lyna est, pour enfin les revoir, impatiente de rentrer. Même si le Val a fourni son lot de divertissements et de nouveautés à la jeune femme, qui s’est efforcée d’en profiter autant que faire se peut. Et, aussi, de chercher un promis respectable, comme depuis ses quatorze ans, alors que sa famille la presse de se fiancer, sinon de se marier… Sans même savoir que d’après les rumeurs, des négociations seraient bien entamées. Quelle est la vérité ? Lynara l’ignore.