Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne]
Sujet: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Ven 1 Jan - 21:41
Je plisse les yeux, essayant avec difficulté de retrouver une nouvelle fois mon chemin dans ce camp qui change à chaque nouvelle halte. La tactique était plus que logique, la tente impériale ne pouvait pas se retrouver aisément identifiable ni toujours placée au même endroit, il valait mieux perdre quelque peu les troupes que de se risquer à ce que les espions aient un plan trop parfait des lieux. Je n'avais jamais eu un sens de l'orientation extraordinaire et si déjà d'ordinaire il m'en fallait peu pour être perdre autant dire que là j'en perdais tout simplement mes repères ce qui n'avait rien d'agréable. Serrant contre moi mon petit carnet, le crayon à fusain calé entre deux des doigts qui tenaient l'assemblage de feuilles je laissais mes pas me porter vers un endroit qui m'inspirerait. J'avais besoin d'aérer un peu mon esprit, de ne pas concentrer mon attention sur notre situation peu reluisante et sur le fait que nous rentrions dans l'Orage un peu en précipitation. Nos ennemis s'étaient révélés redoutables et surtout avaient su nous prendre au dépourvu. Ce n'était pas une bonne chose, mais ce n'était pas non plus le premier revers qu'avait pu essuyer l'Empire et jusqu'ici il avait toujours su trouver en ces défaites une nouvelle force. J'espérai au plus profond de mon âme que cette fois ce serait similaire.
Le fracas des armes qui s'entrechoquent eurent raison de ma bulle de réflexion qui éclata promptement. Ayant marché presque par automatisme j'avais fini par atterrir en périphérie de notre refuge du soir, sur le champ d'entraînement foulé par nombre d'hommes. Balayant du regard la presque plaine, je décidais que cela pouvait faire un sujet d'étude appréciable. Cette clairière arborée ne laissait pas non plus une place infinie pour les mouvements guerriers mais c'était suffisant pour qu'une petite escouade puisse effectuer ses joutes quotidiennes. Aussi discrètement que possible je contournais quelques féroces montagnes de muscles pour trouver un coin d'ombre qui me permettrait une observation sereine et presque dissimulée. Certes, jamais je ne pourrais totalement disparaître mais je gageais que ces hommes étaient bien trop concentrés sur leur tâche pour remarquer ma présence. Rassemblant mon agilité je grimpais quelques rochers pour me positionner à leur cime. Je n'étais pas très en hauteur mais le point de vue mettant néanmoins en valeur mes sujets, cela me fit également ressentir une certaine puissance à ainsi les dominer à leur insu. Délicatement je m'isolais dans ma tâche, traçant avec finesse les esquisses de quelques bougres en plein échange de coups. L'exercice du jour semblait porter sur le maniement de l'épée à deux mains mais aussi à l'esquive. Le dessin n'était pas mon art de prédilection, je préférai bien plus la musique et la harpe, mais cette dernière aurait été terriblement encombrante en campagne, je devais donc me tourner vers ce loisir pour détourner un peu mon esprit de ses préoccupations. A l'extrême limite de la clairière se tenait Garlan Goldwyne, menant la séance d'entraînement avec autorité il se dressait avec superbe dans un simple pantalon de toile. Les sillons de ses muscles laissaient deviner leur puissance et j'avoue très volontiers qu'un petit frisson s'accentuait sur mon corps à chaque fois que je risquais un coup d’œil en sa direction.
Entre deux coups de crayons je laisse mes yeux glisser sur les muscles des soldats qui se bandent, se tordent et s'entrechoquent. Le spectacle purement animal a une aura fascinante qui me captive et me détourne bientôt de mon activité, me laissant simple observatrice de ce ballet singulier. J'envie ces êtres en quelque sorte, la nature les a dotés des aptitudes utiles à la survie, une force brute qui permet de défendre leur corps et leurs idéaux. Pour ma part, faible femme, j'en étais réduite aux artifices, à la finesse de la ruse ou à la seule rhétorique pour m'en sortir. Avec Ronald cela ne m'avait pas été d'une grande utilité. Il se gaussait souvent de mon impuissance et elle était tout à fait jouissive pour lui. Cela me mettait en rage, même encore aujourd'hui. Tout à ma contemplation, je ne manquais pas de vite remarquer que ma présence n'était plus si invisible. Les gaillards les plus proches de ma position n'avaient pu s'empêcher de sentir un regard sur leur personne et certainement plus inquiets qu'avides avaient fini par me repérer sur mon petit perchoir. Ils étaient peut être habitués à voir des femmes se balader dans le camp ou à la périphérie de leur environnement après ces mois de campagne mais c'était autre chose de constater qu'une d'entre elles s'intéressait à eux. Un peu gênée, plus parce que je ne voulais causer aucune perturbation qui pourrait m'être reprochée que par pudeur je pesais le pour et le contre de demeurer à ma place.
Cependant il ne fallut pas longtemps pour que la situation redoutée advienne. Un des jolis cœurs, concentré sur ma personne et certainement mû par le désir de m'impressionner avait fini par ne plus mesurer ses coups, acculant son adversaire et lui assénant un joli coup d'escroc qui failli taillader son adversaire si les capacités d'esquive de celui-ci n'avaient permis sa survie. La fureur de se voir ainsi humilié devant une belle plante ne manqua pas d'obscurcir le jugement de l'homme qui se jeta tout poings dehors sur son assaillant qui de surprise avait lâché son arme. S'en suivi un affrontement à mains nues qui brisa l'ambiance studieuse et appliquée de l'entraînement. Je descends promptement de mon point d'observation, n'attendant pas que la situation dégénère pour intervenir, d'autant que des soins seraient certainement requis. Je n'étais pas très douée pour administrer des remèdes ou des pommades mais je devais au moins tenter de réparer cette malencontreuse conséquence de ma présence. La robe légère que je porte volète quelque peu autour de moi tandis que je m'approche des deux idiots. Je fais fis des œillades lubriques qui se braquent sur ma personne, non pas que j'y sois habituée mais je n'ai tout simplement pas le temps d'asséner un regard assassin à chaque mâle en rut présent. Quelque peu nerveuse je m'avance à travers le groupe compact qu'avaient pu former ces êtres bourrés de testostérones. La simple vue de cette rivalité avait suffit à générer un chaos assez indéfinissable et je n'avais aucun doute sur le fait que Garlan ne manquerait pas de mettre fin rapidement à ces stupidités et qu'il chercherait illico presto un coupable à blâmer, autant alors lui faciliter la tâche.
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Sujet: Re: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Sam 27 Fév - 13:39
Le fracas de l’acier contre l’acier. Le souffle haletant. Les sens aiguisés et en éveil. L’adrénaline dopant ses capacités. Analyser en permanence les mouvements adverses. Une situation de combat était toujours copiée sur la même schématique. Pour des individus expérimentés comme lui, cela était presque devenue une routine. Que ce soit sur le champ de bataille, en situation réelle, ou bien en s’entrainant, le modèle se répétait sans cesse. Cependant, il ne fallait pas tomber dans l’erreur de se reposer sur ses acquis, de se montrer imprudent et de ne pas chercher à progresser. C’était là un comportement de médiocre, cela pouvait conduire à commettre des erreurs irréparables, comme cela avait pu être le cas avec Yesaminda. Dans la situation stable, qu’il avait vécu et qu’il n’avait alors jamais connu jusqu’alors, il s’était reposé sur ses acquis, baissant un moment la garde pour profiter de ces instants de bonheur et ce fut à ce moment que le destin frappa !
Une amère leçon, qui avait un résultat des plus tragiques pour notre chevalier. Aujourd’hui, il lui restait cette cause dont elle avait tant vantée les louanges et dont elle avait contribuée en son développement à sa manière. C’était une source d’énergie pour lui, un repère, une motivation, un exutoire. Rien n’arrivait vraiment en ce moment à lui donner de goût. Alors il devrait combattre, encore et encore. Car c’était cela le rôle d’un guerrier de son statut, de se battre pour des causes et des raisons qui les dépassaient complètement. Ce n’était pas forcément le fait qu’il ne comprenait pas tout ce qui était en jeu, mais plutôt qu’il n’avait pas vraiment l’impression d’avoir une quelconque influence à son niveau d’existence. Mais cela lui convenait en état.
Le bieffois avait rassemblé une partie de son escadron pour un entrainement, en attendant les prochaines manœuvres, ces derniers étaient quotidiens. Il voulait maintenir les sens de ses cavaliers en éveil, afin que ces derniers soient en permanence actifs, prêts pour le combat. Ils pouvaient être appelés à partir à tout instant. Puis en faisant ceci, il pouvait leur donner les moyens de survivre plus longtemps sur le champ de bataille, de défendre chèrement leur vie, de combattre encore un jour. Cependant, sans l’esprit de corps, ils n’étaient rien. C’est pour cela que l’entrainement permettait de renforcer davantage leur cohésion, cela s’avérerait particulièrement déterminant le moment venu. Aujourd’hui, entrainement à pied, chacun avait une épée en main. Garlan avait donné ses directives, il comptait sur ses sous-officiers pour les faire respecter, des petits groupes s’étaient formés et dispersés sur l’ensemble du terrain d’entrainement.
Le chevalier n’était pas en reste, il ne comptait pas rester sagement sur le côté à regarder les autres. Lui aussi participait à l’entrainement, choisissant un nouveau venu dans son escadron comme partenaire afin de jauger ses capacités. C’était un bleu qui avait reçu un entrainement sommaire. Un jeune homme qui était parti bien trop tôt de chez lui, qui ne devrait pas connaître la guerre à son âge. Qui aurait dû goûter à tout un tas de petites choses que pouvait lui offrir la vie et cela lui aurait aidé à se construire, à se forger et être prêt à affronter les misères que le destin pouvait mettre sur votre route, il en savait quelque chose. Il ferait en sorte d’apporter à la recrue les outils pour survivre le plus longtemps possible à ce conflit et, il l’espérait, que ce dernier puisse connaître la fin de la guerre. Le guerrier dosait ses coups, il y allait mollo, ça serait un vrai combat, il aurait pu depuis bien longtemps percer sa défense et le saigner ou bien le mettre à terre.
Le capitaine n’hésitait pas à lui lâcher des petits conseils en cours d’exercice. Progresser n’est jamais instantané, cela demande du temps et de la persévérance. Le bleu avait la volonté de bien faire et semblait déterminé, c’était là le principal, il devait utiliser cette force comme un moteur. Alors qu’ils continuaient à enchaîner les parades et les coups, des éclats de voix tonitruants, supérieurs aux simples échanges produits lors de l’entrainement, s’élevèrent sur une extrémité du terrain d’entrainement. Très vite, les binômes cessent l’activité, les sous-officiers se rendent rapidement sur le lieu de l’échange, Garlan ne tarde pas à leur emboîter le pas. Arrivé sur place, deux membres de son unité en étaient aux mains, chacun d’entre eux semblait bien décidé à prendre l’ascendant sur l’autre pour lui faire passer un sale quart d’heure. Les cavaliers commençaient à se rapprocher en cercle autour des deux combattants. Ses sous-officiers le regardèrent, attendant ses directives qui ne tardèrent pas. Tendant sa main vers eux, Garlan soupira : « Séparez-les. »
Trois individus sortirent des rangs et firent cesser le combat sans plus attendre, en les séparant et en les tenant fermement pour qu’ils se calment dans un premier temps. Des explications furent demandées, les deux individus s’échangèrent un regard, semblant un instant honteux avant d’annoncer la raison de leur échange. L’arrivée de Lady Chelsted ne fit qu’appuyer leurs propos et le pourquoi du comment. Le bieffois bouillonnait intérieurement, quelle belle bande d’incapables ! Il s’approcha vivement de l’un d’entre eux et le saisit fermement par le col. « Je vous connais tous les deux, vous êtes des guerriers, vous me l’avez prouvé à la bataille de Willum… Cependant, il semble que le simple regard d’une femme réussisse à vous faire perdre tous vos moyens. Dites moi donc, qu’arrivera-t-il si vous tombez sur une guerrière de Dorne ou des îles de Fer sur le champ de bataille ? Perdrez-vous vos moyens comme aujourd’hui ? Mettrez-vous en péril la formation toute entière pour simplement faire le beau devant la gente féminine ? » Aucun mot ne fusa de leurs bouches. Garlan se contenta de lâcher un : « Vous êtes des médiocres… »
Il projeta vivement l’individu sur le côté qui s’étala au sol. Il se retourna vers l’un de ses sous-officiers : « Veillez à ce que ces deux-là réalisent les corvées de l’escadron pendant les deux prochaines semaines ! » Les deux individus quittèrent le terrain d’entrainement sous la surveillance d’un des sergents. Il n’y avait plus de spectacle, les sergents firent reprendre l’entrainement les binômes, les éloignant de Garlan et de la jeune femme qui était resté sur place. Le chevalier la fixa et l’interrogea : « Dites-moi, Lady Chelsted, pensez-vous que tout ceci un jeu ? Savez-vous ce que nous sommes en train de faire ici ? Ou dois-je vous expliquer en détail le cadre sérieux de nos entrainements et ce que nous devons faire pour nous préparer aux prochaines manœuvres ? »
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Sujet: Re: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Lun 26 Avr - 22:51
Loin dans les prémices des vents qu'apportent le crépuscule grandissant les pages de mon carnet de croquis s'animent d'une volonté presque divine, faisant défiler leur contenu aux yeux du monde. Heureusement pour moi seule la nature peut admirer le travail de presque une heure, sinon on aurait certainement pu remarquer la précision avec laquelle j'avais retranscrit les triceps du commandant de cette troupe. Ce n'est pas la crainte qui me fait frémir parmi ces hommes en sueurs, mais plutôt l'animalité de mon enveloppe qui me rappelle sa longue solitude, trop longue peut être pour que je garde une contenance acceptable. Je tente de ne fixer personne dans les yeux, de ne pas montrer signe d'un quelconque trouble, car à force de faire semblant que ma place naturelle se trouve parmi eux je finirais certainement par les y convaincre. Ils ne s'écartent qu'à grand peine du spectacle, je suis même étonnée qu'il n'y ait pas eu plus de vociférations bestiales à la vue de ce combat digne des primates pour le droit de parader devant le beau sexe. Je me présente les mains vides, peut être des observateurs avisés m'auraient sermonné de mon inconscience face à ces imposantes brutes dont les nerfs sont excités du combat et de la testostérone.
Il ne faut pas longtemps pour que l'atmosphère change radicalement, le froid glacial des remontrances du supérieur accompagne la baisse des températures dûe à la baisse de la luminosité. Je n'ai pour ma part pas bronché, je ne me sens même pas réellement coupable face au traitement imposé à ces hommes ayant eu toutes les peines du monde à se contrôler. Je n'ai pas à porter sur moi la charge de leur faute, je ne me suis en vérité dévoilée que pour accréditer la vérité de ma présence. Je ne pouvais m'enfuir comme une petite fille fautive et fielleuse. Le but de mes contemplations n'avait jamais été de causer une telle pagaille, je n'avais après tout pas fait montre de mes charmes, ni clairement affiché ma présence par une telle ostentation qu'on l'aurait jugé obscène. Glissant un petit coup d’œil derrière moi j'arrive à peine à distinguer mon matériel qui git abandonné sur la roche, m'attendant sagement. Le nécessaire de dessin et les feuilles de papier coûtant un certain prix il m'aurait été extrêmement déplaisant de me les faire subtiliser pour de telles stupidités.
Finalement l'affaire se résorbe sans qu'aucun mot n'a besoin de sortir de ma bouche et j'aurais presque pu croire que l'univers reprendrait sa course sans qu'on ait l'idée de me mettre en cause. Comme je peux être naïve parfois. Tandis que mes yeux ne peuvent quitter les deux gaillards costauds emportés vers leur punition je ne peux que deviner la silhouette de Garlan Goldwyne qui se plante dans ma vision périphérique. Lui accordant la politesse de lui faire face j'attends avec curiosité les mots qu'il va me livrer. C'est un euphémisme de dire que je suis déçue, choquée et plus que courroucée de ces insinuations et sous-entendus sur ma puérilité. Pendant quelques secondes je dois bien avouer que j'en suis restée coit, totalement estomaquée d'un tel discours et surtout terriblement blessée d'être prise pour une femelle sans cervelle incapable d'appréhender l'atroce importance de la guerre. Les entraînements militaires ont beau être hors de mes compétences je n'étais pas à ce point stupide pour faire tout mon possible pour les perturber par pur amusement. Je fronce les sourcils, rassemblant la boule qui me serrait le ventre de rage pour lui asséner une répartie à la hauteur de son affront. Je me plante devant lui, assurée de la force de mon charisme, même si je sais parfaitement qu'un simple geste de ses muscles galbés suffira à me faire taire. J'avais décidé de ne plus jamais laissé un homme me maltraiter physiquement ou mentalement et ce ne serait certainement pas un militaire mal embouché qui ferait vaciller cette résolution.
Si ce sont des excuses que vous attendez je pense qu'il est inutile de rester planter là plus longtemps. Capitaine, je sais que cela ne doit pas être une chose qui vous est familière mais sachez que je ne fais pas partie des personnes que vous pouvez aisément subordonner. Je le fusille du regard, ne faisant absolument pas transparaître sur mes traits le trouble que peu causer en moi les maigres portions de sa peau qui sont couvertes par des vêtements. Ne quittant pas ses yeux pour ne pas vaciller dans ma détermination je continue de plus bel. De plus, loin de moi l'idée de venir perturber vos enseignements, je ne vois pas ce qui interdit à une digne citoyenne de l'empire de jouir de la nature environnante, la seule faute qui me serait imputable serait peut être celle d'avoir choisi un endroit encore trop peu éloigné de votre bande d'écervelés en rut pour pratiquer le seul loisir qui allège un peu mon coeur.
Je me détourne de lui, fulminant et reprenant ma route pour aller chercher mes effets et ainsi lui démontrer que je n'étais pas ici pour m'amuser de sa discipline. Alors que mes pas m'entraînaient loin de lui je ne pu m'empêcher de lui crier une nouvelle répartie.
Pour finir la guerre m'a suffisamment pris pour que je ne doute pas un seul instant du sérieux de votre entreprise ou de la gravité de notre situation.
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Sujet: Re: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Sam 28 Aoû - 21:57
A ses yeux, la discipline était un des éléments primordiaux dans une armée. Sans discipline, on courait à l’anarchie, au fait que les subalternes contredissent leurs supérieurs et n’obéissent pas aux ordres. C’est ce qui différenciait pourtant une armée professionnelle d’une qui ne l’était pas. Le Bief avait une armée nombreuse, mais dans ses rangs, on ne comptait que peu de soldats de métier, bien qu’il y avait une flopée de chevaliers. Dans ses souvenirs proches, la discipline n’était pas forcément une valeur phare dans les rangs de la piétaille. Ces derniers étaient peu entraînés, les seigneurs du vert pays avaient toujours comptés sur le nombre pour l’emporter, et non sur l’entraînement de l’infanterie et sur sa qualité. Cela conduisait à de pertes humaines en nombre qui aurait pu être évité avec un œil neuf, mais il était si difficile de faire changer les mentalités dans ce monde.
C’est ce qui lui plaisait dans l’armée impériale, qu’elle soit ordonnée et disciplinée. Il y avait bien des moyens d’inculper la discipline à un soldat. Par la peur ou par l’entraînement et le respect. C’est la deuxième option qui était utilisé par Garlan en tout temps. C’est par cette manière qu’on obtenait les meilleurs résultats d’autrui. Cela prenait certes du temps, mais en ce moment s’entraîner d’arrache-pied lui permettait de ne pas avoir de sombres pensées et ses hommes étaient obligés de le suivre dans cette démarche. Mais cela ne pouvait pas leur faire de mal, au contraire ils ne pourraient que progresser et cela ne ferait qu’accroître leurs chances de survie en opération. En tout cas, il n’avait pas du tout apprécié que ses hommes se comportent de cette façon. Si c’était le cas ici, comment réagiraient-ils en condition de stress réel où la moindre distraction pouvait causer la mort en plus de celle de ses camarades ?
Ils seraient punis pour avoir agis ainsi afin qu’ils comprennent leur erreur et que ça ne se reproduise jamais par la suite. Cependant, il m’aimait pas du tout le rôle que Lady Chelsted avait jouée dans tout ceci. Il considérait qu’elle avait sa part de responsabilité dans cette affaire, si elle n’avait pas été là, rien de tout ceci ne se serait produis. Il la sermonna donc, n’y allant pas de mains mortes, dans son élan, comme il l’avait fais avec les membres de son unité. Garlan connaissait encore peu la blonde, mais il savait de part leurs entretiens qu’elle avait son caractère et ce qu’elle lui rétorquait démontrer qu’elle était un sacrée petit bout de femme ! Le point qu’elle lui concédait, c’était qu’il pouvait punir ses hommes maintenant pendant l’entraînement, au moins où ils pouvaient corriger leur comportement. Une telle action sur un champ de bataille aurait pu être fatale à l’ensemble de l’unité. « Ce qui vous est imputable, ma dame, c’est de déranger et semer le trouble dans une séance d’entraînement militaire. Chacun des individus devant vous va aller combattre sous les bannières de l’Empire pour défendre ses intérêts. La guerre ne les épargnera pas et il est de mon devoir de leur donner toutes les armes et compétences nécessaire pour qu’ils survivent à ce qui les attendent. »
Garlan lui avait répondu sur un ton égal au sien, il ne laisserait pas marcher sur les pieds devant ses hommes, de quoi aurait-il l’air. Il la laissa partir ensuite, elle partit en lui lançant de dernières paroles. C’est vrai qu’il s’était montré dur avec elle. Elle avait perdu des proches dans la guerre également, un instant il s’en voulut. Il avait manqué de tact en la prenant de haut et en la faisant passer pour une idiote finie. Il lâcha un soupir et un juron, la laissant s’en aller, se tournant vers son unité, il fit signe à un de ses sergents pour qu’il ordonne de reprendre l’entraînement. Il participa plusieurs minutes à l’entrainement, veillant au bon déroulé de ce dernier afin que plus aucun accident ne se produise. Tout en surveillant, son esprit travaillait, se remémorant les mots durs qu’il avait pu avoir envers la jeune femme. Il n’avait pas été juste et il regretterait quelque peu la dureté de son interaction avec elle.
Il était de bon ton de reconnaître lorsqu’on avait tord et demandait pardon. Il avait toujours eu de bons rapports avec Lady Cheslted et malgré ses excuses, il est fort probable que cela change. Mais bon il devait au moins essayer. Il ordonna à son second de le remplacer, ce qu’il fit, alors que Garlan quitta le terrain d’entraînement à la recherche de la donzelle. Il se rendit au niveau de sa tente où il n’y avait personne, peut-être avait-elle trouvée un autre lieu pour pouvoir dessiner en toute tranquillité. Par chance, il croisa une connaissance d’Isla, sa tente était à proximité de la sienne. Il l’interrogea en lui demandant si elle avait aperçue la donzelle. Son interlocutrice lui répondit qu’elle l’avait vu quitter le camp dans la direction du Nord, là où s’étendait un petit bois.
Ce n’était guère bien prudent de s’aventurer seule en dehors du camp et sans surveillance. Mais le chevalier pouvait comprendre qu’après l’épisode au terrain d’entraînement, elle avait besoin d’être un peu seule et peut-être profitait-elle d’un cadre plus profitable alors pour dessiner. Enfin soit, avec l’information qu’elle lui avait fournie, Garlan se mit sur les traces de la jeune femme. Sortant du camp et arrivant à l’orée de la forêt, au Nord, il s’accroupit pour analyser les différentes traces qu’il pouvait trouver. Il ne pouvait encore que remercier les chasseurs et trappeurs, qu’il avait croisé à Fort-Darion, qui lui avaient donnés de précieux cours il y a plusieurs mois de cela. Ils lui avaient beaucoup appris. Il finit par retrouver des empreintes qui pouvaient appartenir à Isla, par rapport à comment elle était chaussée quand il l’avait vu aujourd’hui, la forme des empreintes et la profondeur de ces dernières qui pouvaient lui donner une petite indication sur le poids.
Avec ces indications, il s’enfonça parmi les arbres, continuant à remonter la piste. Sur le chemin, il trouva deux types d’empreintes différentes à proximité de celles de Lady Chelsted, en état impossible de dire si ces deux individus accompagnaient la jeune femme ou s’ils la suivaient. Il n’y avait qu’un moyen de le savoir. Il pressa le pas, le bois devenait plus dense, il n’avait pas beaucoup de visibilité. Il débarqua alors dans une clairière où il sut le fin mot de l’histoire. Un individu, un couteau à la main tenait l’avant-bras d’Isla et ne semblait pas lui vouloir que du bien. Le second, le plus proche de Garlan était avec une arbalète pointée dans la direction du duo. Le premier vit le cavalier débarquer dans la clairière et vit un signe à son complice qui braqua de suite l’arme dans sa direction.
Le jeune homme leva ses mains pour montrer qu’il n’avait pas d’armes dans ces dernières, l’homme de l’autre côté de la clairière l’invectiva : « T’aurais pas dû t’en mêler l’étranger et nous laisser tirer notre coup avec la donzelle ! » Il ne pourrait pas esquiver le carreau d’arbalète à cette distance, il allait devoir coopérer ou chercher à les raisonner pour le moment.« Voyons messieurs, je suis sûr que tout peut rentrer dans l’ordre et si vous baissiez vos armes afin que nous... » L’arbalétrier s’agita en le coupant dans ses mots : « Ferme ton clape merde, misérable et à genoux ! » Le bieffois dut s’exécuter et le tireur s’approcha à petits pas du Goldwyne agenouillé. Les deux criminels semblaient nerveux, sûrement parce qu’ils ne s’attendaient pas à être dérangés et peut-être n’étaient-ils pas prêts à tuer un jeune inopportun. L’arbalétrier jetait frénétiquement des coups d’œil à son partenaire comme s’il était en quête de consigne.
Il arriva à proximité, il ne semblait plus être certain de ce qu’il devait faire. Garlan allait lui donner un petit coup de main. « Pourrais-tu me faire une faveur, mon brave ? » Il en profita que le vaurien regarda à nouveau son collègue pour poser sa main sur la partie arquée de l’arbalète et rapprocher le carreau de son visage. La petite frappe sembla surprise de l’action, tout en maintenant sa prise sur la partie boisée de l’arme, son regard intercepta le sien, il était rempli de détermination. Les traits de son visage se froncèrent, il lâcha un lourd soupir. « Ne rate pas ta cible. » Le chevalier ferma les yeux. Il avait l’impression que son sort ne reposait plus entre ses mains, ce qu’il n’avait plus connu depuis bien longtemps. En vérité, une part de lui-même espérait que la détente serait lâchée, tout serait fini avec ceci. Il irait ainsi retrouver Yesaminda de l’autre côté, ainsi que leur enfant qui n’avait jamais vu le jour. Il se demandait à quoi il pouvait ressembler, un garçon ou une fille, peu lui importait. Le principal était qu’il puisse se retrouver tous les trois et former une famille, comme il l’avait toujours rêvé. Être de nouveau à ses côtés, la côtoyer au quotidien, il ne demandait rien de mieux.
Et pourtant accepterait-elle qu’il agisse ainsi comme il le faisait aujourd’hui ? De se laisser mourir sans se battre. D’abandonner dame Chelsted à son triste sort. D’abandonner la cause de l’Empire, sa sœur, son neveu et sa nièce. Tout ce pourquoi elle s’était battue, tout ce pourquoi elle avait donnée sa vie. Certainement pas. Il avait choisi la voie de la vie. Ses yeux s’ouvrirent de nouveau. Après la prise qu’il avait sur l’arme, il fit pivoter brusquement l’arme sur le côté. Il prit appui sur ses genoux et se releva précipitamment pour assener un violent coup de tête dans le nez du malfrat. Ce dernier était en pleine confusion, Garlan en profita pour faire basculer leurs deux corps en leur faisant faire demi-tour, usant de la prise qu’il avait sur l’arme pour la pointer vers le second individu qui n’avait eu le temps d’esquisser que deux pas dans leur direction. La deuxième main du chevalier alla chercher la détente de l’arbalète et le carreau s’éjecta pour aller se planter dans l’épaule du malfrat, ce dernier se retrouva propulsé au sol avec le choc de l’impact.
Le Bieffois se servit de l’arbalète pour assener un violent coup de crosse sur la tempe de son complice et d’un coup de coude bien placé dans l’abdomen il le mit au tapis. Posant son pied sur le torse de son adversaire et appuyant son poids dessus pour être certain qu’il ne se relève pas, il risqua un coup d’œil à la jeune blonde, alors que le deuxième criminel hurlait de douleur au sol :« Vous n’avez rien, Lady Chelsted ? »
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Sujet: Re: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Dim 5 Sep - 19:32
J'écumerai presque de rage tandis que je récupère vivement le fusain et mon carnet de croquis. Je suis un peu soulagée de voir que le vent qui s'est levé n'a pas éparpillé mes petites possessions. Une campagne militaire n'est pas une situation où je peux aisément trouver de nouvelles feuilles pour faire quelques desseins. Je n'avais pas menti, cette activité me permet d'apaiser mes craintes, de focaliser mes pensées sur autre chose que la précarité de notre situation et de l'enlisement inquiétant de notre incursion militaire. Le Bief résistait très bien aux forces impériales et son partenariat avec les scélérats des Îles de Fer l'avait considérablement renforcé. Peu se montraient ouvertement pessimistes mais dans les cœurs le doute commençait certainement à se faufiler. J'ai confiance en nos dirigeants, cependant cela ne m'empêche pas de me faire du souci en permanence pour leur sécurité et la nôtre. Des gouvernants tout aussi vertueux avaient connu de sinistres fins, on ne pouvait pas les considérer comme d'invincibles figures, car sous le masque de la gloire se cachent de simples humains, perclus de faiblesses et susceptibles de faire de désastreuses erreurs. Bien entendu j'aurais souhaité me trouver à tout autre endroit, de préférence dans l'entourage direct de l'impératrice pour pouvoir l'assister de mon mieux et prendre une part activité à tout cet univers qui m'entoure depuis de longs mois. Malheureusement cela ne m'est pas permis, et je ronge ma frustration en essayant de ne pas sombrer dans une déprime qui me guette à chaque pensée négative que j'ai du mal à repousser.
Pourtant de cela je ne peux pas m'ouvrir au fier chevalier qui me toise. Que peut il donc comprendre de la sensation d'impuissance et d'une lente agonie de solitude et d'oisiveté. Bien entendu je ne dis pas que sa position est plus enviable que la mienne, je ne suis pas aveuglée par la colère à ce point. Néanmoins il manque invariablement d'objectivité et de diplomatie, surtout pour une interlocutrice qui je le répète n'a pour faute de se trouver au même endroit qu'eux. Rien n'interdisait dans les règles établies à ce que des femmes assistent aux entraînements, d'autant que certaines y prenaient même une part active, ou tout du moins le faisait avant que l'honorable Leslyn Raybrandt s'était sacrifiée. Très honnêtement je peux comprendre son émoi et les paroles qui m'assènent, mais je suis déçue d'un tel comportement de sa part. Il semblerait que je ne le connaisse pas aussi bien que ce que j'avais présumé. Il est vrai que nous n'avions jamais été particulièrement proches, mais les séances d'enseignements que j'avais pu partager avec lui m'avait apporter la vision d'un homme tout autre et je ne suis pas disposée à lui pardonner cette humiliation en public. Je me drape dans ma dignité, entendant peu avant ma fuite sa réponse à ma bravade. Pendant un instant j'ai failli lui rire au nez, mais l'insulte aurait pu être bien trop grande face à un commandant de l'armée impériale. J'avais préféré me détourner de lui que d'affronter un homme avec lequel le dialogue n'était pas possible. Après tout il était risible de l'entendre vanter l'objectif de sa mission tout en fustigeant la moindre contrariété inattendue à son entraînement. Le but même de ces exercices n'étaient ils pas de renforcer ces hommes et de les forcer à ne focaliser leur attention que sur l'ennemi sans que rien ne puisse les déstabiliser ?
Je ne veux pas pousser plus loin une confrontation ridicule à mes yeux. Mes affaires serrées contre mon cœur j'empoigne un pan de ma robe pour remonter vers le campement. Tandis que j'approchais de ma tente je sentis clairement que j'étais trop agitée pour trouver quiétude étendue dans ce petit bout de tissu. Je le contourne donc, trop échauffée par l'échange avec Garlan je n'arrive pas à contrôler le rythme de mes pas et je m'efface avec rapidité dans les bois qui jouxtent le campement d'à peine un mille. Mon attitude est stupide, si j'avais l'esprit plus clair je pourrais certainement y convenir, mais là j'ai simplement besoin de m'éloigner de mes congénères. Je ne pouvais passer mes nerfs que dans l'agitation de mes mains. Les sentinelles m'ont peut être ignorées, ou alors elles n'ont pas fait attention à mon départ puisque leur principal travail consiste à surveiller les menaces arrivant de l'extérieur.
Mes pas se ralentissent au fur et à mesure que l'agitation des hommes laisse place au silence. Ne reste autour de moi que les bruits inconnus de la forêt et plutôt que m'effrayer cela m'apporte une certaine sérénité. Pour moi qui ait si souvent été enfermée dans des pièces closes, je ne me sens à l'aise que dans ces vastes espaces de liberté. La voûte a beau être engorgée d'arbres au point de presque masquer la vision du ciel je ne me sens pas en danger. Je marche donc pendant plusieurs minutes, sans destination précise, ne suivant que mon instinct. Au loin il me semble entendre des pas, mais je ne me retourne pas, présumant que les sentinelles avaient peu être finies par repérer ma trace. Alors que j'avais presque arrêté mon cheminement insensé une branche de bois mort craqua avec fracas sur le sol derrière moi. Je pus à peine me retourner avec étonnement qu'un coup sec et précis me cueillit dans les cotes. Mon souffle se coupa et je manquais de tomber à la renverse. Seul l'adrénaline me permit de rester campée sur mes pieds. Avant même que je comprenne ce qui s'abat sur moi une poigne ferme m'emprisonne le bras tandis qu'un rire gras et une voix grave s'adresse à une autre personne que je ne vois pas.
Mon flan me fait souffrir et je me demande si je vais mourir d'asphyxie. Doucement j'arrive de nouveau à respirer, non sans une grande souffrance à chaque soulèvement de ma cage thoracique. Mon agresseur joue de son couteau sur ma gorge, me montrant avec un plaisir non feint que ma vie est désormais entre ses mains. Il en profite pour déchirer avec précision ma robe au niveau de mon décolleté s'arrêtant à peine à la naissance de la poitrine. Le tissu ne montre aucune résistance, révélant un de mes atouts. Je rougis, stupidement, la honte s'insinue en moi comme du poison se mêlant à la peur pour un savant cocktail que je ne connaissais que trop bien. Je ne dis rien, sachant parfaitement que rien ne fera dévier l'obstination de mon assaillant et que des paroles pourraient au contraire exciter ses perversions. Je bouge légèrement, histoire de lui faire croire que je tremble alors que je ne souhaite que tester sa force. La prise qu'il a refermé sur ma chair se fait brûlante et impénétrable.
Tu vas être bien gentille ma petite souris, je ne voudrais pas avoir à entailler ta belle petite gueule. J'aimerai pas non plus que mon camarade te troue la peau avant que j'ai pu me faire mon avis sur toi.
C'est un murmure à mon oreille mais j'ai l'impression qu'il me hurle dessus. Toutes mes cellules ne veulent que se rebeller mais je reste comme amorphe, incapable de lui faire face, laissant mon regard dériver vers la mousse qui s'attarde du côté nord d'un arbre proche. Avec empressement il déchire le bas de mon vêtement sur l'ensemble du côté droit. Celui-ci de confection standard ne manque pas de se découdre à de nombreux endroits. Plusieurs frissons me parcourent le corps, me laissant comme une bête acculée mourant d'angoisse. Mes pensées se sont arrêtées, je ne veux pas être consciente de ça, j'essaie par tous les moyens de fermer mon esprit à cette réalité insupportable. Moi qui m'était promise que plus jamais cela ne se reproduirait j'ai plongé avec naïveté dans un piège idiot. Je me demande juste si cela va durer longtemps, si un jour j'arriverai à oublier, si le destin sera peut être plus clément demain.
C'est alors qu'un timbre familier perce mon désespoir. Je redresse le regard vers Garlan qui vient de faire irruption dans mon cauchemar. Je ne comprends pas ce qu'il fait là mais quelque part je ne souhaite que son départ. Il ne semble pas armé et je ne sais pas ce qu'il pourrait bien faire pour me porter secours. Je ne veux pas qu'il assiste à mon déshonneur, mes traits se crispent de rage et d'impuissance. Je serre les dents pour que les larmes ne montent pas. Alors que j'allais ouvrir la bouche pour le prier de ne rien faire de stupide l'acolyte de mon ravisseur prend les devants. Je m'étonne de son courage, lui qui est seul face à deux hommes déterminés et bien équipés, il ne semble pas perturbé outre mesure et il coopère avec indifférence. Son ton reste calme et son attitude docile. Je détourne les yeux de lui et de cette scène invraisemblable. Peut être pourrais je crier pour alerter les sentinelles qui doivent monter la garde non loin ? Ou alors peut être que ces deux porcs sont justement celles qui devraient me protéger plutôt que me nuire. Alors que je quittais des yeux le commandant la scène se précipite. Les paroles échangées se font plus éloignées et je ne résiste pas à la volonté de voir ce qui se passe. Je découvre alors mon ancien élève en bien mauvaise position, l'arbalète à quelques centimètres de son front. Mon cœur loupe un battement tandis que l'homme à mon côté semble fébrile, indécis. Peut être aurais je dû en profiter pour lui asséner un coup de pieds bien pensé mais je ne peux détacher mon regard de la funeste scène qui se déroule à plusieurs pas de nous. Je n'arrive pas à comprendre ce que le chevalier déclame à son assaillant mais je constate bien que c'est lui qui maintien en place l'arbalète vers son visage. Est il donc désespéré à ce point qu'il saisisse cette occasion pour abandonner la vie ?
C'est alors que se révèle la ruse, l'adresse de l'homme surpasse rapidement l’arbalétrier et son complice aussi surpris que moi met plusieurs secondes à réagir tant l'action s'est faite rapidement. Il m'abandonne alors pour aller aider son sinistre ami, mais il est bien vite arrêté par un carreau qui se fiche dans son épaule. Cette situation provoque un déclic, je peux enfin retrouver l'usage de mes membres puisque je suis débarrasser de l'emprise de cet homme. Une rage immense s'empare alors de mon esprit. Je ne réfléchis plus, la seule chose dont je suis certaine c'est qu'il faut que je donne à cet homme la punition qu'il mérite. A moitié dénuée, nageant dans une robe en lambeau je me précipite vers lui alors qu'il hurle de douleur sur le sol. Le coup de pied part sans que je ne l'ai vraiment armé, éructant de tout le dégoût qu'il m'inspire je vise son entrejambe et le bas de son corps. Hurlant tel un animal en charge mon visage se déforme par la haine.
Espèce de chiabrena. Je te conchie vil dégénéré ! Tu ne mérites rien de mieux qu'une castration ! Plus jamais ! Tu entends plus jamais un homme ne disposera de moi ! Je m’époumone sans réfléchir, je lui crache dessus et ne retient pas mes coups que ce soit avec mes pieds ou avec mes mains, à dire vrai plus rien n'existe à présent que cette rage pure que je peux déverser sur lui et je ne connais pas plus grand plaisir que celui de lui causer du mal pour réparer mon préjudice. Très vite cependant je me fatigue, l'émotion et le soulagement finisse par reprendre le dessus et je bascule après un énième coup. L'homme geint toujours recroquevillé en position fœtale pour mieux absorber mes assauts.
Je me retrouve les fesses sur la terre, totalement ravagée, je ne peux plus retenir les larmes et les sanglots qui se déversent comme un torrent sur mon âme ravagée. Je pleurs parce que j'ai eu une sacrée peur, parce que cela réveille bien trop de choses et aussi parce que je suis soulagée. L'eau qui s'échappe de mon corps emporte avec elle toutes les tensions qui m'ont dévasté. Je n'entends pas Garlan tout à côté, je ne suis plus en état de me préoccuper des autres ou de ce qu'ils peuvent me dire. Moi aussi je me replie sur moi même, les jambes à nues car mon vêtement déchiré ne les couvre plus. La chemise, ultime sous-vêtement qui protège mon corps aux regards est remontée sur mes hanches et on peut voir jusqu'en haut de mes cuisses. Je frissonne et tremble, par réflexe je garde en main les lambeaux de tissus pour recouvrir ma poitrine. Je prie tous les dieux que mon sauveur me laisse ainsi. Qu'il emporte avec lui ces gredins et qu'il me laisse dans mon intimité. Je n'ai pas de solution pour rejoindre le camp avec dignité, j'y réfléchirai plus tard, je n'ai pas envie de me projeter sur l'après, juste sombrer dans un complet déni. Courbant mon dos je n'ai pas conscience que quasiment l'entièreté du bas de mon être est totalement à l'air libre. Du haut de mon flanc on peut voir courir de petits lignes blanchâtres, qui étaient auparavant parfaitement dissimulées sous ma robe. Sur la partie supérieure extérieur de ma cuisse de larges marques circulaires sont clairement identifiables comme étant des cicatrices ondulées de brûlures au fer rouge. Ces souvenirs m'ont été laissé par Ronald, lors de mes rares rebuffades du début de notre mariage. Il avait su briser mon entêtement en me marquant comme une de ses possessions, n'ayant guère plus de droit que du bétail. Autour et se dirigeant vers l'intérieur de la jambe et l'entrecuisse des stries blanches, restes d'anciennes coupures forment des arabesques presque artistiques. Prostrée je reste dans cette position, ne sachant que faire ni comment me relever de tout cela.
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Sujet: Re: Body make you silly, make you do what I want [PV: Garlan Goldwyne] Lun 27 Sep - 21:05
Ils étaient dans une bien mauvaise posture. Garlan ne réussirait pas à attraper une de ses armes à temps, du moins pas sans recevoir un carreau à bout portant et que l’autre brigand n’intervienne par la suite. Il s’était déjà retrouvé dans des situations bien plus délicates que celle-là, mais pour le coup la plupart du temps il était armé, de plus à l’époque seule sa vie était dans la balance. Et cela ne l’avait jamais dérangé de se mettre en danger en prenant les risques nécessaires pour s’en sortir et si possible l’emporter. Mais quand il y avait une autre vie que la sienne en jeu, cela le poussait à réfléchir davantage. Lorsqu’il avait vu Lady Chelsted en bien mauvaise posture et il n’avait alors pas hésité un seul instant à faire ce qui devait être fait pour lui porter assistance. S’il aurait adopté d’entrée de jeu pour une posture agressive, la jeune femme en aurait à tous les coups payée les pots cassés.
Avec cette situation, Garlan ne pouvait pas s’attarder sur l’état de la blonde et surtout pas à cette distance. Il ne put seulement constater qu’elle avait été malmenée. Il ignorait depuis combien de temps elle était aux prises avec ces vauriens, avait-elle essayé de trouver un lieu tranquille dans les bois dès la fin de leur altercation ou cela venait-il de se produire ? Le chevalier ne pouvait pas alors deviner tout ce qu’elle avait subi, ni même trop y penser. Avoir l’esprit ailleurs pouvait s’avérer fatal dans une telle situation. Il se devait d’être attentif et alerte. Son plan improvisé avait fonctionné et il avait réussi à avoir le dessus sur ses deux adversaires. Puis la jeune Peyredragonienne éructa alors de rage fonçant vers l’individu blessé d’un carreau pour harceler de coups. Elle n’y allait pas de mains mortes, on sentait toute la haine qu’elle avait contre ces individus.
Le chevalier défourailla, sortant l’acier au clair. Son regard scruta quelques instants les contours de la clairière, comme s’il s’attendait à voir débarquer un nouvel ennemi. Mais rien, cela ne l’empêchait pas d’être sur ses gardes, gardant son épée en main, il continuait à garder un œil sur les deux vauriens. Son attention se reporta vers Isla, cette dernière continuait à passer ses nerfs vers le blessé. Un nœud se forma dans la gorge de Garlan lorsqu’il l’entendait promettre qu’aucun homme ne disposerait à nouveau d’elle. C’était donc cela. Comme Yesaminda à l’époque, elle avait connue un homme qui l’avait maltraité d’une façon comme d’une autre. C’était horrible, pour lui, c’était inconcevable de traiter une femme ainsi. Cela l’écœurait. Il comprit alors pourquoi elle s’était montré si déterminée à lui tenir tête tout à l’heure. Il s’en voulut quelque peu de son comportement, bien qu’il n’avait pas connaissance alors de cet élément de ce passé.
Elle se laisse alors tomber sur le côté. L’arme toujours en main, il s’approche doucement d’elle, elle est prostrée. Au fur et à mesure, le Bieffois peut se rendre compte jusqu’où avaient été ces malfrats. La jeune blonde se retrouvait dévêtue, ses habits déchirés ne couvraient plus que partiellement ces délicates courbes. Au fur et à mesure qu’il approchait, il put observer les différentes marques qui couvraient son corps. Des cicatrices, des marques de brûlures. Ces marques, elles étaient similaires à celles qui recouvraient le corps de sa défunte femme. Celui qui lui avait fais été un monstre. Cela avait sûrement duré des mois, des années. Il n’imaginait même pas toutes les douleurs qu’elle avait dû subir, tout ce qu’elle avait traversé. Et pourtant, elle était là aujourd’hui, cela démontrait un véritable courage. Cependant, en cet instant, il ne savait mot dire. Parfois, il n’y avait pas de mots. Parfois, il fallait se contenter du silence, ce dernier pouvait se montrer beaucoup plus réconfortant que toutes les plus belles paroles du monde.
Il devait essayer de rester lui-même, éviter que la pitié transpire dans son regard, cela ne la rassurerait pas. En jetant encore à coup d’œil aux deux individus à terre, il s’arrêta à côté de Lady Chelsted. D’un geste brusque, sa main s’empara du tissu qui composait sa cape, il s’arracha d’un geste brusque et en recouvrit délicatement le corps de la jeune femme pour cacher entièrement chaque parcelle nue de son corps et les stigmates de son passé. Juste à temps pour entendre un brouhaha de cliquetis d’armures en approche, quatre gardes du périmètre extérieur apparurent alors dans la clairière. A l’affût. Garlan se dressa complètement devant la jeune femme pour dissimuler au mieux cette dernière afin qu’aucun ne la reconnaisse. Un des gardes le reconnut : « - J’ai l’impression que vous avez été maître de la situation, capitaine. D’autres sont en fuite ? » Garlan abaissa sa garde, mais il ne rangea pas son arme pour le moment. « Heureusement que je ne vous ai pas attendu en effet… Non ils ne semblaient y avoir que ces deux là. Ligotez-les et amenez au camp, ils paieront à la hauteur de leur crime. »
Les gardes obéirent, ils se dirigèrent vers les individus au sol afin de les ligoter. Le chevalier fit toujours en sorte de rester en tant qu’obstacle devant la jeune femme pour que personne ne la regarde. Une fois que les impériaux avaient fais le nécessaire, ils s’en allèrent, la clairière retrouva son calme. Garlan regarda quelques secondes aux alentours pour s’assurer que plus personne n’était en approche. Il s’agenouilla aux côtés de la jeune femme afin de lui proposer : « Lorsque vous jugerez le moment venu, et je patienterai à vos côtés, me calant sur votre rythme, nous nous dirigerons vers l’orée du bois. A cet endroit, je vous laisserai. Vous ne craindrez rien, vous ne serez plus assez enfoncé dans le bois pour que quelqu’un s’en prenne à vous et trop proches des piquets de garde pour dissuader une personne d’avoir de mauvaises intentions. Je me rendrai dans votre tente afin d’aller vous chercher une change et je vous la ramènerai. Ainsi vous pourrez vous doter de nouveaux atours et personne ne posera de questions lorsque vous reviendrez au camp, qu’en dites vous ma dame ? »
I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight, and fate.
Garlan Goldwyne
Par-delà le cap !
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