Sujet: A la sauvette [Tour I - Terminé] Dim 9 Aoû - 21:31
La traversée n'avait pas eu lieu assez vite à mon goût. Une bonne semaine de navigation, avec une escale sur l'île principale des Trois Soeurs à Sortone. Je l'avais évitée, n'ayant même pas la politesse de lui envoyer une estafette pour la prévenir que je ne pouvais me rendre disponible. De quoi aurait eu l'air le Roi du Nord, s'il eut esquivé ses invités de l'Ouest pour courir rejoindre une putain ? La nouvelle de la bataille du Bois-Aux-Loups m'avait engoncé dans des impératifs guerriers, que j'avais géré les derniers jours de traversée, essayant du même coup de faire bonne figure auprès de mes invités et futurs alliés, tandis que j'essayais aussi de serrer un peu les liens avec mes enfants pendant que j'en avais encore le loisir. Sitôt arrivé à Blancport, j'avais supporté une ennuyeuse célébration d'accueil au Castel qui dominait la baie, chez ces coquins de Manderly qui ne se gênèrent pas de la présence des Lannister pour m'assommer de nouvelles propositions de mariage. Je me devais alors de trinquer, de rester poli, de saluer chacune des beautés qui m'étaient présentées. J'échangeais quelques mots en privé avec la Lannister, lui indiquant que je ne reviendrais que dans la soirée et que je l'invitais à me rejoindre dans mes appartements, pour discuter autour d'une coupe de vin. Je lui promettais aussi galamment que possible de lui expliquer en détails les raisons de la distance que j'avais imposée à nos rapports depuis le départ, la rassurant quant au fait que je ne délaissais ni l'alliance ni sa famille, mais que la guerre requérait ma présence. Comme pour cette revue des troupes que j'organisais ; j'avais installé ici une garnison que je voulais rencontrer.
Passer au milieu des troupes dans leur campement au pied des remparts fut un moment chaleureux qui me rappela un peu plus pourquoi j'étais si porté sur la guerre. Les hommes, certains vétérans d'autres conscrits, cognaient leurs épées contre les boucliers ou frappaient le sol de la hampe de leur lance, de leur pique, de leur hallebarde. La clameur était assourdissante.
Les hommes étaient bien logés, correctement nourris. J'avais vidé les caisses du royaume mais qu'importe. Un homme qui mange correctement sans être dispendieux est un homme qui marche vite et longtemps. Un homme qui dort sous la tente est un homme gaillard, qui ne s'enfuira pas à la première charge adverse. Je conversais le reste de l'après midi avec les nobles commandant cette partie de mon armée, qui monterait en réserve du corps principal, trop éloigné de la zone de campagne pour peser de manière décisive avant un moment. Quoiqu'il en soit, la troupe était bien tenue en main, et je savais que ces hommes pourront un jour faire la différence.
En fin de journée, je quittais mon escorte à l'endroit convenu, démontant pour me rendre dans une des auberges de la ville tandis qu'on ramenait mon cheval par la bride. Je me mêlais à la foule, capuche de ma cape rabattue et cape elle-même enroulée autour de mes mailles et de mon plastron de cuir marqué du loup-garou. J'espérais qu'elle serait bien au rendez-vous. J'allais donc dans le bouge, déboursait quelques pièces pour une pinte, et m'infiltrait bien vite dans les étages de ce grand bâtiment à colombages, où je toquais trois fois contre la porte du bout avant d'entrer. Je ne baissais pas encore mon capuchon.
| Mathie? |
J'espérais qu'elle ne m'en voudra pas trop... Ni avant, ni après
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Dim 9 Aoû - 23:21
Le soleil commençait à se coucher à l'horizon et Mathie fixait le paysage par la fenêtre, appuyée sur le rebord, le front appuyé contre les carreaux et les jambes repliées contre elle-même. Ses bras étaient croisés autour de ses jambes et, si on lui avait demandé, elle aurait été incapable de dire depuis combien de temps elle était installée de la sorte. Les fourmillements qu'elle commençait à ressentir auraient pu être un indice non négligeable mais elle n'y prêtait pas la moindre attention, totalement plongée dans ses pensées.
La vie entière de la catin avait été rongée par l'incertitude mais là, elle avait probablement atteint des sommets. Elle n'avait pas eu la moindre nouvelle du nordien depuis qu'ils avaient croisé Jeyne quelques jours avant le départ de Goeville, mis à part une missive laconique lui expliquant ses modalités de retour, rien de plus. Pour autant, elle ne s'en était pas offusquée, une part d'elle était même soulagée de ne pas avoir à l'affronter dans l'immédiat, sachant qu'elle était allée trop loin dans ses propos sans arriver à se retenir. Quant à Harren, il avait réussi à l'effrayer suffisamment pour qu'il n'ait besoin de faire aucun rappel avant son départ. L'espace d'un instant, Mathie se demanda où il pouvait bien être et, surtout, ce qu'il était en train de faire. Mais elle préféra chasser bien vite cette pensée de son esprit avant de divaguer beaucoup trop loin.
Le trajet avait été plus rapide que prévu, plus mouvementé aussi mais elle était arrivée saine et sauve, prenant un peu de repos avant de reprendre la route aux cotés de Ser Mormont. Ou d'un autre, elle ne savait pas encore comment se passerait la suite des événements et attendait de nouvelles directives. Elle savait juste que, ce matin, lorsqu'elle avait débarqué, un messager l'attendait pour lui dire où elle devait se rendre et attendre.
Nul besoin de poser de questions, elle n'aurait probablement pas eu de réponse. Elle s'était contentée de s'exécuter tranquillement, appréciant par avance un peu de confort. A l'arrivée, elle n'avait même pas déchanté devant le bouge et s'était laisser tomber dans le lit des heures durant avant de se décider à bouger à nouveau.
Elle s'était autorisé le luxe d'un bain à peine tiède et, une fois rhabillée, elle s'était installée à la fenêtre, attendant sans trop savoir quand il viendrait, ni même s'il le ferait. Peu importait, ils reprendraient prochainement la route et, une fois à Winterfell, elle aviserait. Elle prendrait quelques jours pour elle, pour réfléchir sereinement à ses différentes options avant de décider quoi que ce soit.
On toqua enfin à la porte. Trois coups. Le signal convenu. Mathie sursauta, fixant la silhouette qui se dessinait dans l'embrasure, un sourire se dessinant spontanément sur ses lèvres alors qu'elle le reconnaissait. Il était là et visiblement entier, c'était le principal. Peu importait ce qui se passerait par la suite, même si elle ne pouvait manquer d'être passablement inquiète.
Ne sachant pourtant pas quoi lui répondre, elle garda le silence quelques secondes, le fixant toujours avec intensité avant de souffler, à mi-voix.
"Messire."
Sans bien savoir pourquoi, Mathie ne bougea pas d'un pouce, attendant de voir ce qu'il comptait faire. Refusant de laisser s'installer un trop long silence, elle continua, toujours sur le même ton, essayant sans grand succès de discerner plus clairement ses traits assombris par la capuche qu'il n'avait pas quittée.
"La journée a été rude ?"
Ou plutôt les dernières semaines à bien y repenser mais c'était une phrase qu'elle avait prononcée plus d'une fois et qui lui était revenue, comme par réflexe.
Finissant par se décider, elle se releva doucement, étirant ses jambes et réprimant une grimace alors qu'elles se faisaient douloureuses au moment de poser le pied sur le vieux plancher. Prenant une petite inspiration, elle fit un pas en avant, les mains croisées derrière le dos, une moue indécise remplaçant son sourire, alors qu'elle guettait une réaction du nordien.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 11 Aoû - 16:36
La jeune femme continue de me dévisager alors que j'entre dans la pièce. Je la sens sous pression ; il faut dire que nous ne nous sommes pas quittés en termes si excellents que cela lors de notre dernière rencontre, où elle s'est faite houspiller par ma fille, princesse du Nord, qui a suffisamment rabroué comme cela la catin qu'elle est. J'ai été forcé de prendre parti pour l'une comme pour l'autre et l'exercice d'équilibriste malhabile auquel je me suis adonné a laissé des traces assez profondes. Je sais, je sens, que j'ai été trop proche peut-être de cette putain. Mais n'est-ce pas ce que je recherchais au tout début ? Une femme dont je puisse être proche, manifester quelque intérêt à terme et pas seulement pour jouïr de son con quand l'envie m'en prenait. Je sais que Mathie est peut être déçue, en tous cas peu assurée de la stabilité de sa position. Comme je l'ai assuré à ma fille, je ne veux être sous le joug d'aucune femme ni d'aucun sentiment trop intense qui puisse brouiller mon jugement. Cela valait pour ma putain autant que pour ma fille. J'avais tranché comme j'avais pu, espérant ne pas commettre d'impair particulier. Quoiqu'il en soit, elle est hésitante désormais ; elle ne vient pas vers moi pour me saluer ou pour m'embrasser comme elle pourrait le faire d'ordinaire. Elle me demande si la journée a été difficile, alors que je rabats ma capuche et que je me découvre devant elle. J'avais espéré accueil plus chaleureux, tout en me fustigeant déjà a priori pour ma naïveté.
| Non, rien de bien terrible. Le trajet a été fatiguant et les mauvaises nouvelles pleuvent, mais la journée a plutôt été à contre-courant de ces deux dernières semaines. Je me suis rappelé ce que cela faisait, d'être à la tête d'une armée. Je ne sais pas ce qui m'effraie le plus ; tous ces gens qui vont me suivre vers la guerre et la mort, ou le fait que cette perspective me réjouisse à ce point. |
Je m'approchais d'elle doucement, me plantant devant elle. J'inspirais une fois que nos visages se frôlaient, me perdant une fois encore dans son regard si intense, si... Vivant. Puis, je l'attirais contre moi en passant ma main contre le creux de son dos, l'embrassant doucement, avec mesure.
| As-tu fait bonne route ? J'espère que ce voyage-ci s'est mieux passé que le précédent... |
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 11 Aoû - 20:54
Ils avaient déjà passé plusieurs jours, voire des semaines sans se voir. A chaque fois, Mathie avait réussi en un clin d'œil à rétablir cette complicité qui était la leur, sans avoir à réellement faire des efforts. Mais ils ne s'étaient encore jamais quittés de la sorte, avec ce sentiment pour la catin d'avoir franchi des barrières qu'elle n'aurait jamais du et dont elle aurait à payer durement les conséquences quand ils se reverraient.
Mais il était là, c'était déjà un premier pas. Bon ou mauvais, elle serait rapidement fixée de toute façon, son esprit cessant de se tourmenter maintenant qu'elle avait quelque chose de concret à quoi se raccrocher. Elle pouvait enfin discerner clairement ses traits et il semblait aussi las qu'elle l'avait supposé. Ses propos ne firent que le confirmer et elle ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils à ses dernières paroles, la mine pensive, comme pour essayer de mieux le comprendre. Elle laissa alors souffler d'un ton doux.
"Il est normal de vous réjouir que tant d'hommes soient prêts à vous suivre, à croire en vous et en ce pour quoi vous combattez. Je ne pense pas que vous soyez enclin à réellement apprécier le fait que certains d'entre eux vont mourir, nul besoin d'être effrayé pour ça."
Tout en parlant, il s'était rapproché et, voyant ça, Mathie ne put s'empêcher de retenir un soupir de soulagement avant de se mordre la lèvre, regrettant d'avoir une réaction aussi - comment pouvait-elle l'appeler exactement ? - peu professionnelle. Il allait vraiment falloir qu'elle se reprenne mais le moment n'était peut-être pas le plus propice pour ça. C'était de toute façon trop tard pour le moment, il ne pouvait que l'avoir vu alors qu'il la serrait contre lui.
Lorsqu'il l'avait embrassée, elle lui avait rendu son étreinte, moins expansive que d'habitude mais nettement moins réservée qu'il avait pu l'être.
Elle garda ensuite le silence un long moment, le fixant sans rien dire alors qu'elle effleurait sa joue. Laissant glisser sa main derrière sa nuque et se redressant sur la pointe des pieds pour être près de son oreille, elle finit alors par souffler, d'un ton à peine audible.
"Je suis vraiment désolée pour tout. Ca ne se reproduira plus, vous pouvez en être sûr."
Voilà, elle l'avait dit. Ces quelques mots qui lui brûlaient les lèvres depuis qu'elle avait posé les pieds dans cette chambre. De toute façon, elle n'était plus à un faux-pas près et elle ragerait sur son absence totale de conscience professionnelle lorsqu'il serait reparti. Autant faire les choses jusqu'au bout. Puis, reprenant son ton habituel, elle esquissa un sourire mutin avant de relâcher son étreinte et de poser ses mains sur celles du nordien, les serrant doucement.
"Le voyage du retour a été… intéressant. Je vous le raconterais à l'occasion, ce sera distrayant je pense. J'espère en tout cas. Et Ser Mormont a été un excellent compagnon de route, vous avez bien tenu votre promesse, je vous en remercie."
Elle embrassa alors la commissure de ses lèvres, son sourire se faisant plus incertain.
Invité
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 11 Aoû - 22:16
Ces retrouvailles-ci n'étaient absolument pas celles dont nous avions l'habitude. D'ordinaire, plaisanteries et taquineries, ou encore déshabillage précoce pour des sensations plus tactiles, plus pressantes. Rarement autant de distance et … Pas de froideur, mais de gêne ? Non de distance, tout simplement. Nous avions changé, notre relation avait pris une tournure à laquelle je m'attendais mais que je ne voulais pas voir venir. Le moment où la putain est devenu plus importante qu'un con à disposition, le moment où il est question de savoir ce que nous avons vraiment. Dans mon esprit, il n'y avait pas de doute possible. Sa naissance et sa condition n'en feraient jamais plus que ce qu'elle n'était déjà. Le souvenir de Sigyn prenait trop de place dans ma vie, ma relation avec ma défunte femme avait laissé des marques trop profondes pour qu'il puisse y avoir de seconde chance pour qui que ce soit d'autre. C'était comme ça. Ca ne m'empêchait pas d'avoir voulu faire durer le plus longtemps possible mes récréations avec Mathie. Mais ce n'était pas vraiment juste pour elle, plus le temps passait et plus je me sentais égoïste. Plus encore depuis la dispute avec Jeyne à ce sujet. Je privais ma jeune maîtresse d'une vie qui s'ouvrait à elle. Je devais faire plus pour elle. Et lentement, c'était inéluctable, lui permettre de se détacher de moi, de ne pas devenir la vieille esclave d'une relation aliénante avec un Roi vieillissant. Je n'avais pas le droit, et j'appréciais trop la jeune femme et ses efforts pour me plaire pour me comporter comme un vieux con égoïste, gaspillant sa vie pour éclairer la mienne. Je n'ai pas envie de contredire la jeune putain ; de lui montrer pire que je ne parais déjà en temps normal. Je ne disais pas que j'étais effrayé que l'on veuille mourir pour moi et pour la cause que j'incarnais, mais que je sois si pressé de partir maintenant que j'y étais, si pressé de faire couler le sang, impatient de ressentir dans mes os le vacarme des sabots ou encore ma lame qui tranche, découpe, perfore. Cela m'avait plus manqué que je ne l'avais cru ; j'avais finalement bien fait de me tenir occupé ces derniers temps. Avec les enfants, avec Mathie, avec les affaires courantes du royaume.
| Soit, le moral est bon, c'est tout ce qui importe. |
La jeune femme reste pendue à mes réactions. Elle anticipe, c'est de plus en plus évident. Quelque part, cela me fait un bien fou, d'un autre côté, c'est aussi douloureux. Elle tient à moi, ou alors elle joue un jeu magistral. Je souhaitais vivre ce genre de moment tout en sachant qu'il n'apporterait que déception à long terme et mélancolie à venir. Je profite pour l'embrasser, chasser le soldat pour faire revenir l'homme. Son baiser à elle est moins vif que d'habitude, mais je m'en contente. Nous avons tous nos tords, nos attentes, nos émotions. Doucement, la belle vient s'excuser au creux de mon oreille. Cela m'emballe le cœur, qui cogne dans ma poitrine, car elle me ravit en même temps qu'elle me fait me sentir coupable. Je soupire doucement.
| Moi aussi, je suis désolé. Notre position était trop délicate, j'aurais dû être plus précautionneux, comme à mon habitude. |
Elle me parle ensuite très brièvement de son trajet de retour, de la compagnie de Mormont. Un homme, légèrement plus âgé que moi, qui avait été dans de sales draps à une époque. J'espérais que la jalousie qui pointait le bout de son nez n'était pas justifiée, et j'étais Roi. Au dessus de ce genre de considération. Je ne pouvais tout simplement pas me les permettre.
| Bien, je suis content s'il s'est mieux passé que précédemment. |
Je soupirais doucement, gardant ses mains dans les miennes et la guidant vers les deux fauteuils peu luxueux mais néanmoins confortables, près de la cheminée. Dans le Nord, même en été, on ne laissait jamais bien longtemps les feus sans surveillance car les températures pouvaient tout de même rester très fraîches.
| Ecoute, je pense qu'il faut qu'on parle. Tu connais ma situation, je connais la tienne. Le Nord a subi une défaite contre les sauvageons pendant mon absence et je pars en campagne. Au sud, Harren, maudit soit son nom, entre en guerre contre Accalmie et Peyredragon. Selon toutes vraisemblances, il devrait en sortir vainqueur dans un bain de sang, sauf si Dorne rebat les cartes en parachevant son alliance avec les Targaryen. Je vais probablement devoir me remarier prochainement. Avec une de mes nobles, avec une aristocrate étrangère. Je vais devoir souder des liens de vassalité et trouver de nouvelles alliances, comme avec ces Lannister que j'ai ramené avec moi. Je ne te mets pas dehors, pas du tout. J'aime ces moments passés ensemble. Me remarier par intérêt ne voudrait pas dire t'abandonner, mais nos entrevues seront fatalement moins régulières. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de rester avec moi faute de mieux alors, si tu le souhaites, je peux t'aider à te placer à la tête de ta propre affaire, peu importe de quoi il s'agit, au cas où tu préférerais prendre une autre voie que la chaufferette d'un homme qui devra dormir à nouveau avec une autre. |
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 11 Aoû - 23:18
La gêne était aussi palpable d'un coté comme de l'autre et le nordien était visiblement perdu dans des pensées qui étaient bien loin de ses préoccupations habituelles. Mathie commençait à le connaitre suffisamment pour s'en rendre compte même si elle était incapable de réellement saisir ce qui le tracassait.
Sa réponse ne fit que le confirmer mais elle se contenta de froncer les sourcils sans rien dire, le fixant avec une curiosité non dissimulée. Le Stark se rapprochait mais, là encore, à la différence de leurs retrouvailles habituelles, ils continuaient de se chercher là où, en temps normal, le jeu aurait déjà commencé. Peut-être parce que cette fois-ci il n'y aurait pas de jeu, en tout cas, aucun dont le nordien aurait réellement conscience.
L'entendre s'excuser à son tour la soulagea réellement et elle pressa son front contre sa joue, restant quelques instants ainsi sans bouger.
"C'était stupide de ma part de vous pousser à ça. Comme quoi, il semblerait que je sois moins dégourdie que je le supposais."
Mathie n'avait pas envie de se replonger dans l'immédiat dans le voyage du retour, ne l'abordant que brièvement. Elle savait que les choses allaient empirer mais n'arrivait pas encore à voir comment, ce qui la mettait quelque peu sur les nerfs sans qu'elle n'arrive à s'en empêcher. Elle s'installa sur le fauteuil, faisant face au Stark et préférant ne pas se focaliser sur la distance qui les séparait. La catin l'écouta avec attention, sans l'interrompre une seule fois avant de fermer les yeux quelques secondes, comme pour se remettre les idées en place.
"Donc, si je comprends bien. Vous voulez que je m'en aille pour ne pas que je reste… comment avez-vous dit déjà ? Ah oui, faute de mieux ?"
Elle fronça les sourcils, laissant alors filer quelques secondes de silence. Et bien, on pouvait dire qu'elle était fixée même si elle n'avait pas le moins du monde imaginé qu'il présenterait les choses de cette façon. Et, autant le dire tout de suite, elle n'appréciait guère la façon dont il la congédiait. Car pour elle, c'était exactement ça et, l'espace d'une seconde, elle en oublia vraiment sa mission première, se focalisant sur la relation qu'elle avait bâti avec le nordien depuis deux ans maintenant.
"Je ne suis pas dupe et je sais très bien que vous allez finir par vous remarier. Que vous le vouliez ou non, vous êtes un excellent parti et plus d'une noble sera ravie de parader à vos cotés, même si cela implique de fouler pieds de ce Nord si sauvage et si lointain. Ca ne m'a empêchée de me rapprocher de vous et, surtout de vouloir le rester. J'ai aussi souvent réfléchi à mon avenir."
C'était peut-être là le plus gros mensonge qu'elle allait proférer de toute cette discussion, une part d'elle aurait dit le seul mais elle ne comptait pas l'écouter, ce n'était vraiment pas le moment.
"Ada, qui gère le bordel de Winterfell est âgée. Et elle m'apprécie beaucoup. Je l'aide déjà sur beaucoup de choses lorsque vous n'êtes pas là dans la mesure où je n'ai guère d'autre client que vous depuis quelques temps."
Probablement parce qu'ils ne voulaient pas offusquer le Roi ou qu'elle se montrait vraiment sélective quant à ceux qu'elle mettait dans son lit, peu importait vraiment. Elle avait largement de quoi vivre et Ada la payait aussi pour l'aide qu'elle fournissait depuis plusieurs mois. Il lui suffirait de peu pour racheter le bordel mais, pour ça, il faudrait qu'elle songe à autre chose que le présent et sa simple survie.
"Il est fort probable qu'elle me propose de prendre la relève si je le souhaite. Ca ne me changera guère de ce que je fais actuellement à dire vrai et vous pourriez toujours me trouver lorsque vous le souhaitez. Mais là n'est pas vraiment le sujet n'est ce pas ?"
Elle relâcha ses mains et se releva, s'arrêtant juste devant la cheminée et fixant le feu avec attention plutôt que le nordien. Ce qu'elle avait à dire n'était pas simple mais la catin finit par se lancer, d'une voix contenue.
"Vous vous souvenez de ce que vous avez dit lors de notre rencontre avec votre fille ? Que je vous aidais à vous rappeler que vous n'êtes qu'un homme. Je ne veux pas que vous l'oubliez, je trouve que ce serait dommage. C'est stupide de me donner autant d'importance au vu de ce que vous venez de me dire mais j'aimerais continuer à vous le rappeler. Parce que c'est l'homme que j'ai appris à connaitre et à apprécier, non pas le Roi ou le grand guerrier ou que sais-je encore. Et je veux qu'il reste en vie, malgré les conflits à venir et tout ce que vous serez obligé de faire pour maintenir votre royaume debout, parce que vous en avez besoin pour rester vous-même, même si c'est bien moins souvent qu'avant. Maintenant, si vous ne le souhaitez pas, si c'est tout simplement une façon courtoise de me chasser hors de votre lit, je préfère que vous le disiez franchement."
Elle se retourna alors, prenant une profonde inspiration.
"Vous pouvez aussi vous être lassé de moi et désirer cela avec quelqu'un d'autre, c'est également quelque chose que je comprends et que j'accepte sans difficulté. Et là encore, vous pouvez l'énoncer clairement au lieu de me parler de cette position soi-disant peu enviable qui est la mienne. Je ne me suis jamais considérée comme une simple chaufferette et je sais également très bien que je ne suis pas la seule à qui vous accordez du temps. Mais si quelqu'un doit clairement mettre fin à notre arrangement, ce ne sera pas moi, pas de cette façon en tout cas. Et pas maintenant."
S'arrêtant alors de parler, comme si elle était à bout de souffle, elle croisa les bras, le fixant dans les yeux alors sans rien dire de plus. C'était plus que suffisant de toute façon.
Invité
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mer 12 Aoû - 0:05
La jeune femme restait distante, presque de marbre. Raide, comme si elle était désormais sujette à une retenue qui n'existait pas autrefois entre nous. Je me méfiais de cette réaction ; quelque chose entre nous avait changé et je n'aurais su dire si c'était brisé ou simplement endommagé. Jeyne allait peut être obtenir ce qu'elle désirait, finalement. Comme sa mère aurait pu le faire à sa place. Mais merde alors, je suis Roi, je peux pas simplement trouver de petites distractions à ce règne qui parfois m'oppresse, parfois m'ennuie, parfois me rend fou ? Je dois trouver une alternative et celle-ci porte depuis un moment le nom de Mathie Rivers. Mais je n'ai pas forcément l'impression ni que c'est dans son intérêt de continuer, ni même qu'elle le désire vraiment. Nous partageons malgré tout un court moment de proximité, presque de tendresse. En tous cas, de compréhension mutuelle.
| Rien n'aurait pu te préparer à ma fille. Je l'aime comme un fou, cette petite Stark. Mais elle n'est pas toujours facile. Elle a grandi beaucoup trop vite, par ma faute. Je m'étais promis jadis que si je devais un jour enfanter, je ne ferais pas comme mon père. C'était sans doute trop difficile pour quelqu'un comme moi, d'éviter ça à mes gosses. |
Le problème n'était pas le même, mais le résultat approchait grandement. J'étais le même genre d'étranger pour mes rejetons que mon père l'avait été pour nous. Ils avaient cependant eu la chance de beaucoup pouvoir compter sur leur oncle Bran, sur leur mère bien sûr, trop tôt disparue... Quoiqu'il en soit, Mathie ne portait qu'une responsabilité limitée dans les derniers événements. Certes, elle m'avait décidé, contre toute prudence, à sortir de mon antre, de mon costume de Roi. Mais celui qui avait accepté, allant à l'encontre de son sens des responsabilités, c'était moi. Je la sens bousculée maintenant, par mes paroles, par ma proposition. La voilà qui ne comprend pas, qui se reprend, qui est manifestement blessée par l'idée que j'évoque. Je l'écoute sans jamais l'interrompre, ni quand elle me flatte, ni quand elle se fait réaliste, pragmatique. Ses propos me touchent, parce qu'elle fait preuve, sans parler de fidélité, d'une loyauté assez peu commune pour une prostituée. Alors oui, coucher avec moi sert ses intérêts à court terme, mais ceux au long cours, qu'en est-il ? Je la laisse terminer. Il faut crever cet abcès, pour que l'on sache à quoi s'en tenir l'un avec l'autre, pour que jamais nous ne soyons à nouveau touchés par le malaise qui nous emprisonnait maintenant.
| Ce n'est pas une manière de te congédier. Je ne veux simplement pas de non-dit entre nous. Tu es jeune, tu es belle, tu as de l'esprit. Tu as sans doute parfaitement compris que je serais vieux avant toi et qu'il y a des chances pour qu'un remariage amène son lot de complications. De plus, je n'ai rien de plus à t'offrir que ce que je t'offre déjà et je trouve cela assez injuste. Je ne peux pas te faire d'enfants. Je ne peux pas t'épouser, ni me montrer au grand jour avec toi. Je ne peux rien fonder de tangible à tes côtés, hormis le souvenir de nos étreintes, de nos conversations et de nos rencontres. C'est bien peu, Mathie. Tu es peut être encore trop jeune pour t'en rendre compte, mais la vie, la vraie, ce n'est pas que cela. |
Je me lève, je me frotte le menton, passant ma main dans ma barbe en réfléchissant.
| Je ne veux pas que tu te retrouves sans rien. Je ne veux pas non plus que tu te satisfasses à vie du peu que j'ai à offrir. Il faut aussi que tu puisses accomplir ce que tu désires... |
Je me tourne à nouveau vers elle.
| Tu es la seule avec qui je couche depuis un moment. Pourtant, si je dois me remarier, il faudra que je fasse des enfants pour sceller l'union et l'alliance. Cela ne te dérange-t-il pas, d'être utilisée par ce Seigneur lorsqu'il en ressent le besoin? |
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mer 12 Aoû - 13:10
Si Mathie pouvait se targuer de bien connaitre le nordien, il n'était pas en reste de son coté, même si les choses étaient loin d'être équitables. Mais il ne pouvait avoir manqué son changement d'attitude, cette retenue qui ne lui ressemblait guère et la façon dont elle le regardait, guettant le moment où il mettrait fin à tout ça, à leur petit arrangement, comme ils se plaisaient tous les deux à appeler cette relation qu'ils avaient depuis quelques temps.
Pourtant, il n'avait pas fallu longtemps pour qu'elle se retrouve une fois de plus dans ses bras, moins expansive que d'ordinaire et moins pressée de remplir le rôle qui lui était habituellement dévolu, même si elle appréciait cet instant bien plus qu'elle ne l'aurait du. A l'évocation de la jeune louve, Mathie se contenta d'une légère grimace. Rien n'aurait effectivement pu la préparer à ce genre de rencontre mais ils auraient pu l'éviter. Le mal était fait et, l'espace d'un instant, la catin se demanda jusqu'à quel point alors qu'elle se serrait un peu plus contre lui, laissant échapper un bref soupir à ses propos.
"J'ai l'impression qu'il est parfois impossible d'échapper à ce genre de choses. Elles sont inéluctables."
Effleurant son cou du bout des lèvres, elle finit par relever la tête et par rompre l'étreinte, bien malgré elle. Ils avaient effectivement à parler et ce que lui annonça le nordien lui déplut fortement, ses mâchoires se crispant et son corps se raidissant à mesure qu'il expliquait sa vision des choses.
Elle ne pouvait rester ainsi, les bras ballants. Si la menace d'Harren planait sur elle, cette fois-ci, les choses allaient bien au-delà. Et elle était prête à défendre sa place, non pas uniquement pour continuer à mener la mission qu'il lui avait confié, même si, pour le moment elle ne s'en souciait guère, mais aussi et surtout parce qu'elle y tenait, bien plus qu'elle ne l'aurait soupçonné elle-même.
Se relevant pour essayer de contenir tant bien que mal la colère qu'elle pouvait ressentir, elle s'éloigna de lui avant de reprendre la parole, dans un flot presque continu. Heureusement, il ne fit rien pour l'interrompre, Mathie n'était pas sure qu'elle aurait pu reprendre le cours de ses pensées s'il avait dit quoi que ce soit. Sa réponse la laissa silencieuse durant de longues secondes. Elle se taisait alors qu'elle le regardait se lever à son tour et se rapprocher d'elle, son regard ne le quittant pas d'une semelle. Qu'il évoque tout cela voulait dire qu'il y avait songé, ne serait-ce que pour mettre ces idées de coté et c'était quelque chose de dérangeant. Il se souciait de son avenir à un point qu'elle n'avait pas soupçonné alors qu'elle s'imaginait juste qu'il cherchait le moyen le moins contraignant pour se débarrasser d'elle.
"Je ne veux pas d'enfants. Pas de mari. Pas avec ce que j'ai pu vivre. Vous n'êtes pas le seul à ne pas vouloir reproduire les erreurs de vos ainés."
Elle ne voulait vraiment rien de tout ça. Rien qui ne permette à certains de faire pression sur elle, rien qui ne puisse détruire sa vie comme elle avait pu détruire celle de sa mère mais ça, elle imaginait que le Stark aurait du mal à le comprendre. Il était aussi inutile d'ajouter qu'il était peu probable qu'un homme ayant une bonne position accepte une bâtarde qui vendait son corps depuis plus de dix ans maintenant.
"Quant à me montrer en votre compagnie… notre seule tentative m'a fait comprendre que ce ne serait pas possible et si je l'ai fait c'était surtout pour vous permettre d'être vous-même hors de votre chambre. C'était stupide, nous en avons convenu tous les deux. Et je ne ressens pas le besoin de parader à votre bras, ça ne m'apporterait rien de plus que ce que j'ai déjà."
Dans les milieux qu'elle fréquentait, il se murmurait depuis quelques temps déjà qu'elle était la favorite du Roi du Nord, cela lui suffisait amplement et lui avait permis de nouer des liens au cœur de Winterfell.
"Je suis peut-être jeune mais je sais ce qu'a pu être ma vie. Ces souvenirs dont vous parlez, c'est bien plus qu'obtiendraient bien des femmes dans ma situation. Mais je ne me contenterais pas que de cela, soyez rassuré. Je vous l'ai dit, je ne me retrouverais pas sans rien, même si me retrouver à gérer un bordel n'est peut-être pas la vie que vous me souhaitez avoir."
Ce fut elle qui se rapprocha un instant, lui effleurant doucement la joue, stupidement satisfaite d'être la seule pour l'heure à partager sa couche, avant de s'éloigner de nouveau.
"Tant que c'est par envie et non par obligation ou parce vous vous sentiriez redevable de cette pauvre catin que vous supportez depuis des années, pourquoi cela devrait me déranger ? Vous m'offrez quelque chose de précieux. Je suis libre. Libre de penser et de dire ce que je veux, la plupart du temps en tout cas, libre de mes mouvements, je n'ai réellement de compte à rendre à personne. Je peux choisir à qui j'ai envie de m'attacher ou non. "
Elle aurait pu, elle aurait éclaté de rire, remarquant qu'elle était la seule à comprendre l'ironie de ses propos et de la situation. Elle était pieds et poings liés et le nordien ne le voyait pas, les Sept soient loués. Mais, sans cela, Mathie réalisait qu'elle aurait pu être parfaitement sincère, pour une fois dans son existence. Elle comprenait surtout, que maintenant, il était beaucoup trop tard pour faire marche arrière. Si elle avait voulu lui avouer quelque chose, le moment venait tout juste de passer, elle venait de faire un pas en avant et de tomber dans le précipice, dans savoir ce qui l'attendait en bas.
"Et puis, si ce n'est pas vous, je serais utilisée ailleurs et pas nécessairement d'une façon particulièrement agréable."
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mer 12 Aoû - 15:55
Alors nous y voilà. Le grand chapitre des explications. Nous y étions. Il fallait toujours que cela arrive, il en fallait bien une pour avoir le courage de mettre des mots sur l'évolution de notre relation. D'ordinaire, elles se lassaient toutes. Ou de moi, ou de la situation dans laquelle je les mettais. La majorité voulait des enfants, chose que je me refusais à leur donner et il y en avait bien eu une ou deux pour essayer de contourner ma volonté, mais je pouvais heureusement compter, au moins sur cette mesure là, sur ma confiance envers le mestre. Il m'avait averti et dans ce cas là, je ne m'embarrassais pas de gants. Avec Mathie, les choses étaient différentes. Déjà, parce qu'elle n'avait jamais manifesté le désir de devenir ma compagne officielle. Ensuite, parce qu'elle était suffisamment intelligente pour comprendre qu'il n'y aurait pas de place pour des caprices dans une relation comme la nôtre. Il n'empêchait qu'elle comme moi subissions du même coup l'évolution bien involontaire de notre situation. Je haussais doucement les épaules à son fatalisme.
| Sans doute as-tu raison. |
Je sentais la jeune femme vaguement en colère, en tous cas prête à encaisser le choc qui s'annonçait. Cette attitude pouvait vouloir tout dire et son opposé mais qu'importe, il faut bien au fond que je mette les choses à plat. Quoiqu'il en soit, elle s'impatiente bien vite mais fort heureusement, elle sait contenir sa colère. Je ne sais pas comment je réagirais si je devais affronter un nouveau coup de sang après celui de ma fille. La belle m'évoque son désir de ne PAS fonder de famille. Ni enfants, ni mari. Son histoire, visiblement, cette histoire tellement secrète dont je ne connaissais aucun détail, dont je ne savais rien du tout. Je concevais toutefois assez mal ce désir. A quoi bon s'attacher à quelqu'un si on n'a même pas le plus infime espoir que les choses ne changent un jour ? Elle ajoute que notre relation lui allait déjà très bien et je sentais la force de ce que nous avions en commun lorsqu'elle parlait en bien de ce que lui apportait notre relation.
| Oui, tu es libre. Libre de pouvoir faire ce que tu veux tant que je ne suis pas impliqué. Et tu es aussi libre de pouvoir avoir des choses en propre, et pas seulement ce rôle qui t'incombe par contrat. |
Je soupirais doucement.
| Je ne suis pas à l'aise à l'idée de profiter de toi comme ça. Tu mérites mieux. Mais si cette place te conviens, alors je ne vois pas de raisons de tout remettre en question. Préparons simplement l'après, en cas de problème. |
Je la fixais du regard, la jaugeant.
| Tu m'as prouvé être digne de confiance, et que tu étais discrète. Je pars en guerre et je vais avoir 30 000 rustres à contrôler. Toutes les armées se sont toujours déplacées avec leur lot de putains, de cuistots, de métayers avec leurs têtes de bétail. Et c'est toujours n'importe quoi. Je peux t'assigner quelques hommes et tu organiserais ce cortège qui restera en arrière du front, ce sera dangereux mais si tu m'évites les bagarres d'ivrognes pour l'amour supposé de catins, que la troupe est moins perturbée à chaque arrêt, je te fournirais de quoi investir dans du dur, pour assurer ton avenir. |
Je proposais cela malgré le fait que je ne serais pas beaucoup présent avec ce convoi de fournitures et de suivants, le danger possible avec les embuscades des sauvageons... Parce que je voulais lui assurer un avenir sans lui en fournir un tout frais payé en guise d'excuses par avance, tout autant que je désirais profiter du peu de temps qu'il nous restait avant qu'effectivement, je ne cherche nouvelle épouse plus activement.
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Jeu 13 Aoû - 0:00
Plus d'une fois Mathie s'était demandé avec combien de femmes le nordien avait conclu ce genre d'arrangements et, surtout avec quel type de femmes. Elle avait essayé lors de son arrivée de tâter le terrain à plusieurs reprises avec ses collègues de travail ou les hommes qu'elle pouvait croiser et qui le connaissaient un tant soit peu, pour savoir quelle orientation elle devait donner au rôle qu'elle s'apprêtait à jouer. Mais il était amusant de voir que, s'ils étaient particulièrement bavards pour raconter une histoire datant d'il y a 15 ans ou le Stark avait réussi à boire d'une traite une chope d'une taille monstrueuse, lorsqu'il s'agissait d'une sphère plus intime, personne ne semblait savoir quoi que ce soit.
Alors elle avait abandonné, décidant d'être aussi naturelle que possible, quitte à rater son coup. Elle avait tout de même réussi au-delà de ses espérances même si, dans l'immédiat, cette part d'elle qui aurait aimé qu'elle échoue se faisait plus vivace que jamais. Les propos qu'elle tint en réponse aux arguments qu'avaient avancés le nordien pour que la catin se décide à rompre leur contrat d'elle-même, ne lui plurent visiblement pas. Il n'avait pourtant pas l'air en colère ou agacé, plutôt résigné et cette humeur laissait la jeune femme quelque peu perplexe quant à ce qu'il attendait réellement d'elle l'espace d'un instant.
Elle souffla pourtant, avec un léger sourire.
"J'ai été libre de me lier avec vous avec ce contrat. Je sais que vous me laisserez libre de m'en défaire si un jour l'un de nous n'est réellement plus satisfait de la situation. Et, si je comprends bien, ce n'est le cas ni pour vous, ni pour moi, n'est ce pas ? Et vous n'avez pas à vous sentir mal à l'aise, n'oubliez pas que je ne me sens en rien lésée dans cet arrangement, bien au contraire."
Sans bien savoir pourquoi, par habitude probablement, elle avait recommencé à déambuler à travers la pièce. Si la catin appréciait les instants de calme qu'elle pouvait habituellement passer avec le nordien, en cet instant, elle avait besoin d'évacuer cette inquiétude qui l'avait rongée les jours précédents, voire les minutes précédentes. Elle s'arrêta finalement devant lui, la mine interrogative.
"Puis-je vous demander quelque chose ? Si vous ne souhaitez pas répondre, je comprendrais mais je suis intriguée. Pourquoi maintenant ? Notre rencontre avec votre fille a certes eu des conséquences mais… enfin je ne sais pas. Mon statut n'a pas changé et moi non plus. Pourquoi avoir mauvaise conscience, ou que sais-je encore, maintenant et pas avant de venir à Goeville ? Ou dans plusieurs mois ?"
Réalisant qu'il ne la regardait pas comme il le faisait d'habitude, elle se figea quelque peu, le fixant à son tour, essayant, une fois qu'il avait terminé de parler de digérer ce qu'il venait de lui proposer. C'était inespéré. Si les choses se passaient bien et qu'ils sortaient en vie de tout ça, elle aurait la réputation et l'argent pour faire ce qu'elle voulait, comme avoir réellement sa propre maison et faire plus que simplement la gérer. Si les choses tournaient court… et bien elle savait ce qu'elle encourrait, il ne fallait pas se leurrer quant à l'avenir qu'il lui serait réservé si les sauvageons leur tombaient dessus. Elle ne songea pour le coup même pas à Harren qui serait surement ravi d'avoir des informations aussi près du front. Mais, plus tard, quand elle y songerait, cette pensée la ferait frissonner alors qu'elle essaierait de savoir ce qu'elle lui dirait ou non.
"C'est une proposition pour le moins… inattendue. Je pensais que vous ne vouliez pas de moi dans le Nord, pas même en tenue d'écuyère…"
Son visage se fendit d'un sourire malicieux alors qu'elle continuait de le fixer avec curiosité, laissant finalement filer quelques instants de réflexion. Reprenant son sérieux et s'adossant contre l'une des colonnes qui soutenait la cheminée, elle croisa les bras avant de souffler, perdant quelque peu cette malice qui était la sienne. L'affaire prenait un tournant des plus importants et elle ne voulait pas avoir l'air de prendre la situation à la légère.
"C'est quelque chose que je ne peux guère refuser. Mais j'aurais quelques conditions. J'ai deux… collègues que j'estime suffisamment débrouillardes et finaudes pour me seconder intelligemment. Et que je recommande généralement lorsque des personnalités de haut rang souhaitent avoir de la compagnie. Je veux qu'elles viennent avec moi. Je ne veux également pas avoir à rendre des comptes à quelqu'un d'autre que vous, ou éventuellement ceux que vous me désignerez, quant à la façon dont je gérerais les putains. Et les autres. Je suis trop habituée à ma liberté pour faire autrement."
Elle avait déjà eu l'occasion de voir ce que pouvait donner une cohorte d'hommes et les catins qui tournaient autour, surtout avec l'immense chantier qu'était Harrenhall. Sans ordre, la situation dégénérait rapidement et les crêpages de chignon était plus que nombreux, parfois mortels.
Reprenant alors son ton habituel, son sourire réapparut alors que son regard accrochait le sien.
"Et je ne veux pas que cela impacte en quoi que ce soit l'arrangement qui nous lie actuellement. Sauf éventuellement sur un point… que vous pouvez refuser bien évidemment."
Elle prit une légère inspiration, se demandant comment il réagirait à sa proposition, avant de reprendre, c'un ton léger.
"Dans la mesure où vous comptez visiblement contribuer généreusement à mon avenir, quel qu'il soit, et que je vais certainement avoir des gains substantiels auprès des catins que je vais gérer, je me disais que nous pourrions modifier quelque peu l'aspect financier de notre arrangement."
Elle guetta sa réaction avant de prononcer à haute voix le reste de son idée. Mathie n'était pas idiote. Il était presque certain qu'il refuserait et elle ne s'en offusquerait pas. Il serait probablement plus simple pour le nordien de continuer à la payer, pour elle aussi d'une certaine façon et cela soulèverait probablement moins de questions quant à leur relation, quand bien même ils venaient tous les deux de mettre au clair ce qu'elle ne deviendrait jamais. Mais, s'il acceptait, Mathie savait qu'une autre forme de confiance s'instaurerait entre eux et les avantages qu'elle continuerait à tirer de la situation étaient tout sauf inexistants.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Jeu 13 Aoû - 12:30
Le Roi et la Putain. J'étais tout puissant, exerçant un pouvoir absolu sur les descendants de clans et de familles millénaires, sur de farouches guerriers et sur d'indépendants fermiers des marches du Royaume qui était le miens. Pourtant, j'étais là, à m'expliquer avec une ribaude, une femme que je payais pour user de son corps comme je l'entendais, pour assouvir des pulsions, pour me faire sentir homme et pour être moins seul. La jeune femme était un monstre de bizarrerie. Elle ne voulait pas de famille quand le rêve de toute catin auparavant rencontrée était de se sortir de ce mode de vie, d'avoir une véritable famille, un homme, ou parfois une autre femme pour celles que j'avais rencontrées, qui partage leur existence pour un futur plus radieux que ce qu'elles avaient connu jusque là. Autant dire que de ce côté là Mathie m'étonnait au plus haut point. Coimment pouvait on ne pas rêver d'un avenir plus doux que les difficultés déjà rencontrées ? A ses yeux, ce que nous avions lui convenait. Savoir que je risquais bientôt de devoir me remarier, partager la couche d'une autre femme et qui sait, peut être devoir enfanter à nouveau, ne semblait en tous cas pas la terrifier autant que moi. Elle était plus courageuse, sans être apparemment moins concernée. Je lui souris doucement, alors que nous commençons doucement à nous dérider mutuellement.
| Bien, alors tout est pour le mieux si notre arrangement te conviens toujours. |
N'attendant pas la réponse à sa question, elle enchaîne directement, visiblement curieuse et peut être aussi vaguement inquiète, en me demandant maintenant pourquoi je désirais me remarier, sachant qu'elle estimait que cela ne pouvait être vraiment du fait de ma fille et de notre entrevue houleuse. Elle avait raison de ce côté là. Nos statuts n'avaient pas changé, mais elle se trompait en pensant que j'avais mauvaise conscience, ce qui 'nétait absolument pas le cas. J'inspirais profondément avant de lui répondre. Je n'avais pas effectivement à hâter les choses et je ne le voulais pas, mais en tant que souverain j'étais bien forcé d'anticiper l'après.
| Ce n'est pas de la mauvaise conscience, jeune beauté. C'est un impératif d'Etat. Je ne sais pas si tu as entendu les rumeurs mais certaines sont vraies. Mon armée a subi une défaite dans le Nord. Pas un désastre, mais il s'en est fallu de peu pour que cette colonne ne soit anéantie. Mon pays est menacé et nous sommes bien isolés. Targaryen conquérants au sud, alliés à Dorne, Hoare au sud-ouest, qui ont toujours pillé nos terres et revendiqué la suzeraineté du Neck. Les menaces sont multiples et dans ce monde, rien ne vaut un mariage pour sceller de nouvelles alliances. |
Je me devais de trouver le meilleur parti qui soit en dehors de ceux déjà alliés à notre cause, et parmi ceux qui ne l'étaient pas encore à nos ennemis déclarés ou futurs. Je devais au Nord de tout faire pour le mettre en sécurité contre les vélléités de ces soit disant conquérants, et cela voulait dire épouser une nouvelle maison, accoucher d'une union qui accroît notre nombre d'épées, augmente notre trésor ou que sais je encore, n'importe quel bénéfice sur le long terme. Le soin apporté à la recherche de cette perle rare devait être important, mais je n'avais pas moi même fort à cœur d'entamer ces investigations. J'essayais de les déléguer au maximum, ce qui ravirait certains de mes gens sans aucun doute. Quoiqu'il en soit, ma proposition ne laisse pas Mathie de marbre et je lui souris plus franchement quand elle évoque sa tenue d'écuyère. J'écoute ce qu'elle me dit. Des conditions, à son Roi ? Voilà qui m'amusait. Elle avait toujours eu le mot pour rire. Ainsi adossée, cependant, j'avais surtout l'envie de lui retrousser ses jupons pour lui rappeler ce qui m'avait tant manqué durant ce voyage. Je réfléchis un moment.
| Je me fiche de comment tu géreras l'affaire. Tu composeras ton entourage comme tu le désireras et je te confierais quelques hommes de ma garde, des durs de durs. Tant que la discipline règnera à chaque halte, je me fiche bien de ce qu'il adviendra, de ta marge, de celle des filles. Je veux simplement de l'ordre. Quant à la modification de notre arrangement, vas-y, je t'écoute. |
Je ne voulais pas qu'il n'y ai plus de gages en échange de son corps. Cela voudrait dire que notre relation se joue à un autre niveau, et si j'étais prêt à ce qu'elle évolue par la force des choses, je ne voulais pas qu'elle le fasse hors de tout contrôle.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Ven 14 Aoû - 16:44
S'ils avaient déjà souvent conversé, jamais encore la catin ne s'était autorisée à aller aussi loin dans ses paroles. La plupart du temps, elle se contentait de dire ce qu'il avait envie d'entendre, ou plutôt ce qu'il avait besoin, s'éloignant rarement du rôle qui lui était assigné. Non pas que la situation lui déplaisait, bien au contraire, les besoins du Roi lui demandaient d'exercer son intellect et son imagination, à l'inverse de bien des ivrognes ou des imbéciles qui n'attendaient rien de plus qu'elle qu'un derrière engageant et un sourire idiot sur les lèvres. Et encore, ils se passaient même parfois de ce dernier s'ils étaient vraiment pressés.
La colère lui avait fait perdre sa retenue habituelle mais, au fond, ce n'était pas plus mal. Si le nordien ne semblait pas vraiment comprendre quelles étaient ses aspirations, au moins il semblait les avoir écoutées et les prendre en considération. Mathie ne souhaitait rien de plus, rien qui puisse l'entraver dans sa mission ou dans les projets qu'elle se surprenait à avoir désormais. Tout était pour le mieux, comme il l'avait si bien souligné, enfin autant qu'il était possible au vu de la situation.
A sa réponse, elle laissa échapper une moue avant de secouer brièvement la tête.
"Oh je ne parlais pas que du mariage. J'ai entendu les rumeurs en arrivant à quai, visiblement Alester voulait être informé de ce qui s'était passé et j'étais là lorsqu'il a eu des nouvelles. Je comprends tout à fait vos impératifs d'Etat et la nécessité de forger de nouvelles alliances et je suis même surprise que vous n'ayez pas commencé vos recherches avant. Mais je pensais plutôt au fait de vouloir modifier notre arrangement ou vouloir compenser je ne sais quoi."
Elle laissa filer un mince sourire avant d'ajouter, d'un ton amusé.
"Je ne sais même pas si j'arrive réellement à me faire comprendre à dire vrai. Vous souhaitiez que les choses soient claires avant tout c'est ça ? C'est fait maintenant."
Le nordien commençait visiblement à se détendre maintenant que la situation semblait éclaircie. A son sourire, elle lui décocha une œillade malicieuse même si son esprit s'était mis en branle à sa proposition. Et, puisqu'ils en étaient à parler aussi librement, elle osa même poser des conditions, elle la simple catin qui aurait certainement du se contenter de le remercier d'avoir pensé à elle et se montrer aussi reconnaissante que possible. Oh, elle le ferait bien évidemment, mais il la connaissait tout de même suffisamment pour ne pas être surpris par sa réaction. Il l'avait dit lui-même, elle était plutôt intelligente et savait tirer le meilleur parti d'une situation. Là, elle avait beaucoup à gagner si elle se débrouillait bien et c'est ce qu'elle comptait faire.
Il avait accepté ce qu'elle demandait sans même chercher à connaitre les détails et, l'espace d'un instant, la catin se dit qu'il ne valait mieux pas trop tenter la chance. Le reste serait pour plus tard, il fallait qu'elle y aille par étape. Mais elle ne pouvait guère s'arrêter au beau milieu d'une proposition, quelle qu'elle soit. Laissant filer quelques secondes de silence alors qu'elle évaluait ce qu'elle pouvait demander, elle reprit alors, d'un ton léger.
"Et bien vous avez toujours été particulièrement généreux et au-dessus des tarifs que j'ai coutume de pratiquer. Si vous comptez me voir moins souvent et que vous me permettez de gagner de ma vie autrement, il serait peut-être plus juste de les réajuster non ? Il ne me parait pas juste à moi non plus de profiter de vous de cette façon après tout ce que vous venez de dire."
Se détachant de la cheminée, elle se rapprocha de lui, les bras toujours croisés, son sourire se faisant plus mutin.
"Et si vous continuez de me voir aussi régulièrement, vous trouverez bien un moyen de compenser ce manque à gagner non ? Pour que je ne me sente pas lésée."
Laissant filer quelques secondes silence, elle décroisa alors les bras, attrapa le menton du Stark du bout des doigts pour l'embrasser longuement avant de reculer de nouveau d'un pas.
"Il va falloir que je vous trouve comment vous remercier. Pour tout."
Mathie se doutait bien qu'une telle prévenance envers une catin était exceptionnelle et elle saurait se montrer reconnaissante. Tout autant que la proposition qu'il lui avait faite. Sa conscience attendait quant à elle patiemment de se réveiller pour lui rappeler à quel point elle ne méritait rien de tout cela, bien au contraire.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 18 Aoû - 19:02
Les choses se compliquaient. Les choses se compliquaient toujours. C'était insupportable, quand on y pensait deux minutes. Rien ne pouvait jamais rester simple bien longtemps. On tire gentiment son coup avec une jolie nénette sans demander son reste à qui que ce soit ? Et bien paf, on s'attache. On se berce d'illusions. On devient dépendant, et je ne parle pas forcément de sentiments mais simplement d'un sentiment de proximité que l'on n'arrive plus à supplanter, à remplacer par autre chose. Oh, j'avais toujours eu l'ultime recours de la bière, de nos liqueurs nordiennes et d'autres hydromels mais cela ne changeait rien au problème, cela ne faisait jamais que repousser les échéances. La belle comprend pourtant que tout n'est jamais qu'éphémère, soumis aux caprices du destin. Bientôt, notre situation évoluera. Y prendre garde maintenant ne signifie pas être à l'abri pour la suite, mais cela ne peut que contribuer à ne surtout pas nous laisser démunis. Je lui offre un fantôme de sourire quand elle me parle de compensation.
| Justement, c'est bien de cela dont je parle. Avoir moins de temps pour toi à l'avenir est une réalité en devenir ; guerre et mariage vont contribuer à nous tenir à l'écart l'un de l'autre, sans que je n'en sache plus pour le moment. Quant au mariage, je crois que j'espérais secrètement que l'orage qui gronde passerait comme une pluie d'été sur nous, et que mes descendants auraient à régler les soucis nés aujourd'hui... Que je pense à leur propre mariage, et non au mien. Les événements me forcent la main. |
Quoiqu'il en soit, je note un apaisement des tensions. Nous avons encore tous les deux nos vêtements et nous ne sommes pas collés l'un à l'autre à nous délasser de cette longue traversée, mais il y a quand même du mieux dans nos retrouvailles. Si tant est qu'il ne fallait pas considérer cette proximité comme dangereuse à long terme, bien sûr. Je laisse Mathie reprendre sa proposition, qu'elle puisse m'en dire plus avant que je ne refuse faute d'informations. J'ai un peu du mal à comprendre ce qu'elle essaie de me dire à propos de ses tarifs, mais je crois qu'elle me demandait plus pour compenser sa prochaine occupation. Je réfléchis un instant.
| Non, je ne crois pas qu'il faille y changer quoi que ce soit. Tu vas gagner plus d'argent que tu n'en n'as jamais vu. Les soldats ont toujours été de gros consommateurs de cul et je fais confiance à ta connaissance de ce marché pour en tirer les meilleurs profits. Et moi, je pense que je te rétribue le plus justement possible... |
Je me détourne finalement d'elle, avant que ce genre de baiser qu'elle m'offre me fasse de nouveau perdre pied.
| Tu peux déjà commencer par me servir un peu de l'alcool local s'ils t'en ont mis à disposition, je meurs de soif. Pour le reste, tenir ta parole de garder de l'ordre dans les rangs me suffira. |
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mer 19 Aoû - 21:25
L'espace d'un instant, Mathie se demanda ce qui aurait pu se passer si elle avait décidé de partir. Si, lorsque cette conversation avait commencé, elle avait décidé de passer outre l'affront de se faire congédier aussi brusquement et avait accepté son offre. Oh, elle pouvait encore changer d'avis, elle le savait très bien. Le nordien la laisserait partir, probablement sans même lui jeter un dernier regard, inutile de se leurrer là-dessus. Et demain il l'aurait oubliée, sans le moindre doute et il la remplacerait rapidement. Le monde était ainsi fait et la catin s'en accommodait, la plupart du temps. Mais, outre le fait que la colère d'Harren était probablement la dernière chose qu'elle souhait avoir à affronter, la jeune femme voulait voir jusqu'où tout cela pourrait bien aller.
Alors, elle resterait, jusqu'à ce qu'il soit probablement trop tard. Se focalisant de nouveau sur le Stark, elle rétorqua alors, non sans sourire.
"Et bien, il nous suffira de profiter d'avantage des moments volés que vous aurez pour moi pour oublier tout ce qui vous tourmente. Vous vous en sentez capable ?"
Elle lui avait jeté un regard en coin. Si son ton s'était fait amusé, elle était pourtant on ne peut plus sérieuse. La catin savait très bien que c'était l'insouciance et l'oubli du monde extérieur qu'il venait chercher quand il allait la voir, autant que les plaisirs de la chair. Peut-être même plus, ça, elle ne le savait pas vraiment et ne tenait pas à connaitre à quel point le nordien préférait son corps à son esprit.
Hésitant un instant, elle se retint de parler à nouveau de mariage. La catin était curieuse de voir à quel point l'idée d'un mariage le tracassait presque plus que le conflit à venir, mais elle se doutait qu'il y avait là une limite qu'il était dangereux de franchir. Elle ne tenterait pas sa chance et préféra se concentrer sur le reste de leur discussion, finissant par aborder le sujet de sa rétribution.
Visiblement, il n'avait pas compris où elle voulait en venir. Mais peu importait, elle savait qu'elle était sur la brèche à lui parler de la sorte comme s'il n'était pas le Roi du Nord mais un vulgaire marchant venu négocier ses tarifs pour la soirée. Ou, pire encore, le prix des consommations. Pourtant, il savait comment elle fonctionnait et elle supposait que ce n'était pas uniquement ses talents dans un lit qui lui avaient permis de garder sa place auprès de lui. Sinon, en cet instant, il l'aurait tout simplement congédiée maintenant qu'il avait autre chose à faire.
Au lieu de ça, il l'écoutait et même lui accordait sa confiance. Erreur stupide que celle-là et pourtant, Mathie se sentait flattée malgré tout. Non pas de réussir à abuser le vieux loup à ce point, ça, c'était quelque chose qui ne la rendait pas vraiment fière, bien au contraire, mais plutôt d'avoir réussi à ce qu'il lui fasse une proposition de la sorte.
Alors, il ne valait mieux pas pousser sa chance de trop. Elle lui reparlerait de tout cela une autre fois, si elle trouvait un moment propice avant qu'elle ne frôle de trop près ces limites qu'ils s'efforçaient de maintenir. Se contentant alors d'arquer un sourcil, dubitative, elle souffla, après l'avoir fixé longuement.
"Plus d'argent que je n'en ai jamais vu ? Vraiment ? Et si vous pensez me rétribuer à ma juste valeur, je ne ferais plus la moindre remarque à ce sujet."
Elle l'embrassa alors et le fait qu'il interrompe leur étreinte lui arracha un sourire malicieux qu'elle ne songea même pas à lui cacher. A sa question, elle haussa alors les épaules, la mine faussement pensive.
"Il me semble avoir vu tout à l'heure monter une bouteille que j'avais demandé à mon arrivée. Juste au cas où j'aurais de la visite d'un Roi appréciant de partager un verre avec moi. Je suppose qu'elle devrait vous convenir."
S'éloignant de quelques pas, elle attrapa la bouteille posée sur une petite table ainsi que deux gobelets qu'elle remplit généreusement. Tendant l'un d'eux au nordien, elle laissa filer un instant de silence, fronçant les sourcils.
"Vous avez ma parole, cela va sans dire. Mais maintenant que vous avez de grands projets pour moi, puis-je vous poser une dernière question ? Que vous me fassiez confiance et que j'ai prouvé ma discrétion, ça je le conçois."
Enfin, elle le concevait mais l'ironie de tout cela était bien trop importante pour qu'elle puisse pleinement la saisir et surtout, faire avec sans s'en soucier. Avalant une gorgée, elle grimaça et fixa le gobelet avec un moue.
"Et bien, il est un peu rude. Enfin. Qu'est ce qui vous fait penser que j'ai les capacités pour maintenir l'ordre au milieu d'une bande de soldats ivres et de putains qui seraient prêtes à égorger leur mère plutôt que d'aller prendre un bain et de changer de jupons ? Je n'ai pas souvenir d'avoir fait preuve de beaucoup… d'ordre en votre compagnie. C'était même parfois plutôt l'inverse si je me rappelle bien certaines de nos soirées."
Son sourire s'était fait quelque peu provocant mais elle attendait sa réponse, curieuse alors qu'elle buvait une nouvelle gorgée.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mer 26 Aoû - 15:41
Le moment de se délasser était-il arrivé? Peut-être bien. Je ne pouvais nourrir aucune certitude mais il n'en restait pas moins que la dispute, ou en tous cas la gêne, était derrière nous.je l'espérais car cela n'avait rien d'aisé de se retrouver dans cette situation, ni pour elle, ni pour moi. De son côté, cela la fragilisait un tant soit peu de risquer mon mécontentement, de le craindre. Elle savait que sa position n'était pas stable sur le long terme et qu'elle pouvait beaucoup changer au gré des événements. Et moi de mon côté et bien, avoir à m'expliquer nuisait forcément à mon ascendant dans cette relation commerciale. Je n'étais plus officiellement un client, ne pas la repousser devant ma fille m'avait personnellement compromis auprès de la catin, au moins dans une certaine mesure. Notre relation en serait forcément changée, même s'il était encore trop tôt pour dire à quel point. Je lui lance un regard vaguement amusé. Maintenant que la tension retombait, revenait la fatigue et la lassitude de la route et des préparatifs de guerre.
| Me sentir capable de quoi donc, nymphette? Je lutinais déjà que tu conchiais encore tes couches. |
Je ne devais pas être très loin de la réalité. Nous avions une dizaine d'années d'écart et cela se voyait. A dix ans, je n'étais guère déjà amateur de filles de joie ou de filles de vassaux, mais la première découverte des unes comme des autres n'avait pas pris beaucoup de temps à survenir malgré tout. Quoiqu'il en soit, la discussion prend une tournure autrement plus légère que précédemment, c'est un fait. Nous parlons toujours "travail" mais ce genre d'emploi avait des implications autant sociales qu'économiques qui intéressaient le vieux loup que j'étais. Le con pour le con, ça n'avait pas d'intérêt. Mais le con comme sanction positive ou négative pour la troupe, cela revêtait un nouvel intérêt. La jeune femme va avoir beaucoup les épaules, bien plus trépidant que les désirs et les états d'âme d'un roi, mais aussi plus dangereux. Elle serait en danger constant dès qu'elle entamerait cette nouvelle mission.
| Bien sûr. Je ne paie pas l'ost mais les soldats charrient tout de même quantité de richesses avec eux. En particulier mes permanents. Et l'alcool comme le cul sont leurs seules dépenses véritables... |
Je souris doucement à son ironie, alors que je la détaille ostensiblement du regard alors qu'elle se met en quête de nous servir l'un comme l'autre. Lorsqu'elle revient, je me saisis d'un des godets pour le cogner contre le sien, avant d'en engloutir totalement le contenu. Je médite un instant à la question qu'elle me pose, oui, pourquoi lui proposais-je cela?
| Parce que j'ai confiance en toi. Parce que je sais que tu es intelligente et vive d'esprit. Tu as l'habitude de ma garde, qui te connaît. Tu es dans le métier depuis longtemps et tu as su attirer mon attention, tu es donc efficace. Je pense aussi que tu ferais une bonne gérante pour ton bordel, alors pourquoi ne pas t'initier dès maintenant à si importante gestion... Et puis ainsi, je peux te garder près de moi, de manière un peu égoïste, ne sachant pas de quoi demain sera fait pour nous deux. |
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Ven 28 Aoû - 20:29
La tension qui s'était faite si palpable quand le nordien était entrée se dissipait peu à peu mais il fallait être aveugle ou idiot pour penser que rien n'avait changé et que leurs échanges n'étaient pas quelque peu différents de ce qu'ils avaient toujours pu avoir. Et pourtant, maintenant, Mathie devait faire mine que tout allait bien, que la situation actuelle ne l'avait pas mise mal à l'aise ou quoi que ce soit du même genre. Elle devait tout simplement reprendre le rôle qui était le sien, bon gré mal gré, sans prêter attention aux doutes que le Stark avait réussi à soulever.
Bien évidemment, tout n'était pas réglé, même si Mathie voulait se raccrocher à cette idée maintenant qu'ils avaient discuté et confirmé la nature de leur relation, et elle ne doutait que trop bien que le sujet reviendrait tôt ou tard sur le devant de la scène. Mieux valait tard, elle ne se sentait pas de lui faire face une nouvelle fois avec autant d'aplomb.
Elle fixa le nordien quelques secondes avant de répondre à sa réplique avec malice.
"Laissez dont mes couches en paix et ne vous faites pas paraitre plus vieux que vous le n'êtes réellement. Ou alors, vous n'avez pas idée de mon âge, ce qui peut être flatteur à bien y réfléchir."
Elle laissa filer un sourire amusé avant de continuer, toujours sur le même ton.
"Vous sentir capable de profiter de ces instants volé sans songer à autre chose. Nul besoin de savoir lutiner depuis des années pour ça. Par contre, il faut savoir oublier le monde extérieur. Mais je crois me souvenir que vous savez très bien le faire."
Lui décochant un clin d'œil, elle continua de le fixer alors qu'ils continuaient de discuter, évoquant la nouvelle mission qui attendrait la jeune femme une fois qu'ils seraient rentrés dans le Nord. Si elle était soulagée de ne pas rester derrière et de pouvoir suivre le Stark par-delà Winterfell, la catin se doutait que la chose serait loin d'être simple. Mais elle n'était pas du genre à se laisser démonter par ce genre de considérations, surtout qu'il était probable qu'elle y gagne au change.
A sa répartie, elle haussa les épaules avant de souffler, pragmatique.
"Voilà qui ne changera guère de leurs virées au bordel de Winterfell. A croire que les soldats cantonnés là-bas ne savent pas quoi faire d'autre de leur argent. Ou que nous avons trouvé comment leur faire oublier qu'il existait d'autres occupations. Mais rassurez-vous, ils seront ravis de se voir délestés par nos soins."
Et puis, elle l'interrogea, curieuse, esquissant un sourire alors qu'il la détaillait du regard et l'écoutant avec une attention non dissimulée.
Voyant que le verre du nordien était déjà vide, elle s'approcha alors, bouteille en main, le remplissant de nouveau alors qu'elle laissait filer un silence pensif, méditant visiblement ses propos. Voyant que le temps passait sans qu'elle reprenne la parole, la catin laissa échapper un rire avant boire une nouvelle gorgée.
"Au temps pour la vivacité d'esprit n'est ce pas ?"
Elle était touchée par ses propos et avait du mal à composer ce masque de professionnalisme qui était habituellement le sien. Certes, il n'était pas le même en présence du nordien qu'avec ses autres clients mais la catin s'est fait un point d'honneur de garder toujours une distance salvatrice pour qu'elle puisse garder les idées au clair. Et, en cet instant, difficile pour elle de rester impassible face à tout ce qu'il venait de dire.
"J'espère que vous ne surestimez pas mes compétences et mon savoir-faire, sinon nous risquons tous deux une déconvenue des plus sévères une fois que nous serons en route. Et que je pourrais démontrer que je suis effectivement capable d'une telle gestion. Maintenant ou à notre retour. Même si le volume ne sera pas le même. Ni les humeurs de la clientèle qui risque d'être un peu plus… primaire dans ses envies une fois là-haut je suppose."
S'il y avait un retour ce qui n'était pas des plus certains, Mathie en avait parfaitement conscience. Mais il était inutile d'énoncer tout haut ce genre d'évidences qui ne servirait qu'à briser ce peu de légèreté qu'ils retrouvaient petit à petit.
Mais il y avait aussi ses derniers mots, ceux dont elle avait le plus de mal à saisir la portée. Après tous leurs échanges, la catin n'arrivait plus du tout à savoir comment il la considérait et la place qu'elle avait auprès de lui, elle qui s'était habituée à considérer qu'elle n'en avait aucune et que la précarité était ce qui la définissait le mieux. Si c'était toujours le cas d'une certaine façon, les paroles employées par le nordien avaient eu le don de faire mouche et de titiller de plus belle cette conscience déjà bien malmenée, surtout ces derniers temps. Elle le fixa pourtant, son regard se rivant au sien sans ciller avant de souffler, à voix basse.
"Quant au reste…"
Avalant le reste de son gobelet d'une traite, elle se rapprocha de lui avant d'effleurer sa joue du revers de la main.
"Je suis ravie que vous soyez égoïste. Et de pouvoir profiter de vous aussi longtemps que possible."
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Mar 1 Sep - 19:46
La jeune femme et moi nous détendions. L'avenir était sombre, funeste, mais nous avions encore un peu de plaisir à prendre l'un avec l'autre. Nous n'en avions tout simplement pas terminé l'un avec l'autre, la congédier maintenant serait trop brutal. La congédier tout court ne me semblait pas envisageable. Je ne pouvais le nier, il y avait une affection réelle qui s'était nouée entre nous au fil du temps. J'essayais de limiter son expansion et me convaincre du fait que je contrôlais cette relation mais il fallait se rendre à l'évidence ; je n'étais pas prêt à l'abandonner. Puisque je ne ferais pas un mariage d'amour, je voulais garder un peu de proximité, de chaleur humaine dans mon existence. Cela passait par Mathie, qui m'apportait bien plus que l'inverse et qui avait la bonté d'être toujours là, d'être d'accord avec cet avenir qui mettrait fatalement sa position en péril, quoiqu'on en dise. Je lui souris alors qu'elle me taquine.
| Si bien sûr que je connais ton âge. Tu penses bien que je m'en suis assuré avant de venir faire appel à tes services ; certaines filles de joie mentent sur leur âge et je n'avais pas envie d'une enfant pour réchauffer mon lit... |
Si la majorité des hommes se fichaient bien de l'âge de leurs hôtesses, ce n'était pas mon cas. Il avait suffi d'une prise de conscience, un jour, que la fille contre laquelle je me serrais pouvait être de l'âge de Jeyne et depuis j'avais toujours fait extrêmement attention. Je me méfiais qui plus est assez fort de la jeunesse, c'était un fait indéniable. Je hochais la tête et attirais contre moi la jeune beauté pour un baiser langoureux quand elle me parla d'oublier le monde. J'en étais capable bien sûr, mais pour de courtes périodes, bien éphémères. Je la lâche bien vite. Je souris toujours, savourant un second verre alors que la belle semble avoir saisi les impératifs de mes soldats.
| Bien, je compte sur toi et sur tes camarades. |
Je parlais de camarades plutôt que de collègues car les putains vivaient ensemble, mangeaient ensemble, travaillaient même souvent ensemble. Elles avaient l'habitude les unes des autres et elles partageaient un quotidien bien particulier. Je ne savais pas si Mathie avait véritablement des catins qui lui soient proches. Nous ne parlions qu'assez rarement d'elle, car j'avais toujours senti quelques réticences. Soit parce qu'elle était trop pudique, ou trop investie dans son travail. Ou alors elle avait intégré l'idée que je me fichais bien de l'existence de celle qui incarnait mon meilleur exutoire. Dans tous les cas, elle ne parlait presque jamais d'elle. J'avais toujours été curieux mais d'un autre côté, je respectais son silence. Les prostituées n'avaient eu qu'assez rarement une existence joyeuse et je ne voulais pas risquer de ressasser de vils souvenirs. En sus, il fallait bien avouer que je ne voulais pas non plus créer trop de canaux de proximité entre nous. Je flairais clairement le danger. Mais cela ne m'empêcha pas de sourire à sa plaisanterie sur sa vivacité.
| En effet, tu as raison. Ce seront des bêtes. Après, ils se sont toujours bien comportés sous l'étendard. Le seul souci est qu'ils ne le seront pas toujours, dessous. J'affecte comme d'habitude une partie de mes hommes à la surveillance du Train des Equipages dont tu feras partie. Au pire, tu me feras remonter les éventuels problèmes car je ne transige pas avec la discipline, ceux qui transgresseraient les règles le paieront très cher. |
La jeune femme est quoiqu'il en soit touchée. Et j'en suis ravi, quelque part. Je l'apprécie et lui faire plaisir, d'une manière ou d'une autre, me contente tout à fait.
| Bien, alors profitons. Tu peux peut-être te défaire de tes atours, nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous, je dois honorer la table de Lord Manderly ce soir, et gratifier les Lannister de mon intéressante conversation... | lui lançais-je, espiègle.
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Jeu 3 Sep - 20:58
L’espace d’un instant, le cœur de Mathie s’arrêta à la pensée qu’il pouvait s’être assuré de bien d’autres choses à son sujet. Il fallait qu’elle soit rationnelle, s’il avait eu le moindre soupçon quant à son allégeance ou aux véritables raisons qui l’avaient poussée au départ dans son lit, jamais elle n’aurait là à cet instant précis. Il ne l’aurait jamais laissée gagner autant de terrain au fil du temps et il ne lui aurait pas accordé autant de confiance, bien au contraire. Alors, il ne fallait surtout pas qu'elle se focalise trop longtemps là-dessus, d'autant qu'il avait répondu avec cette légèreté qui était la leur lorsqu'ils se retrouvaient enfin tous les deux, coupés du monde extérieur. Oubliant cette sensation aussi déplaisante que fugace, elle rétorqua, la mine taquine, entrant dans son jeu comme elle se serait jetée dans le vide, sans même une hésitation.
"Alors, ne vous faites pas passer pour plus vieux que vous n’êtes. Je sais très bien quel est votre âge, vous n’êtes pas le seul à vous être renseigné. Et me voilà rassurée quant au fait que vous n'avez pas envie d'avoir une jeune donzelle trop jeune pour réchauffer votre lit, voilà des rivales en moins à surveiller."
Son ton s'était fait à la fois taquin et provocant alors qu'elle lui adressait une œillade amusée et qu'elle enchainait sur ce dont le nordien se sentait capable, se refusant à laisser le silence envahir une nouvelle fois la pièce, au risque d'entendre une nouvelle sa conscience se rappeler à elle. La réponse du Stark fut aussi plaisante que directe et elle lui rendit son baiser avec beaucoup moins de retenue que leurs premières étreintes depuis qu'ils s'étaient retrouvés dans cette petite chambre.
Tandis qu’il la relâchait, elle garda une main posée sur son bras quelques instants, son sourire se faisant mutin.
"J'arrive maintenant à me faire une idée de quoi vous êtes capable, c’est pour le moins prometteur pour la suite."
Lorsqu'ils évoquèrent les soldats et, surtout l'argent en jeu, leur ton changea sans pour autant redevenir aussi sérieux que quelques instant plutôt. Le Stark avait le mérite d'être franc sans chercher à lui cacher ce qu'il attendait et les enjeux de la nouvelle tâche qu'il lui proposait. A sa réponse, elle hocha brièvement la tête avant de souffler.
"Ne vous en faites pas, leur paie tombera dans les meilleures poches et pour leur plus grande satisfaction. La plupart des catins que j'ai pu croiser dans des occasions plus ou moins similaires ont toujours beaucoup de cœur à l'ouvrage."
Un peu trop parfois, au risque de créer des tensions toutes féminines qu'elle avait l'habitude de vivre au bordel et, par la force des choses, de les gérer. Ce n'était vraiment pas le genre de choses qui l'inquiétait, elle était plutôt curieuse de savoir pourquoi il avait songé elle. Sa réponse la déstabilisa, c'est le moins que l'on puisse dire, mais, comme à son habitude, elle retrouva son allant rapidement, s'autorisant même une remarque sur sa propre attitude.
"Des bêtes bien disciplinées qui ont besoin d'un exutoire. Avec ce qui va se passer, le contraire serait étonnant. Et je ferais donc remonter les difficultés, en espérant que je n'aurais pas besoin de ce genre de prétexte pour vous voir."
Si elle avait parlé d'un ton léger, elle n'en prenait pas moins ses propos le plus sérieusement du monde. La catin se doutait que le Stark ne laisserait pas le désordre s'instaurer dans ses rangs, même lors des rares moments de détente que pourraient avoir ses hommes. Elle espérait qu'il saisissait ce qu'elle ne voulait pas dire à haute voix, ne souhaitant pas alourdir à nouveau une ambiance suffisamment détendue pour qu'il se permette de devenir espiègle.
Se rapprochant un peu plus jusqu'à effleurer ses lèvres, elle prit une mine faussement pensive avant de souffler, provocante.
"Bien. Si nous n’avons pas beaucoup de temps, je compte sur vous pour m’aider à me défaire de tout ce que vous jugerez superflu. Mais après, pensez-vous que vous serez suffisamment en forme pour aller étourdir les Lannister et Lord Manderly de votre verve légendaire pendant que je me délasserais tranquillement dans cette chambre ?"
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Lun 7 Sep - 19:26
Je retrouve notre complicité avec la jeune femme. J'ai à nouveau envie d'elle, envie de laisser s'exprimer mon désir à son endroit, d'évacuer toute cette tension qui, malgré mes préparatifs et mon expérience, continuait de me travailler. J'avais peur de la mort, quelque part. Pas pour ce qu'elle impliquait directement ; la fin de ce que j'étais. Franchement, on allait tous passer par là un jour ou l'autre, ce n'était qu'une question de temps. En sortant de ce bouge, je pouvais me faire rouler dessus par une carriole de marchands, ou égorger par des brutes des bas-fonds. Je pouvais mourir d'une flèche perdue à la guerre ou d'une chute de cheval. Mais mourir maintenant condamnerait sérieusement les chances de survie de ma lignée, car Jon était encore bien jeune et la guerre à venir allait demander autant d'expérience qu'elle nécessiterait de courage, et s'il était généreusement pourvu du second il n'avait pas encore la première. Le petit Walton était bien trop jeune et je savais que les enfants n'étaient pas préservés de la guerre. Jeyne, quant à elle, ne tarderait pas à oeuvrer pour une autre faction en plus de celle de ses origines, et ses préoccupations l'éloigneront fatalement des nôtres, au moins provisoirement. Je souris à ses paroles alors qu'elle parle de rivales. Je lui aurais volontiers répondu qu'elle n'en avait guère, mais je décidais de jouer un peu avec elle, de manière cruelle mais néanmoins amusée.
| Certes, je ne suis pas du tout attiré par les fillettes. Mais j'ai heureusement la chance d'avoir « dîné » plusieurs fois en la compagnie de la plus belle femme de Westeros et j'ai une souveraine de toute beauté dans mon équipage, actuellement... Tu n'es pas sans rivales, ma jeune beauté, mais tu n'as qu'à te soucier de celles qui, fort heureusement, ne sont plus de petites filles. |
Certes, l'âge avait bien peu d'importance dans notre monde. De grands seigneurs épousaient garçons des femmes plus âgées d'autres familles ou il pouvait très bien y avoir l'inverse. Mais pour des questions de goûts infiniment plus que pour autre chose, je n'avais jamais été intéressé par des femmes beaucoup trop jeunes pour moi, sans attraits physiques pour un homme tel que moi, passionné de bonne chair, de formes et de bon esprit. Le fait que nos propres étreintes avec Mathie soient un peu plus chaleureuses, presque fièvreuses, me poussait bien sûr à comprendre pourquoi c'était ce que je préférais. Je souris, vaguement taquin.
| Et quand tu dis « beaucoup de coeur », je sais que cela signifie qu'elles sont endurantes. |
J'espérais pourtant qu'elles ne le seraient pas trop. Une catin qui revient trop vers les mêmes clients dans l'espoir de richesses y trouvent bien souvent la jalousie et parfois même, la douleur et les coups. La jeune femme me fait remonter ce qu'elle envisage, comprenant parfaitement à quel type d'ambiance elle allait devoir faire face dans la pratique de son métier. Je hoche la tête alors que je sens qu'elle a besoin d'être rassurée, ce que je fais en caressant sa joue.
| Oh non, j'espère bien que tu auras encore quelque force pour venir me faire un massage ou deux... Avec tes mains, ta bouche ou ce qui te semblera le plus pertinent pour satisfaire ton Roi. |
Bien sûr, je ne peux que m'enflammer à ses paroles et à son regard si provocant qui me fait l'attirer contre moi avec empressement. Je plonge mon regard dans le sien.
| Te crois-tu seulement de taille à m'éreinter, petite nymphette? |
Ses vêtements volent, sa robe est retroussée et je n'ai pas la patience d'atteindre le lit pour lui montrer combien elle m'a enflammé.
….
Je me sens bien. Nu et en sueur, je me rapproche de la carafe et me sers un godet que je bois, admirant le corps lascif de ma maîtresse.
| Je ne vais pas tarder à partir. Tu ne m'as fait que trop traîner, Mathie. |
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Ven 11 Sep - 20:48
Entrer dans le jeu, oublier tout ce qui pouvait lui donner mauvaise conscience et lui rappeler un peu plus chaque jour sa trahison envers le nordien était un exercice de moins en moins aisé. Pourtant, elle continuait d'y plonger la tête baissée. Tout plutôt que de devoir affronter l'inéluctable. Et puis, il était évident que le nordien souhaitait maintenant se délasser, profiter de la légèreté qui était habituellement la leur lorsqu'ils étaient tous les deux. C'était pour ça qu'il l'avait embauchée, pour ça qu'elle était venue jusqu'à Goeville et elle tenait à remplir son rôle aussi bien que possible, surtout après cette crise qu'ils venaient de traverser.
Mathie savait qu'elle ne pouvait guère songer à rivaliser avec les reines qui pouvaient être dans l'entourage du nordien. Ce n'était de toute façon pas dans ses intentions, après tout elle savait quelle était sa place, dans l'ombre, loin des tracas du quotidien et sans que celui puisse porter préjudice à l'image du Nord. Mais se prêter au jeu avait quelque chose d'amusant, tant par l'idée plutôt flatteuse de s'imaginer être en concurrence avec ce genre de femmes que pour oublier ce léger pincement au cœur qu'elle avait pu ressentir à l'idée de le savoir ainsi entouré. Peu importait les raisons après tout. Elle le fixa alors qu'elle arquait un sourcil, croisant les bras, arborant un sourire en coin.
"Oh c'est vrai. J'avais oublié que vous n'aviez pas manqué d'occupations alors que j'étais en train de vous attendre bien sagement et que vous avez eu la chance d'avoir des diners particulièrement intéressants. Me voilà prévenue à nouveau. Il va donc falloir que je fasse en sorte de vous faire oublier les rivales potentielles toutes royales qu'elles soient, même si je n'ai donc plus à me soucier des toutes jeunes femmes."
La tension qui commençait à remplir la pièce était d'une toute autre nature maintenant et, celle-là, Mathie la maîtrisait sans la moindre difficulté. Elle savait même exactement jusqu'où aller et comment en jouer, se retrouvant enfin en territoire connu maintenant que tout les aspects un peu gênants de leur relation avaient été évoqués puis rangés sagement loin de l'instant présent.
A sa réplique sur les catins, elle laissa souffler, avec un sourire en coin.
"Pas uniquement. Certaines d'entre elles ont même une conscience professionnelle. Pas toutes, bien évidemment, la plupart tueraient père et mère pour une pièce d'or sans se soucier des conséquences, mais on parfois de bonnes surprises. Et puis, j'ai souvenir que l'endurance est une qualité que vous appréciez en général non ?"
A l'évocation des soldats et la tâche qui attendait la jeune femme, si elle se voulait légère, elle ne put s'empêcher de lui accorder un sourire reconnaissant , sa main attrapant la sienne et la serrant doucement avant qu'elle ne lâche, se faisant taquine à son tour.
"Vous comptez m'épuiser à la tâche si je comprends bien ? Et bien ma foi, je ferais en sorte de trouver la force de vous contenter. Vous me connaissez, je sais toujours faire ce qui est le plus pertinent pour vous plaire."
Nul besoin de se faire trop provocante, le nordien s'empressait déjà de la défaire de tout ce qui pouvait entraver l'assouvissement de leurs envies. Elle souffla tout de même, non sans malice, alors que leur étreinte se faisait passionnée.
"Je ne le crois pas, j'en suis sûre, messire."
…
Les joues rosies, elle s'étira de tout son long, laissant échapper un sourire satisfait alors que le nordien se servait à boire. Elle finit par se redresser et par s'approcher au bord du lit, son regard accrochant le sien.
"Trop traîner ? Ce n'est pas encore assez je trouve, loin de là. Il va falloir trouver une excuse pour vous échapper ce soir et revenir me voir au plus vite. Je vous attendrais bien sagement."
Son regard s'était fait à nouveau plein de promesses. Elle ne savait pas s'il reviendrait ou pas mais, pour une fois, elle ne mentait pas, elle l'attendrait.
Invité
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Sujet: Re: A la sauvette [Tour I - Terminé] Jeu 17 Sep - 22:21
La beauté et moi-même avions enfin terminé de briser la glace. Franchement, cela avait pris du temps. Cela nous avait sans doute demandé des efforts de négociations de part et d'autres, et je sentais bien que nous avions dû chacun accorder à l'autre quelques concessions en termes d'émotions. Je la sentais toujours quelque peu blessée par la situation vécue avec Jeyne, tout comme j'étais moi aussi sous le coup de ce que j'allais bientôt vivre, de manière ô combien nécessaire, au nom de mon royaume. C'était ainsi. Il arrivait un moment où chacun devait prendre ses responsabilités devant une situation, et faire en sorte d'avancer malgré tout. Cela n'avait rien de facile, ni même d'évident. Cela nous demanderait des sacrifices à tous les deux, mais il y avait des choses que je n'étais pas encore prêt à négliger. Comme cet attrait viscéral qu'elle revêtait toujours à mes yeux, cette tentation si forte, si pressante, qu'elle en devenait presque douloureuse. IL ne nous avait fallu que quelques instants pour que je la dessape et que je la possède une fois encore.
Plus tard, la belle s'étire comme un chat, gracile et pourtant probablement quelque peu raidie par mes assauts bien enthousiastes. Il fallait tout de même préciser que les distractions étaient rares sur notre navire pour le retour, et que je m'étais fort langui de cette petite nymphette. La belle vient me chercher du regard, accrochant le mien comme elle savait si bien le faire, me faisant tout oublier à l'exception de la caresse sensuelle de ses magnifiques prunelles. Je la laisse me tancer doucement comme elle a l'habitude de le faire. Je ne peux m'empêcher de lui offrir un sourire.
| Canaille. Petite débauchée. Me pousserais-tu à te préférer à mes royales obligations. |
Je me rhabille à la hâte mais heureusement, ma tenue de route est aussi pratique que confortable. Je suis bientôt apprêté et me tends vers la belle, laissant glisser une de mes mains de son cou à sa chute de reins en passant sur sa poitrine, l'attirant contre moi pour lui offrir un baiser particulièrement enflammé.
| Tu as gagné, j'ai le sang bouillant, désormais. Tout à l'heure, je te préviens, tu subiras la fringale d'un Loup affamé... |
Puis, je me décroche assez brutalement d'elle et m'éloigne, avant de quitter la pièce et de rejoindre mes autres obligations, plus officielles mais infiniment moins... Sportives...
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 51802 Membre du mois : 344 Maison : J'ai fondé la maison Braenaryon, mais je suis né Stark Caractère : Loyal - Calculateur - Secret - Stratège - Froid - Fier Célébrité : Christian Bale