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 When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]

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MessageSujet: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 28 Mai - 16:50







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Argella avait diné avec ces capitaines. Comme elle ne pouvait pas inviter tous les hommes ayant combattus à ses côtés durant la bataille de Willum, elle avait dû organiser un repas qui pouvait sembler mondain, mais qui était fait pour honorer les braves avec lesquels elle avait eut l’occasion d’affronter les croisés et fêter ça dignement. Maintenant que la plupart des soldats avaient été remis sur pieds et qu’ils avaient pu se reposer, elle pouvait enfin passer ses troupes en revue et en profiter pour les remercier. Elle avait donc choisi de les réunir ce matin et avait prévenu Dovan Caron et ses autres commandants de se tenir prêt pour neuf heure pétante. Le natif de Serena étant le plus noble de tous, bien que pas le plus expérimenté ni le plus gradé, il avait en charge le déroulé de la cérémonie et les différents ordres, mais il serait épaulé pour cela par chaque officier. On lui expliqua comment devaient être disposées les troupes, ce qu’il devait dire, assez fort pour que tout le monde entende, d’autant plus qu’ils étaient nombreux, malgré les pertes, et évidemment qu’il devait vérifier la tenue de ses hommes, surtout ceux placés devant.

La Reine de l’Orage enfila son armure de cuir d'apparat aux couleurs des Durrandon, certainement trop décolletée pour être d’une quelconque utilité. Elle était constituée d’un corset de cuir noir aux entrelacs dorés et d’une tunique fendue aux jambes et lacée sur la poitrine et les bras assortie ceinte d’un serre taille gravé du cerf couronné. Elle mit son épée à son côté dans un baudrier de cuir noir aux clous dorés ciselés eux aussi du cerf couronné. Elle sortit de sa tente d’un pas décidé et les deux porte étendards lui emboîtèrent le pas, l’un tenait les couleurs de l’Orage et de sa Reine et l’autre portait celle de l’Empire. Deux chevaliers de sa garde, ouvraient la marche et deux autres la fermaient. Quand elle approcha des troupes, la brune se plaça au centre devant les unités rangées et alignées avec soin et les porte drapeaux se placèrent juste derrière elle et les chevaliers en retrait derrière les bannières qui flottaient mollement dans la douce brise du Bief. Il n’y avait pas à dire, c’était beau à voir, d’autant que ce n’étaient pas les moins bien équipés qu’on avait l’habitude de mettre devant pour ce genre de cérémonie.

La jeune biche posa son regard céruléen sur chacun des lieutenants qui se tenait devant son unité sans un sourire, mais avec fierté. Puis, elle s’avança vers une extrémité de la première ligne et marcha lentement à moins d’un mètre d’eux, prenant le temps de regarder chaque soldat du premier rang dans les yeux. Pas après pas, elle alla jusqu’au bout de la ligne, d’abord les hallebardiers de l’Empire, les avaient essuyé le gros de la charge et de lourdes pertes, mais quel courage et quelle ténacité, ils n'avaient pas cédé une once de terrain. Vint le tour des arbalétriers impériaux qui avaient bien décimés l'ennemi sur le flanc droit. Les lanciers, peu nombreux au départ, encore moins nombreux à présent et c’était vrai pour ceux de l’Orage comme pour ceux de l’Empire. Vint ensuite le tour des archers de Dovan et enfin celui des piquiers Orageois . Tout du long elle avait gardé un visage solennel et sévère et après ce passage en revue des troupes, elle s’éloigna et reprit sa position au centre en gardant toujours cette attitude protocolaire.

__ Soldats ! Vous pouvez être fiers d’avoir mis en déroute les fanatiques ! Moi je suis fière ! Fière de chacun d’entre vous, de votre comportement sur le champ de bataille, fière aussi d’avoir combattu avec vous et de vous avoir commandé.

Dit la Durrandon d’un voix forte face aux troupes avant de sourire, enfin.

__ C’est un honneur de me tenir debout à vos côtés quand le tonnerre gronde. Pour cette bataille et toutes celles à venir !

La brune aux yeux azur tira son épée au clair et la planta droit dans le ciel du même azur que ces yeux parsemé de quelques nuages blancs comme des moutons

__ Feu, sang et hiver !

Scanda l’impétueuse en regardant les troupes Impériales avant de se taire un moment, leur laissant le temps de répondre.

__ Nôtre est la fureur !

Reprit-elle avec force pour les Orageois.

__ Rompez !

Termina-t-elle enfin pour libérer les hommes du rang avant d’appeler les commandants à elle pour recevoir leur rapport. Évidemment, elle avait déjà eut les informations écrites de leur part sur les pertes et des éléments basiques et factuels, mais la discussion se voulait plus informelle après tant de cérémonial.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyLun 6 Juil - 13:36

Sa Majesté la Reine avait donné à Dovan une mission pour le moins inattendue. Le jeune homme était habitué à combattre, et était au début de cette guerre peu prompt à prendre la parole. Après la tragédie qui frappa sa famille et son nom, il s’était encore plus engouffré dans la solitude et le mutisme, jusqu’à un soir fatidique, où il fit une heureuse rencontre.

Depuis, le Seigneur prétendu de Séréna commandait de modestes troupes, parlementait relativement souvent avec sa Reine, et menait au combat des hommes, du moins depuis la dernière bataille. Le timide enfant cadet des Caron, poussé par les événements montait de grade et gagnait de l’assurance, même si le bambin en son profond intérieur était terrorisé à chaque décision qu’il devait prendre, à chaque mot qu’il devait prononcer. Et cela, la Reine s’en était rendu compte, Dovan n’avait aucun doute là-dessus, et de toute manière, une souveraine se devait de lire dans les yeux de ses hommes. Ceux de Dovan traduisaient bien souvent la crainte, le doute… Curieux choix que d’avoir choisi Dovan pour une pareille mission.

Ce fut pour lui une véritable épreuve, mais il réagit vite, sans se morfondre, pour une fois, sur son sort. Il contacta alors Ser Rodrick, puis Ser Merin, et enfin, Ser Epine. Un message devait passer à toutes la troupe présente en avant-garde, et Dovan n’avait ni le temps ni l’énergie pour faire passer le mot partout. Il choisit alors des hommes d’honneurs, aussi fiers que lui pour ordonner à d’autres de faire passer le message.
Les ordres, cependant, émanaient de Dovan, il ne voulait laisser aucune place au hasard, tout devait être organisé au pouce prêt.

A Ser Rodrick, combattant de l’Empire que Dovan estimait beaucoup, fut confié le rôle de prévenir les hallebardiers et les arbalétriers impériaux de se préparer. En première ligne devaient évidemment être placés les combattants les plus nobles et les plus prestigieux. En seconde ligne, les nobles plus modestes, cousins éloignés de riches familles, Lords de petites maisonnées, et fils de riches artisans, commerçants….
Derrière encore, allaient être mêlés les nobles encore plus modestes, ceux ne portant généralement pas de maille, ou bien une encrassée et rouillées, avec les combattants du peuple. Dovan savait que sa Majesté n’irait pas poser son regard jusqu’aux tous derniers rangs, et espérait que les combattants les plus pauvres se sentent moins exclus en les mêlant à certains nobles, même si ces derniers étaient les moins nobles des nobles, ou les plus riches des pauvres, en fonction du point de vue.

A Ser Merin, Dovan confia le rôle de disposer les lanciers. L’ordre était le même que pour les hallebardiers et les arbalétriers impériaux.
Ser Epine, quant a lui, devait placer les piquiers à l’autre extrémité, et avait l’immense honneur de s’occuper aussi des Archers de Dovan. Ser Epine était un Orageois jovial mais sûr, en qui le Sérénain faisait confiance. Dovan quant à lui, s’assurait que chacun de ses hommes transmettaient les différents messages à leurs subordonnés en les accompagnant. Ensuite, ces subordonnés allaient chacun s’occuper de leurs modestes troupes pour les réveiller à l’heure, et les faire venir sur l’immense place après avoir lustré leurs armes.

Une journée passa après que Dovan ait fait passer le mot à tous les commandants susceptibles de servir. Il se leva tôt pour superviser le positionnement. Il enfila ses armures les plus prestigieuses lui permettant de mettre en valeur ses talents d’archers. Il avait une énorme armure de plate du temps où il était cavalier ou fantassin avec ses frères ou son père. Mais ce temps était révolu, et Dovan devait se vêtir comme un archer. Il enfila donc sa plus belle paire de bottes, son pantalon de combat, dont quelques taches de boue et de sang persistaient, un surcot de maille, un veston en cuir bouilli aussi épais que résistant, son carquois et son magnifique arc légué par une mystérieuse personne, et enfin, son casque aux motifs d’oiseau qu’il aimait tant, forgé par cet homme à qui il pensait chaque jours.

Lorsqu’il sortit, et à sa grande surprise, les troupes commençaient déjà à se disposer. L’ordre était visiblement très bien passé, et les soldats se plaçaient presque naturellement sous les ordres de leurs supérieurs. Dovan n’eût pas grand-chose à faire. Il ordonna à un soldat endormi de se réveiller sous peine de sanctions, il replaça un peu les troupes des arbalétriers, et observa d’un œil très critique les armures des soldats des trois premières lignes. Ils avaient tous, sans exception, lustré leurs boucliers, casques et épées. Leurs plaques étaient aussi irréprochables que possible. Pas neuves, évidemment, certaines étaient cabossées par endroit, d’autres égratignées, mais ils n’y pouvaient rien, et cela rendrait peut-être même Argella heureuse. Elle verrait avec fierté comme ses hommes se battent au front.

Une fois les troupes disposées, Dovan pris du recul. « Au pouce prêt » se dit-il, rien ne dépassait, satisfaisant ainsi le perfectionnisme exacerbé du jeune orageois.

- Soldats !


Le son résonnait un écho, Dovan se sentit soudain seul, mais il poursuivit. Il se devait de donner les derniers ordres, et de motiver les troupes non pour combattre, mais pour rendre fière la Reine.

- Comme vous le savez, nous sommes ici pour démontrer une fois de plus à Argella Durrandon, Reine de l’Orage, de la force de notre Union ! Prouvez-lui que nous sommes inébranlables ! Je veux que Sa Majesté se gonfle d’orgueil en voyant les solides hommes que vous êtes, fiers et disciplinés ! Pour l’Empire et pour l’Orage !

Dovan prit ensuite congé et se plaça auprès de ses hommes, au sein des archers en attendant l’arrivée d’Argella. Celle-ci ne se fit pas atteindre, peu de temps après le court discours de Dovan, la Reine fit son apparition aussi vite qu’arrive une tempête. Sa première initiative fut de scruter la première ligne, et le Lord de Séréna s’y attendait. En revanche, il espérait qu’elle ne fixe pas les yeux de chacun d’entre eux, y compris les siens.
Lorsqu’elle passa devant lui, Dovan ne faillit pas, cependant. Cela n’était pas la première fois qu’il voyait la Reine de si proche, et si cela l’avait été, il se serait liquéfié à ses pieds. Au lieu de cela, il fixa aussi ses yeux bleus auxquels il s’était habitué, cherchant à savoir si elle se trouvait être fière de lui ou non. Il crut avoir une réponse, mais ne s’emballa pas. Argella était fière de base, et avait initialement son petit orgueil.
Elle recula ensuite comme l’avait fait Dovan, et se plaça exactement au même endroit où il s’était posé précédemment.

__ Soldats ! Vous pouvez être fiers d’avoir mis en déroute les fanatiques ! Moi je suis fière ! Fière de chacun d’entre vous, de votre comportement sur le champ de bataille, fière aussi d’avoir combattu avec vous et de vous avoir commandé. C’est un honneur de me tenir debout à vos côtés quand le tonnerre gronde. Pour cette bataille et toutes celles à venir !

Instantanément, les troupes de l’Empire répétaient fièrement devise.

__ Nôtre est la fureur !

Dovan et les autres Orageois tonnaient à leur tour d’une seule voix. Puis ils rompirent sous les ordres de la Reine.
Les troupes se disloquaient à l’instant où elle le leur ordonna, à l’exception des différents commandants de l’armée qui se dirigèrent vers elle d’un pas décidé. Dovan fut le premier de ces hommes, suivi de près par les plus hauts gradés.
Une fois devant la Reine, une espèce de blanc s’installa. Chaque commandant se regardait dans les yeux pour savoir qui allait débuter son rapport. C’est alors que le lord de Sérana prit la parole, coupant involontairement un des commandant qui désirait également se lancer.

- Chez les archers, Majesté, le moral est bon. Nous avons perdu des hommes bien-sûr, 200, ce qui est relativement peu, et bien que certains de mes soldats soient encore en deuil, ils ont pleinement conscience que nous sommes en guerre, et que cela implique des sacrifices. Nos plus vieilles recrues et nos plus fraîches ne sont pas au même niveau de confiance cependant, mais cela est normal. Mes hommes les plus récents manquent d’expérience et d’assurance, mais je veillerai à leur en fournir davantage.

Un des commandants que Dovan ne sut identifier se mit à pouffer à la sortie du mot "expérience". Tous étaient plus âgés que lui, et bien que son père ait été à leurs côtés avant sa mort, Dovan faisait pâle figure face à lui. Ces hommes devaient d’ailleurs probablement connaître les deux aînés de feu lord Hobbert Caron, voire même Dovan lui-même, et aux yeux de tous, celui-ci n’aurait pas été le cheval sur lequel ils auraient misé. Pourtant le jeune homme se tenait là, plus assuré qu’à ses débuts, et cherchait d’un œil noir celui qui semblait se moquer de son inexpertise.

- Mon rapport amuse-t-il l’un de vous mes lords ? Peut-être aimeriez vous que je me mette à rire lorsque vous évoquerez vos pertes ?

L’orageois était piqué dans son orgueil une fois de plus, tant qu’il oublia presque la présence de sa souveraine.

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptySam 15 Aoû - 17:12







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Ah ça, pour être gonflée d'orgueil, elle l’était. Qu’ils étaient beaux ses soldats dans leur armure lustrée, mais néanmoins marquée par la bataille de Willum. Qu’ils étaient fiers es Orageois et les Impériaux. Qu’elle était inébranlable son avant garde clinquante aux lances et aux casques brillant sous les soleil de printemps. Elle était fière la Reine de l’Orage de les voir ainsi bien alignés, propres et dignes pour les combats à venir. Les armures rutilantes, le sang tâchant les cuirs, du sang de fanatique qui y avait tout à fait sa place, des bosses et des rayures, mais tout ce qu’il y avait de plus normal pour des soldats, au moins n'avaient ils pas l’air de sortir de nulle part, mais bien d’une bataille. Cela était encore plus beau que les tableaux, trop parfaits et sans défauts, ornant les murs d’Accalmie, il y avait plus de vie, plus de vérité dans chacun des visages qu’elle croisait, dans les regards de ses soldats, dans les marques laissées par les lames sur l’acier et par la boue sur les gambisons et les surcots d’arme aux couleurs des grandes Maisons venues de tous les coins de l’Empire. C’est avec ravissement qu’elle découvrait la beauté de son avant garde après cette terrible bataille de Willum, leur orgueil et le sien, intactes malgré l’adversité et les pertes. La tempête faite femme était à chaque fois agréablement surprise de voir les éclaires de l’Orage dans leurs yeux, la volonté inébranlable d’en découdre à nouveau, de marcher sur l’ennemi. Il était tapis au sud, avançant inexorablement vers ses objectifs, en silence, tandis qu’au nord le bruit de l’acier contre l’acier déjà se faisait entendre et que la guerre sonnait le rassemblement. Tout se mettait en place et elle savait que le piège tendu par Manfred, tôt ou tard se refermera sur eux. Mais pas tout de suite, et elle n’avait pas dit son dernier mot. Elle était impétueuse, mais aussi imprévisible, prenant la mesure de chaque option pour la suite de la campagne et voyant dans les visages alignés devant elle qu’ils la suivraient jusque dans les Sept Enfers s’il le fallait. Bien sûr qu’elle avait peur, peur d’avoir pris déjà, de mauvaises décisions et que l’issue de la guerre lui échappe, peur de mourir ou de voir tomber trop d’hommes, Dovan Caron, Stannis Morringen, tant d’autres auxquels elle tenait. Mais la peur n’était pas sa maîtresse pour autant et elle avancerait, quoi qu’il en coûte, ne déterminant combien d'hommes devaient tomber qu’à la fin de toute ceci.

Dovan ainsi, l’enfant perdu, le jeune homme apeuré et peu sûr de lui qui l’avait suivie de l’Orage à Fort Darion, puis de Fort Darion à Fengué pour rejoindre enfin Accalmie un peu avant la guerre était devenu un commandant, un homme. Et c’est ce qu’elle voulait, car pour le meilleur et pour le pire, par la force des choses, il le devait, elle manquait de capitaines de valeur pour diriger les soldats, et plus encore les archers. Certes, elle n’aurait probablement pas parié sur lui si elle avait eut le choix, mais elle n’avait pas le loisir de choisir, alors, elle se devait de l’endurcir, de le forger à l’image de l’Orage. Il était tombé à pic, et prêt ou non, il avait dû faire face et l’avait fait, à Willum contre le Bief, et il devrait continuer à tenir ce rôle. Et elle était fière de lui aussi, parce que malgré ses doutes, il s’était montré présent, courageux et était à présent capable d’organiser une revue des troupes absolument parfaite et très au goût de la jeune biche. Elle croyait en lui et n’avait jamais cessé de croire. Finalement, si elle avait perdu la foi, au moins n’avait-elle pas perdue la foi en ses hommes. Peut-être était-ce là que résidait le secret de la victoire, ne pas faire confiance aux Dieux, mais à elle seule et ses soldats. Après tout, les Dieux probablement n’avaient que faire de cette guerre comme des autres, ils regardaient tout cela en riant, choisissant avec ironie ceux qui viendraient à mourir bientôt.

L'Impétueuse ignora royalement le rire étouffé du lieutenant qui essayait de se moquer de Dovan. Certes, le jeune homme n'était pas le plus expérimenté des officier, mais comme tous les autres il avait répondu présent au moment où on lui demandait et avait prouvé sa valeur. Elle n’avait que faire de leurs concours de bite, d’autant que c’était elle qui avait la plus grosse, sans aucun doute possible. Il pouvait bien rire…

__ Merci Lord Dovan, je compte sur vous pour assurer leur entraînement. Nous en avions parlé avant notre arrivée à Accalmie, je vous laisse donc la charge pleine des archers, mais vous pourrez néanmoins discuter avec vos homologues officiers pour coordonner vos exercices et manœuvres.

Mais le Caron finit par trouver celui qui s’était rit de lui et par lui répondre ce qui la fit soupirer bruyamment. Elle serra un instant les dents et prit la parole avec autorité :

__ Le prochain qui se moque d’un autre soldat, je lui colle une beigne. C’est clair ? Je n’ai que faire de votre âge ou du nombre de batailles que vous avez déjà essuyé, tout ce qui compte, c’est votre courage et les combats que vous mènerez durant cette campagne. Elle sera longue, difficile, mortifère et ne s'arrêtera que lorsque nous aurons récupéré tous nos territoires, Séréna comprise. Respectez vous les uns les autres, aidez vous, c’est un ordre.

Fit elle en regardant chaque officier, insistant sur Dovan, qui aurait probablement mieux fait de s’abstenir de répondre à la moquerie avec trop de sérieux, car cela n’en valait pas la peine, mais qu’elle ne pouvait que comprendre, car elle non plus n’aurait pas apprécié. Elle termina en fixant le rigolard, mais l’ordre valait pour tous et elle ne laisserait pas passer une nouvelle incartade du genre. Elle reprit, sur un ton toujours souverain, mais plus calme néanmoins.

__ J’ai grand besoin de vous tous pour maintenir la cohésion et le moral des troupes, et pour cela, il me semble indispensable de faire preuve de cohésion et de solidarité entre vous en tout premier lieu. Les officiers expérimentés doivent apporter leur savoir, les moins expérimentés leurs idées nouvelles. Vous avez tous, ici présent, quelque chose que les autres n’ont pas, apprenez à le transmettre et apprenez à écouter. Rendez moi encore plus fière d’être votre Générale, votre Reine pour certains d’entre vous, et ne perdrez pas votre énergie dans des combats de coq inutiles, gardez là pour combattre les Bieffois.

A l’idée de les combattre, elle serra la main sur la garde de son épée pendant un instant et plissa les yeux. Elle avait hâte d’en découdre à nouveau malgré les pertes et le fait qu’elle sache que ‘a précipitation de mènerait à rien. Ils avaient peu d’avance, mais les troupes de l’Empire ne les rattraperaient pas pour autant, pas tout de suite en tout cas et il ne fallait pas perdre de vue l’objectif qui était de gagner cette guerre et de faire plier le Bief. Or, cette bataille bien qu’importante était loin d’être décisive. Elle ferma les yeux et soupira avant d’ordonner :

__ Rapport suivant.

Il faudrait ensuite parler des entraînements coordonnés par Dovan. Heureusement, ils avaient tout leur temps, car la prochaine chose qu’elle avait à faire était de parler à Garlan concernant les prisonniers Bieffois et elle n’avait aucun hâte de lui faire face, même s’il le faudrait très bientôt. Elle n’avait plus Ser Trystan Selmy le brave, son maître d’arme ami et mentor était tombé plus au Nord pour permettre à Bâal de se dégager d’une bataille bien plus sanglante encore que celle de Willum. Il allait manquer à l’Orage et à l’Empire pour cette campagne. Elle en était fort attristée, mais elle se reprit rapidement et commença à marcher à la fois pour se dégourdir les jambes et pour passer dans le campement afin de voir de ses propres yeux si les soldats avaient de quoi se sustenter, faire un brin de toilette, s’amuser et se divertir, s'équiper et se vêtir. Certains se changeaient après avoir porté leur armure d’apparat, pour des vêtements plus confortables, d’autres jouaient aux cartes, d’autres encore faisait bouillir de l’eau. La guerrière aimait bien ses moments de la vie de camp et elle n’avait que rarement l’occasion de s’y mêler, d’ailleurs son passage suscitait des réactions hâtives de gêne et de respect mêlé. Mais qu’on la salue comme une Suzeraine ou pas, elle souriait et adressait des signes de tête presque amicaux à tous ceux que son regard céruléen croisait.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyDim 20 Sep - 19:19

Argella Durrandon avait une autorité que Dovan avait rarement vu. La reine, toujours aussi droite rappela à l'ordre le plaisantin et Dovan lui-même. Sans faire d'effort, il reconnut qu'il venait de pécher d'orgueil, mais il ne pût s'empêcher de sentir une espèce de satisfaction de savoir le moqueur puni d'une terrible humiliation. Bien que Dovan en aurait préféré d'avantage, il trouvait le recadrage d'une étonnante justesse. La reine de l'Orage était aussi stricte que bienveillante.
Un bref instant, le Sérénalien l'imaginait en tant que mère, et se fit la remarque qu'elle serait remarquable dans ce rôle.
La sienne faisant preuve de probablement trop d'amour, et de bien trop peu d'autorité, et bien qu'Argella aurait fait peur au petit Dovan d'antan, il aurait apprécié plus de rigueur. Au lieu de cela, il était devenu un enfant puis un adolescent au caractère faible.

L'entretien se terminait de la meilleure des façons selon lui. Les différents lords énonçaient un à un le moral de leur troupe qui était bon, en général. Les pertes étaient parfois lourdes durant la bataille de Willum, mais la victoire était vivifiante, tant les ennemis auxquels ils ont fait face étaient déterminés. De belles raclures se faisaient en ce moment même ronger par les vers, et aucun Dieu ne leur tenait compagnie, Dovan en avait la certitude. Il jubila d'autant plus en se rappelant que ces hommes étaient pieux, et étaient convaincus que leurs viles actions les mènerait auprès des divins. Ils n'avaient gagné que du déshonneur, perdu leur humanité, puis leur vie. Après, ce qui venait après, Dovan n'en savait rien.

Une fois la Reine partie, les lords restants discutèrent ensemble de leurs troupes respectives, et parlèrent stratégie, pour certains. Dovan les comparait à des gamins effrayés de voir leur père réapparaître derrière leur dos pour leur flanquer une raclée... Pourtant, la souveraine ne s'était en rien montrée menaçante.
Il échangea lui-même avec certains d'entre eux, bien que l'envie ne suivit pas. Ils jetaient des mots dans le vent, parlaient pour parler, pour impressionner, peut-être, ou se faire bien voir. L'un évoqua un plan d'attaque tellement absurde que Dovan s'efforça de l'oublier aussitôt, tout en affirmant avec le sourire qu'il « faudrait en parler à sa Majesté », et qu'elle serait « ravie de porter écoute à vos novatrices idées ! ». Dovan aussi s'emballait parfois, mais contrairement à ces hommes-ci, il s'imaginait la reconquête de sa cité. Il avait imaginé dans son esprit les ruses les plus farfelues qui ne soient jamais venues en aucun homme... Mais il savait que rien de tout cela n'était réel. Il le voyait bien en combat. Les hommes meurent, libèrent leur merde, et pourrissent pour encore plus puer, et aucune mort, aussi digne soit-elle, n'échappait à cette règle.
La plupart des commandants présents, en revanche, avaient la tête sur les épaules. Les plus extravertis étaient les rares s'étant senti pousser des ailes à la suggestion « d'idées novatrices » apportée par Argella.

« - Tarly se dirige vers le nord, commençait à évoquer l'un d'eux. Dans cette direction, il y a Grassy Vale, plus haut, c'est le fleuve, ils iront pas plus haut ! Entre Grassy Vale et ici en r'vanche, y'a tout un tas de châteaux qui n'attendent qu'un siège ! ».

Dovan retenait surtout ce court discours, car il était, de son estime, le plus intéressant. De toute manière, l'homme retenait son attention, car il le fixait sans cesse du regard.

« Le plaisantin », se dit Dovan en répondant orgueilleusement à ses attaques non verbales. Une fois l'entrevue en l'absence de Sa Majesté terminée, Dovan se sentait l'envie de se reposer. Il était fatigué de voir ces commandants soit trop ambitieux, soit trop sûrs d'eux. De la même manière, le rassemblement des troupes avait focalisé plus d'énergie à Dovan que n'importe quel entraînement, chasse ou bataille.
Il retourna alors dans sa tente, la toile cirée se referma derrière lui, et le calme s'installa. Il succomba presque au sommeil, quand l'envie (ou la nécessité) de retourner sur le camps d'entraînement lui resurgit.

Il se leva alors d'un bond, et sans prendre la peine de changer ses apparats du matin, empoigna son carquois et son arc. Il sortit de sa tente, pressé, et tomba immédiatement sur Argella. La surprise le fit bafouiller quelques imperceptibles mots, puis il se rappela qu'il devait s'entretenir en privé avec elle concernant les entraînements.

- "Oh euh, j'.. Nous devions nous entretenir"
, sont les seuls mots que Dovan réussissait à prononcer en l'instant. Heureusement pour le jeune homme, il s'habituait doucement à la présence Royale d'Argella.

- Majesté. Je tiens avant cela à vous présenter mes condoléances. Nous avons tous appris pour lord Selmy. J'ai déjà conversé avec lui, un très brave homme, et depuis je vous sais proche de lui.

L'Orageois était intimidé par l'aspect intime de cet aveu, mais il était aussi d'un sincérité sans faille. Lors de déplacements, Dovan eut à plusieurs reprises l'honneur de discuter avec Ser Trystan Selmy, et le jeune soldat était à chaque fois ravi. Aussi, il ressentait une profonde compassion envers sa Reine, car il s'imaginait perdre Ser Massey, qui fut son maître d'arme autant que d'esprit, et plus un père qu'Hobert Caron ne l'eut jamais été.

Gêné, cependant, Dovan se racla la gorge avant de poursuivre maladroitement.

- Préférez-vous que nous nous entretenions en un endroit plus convivial ? Ou serais-ce plus pratique que nous évoquions les entraînements sur le camp directement ?


Il avait hâte d'avoir un échange plus officiel avec sa Reine comme il en avait l'habitude. Il avait comme l'impression d'avoir laissé une ouverture sur lui-même, provoquant un profond malaise, comme s'il s'était mis à portée de tirs.

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyDim 11 Oct - 19:54







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Chaque officier fit son rapport à la Reine de l’Orage. Dans l’ensemble le moral était bon les troupes se remettait de la bataille et seraient prêtes à repartir d’ici peu. Objectif, coincer le Tarly à Grassy Vale. Il fallait éviter les sièges, trop longs, surtout en territoire ennemi ou le ravitaillement se faisait difficile. Mais les nouvelles du Sud n'étaient pas bonnes et la course avec le général bieffois les éloignait toujours du front où se trouvait Lord Enguerrand Selmy. Argella le savait et commençait à entrevoir le plan ennemi, même si elle avait, avec Torrhen prévu, selon la disposition des armées ennemies que quoi qu’ils fassent avec leur force principale, l’ennemi attaquerait ailleurs. Elle préférait cependant ne pas inquiéter ses officiers avec ça, surtout pas avant d’en avoir discuté avec l’état major. Elle les écouta ensuite donner quelques idées de stratégie. Elle constata avec une pointe de dépit que beaucoup prenaient la parole à tort et à travers et que c’était plus l’occasion pour eux de se faire remarquer et de se faire mousser auprès d’Argella. Aucun plan ne se dégageait vraiment et elle prit congé, préférant les laisser discuter entre eux lassée que les coqs intéressés n’en profitent pour tirer à eux la couverture. C'était probablement le revers de la médaille d’avoir promis sa main au plus méritant. Elle retourna dans sa tente et lu quelques missives et les autres rapports, puis elle ressortit suivi de près par son échanson qui cette fois portait toutes ses armes car elle était décidée à s'entraîner. Elle se retrouva née à née avec Dovan Caron qui balbutia, à priori toujour aussi impressionné en sa présence.

__ Tout à fait Sire.

La Durrandon fut surprise par les condoléances du Sérénalien, surprise et touchée, même si elle n’en montra rien, affichant un visage impassible et même legèrement hautain. C’était sa façon à elle de se protéger contre ses propres émotions et contre tout reproche de la part de ses détracteurs ou simplement des hommes qui pensaient qu’une femme n’avait rien à faire sur un trône. Il se disait qu’une femme se laissait trop submerger par ses sentiments pour gouverner avec raison. Il se disait qu’un homme avait le droit de se montrer colérique s’il était Roi, que c’était normal et l’impétuosité d’Argella n’était pas acceptée non parce qu’elle était Reine mais parce qu’elle était femme. Alors autoritaire, elle devait l’être, juste aussi, car au moindre faux pas, elle pouvait perdre en légitimité à cause d’un fait qu’elle était née sans pénis. Mais ses hommes savaient ce dont elle était capable et que ces menaces n’étaient jamais des menaces en l’air. Elle avait maintes fois montré qu’elle ne reculait pas devant l’adversité, devant le combat, fut-ce pour rappeler à un subalterne quelle était sa place. Mais elle préférait user de son aura pour éviter ce genre de situation.

__ Merci. Il est mort comme il a vécu, avec courage.

Fit simplement Argella. Elle n’était pas prête à s’ouvrir davantage au Caron qu’elle ne connaissait pas suffisamment pour lui faire des confidences sur Trystan, le respect et l'admiration qu’elle avait pour lui et la tristesse de cette perte. L’homme avait été pour elle plus qu’un maître d'arme un mentor. Mais elle n’avait pas le temps de pleurer sa perte et de toute façon, il avait eut la plus belle mort qu’un guerrier de sa trempe puisse rêver. Elle était contente pour lui et si elle n’avait pas été Reine et sans héritier, elle aurait souhaité avoir la même mort. Peut-être l’aurait-elle, mais pas maintenant, elle devait survivre à cette campagne. Elle ignorait que Dovan lui avait déjà parlé, même si ce n’était pas tellement étonnant. Elle aurait aimé qu’il puisse enseigner ses méthodes d'entraînement au jeune caron, il était chargé de l'exercice des troupes en attendant le retour de la Reine et il aurait certainement été utile au jeune homme lors de cette guerre, au jeune homme et à la jeune Reine. Les Sept leur avaient joué un bien vilain tour en faisant en sorte qu’elle l'appelle dans le nord juste avant les premières attaques du Bief dans le Nord de l’Orage. Il était arrivé après qu’elle ait quitté Fengué et elle n’avait même pas eut l'occasion de l revoir. Mais peut-être finalement qu’ils l’avaient mis au meilleur endroit pour garantir la survie à Baâl Forel, peut-être qu’ils étaient avec eux finalement. Ce serait logique après tout ils étaient droits, même si tous ici ne croyaient pas en les Sept, ils défendaient la justice et les valeurs chères à la foi quoi que prétende le Grand Septon et ses sbires.

La brune aux yeux céruléens qui s’était un peu perdue dans ses sombres pensées reporta son attention sur Dovan qui lui demandait où elle préférait discuter avec lui. Elle posa une main sur l’épaule de Dova et répondit avec enthousiasme, chassant de son esprit toute peine due à la perte de Ser Trystan et reprenant son engouement pour tout ce qui touchait aux armes.

__ Allons au terrain, j’allais m'entraîner, nous en profiterons pour tirer quelques flèches ensemble.

Fit-elle en désignant son arc dans les mains du jeune garçon qu’on apercevait à peine sous l’attiraille impressionnant de la Reine qui maîtrisait, grâce à Trystan d'ailleurs, l’épée, la lance et l’arc. La guerrière se servait rarement de son arc en bataille, lui préférant la lance et l’épée. La plupart du temps elle ne faisait que chasser avec mais parfois, une telle arme pouvait rendre bien des services. Et ses troupes d'archers lui avaient été fort utiles à Willum. Elle avait hâte de savoir ce que Dovan préparait pour les rendre encore plus efficaces. Elle marcha donc, comme à son habitude d’un pas rapide jusqu’à la lice où s’entrainaient quelques hommes dont un groupe d’infanterie sous les ordres d’un des officiers présents le matin même.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMer 28 Oct - 18:43

La Reine écouta les condoléances de Dovan avec retenue. Durant un court instant, le Sérénalien eut l’impression qu’elles ne lui firent aucun effet. Argella écouta, le visage de marbre, et répondit de manière très convenue. La Reine de l’Orage semblait souvent ne ressentir que peu de choses, ne laissant resurgir que sa colère, qu’elle avait bien du mal à dissimuler. Dovan en avait fait les frais durant leur tout premier entretien, lorsqu’il avait fallu parler de Dorne. Une autre époque, durant laquelle Dovan était envahi de fantasmes de réconciliations avec la contrée voisine de Séréna.

Il ressentit un léger malaise, pendant qu’il présentait son regret pour la mort de lord Selmy, de part le comportement inattendu d’Argella. En revanche, Dovan revit son jugement assez rapidement. En l’observant, il eut une sensation hautement familière, sans qu’il ne sût pourquoi, mais au final, il comprit au fond de lui que la Reine était attristée. Il ne jugea pas cela bon de lui en parler, alors il se ravisa, gardant cela pour lui-même.

La discussion s’orientait alors vers le combat. Argella comme Dovan allaient tout deux être plus à l’aise, cela était certain. L’échanson de la Reine était caché derrière une pile d’armes si énorme que Dovan se demandait comment un petit garçon tel que lui pouvait tout porter. En voyant cela et en sentant la main de la reine de poser sur son épaule, Dovan sourit d’un air amusé. D’autant plus que le simple verbe "s'entraîner" le rassurait. Alors il acquiesça et suivit ses pas rapides. Le jeune garçon les poursuivit tant bien que mal, annonçant leur arrivée par un imposant bruit de métaux se percutant entre eux.
Ils arrivèrent rapidement au camp d’entraînement. Là, les cliquetis des armes s’entrechoquant virevoltaient dans tous les sens, des râles d’hommes épuisés se faisaient aussi parfois entendre, et plus loin, Dovan perçut l’à peine perceptible son des cordes d’arcs.
Le Sérénalien s’y dirigeait alors, et observa la session d’entraînement déjà en cours.

- Flèches !
Entendit-on hurler, et tous les hommes s’avançaient vers leur cible. C’était le signal conventionnel, effectué par le dernier à avoir vidé son carquois, annonçant qu’il n’y avait plus de danger à s’avancer dans la zone de tirs. Les hommes plus rapides devaient simplement attendre le signal, pour ne pas risquer de se faire pourfendre.
Parmi tous les soldats armés de leurs arcs, il vit un jeune homme qu’il n’avait encore jamais vu. Sa cible était vierge, et ses flèches jonchaient le sol quelques mètres plus loin.
Une fois que tous les soldats eurent récupéré leurs flèches, Dovan annonça sa présence.

- Messieurs ! Je vois que vous avez déjà mis en place une session d’entraînement, toutes les cibles sont à bonne distance… Globalement. J’encourage les plus anciens à l’éloigner encore un peu, cependant. Si nous voulons battre nos ennemis, nous devons repousser nos limites. C’est pourquoi, ceux qui dépasseront les cent points à cette distance-ci reculeront leur cible de dix mètres. Vous pouvez y aller !

Et les soldats reprirent leur entraînement. Il n’était pas rare que les hommes jaugent leur efficacité grâce à un système de points. L’art de l’archerie était très intéressant pour cela. Les soldats pouvaient s’évaluer eux-mêmes, et se comparer aux autres. Cela pouvait installer aussi une espèce d’esprit de compétition que Dovan trouvait très bénéfique… Même des soldats pouvaient s’affronter tel des enfants, si cela leur permettait de s’améliorer. Cependant, il se sentit obligé de se justifier auprès de sa Reine, car cet exercice pouvait sembler bien puéril.

- Veuillez m’excuser de vous avoir un instant ignoré. Je dois me présenter lorsque j’arrive, et je veille aussi aux progrès de ma troupe. Cet exercice peut paraître assez enfantin, j’en conviens, mais il fonctionne bien. Il est difficile de se rendre compte de ses progrès dans tout art du combat, sauf dans celui-ci, grâce aux cibles, justement. Et même les archers les plus expérimentés se prêtent au jeu, cela les pousse vers le haut, cela créé de saintes rivalités.

Les flèches pourfendaient l’air et atteignaient leur cible. Exceptées celles du jeune garçon, qui avait une manière bien à lui de lancer ses flèches. Dovan l’observa d’un coin de l’œil, tant qu’il ne perçut plus les tirs des autres. Dovan avait confiance en eux, de toute manière.

- Flèche ! Entendit-on retentir, et tous les hommes s’avancèrent. Dovan se plaça devant sa Reine.
- Majesté, veuillez m’accorder un petit instant je vous prie. Si vous le souhaitez, vous pouvez me suivre, je dois mettre à l’épreuve mes capacités à former les recrues.

Dovan franchit la zone de tir pendant que ses hommes ramassaient leurs flèches en comptant les points. Il en vit certains prendre leur cible pour la déplacer dix mètres plus loin. Dovan aussi saisit une cible, celle du jeune garçon, pour l’avancée à seulement dix mètres du pas de tir. Cela semblait vexer le gamin, qui affichait une mine renfrognée alors que ce dernier se baissait pour ramasser ses flèches éparpillées en peu partout.  
Quand cela fut fait, ils se placèrent sur le pas de tir.

- Comment t’appelle-tu, mon grand ?

Le jeune garçon ne semblait pas apprécier cet adjectif.

- Oras, répondit-il. Il devait avoir dans les douze ans. En le voyant de plus près, Dovan sut deviner qu’il n’était ni pauvre, ni d’une famille puissante.
- Qui t’a amené ici, Oras ?
- Gros Jon. Enfin, c’est comme ça qu’il m’a dit de l’appeler.

Dovan sourit. Gros Jon était un de ses hommes qu’il appréciait le plus. Quand il ne s’entraînait pas, il recrutait des archers. Dovan lui avait donné une consigne : « Ne vas pas voler des petits prodiges aux autres troupes. Ne choisis que les plus médiocres, peut-être le seront-ils moins avec un arc à la main ». Il était lui-même assez mauvais étant enfant, jusqu’à ce que Ser Massey jugea bon de lui faire essayer le tir à l’arc. Si le petit Oras était là, c’est qu’il ne devait pas être bien brillant dans d’autres domaines.

- Et que faisais-tu avant d’arriver ici ?
- On m’a fait manier la hallebarde, et je suis plutôt doué !
Le fait qu’Oras se décrivit comme doué avant même que Dovan ne lui demande le confortait dans son impression. Il devait aussi avoir une estime de lui assez fragile.

- Je n’en doute pas, répondit-il avec une certaine bienveillance, bien qu'il mentit. Mais tu seras encore plus fort ici, j'en suis certain.

Dovan se sentit un instant ignoré. Le regard du petit s’échouait derrière les épaules de Dovan. Ses yeux s’écarquillaient.

- Vous êtes avec la Reine Argella ?
- Oui, elle vient visiter ses troupes, en commençant par la plus importante de toute bien sûr, l’archerie, plaisantait-il, bien que la blague semblât passer inaperçue.
- Alors vous êtes Ser Caron ? Gros Jon m’a parlé de vous.
- Tu es perspicace, dit-il avait un fond d’ironie qui elle aussi passa inaperçue. C’est moi qui m’occupe de tous ces hommes que tu vois.
- FLECHE ! Entendit-on hurler. Le petit n’avait même pas eu le temps de bander son arc. Rapidement, les hommes revinrent avec leur carquois plein.
- Bon, je veux voir comment tu tires.

Le jeune garçon s’exécuta. C’était une catastrophe. Avant qu’il ne lâche sa flèche, Dovan l’interrompit.

- Bien. Remet ta flèche dans ton carquois, et place ta main droite devant ton visage, le bras tendu, de sorte à ce qu’elle cache ta cible.

Docilement, le petit s’exécuta.

- Maintenant, ferme un œil après l’autre. Avec lequel de tes yeux la cible est-elle encore cachée ?
- Lorsque mon œil droit est fermé, répondit-il.
- Bien. Gros Jon est un bon recruteur mais pas un bon formateur, faut croire. Tu ne portes pas un arc adapté. Toi, il faut que tu le tiennes de l’autre côté !

Le petit paraissait abasourdi. Dovan compris alors qu’il n’avait pas tout saisi. Alors il lui prêta son arc.

- Tiens. Fais attention cependant, cet arc a une grande valeur.
Cet arc était fait pour les gens comme Oras et Dovan : des gauchers. Cela était très rare, surtout chez les archers, car un grand nombre de gauchers de plume étaient droitiers d’arc. La forme de l’arc de Dovan força le jeune garçon à pivoter de la bonne manière. Il tira alors la corde du bras gauche.

- Voilà qui est mieux ! Cependant, il reste un grand nombre de choses à revoir. A commencer par ta posture.

Dovan donna un à un les conseils pour que le jeune garçon obtienne les bases de la posture d’archer. « Tes épaules, place-les moins hautes », « tes hanches doivent être légèrement penchées en avant. », « tes doigts doivent effleurer ton menton, la flèche doit se placer au niveau de tes yeux. Vise avec le bout de la flèche. » etc. Enfin, le garçon fut autorisé à tirer, et pour la première fois, il atteignit sa cible. Le garçon semblait subitement galvanisé d’une énorme fierté.

- Félicitations, je suis sûr que les suivantes seront plus encore dans le centre de la cible.
- FLECHES !
- Bien. Va chercher ta flèche, quant à moi je vais te trouver un arc.
Dovan récupéra son arc et fit demi-tour, pour trouver ce dont le petit avait besoin. Cela ne fut pas dur, les arcs de gauchers étant rares et très reconnaissables. Une fois de retour sur le pas de tir, Oras récupéra son nouvel arc.

- Il est à toi. Et je veux te revoir demain.

Oras saisit l’arme, et tira de nouvelles flèches. Une seule n’atteignit pas sa cible.
Dovan savait qu’il allait devoir revenir vers le jeune homme pour le former, ou bien confier cette tâche à un homme de confiance. Cela n’allait pas être ce jour-ci. Dovan devait remplir une autre de ses obligations, à savoir s’entretenir avec sa souveraine.

- J’espère que cela ne vous a pas semblé trop long, lui dit-il avec un large sourire. Le sérénalien était dans son élément, à l’aise, sûr, radieux. Argella avait de la chance, car Dovan se montrait assez peu souvent aussi euphorique, ceci étant dû au fait qu'il adorait former de nouvelles recrues.
- J’ai grande hâte de savoir votre niveau au tir à l’arc ! Je tacherais de me retenir de revenir vers Oras tant que nous serons ensemble, soyez rassurée.
- FLECHES !

A ces mots, Dovan sourit encore une fois. Il s’adressa à l’échanson de la Reine.

- Voudras-tu m’aider à placer nos cibles ? Tu es invité à tirer quelques flèches, du moins si sa Majesté l'autorise ?

La réponse donnée, Dovan installa les cibles à une distance respectable. Le moment était venu de se confronter à sa Reine dans son art favori.

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMar 17 Nov - 13:15







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Ne pas douter était impossible, quand on avait tous ses hommes, leur vie, celle de leurs familles, un royaume sous sa responsabilité, évidemment que chaque jour présentait son lot de décisions difficiles et donc de doute. Et chaque jour de guerre apportait ses morts qu’on n’avait pas le temps de pleurer. Ser Tristan Selmy étaient de ceux parmi les plus proches de la Reine, il avait été pour elle plus qu’un maître d’arme, un mentor. Lors de la mort d’Argilac, il aurait pu devenir comme un père pour elle, plus présent que ne l’avait jamais été le Durrandon, mais elle devenait alors Reine et ne pouvait se permettre d’avoir un père. Cependant, il était l’un des rares à avoir vu la détresse et les larmes dans les yeux azur de la brune, il savait tout d’elle. C’était un homme d’honneur, courageux et respecté par ses soldats, une grande majorité de ceux qu’il avait lui même entraîné étaient morts dans le Bois du Roi, ou durant la campagne contre le Bief, et beaucoup de ceux qui avaient survécu étaient là à présent, se battant aux côtés de l’Empire dans une guerre qui serait sans merci à n’en plus douter. Elle regretterait cet homme, elle s’en voulait de l’avoir envoyé à Fengué pour un adoubement qui finalement n’avait pas pu avoir lieu, pour rien. Et en même temps elle se disait que c’était à une mort parfaite pour lui, certes elle aurait préféré être avec lui et lui aurait probablement préféré mourir pour défendre sa Reine, mais il avait été héroïque jusqu’au bout, et il avait permis à Bââl et une partie de ses forces de fuir, sauvant une partie de cette armée qui sans cela aurait probablement été réduite à néant. En cela il avait servi l’Orage et l’Empire aussi bien que s’il avait été présent, et il resterait longtemps dans les mémoires, et à jamais dans le cœur de la jeune biche. Mais l’heure n’était pas au deuil, l’heure n’était pas aux larmes, fussent-elles légitimes. La guerre ne faisait que commencer et ainsi les hommes tombaient. Elle avait perdu des généraux, des milliers de soldats, des Seigneurs, leurs fils, elle avait tant perdu que ses yeux restaient secs sans effort, ses dents serrées, ses yeux rivés vers l’avenir qu’il faudrait arracher à l’ennemi par l’acier et dans le sang. L’ennemi, le Bief, mais à présent aussi Dorne. Cette lourde responsabilité de mener les siens à la victoire l’aidait au fond à garder la tête haute, à maintenir le cap et à oublier le chagrin pour honorer les morts par un courage sans cesse renouvelé. Dovan ne faisait pas partie des personnes devant lesquelles elle pourrait se permettre de pleurer, de défaillir, elle ne le voulait pas, et il ne le fallait pas, il devait rester persuadé qu’elle était forte, digne et Royale, qu’elle ne flancherai jamais, il devait pouvoir s’appuyer sur elle, ainsi que tous ls lieutenants, tous les capitaines, pour risquer sa vie bataille après bataille, sans frémir, sans hésiter. Et il devait à son tour transmettre cette assurance à ses soldats, du plus expérimenté au novice qui se pisse dessus devant l’armée adverse. elle était l’Orage, elle était le tonnerre, elle était leur force à tous, si elle vacillait, tout risquait de s’écrouler, alors elle ne vacillait pas, alors elle se nourrissait de colère pour garder force à son bras, parce que tout le reste n’était que futilité. Encore ne fallait-il pas trop insister pour percer l’armure de la Guerrière, elle avait beau être forte et brave, elle n’en était pas moins humaine...

Argella se plaça à côté de Dovan en silence, observant elle aussi les archers à l'entraînement tandis que son échanson rangeait les armes de la Reine sur le râtelier à côté des autres. Elle eut un sourire lorsque Dovan prit la parole pour enjoindre ses hommes à se dépasser. Un vent de fierté respectueuse souffla quand ils se rendirent compte que leur Reine se tenait aux côtés de leur capitaine et ceux qui pouvaient se targuer d’avoir réussi tous leurs tirs bombaient le torse. Après les déclarations de la matinée, ils étaient remontés à bloc et prêts à démontrer à leur souveraine qu’elle avait de quoi être fière. Oui, l'orgueil Orageois était un puissant moteur, sans pour autant sous-estimer l’ennemi, chaque soldat avait à cœur de se porter en avant avec honneur et bravoure. Elle n’en doutait pas, de cela au moins, malgré les événements tragiques survenus à Accalmie, elle était certaine de leur force, de la sienne, de leur loyauté sans faille. Il faudrait bien ça pour vaincre l’ennemi, quand au jeune qui avait raté la cible et qui avait baissé la tête comme pour disparaître face à la Souveraine, il finirait par y arriver à force de travail. Elle n’ajouta rien à l’exercice proposé par Dovan et ne dit rien de plus avant qu’il se tourne vers elle pour se justifier. Alors, elle hocha la tête et répondit succinctement :

__ C’est une très bonne idée Sire.

La jeune biche sourit au Caron qui prenait de l’assurance avec ces nouvelles responsabilités et elle appréciait de le voir ainsi évoluer. Elle se dit qu’il était probablement plus à l’aise avec cette tâche qu’avec le fait de devoir parler à une Reine, et cela la fit rire intérieurement, parce qu’elle était pareil, même si elle était la Reine, toujours plus dans son élément sur un champ de bataille ou une lice que dans les cérémonies officielles ou au Collège Impérial. Si il savait... Quand au fait qu’il s’adresse à ses soldats sans lui demander la permission, c’était tout naturel et elle ne se serait pas permise de l’interrompre à moins qu’il dise une énormité, ce qui n’était pas le cas. Et encore, elle aurait tâché de ne pas l’humilier devant ses hommes tant par respect pour lui et pour la chaîne de commandement que pour éviter d’instiller le doute dans ses subordonnés. En commandante respectueuse de la hiérarchie elle pouvait se montrer très dure, mais il fallait une bonne raison pour remettre un capitaine à sa place devant de simples soldats. Elle savait l’importance pour les recrues d’être menées par quelqu’un en qui ils avaient confiance et qu’ils respectaient, cela était capital pour leur courage et pour l’ensemble de l’armée, de la même manière que le respect de ses capitaines pour elle et pour ses ordres. Sur un champ de bataille le doute, l'hésitation et le manque d’entrain n’étaient pas permis, or cela se construisait au quotidien dans les relations qu’elle entretenait avec ses officiers et dans celle que ces derniers entretenaient avec leurs subordonnés. Elle reporta son regard sur les archers, et non sur les cibles tandis qu’ils tiraient à nouveau, elle évita cependant soigneusement de regarder le garçon qui avait déjà toutes les peines du monde à tirer ses flèches sans la pression d’un regard royal posé sur lui. Elle faisait confiance à Dovan pour corriger le tir, il était sans nul doute meilleur archer qu’elle, même si elle se défendait. Elle put s'apercevoir à la fin des salves que la cible était de nouveau vierge et qu’il n’avait donc pas fait mieux. Ainsi quand Dovan lui demanda de l’excuser un instant, elle acquiesça d’un signe de tête, mais elle fit un signe à son échanson qui lui apporta arc et carquois. Puis elle rattrapa Dovan sur le pas de tir en ignorant les têtes qui se baissaient sur son passage et l’aida à déplacer la cible. Elle le laissa parler avec le garçon, les mains derrière le dos ainsi que sa flèche. Elle s’amusa intérieurement de la réplique du Caron et sourit au jeune garçon quand il posa les yeux sur elle, ignorant un instant son capitaine. Elle préférait le corps à corps s’était dans sa nature de regarder son ennemi dans les yeux, mais elle ne méprisait en rien l'archerie, c’était un atout capital sur un champ de bataille, ils l’avaient démontré lors de la bataille de Willum et ils auraient encore bien ds occasions de faire la différence.

Elle se déplaça pour sortir de la ligne de mire et observa cette fois les cibles remplies de flèches puis les hommes qui les récupéraient. Elle ne dit rien quand le garçon se mit en place, c’était une catastrophe, mais elle n’avait pas besoin de le dire à Dovan pour qu’il fasse son travail et elle le savait parfaitement. Et en cela il était meilleur qu’elle n’aurait pu l’être car il sut rapidement où se situait le principal problème qui empêchait le garçon de toucher sa cible, là où elle se serait contenté de corriger sa position. Elle écouta donc avec attention. Puis, quand Dovan partit chercher un arc adapté après que le gamin ait enfin réussi à toucher la cible, elle resta auprès du jeune garçon et posa les yeux sur lui.

__ Oras hein.

La Reine Guerrière tira une fleche empennée de noir et de jaune de son carquois et la tendit à ce qui semblait plus être un enfant qu’un guerrier, mais qui par la force des choses n’avait pas d’autres choix que de participer à cette guerre.

__ Cella là atteint toujours sa cible. Tu vas t’entrainer encore et encore et quand tu t’en sentiras digne tu l'encoche. Si elle atteint alors le centre, tu pourras la garder. Je reviendrais dans quelques temps pour voir si tu la mérite.

Dovan revint avec l’arc adéquat et une fois son travail terminé il s’excusa auprès de la souveraine qui lui sourit une fois de plus avant de faire un clin d’œil au gamin qui la regardait avec la flèche offerte dans la main sans oser bouger.

__ Je ne vais pas vous tenir rigueur de faire ce que je vous ai demandé Sire, bien au contraire.

La brune aux yeux céruléens fit un signe de tête vers son échanson après la demande de Dovan, autorisant le garçon à s'entraîner lui aussi. Puis, une fois que tout fut prêt, elle attendit que le pas de tir soit dégagé, encocha une flèche et tira sans mal atteignant presque le centre. Elle était habituée à tirer à cheval, aussi le tir statique ne présentait pas de difficulté majeure, même si elle restait meilleure à l’épée et qu’elle n’avait pas eut l’occasion de chasser à l’arc depuis un bout de temps. Elle aussi était dans son élément, bien que son élément soit toujours royal et diffère en cela de celui de Dovan, sa présence étant plus sujette à des réactions parfois vives.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyVen 4 Déc - 14:15

Argella lança sa première flèche. Pendant qu’elle se positionnait, Dovan ne pouvait s’empêcher de juger son allure et sa technique. Il avait cela dans le sang, et prenait autant de plaisir à former qu’à guerroyer. Il n’eut cependant rien à redire. Sa Majesté se tenait parfaitement droit, avait ses hanches parfaitement courbées, de la bonne manière, et son arc semblait être un prolongement d’elle-même. Il n’y avait alors pas de doute, son enfance devait être rythmée par des entraînements en tout genre, et une princesse fille unique se devait de savoir manier les armes comme un homme. Dovan s’en réjouissait, car sans cela, il n’aurait pas pu s’entretenir avec Argella avec un semblant d’aisance. Il avait toujours été plus à l’aise avec les hommes sur un champs de bataille ou sur un camp d’entraînement, qu’avec les gens de la Cour. Si Argella avait été une Reine identique aux fables et rapsodes, il n’aurait probablement pas osé l’approcher.
La Reine était cependant très scolaire dans son approche. Tout était impeccable, mais il ne lui semblait pas non plus tenir son arc comme un réflexe. Ses mouvements étaient réfléchis, chacun de ses muscles, même de ses doigts, étaient orchestrés par sa volonté. Il ne lui aurait cependant pas fallu beaucoup pour que ses mouvements paraissent naturels, juste un peu d’expérience.
Lorsque la Reine en était à son troisième tir, Dovan se décida enfin à encocher. La cible était plutôt loin, au même niveau que ses hommes et Argella, mais il avait passé ce cap depuis longtemps. La cible n’était pas mouvante, le défi était donc moindre pour le Sérénalien. Il tira une première fois, une seconde, puis encore, et encore, jusqu’à rattraper son retard sur la Reine.
Leurs carquois étaient vides, mais il fallu attendre le petit échanson pour déclarer que toutes les flèches étaient tirées. Une fois que cela fut fait, Dovan hurla « flèche !! ». Tout le monde se dirigea alors vers les cibles. Celle de Dovan avait toutes ses flèches dans le mile. Bien qu’il eût l’habitude de voir cela, il s’entraînait sans relâche pour ne pas perdre la main.

Ses habitudes reprirent. Dovan, au lieu de se focaliser sur sa cible, regarda le petit Oras se diriger vers la sienne. Une seule flèche fut au sol. Les autres tapissaient la cible, et deux d’entre elles avaient touché le mile. Un détail attira son attention. Le jeune homme avait dans son carquois une flèche. S’il devait en tirer une dernière, pourquoi attendait-il sur le pas, le temps qu’un soldat donne le signal de s’avancer ? Il plissa les yeux, et vit une flèche de très bonne facture, meilleure encore que les siennes. Les plumes étaient de noir et de jaune. Dovan comprit. Il échappa un rire franc, bien que léger. Il se tourna vers la Reine, en souriant, et posa son regard sur sa cible.

- Très beau lancer, Majesté. Vous êtes bien meilleure que la plupart des meilleurs de mes hommes. Dommage que vous excelliez à l’épée, sinon j’aurais demandé à vous recruter.

Ses flatteries étaient maladroites mais assez sincères. Dovan voulait recruter tous les potentiels bons archers de Westeros, cela était plus fort que lui, et il l’aurait probablement fait aussi avec sa Reine.

- Avez-vous remarqué la nouvelle flèche que s’est dégoté Oras ? Elle est bien belle, avec cela, nul doute que ce petit soldat reviendra ici demain et les jours suivants !

Il s’exprimait avec un petit sourire malicieux. Ses yeux complices lui faisaient comprendre qu’il avait parfaitement compris le geste de la Reine et qu’il l’appréciait énormément. Dovan aurait donné beaucoup pour avoir une royale flèche lorsqu’il était apprenti.
L’échanson avait lui aussi fait une bonne session. Ses flèches n’étaient pas toutes au centre de la cible, mais il était visible qu’un jour, il avait appris à tirer.

- Souhaitez-vous que nous fassions une compétition, Majesté ? Une au tir à l’arc, une autre à l’épée. Votre échanson pourrait être l’arbitre, en comptant bien sûr sur son impartialité la plus totale !

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMer 3 Fév - 14:35







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Argella continua à vider son carquois sur la cible et Dovan commença à son tour à tirer. Il le fit de bien belle manière, ne manquant pas le centre une seule fois. Elle devait bien l’avouer, il avait non seulement la technique, mais il avait du talent, quelque chose qu’elle n’avait pas avec un arc, une aisance, une sorte d’instinct qu’elle pouvait voir car il lui était familier, mais à l’épée. Aussi, même si elle ne s’attendait pas à moins de la part du commandant des archers de l’Orage, elle lui sourit en hochant la tête pour lui faire part de son admiration avant de féliciter son échanson qui s’était bien débrouillé. Elle avait passé son enfance et sa vie entière à s'entraîner, mais pas à l’Arc, car il lui servait le plus souvent pour chasser aussi, pour elle, il n’y avait pas l’enjeu de la survie, même si la chasse comporte des risques, ils restent nettement moindre que sur un champ de bataille. Le tir avait donc toujours été seulement un loisir, même si elle savait qu’entre les bonnes mains, cela pouvait s’avérer une arme terrible en combat et un précieux atout sur un champ de bataille, Willum l’avait démontré.

__ Je vous remercie Sire. Mais je ne peux pas être sous vos ordres, et vous êtes un bien meilleur commandant des archers que moi, et un bien meilleur formateur.

La Reine guerrière souleva un sourcil amusé. Au ton employé par Dovan, elle comprit qu’il savait parfaitement d’où venait la flèche d’Oras. La façon qu’il avait de la remercier, en quelque sorte, l’air de rien, sans vraiment le faire et sans souligner le geste lui plut beaucoup.

__ En effet, aucun doute qu’il voudra la mettre dans le mile.

Fit la brune d’un air détaché avant de sourire légèrement en plantant son regard céruléen dans celui du jeune Caron d’un air entendu. Elle se demanda l’instant d’après s’il ne pouvait nourrir quelque jalousie et si elle n’aurait pas plutôt dû lui donner une flèche à lui, après tout il la méritait certainement plus qu’Oras, mais ce n’était pas pour le mérite qu’elle lui avait donné. Elle rougit, craignant d’avoir fait une bourde, ne sachant pas trop comment lui dire que ce n’était pas parce qu’elle ne lui donnait pas de flèche qu’elle n'appréciait pas grandement son travail. Finalement, elle comprit qu’il n’en était rien quand il parla de compétition. Elle fut étonnée par sa proposition et hocha la tête avec un sourire en coin, mais en même temps soulagée qu’il ne semble pas lui tenir rigueur de ne rien avoir reçu d’elle. Le regardant avec circonspection en réfléchissant elle mit du temps à répondre :

__ Est-ce bien raisonnable pour une Reine, de mener un combat qu’elle sait perdu d’avance et ce contre un vassal en plus.

La jeune biche pinça les lèvres et ajouta finalement :

__ Mais j’accepte le défi.

Au final, elle savait que Dovan ne cherchait pas à l’humilier, et si elle perdrait certainement la compétition d'archerie, elle avait toutes les chances de gagner à l’épée. Évidemment Dovan savait se battre avec une lame comme tout bon chevalier, mais il n’avait pas autant d’expérience qu’elle. Cela ferait une sorte de match nul, et c'était ce qu’il fallait pour que personne ne perdre la face. Or, elle voulait voir ce qu’il valait, et surtout, lui apprendre à son tour quelques petites passes d’arme à l’épée, afin de parfaire son art, afin de s’assurer que s’il venait à devoir sortir l’épée au clair, il survivrait. Elle avait une certaine affection pour Dovan, il n’était pas un courtisan, un intriguant, il était gêné en sa présence la plupart du temps et là elle voyait combien il était dans son élément car depuis qu’ils étaient là il n’avait pas fui son regard ou dansé d’une jambe à l’autre une seul fois. Si elle n’avait pas été princesse, avec peu de goût pour la politique et la cour, mais pas d’autre choix que de s’y plier et d’en jouer les jeux complexes parfois avec tout le caractère qui faisait d’elle une Durrandon, elle aurait certainement pu être comme lui. en tout cas elle était, comme lui, plus à l’aise armes en main qu’assise sur son trône. Alors elle l’aimait bien.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMer 28 Avr - 12:04

Le jeune soldat était ravi de la réponse positive d’Argella. Un sentiment d’apaisement l’avait envahi, comme s’il s’était ôté d’un coup de lourdes responsabilités. Il ne savait pas si ce soulagement était dû au plaisir de participer à une compétition ou à celui d’entretenir une relation moins cordiale avec sa Reine.  

Il laissa échapper un sourire bien moins crispé que d'habitude, et saisit une flèche de son carquois.  



- Nous commençons dès maintenant ?  




Empressé par la hâte, Dovan banda son arc et lança sa première flèche presque instinctivement. Une fois l’arme partie pour fendre l’air, l’Orageois se rendit compte qu’il aurait été pour courtois de laisser Argella débuter les hostilités.  



- Pardonnez-moi, le coup est parti presque tout seul...




Il n’avait aucune volonté de se venter mais il avait peur qu’Argella le perçoive ainsi. Alors il laissa Sa Majesté tirer sa première flèche en l’observant, avec une mine confuse et désolée.  

La session de tirs se termina vite, mais comme dans toutes compétitions de tirs à l’arc, l’exercice se faisait en plusieurs manches. Ainsi, ils allèrent récupérer leurs flèches pour recommencer à tirer à plusieurs reprises. Dovan laissa Argella tirer la première flèche pour toutes les autres manches, jusqu’à ce que la compétition de tir à l’arc soit terminée.  

Le jeune échanson était chargé d’annoncer les résultats, et c’est particulièrement gêné qu’il admît que Dovan avait gagné de peu.  



- Mes compliments, votre Majesté. J’eût l’impression de me confronter au meilleur de mes hommes. Votre maître d’armes devait être particulièrement exigeant, cela a payé... Maintenant... Voulez-vous passer à l’épée ? Il me tarde de me faire découper en morceaux, plaisantait-t-il en détachant son carquois.  

Avec une épée entre les mains, Dovan savait qu’il se sentirait bien moins fier. Avant cela, il devait abandonner son arc. Il se dirigea alors vers Oras, alors que gros Jon venait de le rejoindre. Celui-ci s’inclina devant la Reine encore plus maladroitement que ne l’aurait jamais fait Dovan.  



- Majesté, bredouillait-il, c’est un plaisir. Sa voix forte et grasse détonnait avec son anxiété palpable. Dovan lui tendit son arc.  

- Tiens, je te confie mon arc. Tu sais à quel point j’y tiens, alors prends-en soin. Ah, aussi, je ne te présente pas Oras ! Il a décidé de rester un peu ici, tu peux lui tenir compagnie ? Je suis convaincu qu’il sera à l’avenir un excellent membre de l’archerie.


Le gros acquiesça et saisit l’arme de Dovan. Ce dernier eût une certaine difficulté à s’en séparer, mais entre les mains de Jon, il ne craignait rien. Il tourna alors les talons pour se reconcentrer sur Argella. Il souffla un grand coup pour évacuer son appréhension.  



- Je suis prêt, dit-il d’un ton décidé peu convaincant.




Les deux combattants et l’échanson se dirigeaient vers un petit camp d’entrainement à l’épée. Là-bas, toutes les armes étaient aussi tranchantes que du satin, mais elles n’étaient pas là pour cela. Dovan en saisit une, et souffla de nouveau. Il le savait : il se sentait bien moins fier, tout à coup. La peur de se ridiculiser devant Argella l’avait envahi, le rendant difficilement consolable, et ses pensées devinrent moins lucides.  

Au moment où ils se plaçaient en position de combat, Dovan n’eût rien de mieux à faire que de se rappeler toutes les sessions d’entraînement à l’épée de son enfance. A cette époque, il était à Séréna, accompagné de ses deux frères aînés. Howard était infiniment plus fort que Dovan, et Ronnel, bien plus rapide. Tous deux dépassaient le jeune garçon en technicité, si bien qu’il se faisait presque toujours écraser. Il n’eût le dessus sur ses frères que deux fois, où il usa de stratagèmes aussi désordonnés qu’aléatoires pour parer et esquiver leurs attaques dans le bus d’enfin leur donner un coup bien placé. Depuis, il s’était amélioré mais il était toujours un épéiste moyen.  

Le combat était lancé par l’échanson de la Reine. Dovan parait au mieux les attaques sans trop oser riposter. Rapidement, il fit un constat : Argella l’écrasait en technique et en rapidité, mais pas en force de frappe. Il n’y était pas habitué, il avait pris l’habitude d’être le moins brutal des combattants. Décontenancé, Dovan esquiva, para, et enfin, il riposta timidement. Ses sourcils se froncèrent, cela lui donnait la sensation d’être mieux concentré. Il para, esquiva, riposta encore. Ses mouvements de jambes étaient terriblement désordonnés, mais cela le rendait moins prévisible. Le risque le plus important pour lui était de trébucher. Ses parades étaient presque miraculeuses, et on pouvait se demander comment un être aussi gauche que lui pouvait encore se tenir debout.  



- Si je suis plus fort, alors je dois la confronter, pas la fuir, décidait-il, mais cela allait à l’encontre de ses habitudes et de sa personnalité. Il devait s'y forcer cependant, car il ne comptait pas non plus offrir à Argella une victoire trop facile. Il se ressaisit, les pieds comme plantés dans le sol et se positionna. Cette fois, Dovan engageait les hostilités, il voulait forcer Argella à parer, à esquiver. La déstabiliser était plus difficile en revanche. La Reine ne sillait pas.
En ce point, Dovan vit devant lui la Reine qu’il connaissait dans toutes les circonstances. L’imperturbable, l’impétueuse se tenait face à lui, alors qu’il tentait de la faire flancher. Rien n’y fit. A ce rythme, Dovan allait rapidement épuiser toute son énergie, mais il ne voulait pas céder non plus. Alors il frappa vite et fort, dans la limite de ses facultés. La Reine avait cependant déjà battu des hommes plus forts que lui. Elle était d’une parfaite efficacité. Dovan, s’en rendant compte, recula d’un bon pas pour se laisser du répit. Devant lui se trouvait l’impétueuse Reine, mais avant tout, en cet instant, une adversaire. La sueur commençait à perler sur son front. Peut-être devait-il repenser à sa première stratégie, où seul un coup de chance pouvait lui permettre de remporter le combat ? Son regard s’intensifia encore un peu plus, il se sentait véritablement prêt, cette fois-ci. L’ivresse du combat l’emportait.

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMer 30 Juin - 23:35







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Dovan tira la première flèche de la compétition et vu ses excuses et sa mine déconfite, il n’avait pas fait exprès de damer le pion à sa Reine. Argella lui lança un regard noir avant de dire, avec un large sourire :

__ Vous tirez bien trop vite Sire, j’espère qu’il n’en est pas de même au lit.

L’Impétueuse espérait bien déconcentrer son adversaire, le Caron était un muche, peut-être même était-il puceau se disait elle depuis leur première rencontre où il avait l’air si gêné, ou peut-être simplement respectueux envers sa reine et un peu timide, même s’il avait prit de l’assurance en même temps que du galon, ce dont elle était ravie. Alors elle attendit de le voir rougir jusqu’aux oreilles avant d’encocher sa première flèche et de tirer à son tour.

Hélas, malgré ses efforts et sa stratégie de déconcentration, rien n’y fit, Dovan était meilleur tireur. Elle se défendait, mais elle avait raté le centre de la cible quelques fois, et lui aucune. Une courte victoire que l’échanson annonça, contrit, avant de se faire ébouriffer les cheveux par la guerrière. Le natif de Serena était un vrai métronome. Elle regarda sa dernière cible avec les flèches plantées au centre d'un air circonspect et hocha la tête avec une moue faussement blasée pour cacher son admiration.

__ Peut-être que savoir viser est une bonne chose pour un homme à marier.

Fit la brune aux yeux céruléens avant d’aller chercher ses flèches en répondant à la boutade de Dovan d’un air très sérieux :

__ Grands Dieux, je ne vais pas découper mon meilleur archer, j’ai trop besoin de vous.

Elle sourit avant d’ajouter :

__ Mon maître d’arme n’aimait pas vraiment le tir à l’arc, j’ai appris avec les veneurs, mais j’imagine que le faisan est un professeur exigeant.

Elle rit doucement, puis reprit, avec plus de sérieux que jamais en plantant son regard dans celui de Dovan et en posant une main sur son épaule.

__ Merci, je dois dire que peu d’hommes, même parmi les meilleurs, peuvent me battre. Je suis d’autant plus contente d’avoir fait de vous le commandant des archers de l’Orage. Je préfère un homme assez talentueux et travailleur pour me battre, à tous les croque-lardon qui gravitent autour de moi.

Dovan confia son arc à un homme encore plus gêné de se retrouver face à la Reine que Dovan avait pu l’être au tout début. Elle essaya de ne pas éclater de rire, ce qui ne fut pas une mince affaire. Un tas de blagues salaces lui passèrent en tête à propos du plaisir évoqué par le roturier, mais elle préféra ne pas ajouter à son anxiété et se contenta d’un léger sourire en guise de réponse. En revanche, elle fut un clin d'œil à Oras. Tandis qu’elle aussi confiait son arc à son échanson, elle remarqua que Dovan avait un peu de mal à se séparer du sien.

La jeune biche se demanda s’il dormait avec mais n’osa pas lui demander. Personne ne devait savoir qu’elle dormait avec son épée et ses couteaux. Enfin les servantes ‘Accalmie l’avaient certainement noté et elles ne savait pas garder un secret, donc cela devait être de notoriété publique qu’elle ne s’en séparait qu’en présence d'un homme, pas qu’elle pense que la présence d’un mâle dans son lit puisse la protéger mieux qu'elle même, mais c'était dangereux de garder des lames aiguisées dans un lit pour batifoler. Elle avait déjà essayé. Elle prit enfin une épée d'entraînement pour le duel et se plaça face au Caron. Elle commença à tourner en faisant quelques moulinets avec sa lame histoire de s'échauffer un peu.

Argella ne voulant pas lui faire mal, en tout cas pas tout de suite, elle ne mettait pas toute sa force dans ses attaques, cherchant plutôt à le surpasser en technicité et en rapidité, à tester ses réflexes et sa technique. En plus cela lui faisait un peu travailler ses gammes et ça changeait de l'entraînement musclé avec Torrhen. Moins sauvage et plus beau, sans aucun doute à regarder, d’autant que Dovan se débrouillait, il esquivait et paraît. Elle qui pensait qu’elle en viendrait à bout quand elle voudrait, elle se concentra un peu plus, car il pouvait la surprendre. Or, il avait gagné à l’arc, mais c’était hors de question qu’il la batte à l’épée, encore moins après qu’elle ait battu Torrhen, se serait une honte !

Au bout de quelques attaques de la part de la Reine, il se décida à attaquer. La Durrandon esquiva en reculant, para, para, para, et esquiva en tournant sur elle-même avant de frapper du plat de sa lame dans son mollet en passant à côté de lui. Il s’avérait plus rapide qu’elle n’aurait cru, nettement plus fort aussi, mais pas de quoi la faire flancher. Seulement elle avait arrêté de jouer avec sa proie, maintenant elle se battait vraiment et donc, avec la concentration et le défi lancé, sa pleine puissance ne tarderait pas à se faire jour. Quand il recula d’un pas pour reprendre son souffle, elle le laissa respirer, elle en avait besoin aussi, moins certainement, mais la suite allait être bien plus rude, autant profiter de ce répit pour étudier son adversaire et observer la sueur perler sur son front, sa façon de se déplacer, de tenir son épée.

Voyant une ouverture sur sa main d'épée qui faiblissait, elle attaqua, tâchant d’écarter la lame adverse et de viser son poignet pour le désarmer.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 29 Juil - 14:26

Les curieux vinrent regarder le noble se battre avec Sa Reine. Ils virent un combat assez inégal, un grand homme assez malingre comparé aux habituels duellistes, tentait de ne pas flancher face à La Reine ayant battu l’Empereur. Ils encouragèrent la favorite, même si certains admettaient que pour sa carrure et sa maladresse, son adversaire s’en sortait bien. Peut-être n’était-il pas taillé pour les combats à l’épée, mais il avait sans nul doute suivi une formation militaire pointue, digne d’une famille de nobles des Terres de l’Orage. La favorite, elle, semblait se battre de mieux en mieux, et même si elle était meilleure que son opposant depuis le début, semblait le considérer peu à peu. L’issue du combat était courue d’avance, mais il dura suffisamment pour rassembler une petite dizaine de personnes.

Au bout d’un certain temps, La Reine tenta de désarmer son adversaire. L’homme flancha, et l’on pouvait voir ses yeux s’écarquiller de surprise. Son arme ne quitta cependant pas sa main, sa prise était trop ferme. C’était moins une pour lui, mais la Reine ne céda pas et le harcela, jusqu’à ce que l’épée vole et atterrisse quelques mètres plus loin. Sans aucune surprise, Argella de la maison Durrandon l’emporta. L’affrontement était satisfaisant, mais loin d’être aussi exaltant que certains autres où les meilleurs épéistes du continent croisaient le fer. Les curieux s’en allèrent.



Dovan leva les bras, un très large sourire aux lèvres. Il semblait presque heureux d’avoir perdu. Son front perlait de sueur, son souffle était saccadé, et ses bras lui semblaient lourds. Tout ceci témoignait de son inexpérience en combats rapprochés, mais il se sentait particulièrement bien.  



- J’ai perdu ! Affirma-t-il joyeusement. Mais je suis quand même heureux de ne pas être un croque-lardon ! Vous ne pouviez pas me faire meilleur compliment ! J’espère seulement que vous ne vous êtes pas ennuyée !

Il essuya son front et tenta de reprendre peu à peu son souffle. Il vit son épée à quelques pas derrière lui. Lors d’une bataille, il aurait été facilement tué. Son échine frissonnait, et il se rendit à l’évidence qu’il allait devoir grandement s’améliorer en combats à l’épée.  



- Je serais ravi de remettre cela un jour, si Sa Majesté m’y autorise. Je crains d’avoir besoin de manier l’épée plus souvent !

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyMar 17 Aoû - 20:54







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

Les curieux et les faux culs encourageaient la Reine, Dovan n’avait que peu de soutien, mais il se défendait coûte que coûte, Argella pouvait au moins lui reconnaître cela et en comptait pas l’humilier. Peu à peu quelques murmures sur les chances de Dovan se firent entendre, mais c’était surtout parce que beaucoup rêvaient en leur fort interieur de la voir perdre à son propre jeu, s’eut été cuisant pour elle et peut-être que cela la remettrait à sa place de femme. Mais une telle chose n’arriva pas, même si en vérité elle ne gagnait pas à tous les coups et que la victoire en demi teinte contre Torrhen n’était due qu’à la chance et à sa hargne. Il la surpassait en force et même, malgré son grand âge et sa patte folle, en endurance. Ils se valaient en technique pure, tout comme dovan se montrait plutôt valeureux de ce point de vue, mais manquant de confiance dû au peu d’entrainement qu’il consacrait à cet art par rapport à la sauvage brune. Argella sourit à Dovan après l’avoir désarmé et alla ramasser son épée pour la lui rendre avec un tape sur l’épaule.

__ Je ne m’ennuie jamais avec une épée à la main. Et vous vous êtes bien défendu Sire.

Le Caron disait cependant vrai quand il affirma qu’il devait manier l’épée plus souvent. Mais il devait aussi travailler son endurance, car si tous les épéistes d’un champ de bataille n’étaient pas aussi bon que la Reine, les ennemis se succedaient mettant à mal le mental autant que le physique. C’était probablement ce qui était le plus dur en condition réelle, hors duel. Tenir, encore et encore, se battre et tuer, encore et encore, se défendre, parer, attendre une accalmie pour récupérer, mais rester concentré malgré tout et recommencer.

__ Ce sera avec plaisir, Dovan. C’est bien dommage que vous ne vous soyiez pas entrainé avec Ser Trystan…

La brune aux yeux céruléens eut un petit pincement au cœur tandis qu'elle parlait de son maître d’arme tant apprécié, mais elle se reprit bien vite, essayant à son tour la transpiration qui perlait sur son visage. Elle aussi avait le souffle court, elle ne s’était pas économisée contrairement à un combat sur un champ de bataille qui ne se terminait pas aussi vite mais pouvait au contraire durer des heures.


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyJeu 7 Oct - 10:35

Dovan n’était nullement vexé de perdre contre sa Reine, dont les aptitudes en combat à l’épée étaient connues de tous. Il s’en voulait cependant de lui avoir offert un tel spectacle et craignait qu’elle remette en question sa légitimité à assurer une fonction telle que celle de commandant.
Il se repris vite cependant car la Reine elle-même ne laissait présager aucune déception et parce que Dovan s’efforçait à ne plus avoir peur de ce que Sa Majesté pouvait penser de lui. Il se mordit alors l’intérieur de la lèvre pour ne pas laisser ses angoisses prendre le dessus.

- Il est vrai que j’aurais dû m’efforcer à plus m’entrainer à l’épée, mais rassurez-vous Majesté, mes frères et moi avons eu la chance d’avoir un excellent maître d’armes, notre père l’a récompensé sans compter… Même si je doute qu’il eut été aussi bon que Ser Trystan, il était bienveillant mais strict. Son erreur a peut-être été de juger bon de me focaliser sur l’arc uniquement.

Dovan donna un sourire franc à sa Reine.

- Vous le savez, je connaissais peu Ser Trystan mais je mesure la chance que vous avez eu d’être à ses côtés. J’ai pu constater aujourd’hui même l’étendue de son talent en tant qu’entraineur !

Dovan se massa le poignet qui le faisait souffrir. Tenir un arc et tenir une épée étaient deux choses très différentes et sans compter le choc des impacts lorsque les coups se croisaient, il était trop peu habitué à cet exercice. Il continuait malgré cela à exprimer d’autres sentiments que la peine dans l’espoir peut-être maladroit de faire vivre le deuil de la Reine autrement.

- Je crains même de devoir reposer mon poignet aujourd’hui, voire même demain. Votre dernier coup me l’a un peu retourné et je crois qu’il ne s’y attendait pas !

Le jeune Orageois au tempérament anxieux et craintif semblait s’effacer peu à peu au profit d’une certaine quiétude et d’un peu d’assurance. Le moineau se sentait de moins en moins effrayé par le cerf à chacune de leurs rencontres, et cela lui fit un bien fou. Il se râcla la gorge et voulut s’agenouiller pour la énième fois. Il se ravisa et se tint droit devant Argella en la regardant sans fuir ses yeux comme il le faisait si souvent.

- Merci Majesté de m’avoir offert la chance de me mesurer à vous dans votre domaine comme dans le mien. J’espère que cela me sera permis à nouveau.

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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptyDim 14 Nov - 1:12







When thunder roars, we are still standing !
Dovan Caron

__ Si vous voulez mon avis, ça n’était pas une erreur. Vous êtes un excellent archer et j’ai toujours pensé qu’il valait parfois mieux développer les talents innés des gens que de vouloir à tout prix qu’ils deviennent quelqu’un d’autre. Et puis qui aurais-je nommé à la tête des archers de l’Orage si vous n’aviez pas été exactement l’homme que vous êtes ?

La brune darda son regard azur sur Dovan et lui sourit. Elle savait bien que l’épée était, pour beaucoup, l’arme noble par excellence et la seule valable pour un homme de haute naissance tel que le Caron. Elle savait aussi que pour être bon au maniement de toutes les armes il fallait des années de travail acharné, elle même avait mis du temps à arriver là où elle en était avec son épée, mais aussi avec lance et arc. Trystan ne lui avait pas vraiment laissé le choix de commencer avec l’épée et de s’y exercer jusqu’à la quasi perfection avant de passer à une autre arme. Mais cela lui allait très bien et elle n’aurait troqué l’épée pour aucune autre arme, elle aimait bien trop le corps à corps et le bruit des lames qui s’entrechoquent. Si tel n’avait pas été le cas, elle n’aurait pas pu épouser une carrière militaire et aurait été reléguée à son statut de femme, princesse, faire valoir, au mieux diplomate et politicienne comme l’était sa mère, au pire, potiche officielle du royaume. Mais les hommes avaient le choix eux, même mal perçu, ce choix était bien réel et elle était ravie que le maître d’armes de Serena ait fait un tel choix, car elle savait que, nul mieux que Dovan n’aurait pu diriger ses archers dans cette guerre.

__ Ah oui ? Vous le connaissiez ? Je l’ignorais. Il est mort au champ d’honneur, je sais que c’était ce qu’il aurait voulu… mais il me manque parfois…

Un instant, la jeune biche se perdit dans ses pensées pour l’homme qui avait fait office de second père pour elle pendant qu’Argillac partait en campagne et de qui elle s’était rapprochée plus encore à la mort du Roi. C'était un pilier indestructible dans sa vie, et probablement le premier à avoir réellement cru en elle. Et il était tombé lors de sa dernière bataille contre le Bief. Elle en avait été très affectée, mais la guerre ne lui avait pas laissé le temps de pleurer, ni même de se faire à l'idée qu’elle ne le reverrait pas. Elle savait aussi qu’un homme tel que lui ne serait jamais mort autrement que les armes en main. Une mort paisible dans son lit de vieux grabataire ne lui aurait pas convenu, tandis que celle-là, pour sauver ce qui pouvait l’être lors d’une débâcle, était probablement la mort dont il avait toujours rêvé. Mais elle ne pouvait s’empêcher de regretter de l’avoir appelé à Fengué, d'avoir dû quitter précipitamment la ville et de l’avoir ainsi raté et laissé là-bas sous le commandement de Bâal. Elle ne pouvait s'empêcher de regretter qu’il ne soit plus à ses côtés. Elle se reprit et dit :

__ Ser Trystan n’était pas tendre non plus, mais je lui serais à jamais reconnaissante de m’avoir aussi bien formée. Je lui dois d’être en vie.

La Reine de l’Orage regarda Dovan, puis son poignet puis à nouveau son visage.

__ Faites vous soigner Ser, vous devez être en forme pour la prochaine bataille. Pourvu que l’ennemi arrête de nous faire courir dans tous les sens.

Pesta-t-elle en regardant au sud avec un regard noir.

__ Merci à vous d’avoir osé me défier, et me battre. Rares sont ceux qui ne me laissent pas gagner et c'est parfois lassant. J’espère que nous aurons d’autres occasions de croiser le fer et… heu… dites. Seriez-vous d'accord pour m'entraîner à l’arc ?


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MessageSujet: Re: When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé]   When thunder roars, we are still standing ! [Tour IX - Terminé] EmptySam 27 Nov - 22:14

- Je prendrai soin de ma main Majesté, n’ayez crainte.  répond-il pour la rassurer sur le fait qu’il prêtait particulièrement attention à sa santé, justement pour être prêt lors des batailles.
L’intensité du combat mêlée à la fatigue l’avait grandement détendu et il n’eut désormais plus d’appréhensions face à Sa Reine. Il la respectait tout autant, mais n’anticipait plus le moindre de ses mots et ne craignait plus le moindre de ses faux pas. Il se tenait en face d’Argella Durrandon un commandant fidèle, si ce n’est qu’il était moins rigide que les autres.

- Qu’ils nous fassent courir autant qu’ils le souhaitent, ils cèderont à l’union de l’Empire. Ils devront répondre de cette guère.

A la remarque qu’Argella fut sur ses adversaires la laissant gagner, Dovan haussa les sourcils d’étonnement. Bien qu’il eût été intimidé par la Reine, il ne voyait en aucun cas l’utilité de ne pas montrer sa valeur à la Reine. Peut-être se disaient-ils qu’ils pouvaient la froisser mais Dovan savait qu’une femme s’étant imposée de la sorte ne serait pas facilement vexée, du moins pas pour cela. Il était sans le vouloir conscient de son courage et de sa force, qui étaient suffisants pour qu’elle se tienne là, face à un homme, l’épée à la main.
Il espérait lui aussi croiser le fer à nouveau avec elle car il appréciait les moments passés avec elle. Il eût le sentiment que s’ils s’étaient connus enfants, ils se seraient entendus à merveille. Il se surpris à penser aussi que sa sœur et elle aurait été très complices. A ces dires, Dovan hocha la tête tout naturellement, sans s’attendre à la demande de la Reine. Lorsqu’elle la formula en hésitant quelque peu, Dovan afficha son sourire le plus candide. Il semblait d’un enfant à qui on avait offert le présent dont il rêvait.

- Naturellement ! S’exclama-t-il. Je dois vous avertir que je suis exigeant mais je vous garantis des résultats ! Je me montrerai digne, promit-il.

Excité, Dovan remercia Argella en se penchant le torse très cordialement, avant de s’excuser de devoir retourner au camp d’entraînement.

- Je ne toucherai pas à mon arc aujourd’hui, mais j’ai une nouvelle recrue à entraîner ! Merci pour tout Majesté.

Nouvelle révérence masculine, puis il tourna les talons, l’air guilleret. Il retourna comme prévu au champ de bataille retrouver gros Jon et Oras en train de s’entraîner. Jon semblait déjà bien enseigner au jeune garçon. Cette vision rendit le jeune Orageois fier de ses hommes. Fier de lui.

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