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 Tour 8 – Désastre à Rocvert - Année 1 - Mois 11 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 8 – Désastre à Rocvert - Année 1 - Mois 11 - Semaine 1   Tour 8 – Désastre à Rocvert - Année 1 - Mois 11 - Semaine 1 EmptyMar 26 Mai - 21:54

Désastre à Rocvert
Orage



Deuxième bataille de la troisième campagne de l’Orage, entre la Flotte Impériale de Lord Laren Penrose et du Capitaine Sturge, contre l’Amiral Artus Bulwer

Pour tous les bélligérants en guerre, le Détroit apparaissait comme une zone vitale. Cette artère maritime irriguait tout le flanc Est de l’Empire et permettait aux Royaumes Fédérés de déployer forces et matériels. Cela en faisait une prise de choix pour tous ceux qui s’en prenaient à l’Empire Branearyon, car outre les biens de guerre et de construction, il y avait la fortune de cinq royaumes confiée aux armateurs commerciaux dont les navires transitaient la région. Cela, le Bief l’avait bien compris et s’était engagé par un rapprochement avec Dorne d’une stratégie de périphérie. Cette stratégie devait permettre aux forces royales de prendre en étau les troupes impériales. La Flotte d’Artus Bulwer, cousin du Roi, avait reçu des renforts des chantiers de Villevieille, car la flotte impériale craignait de passer à l’action avec son flanc sud découvert par la Principauté de Dorne et sa flotte gardée intacte pendant le naufrage du pays. Fort d’une flotte de près de 160 vaisseaux de guerre, l’amiral Bulwer avait passé des accords avec des officiers de son pays et d’autres flottes du continent, afin de faciliter son trajet. Lui foncerait droit sur Rocvert, avant que l’Empire ne réunisse trop de forces pour pouvoir être arrêté. Ses voiles cinglèrent alors droit vers le nord… Où était disposée la flotte orageo-nordienne, renforcée de quelques navires peyredragoniens sous le commandement de Lord Penrose et du Capitaine Sturge, rescapé nordien de tempêtes dans le Détroit qui avaient mis à mal la flotte du Nord.

Les deux flottes, malgré des dispositifs de patrouilles efficaces, se ratèrent complètement. En cause ? Un amoncellement de nuages noirs, un vent qui forcit d’heures en heures… Dans la nuit qui précède l’arrivée de la flotte bieffoise, une terrible tempête éclate. Les vaisseaux bieffois, en formation relâchée, subirent de gros dégâts : plusieurs navires en emboutirent d’autres à cause de lames de fond qui brisèrent les espacements, et de nombreux incidents de voilure eurent lieu. Le cataclysme fit de gigantesques dégâts en mer, et 48 vaisseaux furent endommagés, notamment au niveau de leur mâture. 8 vaisseaux furent perdus corps et bien. C’est donc avec une flotte notablement affaiblie qu’au petit jour, alors que le vent soufflait toujours et que la pluie continuait de tomber, que Lord Artus arriva en vue de l’île.

L’attaque malgré le temps sema aussitôt la panique dans les rangs de la flotte coalisée. Lord Penrose n’eut pas les nerfs, ni le capitaine Sturge. Presque tous les vaisseaux, soit 66 navires, sont à quai, les équipages à terre… Jamais on n’aurait cru que l’ennemi pourrait arriver si vite, par un temps si mauvais. Mais quand la flotte d’Artus Bulwer redescend la côte est, car avait dépassé l’île pendant la tempête, l’alerte sonne la plus grande des paniques. Déjà les vaisseaux bieffois se ruent pour bloquer le chenal. L’artillerie construite par la reine Argella pour défendre le port est en difficulté pour se mettre en position, car le bois est détrempé sans parler des cordages. Les marins sont dispersés… Penrose sonne le branlebas, fait prévenir la milice de la bourgade et fait gagner les navires aux marins pour un appareillage immédiat… Il a la conviction qu’en restant à l’abri du port, sa flotte sera détruite vue la force de la flotte bieffoise, qui semble s’approcher déjà de la rade. Le seul espoir confine alors à forcer le blocus qui se met en place et de rejoindre la flotte de l’Amiral Velaryon à tous prix.




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Plan de Bataille du Bief

Artus Bulwer est un officier de marine aguerri, un des anciens aides de camp de l’Amiral Hightower, depuis devenu Roi. Il sait que sa flotte a grandement souffert de la tempête, peut être qu’elle a même reçu plus de dégâts que face à un ennemi en ligne de bataille… Il doit donc profiter à fond de la situation. Les vagues et la pluie l’empêchent d’apprécier la situation dans le port et à terre, mais de loin on observe tout de même la forêt de mâts impériaux et les voilures qui sont étirées… Alors il prend la décision de faire attaquer à l’ensemble de ses trois escouades. S’il peut bloquer l’ennemi dans le port, une victoire décisive, à même de changer le cours de la guerre, sera sienne malgré les dégâts subis.

Le but est de profiter de la situation pour provoquer un maximum de pertes à l’ennemi et de prendre pied sur l’île pour priver l’ennemi de son port.


Plan de Bataille de Laren Penrose

Laren Penrose n’a pas tellement le choix ; il doit porter la nouvelle d’une attaque bieffoise jusqu’Accalmie et ne peut pas compter sur une dizaine de navires de patrouilles dispersés par la tempête, et peut être déjà envoyés par le fond. Il décide alors de porter au cœur de la flotte ennemie une petite partie de ses vaisseaux pour protéger la fuite de ce qu’il espère être l’essentiel de l’escadre sous son commandement. Il sait que ce choix l’amènera peut être aux portes de la mort avec les vaisseaux sacrifiés, mais il en va de l’honneur de l’Orage et déjà amoindris par une précédente tempête, les nordiens sont déjà durement éprouvés…

Le but de la bataille est de faire s’enfuir une portion significative de la flotte pour reprendre les hostilités en position plus favorable et avec des renforts.


Premier Tour ; Cohue sous la pluie.


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Depuis la mer, il est difficile de se rendre compte de ce qu’il se passe dans le port, mais la seule chose qui est sûre c’est l’effervescence qui l’habite. La panique se répand dans la flotte impériale, prise au mouillage. Beaucoup de temps est perdu par les navires qui doivent rappeler à leur bord des centaines de marins qui étaient en relâche au sol. Le temps que les vaisseaux nordiens et orageois retrouvent leurs équipages et commencent à préparer le départ, les vaisseaux bieffois se rapprochent à toute vitesse. On appareille souvent mal en urgence, et même si la flotte impériale est entraînée et disciplinée, la situation est complexe. Pis, le vent est de face… Et a favorisé la ruée bieffoise. Tout en la désorganisant, car le vent est si fort, les vagues encore si importantes destabilisent les navires qui ne sont pas faits pour la haute mer. Très vite les divisions navales bieffoises se rapprochent, augmentant le risque d’accident. La manœuvre toutefois met une pression d’enfer sur les équipages ; les nordiens qui avaient abrités leurs galères sur la plage reprennent la mer en premier… Si certains obéissent aux ordres donnés par drapeaux et obliquent vers la droite, d’autres se portent au-devant de l’ennemi. Le combat qui s’engage est bien trop inégal et les tirs de balistes, d’archers, d’arbalétriers, occasionnent de lourdes pertes aux deux camps ; les nordiens sont bien moins nombreux mais la formation très ressérée des bieffois fait que peu de tirs se perdent. Plus dangereux encore, le rideau de pluie transpercé par la flotte sudienne dévoile une rangée de batteries sur la plage, dont les projectiles fendent la mer et le bois. Trois galères bieffoises sont endommagées, dont deux lourdement. La petite bourgade est donc défendue au-delà des vieux murets de pierre de son castel… Mais il est trop tard pour faire machine arrière. Les navires du Bief poursuivent leur avancée droit devant et la nasse se referme sur les impériaux qui font partir près de 70 navires dans le plus grand désordre, à contrevent et parfois avec des équipages incomplets. Pire, les galères nordiennes qui ont lofé à droite encombrent le chenal du port, où les cogues peinent déjà à s’extraire…

Les bieffois sont déjà en passe de réussir leur pari alors que la flotte Penrose se débat contre des circonstances terriblement défavorables.


Pertes du tour
- Les bieffois perdent 400 marins et 2 galères sont détruites, 5 sont endommagées.
Le moral tient bon.
- Les impériaux perdent 200 marins, 2 galères sont détruites, toutes du nord.
Le moral tient bon.

Pertes totales
- Les bieffois perdent 400 marins et 2 galères sont détruites, 5 sont endommagées.
- Les impériaux perdent 200 marins, 2 galères sont détruites, toutes du nord.


Second Tour ; Pour l’honneur de l’Orage !


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Laren Penrose est un commandant averti. Il sait qu’il n’a aucune chance dans un combat frontal. Alors que les navires bieffois se jettent sur les siens et commencent à être désorganisés par l’étroitesse du champ de bataille et les mouvements erratiques imprimés par les bourrasques, la pluie et les lames de fond… L’orageois, lui, essaie de communiquer avec sa flotte par signaux. Il pousse ses navires à vite quitter la rade, à se placer sous le vent. Ainsi, ses vaisseaux parviennent à échapper au piège qui se tisse autour d’eux et sans formation, ni matériels, ni vivres, et parfois sans des équipages au complet, les cogues orageoises et certaines du Nord arrivent à bifurquer cap au nord-ouest, vers Accalmie. Laren Penrose sait toutefois que la fuite n’est que provisoire s’il ne retient pas l’ennemi. Il essaie alors de prendre les devants avec les vaisseaux lourds de l’Orage, six belles et fières caraques dont les pierrières et balistes tirent déjà par-dessus les cogues, plus petites. Un incident de tir démâtera un navire orageois, mais les plaintes par signaux cessèrent aussi vite que se rapprochaient les galères ennemies. Il semblait alors que le pari de Penrose semble en passe de réussir ; les conditions de navigation sont tellement exécrables que les bieffois sont handicapés par leur masse dans tous leurs mouvements. En revanche, le commandant orageois sait déjà que cette affaire va coûter cher…

Sur le flanc gauche impérial, les galères nordiennes sont à quatre contre plus de cinquante navires. Les projectiles enflammés fusent mais le vent comme la pluie en éteignent ou en perdent en grosses quantités, ce qui permet aux nordiens de se rapprocher pour le contact... Mauvaise surprise, Le capitaine Sturge se bat sur le pont de son navire épée à la main. « La Vipère », sa galère amirale, est prise au combat par les bieffois après un corps à corps terrible, qui dure près de deux heures. Les cordages attachant deux navires du Bief au sien sont plusieurs fois tranchés mais son équipage perd peu à peu pied ; on se tue sur les bancs de rameur à coups de lames, de gourdins et de piques. Les nordiens se battent vaillamment alors que la galère donne du gîte, et parvient même à incendier l’un de ses adversaires, le « Squale Ecarlate ». Mais la valetaille bieffoise se reforme plusieurs fois et la mort finit par cueillir les derniers nordiens, dont le capitaine, qui se battaient dos à dos sur le gaillard arrière.

Se rapprocher pour finir les galères nordiennes dévoile une mauvaise surprise orchestrée par les orageois… Sur ordre de la Reine, plusieurs engins de siège, protégés par des fortifications sommaires sur la plage non loin du port, se mettent à tirer à courte distance. Les tirs sont assez mal corrigés dans un premier temps, mais un roc massif brise une galère par le travers tandis qu’une autre est démâtée, et une troisième perd la moitié d’un flanc de rameurs. Les gerbes d’eau glacées soulevées par les projectiles ajoutent au supplice des rameurs, dont beaucoup sont en sus blessés par des débris de bois. Les navires nordiens en flanc-garde sont détruits et une escadre bieffoise tourne vers la plage pour accoster sous le feu des défenses…

Au centre, en couverture de la flotte impériale qui fuit dans le plus grand désordre, les massives caraques orageoises engagent le combat, soutenues de galères nordiennes, orageoises et peyredragoniennes. Les tirs provoquent de gros dégâts une fois encore aux escadres de galères bieffoises, mais celles-ci affrontent la grêle de traits. Plusieurs sont incendiées ou coulées, mais deux prennent par le travers la « Gloire d’Argilac » et l’envoient par le fond après avoir dévasté l’entrepont du navire de leur rostre. D’autres navires perdent des plumes dans l’affaire, mais heureusement les incendies sont souvent rapidement maîtrisés par les équipages. Des dizaines de navires se retrouvent agglutinés contre un mince rideau défensif impérial.


Pertes du tour
- Les bieffois perdent 880 marins et 6 galères sont détruites, 7 galères sont endommagées
Le moral tient bon.
- Les impériaux perdent 580 marins orageois, 700 marins nordiens, 4 galères nordiennes (2 sont capturées), 3 cogues nordiennes sont détruites), 3 caraques orageoises sont détruites (1 est capturée), 1 caraque orageoise est endommagée, 2 galères orageoises sont détruites (1 est capturée).
Le moral vire à la panique pour l’essentiel des cogues, qui partent en déroute. Le moral des galères passe ébranlé.

Pertes totales
- Les bieffois perdent 1280 marins et 20 navires sont touchés dont :
8 galères sont détruites, 12 sont endommagées.
- Les impériaux perdent 1480 marins et 15 navires sont touchés dont :
900 marins nordiens, 580 marins orageois, 6 galères nordiennes sont détruites (2 sont capturées), 3 cogues nordiennes sont détruites), 3 caraques orageoises sont détruites (1 est capturée), 1 caraque orageoise est endommagée, 2 galères orageoises sont détruites (1 est capturée).


Troisième Tour ; Débarquement et siège


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La bataille devient désespérée pour les Impériaux à mesure que le temps tourne. Le flanc gauche nordien a été détruit. Sur la grève, des navires touchent le sol sous les projectiles des batteries orageoises et des miliciens de Rocvert. Les traits touchent de nombreux combattants, fauchés alors qu’ils sautent sur la plage. D’autres continuent à affluer de partout et des troupes régulières commencent à toucher sol aussi ; les miliciens orageois sont vite débordés par ces hommes en armes et l’on se tue autour des barricades d’épieux. Les épées du bief emportent la position et les machines de siège sont vite passées à la torche. Il devient vite évident alors pour les défenseurs du bourg que l’ennemi est arrivé avec une véritable force d’invasion ; les cogues bâtant pavillon Hightower ou Redwyne vomissent de longues lignées de soldats qui remontent la plage avec du matériel et des vivres.

Plein centre, Laren Penrose se rend vite compte que l’essentiel des petits navires de la flotte a su évacuer. Tout n’est toutefois pas joué ; un tonnage moindre, peu d’emport, permet aux nordiens et aux orageois d’aller plus vite que les bieffois. Mais ceux-ci sont déjà lancés. Ils bénéficient de plus de voilure. Il faut encore tenir… Alors il jette ses navires déjà durement éprouvés dans la mêlée. Quelques galères orageoises, nordiennes et peyredragoniennes s’y lancent à leur tour une fois que les capitaines sont convaincus qu’en queue de flotte, ils n’auront pas la vitesse pour s’éloigner sans être pris de dos, la pire situation sur mer comme sur terre. Alors, ils tiennent bon. Un temps… Les galères orageoises sont criblées à bout portant de flèches et de carreaux d’arbalètre. Les volées sont d’une précision terrible et les équipages agonisent, transpercés de traits. Les sifflements des projectiles sont si intenses que deux galères peyredragoniennes prises dans le piège hésitent… Mais elles ne baissent pas pavillon. Elles suivent deux homologues du Nord et fendent les flots contre le vent. Une nordienne, la « Lys de Blancport » râcle tout le flanc d’une bieffoise, mais les deux navires sont prestement pris d’assaut par des équipages entiers, glaives et lances en main. Les deux de Peyredragon manoeuvrent mieux, et l’une d’elle brise en deux une galère bieffoise qui mettait à mort une nordienne. Les deux, enchevêtrées, coulent dans l’océan. La dernière doit baisser pavillon quand son équipage, à moitié décimé par les volées, se trouve esseulée toutes ses consoeurs détruites ou prises.

Restent les gros navires de la flotte Penrose, les caraques de l’Orage. Déjà lourdement endommagées, la situation empire quand elles sont manœuvrées par les flancs par les galères de Villevieille. Elles ont l’avantage de la hauteur, toutefois, et les équipages d’Accalmie et d’Estremont harassent de tirs les vaisseaux ennemis aux alentours. Les ponts plus bas des navire de choc de la Tour sont criblés de projectiles et leurs ponts jonchés de cadavres. Penrose pense peut être pouvoir traverser la formation ennemie… Mais un terrible choc le jette au sol, avec tout son équipage. L’éperon de bronze de la Galéasse « Roi Manfred », premier navire de cette conception au Bief, vient de crever sa coque. L’eau s’infiltre partout et des hommes dans les cordages et les huniers, pris dans le choc, tombent de plusieurs mètres et s’écrasent en hurlant sur le pont. Artus Bulwer fait reculer sa galère lourde de bataille… Et percute à nouveau, quinze minutes plus tard. Plus d’une centaine de marins se noie. Certains seront repêchés par les bieffois alentours, qui patrouillent les eaux quand les hautes armatures des caraques orageoises sont consumées par les flammes. La bataille s’achève par une défaite sans appel des impériaux, écrasés.


Pertes du tour
- Les bieffois perdent 320 marins, 1 galère est détruite, 4 galères sont endommagées
Le moral tient bon.
- Les impériaux perdent 400 marins nordiens, 420 marins orageois, 200 marins peyredragoniens, 3 caraques orageoises sont détruites, 4 cogues nordiennes sont détruites, 2 galères orageoises sont détruites, 2 galères peyredragoniennes sont détruites.
Le moral vire à la panique pour l’essentiel des cogues, qui partent en déroute. Le moral des galères passe ébranlé.

Pertes totales
- Les bieffois perdent 1850 marins et 27 navires sont touchés dont :
10 galères sont détruites, 17 sont endommagées.
- Les impériaux perdent 2500 marins et 25 navires sont touchés dont :
1300 marins nordiens, 1000 marins orageois, 200 marins peyredragoniens, 6 galères nordiennes sont détruites (2 sont capturées), 7 cogues nordiennes sont détruites (2 sont capturées), 6 caraques orageoises sont détruites (2 sont capturées), 4 galères orageoises sont détruites (1 est capturée), 2 galères peyredragoniennes sont détruites.


EPILOGUE

La matinée s’achève à peine et le bilan est glorieux pour Artus Bulwer. Le jeune amiral remporte un précieux succès contre une flotte impériale qui ne faisait que se renforcer depuis un an, d’après les rumeurs. Il inflige des dégâts catastrophiques à la flotte adverse, avec 25 navires entièrement perdus dont 6 vaisseaux lourds, et une majorité de galères de guerre. En comparaison, il a perdu moins de la moitié de ce nombre de navires de façon définitive… Plus grave encore, il a capturé sept vaisseaux nordiens et orageois, ce qui lui permet de limiter ses pertes pour de bon à seulement quatre navires de rang. Contre vingt-cinq en face… C’est un désastre pour feu Lord Penrose, qui a péri dans le naufrage de son vaisseau. Les pertes humains sont également très lourdes, avec 2500 marins qui ont été blessés, tués, ou faits prisonniers. Plus encore, la base navale des Estremont est interdite à l’Empire et le siège mis devant le bourg qui domine l’île. Rocvert risque d’avoir du mal à tenir sans renforts du continent et sans accès à son port. Le succès est double en ce jour, pour les armes du Roi Manfred Hightower.

La flotte bieffoise a toutefois subi des pertes. Seulement quelques navires perdus, certains compensés par captures. Elle a toutefois une majorité de vaisseaux endommagés par la tempête puis par le combat ; elle risque de ne pas savoir reprendre la haute mer avant un petit moment. Les frais engagés par les réparations risquent d’être importants, et plus encore ce qui risque de se faire sentir est le manque de marins à la manœuvre ; les pertes humaines sont plus importantes que celles en matériel et les nouvelles prises vont tourner en sous-régime de bras. En sus, les équipages vont devoir refaire vivres et bois de réparation sur l’île… La situation n’est pas rêvée, donc, malgré la gloire de l’instant.

Pour l’Empire, la gifle est cinglante. Jamais encore il n’avait été vaincu en bataille navale. Cette campagne de printemps s’avérait au moins aussi difficile que la précédente ; l’Empereur avait vaincu à Willum, tout comme le Roi Lyham du Conflans au Gué-Cabot. Mais Baal Forel avait été vaincu aux Sauts Périlleux, une partie de l’Orage restait envahie, l’Empereur avait manqué l’armée principale du Bief, la Flotte de Fer avait ravagé les côtes occidentales et le Roi Yoren avançait dans le Conflans… Les premiers combats étaient très contrastés. Avec un différentiel net de 25 navires perdus contre 4 (captures retranchées) seulement d’infligés à l’ennemi, l’Empire voyait ses effectifs maritimes s’éroder rapidement. Heureusement, la tempête avait largement gêné le déploiement ennemi en plus de l’affaiblir, et plusieurs dizaines de navires avaient pu s’échapper.

Il n’y avait pas eu de bouleversement stratégique majeur en soi à la suite de la bataille ; la flotte impériale restait proche de ses bases, ce qui n’était pas le cas de son adversaire, et elle disposait encore d’après les rumeurs de vastes ressources… Et de la mobilisation possible d’un terrifiant dragon. Toutefois, le bouleversement était politique ; l’Empire avait subi nombre de défaites, mais celle-ci était particulièrement grave. En sus, la guerre était potentiellement portée dans le Détroit… Or l’essentiel du commerce des cinq royaumes le composant passait par ces eaux. Sans compter de tous les renforts matériels et humains qui irriguaient les zones de guerre. Si ce cordon était coupé, comment l’Empire allait-il pouvoir pérenniser ses premières victoires ? Les bieffois avaient gagné les conséquences de la bataille rien qu’en contestant une île. Il fallait donc s’attendre à ce qu’ils continuent leur stratégie d’attaque par le flanc, et par la mer. Et que la guerre devienne un peu plus sanglante encore.

En apprenant qu’il ne venait pas de vaincre la flotte de l’Amiral Velaryon, mais une escadre secondaire, Artus Bulwer craint la contre-attaque ennemie. Heureusement, il avait toujours confiance dans le plan ébauché avec son roi… Il fallait miser sa foi sur sa loyauté, désormais.

Points des Bieffois
+30pts, victoire Majeure.
+5pts objectif rempli, pertes significatives

Points des Impériaux (Orage, Nord, Peyredragon)
-30pts, défaite majeure
+5pts objectif rempli, flotte en large partie sauvée


Le Cyvosse
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