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 Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]

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MessageSujet: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 17 Avr - 17:22

Il faisait frais au petit matin, sur les créneaux délabrés de Godric’s Hall. Si haut par rapport au bourg et à la vallée, le vent portait quantité d’odeurs. Certaines naturelles, comme les pins à flanc de mont de l’autre côté de la rivière. Ou parfois, une odeur un rien différente, que les gens identifiaient comme celle de la rivière en contrebas du promontoire rocheux où était si ma ville. Il y avait à cette heure l’odeur des feux de cheminée, et des premiers ingrédients cuits dans le bourg. C’était l’heure du pain et des saucisses, d’odeurs de râgouts ou de compotes sur le feu. Le temps était aux vaches maigres, mais les gens du bourg en avaient vu d’autres et tous rivalisaient d’ingéniosité pour garder le plus longtemps possible les réserves de produits frais et de gibier, pour se concentrer sur d’autres aliments que l’on trouvait en abondance dans les environs ; poissons de la rivière, champignons des berges mousseuses, baies de printemps et autres racines, comme celles que faisait pousser le meunier à côté de ses énormes courges qui régalaient quantité de familles. Il y avait de quoi manger, alors, même si le pain devenait plus rare et qu’à la viande se substituaient œufs des pondeuses et fromages de brebis. J’en avais l’eau à la bouche, après cette nuit passée à ruminer la proximité mais aussi les réticences de la jeune Alys, qui avait quand même accepté ma demande en mariage avec l’aval de son frère, présent en mes murs.


Gareth qui ne tarderait plus à devenir mon beau-frère, maintenant, même si les nouvelles venant du Roc impliquaient que le pays était en danger avec un Roi qui était mourant, à l’agonie des blessures subies par les tentatives des chiens qui avaient tenté de l’assassiner. En fin de compte, malgré tous les faits d’armes que propageaient les rumeurs au sujet du Lion, l’homme était en train d’être terrassé. La nouvelle avait fait long feu dans les couloirs du castel dominant la ville et je méditais sur l’avenir… Jusqu’à me rendre compte que je n’étais pas seul. Plus loin, bien couverte, une dame de haut parage, blonde comme les blés, se trouvait en train de deviser elle aussi l’horizon d’où le soleil s’élevait. Je la reconnaissais aussitôt. Plus que quiconque, Megara Lannister était la personne à qui je devais le plus pour avoir regagné tout ça ; mon nom, mon domaine, mon avenir. La réception des funestes présages pour notre monarque m’inclinait à ressentir quelque culpabilité, dans le sens où je l’avais privée, par mon invitation, des quelques derniers instants de son père… Du moins, si les nouvelles du Roc étaient bien celles que nous avions comprises, les éléments de langage n’étaient pas toujours les plus clairs et limpides qui soient.


Je m’inclinais respectueusement, main devant le diaphragme et l’autre derrière le dos quand j’arrivais à sa portée. Le rouge me montait encore aux joues mais je tentais de



| Votre altesse. Votre nuit en ces lieux a-t-elle été bonne ? Vous êtes bien matinale ; c’est la première fois que je ne me promène pas seul à cette heure sur ce chemin de ronde depuis que j’ai repris le castel… |


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William Potter
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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 4 Mai - 1:43

La nuit avait été brève. Écourtée. Déchirée autant que déchirante. La nouvelle était tombée, fatale et létale. Comme un couperet qui s'était abattu sans pouvoir être esquivé ou atténué. Megara avait la tête bien ancrée sur les épaules, physiquement, et pourtant, elle avait la sensation qu'on la lui avait décollé du restant de son corps. Ou qu'on la lui avait retourné en tout sens jusqu'à lui en donner la nausée. Le Roi Loren Lannister n'était plus. Un autre venait d'accéder au trône, du nom de Lyman. Ce qui ne pouvait qu'être le symbole du trépas de Loren. Megara venait de perdre son père et elle ignorait ce qu'elle ressentait réellement. Une flopée d'émotions venait tout bouleverser, altérant son jugement et pervertissant sa vision des choses. Et il n'y avait pas que ça qui était perverti, de son propre avis. Pourquoi lui était-il venu à l'idée que de s'offrir à son époux, encore et encore, lui permettrait de mieux faire face ? Sur l'instant, elle n'avait plus eu que ça à l'esprit, incapable de songer à quoi que ce soit d'autre. Elle s'était retrouvée au bord d'un goût sans fond, et peut-être avait-elle préféré y plonger toute entière en choisissant d'elle-même sa chute. L'ivresse et l'abandon des plaisirs de la chair plutôt que le désespoir terrassant de la perte paternelle. Et si, d'ordinaire, après de telles folies, elle sombrait dans un sommeil quelque peu profond, elle avait été ici incapable de fermer l’œil, de se laisser aller et de s'abandonner au repos. Comment pourrait-elle dormir, alors que ... Alors que son père n'était plus. Alors que son frère venait de se retrouver projeter sur le trône de façon prématuré. Alors qu'elle était loin de la citadelle royale de Castral Roc, incapable d'être là pour veiller sur la dépouille de son père autant que pour assurer à Lyman que ... Que quoi, d'ailleurs ? Tout s'en trouvait sans dessus dessous dans son esprit. Et peut-être qu'en d'autres temps, en d'autres lieux et en d'autres circonstances l'air frais d'un prompt petit matin sur le chemin de ronde de Godric's Hall aurait pu l'apaiser tout autant que lui remettre quelque peu les idées en place, mais présentement, il n'en était rien.

Où était son esprit, si ce n'était ailleurs, loin, si loin de ce castel qui se remettait tout juste d'un crépuscule mortel et mortifère ? Son corps était bel et bien là, lui, évidemment, alors même qu'elle aurait tant espéré qu'il en soit autrement. Elle s'en voulait, énormément. Elle s'en voulait d'avoir accepter d'accompagner Alys et Gareth, là même où son instinct premier avait été de refuser, afin de rester auprès de son père et de ses fils. Ses fils ... Voilà qu'ils venaient tous d'eux de progresser d'une place dans l'ordre de la succession au trône, accédant tous deux à une place sur un podium qui était désormais occupé par trois petites têtes blondes encore bien trop jeunes et innocentes pour que reposent déjà sur leurs si frêles épaules des lendemains si capitaux et si incertains. Son esprit était peuplé de sombres pensées, d'inquiétudes tenaces et primales, bien qu'elle ne songeait fort heureusement en rien à enjamber les créneaux et à ... Elle en était persuadée, mais si son père était là, ou même sa mère, d'ailleurs, et qu'ils se trouvaient tous deux être en mesure de lire ses pensées, ils ne manqueraient pas de la réprimander, à leur façon respective. Mais ils n'étaient pas là, et de façon terre à terre et cruelle, son père n'était plus là. Plus là du tout. Là même où, encore une fois, elle se trouvait au loin, hors de la Citadelle royale. Toujours ceinte de la tiare princière, mais désormais soeur de Roi et non plus fille. Quoi qu'un roi devait bien rester un roi, par delà son trépas, n'est-ce pas ?

Sa gorge était serrée, là où le deuil, la détresse intense et le remord total venaient lui enserrer la gorge avec une constriction qu'elle n'avait sans doute encore jamais ressentie à un tel paroxysme. Son corps entier était pétri de douleurs et de courbatures, là où, honteusement, elle en savait certaines être la conséquence des prouesses déplacées qu'elle avait réalisé en compagnie de Gareth. Mais elle se tenait droite. Elle se tenait aussi droite que possible, un châle pourpre passé par dessus ses épaules et enveloppant le haut de son torse. Une tâche d'étoffe bien trop vive pour le contexte actuel, mais si elle avait eu l'étrange présence d'esprit de faire déposer dans le fond de sa malle de voyage une ou deux robes d'une teinte la moins ostentatoire possible, au cas où ... Au cas où une tragique nouvelle devait s'annoncer. Ses cheveux, quant à eux, n'étaient sans doute pas suffisamment coiffés, pour une dame de son rang, alors qu'elle se trouvait en public, mais elle n'avait point songé à tout ceci, et sans doute Lord Potter ne s'en offusquerait-il pas. A moins que lui aussi n'ait l'esprit trop ailleurs pour s'émouvoir de telles frivolités. ❧ Lord Potter ... ❧ Sans doute le mouvement de tête, en réponse, se fit-il bien plus raide et engoncé qu'à l'accoutumée, mais tout son corps la lançait d'une douleur qui la pétrissait jusqu'au plus profond d'elle-même. ❧ Ma nuit ... Ma nuit a été brève, malheureusement. Rien qui ne soit de votre fait ou de celui de vos gens ou de votre domesticité, cependant. ❧ Elle déglutit, douloureusement, sentant qu'elle devait se reprendre. Les pleurs et la détresse terrassante devaient être réservés au cadre privé, alors qu'elle était présentement la Princesse, et non Megara. ❧ Nous avons un nouveau Roi Lord Potter. Un nouveau Roi et une nouvelle Reine. ❧ Avait-elle réellement besoin de mieux spécifier la chose, d'être plus pertinente et plus précise ? A ce qu'elle en savait, William Potter avait suffisamment d'esprit pour ne point avoir besoin qu'on lui balise encore mieux la voie. Et cela lui permettait, à elle, de ne point prononcer les mots qui fâchent, les mots qui tâchent. Pas ici, pas maintenant.


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyJeu 7 Mai - 21:22

Tout dans l’attitude de la princesse me dit que la vague missive que j’avais moi-même reçue était vraie, et que cette vérité était funeste pour le royaume et la famille Lannister.


On en était déjà tous à se demander de quoi demain sera fait. Parce qu’un Roi malade et c’est tout un pays qui retient son souffle, qui s’interroge sur ses perspectives. C’est étonnant quand on y pense, que tant de choses dépendent d’une seule personne. Pour quelqu’un comme moi, c’est même carrément effrayant. Je ne me suis déjà pas vu avec la responsabilité de quelques centaines d’hommes et de la perspective de combats arme au poing pour délivrer mon bourg de naissance, ce n’était pas pour présider au destin de tant et tant de gens. Combien y en avait-il seulement dans l’Ouest, des gens ? Je ne savais même pas, mais ça devait faire beaucoup. Rien qu’à Port-Lannis, la ville grouillait de gens et de vie. Mais du Roi dépendait tout. Je ne l’avais vu que de loin. Pour moi, c’était la Reine qui présidait au Royaume. Mais était-ce encore le cas ? Le Prince Lyman m’avait fait plutôt bonne impression, mais je le connaissais peu. Je ne savais pas quel genre de roi il serait. Cela m’effrayait un peu, quelque part. Je craignais aussi qu’à peine mes pénates retrouvées je sois appelé pour honorer serment d’allégeance et confiance placée sur mes épaules… Je ne voulais pas me dérober à mon devoir, bien sûr. Mais j’en avais peur quand même. Et je venais à peine de retrouver mon foyer.


Et dans tout ça, que deviendraient les princesses ? Le decorum royal de l’Ouest ne se passerait jamais d’elles. Et elles ne seraient même pas forcément amenées à avoir un rôle de premier plan, même celle qui allait devenir Reine. Tout dépendrait bien sûr des souhaits de son seigneur et maître. Elle devait surtout pleurer le père. Le peuple parlait de lui. Parfois pour en rire. Mais le peuple l’aimait. Les gens n’avaient pas fait l’association entre les querelles de nobles et le Roi, ils avaient bien séparé les deux. Ce gentil Roi parfois moqué sous cape allait bientôt être pleuré par tout un pays qui avait bien compris que sa neutralité serait plus que jamais remise en question avec un souverain pacifiste disparu, qui avait passé l’essentiel de sa royauté à éviter les conflits avec ses voisins en alternant alliances et commerces. Ce n’était plus très drôle dès lord, de concevoir un tel homme avec des traits qui laissaient pointer la satyre.


Megara Lannister devait se sentir terriblement seule, malgré son époux, ses enfants. Se faire arracher son père est toujours un drame. Je déglutissais péniblement, regard humide, quand je repensais à la dernière fois où j’avais vu le mien, débraillé, épée dénudée au poing et nous houspillant pour nous remuer alors que lui-même allait se battre et mourir dans la cour du castel. Il était mort là, juste en bas. Ne regarde pas, William. Ce n’est pas le moment. La jeune femme semblait terriblement affectée. Je comprenais son désarroi, et ce mot n’était qu’un vague euphémisme de ce qu’elle ressentait. Comme le mien, son père avait été assassiné. Et n’avait même pas pu vraiment se battre contre ce qui l’avait agressé.


Je hoche la tête en signe d’acquiescement, baissant les yeux.



| J’ai reçu une missive, sans doute venue peu après la vôtre. Le mestre n’a pas su me dire de quoi il s’agissait concrètement, mais il craignait déjà que votre père… Enfin je veux dire… Je suis d-désolé, Altesse. Je vous p-présente mes condolo…Condoléances. |


Oh non, ça reprenait… mais je ne pouvais pas me laisser démonter par les circonstances. C’était elle qui souffrait, pas moi. Je déglutissais, me machouillais la langue pour m’en calmer le débit.


| Y a-t-il.. Je veux dire… je peux faire quelque chose ? |


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyJeu 18 Juin - 17:51

Godric's Hollow se réveillait, progressivement, et avec ardeur, dans un silence imparfait. Les travailleurs matinaux n'étaient point là pour avancer sur la pointe des pieds, mais bel et bien pour débuter leur labeur quotidien. Il en allait de leur subside, ainsi que de leur volonté à reconstruire la ville et les terres alentours. Tous ceux là, tout autant qu'ils étaient, ignoraient sans nul doute tout de la terrible tragédie qui venait de survenir. Pour eux, sans doute, ce matin était pareil aux autres, bien que la jeune femme savait qu'il était fort possible qu'ils sentent tout de même poindre sur leurs épaules une pression supplémentaire due à la présence en ces lieux de Gareth, Alys et elle. Après tout, elle était Princesse de l'Ouest, et sans doute pouvaient-ils vouloir lui faire la meilleure des impressions, jusque dans les petites choses, afin de ne point mettre leur seigneur dans l'embarras. Mais elle était persuadée qu'ils ignoraient bel et bien tout du trépas de Loren Lannister et de l'avènement sur le trône de son fils Lyman. Ils l'apprendraient, bien évidemment, mais ce ne serait point de la bouche même de Megara. Ce n'était pas là son rôle, et elle ne s'en sentait ni l'envie ni la force. Elle était éprouvée, et préférait se préserver autant que possible, sans réellement sans sentir honteuse ou confuse. Mais lorsqu'ils sauraient, qu'en penseraient-ils ? Seraient-ils éplorés, eux aussi, ou plutôt indifférents, voire même soulagés ? La jeune femme espérait bien que la première option soit la bonne, mais son esprit inquiet ne pouvait s'empêcher de dégager entièrement la possibilité d'horizons bien plus gris, voire plus sombres. Sa naïveté lui était revenue en plein visage, et ce, à plus d'une reprise, dans l'année écoulée, et elle s'efforçait aujourd'hui d'en faire moins preuve qu'à l'accoutumée. Mais n'étant pas encore très habituée à s'en tenir à une telle attitude, elle se retrouvait piégée par son propre esprit qui, pour combler le manque, créait sans doute de toutes pièces des inquiétudes qui n'avaient pas lieu d'être, ou en tout cas pas en de pareils extrêmes.

Et puis, il y avait Lord Potter. Lord William Potter. A ses paroles, en réponse aux propres siennes, et à son attitude, elle comprenait que le doute ne lui était pas permis, à lui, concernant le changement de front que ceignait désormais la couronne royale des Terres de l'Ouest. Lui savait désormais qui siégeait sur le trône de la grande salle de la Forteresse de Castral Roc. Il en avait été informé par une missive, en ce tôt matin, étant alors au nombre de tous ces vassaux que la Couronne avait sans nul doute contacté. Les plumes avaient dû frénétiquement gratter des centaines de parchemins, auprès du Mestre de Castral Roc et de ses aides. Il en allait de la responsabilité de la Couronne que de tenir informés les seigneurs du Royaume du bouleversement venant de survenir. Ces derniers, en tant que vassaux, représentaient l'autorité royale au sein des terres qu'ils gouvernaient, afin de la propager au mieux. Mais ils avaient aussi pour rôle de transmettre les grandes décisions, car il était impossible au Roi de contacter directement et personnellement l'ensemble de ses sujets. Alors, comment le jeune homme gérerait-il la communication du trépas du Roi ? Sans doute du mieux qu'il pourrait, n'étant pas rompu à l'exercice. Mais, après tout, qui l'était, réellement ? Même ceux qui avaient déjà de l'expérience en ce domaine n'avaient sans doute jamais pu que précédemment annoncer l'avènement de Loren, suite au trépas de son propre père. Autant dire qu'il s'agissait tout de même d'une maigre expérience ... ❧ La Couronne vous remercie de votre sollicitude, Lord Potter. Tout comme moi ... ❧ Ses mains se resserraient instinctivement sur son châle, comme pour s'entourer et se protéger. Pas qu'elle craignait la réaction de son interlocuteur ou qu'elle se sentait incertaine en sa présence, mais elle avait la sensation de ne pouvoir pleinement et amplement se contrôler et se faire forte et déterminée. Elle venait de perdre son père, mais ici, en ces lieux, elle se devait avant tout d'être la Princesse de l'Ouest, représentante, malgré elle, de la famille royale. Tout en réceptionnant les condoléances de William Potter. ❧ Il n'y a guère rien que vous puissiez faire pour moi, malheureusement. Mis à part prier les Sept pour que le règne de notre nouveau Roi soit aussi long, prospère et pacifique possible. ❧ Il en allait de la survie du Royaume, tout comme, d'un point de vue bien plus personnelle, du bonheur et de l'épanouissement de Lyman. Ce qui lui tenait forcément beaucoup à cœur, en tant que sa petite sœur. Elle était la sœur d'un jeune Roi qui, tout comme elle, avait perdu son père et leur cadette à tous deux. Les pertes humaines devaient donc à lui aussi lui paraître bien trop conséquentes pour qu'on puisse ne point en espérer l'endiguement. ❧ Il va vous incomber d'annoncer la nouvelle à vos gens. J'espère que vous saurez trouver les mots pour rendre le meilleur des hommages à feu le Roi Loren. Je sais ... Je sais que mon père n'a point été parfait, mais il a tout de même toujours eu à cœur le bonheur et l'épanouissement de son peuple. ❧ Né sur les centres d'une guerre, le règne de Loren avait en effet été plutôt doux et prospère, les champs n'étant pas ravagés par les conflits nationaux et les hommes n'ayant point ardemment été mobilisés pour aller combattre à l'étranger. Loren n'avait point été un faiseur de veuves et d'orphelins.


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptySam 27 Juin - 23:44

La gêne était sans aucun doute la sensation que j’avais connu durant la plus grande partie de mon existence. Mais en cet instant c’était pire que d’habitude, car j’avais bien conscience que je ne pouvais pas être d’une grande aide pour la princesse dans ces circonstances douloureuses. J’avais pourtant partagé une expérience semblable, et je savais fort bien comment se déroulait le deuil d’un père, voire de toute une famille d’un coup. Je savais aussi ce que cela faisait de perdre ses proches dans des circonstances aussi complexes. Je pouvais me montrer compatissant mais en réalité je ne savais pas du tout comment gérer un deuil… J’avais juste appris à faire avec, à continuer de faire ce qu’eux auraient souhaité, avec l’énergie qui me faisait tant défaut naturellement mais que j’arrivais malgré tout à puiser dans leur souvenir encore si vivace. Etait-ce ce genre de conseil que je devais donner à la jeune princesse ? Etais-je même seulement en droit, en devoir de lui dire quoi que ce soit ? Elle était princesse… Et la prunelle des yeux de feu le Roi Loren. Infiniment plus précieuse, plus intelligente et importante que je ne le serais jamais.


Je ne disais rien, alors, ou pas grand-chose. Essentiellement de peur de commettre un impair. Je ne voulais pas me la mettre à dos, Megara Lannister, pas après tout ce qu’elle avait fait pour moi. Je ne pouvais pas lui manquer à ce point alors qu’elle avait tout fait pour moi, qu’elle avait engagé son honneur et sa crédibilité pour moi… Son argent aussi. Tout, en réalité.


Cela devait faire étrange tout de même, de se dire que son frère allait devenir Roi. Mais je ne me permettais pas de juger ; je connaissais mal le Prince Lyman. Il m’avait semblé juste, mais occupé. Je ne savais pas encore s’il serait un bon roi mais ma position à moi était bien plus facile, désormais, car la jeune femme ne pourrait plus jamais se permettre de juger son frère, du moins en public. Je ne m’inquiétais pas encore de ce que je pourrais dire à mes gens. Godric’s Hall avait déjà connu son lot de malheurs et il ne me semblait pas possible que le peuple accueille plus mal la nouvelle d’un Roi que de la prise de la ville et leur assujettissement à une force de mercenaires.



| Vous n’avez pas me remercier, ma dame… |


C’était même tout naturel, compte tenu des circonstances. La belle a l’air si touchée, si fragile… J’aurais envie de la serrer contre moi, comme je l’aurais fait de mes cousines jadis. Mais je ne pouvais pas. Maintenant plus que jamais il y avait un protocole. J’inclinais doucement la tête quand la jeune femme me remerciait encore et m’appelait à la prière, pour elle comme pour le nouveau Roi. En fait, essentiellement pour son frère. Et pour le Royaume… Megara Lannister était quelqu’un d’altruiste.


| Je prierais pour Sa Majesté le Roi et pour tout le royaume, votre altesse, car nombreux doivent être les affligés dans ces circonstances. Votre peine sera partagée par beaucoup. Outre le fait que feu votre père était très apprécié, tout le monde espérait que son règne continue de nous maintenir loin de la guerre et de la folie des hommes. |


Même si j’étais bien placé pour savoir que la folie avait pu nous toucher…


J’opinais du chef quand la Princesse sembla s’inquiéter de la postérité de son père, et de son héritage. Je pouvais très bien comprendre ce genre de dilemme éminemment personnel, familial, qui mettait en question tout ce que l’on avait pu faire et croire de toute son existence. La mort de ses propres ascendants, c’était quelque chose de terrible.



| Je leur annoncerais, ne vous en faites pas, princesse. Je pense que nous organiserons, quand le temps sera propice, un banquet en l’honneur du nouveau Roi et je dirais quelques mots sur son père, valeureux, qui jadis nous a protégés de la ruine et qui a su nous tenir à l’écart des conflits qui ne nous regardaient pas. |


J’hésitais, mâchant mes mots avant de reprendre.


| Vous êtes sûre que je ne peux rien faire de plus pour vous ? |


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 19 Juil - 20:43

Les deuils et les épreuves étaient sans aucun doute possible des moments effroyablement durs à vivre et à traverser. Et sans doute tout particulièrement lorsqu'on arborait une tiare, en tant que Princesse de l'Ouest. D'un point de vue personnel, comme tout un chacun, il fallait gérer ses émotions, endurer et encaisser. La différence résidait dans le fait que tout ceci devait se faire en privé, ou, à défaut, cela devait être géré du mieux possible, avec très peu de fragilités permises en public. Car si les vautours ne manquaient pas en temps normal, y compris à la Cour des Lions, ils pullulaient d'autant plus lorsqu'ils se disaient qu'une faille allait s'ouvrir, et qu'il leur serait possible de s'y faufiler, pour en profiter et pour l'exploiter au mieux à leur profit. Alors Megara sentait déjà peser un grand poids sur ses épaules, et ce alors qu'elle se trouvait à de très nombreuses lieues de la Forteresse royale de Castral Roc. Elle avait déjà vécu la perte de sa chère sœur cadette, Nymeria. Elle avait également vécu la tempête qui avait quelque peu rugit à la Cour alors que son père et son époux étaient au loin, accompagnés de Jeyne, là où son frère Lyman avait dû gérer certains affres de par lui-même, en tant qu'héritier au trône, en l'absence du Roi leur père au sein du Royaume. Megara avait également été éprouvée par cette longue période d'incertitudes, de doutes et de craintes, depuis que l'on avait attenté aux jours de Loren. Sans parler du fait qu'elle était devenue mère, et qu'elle avait donc connu cette période complexe et compliquée de la grossesse, lorsque l'on se sent responsable d'une autre vie, en plus de la propre sienne, et qu'il est capital pour le Royaume que la grossesse soit menée à terme, de par le fait que l'enfant à naître était important pour l'avenir national. Et maintenant ... Maintenant, elle allait vivre un bouleversement inédit pour elle, là où, une nouvelle fois, pourtant, elle avait cessé d'être une Enfant de la Paix depuis le trépas de sa cadette ... Le Royaume avait déjà connu maintes et maintes successions royales, mais pour elle, née alors que son père régnait déjà, ce serait sa toute première. Là où l'ancien Roi n'était autre que son père, et où le nouveau monarque se trouvait être son frère. Dans de telles circonstances, se méfier des courtisans et des nobles était essentiel. Du moins c'était que sa mère lui avait expliqué, à plus d'une reprise : les tenir à une certaine distance, toujours, sans oublier de les ménager et de s'attirer leurs grâces, tout de même. Et si la jeune femme était plus empathique et sensible que sa royale mère, il n'en demeurait pas moins qu'elle comprenait bien l'importance de s'assurer, dès qu'elle le pouvait, de la loyauté des vassaux royaux. Une main de velours dans un gain de velours ? ❧ Je vous remercie une fois de plus, Lord Potter ... Je sais que pour certains, Père n'était pas suffisamment belliqueux, pas suffisamment léonin, comparé à notre aïeul Arwin. Mais il me sied d'entendre dans vos paroles que tous ne partageaient pas cette opinion, et que nombre de ses sujets était conscient de sa valeur. ❧ Si cela pouvait empêcher les campagnes et les châtelets de s'enflammer alors que la couronne royale changeait de tête ...

Megara était consciente que si Lyman pourrait et saurait récolter le fruit du labeur de leurs parents à la tête du Royaume, tout ne serait jamais gagné. Rien ne devait être considéré comme définitivement acquis, c'était là l'un des nombreux enseignements qu'ils avaient tous les deux pu recevoir depuis leur enfance, et même encore aujourd'hui. C'était une façon comme une autre d'être conscient de la nécessité de toujours remettre son travail sur l'ouvrage, afin de le perfectionner, et surtout, afin de toujours rester prudent et mesuré. Et humble, aussi. Ce que Megara n'avait jamais manqué d'être, se disant alors qu'elle pourrait prévenir son frère si, jamais, un jour, il risquait de trop pécher par orgueil. Même si elle ne doutait pas que Jeyne, elle aussi, saurait rester prudente et en alerte à ce sujet. Car, maintenant, sans doute, le premier obstacle que Lyman allait devoir affronter, en tant que nouveau monarque, ce serait son mariage. Megara le savait, mais certains sujets ne l'avaient toujours pas accepté ... Alors la jeune femme sentait qu'il était de son devoir de, sans doute, être encore plus solidaire envers sa belle-sœur qu'envers son frère. Elle savait bénéficier d'une très bonne image auprès du peuple, de par ses bonnes œuvres, son empathie et sa douceur. Et sa beauté, aussi, sans doute. Certains nobles la voyaient peut-être comme une jolie jeune femme dont l'intérêt principal reposait surtout autour de son rang et de sa plastique, mais au moins ne la haïssaient-ils pas. ❧ Je sais d'avance que mon frère vous sera reconnaissant de tout ceci. Il aimait notre Père autant que moi, et ne manquera jamais d'apprécier les paroles respectueuses et honorifiques concernant Loren Lannister. Surtout durant un banquet : Père aimait les banquets ... Je ne doute pas que si des hommes d'honneur tels que vous s'engagent à le soutenir et à l'épauler dans cette lourde tâche, sa Majesté notre nouveau Roi saura nous protéger au mieux des horizons les plus sombres. Tout comme moi, mon frère a été élevé avec la certitude que la paix prévalait toujours sur la guerre. Je gage qu'il saura dignement marcher dans les traces de notre Père, comme il a déjà pu commencer à le faire. ❧ Fermant les yeux face aux paroles de William Potter, Megara prit une grande respiration, avant de poser de nouveau son regard sur l'horizon, aussi loin que cela lui était possible. Altruiste et peu vénale, elle avait la sensation que, quoi qu'elle demande à Lord Potter, cela pourrait sonner comme trop peu personnel, car entièrement orienté vers le bon devenir du Royaume et sur le soutien à son frère aîné. Mais en même temps, elle ne saurait faire autrement, n'est-ce pas ? Alors, tournant les yeux vers son interlocuteur, elle osa un sourire, tentant au mieux de le rendre le moins triste et le plus doux possible. ❧ J'en suis sure William. Tout comme je suis sure que vous serez un bon seigneur pour vos gens, là où vous pourrez toujours compter sur mon soutien. Et je sais qu'il en ira de même pour mon époux. Gareth vous apprécie beaucoup, et il me semble que ce sentiment est partagé par ma belle-soeur. Par mes deux belles-sœurs d'ailleurs. ❧ Il fallait évidemment y voir là une référence conjointe à Jeyne et Alys. Et peut-être particulièrement à Alys, d'ailleurs ...


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyMer 29 Juil - 23:21

La situation était épuisante. Moralement, en tout cas. Elle l’était pour tout le monde dans cette position. Celle de perdre un ascendant et de se retrouver avec tout ce poids sur les épaules. Celui de n’être plus l’un des suivants, un quasi-anonyme dans une lignée déjà bien fournie. Mais non, une fois que le prédécesseur meurt, qu’il soit mère ou père, voire les deux, alors tout change. On n’est plus un second couteau et tous les regards se posent sur nous. Plus personne pour décider à notre place, pour asseoir préséance d’âge, de rang, de position dans la famille ou de quoi que ce soit d’autre. Si vous ajoutez à cela les offres que vous recevez, d’aide et d’assistance par des gens qui n’en ont que faire sinon de la protection de leurs propres intérêts… Qu’importe. La princesse n’avait plus le choix désormais. Elle était devant le fait accompli, un point c’est tout. Comme tant d’autres gens avant nous… Et sans doute elle avant beaucoup d’autres, car la nature des hommes était à ce point cruelle qu’elle ne tarissait jamais les occasions d’ensanglanter les destinées.


Je nourrissais de la compassion pour elle et pour ses proches. Malgré cela, et toute la volonté de les aider qui ne me manquait certes pas, il fallait bien reconnaître que mon champ d’action était bien limité et me bornait plutôt aux paroles et au soutien en terme de parole, de féauté, mais je ne pouvais pas y faire concrètement grand-chose à sa situation. La part d’épées, d’or ou de refuge que je pouvais apporter à sa cause et à son nom ne correspondait pas aux moyens de la petite fille qu’elle était jadis, dans le giron de ses parents. Alors femme faite, mère, mariée et toujours de cette même noble ascendance… Megara Lannister n’avait pas besoin de moi. Mais dans la féodalité de l’Ouest, le besoin était une notion somme toute assez relative. La parole s’engageait normalement en dehors de toute situation d’obligation, de contrainte. Elle était donnée en toute liberté. Il y avait bien sûr des relations d’intérêt à tout ceci… Mais le système ne faisait pas que sauver les apparences ; il les entretenait activement. Difficile en tout cas de trancher l’héritage de son père aussi tôt après sa succession, car son fils serait comparé à lui et inversement ; on brille par comparaison, rarement par sa seule existence.



| Peut être que le garçon que j’étais jadis était du genre à préférer les grands noms d’épée et d’histoire, de tragédies anciennes relevées dans l’honneur et la violence. Mais après tout ce périple et ces difficultés pour retrouver ma maison, je me dis surtout que l’homme le plus honorable est peut être finalement celui qui n’a pas à défendre castel en flammes épée à la main ? Il n’y a peut être pas autant d’honneur à la vie de votre père qu’à celui de certains de ses ascendants, mais les gens qui ont souffert, eux, savent que ce souverain leur a épargné bien d’autres souffrances. Et c’est peut être ça le plus important. |


C’était tellement facile pour moi de parler de quelque chose que je ne maîtrisais certes pas mais qui ne me touchait pas non plus. J’étais comme libéré quand je n’avais ni à briller ni à me défendre, et encore moins à convaincre. Finalement, peu importait la véracité de ce que je disais et ma capacité à me faire comprendre et accepter du point de vue de la Princesse ; le bilan de la vie de son père ne dépendait certainement pas de l’avis d’un petit noble pas très bien né, sans influence tel que je l’étais. La belle me remercie, et me flatte. Homme d’honneur. Je ne sais pas si je le suis vraiment. Tous mes proches étaient morts sans quitter le castel, sans faire en sorte de vivre avec la honte de la fuite. L’honneur aurait sans doute préféré me voir maculer de sang le sol de notre demeure, irrigué par des générations de Potter et de pillards ou de voisins jaloux, rétifs. Je hoche la tête, quand la princesse évoque son frère, ses attentes, sa compassion pour lui. C’est une famille qui apparaît soudée, aujourd’hui.


La jeune femme accuse difficilement la teneur de la conversation. Pas par mésentente ou incompréhension, mais bien parce que je sais que notre conversation remue forcément souvenirs et sentiments en égale et bouleversante mesure. Je déglutis toutefois, quand la belle me parle du soutien et des liens qui nous unissaient tous. Forcément pas dans les mêmes mesures, mais je ne me sentais pas dans ces circonstances d’aller plus loin dans le détail de ce que cette conversation pouvait induire…



| Je n’ai simplement plus de richesses qui soient comparables à celles des amitiés dont je ne puis que me gargariser. Gareth est un ami, en effet. Je connais moins votre frère, le Roi… Mais Sa Majesté a l’air d’être un homme droit, qui pourra de toute façon compter sur la valeur de mon serment. Et si je puis estimer de mon côté nourrir de l’admiration pour vos belles-sœurs, dont Sa Grâce la Reine. Mais en toute honnêteté, je sais ce que je vous dois à vous, Princesse, personnellement. Vous avez été la première à croire en moi. Et mon soutien le plus déclaré. Sans vous je n’aurais rien de tout ceci, et peut être même plus mon propre nom. |


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyLun 10 Aoû - 17:55

Comprendre d'où elle venait avait toujours été essentiel pour Megara, et ce depuis qu'elle était petite. Tant par réel intérêt et réelle curiosité que pour ne point oublier l'ouvrage mené par tous les Lannister qui l'avaient précédée. Elle ne voulait point faillir à leur réputation, ni même contribuer à défaire l'ampleur de l'édifice qu'ils avaient tous bâtis, génération après génération. Car telle l'édification de la Forteresse royale de Castral Roc, rien ne s'était fait en un jour, ni même en un claquement de doigt. D'un autre côté, elle avait également voulu en savoir le plus sur les siens, afin de ne point se laisser inquiéter par de mauvaises rumeurs déplorables et déplacées à leurs encontres, et pour ne point rougir face à des compliments amplement mérités les concernant. Et puis ... Et puis elle avait grandi en étant l'une des deux seules Princesses de l'Ouest, là où ses tantes paternelles n'étaient plus, suite à la Guerre contre le Bief. Elle n'avait donc point de référence vivante à étudier et à suivre, elle avait dû faire selon son éducation et selon les dires et écrits qui avaient été rapportés au sujet de toutes les précédentes filles et sœurs de Rois de l'Ouest. Il allait donc sans dire qu'elle avait maintes et maintes fois occupé les bancs de la bibliothèque royale, quand elle n'obtenait pas l'autorisation de ramener dans ses appartements l'un des précieux ouvrages, pour le lire, tranquillement, sans réellement plus sentir l'emprise du monde réel alentour. Elle se souvenait encore de toutes ces fois où, telle une équilibriste, elle avait déplacé délicatement et avec prudence le bougeoir au-dessus du livre ouvert sur ses genoux, alors qu'elle était allongée dans son lit, le dos calé par de gros coussins moelleux. L'optique étant alors d'éviter que la moindre particule de cire chaud et liquide ne tombe de la bougie allumée pour se répandre sur les pages du précieux ouvrage qu'elle était occupée à lire. Car la cire collait les pages entre elles, une fois sèche, et que la gratter du bout de l'ongle pouvait endommager le papier, quand cela ne détériorait pas directement l'encre et les belles enluminures. Alors, en entendant Lord William Potter lui confier la teneur de ses préférences passées, elle ne pouvait que comprendre et le comprendre : elle aussi s'intéressait à l'époque bien plus à tous ces récits de gloire et de victoires qu'aux traités sur la pertinence de l'agriculture en assolement triennal. Pourtant, aujourd'hui, elle comprenait que les succès pouvaient aisément paraître vains s'ils s'appuyaient, à l'arrière, sur une coquille vide et stérile. Si le Royaume de l'Ouest était ce qu'il était aujourd'hui, ce n'était pas uniquement de par les batailles menées et remportées, mais également par la richesse de ses mines et par la bonne exploitation prospère de ses champs. En d'autres termes, la Princesse estimait désormais que la vraie valeur d'un Roi tenait sans doute tout autant à la prospérité de ses simples sujets qu'au panache de sa noblesse. ❧ Lorsque Père a vaincu les Armées de Mer Gardener, je n'étais point encore née, et vous deviez à l'époque être bien jeune. Alors, tout comme les autres membres de notre génération, nous ne pouvons nous référer qu'à ce qui en a été dit et rapporté. Mais la génération de nos parents et de nos grands-parents a connu tout ceci ... Je pense que le peuple n'a pas oublié tout ceci, et qu'il est en grande partie reconnaissant. La Noblesse, en revanche ... ❧ Megara prit le temps de se poser, de réfléchir, afin de trouver les mots adéquats. Si elle savait que ce qu'elle tentait d'exprimer ne ciblerait en rien son interlocuteur, cela ne l'empêchait pas de vouloir se faire la plus sage et juste possible. ❧ Je suppose que certains de ceux qui ont autrefois tiré l'épée pour défendre le Royaume voudraient renouer avec leurs sensations passés, là où parmi les plus jeunes, ayant tout comme nous grandi en ces années de paix, certains voudraient eux aussi mettre à l'épreuve leurs talents d'épéistes et de combattants. Que les Sept en soient cependant remerciés, ainsi ne raisonne pas toute la Noblesse. ❧ Car tout comme William Potter, Megara Lannister était de ceux qui n'avaient rien contre la poursuite de ces années de paix et de sérénité, même si elle n'était pas sans ignorer que la tempête grondait déjà.

Car si la jeune femme était bien faite, physiquement parlant, elle avait également un esprit bien affûté. De sorte à ne jamais pouvoir être comptée au nombre de ces jeunes gens qui basaient tout leur attrait sur leur apparence sans se soucier de nourrir et d'abreuver leurs psychés de connaissances régulières et enrichissantes. De toute façon, avec la mère qu'elle avait, Megara savait qu'il ne lui aurait jamais été possible, et même jamais permis, de ne point faire en sorte d'avoir la tête bien faîte. Elle avait après tout pendant longtemps été destinée à épouser un prince étranger et il aurait alors été hors de question de laisser à penser, à travers sa personne, que, dans l'Ouest, toutes les jeunes femmes sont dénuées d'intelligence et de connaissances. Alors, si la Princesse n'était pas non plus l'esprit le plus brillant de ce monde, se gardant bien de prétendre qu'il en était ainsi, elle avait tout de même assez de jugeote pour comprendre un certain nombre de choses. Sans parler du fait que, depuis le début de ses troubles, elle s'était un peu endurcie sur l'injustice de ce monde, et ouvrait de plus en plus grand les yeux sur les réalités, à mesure des drames qui la touchaient. Et puis, depuis qu'elle était mère, elle s'était jurée de ne point laisser ses fils grandir en ayant une mère inculte et trop peu éveillée sur le monde. Il fallait qu'ils soient au mieux préparés, si jamais un jour ils devaient prendre l'épée pour défendre le Royaume de leur oncle ou de leur cousin. Mais elle savait que, dans cette tâche, elle serait plus qu'épaulée par son époux ainsi que par son frère, justement. Ce qui ne l'empêchait en rien d’œuvrer dès maintenant, et comme elle le pouvait, pour ériger remparts et murailles autour de la Couronne. Et pas uniquement en pierres et en matériaux solides, mais également en hommes, en fidélités et en loyautés. Bien qu'elle n'avait pas entièrement été intéressée en aidant et en soutenant Lord William Potter. C'était même plutôt l'inverse : elle avait d'abord œuvré par empathie et réelle préoccupation. ❧ J'ai durement appris, ces derniers temps, que tout l'or du monde n'était rien contre le tribu exigé par l'Étranger, là où la richesse financière et pécuniaire ne fait pas tout. Votre loyauté et votre fidélité seront donc toujours des biens des plus précieux pour le Royaume et pour mon frère, Lord Potter, et ce même si la fortune venait un jour à déborder de vos coffres. ❧ Observant de nouveau l'horizon, elle contemplait les campagnes environnantes, au loin, celles-là même qui, en premier lieu, pourrait permettre à William de se refaire financièrement. Il allait devoir prendre soin d'elles et de leurs exploitants, tout comme il avait sans doute d'ores et déjà commencé à le faire. ❧ Votre cause m'apparaissait juste et noble. Et mes parents ont fait confiance à mon jugement ainsi qu'à mon éducation pour me laisser représenter la Couronne face à vous et vous laisser plaider votre cause. Je n'étais point le Roi, le prince héritier ou même la Reine, mais ... Mais je suis heureuse que cela ait suffit pour que votre bon droit soit défendu et réhabilité. Même si tout ceci n'aurait jamais dû pouvoir survenir, en tout premier lieu. Votre lignée tout contre votre fief n'auraient jamais dû subir tout ceci. Les Sept semblent manquer de clémence envers notre nation ces derniers temps ... ❧ Nymeria, Loren, les Potter, les évènements de Falwell, et tout le reste ... ❧ Espérons qu'après la pluie vienne le beau temps. Tout comme après la mort vient la vie, comme le prouvent mes fils et mon neveu. Je ne peux que vous souhaiter le même renouveau. ❧ Même si c'était sans doute aller un peu trop long en besogne, William Potter n'étant point encore marié.


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 25 Aoû - 22:13

Jamais tout à fait sûr d’être un soutien efficace, d’être quelqu’un sur qui on peut compter. J’espère que mes mots ont la capacité de toucher la princesse, pourtant, car elle m’a beaucoup donné. Je sais aussi que ce n’était pas forcément un calcul de sa part. Et j’aurais raison de croire cela. Jamais la Princesse Megara ne m’avait donné le sentiment d’être vénale, ou en tout cas du genre à attendre une forme de retour sur investissement des faveurs qui m’étaient retournées. Je ne pensais pas que les choses puissent être allées dans ce sens. Je me trompais peut être… j’étais quand même loin d’être un puits de science à propos des gens qui m’entouraient, qu’ils m’accordent ou non du crédit. Mais peu importait, au fond. Ce qui comptait, c’était que moi j’avais la conviction que ses largesses n’étaient dûes qu’à ses convictions, qu’aux valeurs qu’elle respectait et aussi à ce qu’elle souhaitait pour l’Ouest. En tout cela je la respectais. Et continuer de me le repéter comme un mantra ne changeait rien ; je savais que ce n’était pas que de l’auto-persuasion. Il y avait des gens dont je m’étais méfié, des propositions d’aide que je n’avais certes pas repoussées, mais que je n’avais pas fait miennes pour autant. Personne n’avait eu ma confiance aveugle, en dehors peut être de l’autre Princesse, Jeyne, née Stark.


Mais c’était différent. Megara Lannister m’avait apporté une aide à un moment crucial, et du crédit quand personne ne m’en donnait ne serait ce qu’un peu. Mais la Princesse Jeyne quant à elle, ne m’avait rien apporté du tout… Si ce n’était sa compréhension presque intime de ce que j’avais traversé, sans pour autant être de sa foi mais pour connaître elle aussi les errements des plus zélés serviteurs d’une religion dévoyée par la politique, dans une période de tous les dangers. Je ne pouvais toutefois accorder le crédit de ma victoire à la Princesse Jeyne, toute compréhensive avait-elle été.


Megara était une femme que je respectais énormément. Si belle, intelligente du cœur comme de l’esprit, elle ne m’avait pas failli. Je savais que ce genre de femme m’était totalement inatteignable, et je n’avais même jamais osé espérer obtenir quoi que ce soit d’elle. Mais je comprenais plus que jamais, en vertu de la fierté qui me faisait palpiter le cœur, quel effet elle devait avoir sur les grands de ce monde. Mon cœur était déjà pris, mais ma loyauté et mon épée, elles, allaient à mon nom et à la personne qui lui avait permis de se perpétuer.


La jeune femme parlait de la guerre contre le Bief, et l’avant-dernier Gardener qui avait essayé de s’arroger tout le sud -et donc les domaines Potter- à son propre domaine royal. Je n’étais qu’un enfant quand j’étais bercé de ces terribles mais glorieuses histoires. Je pouvais opiner du chef à la forme de retenue, de prudence historique, qu’elle adoptait.



| Je pensais quand j’étais petit que l’on ne vivait guidé que par l’honneur et la gloire, par le respect des serments du passé et par la tradition, la coutume de tout ce que le pays et les gens ont vécu par le passé. Mais je me suis trompé. Vous avez parfaitement raison. J’ai été dans le besoin. Et j’ai compris que tout le monde vivait dans cet état de quelque manière que ce soit. Et quand on est dans le besoin, le passé ne compte plus tellement que le présent et que l’urgence que l’on en ressent. Avec le recul toutefois, sitôt les esprits calmés, je ne doute pas de ce que l’on dira de votre père… |


Le Roi n’avait sans doute pas été parfait ; nombreuses étaient les histoires et les anecdotes à son sujet. Il n’en restait pas moins que comme la belle le disait, il y avait un certain état d’esprit belliciste à la cour. Pas de quoi effrayer les religieux qui ne perdaient pas de temps pour réclamer pour leur compte cette saine et sainte colère… Mais compte tenu des circonstances qui étaient celles de ma famille il était assez clair que je ne pouvais pas me sentir très proche de cette ferveur guerrière, de cette fièvre de prouver de quoi on était capable en faisant couler le sang. Quoiqu’il arrive, je ferais mon devoir. Je le devais à des personnes comme Megara, mais je ne le ferais pas pour autant de gaité de cœur. C’était l’esprit bien sombre que je continuais d’écouter les mots de la Princesse, qui ne semblait pas nourrir tellement d’espoirs pour la situation du royaume, et celle de ses gens.


Avec un mince sourire dans lequel transparaît pourtant toute ma fierté, je m’incline, une main sur le diaphragme, devant les bons mots de la jeune femme. Sa gentillesse tout d’abord mais aussi l’aspect presque irrémédiable de ses paroles, la solidité des serments échangés et surtout de l’honneur qui nous reliait, bien qu’elle soit femme et puissante, et moi homme de peu d’importance. J’essaie toutefois de ne pas piquer un nouveau fard et de me montrer digne à la fois de sa confiance que de ses mots d’esprit.



| D’ici à ce que la fortune déborde de mes modestes coffres, Dame, j’espère avoir eu le temps d’ici là de vous signifier ma gratitude dans des faits établis, et non sur la promesse d’un hypothétique retour au lustre des siècles passés… |


J’espérais que la Princesse puisse me considérer comme un ami, et cela semblait aller dans les deux sens quand elle expliquait la justesse et la noblesse de ma cause. Je rougis quand elle évoque à demi-mots le mariage à venir…


| Je suis heureux pour vous et votre maisonnée, pour votre famille. Elle a déjà bien souffert. Je ne puis toutefois vous cacher mon inquiétude à remettre ce propre futur en question pour une guerre auprès de gens qui pour la plupart n’auraient été que trop contents de voir mon domaine brûlé et mes gens massacrés, par croyance ou par on-dits, pis par vénalité. Mais je le ferais malgré tout, si votre nom est dans le besoin. Les considérations personnelles doivent s’effacer devant le devoir, sinon quel honneur y aurait-il dans notre système tout entier ? |


J’avais sorti cela d’une tirade assurée et passionnée, un peu emporté par l’assurance de mes valeurs.


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptySam 12 Sep - 12:49

La jeune femme qu'était Megara était au fait de ce qui pouvait bien se dire sur le compte de ses parents. Et à défaut d'en être sans doute parfaitement au fait, tout simplement parce qu'il serait très peu pertinent et très malavisé de se répandre sur le compte de Loren et Jordane Lannister devant leur propre fille, Princesse de son état, Megara avait tout de même suffisamment eu d'échos des viles paroles qui pouvaient être persiflées pour ne point toujours penser, aujourd'hui, que tous les sujets du Royaume n'avaient que somme de compliments et de remerciements à adresser au couple royal. Enfin, à l'ancien couple royal, maintenant qu'à la lumière de ce jour nouveau, si nouveau, tout s'en trouvait être bouleversé. Elle savait combien sa mère pouvait avoir l'image d'une reine implacable, qui faisait peu dans la dentelle lorsqu'on s'opposait à elle ou que, pire, on s'en prenait aux siens. Une maîtresse femme dans toute sa splendeur, une main d'acier dans un gant non moins d'acier. Quant à son père ... Sans doute nombre de paysannes pouvaient s'inventer avoir eu des histoires avec lui sans que leurs proches ne crient au mensonge, et ce bien que Megara était intimement persuadée que son père avait au moins eu suffisamment de respect pour Jordane pour ne point alors forniquer avec des jeunes femmes aussi peu nobles. Il n'était pas comme elle, lui, bien que le blâme n'était pas le même, entre eux. Lui pouvait se parer du fait qu'en tant qu'homme, les reproches abondaient forcément de manière moindre en sa direction, bien que lui était parfaitement conscient de ce qu'il faisait. On ne pouvait pas en dire autant la concernant elle, qui vivait tout ceci comme une infâme tare sur laquelle elle n'avait aucun contrôle, aucune mesure, et qui lui était infligée par les Sept, pour elle ne savait trop quelle raison. Dans tous les cas, certains ne se privaient pas de vilipender Loren et Jordane Lannister, pour telle ou telle raison, mais nul ne pouvait balayer d'un revers de main le fait qu'ils avaient su élever et éduquer trois enfants bien distincts. Ce qui, aux yeux de Megara, ne pouvait être que la preuve que tout ce manichéisme n'avait point lieu d'être. Que ses parents étaient bien plus que ceux pour qui on voulait les faire passer. Certes, Jordane était dure et âpre, mais elle n'était pas dénuée de douceur, car jamais elle n'avait privé ses enfants de développer une certaine âme artistique, et que jamais elle ne les avait empêché de faire preuve de beauté d'âme. En tout cas, la concernant elle, Megara savait qu'elle n'avait pas été broyée par des exigences maternelles qui auraient alors mis à bas cette douceur et cette sensibilité qui était la sienne. Et ce même si elle avait tout de même essuyer bien des reproches en ce sens, lorsque sa mère avait voulu qu'elle fasse montre d'un peu moins de crédulité et de naïveté, pour qu'elle s'endurcisse suffisamment. Quant à Loren ... Certains l'accusaient d'être sans cesse hors de ses propres appartements pour aller courir d'autres jupons que ceux de son épouse légitime devant la loi et devant les Dieux, mais Megara n'avait pas le moindre souvenir de l'avoir vu manquer une occasion importante dans la vie de sa famille ou dans celle du pays. Jamais il n'avait manqué de se tenir là où il devait être lors des occasions officielles, et jamais Megara n'avait célébré son anniversaire sans qu'il ne la tienne dans ses bras, sur ses genoux ou tout contre lui, à mesure que sa taille et son poids augmentaient, avec les années.

Certes, Megara était plus douce et plus empathe que sa mère ou même son frère et feus son père et sa sœur. Plus naïve aussi, sans doute. Mais jamais elle ne s'était sentie en danger en présence de Lord William Potter. Jamais elle n'avait senti sur elle un soupçon de méfiance à son égard, ou la crainte qu'il ne la manipule, ne la flatte et n'abonde en son sens que pour retourner contre elle cette main qu'elle tendait en sa direction. Sans doute parce qu'elle savait que si tel avait été le cas, elle aurait pu compter sur le regard et l'esprit acérés de ses parents, et en l'occurrence, au vue de la situation, surtout de ceux de sa mère, pour la prévenir et la protéger, en temps voulu. Car rien des manipulations de Lord Potter n'aurait alors pu échapper à Jordane Lannister, qui n'était point née de la dernière pluie et n'était en rien une jouvencelle dans le domaine de la diplomatique, de la manigance et de la stratégie. Dès lors, qui ne dit mot consentant, Megara s'était sentie libre de continuer à avoir confiance en le jeune homme, et donc de ne point marcher comme sur des œufs en lui accordant sa confiance et en œuvrant pour que justice lui soit faîte et que réparations il obtienne. Ce qui lui permettait aujourd'hui de pleinement apprécier les paroles qu'ils étaient en train d'échanger, et de sentir qu'ils partageaient réellement une même vision de certaines choses, comme il le lui confirmait oralement. ❧ Parfois, et surtout ces derniers temps, que je me dis qu'il était si béni, le temps de notre enfance, quand toutes les turpitudes et cruautés de ce monde ne nous préoccupaient et ne nous touchaient pas tant, du moins, pas aussi frontalement ... ❧ Quant à ce qui se dirait sur son père ... Megara avait tant de craintes à ce sujet. Car les mots disparaissent et les actions demeurent, certes, mais pas sans si souvent être entravées par une reconstitution erronée des faits, basée sur un entrecroisement maladroit des diverses sources, et biaisée par la volonté tout à la fois volontaire et involontaire de colmater les brèches de la mémoire par des éléments plus ou moins cohérents. Déjà, elle avait peur que tout ceci, tous ces instants avec son père, toutes ces parenthèses hors du temps, ne soit plus que des souvenirs et des certitudes qui soient uniquement les siennes, ou ceux de ses proches, de leurs proches, là où l'être et la personne qu'avaient réellement été Loren s'étioleraient pour ne plus laisser la place qu'à ce dont on voulait bien se souvenir à son propos. Là où il venait à peine de rendre l'âme. C'était plus fort qu'elle ...

Megara ne pouvait souhaiter que fortune et prospérité à Lord William Potter, qui les méritait amplement à ses yeux. Même si, dans le même temps, à choisir, elle lui souhaiterait surtout la vie la plus longue et la plus émérite possible, afin que sa Lignée perdure, elle qui avait manquer, pour peu, d'être totalement annihilée. Mais cela ne relevait pas entièrement de son ressors, n'est-ce pas ? Et il lui était bien aise d'avoir une préférence quand elle n'était pas partie prenante de tout ceci : la fortune des Lannister, elle, n'était plus à faire, alors, évidemment, elle n'avait point à autant s'inquiéter d'or et d'argent que lui, sans nul doute permis. Mais d'une certaine façon, et bien involontairement, le fait d'imaginer, dans son esprit, que la fortune ne vienne que sur le tard, pour son interlocuteur, la fit quelque peu sourire, alors que ses yeux se plissaient bien malgré eux, un peu en amande. Imaginer brusquement les tempes grisonnantes d'un Lord Potter se tenant face à elle, et retenant un petit gémissement dû à des articulations ankylosées, qui protesteraient face à la révérence imposée ... Sans trop savoir pourquoi, cela pinçait le cœur de Megara d'une bouffée de joie, ou, plutôt, de réconfort. Parce que c'était une perspective qui repousserait au loin l'Étranger, qui laisserait en paix Lord Potter et prouverait à Megara que la Mort ne la poursuivait pas partout où elle allait. ❧ Peu importe le temps que cela prendra, je ne peux que tout de même vous le souhaiter. Je n'ai point agis en votre sens par vénalité ni intérêt, si ce n'est ceux du cœur. Votre cause m'a émue et touchée, et je n'ai jamais su rester totalement de marbre dans pareille situation. Et si la fortune ne vient sourire aux vôtres qu'entre les mains de vos arrières-petits-enfants, preuve que votre Lignée perdurera au delà de votre propre génération, cela aura au moins eu l'effet escompté : les Potter seront de nouveau un arbre aux multiples branches, dont l'annihilation ne sera pas survenue. ❧ Concernant la suite des propos de William Potter, sans doute Megara les reçut-elle plus comme une mère comme comme une Princesse. Parce que cela évoquait ses fils, ses propres enfants, et que, jusqu'à maintenant, les intérêts de l'État n'étaient pas encore venus leur grappiller le droit d'être ses fils avant d'être des Princes de l'Ouest. ❧ Je vous remercie, William. Tout comme leur cousin le Prince héritier Martyn, Cadwyn et Tybalt sont de vrais rayons de soleil pour ma famille et moi. Même s'ils représentent déjà un vrai défi au quotidien, n'ayant rien de bambins amorphes et désintéressés de tout. ❧ Son regard se fit cependant plus sombre en réponse aux propos de son interlocuteur. Point en sa direction, mais parce qu'elle pensait pouvoir comprendre, malheureusement, ce qu'il évoquait. ❧ Vous prêchez une Princesse de l'Ouest. On m'a appris, depuis ma naissance, qu'en tant que Princesse, je me devais de servir les intérêts de l'État : en tout et pour toute chose, et avant tout autre chose. Le devoir passe avant le reste, dusse-t-il nous pousser à des sacrifices. Rien ne nous oblige à l'apprécier, mais il faut s'y plier ... Mais je comprends vos réticences et vos craintes, ne vous fourvoyez point à ce sujet : le Bief était notre ennemi, hier, ravageant nos terres, pillant nos maisonnées et allant jusqu'à assiéger la Forteresse royale. Je n'oublie point à quoi ma sœur et moi avons longtemps dû notre titre d'uniques Princesses des Terres de l'Ouest. Et aujourd'hui, la raison d'État pourrait vouloir voir un rapprochement entre nos deux nations. ❧ Elle était amère, Megara. Amère et effrayée, aussi, car ses fils étaient désormais eux aussi dans la balance, tout comme elle avant eux.


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyMar 15 Sep - 17:34

Partir maintenant serait un crève-cœur, et c’était bien normal. Je venais à peine de retrouver mon domaine, de recouvrer toute la puissance et l’ancienneté de mon patronyme et de ce que ça impliquait. Je ne pouvais pas dire que j’allais me débiner, car comme je l’avais déjà dit à la princesse renoncer à mes devoirs et obligations féodales me paraissait littéralement intolérable. Je ne pouvais pas estimer avoir tout recouvré ; honneur, famille, patrie, pour tout jeter aux orties, le tout galvaudé par un manque cruel d’honneur autant que de clairvoyance. Je ne voulais pas être ce genre d’homme. Pourtant la facilité de ce genre de comportement, je l’entrevoyais clairement. Dire non était plus facile que de dire oui. Céder à la peur plus aisé que d’y renoncer. Je ne pouvais pas soutenir la conviction d’être un homme fort, d’être un homme de valeur. Ce n’était clairement pas le cas. Je pensais plus souvent à fuir qu’à me redresser et à combattre. C’était peut être qu’un souci de nature, ou les réminiscences du traumatisme né de la prise de ce même château dans lequel nous nous trouvions. C’était impossible à quantifier, à définir précisément. Si je me retournais maintenant et que je regardais en arrière, je voyais encore les flammes attisées dans l’écurie et l’éclat de lumière de l’acier chatoyant sous les rayons lunaires et la lueur des incendies, danser dans un ballet mortel et ensanglanté. Les hurlements de mes frères, de mon père. Les hurlements déchirants des femmes de la famille. Molestées, violées, avant d’être conduites au bûcher.


Je déglutissais péniblement, le regard soudain rougit et humide. Je ne pouvais pas craquer sans raison, sans provocation autre que les jeux que me jouait mon esprit.


La Princesse était bien complaisante pour s’attirer l’amitié d’un homme tel que moi. Je ne savais même pas si cela comptait véritablement pour elle. Je savais juste qu’elle se sentait… Peut être pas seule, après tout elle avait Gareth et leur enfant. Mais… Je ne savais pas vraiment. On disait souvent que le pouvoir isolait, de même que les responsabilités. Ce n’était pas elle qui gérait le royaume. Mais cela ne devait sans doute pas changer grand-chose à tout ce que la belle devait avoir constamment à l’esprit. J’étais bien placé pour savoir que la princesse n’avait pas pour seul intérêt que sa très grande beauté, ni sa compassion et sa gentillesse. Elle sentait les choses, aussi. Et elle n’avait pas peur de prendre des décisions. Elle était douée de clairvoyance. Ce n’était pas à négocier, ni à discuter. Je le savais, pour y avoir assisté, à toute cette force de lionne qu’elle était capable de dégager.


Ses paroles manquent de me faire craquer totalement et bêtement pour de bon. Je trépigne une seconde. Regarde mes pieds. Bouge un rien pour masquer le tremblement très perceptible qui m’agite. Je déglutis péniblement, les jours empourprées, et pas qu’un peu.



| A… A-a qui le dites-vous… Mais cela ne reste malheureusement que du domaine des s-souvenirs. Maintenant nous n’avons p…pas d’autre choix. Que d’affronter l’avenir. |


J’allais ajouter « ensemble », mais ce serait probablement malvenu. Je n’étais pas son mari. Je me sentais son féal chevalier, mais je ne savais pas si elle concevait la même amitié pour moi que l’inverse ; la bonne éducation reposait sur la confiance réciproque et sur les convenances sociales, et certainement pas sur l’étalage des sentiments. J’essayais de calmer ma respiration, de faire en sorte de pouvoir calmer et maîtriser concrètement ce foutu bégaiement qui me faisait toujours passer pour le dernier des cancres. Je détestais cela, mais plus je le détestais et plus il me taraudait et me torturait, survenant toujours au moment le moins propice. C’était une véritable malédiction qui me suivait depuis des années, qui ne me donnait absolument pas envie de parler en public au risque de me ridiculiser. Mais devenir seigneur de fait, et pas un puiné chevalier ou franc-coureur, induisait que je n’avais pas d’autre choix que de dépasser tout ça pour m’imposer. Même si c’était benoîtement…


Je rougis plus encore que précédemment aux jolis mots de la princesse, quand elle se confie à moi. Je suis profondément touché de ses mots, de sa gentillesse. Je prends délicatement sa main dans les miennes, avec une lente douceur, pour ne jamais la brusquer et lui permettre de se dégager si elle le souhaite, avec dans l’idée celle de la remercier d’un baiser courtois bien que cramoisi sur le revers de sa main, au moins aussi douce que son cœur de fille de Roi.



| C’est votre cœur que je remercie pour sa bonté et sa grâce. Sans vous je ne serais rien. |


Je rétablis un rien de distance avec elle. Etrangement, quand je me fais plus décidé, plus solennel, tout se passe terriblement mieux et je ne tressaute plus sur les mots.


| Vous avez raison. Mais pour ce faire, je dois mener à bien quantité de projets… Peut-être n’aurais je pas le temps de les accomplir. Mais je veux les initier. En souvenir de mes parents, de mes frères et de mes cousines, et en souvenir de vous et de votre bonté. Je ne saurais ternir le cadeau et la confiance qui m’ont été donnés par un comportement qui ne serait pas à leur hauteur. |


Me voilà souriant, à la jeune femme quand elle parle des bontés procurés par ses bébés. Je ne pouvais qu’imaginer la paternité, pour moi toujours un désir tellement lointain… Mais qui se rapprochait de mes considérations de nouveau seigneur de céans. Je n’étais pas du tout sûr de pouvoir apporter une réponse à ce difficile jeu d’équilibriste auquel j’étais voué pour réussir à faire un bon mariage entre mon faible nom et le niveau des prétendantes auxquelles je pouvais m’intéresser, tout en ayant déjà la conviction intime d’un choix déjà fait depuis longtemps, qui s’imposait comme une évidence. J’opinais du chef, enthousiaste.


| Je vous envie, mais je suis content pour vous. Les enfants sont des cadeaux du ciel. Je les ai toujours aimés mais maintenant que mon nom reste au bord du gouffre, j’en mesure plus que jamais l’importance, et pas que pour ma famille et ma lignée. |


Je reste un peu coi devant son exposé tout en finesse de la situation du royaume et de son antériorité. Difficile de se rendre compte de ce qu’il se passait chez les riches et les puissants lorsqu’il était question de politique, moi qui ne voyais et n’assistais à tout cela qu’à une formidable distance.


| A quel rapprochement pensez vous, ma Dame ? |


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyVen 9 Oct - 20:57

Aussi cruel et crève-cœur cela pouvait-il être, Lord William Potter avait raison. Ils se devaient tous deux d’aller de l’avant, pour la simple et bonne raison qu’ils n’étaient désormais plus des enfants. Il était fini pour eux le temps de l’insouciance, de la protection parentale les nimbant de l’assurance qu’il ne pourrait jamais rien leur arriver de mal tant que leurs parents veilleraient sur eux. Il n’était plus l’heure, pour Megara, d’observer son frère batailler contre des mannequins d’entraînement faits de pailles et de bois : désormais, si Lyman devait prendre les armes, ce serait très probablement pour affronter des adversaires faits de chair et de sang, dotés de répondant et n’étant absolument pas là pour plaisanter et encaisser les coups sans rien dire et sans répliquer. Il n’était plus l’heure non plus pour la jeune Princesse de patiemment s’affairer à de longues lignes d’écriture destinées à lui enseigner tout autant l’art et la manière des mots que leur orthographe et leur étymologie. Désormais, chacun de ses mots pouvait prendre ampleur et portée, surtout sur le terrain de la diplomatie, car plus que jamais, elle était l’un des visages de la Royauté, de cette monarchie de l’Ouest brusquement et cruellement rajeunie, qui reposait désormais sur les épaules d’un tout jeune roi qui se devait de protéger les siens, parmi lesquels on comptait trois nourrissons pas même âgés d’un an. Il n’était plus question pour Megara de balbutier et de rougir, de s’en remettre à ses parents ou d’orienter appels à l’aide et serments loyaux en direction de ses aînés. Son rôle se développait au grand jour, et elle ne pouvait point dire ne pas s’y être attendue, ou ne pas y avoir été préparée. Sans doute, d’ailleurs, avait-elle toujours été élevée et éduquée dans ce sens. Mais cela ne changeait absolument pas le fait que tout ceci se matérialisait brusquement dans sa vie, en même temps, partout et tout sens.

La jeune femme se devait de faire face, sans trébucher, et sans hésiter, ce qui n’était en rien une mince affaire, aussi ancestral ce devoir princier puisse-t-il être. Depuis des temps immémoriaux, monarques et dirigeants, aussi puissants soient-ils, se combattaient et se défiaient les uns les autres, pour des causes plus ou moins justes, pour des idéaux plus ou moins nobles. Et ils se devaient d’être bien entourés, qui par une épouse, qui par des enfants, voire même leurs propres frères et sœurs. Car batailler et œuvrer en étant isolé n’était en rien une bonne idée. De même, cela pouvait-il sans doute quelque peu permettre de partager le fardeau, sans crouler et s’écrouler sous le poids des responsabilités. Et cette pyramide vassalique était elle aussi là pour tenir et sous-tenir le pouvoir. A la pointe, le monarque. A la base, le peuple. Et entre, tous ces nobles, tous ces vassaux et seigneurs de plus ou moins grande importance. Si le peuple tremblait, l’équilibre était menacé. Si les vassaux royaux se rebellaient, le monarque pouvait très rapidement choir de son perchoir … Pendant quelques instants, le regard de la jeune femme se perdit droit devant elle, vers cette campagne progressivement baigner de plus en plus de rayons lumineux, à mesure que l’aube se levait et étendait sous emprise orangée et rougeoyante dans les cieux du petit matin. Et pendant quelques instants, elle sentait le poids d’années qui ne s’étaient pourtant pas encore écoulées pour elle s’abattre sur ces épaules, comme un fardeau qu’elle n’avait point épousé, mais qui l’avait nimbé dès l’instant de sa si noble naissance. Elle se devait de tenir. Pour Lyman, son frère, son roi. Pour Martyn, son neveu. Pour Cadwyn et Tybalt, ses enfants. Pour Jeyne, qu’elle refusait de voir esseuler. Pour son mari, Gareth. Et pour Lord William Potter, parmi tant d’autres vassaux qui avaient besoin d’un roi et d’une monarchie en capacité de les protéger, de les défendre et de leur faire garder confiance en l’avenir et en des jours meilleurs.

Alors, elle sait ce qu’elle doit dire et faire, concernant son interlocuteur présent, du moins, elle le croit. Et peut-être l’a-t-elle toujours su, et qu’elle manque tout simplement de confiance et de foi en elle. Mais au regard de ce mal qui la ronge et sur lequel elle a si peu d’emprise, qui pourrait lui reprocher de s’interroger sur sa propre capacité à se comporter dignement et tel qu’il le faudrait ? Cependant, elle est présentement bien aise de ne sentir aucun soupçon déplacé au sein de son propre cœur en laissant William Potter se saisir de sa main avant de la porter à ses lèvres. Elle sent qu’elle n’a rien à craindre de lui, mais elle sent aussi que ce monstre qui la dévore et la pousse à de si viles perversions ne se réveille point, qu’elle est encore en mesure de le dominer, parfois. Alors elle esquisse un doux sourire, alors que ses yeux se plissent quelque peu, comme pour accompagner cette accalmie de paix en son cœur et sur son visage, malgré les circonstances, malgré la crainte qu’elle conserve tout de même en tout instant, et malgré le trépas si récent et si frais de son père. ❧ Certains disent qu’il n’y a point de meilleur combattant et de meilleur bâtisseur que celui qui, faute d’avoir quoi que ce soit et qui que ce soit à perdre, peut se permettre de prendre tous les risques. ❧ Prenant la peine de respirer un grand coup, elle secoue quelque peu la tête de droite à gauche. ❧ Mais j’en viens désormais à penser que, au contraire, c’est quand on a tout à perdre et tant à protéger qu’on peut se révéler des plus redoutables. Et des plus efficaces. Parce qu’on sait pour qui et pour quoi on fait tout ça. ❧ De nouveau, elle prend le temps de la réflexion. ❧ J’ai cru ne jamais pouvoir me remettre du trépas si injuste, si prématuré et si inattendu de ma sœur. Mais je sais que la simple perspective de la décevoir et de lui faire honte m’a permis d’avancer, malgré tout, de trouver en moi une force dont je ne soupçonnais pas l’existence. Et même si c’est cruel et tellement éprouvant, je me sers de cette tragique disparition pour tenir bon. Même si cela revient à entretenir cette douleur sans fonds. Fort heureusement, la naissance d’un enfant permet elle aussi de sentir naître en soi des montagnes de courage et de force. Comme si … Comme si tout ceci n’était qu’un éternel recommencement, un cercle vertueux autant que vicieux. ❧ Quelque peu songeuse, elle observe un instant son interlocuteur avant de reprendre. ❧ Je ne doute point que les Sept sauront vous bénir, en temps voulu, et auprès de l’épouse appropriée. ❧ A mesure du temps, les alliances matrimoniales se faisaient et se défaisaient, et avec elles les alliances entre familles et grandes lignées. Et entre royaumes, aussi, parfois, même si la diplomatie étrangère ne reposait pas uniquement sur l’union de deux jeunes gens. Fort heureusement, parfois … Alors son regard se voile quelque peu, à moins qu’il ne recouvre un certain sérieux et une certaine distance, tant de par l’étiquette que la cérémonialité. ❧ J’ignore vers quels horizons nous dirigera notre nouveau monarque. Mais je ne suis pas sans ignorer que le Bief n’est en rien partisan du nouvel ordre qui règne au Nord et à l’Est, dans certaines contrées continentales. Et qu’avoir les yeux plus gros que le ventre a toujours ses limites, surtout quand on se doit encore d’établir sa Lignée sur le trône. ❧


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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyJeu 5 Nov - 11:36

[HJ Comme le rp date un peu et qu’on a fait je pense le tour, ça t’irait de conclure ? On s’en refera un au Roc, William va y retourner 😊 ]


C’était étrange comme conversation. Je n’avais jamais eu le sentiment d’échanges immatures avec la Princesse, c’était même plutôt tout le contraire. En revanche, je n’étais clairement pas dans cette position qui inclinait à la sagesse, d’ordinaire, plutôt prompt à prendre les conseils qu’à les donner. Je ne savais pas si c’était la reconquête de mon domaine qui avait permis de me projeter sur une position inédite, importante et sans conteste déterminante pour mon avenir et ma propre construction, ou si c’était la perspective de me marier. Dans les deux cas, je n’étais plus un jeune seigneur sans avenir ni richesses, sans perspectives de voir son nom briller et son avis ne plus jamais compter. Sans être une force déterminante à l’équilibre de l’Ouest, j’avais un castel et des gens, même si mes ressources étaient comptées cela voulait dire quelque chose dans le monde dans lequel nous vivions. De plus, la vie m’avait plutôt poussé sur la voie de l’expérience, depuis un an. Avec tout ce qui m’était tombé dessus c’était même le moins que l’on puisse dire, et il était clair que si ça ne me rendait pas pertinent sur tous les sujets à aborder auprès d’une Princesse, le deuil était tout de même un sujet dans lequel j’étais plutôt expérimenté. Pour le meilleur impossible à savoir, mais pour le pire c’était sûr. Je savais ce que ressentait Megara vis-à-vis de la mort de son père. Ou du moins j’en avais une idée plus précise que beaucoup de gens. Moi aussi j’avais subi l’assassinat, le meurtre abominable, de mon propre géniteur. Je l’avais vu, je l’avais vécu. Je m’en rappelais comme si c’était hier, et il n’était pas question d’oublier un jour ce drame atroce.


La Princesse se confiait relativement peu sur le besoin de vengeance, peut-être l’éprouvait-elle moins compte tenu de son éducation, de son sexe… Ou de la certitude que sa mère fera de toute façon absolument tout pour venger son père ? Je n’aimerais réellement pas être opposé à la Reine Jordane… Aussi belle que terrible, il semblait assez clair que la Reine Jordane n’était pas du genre à laisser passer l’opportunité d’une vengeance, on la disait assez féroce pour même en faire sans doute un passage obligé de sa politique. Quoiqu’il en soit, Megara Lannister devait se sentir un peu perdue par rapport à tout ceci. C’était bien normal. Elle pouvait toujours s’appuyer sur les avantages liés à sa naissance et à sa position. A sa famille d’abord, mais aussi à tous les gens qui étaient loyaux à son nom. Plus encore, à ceux qui se montraient fidèles à sa propre personne. La jeune femme allait devoir grandir et mûrir d’une façon assez nouvelle pour elle, bien qu’elle avait déjà vécu le deuil avec la mort de sa petite sœur dans le lointain pays du Val… Mais celle d’un père et d’un roi était toute autre chose. Le pays entier serait forcément déstabilisé par la passation de pouvoir et il n’était pas vraiment envisageable que les choses se tassent de sitôt. Les rumeurs de guerre iraient bientôt bon train, sans doute.


La jeune femme me sourit quand je porte sa main à mes lèvres pour un chaste baiser et elle semble un rien réconfortée, rassénérée de ma démarche. Je ne veux pas lui faire peur mais je tiens à lui manifester mon soutien, qui est inconditionnel. Je me plais à me considérer comme un homme d’honneur et un seigneur sur lequel on peut compter. Je dévisage la princesse quand elle évoque un dicton que je ne comprends qu’à moitié, ne sachant trop à qui il s’adressait ni pourquoi. Je comprends mieux après son inspiration et son hésitation, quand elle reprend et qu’elle m’explique ce qu’elle voulait dire. Je comprenais tout à fait ce que cela signifiait, maintenant. Et je ne pouvais pas nier y adhérer.



| Vous avez raison. C’est sans doute aussi mon cas, quand je me retrouvais au pied du mur et que je n’étais pas certain de pouvoir me relever que j’ai finalement lancé toutes mes forces dans la bataille pour la reconquête de mon nom et de mon domaine. Je n’ai pas eu le temps de regretter les risques que j’avais pris, qui se sont manifestement avérés payants… |


Sa confession à propos de sa sœur m’élance l’âme ; Megara est jeune elle aussi, mais elle a déjà grandement souffert de tout ce que la vie avait de pire à offrir. Il était vrai qu’une mort aussi jeune était toujours bouleversante et laissait un sentiment d’injustice. Je me rappelais très bien ce que j’avais moi-même ressenti quelques jours après la mort de l’essentiel de ma famille, la suspicion vis-à-vis de ma cousine et le sentiment qu’il y avait eu un gâchis à vomir dans toutes ces histoires de souffrances et de manipulations. Je comprenais la force motrice que la jolie blonde avait trouvé dans le souvenir vivace de sa sœur disparue… Se battre pour nos morts était parfois la seule façon de ne pas perdre la tête, et c’était aussi potentiellement dangereux pour sa propre santé mentale si on ne restait pas capable de faire la part des choses, entre souvenir et culpabilité de survivre et de continuer son existence sans but…


Je hoche la tête à ses sages paroles sur la vertu de l’agrandissement d’une famille et ses bons mots rapport à mon mariage à venir.



| Je comprends tout à fait. Je… Je me plais à penser que ma famille me regarde et me juge de bonne grâce de mes efforts pour redresser notre situation, et envisager de pouvoir faire perpétuer notre nom. Ca n’a rien de facile, on se demande sans cesse ce qu’ils auraient fait à notre place, n’est-ce pas ? Je ne sais pas si j’ai bien la force de pouvoir toujours me confronter à leur illustre souvenir, mais nous n’avons pas vraiment le choix au final. |


J’incline la tête en guise de remerciement à ses bons mots sur mon union à venir, mais fronce les sourcils quand la belle évoque le Bief et les appétits des puissants.


| Ce que vous dite, Altesse, vaut sans doute aussi bien pour l’Empire que pour le Bief. L’avenir paraît bien sombre, même depuis ces murs tranquilles de Godric’s Hall.. |


J’hésite un temps, avant de poursuivre, puis de m’incliner.


| Je dois vous laisser, Princesse, pour mettre en branle mes gens afin de vous offrir le meilleur accueil qui soit pour assurer le confort et la sécurité de votre séjour. Je suis impatient du plaisir de vous avoir de nouveau à ma table … |



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MessageSujet: Re: Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé]   Long ways to go yet [Tour VIII - Terminé] EmptyDim 22 Nov - 18:59

Sans doute les épreuves récentes et moins récentes que Megara avait dû affronter lui avaient été rendues plus compliquées à surmonter de par le fait qu'elle n'y avait pas exactement été préparée. Ou plutôt son existence, jusqu'alors, ne l'avait pas amenée à devoir faire avec les turpitudes, les ouragans et les déchirements d'une vie mouvementée. Elle était née suite à un grand tumulte, voyant le jour dans un Royaume se remettant de ses plaies, tout en ayant déjà commencé à les panser. Elle avait été un réel rayon de soleil dans la vie de ses parents, elle le savait, mais elle était également bien consciente du fait que sa naissance avait également pu être un motif de joie et de réjouissance pour un peuple qui s'était retrouvé sans princesses après le tragique trépas, en temps de guerre, des sœurs de leur roi Loren Lannister. Elle avait été l'un de ces symboles du renouveau, l'une de ces fenêtres ouvertes sur et vers un avenir plus radieux, plus pacifié et plus encourageant. Et si sa mère ne l'avait pas ménagée à outrance, la poussant à s'endurcir, sans cesse, là où elle n'était sans doute pas parvenue à totalement combler les attentes maternelles sur ce point là, Megara n'avait tout de même pas été brusquée, et on ne lui avait pas arraché l'innocence et la gaieté de son enfance, puis celles de ses journées adolescentes. D'une certaine façon, c'était elle-même qui, brusquement, avait tout fait voler en éclats, là où cette vérité là était pourtant bien cachée, étouffée dans l’œuf par une protection et une vigilance maternelles à toute épreuve, féroces et implacables. Mais aux yeux de tous, le chaos n'avait surgi dans la vie de la Princesse que lors du trépas de sa sœur. Il y avait sans doute certes eu des signes avant-coureurs, comme l'attaque qu'avaient dû subir Jeyne et Gareth, au sein de cette délégation envoyée vers le Nord. Mais sans vouloir offenser tout à la fois sa belle-sœur et son époux, cela n'était en rien comparable au cataclysme monumental qu'avait représenté la disparition si brutale et si tragique de Nymeria. Et alors qu'elle n'avait point encore totalement fait le deuil de sa cadette, voilà qu'on avait porté atteinte aux jours de son père, et que, désormais, lui aussi n'était plus ... Elle savait qu'elle ne réalisait pas encore trop la portée des dernières heures, bien qu'elle avait parfaitement conscience que c'était là le plus gros bouleversement survenu depuis plus de deux décennies. La précédente fois, cela avait été lors du trépas de son grand-père paternel, celui-là même qu'elle n'avait point connu, étant née quelques années après sa disparition.

Le poids de la souffrance s'abattait déjà sur ses épaules, mais elle savait que tout ceci lui serait encore plus compliqué lorsqu'elle serait rentrée à Castral Roc. C'était peut-être comme les échos d'une onde de choc sur l'eau : plus on était éloigné de l'épicentre, moins la force était colossale. Alors, quand elle serait elle aussi présente au sein des murs de la Forteresse royale ... ❧ Il n'y a point un jour, et probablement une heure, sans que je ne pense à ma sœur, sans que je ne me demande, en effet, ce qu'elle aurait fait ou répondu, à ma place, dans telle ou telle situation. Parfois, je n'ai même pas besoin de fermer les yeux pour la voir, et d'autres fois, j'ai encore l'écho de son rire si franc et si joyeux, là, tout contre ma peau ... Et maintenant, je vais devoir traverser les mêmes meurtrissures des souvenirs, concernant mon père ... Il y a tant d'êtres fourbes qui auraient mérités d'être arrachés à ce monde par les Sept, mais pas eux. Surtout pas eux ... ❧ Mais les Sept avaient leur propre raisonnement, leur propre logique, et leur propre champs d'action. Si Megara pouvait exprimer son ressenti sur tout ceci, elle s'abstenait cependant de médire sur le compte des dieux, tout à la fois par piété que par crainte que leur courroux à son encontre ne s’alourdisse encore. Un risque qu'elle ne pouvait pas se permettre de prendre. Quoi qu'il en était, l'avenir n'était pas assombri que des nuages noires du deuil. L'orage grondait également concernant les visées et ambitions des royaumes voisins, ce que la jeune femme n'était pas sans ignorer. Jamais elle n'avait été élevée dans l'optique de succéder à son père, mais elle avait néanmoins été pendant longtemps destinée à contracter un mariage princier, qui se serait par la suite ouvert sur un titre de reine consort. Non sans qu'on ne ferme les yeux sur le fait qu'elle était la seconde dans le rang de succession au trône de l'Ouest, et que, si malheur devait advenir à Lyman ... Cela lui avait donc permis d'acquérir une certaine éducation dans la diplomatie et les affaires d'État, ou en tout cas suffisamment pour ne pas être une parfaite ingénue et pour ne rien avoir non plus d'une totale ignorante sur le sujet. Son esprit était d'ailleurs affûté, ce que personne n'avait jamais réellement remis en cause, et ce même si elle avait été bien aise que ce soit à son aîné d'épouser les atours du futur héritier se devant d'être impeccable et incollable sur toute la ligne, concernant ces sujets si sérieux. En l'instant présent, il semblait également que Lord William Potter n'avait lui non plus pas été laissé sur le côté concernant l'éducation à la diplomatie, et que son esprit à lui aussi été suffisamment affûté pour ne pas s'en tenir qu'au sens premier d'un discours ou d'un propos. Megara n'avait en rien cherché à dissimuler la possibilité d'un double sens dans ses dires, et elle était bien aise de voir que son interlocuteur n'en avait pas manqué une miette. Savoir qu'en tant que vassal du Royaume, Lord Potter en avait dans le crâne, c'était un soulagement supplémentaire, en plus de savoir pouvoir compter sur sa loyauté et sur son épée. ❧ Je vois que nous nous comprenons bien sur ce point. Et cette multiplication des fronts potentiellement belliqueux, menaçants et assaillants ne pas s'en me préoccuper de façon conséquente. ❧ Elle n'avait pas à s'en cacher auprès de lui, c'était même une façon pour elle de chercher à lui prouver, encore une fois, que ses qualités ne se limitaient pas à son physique. Et ce même si elle pensait bien qu'il l'avait déjà compris de par lui-même. Hochant finalement la tête vers le bas face aux ultimes propos de son interlocuteur, elle tâcha de lui offrir le sourire le plus courtois qu'elle parvienne à arborer, en un instant si dramatique et si destructeur pour elle. ❧ Soyez en remercié, William. Je sais que vous auriez mérité une autre atmosphère pour nimber ce séjour, et j'en suis désolée ... Mon époux et moi risquons fort d'être rappelés plus tôt que prévu à la capitale, mais je ferais tout mon possible pour être la meilleure hôte possible. En parlant de Gareth ... Le pauvre ne doit pas savoir où je me trouve, en ce moment. Autant ne pas faire incomber encore plus d'inquiétude que nécessaire sur ses épaules. ... Nous nous reverrons donc dans quelques heures, cher William ... ❧ Fut-ce lui qui prit d'abord congé, physiquement, ou fut-ce plutôt elle qui quitta ces lieux pour regagner ces appartements ? Le fait était qu'à chacun de ses pas, la jeune femme sentait son esprit s'embuer et s'embrumer de plus en plus, consciente qu'une fois auprès de son époux, dans les appartement qui leur avaient été alloués le temps de leur séjour à Godric's Hall, elle ne saurait et ne pourrait rester de marbre, aussi droite et fière qu'elle était parvenue à le rester sur ce chemin de ronde. Parce que c'était lui, parce que c'était elle. Et parce qu'elle venait de perdre son père ...

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