Sujet: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Lun 18 Nov - 23:10
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Mer 20 Nov - 22:55
Il y avait forcément des gens qui seraient un peu plus convaincus. D’autres moins. Avec Argella et Rhaenys, nous avions donné une belle image d’unité la veille, même avec les petites piques et saillies entendues ça et là. Je n’avais pas forcé sur l’alcool ; Rhaenys allait devoir partir à dos de dragon pour gérer l’urgence du Conflans et il y avait en sus tous ces problèmes logistiques qui commençaient et qu’il me fallait régler au plus vite. Les nouvelles de la reprise du temps de la guerre me parvenaient déjà et il était clair que l’ennemi n’avait pas chômé, et qu’il se tenait prêt à mettre en branle ses propres plans. Nous étions en réalité si proches les uns des autres sur les cartes que les combats ne manqueraient pas de faire à nouveau parler d’eux très rapidement, j’en étais convaincu. Je devais aussi apprendre à connaître l’état-major de l’armée de l’Orage, et discerner si c’était possible le jeu de friction qui se jouait en interne. Savoir qui voulait être le chef à la place du chef. Qui avait des intérêts spécifiques à la guerre, et à son fourniment. Il fallait donc engranger beaucoup d’informations. Les retenir par coeur n’était pas nécessaire ; avec l’âge ma mémoire me jouait des tours mais garder le sentiment de quelque chose permettait malgré tout de m’en rappeler en partie, et en tirant le fil complexe de ma mémoire, je pouvais le retrouver tout à fait.
Tout cela était d’une gymnastique intellectuelle qui me demandait bien plus d’efforts que durant ma jeunesse. Je ne déléguais plus tellement le savoir non plus, il fallait dire. Trop de gens avaient oublié à ma place. Chacun sa responsabilité aujourd’hui, mais la mienne était bien plus vaste que celles que je déléguais par fraction à ceux qui m’étaient loyaux, comme exécutants.
On me fit savoir aussi que j’aurais des visites en ce jour. Plusieurs personnes que j’avais demandées et d’autres dans un registre plus militaire. Il y avait aussi des demandes d’audiences civiles. Je n’avais que peu de temps à leur consacrer mais je savais aussi que c’était quelque chose d’incontournable, il ne serait pas de bon ton de refuser et c’était même plutôt une chance et un espoir que de pouvoir un peu mieux connaître ce peuple. La Garde m’amène d’ailleurs l’un de ces rendez-vous, Lady Castelfoyer, de la Néra. Elle se présente alors que je m’incline. Sa révérence est pleine de classe et de dignité, et son salut l’est tout autant. Mince fantôme de sourire au coin des lèvres, alors que la veille la jeune dame avait déjà pu noter la trogne qui était la mienne.
| Vous n’avez pas à me remercier, ma Dame. Je suis venu parce que je suis un homme de parole et que mon serment m’engageait auprès de votre Reine, mais aussi de son peuple. Parole donnée n’est pas à reprendre quand on est homme de foi et de principe. |
Je me rendais vers la table au milieu de la pièce, petite tablette entre deux sièges près de la cheminée.
| Vous prendrez bien un peu de vin ? |
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Sam 7 Déc - 1:40
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Dim 15 Déc - 16:32
Il avait fallu du temps pour naviguer, pour arriver jusqu’ici, à la capitale de l’Orage. Mais maintenant tout s’y passait bien, et je commençais à ressentir l’excitation de la campagne à venir. Excitation teintée de gravité, car je savais qu’avec les forces rassemblées de part et d’autres, il n’y aurait sans doute pas de seconde chance pour le camp qui ne prendrait pas rapidement l’avantage. J’y rencontrais aussi des éléments essentiels de mon Empire qui était toujours en cours de formation, des gens que je connaissais moins bien que Rhaenys ; les orageois. Ces gens étaient très fiers et très courageux, d’un tempérament proche mais pourtant différent du Nord par une réserve moins grande, et une plus forte impétuosité. Ces gens savaient mieux vivre que nous. Savaient-ils mourir eux aussi ? Comme et quand il le fallait ? Nous l’apprendrons bientôt. Il n’y avait pas de honte ni de réserve à avoir, quand il était aussi certain que la guerre allait bientôt tous venir nous chercher, un à un. Rencontrer ces gens était en tout cas un privilège que je ne saurais nier, que je ne voulais pas non plus laisser passer avec trop d’empressement. Il fallait avant toute chose que l’on soit bien sûr des qualités et des natures des uns et des autres pour être efficaces une fois que l’adversité se montrera la plus grande et terrible qui soit.
La jeune femme qui vient me visiter semble curieuse. Je suis déjà surpris par sa demande, pas le fait que ce soit elle qui ai voulu audience. Rares étaient les femmes à chercher mon attention en terre étrangère, car j’étais marié et je n’avais en général aucun pouvoir pour les aider ou leur donner des faveurs ; la Constitution Impériale étant ce qu’elle était. Mais elle était venue vers moi, et non vers d’autres dignitaires. Je n’étais pas suspicieux mais fatalement cela me faisait m’interroger ; il n’était pas très clair pour les gens de ce qu’ils pouvaient attendre de moi, et de mon côté j’avais bien plus l’envie de savoir ce qu’elle me voulait. Et ce qu’elle pouvait apporter à l’Empire aussi.
Je haussais un sourcil quand la jolie brune vantait mes qualités.
| Il me plaît de croire qu’en Westeros il y a encore beaucoup de gens d’honneur. Qui respecteront leur parole ; tout l’Empire que je cherche à bâtir repose sur cela et il serait malvenu que j’ai la bêtise de me tromper, ne pensez-vous pas ? |
La jeune femme acquiesce et prend le verre ; elle le dresse en signe de respect et elle commence à le boire. Je l’imite aussitôt. Et la voilà qui déjà se confie sur le banquet, et sur l’attitude de Rowenna Durrandon. Je me demandais plus encore ce qui amenait la jeune femme jusqu’à moi aujourd’hui. Avait-elle des choses à me confier ?
| Je m’attendais à ce genre de situation. Tout en respect bien policé, mais avec l’énonciation de quelques… Réserves. Il n’y a que notre victoire et le bon fonctionnement de l’Empire qui puisse renverser les doutes. |
Je bois, une plus grande lampée. Et me montre franc, direct, comme à mon habitude.
| Sa Grâce la Reine Rowenna a-t-elle déjà émis des doutes en public, que vous soyez venue me dire cela ? |
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Lun 30 Déc - 15:01
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Ven 3 Jan - 16:54
Jauger les inconnus n’était pas toujours facile. Moins encore quand ils avaient aussi joli minois ; les femmes étaient connues pour être les meilleures dissimulatrices, et pour se montrer souvent sous leur meilleur jour pour faire en sorte de charmer tout leur petit monde. C’était sans doute un stéréotype, qui devait dépendre en réalité de tant de choses, comme de l’éducation reçue par exemple. Il y avait aussi le tempérament d’origine, à ce que j’avais pu en voir. Rhaenys n’avait jamais été calme ni pondérée, tout comme Argella n’avait jamais eu à l’être en tant que fille unique du Roi de l’Orage et guerrière qui se faisait rapidement un nom, dès le sortir de l’adolescence. On ne se retrouvait pas dans ce genre de position pour se pavaner comme si de rien n’était, ou pour se montrer mielleux avec la troupe de flagorneurs qui ne manquerait certainement pas de pointer le bout de son nez à la moindre occasion. J’étais en tout cas attentif à la jeune dame et à ses réactions, à la façon qu’elle aurait de faire en sorte de me confier des informations qui semblaient mieux encore que des rumeurs.
La jeune femme ne semble pas s’émouvoir de mon visage. C’était dingue le nombre de personnes qui savaient se contenir en ma présence, c’était un peu comme si chacun avait eu un masque à sa destination spécialement pour l’occasion d’admirer ma trogne. C’était comme un mot de passe, quelque chose de secret, tout juste assumé. Ces gens tous si bien élevés qui ne se montraient jamais apeurés, gênés ou quoi que ce soit d’autre. Ce qui me rappelait d’autant plus de façon permanente que je n’étais pas un être comme les autres mais que j’étais à part. Les vétérans couturés de cicatrices, lorsqu’ils étaient nés gueux, étaient souvent craints, ou mettaient mal à l’aise. Tel était leur lot, leur destin. Je ne pouvais pas dire que les choses étaient très équitables, que ce soit dans ce domaine ou dans bien d’autres.
La jeune femme me répond qu’elle se méfie des autres, tandis qu’elle-même nourrit de bien bons sentiments vis-à-vis de l’Empire.
| Ces gens-là sont déjà en train de se rassembler. Et pas tous face à nous, au sein des armées du Bief. Mais soit. De toute manière je savais très bien à quoi je m’engageais en choisissant cette existence. |
Je n’allais pas me plaindre, ni maintenant, ni jamais. Je buvais donc en regardant la jouvencelle expliquer ses réserves vis-à-vis de la Reine-Mère, tout en se sachant marcher sur des œufs. Je sais bien qu’elle ne peut pas me mentir, mais elle ne me dira sans doute pas toute la vérité et rien que la vérité pour autant. Je notais aussi que la brunette était proche des Durrandon, et qu’elle les connaissait. Donc, l’attachement pour Rowenna à l’Orage était important, à ce qu’il semblait, mais pas forcément autant que celui à Dorne. J’imaginais que son mariage devait compter pour beaucoup là-dedans.
| Vous êtes proche de la Reine Argella, alors ? Il est difficile de ne pas l’aimer. La Reine est quelqu’un de très vif, de passionné. Ce genre de personnalité attire toujours la sympathie. L’Empire devra convaincre, quoiqu’il en soit, et certainement pas par la force, à moins que nous soyons obligés de recourir à de telles extrémités. |
Je souris quand la jeune femme me félicite.
| Deux beaux enfants. Le Prince Aeden grandit à vue d’œil et braille à pleins poumons sitôt qu’il en a l’occasion. La Princesse Athynéa est de petite constitution, mais c’est une battante, comme sa mère. |
Et sans doute un peu sorcière avec cela.
| Et vous-même, Dame Nyméria, avez-vous des enfants ? |
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Sam 25 Jan - 23:53
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Jeu 30 Jan - 19:20
La découverte des gens de l’Orage continuait avec Nyméria Castelfoyer, qui dès le départ s’était aventurée sur une pente qui pouvait sembler glissante ; elle n’avait de toute évidence pas beaucoup de sens de la prudence à évoquer de but en blanc les réticences vis-à-vis d’un régime politique devant l’un de ses chefs, ni à discuter des réticences d’une Reine-Mère qui encore peu de temps auparavant tenait les rênes du pouvoir. Cela dénotait sans aucun doute une certaine forme de courage, qui pouvait peut être confiner à de l’insouciance quelque part. Mais c’était aussi quelque chose de politique. D’une façon ou d’une autre, la jeune femme n’avait pas fait cette remarque de façon innocente. Pour quelle raison, dans quel but, je l’ignorais encore. Ma nature me cantonnait moi à toujours à la prudence, à la méfiance, je ne voulais en aucun cas croire systématiquement que les gestes des gens qui m’entouraient étaient désintéressés. Cela ne voulait pas dire pour autant qu’ils étaient mal intentionnés mais j’avais une conscience aiguë du fait qu’en tant que souverain on me disait et on me demandait sans cesse des choses.
Je me demandais de fait en quoi je pouvais l’aider ; elle m’était parfaitement inconnue. La réciproque semblait plus concrète. La belle brune me confiait déjà des choses qui confinaient à la rumeur ou au secret selon le côté duquel on se positionnait. Cela pouvait donc être un motif à demander mon assistance ou se placer dans l’avenir de l’Empire. Je devais m’éviter de tirer des conclusions hâtives à tout ceci tant que je ne la connaîtrais pas mieux. Les digressions pouvaient déconcentrer et finir par faire prendre la mauvaise décision au moment du choix. J‘attendais de voir. Elle avait été la première à se dévoiler, et à sortir quelques billes. J’allais donc attendre de voir le reste de son jeu dévoilé. Mais j’étais décontenancé par sa question sur les cicatrices ; on n’abordait jamais le sujet aussi frontalement avec moi. Ce n’était pas forcément que les gens avaient peur de soulever la question mais elle pouvait leur sembler largement délicate. Sans vraiment m’en rendre compte, mes doigts se portent déjà à la ligne tracée en plein milieu de mon visage, le séparant en plusieurs parties inégales.
| Non, je ne le savais pas. Je pensais que je mourrais bien avant être à ce point… Atteint… | J’avais failli lâcher « handicapé » mais je m’étais retenu au tout dernier moment. | Le visage c’est Buron, oui. Un peu La-Mort-Aux-Loups aussi. Vingt-cinq ans de guerre, et moins de trois de paix quand on met toutes les périodes mises bout à bout. Quand ce n’étaient pas les sauvageons, c’étaient les riverains, ou les fer-nés, ou les deux. Il y a toujours eu un combat à mener. |
Pour le reste. Cuisses, jambes, bassins, bras… Tout y était passé à un moment ou à un autre. Rhaenys avait le front de me faire croire qu’elle me trouvait beau, mais je savais que je ne l’étais pas. Que je puisse la charmer, peut être. Je n’étais pas totalement inepte. Mais beau… Il y avait un pas que je ne pouvais pas sauter. La jeune femme me dévisage carrément, après s’être rapprochée. C’est un peu étrange ; elle semble réellement curieuse. Et s’interroger à ce point sur des blessures de guerre n’avait jamais été que le cas des mestres me concernant. Elle finit toutefois par répondre à mes questions. J’hausse un sourcil, quand elle prend le parti de me contredire, et évoque forcément les réprobations à l’encontre du sexe de sa reine, et des rôles que l’on attendait de sa part.
| C’est un fait que le métier des armes est masculin de tradition, et le fait que votre Reine comme mon épouse les manient donne toujours plus de crédit aux plus délétères discours nous concernant. Une femme qui se défend a pour presse une masculinité qui n’est pas naturelle, et qui est d’après la religion la porte ouverte à d’autres hérésies pires encore. |
Je note qu’elle-même parlait de se battre, mais ne rebondissais pas dessus. Elle avait elle-même dû comprendre mes propres sous entendus, à propos des rumeurs qui couraient donc sur Argella autant que sur Rhaenys. Et par extension sur moi-même. On se retrouve donc dans une drôle de position, couverts d’avanies quand nous n’avions pas, ni les uns ni les autres, une vie intime particulièrement épanouie. Du moins pour ce que j’en savais. La guerre était notre priorité à tous et il était clair que nous n’étions pas tous proches les uns des autres dans ce registre-là. La jeune Castelfoyer semblait s’ouvrir sans réserve. Je me demandais si ses premières révélations étaient à mettre sur le compte de la même candeur ou si c’était quelque chose de purement volontaire. Encore une fois j’attendais pour statuer. Elle complimente et émet ses souhaits pour mes enfants, me questionnant sur les miens.
| Jon, le Roi du Nord. Le premier depuis longtemps à régner alors que son ascendant est en vie. Jeyne, la seconde. Elle sera bientôt Reine de l’Ouest si les rumeurs sur l’état de santé du Roi Loren sont vraies. Et Walton, qui assiste son frère au Nord. Cinq enfants. Je n’aurais jamais pensé en avoir autant. Et l’Impératrice est encore jeune. Je vous comprends, quoiqu’il en soit. Douze ans, c’est encore jeune, pour votre cadet. Prions que ses devoirs le gardent auprès de son aîné. |
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Lun 17 Fév - 23:45
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Mar 18 Fév - 12:57
La discussion prenait un tour plus plaisant et moins politique à présent ; c’était quelque chose que je ne pouvais pas renier ou dire que je ne préférais pas cela. Je ne voulais pas que tout tourne autour du politique, même si c’était mon existence et ma force. Il me fallait autre chose. Il fallait que la situation progresse et se diversifie. Il fallait que je profite de ce genre de moment ; je ne savais peut être toujours pas ce que la jeune femme attendait de moi et ce qu’il faut que je cède pour la gagner, à quel moment. Je ne sais rien de tout ça mais je n’ai pas besoin de certitude. Je suis né Stark. Je suis un loup. Je sais rester sous le couvert du bois jusqu’à ce qu’il y ait enfin une opportunité. Quand la proie se dévoile. Mais d’abord il fallait savoir si elle était comestible. S’il était possible de se nourrir d’elle. Réflexe politique. Paradoxe du Loup de Winterfell. Tout est politique et rien n’est politique à fois. Plus fort que moi depuis toujours, alors je n’avais simplement pas le droit de renoncer à ce que j’étais. J’avais les crocs. Je les avais toujours eus. Même quand j’étais fatigué et même quand je me sentais prêt à renoncer à tout, j’étais prêt à bondir malgré tout.
Un Loup tapis dans l’ombre. Vieux, blessé, diminué. Mais toujours plus dangereux que ceux qu’il sait déjà chasser.
Je sentais que la jeune femme se prévalait d’une loyauté indicible envers Argella, bien plus du coup qu’envers l’ancienne Reine. Il y avait bien sûr le problème de savoir ce qu’elle était prête à faire par loyauté, de ce qu’elle pouvait faire pour sa suzeraine. De ce qu’elle était peut être en train de faire, consciemment ou nous, rien qu’en venant jusqu’ici. Je devais sonder le terrain, avant de pouvoir concéder d’y placer des forces afin de livrer bataille. Mince sourire, qui me fend la barbe et en relève le coin.
| Vous êtes bien bonne avec moi, dame, mais je crains que vos compliments ne puissent être gâchés malgré votre gentillesse. C’est vous la belle, Dame de Castelfoyer. Moi je suis peut être un grand guerrier. Peut-être l’ai-je été, du moins. Quant au Grand Empereur, seul l’avenir le dira. |
Je comprenais ses paroles quand nous évoquions les luttes passées et à venir.
| Je l’espère, ma Dame. |
Il fallait donc que je sois attentif à ce qu’il se raconte. En plus, il y a l’idée bien sûr de ces nouveaux droits et de ces attentes pour un futur plus rayonnant pour tous nos enfants, pour tous ceux que l’on pouvait être amenés à conquérir par conviction et non par le fer ou seulement par l’honneur. L’Empire était une promesse avant tout, l’ébauche d’idées pour évoluer ensemble, affronter les défis qui étaient les nôtres. Lutter contre nos démons intérieurs et contre les ennemis du dehors, mais faire front ensemble. Le faire ensemble. Forcément ; tout l’Empire reposait là-dessus.
| Peut être que les femmes de la génération de ma fille seront plus nos égales que nos partenaires. Peut-être. Tout cela dépend de beaucoup de choses. La guerre d’abord, la politique ensuite. La culture, toujours. Tout n’est pas tracé, et l’essentiel des idées de changement hérisse aujourd’hui nos ennemis, et aussi certains de nos propres alliés. |
Je compatis, et pose ma main sur l’avant-bras de la jeune femme.
| Ayez peur mais soyez fière. Votre enfant va se battre pour quelque chose de plus grand que vous et moi. Il va se battre pour des idées qui nous dépassent, et qui vont façonner l’avenir. |
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Sam 22 Fév - 14:08
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Jeu 5 Mar - 16:04
Avoir peur mais être fier. C’était le lot sans doute d’une majorité de parents à Westeros, surtout en période de guerre. Il n’y avait pas grand-chose que l’on pouvait faire pour protéger nos enfants de la violence, de la guerre si souvent terrible et pourtant, si souvent légitime. Nous avions toujours de bonnes raisons de taper sur nos voisins. La rancœur et la haine, la défense contre les rapines, la vengeance après tout ceci… Quoiqu’il arrive il y avait toujours quantité de choses à dire et à raconter, de mauvaises histoires et de rumeurs qui ne nous inclinaient certes pas à la prudence, mais qui nous conduisaient malgré tout à la guerre. C’était une histoire vieille comme le monde, en fin de compte. Les protéger, ces rejetons que nous ne manquions pas d’engendrer, revenait le plus souvent à leur donner les meilleurs enseignements qui soient et à les entraîner à tout endurer. A cette seule condition, il était possible de pouvoir tenir bon, d’espérer des jours meilleurs avec des enfants qui avaient les épaules pour vivre dans ce monde qui était le nôtre.
La jeune femme semblait s’en rendre compte. Elle paraissait assez forte pour ne pas avoir besoin de soutien. Mais cela voulait dire également qu’il n’y avait pas de raisons de la couver ou de vouloir la protéger ; je n’étais toujours pas certain de ce qu’elle était venue faire ni de ce qu’elle attendait de moi mais cela ne changeait rien au fond. Elle avait raison sur toute la ligne.
| C’est ma foi vrai. A ceci près que les changements qui s’opèrent chez vous soulignent plus encore votre féminité. Et ces marques sont de celles qui donnent la vie, pas qui les suppriment. Soyez en fière ; elles sont le signe du devoir accompli. |
Alors que ma vilaine face, elle, que voulait-elle signifier ? Je comprends aussi que son discours est peut être simplement porté par l’espoir que l’Empire a fait naître en elle. Je comprenais le besoin de justice et d’équité qui était le sien mais il était clair aussi qu’elle était peut être plus venue pour échanger sur sa condition et sur le traitement réservé à celles de son sexe que sur tout autre sujet, finalement. Je pouvais comprendre ses interrogations, ce qui les avait fait naître aussi. Mais je ne pouvais pas forcément donner immédiatement de réponses à tout ce qu’elle avançait. Du bon sens, sans doute, du moins si l’on regardait les choses avec un œil pragmatique. Dans tous les autres cas, autant dire que cela ne servait à rien de se précipiter, car on mésestimait souvent le poids réel de la tradition, de la culture, qui étaient pourtant ce qui nous définissait toujours dans notre existence.
| Il y a ceux qui ont un intérêt à ce que les choses ne changent pas. Interrogez-vous sur ceux qui ont fait et écrit ces règles, il y a des milliers d’années, au nom de dieux qu’ils prétendaient connaître. Dans les fermes, dans les forêts, les gens vivent simplement. Se partagent les tâches. La femme dirige au foyer, l’homme dirige au dehors. C’est souvent la règle, et pas qu’au Nord. Cette répartition par endroit d’influence pourrait sans doute évoluer, à terme. Cela ne veut pas dire qu’hommes et femmes seront pour toujours égaux. Je crains, Dame, que certains représentants de mon sexe ou du vôtre soient avant tout guidés par leurs propres intérêts. |
L’inquiétude de la mère ne manquait pas de refaire bientôt surface et la jeune femme se rapprocha lorsque je touchais son avant-bras en signe de compassion. Je me retrouvais dans une bien drôle de posture, désormais, mais j’étais convaincu qu’il n’y avait rien de fallacieux dans cette forme de rapprochement. Sa main vint se remettre sur la mienne et elle me confiait qu’elle souhaiterait suivre son fils pour le protéger. Elle dit qu’elle serait prête à tout pour eux. Je le comprenais aisément. Avant toutefois que l’inconvenance ne prenne le pas, je reprenais sa main qui frôlait mes cicatrices. Sans la rembarrer, sans trop la serrer, mais la guidant fermement plus bas, entre nous, pour finalement la relâcher.
| Ne vous a-t-on jamais mise en garde de mettre votre main trop près d’un museau de loup ? |
Je reprenais d’un ton neutre.
| Vos enfants doivent avoir un père pour les protéger, ou à défaut quelqu’un qui incarne cette figure pour les guider et les protéger partout où vous ne pourrez pas le faire. Y avez-vous déjà songé ? |
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Dim 22 Mar - 0:38
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Lun 30 Mar - 17:55
L’échange se transforme et je note que la jeune femme se met directement au service de l’Empire si nécessaire. Elle ne le dit pas concrètement avec des mots mais il est impossible de passer à côté de ce qu’elle vient de dire. Je ne peux pas être dans sa tête mais je comprends un petit peu mieux tout ce qu’elle me disait de but en blanc, et notamment la force du lien qui l’unissait à la Reine Argella. Quoiqu’il en soit il y avait très clairement un effort de fait sur la mise en avant de ce qu’elle voulait pour ses enfants et pour l’Empire, j’avais bien noté son adhésion. Ses craintes, aussi. M’avait-elle approché pour obtenir quelque passe-droit pour éviter la guerre à son aîné, ou en tout cas ce que celle-ci avait de plus dur ? C’était une possibilité. Je n’y croyais pas tellement mais ça restait de l’ordre du probable. Pour l’instant elle n’en parlait pas plus que cela. Je la complimentais sur sa vie de femme et sur les marques qui nécessairement en faisaient partie et elle me rétorquait qu’elle en était fière.
| Vous pouvez l’être ; elles soulignent vos efforts, douleurs et sacrifices pour votre maison et votre lignée, pour votre royaume aussi. |
Mais ses cicatrices à elle étaient secrètes ; elle ne pouvait que choisir elle-même qui les verrait, et il s’agirait sans nul doute de son époux ou de sa famille proche. Personne ne se pavanait jamais avec ses cicatrices en avant pour souligner leur vie et sa dureté, hormis peut être certains vétérans ou des marins, mais tous se leurraient quand ils pensaient que cela ne soulignait que leur force et leur gloire. Je portais en effet les miennes avec une forme de honte, peut être, ou à tout le moins d’humilité. Si j’avais récolté ces cicatrices, c’est que j’avais pris les mauvaises décisions, ou réalisé les plus mauvais gestes. Maintenant il ne restait plus qu’à assumer, quoiqu’il arrive. Et c’était sans doute cette part-ci qui était la plus difficile à réaliser. Pour le reste, je ne faisais qu’opiner du chef quant aux changements sociaux et culturels que l’Empire pouvait porter, mais pour l’instant si nous voulions survivre il fallait encore que nous nous concentrions sur les problèmes les plus immédiats.
La jeune femme s’excuse d’avoir paru inconvenante et dit qu’elle a toujours aimé les loups et qu’elle n’avait rien contre le fait de se faire mordre. J’aurais pu y voir quelque faux-semblant et proposition sous-jacente, mais cela ne semblait pas être le cas puisqu’elle avouait ensuite qu’elle avait déjà songé à se remarier. Je secouais légèrement la tête.
| Discutez-en à votre reine, si vous devez vous remarier elle pourrait être un atout pour vous, et je doute que quiconque ait jamais eu vent de votre beauté ne puisse dédaigner une proposition de votre part, plus encore quand il y a seigneurie à la clef. Si tel est votre souhait, vous ne devriez pas tarder car par les temps qui courent, un parti n’est parfois malheureusement pas libre très longtemps. Tout le monde se presse pour les unions avant que ne revienne le temps de la grande faucheuse. |
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 51802 Membre du mois : 344 Maison : J'ai fondé la maison Braenaryon, mais je suis né Stark Caractère : Loyal - Calculateur - Secret - Stratège - Froid - Fier Célébrité : Christian Bale
Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Ven 10 Avr - 0:39
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Sujet: Re: Le loup et l'agneau [Tour VIII - Terminé] Ven 17 Avr - 14:51
Il était évident pour tous les deux que d’une façon ou d’une autre l’entretien arrivait à son terme. Si les sujets s’étaient faits plus personnels par moments, il me semblait assez clair que nous avions fini par prendre un tour qui préluderait à la séparation. La jeune femme était venue voir pour me rencontrer. Sans doute pour me jauger en même temps, plus que pour obtenir quelque chose de moi qui ne soit pas des informations ou des renseignements. Je ne savais pas vraiment si elle avait obtenu ce qu’elle était venue chercher mais elle semblait satisfaite, et pas du tout sur la défensive. Au contraire, elle s’était montrée assez proche malgré l’étiquette, et si elle n’avait pas lésiné sur les titres il n’y avait pas eu chez elle la réserve que j’observais habituellement chez les gens qui m’entouraient. Je ne savais pas forcément quoi en penser ; j’avais pris cela pour un intérêt plus personnel mais j’avais tout aussi vite estimé qu’il n’en était rien. Elle n’aurait jamais voulu m’aguicher tout en parlant d’un remariage avec un promis déjà en vue, n’est-ce pas ?
Difficile de juger les us et coutumes d’un pays qui n’avait rien de commun avec le mien. Mais cela ne semblait pas être ça, toutefois. Et je devais faire attention avec ma retenue et ma pudeur habituelles ; je n’avais absolument pas pour habitude que l’on s’intéresse à mes cicatrices d’un point de vue physique. En général, mon visage faisait plutôt peur. Il révulsait, même si bien peu avaient le courage de le dire. Les amas de tissus cicatriciels étaient comme une toile d’araignée ivre sur ma trogne, et se tiraient ou se détendaient au gré de mes mimiques faciales. C’était dérangeant, même pour moi, qui avait constamment l’habitude de sentir un masque sur mes traits.
Je hoche la tête à ses paroles. Elle semblait y tenir, à cet homme. Je ne pouvais que comprendre le souci de se dépêcher. Au Nord il y avait quantité de dictons sur le sujet, sur les mariages et sur leur foisonnement avant le départ pour la guerre… Et au retour, pour les partages de gloire, de richesses et de privilèges, et le remariage des nuées de veuves que charriaient en leurs funestes pas chaque armée en campagne. Je n’ai su mot dire, à ces paroles, car la jolie brune n’avait sans doute pas besoin qu’on lui rappelle le côté bien éphémère de la survie d’un homme parti pour la guerre. Nymeria, dame de Castelfoyer, me remercie alors pour l’échange et me flatta de ses bonnes intentions et d’un jugement qui m’était bien doux.
| Merci à vous, noble Dame. Si je peux faire quoi que ce soit qui ne soit pas une prérogative de votre souveraine, n’ayez point peur de me revoir pour me le demander. Je ne sais ce que je pourrais faire pour vous, mais confiance mérite toujours d’être récompensée. La bonne journée, ma Dame. |
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Torrhen Braenaryon
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